Mon amie montait, j'entendais ses griffes malgré mon état distrait par la beauté du spectacle s'offrant à moi, elle se glissait ensuite près de moi pour regarder à son tour le paysafe devant nous, elle était comme moi, couchée. Je soupirais, il était minuit, la lune se trouvant au dessus de nous l'indiquant, je voulais rester, mais le soucis c'est que le temps que je rentre chez moi, l'aube pointerait son nez et je me ferais alors démonter la gueule par les vétérans et ces saloperies d'humains. Je fermais les yeux pour profiter de la douce brise en ouvrant légèrement les ailes pour dégager quelques plumes. Je la regardais, je ne voulais pas rentrer chez les soldats, elle tournait alors sa tête vers moi me regardant de ses yeux vairons absolument magnifiques. Elle ouvrit la gueule et je sus ce qu'elle allait me dire avant même que le son ne sorte de sa bouche.

"- Faudrait peut-être y aller… Le temps qu’on redescende, il fera jour, à ce rythme. Commença mon amie alors mais elle dut se souvenir de ce nous avions dit tout à l'heure et ajouta en se pressant. Puis je n’veux pas que tu aies trop d’ennuis."

Je soupirais longuement, je dormirais ici, si je rentrais chez les soldats j'étais mal, déjà que je mettais barée en démontant le bras d'un humain et un mâle au passage, bon dieu j'avais un compagnon, pas chez les soldats mais chez les Felinaes, mais j'en avais après tout ! Je ne voulais pas me faire prendre par un putain de mâle inconnu de mes yeux, demain je partirais, mais pas ce soir, tout mes souvenirs remontaient, je serrais les crocs, je ne voulais pas que cela remonte, mais cela était arrivé ! Je me levais et regardais mon amie en silence pendant un instant, le regard un peu distant, ma voix le fut tout autant quand je me mis à lui parler.

"-Je ne vais pas rentrer ce soir, probablement demain, mais je suis trop sur les nerfs pour allez voir ce que ces humains ont tenté de me faire, ils ont voulu me donner en pâté à un mâle, pour mon pouvoir pouvant donner des choses puissantes. Je refuse de rentrer ! J'hésite tout bonnement à me barrer maintenant ! " Dis-je d'une voix très frêle au tout début pour finir presque en hurlant sur la fin, les ailes grandes ouvertes.

Je me recouchais à l'ombre et coupais le petit rongueur en deux en balançant le deuxième morceau à mon amie, enfin si elle voulait toujours bien l'être après ma scène de colère, ainsi je me mis à pleurer, pourquoi? Pourquoi pleurer maintenant sous ce décor magnifique? Pourquoi après ces bons moments avec la chatte grise tigrée en face de moi? Pourquoi ici alors que j'étais heureuse? Je sortais les griffes et fermais les ailes mais grattais l'écorce de l'arbre.

"-Si tu veux partir tu en as parfaitement le droit, personnellement je reste ici pour le moment, le temps d'avoir les idées claires et de me calmer correctement." Balançais-je d'une voix très détachée mais profondement triste, alors que des larmes coulèrent le long de mes yeux.

Grand soupir de la part de Saphira. Elle n'avait pas l'air enchantée par ce que je venais de dire... Je n'avais pas tellement envie de rentrer non plus, personne ne m'attendais et je pourrais très bien rattraper mon manque de sommeil plus tard. Crispée, mon amie me répondit :

" Je ne vais pas rentrer ce soir, probablement demain, mais je suis trop sur les nerfs pour allez voir ce que ces humains ont tenté de me faire, ils ont voulu me donner en pâté à un mâle, pour mon pouvoir pouvant donner des choses puissantes. Je refuse de rentrer ! J'hésite tout bonnement à me barrer maintenant  ! "

Si sa voix avait tremblé au debut de sa tirade, il n'en était rien sur la fin. Elle s'était carrément mise à hurler ! Après ça, elle se recoucha, l'air assez énervée. Capiche, on restait ici ! Ça devait être horrible pour elle, de vivre chez les Soldats...

"Si tu veux partir tu en as parfaitement le droit, personnellement je reste ici pour le moment, le temps d'avoir les idées claires et de me calmer correctement." continua-t-elle.

"Bah... pars de chez les Soldats ? Après tout, que tu restes chez eux ou non, ça ne changera probablement rien pour ta fille...Et tu serais plus heureuse ! " dis-je d'une voix douce. Songeant à sa dernière phrase, j'ajoutai :

"Si tu veux rester seule, je peux m'en aller..."

Puis je remarquai ses larmes qui commençaient à couler. Grrr ! Maudits Soldats ! Je me collai à mon amie, ne sachant quoi dire pour la réconforter. Parfois, le silence était mieux que les mots...

Bah... pars de chez les Soldats ? Après tout, que tu restes chez eux ou non, ça ne changera probablement rien pour ta fille...Et tu serais plus heureuse !" Dit mon amie d'une voix douce, visiblement elle voulait me réconforter, j'en étais heureuse, même si je savais que pour l'instant je ne pouvais partir de chez les soldats, je pensais partir très bientôt, après tout on m'attendait chez les Felinae ! Puis, après avoir semblé réfléchir à une chose quelques secondes, le vent qui nous entouraient était un peu fort et couvrait la voix de mon amie si bien que je m'approchais pour l'entendre, elle était rassurante comme ça près de moi, je me sentais bien soulagée. "Si tu veux rester seule, je peux m'en aller..."

Je secouais doucement la tête alors que mes larmes coulaient toujours, elle se collait à moi semblant le remarquer, je me sentais bien, j'étais terriblement fatiguée à dire vrai actuellement, je dormais littéralement debout, mes yeux se fermèrent lentement, alors que ma tête se trouvait contre le torse de mon amie, je m'endormis alors d'un sommeil plus que lourd, rêvant du fait que je pouvais être enfin libre dans ma triste vie, je ne sais pas pourquoi mais j'aimais bien cette endroit quand j'étais avec Cyani, c'était un peu la représentation de nous deux, détruites en dessous mais ensoleillées sur le dessus, enfin croyais-je que cela pouvais s'agir de ça? En tout cas pour moi c'était belle de bien le cas.

Je dormais contre mon amie, même si je ne la connaissais que depuis quelques heures, je savais que je pouvais avoir pleinement confiance en elle et je sais qu'elle ne me ferait jamais de mal si? Je n'en avais aucunement l'impression. Elle pourrait être une de mes amies proches, même si je savais que je ne la verrais pas très souvent, j'étais bien à savoir qu'elle était à mes côtés. J'étais endormi pour la nuit à présent.

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