Ho non, non, non ! J'étais en train de d'avancer à pas rapide, la truffe au sol, essayant de capter mon odeur. Oui mon odeur car si je remonte ma propre piste je retrouverais mon chemin. Je suis complétement perdus, je ne connais pas du tout cette endroit. Déjà que je me suis fait sermonnée la dernière fois pour avoir atterrit aux abord des Felinae mon deuxième jour toute seule... J’avançais alors à pas plus rapide, ne faisant aucunement attention à ce qui m'entoure. Puis d'un coup ma truffe heurta le tronc d'un arbre, et sous le coup de la vitesse, je sentis la douleur.

- AIE !!! STUPIDE ARBRE !!! Hurlais-je en me tenant la truffe avec mes deux pattes.

Toujours assise, mes deux pattes sur ma truffe, je regardais autour de moi. L'endroit était fort en végétation, mais grouillais de vie. Surtout d'insecte et l'odeur du marais était infecte. Je reposais mes deux pattes avant sur le sol en poussant un petit soupir. Pourquoi n'ais-je pas fait attention ?

-Pourquoi ais-je suivis ce papillon au multiple couleur ?

Je me relevais et entreprit de repartir à la recherche de ma piste, mais cette fois-ci en allant moins vite, et en regardant ou je mettait mes pattes. Puis un peu plus loin, je réalisa que j'étais déjà passée par la car un arbre avait une drôle d'allures avec ces racines noueuse en tout sens. La j'en pouvais plus, je savais qu'on me cherchais déjà à l'heure qu'il est. Je vais encore me faire sermonné. Je vais craquer.

-PERDUE ! JE SUIS PERDUE ! Hurlais-je à plein poumons. Puis je plaqua mes deux pattes sur ma bouche.

J'entendis des oiseaux partir sous le coup de la surprise de mon cri. J'étais énervé contre ce stupide papillon. Pourquoi était-il si beau ? Bon et contre moi aussi, j'aurais dû faire plus attentions. Il fallait que je me calme, que je me concentre, après tout il y avait toujours une solutions à tout problème ?

-Respire, respire, fais corps avec la nature. Disais-je calmement, en fermant mes yeux.

Je les rouvris et regarda à nouveau autour de moi, pour voir toujours ce même paysage inconnus dans lequel je pataugeais pour trouver une sortit. Bon mes ailes ne pouvait pas m'aider, je volais encore très très mal. Puis d'un coup mes yeux louchèrent vers une chose qui bougeait au sol. Je me mit en position de chasseur et bondit sur la chose.

Je t'ai attrapé petite feuille !

Je me secoua rudement en m'éloignant de la feuille. Le temps n'était pas aux jeux mais qu'est ce que je fais à la fin ? La chose la plus importante était de retrouver le chemin, et non de jouer. C'était déjà à cause de ça que j'étais ici... Je regardais devant moi et vit un arbre imposant.

Et si je grimpais ? Ça pourrait être une bonne idée j'aurais une vue d'emblée !

je m'approcha de l'arbre, mais avant de grimper, ma patte avant droite ce pris dans une racine, je commença à chuter vers l'avant. Et ce qu'il y avait à l'avant était très mauvais car ce n'était rien d'autre que le Marais. Aussi vite que je pus j’essaya  à l'aide mon autre patte de m'accrocher à l'écorce de l'arbre. Je ne fis aucun autre mouvement. J'étais coincé, le moindre mouvement, je risquais de glisser et de tomber dans ce marais à l'odeur nauséabonde.

-Je suis tombais bien bas... Ha non plus bas il y a le marais. Bon. Tout va très bien. Je me porte à merveille. Il fait beau aujourd'hui ? Disais-je ironiquement. Ce n'est pas parce que je suis coincée que je vais laisser mon humour joyeuse s'envoler ! Après tout, on trouve toujours une solutions non ?

-Et puis que pourrait-il m'arriver de pire que ca franchement ? Rajoutais-je au bout d'un moment. La fatigue de mes jeune muscle se faisant sentir.

Kaïgaan marchait prudemment à travers le marais, se demandant à chaque pas s'il ne devait pas faire demi-tour. A la base, il devait patrouiller aux frontières de la ville afin de vérifier qu'aucun Felinae ne s'y approchait de trop près. De toute façon, il n'aurait sûrement rien fait si quelque chose comme ça venait à arriver. Se battre seul contre une troupe de Felinae n'était certainement pas envisageable et quand bien même, il respectait assez ces chats pour les laisser faire ce que Kaï n'osait pas : Libérer les prisonniers. Quoique depuis sa rencontre avec Gwei, le soldat avait repris confiance en lui et commençait à imaginer des plans d'évasion. Enfin, avant ça, il lui fallait trouver une brèche dans la sécurité du laboratoire. Mais bon, l'heure n'était pas à l'héroïsme. Il était censé surveiller les frontières mais au lieu de ça, il avait à peine commencé sa mission que les arbres étranges de ce marais l'avait dévié de sa quête. Il les avait regardé en plissant les yeux, comme si quelque chose allait en sortir, avant de s'en approcher lentement. L'obscurité l'avait attiré et il s'était enfoncé dans les marécages. Le soldat avait pénétré dans cet endroit lugubre, par simple curiosité. Enfin surtout pour échapper une nouvelle fois à sa mission.

Alors depuis une dizaine de minutes il se baladait en ce lieu oppressant. Il secouait souvent la tête pour chasser quelques insectes venant l'embêter, tout en restant concentré sur son environnement. S'il ne regardait pas où il mettait les pattes, il risquait de s'enfoncer dans l'eau, de se prendre une racine ou de tomber dans on ne sait quel autre piège naturel. Tout se ressemblait ici. Les arbres, mêlés au marais rendaient cet endroit mystérieux et il était impossible de s'y repérer correctement. Certains arbres avaient une silhouette terrifiante et les ombres semblaient bouger, se rapprochant du matou. Tout était sombre à cause des arbres aux longues lianes trempant dans l'eau verdâtre, empêchant les rayons du soleil de pénétrer en ce bas lieu. De temps à autre, un bruit étrange se faisait entendre. Dans les arbres, dans l'eau, des choses bougeaient mais Kaïgaan ne pouvait les voir. Pourtant, malgré cette atmosphère oppressante, le soldat gardait son habituel sang-froid, comme toujours. Il s'adaptait facilement aux évènements et restait calme malgré tout le danger que représentait cet endroit. Ses yeux étaient toujours en mouvement. Il regardait les environs, où il posait les pattes, l'endroit d'où venait un bruit étrange...

C'est d'ailleurs en marchant de cette façon qu'un énième bruit suspect attira son attention. Ses oreilles remuèrent en direction du son et Kaïgaan s'arrêta. Ce bruit... Il ressemblait plus à une voix. Quelqu'un venait de crier quelque chose d'un ton désespéré. Prudemment, le soldat se rapprochait de la source de cette voix, se méfiant tout de même de ce qu'il allait bientôt découvrir dans cet endroit si étrange. La voix se fit de plus en plus claire et il parvint à en distinguer les paroles :

- Je suis tombée bien bas... Ha non plus bas il y a le marais. Bon. Tout va très bien. Je me porte à merveille. Il fait beau aujourd'hui ?

Qu'est-ce que c'est encore que ça ?

La voix était enfantine et Kaïgaan se rapprocha plus rapidement, se méfiant un peu moins. Au bout de quelques pas, il put voir la jeune chatte qui était prisonnière d'une racine d'un arbre, dangereusement proche  de l'eau croupie du marais. Elle paraissait très jeune, et de belles ailes vertes sortaient de son dos. Le matou sortit du buisson qui le dissimulait et s'approchait de la minette en détresse.

- Et puis que pourrait-il m'arriver de pire que ça franchement ?

Kaïgaan sourit de son air narquois habituel et lui répondit en s'approchant d'elle par derrière, d'un ton entre la moquerie et l'amusement :

- Tu pourrais rencontrer un affreux soldat...

Il aurait pu se rajouter un air plus effrayant mais il se dit que le simple fait d'être coincée dans un endroit si lugubre et de rencontrer un soldat devant être assez stressant comme ça. Il n'avait pu s'empêcher de sortir cette phrase quand la petite lui en avait donné l'occasion. Mais bien évidemment, il ne comptait pas lui faire de mal.

-Tu pourrais rencontrer un affreux soldat... Dis une voix inconnue entre moquerie, et avec de l'amusement eus-je l’impression.

Mon sang se glaça instantanément à ces mots. Mes muscles se raidirent encore plus, que ce qu'ils étaient déjà et mes griffes s'enfoncèrent un peu plus dans l'écorce de l'arbre. Je ne pouvais vraiment pas tomber plutôt sur un Felinae ? Au moins je serais vivante. Je fermais mes yeux fermement, le plus solidement possible, et posais ma tête contre le tronc. Je me souvenais des histoires qu'on m'avait raconté au sujet des soldats. Je n'en avais jamais vus et je ne comptais pas en voir un seul, car ces histoire qu'on nous racontait, nous disais que les soldats étaient des êtres impitoyable, au cœur noir, tuant sans pitié. Et le pire c'est que si vous les regardez dans les yeux, ils dévoraient votre âme sans pitié. Voila pourquoi mes yeux étaient fermées. Il était hors de questions qu'un soldat dévore mon âme.

Par contre si ce n'est pas un soldat qui risque de me tuer, c'est cette horrible eau qui se trouve en-dessous de moi !

En effet, l'écorce étant humide, mes griffes commencer à glisser, et je sentais mon corps glisser lentement le long du tronc, et se rapprocher dangereusement du Marais. Il fallait que je trouve une solutions, faire partir ce soldat déjà sera une bonne idée, mais bien sur sans combats !

-Arrière Soldat ! Tu ne pourras pas dévorer mon âme je te l'en empêcherais ! Mes yeux sont clos ! Disais-je, toujours les yeux fermé, et la tête tourné dans ce que je pouvais vers l'arrière.

Il n'y eu aucune réponse, peut-être était-il partit qui c'est ? De toute façon je n'avais pas le choix. Je me risquais à ouvrir un œil, mes oreilles plaquée contre ma tête de peur. Et la je vis une silhouette. Aussitôt je refermas mes yeux le plus rapidement qui soit.

Je n'ai rien sentis. Je n'ai pas eu l’impression qu'on me dévorais l'âme.

Alors je me risqua à ouvrir cette fois ci mes deux yeux vers la silhouette. Et je le vis, le Soldat. Il était grand, imposant, et avait une sacrée musculature. Je ne pus m’empêcher d’être admirative devant tant de force. Son pelage était gris, strié de rayure noir et bleu sur le reste de sons corps. Ses oreilles et sa patte avant droite étaient noirs, tandis que sa patte avant gauche et son poitrail étaient blanc. Près de ces yeux il y avait une tache blanche qui se prolongeait. Vers son museau son visage avait une couleur noir. C'était assez amusant, j'avais l’impression qu'il souriait. Je vis la couleur de ses yeux, ils étaient d'un bleu profond.
Je clignais plusieurs fois des yeux pendant que je l'observais. La j'étais complétement paumé dans les abysses. On m'avait dit que les Soldats dévoraient les âmes de ceux qui se risquaient à les regarder dans les yeux. Mais la rien du tout. Je me mis à fixer ses yeux intensément, oubliant tout ce qui se passait autour de moi, mais rien. Je ne sentis rien.

-Si t'es un Soldat, comment ça se fait que tu dévores pas mon âmes ? Je te regarde depuis avant dans les yeux et je ne sens rien !  A moins qu'on ne ressent rien... A non on m'avait que ça faisait mal.

A cause de ma posture j'eus du mal à voir la réaction du matou. Je voulus me tourner un peu plus pour mieux le voir mais je glissa un peu plus, et sentis l'eau du Marais toucher ma queue. Aussitôt je la fis remonter le plus rapidement possible. Il ne fallait pas que je montre que j'étais en détresse encore moins si c'était un Soldat dont je me posais d’innombrable questions. Et encore plus sur ces histoires qu'on m'avait raconté.

-Tu comptes m'observer toute la journée le Soldat qui dévore pas mon âme pour je ne sais qu'elle raisons ? Lui demandais-je.

Malheureusement je sentis mes muscles raidis, trembler à nouveau sous l'effort. Je n'allais plus tenir très longtemps. Mes muscles étaient en feu, tout comme mes petites griffes qui glissaient lentement.

- Arrière Soldat ! Tu ne pourras pas dévorer mon âme je te l'en empêcherais ! Mes yeux sont clos !

What ?

Kaïgaan s'attendait à tout sauf à cette réaction. La position de défense ultime : Fermer les yeux. Dévorer son âme ? Qu'est-ce que c'était encore que ces histoires étranges ? Avec l'odeur du marais, Kaïgaan avait eu du mal à savoir l'origine de la jeune chatte mais au moins maintenant il était certain qu'elle n'était pas des leurs. Il supposa donc que de nombreuses histoires circulaient sur les soldats dans les camps adverses. Il remua les moustaches, amusé. Que l'on ressente de la peur en le voyant était assez rare pour Kaïgaan. Il ne se comportait pas comme un soldat "normal", bien agressif et violent, même si cela lui arrivait de l'être si on l'énervait assez. En tout cas, il n'inspirait pas la terreur que pouvaient donner ses camarades les plus affreux. D'ailleurs, la féline ouvrit les yeux et l'observa longuement, le détaillant avec attention. Cela en était presque gênant mais il la laissa se rassurer lentement. Au bout d'un certain moment, elle s'exprima à nouveau de sa voix fluette.

- Si t'es un Soldat, comment ça se fait que tu dévores pas mon âmes ? Je te regarde depuis avant dans les yeux et je ne sens rien ! A moins qu'on ne ressent rien... A non on m'avait que ça faisait mal.

Elle marqua une pause pendant laquelle le soldat remarqua qu'elle n'arrivait pas à bouger. Elle était coincée ?

- Tu comptes m'observer toute la journée le Soldat qui dévore pas mon âme pour je ne sais quelle raison ?

Kaïgaan soupira avec un léger sourire amusé. Avec toutes ces histoires sur les soldats, il avait l'impression d'être légendaire, c'était très agréable. Il lui répondit d'un ton agacé et amusé en même temps.

- Tu ne t'arrêtes donc jamais de parler ?

Il remua les oreilles quand il remarqua qu'elle tremblait et que ses griffes glissaient. Il fallait agir vite avant qu'elle ne tombe dans l'eau croupie.

Ok, c'est l'heure de jouer au sauveur de jeune demoiselle...

Il l'a prévint d'abord du ton le plus rassurant dont il était capable :

- Détend-toi, je ne vais pas te faire de mal. Je te le promet.

Il l'a pris doucement par la peau du cou et, à l'aide de ses pattes avant, réussi à la décoincer. Il la reposa ensuite juste à côté de l'arbre qui la maintenait prisonnière quelques secondes plus tôt. Il se doutait qu'elle n'allait pas lui sauter dessus pour le remercier de l'avoir sauver d'un bain de la mort, à moins qu'il suffisait d'une bonne action pour gagner toute sa confiance. Kaïgaan la regarda un instant puis recula d'un pas avant de s'ébrouer. Il voulait lui donner un peu d'espace, pour la déstresser un peu. Il s'assit sans un mot, tout en restant attentif à son environnement. Il jeta un oeil à l'eau sale du marais, se demandant ce qu'il pouvait bien s'y cacher, avant de reporter son attention sur la chatte qu'il venait de sauver. Il était assez fier de son acte, même si finalement c'était normal de ne pas laisser quelqu'un si proche de la mort... Ce qu'il faisait en ne faisait rien pour aider les prisonniers du laboratoire... Non non, il devait arrêter de culpabiliser. Il agira dès qu'il le pourra et avec l'aide de Gwei, il sauvera les prisonniers. Mais pour l'instant, il se concentrait sur la chatonne. Il espérait deux choses : Qu'elle ne décide pas de l'attaquer par peur avec il ne savait quel pouvoir, et qu'elle ne soit pas un genre de pimbêche pétant plus haut que leur cul, ce qui serait très agaçant.

- Tu ne t'arrêtes donc jamais de parler ? Me répondit-il.

J'avais l’impression de déceler de l'agacement et de l'amusement dans sa voix. Je parle tant que ça ? Je venais de dire quelque chose de drôle ? Mais le temps n'était pas réfléchir ce que je percevais dans sa voix, le temps était de vite trouver une solution car j'étais de nouveau entrain de glisser. Le matou reprit parole d'un ton plus doux qu'avant et calme :

- Détend-toi, je ne vais pas te faire de mal. Je te le promet.

Avant que je ne puisse répondre, le matou me prit délicatement par la peau du cou. Pendant un instant je fus suspendus, puis il me redéposa au sol, près de l'arbre. Le matou recula ensuite d'un pas et s'assit en face de moi. Pendant ce temps je le regardais toujours, réalisant qu'il venait de me sauvais, car oui je ne sais même pas si je sais nager. Surtout dans cette haut si ragoutante ! Plusieurs fois ma tête alternait entre le Marais et le Soldat, essayant de comprendre ce qui venait de ce passer. Je ne pus décrire à quoi devait ressembler ma tête à cette instant, mêlant incompréhensions et doute sur mon visage qui le scrutait.

Un soldat vient de me sauver la vie, il n'as pas l'air méchant. Il n'est peut être pas comme les autres ou alors tous les soldats sont comme lui et ce que on nous a racontait était faux.

Je secoua ma tête pour revenir à la réalité et sortir du fil de mes pensées. Ce soldat m'avait sauvé la vie et je ne l'avait toujours pas remercié ! Qu'elle malpolie étais-je à la fin ? Je fit un léger bond en avant vers lui, ma tête heurtant son poitrail.

-Merci beaucoup de m'avoir sauver la vie l'étrange Soldat ! Lui dis-je enthousiaste.

Puis cette fois aussi rapidement que possible, je refis un bond arrière, pour me rasseoir à ma place. Ho mais je m'étais même pas présentée, c'était la moindre des choses tout de même !

-Enfaite je m'appelle Terra ! Je viens de la guilde des Caméléons et je suis guérisseuse, enfin il y encore des choses à apprendre mais voila quoi. Lui dis-je joyeusement.

Je ne savais pas si c'était une bonne idée de m'être présenter à un soldat, et encore moins ma guilde. On m'avait dis de ne jamais rien leurs révéler. Mais après tout ils s'étaient bien trompés sur ces histoires de soldat dévoreur d'âme. Alors qui me dit qu'il n'avait pas encore faux ici ? Avant qu'il ne puisse me répondre, le bout de ma queue me picotait et je me rappelait qu'elle était tombée dans le Marais. Aussitôt je bondit sur ma queue pour l'attraper, tout en faisant un tour complet sur moi-même.

-Beurk ! Je recracha immédiatement, elle avait un horrible goût, je m'en occuperais quand je trouverais une flaque d'eau convenable pour ça.

Puis réalisant que le Soldat était toujours en face de moi et que je ne lui avait pas laisser le temps de répondre, j'eus honte de moi. Surtout que je ne devais pas être crédible d'être une guérisseuse vus mon attitude.

-Héhé... Désolé, je me laisse encore m'emporter par moment. Puis je reprit. Est-ce que tous les Soldat sont sympas comme toi ? Ou il faut se méfier ? Et tu t’appelles comment ?Le questionnais-je sur ce flot de question sortit très vite de ma bouche.

Je mis instantanément ma patte sur ma bouche. Ma foi il avait raison je parlais beaucoup. Est ce que je suis toujours comme ça moi ?

-Oups... Désoler. Luis dis-je d'une petite voix, mes oreilles baissées par honte, de ne lui laisser aucun répit de répondre.

Le soldat fut surpris lorsque la jeune chatte vint poser sa tête contre son poitrail. Il ne s'attendait vraiment pas à une telle marque d'affection. Il se senti moins terrifiant et légendaire, ça c'était certain. Mais la fierté d'avoir sauvé quelqu'un réchauffait désormais son cœur. Quelle drôle de sensation ! Il regarda doucement la chatte aux extrémités vertes, remuant les moustaches. Elle passait de la peur à la joie avec une vitesse impressionnante.

- Merci beaucoup de m'avoir sauvé la vie l'étrange Soldat !

L'étrange soldat...

Bizarrement, il était heureux de recevoir cette appellation. Cela prouvait qu'il n'était pas comme les autres soldats et il en était bien content. La chatonne recula d'un bond et s'assit rapidement. Était-elle hyperactive ? En tout cas elle avait l'air en forme...

- Enfaite je m'appelle Terra ! Je viens de la guilde des Caméléons et je suis guérisseuse, enfin il y encore des choses à apprendre mais voila quoi.

Les Caméléons. Cette guilde était bien plus discrète que les Felinae et Kaïgaan n'en avait que très peu entendu parlé. Terra était le premier chat de ce groupe qu'il rencontrait.

Si tous les Caméléons sont comme ça, je me demande comment ils ont pus restés discret toutes ces années...

Non, il ne devait pas se faire des préjugés comme ça. La chatonne, malgré son côté TRÈS bavard, était très gentille, quoiqu'un peu trop naïve. Si elle était tombée sur un soldat malveillant, il n'aurait pas été très difficile de l'embobiner. Il étudia un instant son physique, espérant deviner son pouvoir. Sa couleur verte et la sorte de racine sur sa tête laissaient indiquer quelque chose en rapport avec la nature... Alors que le soldat allait se présenter à son tour, Terra se leva d'un bond et courut après sa queue jusqu'à l'attraper complétement.

- Beurk !

... Cette nana est hyperactive. Pourquoi suis-je tombé sur une hyperactive ? Ces chats là ne s'arrêtent jamais de parler, ils sont infatigables...

Ce qui est sûr, c'est que la promenade tranquille de Kaïgaan venait de partir en fumée. Mais bon, il avait fait une belle rencontre et avait sauvé quelqu'un, ça aurait pu être pire. il jeta un oeil à la queue de la guérisseuse. L'eau des marécages était-elle corrosive ? La chatte eu un air gêné avant de reprendre :

- Héhé... Désolée, je me laisse encore m'emporter par moment. Est-ce que tous les Soldat sont sympas comme toi ? Ou il faut se méfier ? Et tu t’appelles comment ?

Kaïgaan pris une grande inspiration pour répondre à son flot de question tout en remuant les moustaches. Elle était un moulin à parole. C'était violent. Mais il n'eut encore pas le temps de répondre qu'elle repris une dernière fois :

- Oups... Désolée.

Kaïgaan dû expirer tout l'air qu'il venait d’emmagasiner dans un long soupir. Il était à moitié agacé d'un tel débit de paroles, sans pouvoir en placer une, et mi amusé de voir un chat aussi vivant. Il avait rarement l'occasion de voir autant de bonne humeur à la caserne et cela lui faisait du bien. Il attendit quelques secondes avant de répondre, pour être certain qu'elle n'allait pas sortir une énième réplique pour compléter sa tirade. Puis il s'exprima de son ton habituel, entre l'agacement et l'amusement. Ton qu'il allait surement prendre bien souvent en lui parlant. Un léger sourire au coin de ses lèvres apparut quand il s'exprima :

- Je m'appelle Kaï. Et non tous les soldats ne sont pas comme moi, il ne faut pas rêver non plus. D'ailleurs tu devrais être plus méfiante en étant aussi près de la ville.

Il remua la queue, le regard plus sombre. Elle avait vraiment de la chance d'être tombé sur lui et pas sur un de ces psychopathes qui lui servait de camarade.

- D'ailleurs qu'est-ce que tu fais aussi loin de chez toi ?

Kaïgaan se lécha la patte avant tout en restant assis calmement. En fait il ne savait même pas si elle était loin de chez elle. Si cela se trouvait, les Caméléons vivaient dans les marais et personne ne l'avait jamais remarqué. Bien que cela était hautement improbable...

- Je m'appelle Kaï. Et non tous les soldats ne sont pas comme moi, il ne faut pas rêver non plus. D'ailleurs tu devrais être plus méfiante en étant aussi près de la ville. Me répondit-il après quelque seconde, puis il reprit. D'ailleurs qu'est-ce que tu fais aussi loin de chez toi ? Me dit-il d'un ton mi agacé et mi-amusé de ce que j'arrivais à déceler.

Il commença à se lécher la patte avant calmement. Alors comme ça cette étrange Soldat se prénommait Kaï. Tien je venais d'apprendre que j'étais proche de la ville. C'est pas bon pour moi ça alors. Au moins je suis casé alors, il vient justement de répondre à une question qui me taraudait : les soldat peuvent être dangereux. Alors pourquoi lui est-il si gentille avec moi ? Il n'est peut être pas comme les autres. Après un moment de réflexion je me rendis compte que je n'avais toujours pas répondus, et justement maintenant que j'y pensais, j'en avais honte...

-Hé bien, enfaite vois-tu je crois que je suis perdus, enfin je suis plutôt sur de ça. Je tourne en rond depuis un bout de temps, et tout ça parce que j'ai suivis un papillon aux couleurs arc-en-ciel et que je n'ai plus fait attention ou je mettais les pattes. Et donc j'ai atterrit ici, héhé... Geniale. Disais-je rapidement car j'en étais honteuse.

Je me demandais même si il avait tout compris tellement j'avais eu l’impression que mes paroles ont filé comme le vent. Je le scrutais à nouveau mais cette fois-ci son pelage. En effet il y a avait des rayures bleue, cela voulait dire qu'il avait un pouvoir, mais lequel alors ?

-T'es marrant comme soldat, t'es pas comme les autres toi! Comment ça ce fait que t'es si sympas et que tu m'as sauvé ? Lui demandais-je d'un ton plus sérieux qui ne me ressemblait absolument pas.

Je savais que je parlais beaucoup, mais il était le premier véritable chat avec lequel je parlais, étant nouvelle, la communication n'avait pas vraiment sa place chez les Caméléons, en tout cas c'est l’impression qu'ils me donnaient. D'ailleurs en pensant aux Caméléons, je ne savais toujours pas ou était passée ma piste. Il va falloir que je me creuse la tête. Je me secoua la tête et le regarda à nouveau. Il était quand même imposant, je devais quand même lever ma tête pour bien le voir.

-J'imagine que tu as un pouvoir, tu as des rayures bleue, et ça, c'est pas communs chez un chat normal. Enfin je crois. Puis je repris même pas deux seconde après.J'ai de la chance alors d'être tombé sur toi alors, parce que si ça avait été un des ces Soldat horrible, je ne pense pas que je m'en serais sortis. Je déteste les combats. Enfaite maintenant que j'y pense je ne sais même pas me battre. J'ai jamais rien appris la dessus. Lui dis-je souriante

Terra mis du temps à lui répondre, comme si elle se demandait si Kaïgaan n'était pas normal. Enfin, oui, il n'était pas un soldat normal, c'est le moins que l'on pouvait dire. Il essaya de s'imaginer ce qu'un bon soldat bien fidèle aurait fait. Il l'aurait certainement emmenée jusqu'au laboratoire et l'aurai assommée quand elle se serait rendue compte de la supercherie. Mais Kaïgaan n'avait certainement pas envie d'amener un autre chat dans cette enfer. Elle ne savait pas du tout les horreur qui pouvaient s'y produire...

- Hé bien, enfaite vois-tu je crois que je suis perdue, enfin je suis plutôt sûre de ça. Je tourne en rond depuis un bout de temps, et tout ça parce que j'ai suivis un papillon aux couleurs arc-en-ciel et que je n'ai plus fait attention ou je mettais les pattes. Et donc j'ai atterrit ici, héhé... Géniale.

Kaïgaan se stoppa dans son léchage de patte, visant à nettoyer ses coussinets encombrés de saletés, et leva les yeux vers elle. Je dis leva parce qu'il n'avait pas relevé la tête. Il regarda donc la chatonne d'un air de dire "Oh really ?"

Elle s'est perdue en suivant un papillon arc-en-ciel. Comment peut-on à ce point être à l'ouest ?

Il en avait connu des chats naïfs. Mais elle, c'était le boss final. Encore heureux qu'elle s'était coincée dans une racine, sinon elle aurait pu continuer jusqu'à la ville. Elle reprit la parole, une nouvelle fois.

- T'es marrant comme soldat, t'es pas comme les autres toi! Comment ça ce fait que t'es si sympa et que tu m'as sauvée ?

Kaïgaan ne lui répondit pas tout de suite. Premièrement parce qu'il se demandait comment lui dire qu'il faut être complétement déconnecté de la réalité pour suivre les humains, qu'il fallait faire taire sa conscience et qu'il n'y arrivait pas vraiment. Et deuxièmement parce qu'il commençait à connaître la chatte. Après avoir posé une question elle la complétait d'une énième tirade. Il attendit donc quelques secondes et en effet, après qu'elle se soit secoué la tête, elle reprit de sa voix fluette.

- J'imagine que tu as un pouvoir, tu as des rayures bleues, et ça, c'est pas commun chez un chat normal. Enfin je crois. J'ai de la chance alors d'être tombée sur toi alors, parce que si ça avait été un des ces Soldat horrible, je ne pense pas que je m'en serais sortis. Je déteste les combats. Enfaite maintenant que j'y pense je ne sais même pas me battre. J'ai jamais rien appris la dessus.

Elle ponctua sa phrase d'un sourire naïf. Elle venait également de confirmer ce que Kaïgaan pensait : les Caméléons placent le combat en second plan. Quelle drôle d'idée. En même temps, si elle comptait être guérisseuse elle n'aurait pas besoin de réellement s'y connaître en bagarre mais tout de même, on est jamais trop prudent.  

Oui, tu es chanceuse mais ne t'imagines pas que ce sera toujours comme ça...

Avant de répondre, Kaïgaan regarda ses coussinets avant et soupira. Ils étaient dégoutants. Des feuilles, de la mousses et il ne savait quel autre truc visqueux les barbouillaient. Un des problème avec le pouvoir de Kaïgaan, c'est que comme l'électricité passait par ses coussinets, ceux-ci devaient être bien dégagés. Actuellement, il se demandait si il pouvait l'utiliser correctement si un danger venait à survenir. Tout en continuant de nettoyer ses coussinets, il lui répondit premièrement d'un ton exaspéré :

- Tu devrais faire plus attention. Te perdre dans un endroit pareil aurait pu te coûter la vie... Tu devrais être sur le qui-vive dès que tu t'éloignes de chez toi.

Il hésita une seconde avant de reprendre :

- Et je ne suis pas "sympa", juste normal. Mais ne va certainement pas croire que tous les soldats sont comme ça. Je le suis parce que... Je n'accepte pas ce que font les humains. Mais s'il y avait un autre soldat ici, j'aurais juste fait mon travail. Alors restes toujours loin de la ville, et méfie-toi de tous les soldats. Tous. Ils n'ont pas l'air aussi gentils que tu le penses.

Cette dernière phrase parlait de Kaïgaan lui même. Il voulait tout de même lui faire un peu peur, pour qu'elle reste méfiante. Il craignait qu'elle se mette à l'apprécier et qu'elle se rapproche un peu trop de la ville pour le revoir. Elle les mettrait en danger tous les deux. Si un soldat la voyait, elle serait capturée, et si un soldat les voyait tous les deux discuter gentiment, c'est Kaïgaan qui aurait des problèmes. Il devrait attaquer la chatonne et si il refusait, il subirait le même sort. Bref, il devait lui faire comprendre de rester méfiante, parce que même si le soldat l'avait sauvée ici, rien n'indiquait qu'il allait faire de même si elle se retrouvait en pleine ville. Il essaierait, bien sûr, mais toute action serait infiniment plus risquée. En plus de cela, il espérait qu'elle ne poserait pas de questions sur "ce que font les humains". Dire une pareille vérité à une chatonne aussi naïve serait vraiment trop effrayant pour elle. Il soupira et reposa sa patte au sol. Ses coussinets étaient de nouveau propre, il pouvait parfaitement utiliser son pouvoir. Inconsciemment, il était plus détendu, parce qu'il se sentait plus en sécurité. Il repris donc d'un ton plus doux, souriant en coin.

- Et pour répondre à ta question, oui j'ai un pouvoir. Je m'en sert pour gronder les enfants trop naïves.

Son ton moqueur était de retour. Il s'ébroua en se levant, tout en remarquant à quel point il était imposant par rapport à la jeune chatte. Il lui ferait une démonstration de son pouvoir si elle le lui demandait, mais il ne comptait pas la surprendre dans un endroit aussi dangereux. La surprise occasionnée par un choc électrique faisait généralement crier et il avait appris en entendant pour la première fois la voix de la chatonne qu'elle pouvait crier très fort. Il valait mieux donc éviter d'avertir toutes les créatures étranges de ce marais que deux proies se situaient ici, bien sagement à les attendre. Il reprit une dernière fois la parole, d'un ton plus neutre :

- Tu devrais sérieusement penser à apprendre à te battre. Pas forcément devenir très forte, mais au moins assez pour te défendre. Au cas où.

Sur ce, il remua la queue et s'étira, la laissant à nouveau déverser sur lui un flot de paroles.

Avant de me répondre, il regarda l’intérieur de sa patte puis il soupira, puis au bout d'un moment de réflexions me parut-il il se mit a nettoyer ses coussinet et prit la parole d'un ton qui laissait entendre l'exaspération :

-Tu devrais faire plus attention. Te perdre dans un endroit pareil aurait pu te coûter la vie... Tu devrais être sur le qui-vive dès que tu t'éloignes de chez toi.

Je sens qu'on va me reprocher ça pendant des lunes. L'empêche il à raison, qui sait ce qui aurait pus m'arriver si il n'était pas arrivé ?

-Et je ne suis pas "sympa", juste normal. Mais ne va certainement pas croire que tous les soldats sont comme ça. Je le suis parce que... Je n'accepte pas ce que font les humains. Mais s'il y avait un autre soldat ici, j'aurais juste fait mon travail. Alors restes toujours loin de la ville, et méfie-toi de tous les soldats. Tous. Ils n'ont pas l'air aussi gentils que tu le penses

"Mais s'il y avait un autre soldat ici, j'aurais juste fait mon travail.Méfie-toi de tous les soldats. Tous."

Cette phrase sonnait en écho dans mon esprit. Cela voulait dire que si un Soldat pointait son museau et qu'il nous voyaient, Kaï serait obligé de me tuer ? De m'attaquer. Et part "Tous les Soldat", cela voulait dire que je devait me méfier de lui tout de même ? Et puis si il n’apprécie pas ce que font les humains pourquoi reste-t-il avec eux alors ? Je n'arrêtais pas de me poser plein de question à son sujet, essayant de comprendre. Puis il reprit parole au bout d'un moment mais cette fois-ci avec un ton assez doux. Je crus même apercevoir un sourire en coin mais je n'en était pas sur.

- Et pour répondre à ta question, oui j'ai un pouvoir. Je m'en sert pour gronder les enfants trop naïves.

Je dressa instantanément mes oreilles. Il voulait dire quoi par la ? Que j'étais trop naïves ? Ou bien c'était son vrai pouvoir ? Ce serait étranges comme pouvoir il compte faire ça comment ? Je crois que c'est la première fois que je me posais autant de questions sur un chat. Attends un minute, est-ce qu'il se moque de moi ? Ou c'est encore moi qui imagine ? Mais pourquoi je me pose tant de question? Puis il se leva, et je vis vraiment qu'il était imposant, ce qui me terrifia pendant un moment. Il était  vraiment rare que je sois devant un chat si grand et robuste en muscle. C'est sur que si il devait m'attaquer, il ne ferait qu'une bouché de moi.

- Tu devrais sérieusement penser à apprendre à te battre. Pas forcément devenir très forte, mais au moins assez pour te défendre. Au cas où. Me dit-il d'un ton simple en s'étirant.

Apprendre à me battre ? A me défendre ? Je ne sais pas si j'arriverais à blesser quelqu'un... C'est horrible non ? De blesser un chat ?

J'avais un flot innombrable de question dans mon esprit, qui bouillonnait de sortir de ma bouche, le plus vite possible. Mais j'essaya de me contrôler ce qui me valus des frétillement de ma queue, sous le coup de l’hyperactivité de mon esprit a ce moment la. Il fallait que je filtre mes idées questions le plus simple possible et dans l'ordre. Déjà celle qui m'intriguais le plus.

-Si tu n'aimes pas ce que font les humains, pourquoi restes-tu avec eux ? Je sais ce dont ils sont capable, je ne serais pas ainsi sinon, même si cela ma fait perdre la mémoire. Ils sont cruel. Mais je ne pense pas que "Tous" les humains soient méchants comme "tous" les soldat doivent l'être. Le fait que tu m'ai sauvé et pas tuer ça t'enlèves déjà de eux non ? Après tout au départ nous sommes tous gentils ?

J'était toujours assise, lorsque un idée me survint :

-A moins que t'est un espions infiltrer ! Qui donnes des infos au Felinae ! Nous ches les Caméléons aussi on a des Espions, on les appelles des Ombres, mais leur technique sont assez...froide.

A mon dernier mots je baissais une oreilles, je ne savais pas comment qualifier cela. A mon arrivé j'avais entendus des chats plus âgées, parler des Ombres, des chat qui défendaient le territoire, mais avec des technique parfois cruel, et barbare. Je n'aimais pas ce rangs. Cela me dégoûtée presque.

-Je me demande bien quelle pouvoir pourrait gronder des enfants naïfs, c'est très bizarres. Et si je ne me bats pas, c'est parce que je déteste cela, je préfère fuir un combats que de blesser un chat. Même le plus cruel. Je luis porterais secours. Mais j'imagine que tu as raison, je devrais peut être apprendre a me défendre contre d'autres prédateurs ! Dis-je en souriant sur la fin.

J'avais du mal à voir son expressions à cause du manque de lumière dans les marais. En plus nous étions juste en bas de l'arbre, donc nous étions dans un espace sombre. Je ne voyais que ces deux yeux briller dans la pénombre, au-dessus de moi. Dur de savoir à quoi il pensait. Enfaite maintenant que je regardais autour de moi, cette endroit était vraiment lugubre et sombre. Cela manquait de couleur clair.
Puis je rajouta une dernière fois, car je ne pus m’empêcher de lui dire.

-Mon pouvoir à moi me permet de rendre des choses belles plus rapidement! Lui dis-je à nouveau joyeuse.

Bha oui, faire pousser plus rapidement des plantes c'était rendre des choses belles plus rapidement non ? Et puis lui aussi fait des secret avec sons pouvoir, alors pourquoi pas moi ? Je scrutais à nouveau ces yeux brillants dans la pénombre. Je savais que je parlais beaucoup mais je ne pouvais m'en empêcher. J’espérais que dans mes questions je n'avais rien dit de trop fâcheux. J'avais tendance à dire certaine chose qu'ils valaient mieux taire parfois. J'étais immobile, attendant sa réponse.

Le soldat l'écouta sans un mot. De toute façon il n'avait pas le temps d'en placer une.

- Si tu n'aimes pas ce que font les humains, pourquoi restes-tu avec eux ? Je sais ce dont ils sont capable, je ne serais pas ainsi sinon, même si cela m'a fait perdre la mémoire. Ils sont cruels. Mais je ne pense pas que "Tous" les humains soient méchants comme "tous" les soldat doivent l'être. Le fait que tu m’aie sauvée et pas tuée ça t'enlèves déjà de eux non ? Après tout au départ nous sommes tous gentils ?

Kaïgaan remua la queue. Moui, les humains comme les soldats n'étaient pas TOUS horribles mais il se disait qu'il valait mieux se méfier de tout le monde plutôt que de personne. Ça lui paraissait plus intelligent. La dernière phrase de la chatonne résonna une nouvelle fois dans sa tête.

Après tout au départ nous sommes tous gentils ?

Elle ne s'en rendait peut-être pas compte mais cette petite avait l'air très ouverte d'esprit. Elle avait l'air de penser que le bien existait en chacun de nous malgré ce que l'on voulait montrer. Kaïgaan remua les oreilles, réfléchissant à cette réplique. Peut-être qu'elle avait raison, même s'il avait du mal à imaginer certains soldats avec une attitude "gentille". Mais bon, il n'attendait pas un esprit très critique et réaliste d'une chatonne hyperactive et naïve, venant d'une guilde où la plupart des chats ne savent pas se battre. Disons qu'elle avait en partie raison, mais que ça manquait de réalisme. Peut-être que l'on né tous bon, mais puisque le monde est mauvais, ainsi que ses habitants, on ne reste pas bon bien longtemps. Il regarda la chatonne. En grandissant elle deviendra sûrement moins naïve, au prix de multiples douleurs. Mais il fallait bien qu'elle passe par là un jour. La chatonne repris d'un ton enjoué :

- A moins que t'es un espion infiltré ! Qui donne des infos au Felinae ! Nous chez les Caméléons aussi on a des Espions, on les appelle des Ombres, mais leurs techniques sont assez... froides.

Le matou dressa les oreilles, surpris. Tout d'abord, parce que finalement, il était en vérité la moitié d'un infiltré. Pas vraiment Felinae, mais dans le camp des soldats, essayant de libérer les prisonniers. On pouvait dire ça, même si un seul des Felinae connaissait l'existence de ce plan foireux. Mais une fois de plus, Kaïgaan poussa un soupir exaspéré. Elle venait de révéler à un soldat que quelques Caméléons pouvaient devenir des espions, qui en plus avaient l'air de terrifier la gamine. Oui, elle n'avait pas besoin de se méfier de Kaïgaan ici mais tout de même... Le soldat remua la queue. Elle était bien gentille mais il ne fallait jamais lui révéler un secret... De toute façon, il ne comptait pas lui dire qu'il faisait équipe avec un Felinae. Contrairement à la jeune féline, Kaïgaan était toujours méfiant, même si la situation ne l'exigeait pas.

- Je me demande bien quel pouvoir pourrait gronder des enfants naïfs, c'est très bizarre. Et si je ne me bats pas, c'est parce que je déteste cela, je préfère fuir un combats que de blesser un chat. Même le plus cruel. Je lui porterais secours. Mais j'imagine que tu as raison, je devrais peut être apprendre à me défendre contre d'autres prédateurs !

Kaïgaan se retint de soupirer. Elle était vraiment très pacifiste... En même temps, elle était guérisseuse. Soigner était son mode de vie, il ne pouvait pas lui en vouloir de désirer faire son travail. Le soldat avait pourtant du mal avec ce mode de pensée. Il vivait en compagnie de chats plutôt cruels, même si certains n'étaient pas complétement fêlés, et il s'était habitué à entendre des menaces, des bagarres. Finalement, la violence en était presque devenue son quotidien. Mais bon, pas la peine de jouer les grands désespérés, il s'en foutait pas mal de ce mode de vie, puisqu'il pouvait lui-même être assez agressif par moment. Alors qu'il pensait, la chatonne repris, toute souriante :

- Mon pouvoir à moi me permet de rendre des choses belles plus rapidement !

Voilà qui est très précis.

Le soldat souris en coin, amusé par le mystère qu'elle utilisait pour parler de son pouvoir. Il s'étira avant de répondre à ses questions, sans non plus rentrer dans les détails.

- Pour commencer, je reste avec les soldats parce la fuite me paraît trop dangereuse, et que chez eux j'ai tout ce que je souhaite. Oui c'est lâche, mais le monde est fait ainsi.

Il remua la queue. Non, il ne lui en dirait pas plus sur sa vie chez les humains. Il aurait pu lui parler de son envie de partir, de fuir cet enfer de cris et de peur, d'aider les prisonniers mais avec une bavarde pareille, il valait mieux en dire le minimum. Il allait juste passer pour un lâche égoïste, ce qu'il était en grande partie mais au moins il assurait sa sécurité. Il rajouta d'un ton plus dur :

- Ensuite, pour ta gouverne, on évite de parler d'un rang secret au sein de sa guilde. Rang qui forme des espions entrainés au combat. Les ombres en l’occurrence. C'est assez dangereux de révéler pareil secret à un ennemi.

Avant qu'elle ne panique, il rajouta :

- Mais je sais tenir ma langue, contrairement à toi, jeune Caméléon.

Il la gratifia d'un sourire moqueur, mais pas le moins du monde méchant. Kaïgaan voulait juste l'aider à retenir sa langue, cela pourrait la sauver maintes et maintes fois. Et pour ce qui est de garder un secret, Kaïgaan n'avait aucun mal. Puis au bout d'un court instant de silence, il repris la paroles pour lui révéler son pouvoir. De toute façon, elle continuerai sûrement de lui demander si il ne s'exécutait pas.

- Pour ce qui est de mon pouvoir, je produit de l'électricité avec mes coussinets. C'est pour ça que je tiens à les garder propres.

Il lui montra ses coussinets bleus, pour illustrer ses propos. Il lui aurait bien fait une démonstration mais il ne pouvait l'utiliser que sur elle et sur l'eau, les seules "matières" réellement conductrices ici. Il se doutait que Terra ne voudrait pas s'amuser à recevoir une décharge, quoiqu'il pouvait très bien lui en voyer une petite, et l'eau, à la vue de la queue de Terra, avait l'air corrosive. Donc pas question de poser une patte dedans. Il reposa sa patte au sol et lui souris gentiment. Il se demandait quelle autre partie de questionnaire elle allait maintenant inventer. Il ne faisait que répondre à ses question et même si cela ne le dérangeait pas plus que ça, il se demandait jusqu'où sa curiosité allait aller.

Je le vis faire un petit sourire, puis s'étirait de toute sa longueur sous ses muscles saillants. Puis il répondit :

-Pour commencer, je reste avec les soldats parce que la fuite me paraît trop dangereuse, et que chez eux j'ai tout ce que je souhaite. Oui c'est lâche, mais le monde est fait ainsi.

Lâche ? Mais si c'est dangereux de fuir ce n'est pas lâche de rester? Non ?

Revenant à la réalité, je vis sa queue remuer, puis il ajouta d'un ton plus dure. Surtout que ce qu'il dit me parut comme si on m'avait lancer une pierre en plein sur moi.

-Ensuite, pour ta gouverne, on évite de parler d'un rang secret au sein de sa guilde. Rang qui forme des espions entrainés au combat. Les Ombres en l’occurrence. C'est assez dangereux de révéler pareil secret à un ennemi.

Ma respirations c'était arrêtée sur le coup, comprenant que je venait de commettre encore une erreur, comme à mon habitude. Je devrais vraiment cesser d'être une cervelle de souris. Mais il rajoutais vite suie à cela :

-Mais je sais tenir ma langue, contrairement à toi, jeune Caméléon.

Je vis son sourire moquer sur son visage, qui laissait toujours penser qu'il souriait par son pelage. Je rabattis mes oreilles sur le coup, non par méchanceté, mais parce que je compris que j'étais digne d'une cervelle de souris, et que je ne savais absolument pas tenir ma langue. Encore une fois. Je me redis encore une fois que j'avais de la chance d'être tombée sur un bon Soldat, et non un horrible. Enfaite ça me faisait penser, il y en a qui dévorait les âmes ?  Alors que j'allais me remettre à lui poser des questions, il reprit d'un ton calme :

- Pour ce qui est de mon pouvoir, je produit de l'électricité avec mes coussinets. C'est pour ça que je tiens à les garder propres.

Il me montra l'un de ses pattes avant, et je vis ses coussinets d'une autres couleur. Ils étaient bleue ! C'était très jolie d'ailleurs, même si c'était loin d'être courant. Puis il reposa sa patte et me souris, mais cette fois-ci rien de moqueur, juste un sourire qui laissait transparaitre la gentillesse.

Attend un minute, c'est quoi l’électricité ? Et ce que c'est la même chose qui fait des flash dans le ciel suivit d'un horrible grondement qui casse les oreilles ?

Vus qu'il ne disait plus rien je compris, qu'il attendait que je me remette à parler. D'ailleurs je me demandais s'il supporter tout ce dont je parlais. Alors je commença à lui dire le fond de ma pensée, comme je le fait si souvent :

-Tu sais, je vois pas en quoi tu dis que c'est lâche. Si c'est dangereux et que t'as vie en dépend, c'est normal de ne pas essayer non ? Tu trouveras toujours une solution ! Garde espoir et tu verras !Lui dis-je souriante joyeusement. Puis je repris : Hé promis capitaine, je ferais plus attention la prochaine fois, je ne révélerais aucune informations à un inconnue ! Dis-je d'un ton enthousiaste et joueur, en mettant une patte au niveau de ma tête.

Je rebaissa ensuite ma patte. Oui la prochaine fois je ferais plus attention, en tout cas j'essayerais. Et si je croise un autre soldat, je filerais comme le vent me cacher. Par contre j'avais encore une questions a lui demander. Oui je savais je parlais beaucoup, mais c'était plus fort que moi.

-Quand tu dis électricité, est-ce que c'est la même chose qui fait des flash blanc dans le ciel et qui est suivis d'un horrible grondement ? Et est-ce ça te fait mal ? Et est-ce que c'est fort ? Puis je m'obligea à stopper mes questions en posant l'une de mes pattes sur ma bouche.

Il fallait que je le laisse respirer tout de même ! C'était déjà les questions les plus importantes. Puis je me dis que je pouvait lui faire une démonstrations de mon pouvoir le temps que Kaï réfléchissait.
-Attend juste un petit peu ! Ne bouge pas !Lui dis-je en souriant.

Puis je regarda de droite à gauche, et la vis ce que je voulais, une jeune pousse de plante à  droite juste à une longueur de queue. Je bondis alors vers la jeune pousse, et l'observa pendant  un moment. Puis je me concentra intensément, faisant corps avec la nature. Et la je sentis le liquide sortir de mes pattes, et imprégner la plante. Je sentis que cela me pris des forces, et ma tête me tourna légèrement ce qui me fis tomber près de la jeune pousse. Je resta alors couché près de la plante, attendant le moment. J ne sais combien de temps s’écoula, mais au bout d'un moment la plante grandit pour laissait paraitre,une belle fleur aux pétales de différentes couleurs de bleue. Elle était magnifique ! Ce qui était rare dans un tel endroit. Je la regarda avec émerveillement encore une fois. Puis je tourna ma tête vers Kaï, heureuse :

-Mon pouvoir ne me permet pas de me battre, mais de faire ça ! Dis-je en pointant la fleur de mon museau.

Je réalisa alors que depuis le début je ne faisait que le questionnais et lui ne faisant que me répondre. C'était pas un peu malpolie de ma part d'un certain côté ? Je le regarda  à nouveau :

-Enfaite ça fait depuis le début que je te pose des questions. Tu voulais savoir quelque chose ?

J'étais toujours assise près de la plante, me taisant enfin, afin de le laisser répondre encore une fois a mon flot d’innombrable questions.

En la voyant réagir à chacune de ses phrases, le soldat souris. Terra était très expressive, comme si chacun de ses sentiments était parfaitement retranscrit dans son comportement. C'était assez amusant à observer. Elle lui souris avant de s'exprimer d'un ton joyeux :

- Tu sais, je vois pas en quoi tu dis que c'est lâche. Si c'est dangereux et que t'as vie en dépend, c'est normal de ne pas essayer non ? Tu trouveras toujours une solution ! Garde espoir et tu verras ! Hé promis capitaine, je ferais plus attention la prochaine fois, je ne révélerais aucune informations à un inconnue !

Décidément, la chatonne l'étonnait de plus en plus. Elle avait une façon de penser si pacifique, si pure. Était-elle seulement capable de voir le mal ? Kaïgaan senti sont coeur se serrer un instant. Comme Gwei le lui avait dit, le soldat n'avait pas une belle estime de lui-même. Et ces deux chats venaient de lui redonner confiance en lui. Alors qu'il se trouvait lâche, ces deux matous lui disaient qu'il était au contraire courageux et bon. Kaïgaan souris en fermant les yeux. Il souris doucement pour lui-même, heureux d'avoir fait de telles rencontres. Terra était maladroite et bavarde mais ressemblait à un ange tombé du ciel. Pure, voyant le bien et les qualités d'un chat avant même de penser à voir ses défauts. Après avoir fini son geste signifiant qu'elle promettait d'être plus prudente, elle repris d'un ton plus curieux.

- Quand tu dis électricité, est-ce que c'est la même chose qui fait des flashs blancs dans le ciel et qui est suivis d'un horrible grondement ? Et est-ce ça te fait mal ? Et est-ce que c'est fort ?

Kaïgaan remua les oreilles. Se dire qu'elle ne savait peut-être pas ce qu'était l'électricité ne lui avait même pas traversé l'esprit. C'est vrai que mis à part les éclairs, on avait bien peu d'occasion de l'observer dans la forêt. Avant qu'il ne pu lui répondre, Terra recommença à parler de plus belle :

- Attend juste un petit peu ! Ne bouge pas !

Où veux-tu que j'aille ?

Terra se leva et s'avança vers une jeune pousse de plante. Elle sembla se concentrer puis s'écroula. Qu'est-ce qu'elle venait de faire encore ? Son pouvoir ? Il n'avait pas changé grand chose... Kaïgaan la rejoignit en marchant, voyant que même si elle était fatiguée, elle n'avait pas l'air d'avoir besoin d'aide. Mais avant qu'il eu ouvert la bouche pour lui demander si elle allait bien, la pousse grandit avant de se transformer en une magnifique fleur bleue. Parmi le vert terne du marais, une seule chose resplendissait. La belle fleur bleuté crée par la chatonne.

Aaaaah, c'est ça qu'elle voulait dire par rendre les choses plus belles...

Elle tourna la tête vers le soldat et lui sourit.

- Mon pouvoir ne me permet pas de me battre, mais de faire ça !

C'est vrai que ce n'était pas vraiment très utile. Mais elle pouvait créer de belles choses dans des endroits aussi glauques, ce qui était éblouissant. Elle était encore jeune et faire pousser une simple fleur lui demandait beaucoup d'énergie. Peut-être qu'en grandissant elle pourrait carrément faire pousser des arbres sur son passage, pouvant la protéger en cas de danger. Mais vu son niveau actuel, cela allait prendre du temps. Kaïgaan se souvint de ses début. Il avait vraiment du mal à contrôler son pouvoir et maintenant il le maitrisait presque parfaitement. La chatonne repris tranquillement :

- En faite ça fait depuis le début que je te pose des questions. Tu voulais savoir quelque chose ?

Kaïgaan remua les oreilles. Non, pas spécialement, bien qu'il était curieux de savoir où les caméléons avaient élus domiciles et si elle savait si des ombres avaient infiltré les soldats. Mais il ne voulait pas qu'elle se mette en danger en délivrant de pareilles informations. Et de toute façon savoir ça le mettrait peut-être aussi en danger s'il venait à croiser un chat pouvant lire dans les pensées. Non, il lui fallait rester prudent. Mais là tout de suite, aucune autre question lui venait à l'esprit. A part bien sûr : Comment peut-on est aussi naïf et innocent ? Mais c'était plus une moquerie qu'autre chose. Il se contenta de répondre en souriant.

- Pas spécialement. Mais en posant des question tu t'instruis, c'est très bien pour une chatonne aussi jeune.

Il lui sourit gentiment. Depuis le début de leur conversation il se moquait de son côté bavard mais il ne voulait pas la faire culpabiliser de vouloir en savoir plus sur le monde qui l'entourait. La soif de savoir est une grande qualité qu'elle devait conserver. Sans non plus se mettre en danger, bien évidemment. Il continua en répondant à ses multiples questions concernant son pouvoir :

- L'électricité c'est effectivement ce que tu vois dans le ciel. Toutefois, mon pouvoir ne produit pas d'aussi grands éclairs... C'est un courant entre mes pattes et ce que je touche. Il peut éventuellement avoir un éclair avant le contact si la matière que je touche est très conductrice mais cela arrive assez rarement. Pour ce qui est de la douleur ça dépend de la force du courant que j'utilise. Une faible intensité ne me fait pas mal mais une plus forte me brûle la patte.

Il souris, amusé. C'est vrai que pour un chat vivant dans la forêt et dont la seule électricité qu'il a vu était sous forme d’éclair, le pouvoir de Kaïgaan devait être assez impressionnant. Mais pourtant, son pouvoir n'avait rien de spectaculaire.

- Je pourrais te faire une démonstration mais l'eau est apparemment corrosive et je ne sais pas si tu te sens d'attaque pour te prendre une décharge.

Oui, les seuls éléments conducteurs autour de lui n'étaient pas vraiment disposés à se prendre une joute. Il remua les moustaches et ajouta pour la rassurer.

- Mais de toute façon je ne te ferai pas mal. Disons que ça picoterait un peu... Mais rien de vraiment insurmontable.

Debout en face d'elle, il la laissa digérer ces nouvelles informations.

Kaï était debout devant moi, je le vis remuer ses oreilles à ma énième questions. Puis après un très bref moment, il me souris et repris la parole :

-Pas spécialement. Mais en posant des question tu t'instruis, c'est très bien pour une chatonne aussi jeune.

Ouf ! Je suis rassurée !

Oui en effet, je me demandais si l'imposant matou n'avait pas un ras-le bol de mes nombreuse questions. Puis toujours souriant, il repris parole calmement :

- L'électricité c'est effectivement ce que tu vois dans le ciel. Toutefois, mon pouvoir ne produit pas d'aussi grands éclairs... C'est un courant entre mes pattes et ce que je touche. Il peut éventuellement avoir un éclair avant le contact si la matière que je touche est très conductrice mais cela arrive assez rarement. Pour ce qui est de la douleur ça dépend de la force du courant que j'utilise. Une faible intensité ne me fait pas mal mais une plus forte me brûle la patte.

Ho d'accord ! Je comprends mieux maintenant ! Attend, se brûler la patte ? Mais c'est horrible ! Un prédateur pourrait trouver ça appétissant ! Mais pourquoi je pense à ça ?

Je secoua énergétiquement ma tête afin de chasser ces drôles d'idées qui s'était initié dans ma tête. Ou plutôt mon imaginations je dirais. Je remarqua alors que Kaï avait repris parole, et me remis à l'écouter.

-Je pourrais te faire une démonstration mais l'eau est apparemment corrosive et je ne sais pas si tu te sens d'attaque pour te prendre une décharge.

Prendre une décharge ? Me prendre de l’électricité dans mon corps ? Je ne sais pas si j'ai envie de brûler ?

-Mais de toute façon je ne te ferai pas mal. Disons que ça picoterait un peu... Mais rien de vraiment insurmontable.

Me picoterais ? Un peu comme des petites épines alors !

Je clignas plusieurs fois des yeux en le regardant. Oui je réfléchissais et je ne sais pourquoi mais je clignais des yeux automatiquement. Cela m'intriguais fortement de savoir ce que l'on ressentais, mais, et si il gérait mal son pouvoir ? Je n'ai pas très envie de cramer ! Je pesais le pour et le contre dans mes pensées. Je peux lui faire confiance, il n'est pas comme les autres. Je sais qu'il ma dis de méfier de "Tous les Soldat", mais je n'arrive pas à me méfier de lui. Il est trop différent !
Puis une questions froide lugubre vint de loger dans ma tête. Je ne sais pas comment, mais un doute.

A-t-il déjà tuer un chat ?

Je sentis mon corps parcourus de frissons a cette instant. Je donna un rapide coup de langue sur mon flanc pour remettre en place mes poils. Non, je ne pensais pas qu'il serait capable de tuer un chat. J'avais du mal à l'imaginer. Et même si il l'avait fait, je ne pense pas qu'il aurait pris plaisir. Peut-être a t-il été un jour contraints à cause des Humains ? Ou d'autres Soldat qui ont eu la malheur que le cœur deviennent noir.

Il faut être fort alors pour supporter tout ça ! Je serais morte depuis longtemps moi !

Je me secoua à nouveau, et leva ma tête, Kaï faisait une drôle de tête. Et je réalisa que depuis avant j'étais dans mes pensées et ne lui avait toujours répondus. Je me mis à sourire et lui dis :

-Tu es courageux ! Moi je serais déjà morte  ! Puis je me mis à bondir sur place, avec un regain d'énergie. Je veux bien me prendre une décharge pour voir ce que ça fait ! A condition que je finis pas cramé ! Je tiens à mon pelage ! Lui dis-je une dernière fois sur un ton joyeux et enthousiaste.

La chatonne le regarda et papillonna plusieurs fois des yeux. Elle semblait perdue dans ses pensées.  Oui, décider ou non de se prendre une décharge ne devait pas être facile. Pourtant, Kaïgaan ne comptait pas utiliser une intensité qui lui ferait du mal. Juste qui la surprendrait. Et puis de tout façon, une grande intensité serait aussi désagréable pour Kaïgaan et il n'avait pas forcément envie de se faire mal et de faire mal à la petite chatte en face de lui. Alors que Terra réfléchissait, ou du moins en avait l'air, Kaïgaan savoura ces instants de silence. Aucun son ne sortait de la bouche de la féline, ce qui l'étonnait presque. Il jeta quelques coups d'oeil à son environnement. La fleur de Terra était toujours là et il se demandait combien de temps elle y resterai. Il s'imagina un instant avec ce pouvoir. Non, il n'aimerai vraiment pas en être pourvu. Peut-être que leur pouvoir était toujours en adéquation avec leur personnalité. L'électricité pour un chat rapide et piquant dans ses paroles, la croissance des plantes pour une Felinae pacifique aimant la nature. C'était assez amusant de remarquer cela. Il remarqua que la chatonne venait de légèrement gonfler son pelage avant de se détendre et de se lécher le poitrail. Etait-ce le pouvoir de Kaïgaan qui venait de la stresser ? Peu importait, elle s'était rapidement calmée. Elle pris la parole avec un sourire :

- Tu es courageux ! Moi je serais déjà morte  !

Courageux ? Il n'avait pourtant rien dit qui laisser penser à du courage... A quoi venait-elle de penser ? Le soldat haussa les épaules intérieurement et la petite se mit à sautiller joyeusement.

- Je veux bien me prendre une décharge pour voir ce que ça fait ! A condition que je finis pas cramée ! Je tiens à mon pelage !

Kaïgaan remua les moustaches, amusé. On aurait dit que la vie entière était un jeu pour Terra. Elle s'amusait de la moindre découverte. Le soldat était amusé de cette insouciance, même si cela demeurait dangereux pour la demoiselle en face de lui. Elle était impressionnée par tout, cela devait être formidable à vivre. Kaïgaan s'étira et s'approcha de la petite chatte assise devant lui.

- Ça ne va ni durer longtemps, ni te faire vraiment mal. Juste une piqure.

Il préférait la prévenir pour qu'elle ne crie pas sous la surprise ou ne fasse pas un bond démentiel. Le problème avec les chats aussi enjoués, c'est qu'ils réagissent toujours de manière démesurée. Et dans un endroit aussi sordide et proche de la ville, le solda voulait rester un minimum discret. Il leva donc sa patte et toucha l'épaule de Terra. En une seconde, il activa son pouvoir à 5 mA. Soit la même secousse que si la femelle avait touché une clôture électrique. Il retira immédiatement sa patte pour stopper le courant. Une telle intensité ne lui avait même pas fait levé les poils, si ce n'est de surprise. Bref, aucune réelle douleur. Juste un picotement qui n'avait finalement duré qu'une ou deux secondes. Il utilisait plus son pouvoir à cette intensité pour donner une surprise désagréable plutôt que de réellement blesser. Il espérait donc que Terra ne soit pas chochotte, qu'elle ne hurle pas pour ça. Quant à Kaïgaan, il avait lui aussi ressenti un choc électrique, mais en moins fort. Il sentait également que sa patte avec laquelle il avait utilisé son pouvoir avait un peu chauffé mais n'était pas brûlée. Non, pour qu'elle commence à cramer, il lui fallait utiliser une intensité de 10 mA ou plus. Utiliser son pouvoir n'était pas la chose la plus agréable qui soit mais il l'aimait bien quand même. Malgré le fait que c'était les humains qui l'avaient rendu comme ça, son électricité était une partie de lui. Il posa sa patte sur le sol agréablement frais du marais et sourit à la chatonne.

- Tu vois, ce n'était pas si terrible.

Sur ce, il s'assit en face d'elle et la laissa exprimer son ressenti.

Kaï s'étira à nouveau, et s'approcha calmement de moi. Mon cœur se mit à battre plus vite par appréhension face à une chose inconnue. Mais je voulais savoir, ce que l'on ressentais.

- Ça ne va ni durer longtemps, ni te faire vraiment mal. Juste une piqure. Me dit-il toujours calmement.

Puis il commença à lever sa patte en direction de mon épaule. Je ne bougea pas un poils, me demanda ce que je vais ressentir. Le temps me sembla tourner au ralentit, et moi suivant de mes petits yeux l'avancement de sa patte. Je fis abstractions de tout les bruits autour de moi, je n'entendis plus rien autour de moi. Il n'y avais que ça qui comptait. Faire un pas vers l'inconnue. Il posa enfin sa patte sur mon épaule et je ressentis la décharge, se propager dans mon épaule. C'était étrange. Et oui ça picotaient, comme si un insecte m'avait piquée mais en moins fort. Je sentis mon cœur battre à mes oreilles, oui il battait plus fort. J'avais faillis bondir sous le coût de la surprise, mais j'étais arrivé à rester en place. Je n'avais jamais ressentis pareils sensations. C'était nouveau, et Kaï avait raison cela ne m'avais pas fait mal. C'était plutôt surprenant et picotant. Mais rien de plus. C'était même drôle après, la sensations que ça laissait. J'avais l'impression d'être une boule d’énergie prête à exploser.

-Tu vois, ce n'était pas si terrible.

Je leva ma tête plus haut, et vis qu'il me souriait. Je n'avais plus fait attentions à lui, perdus dans ce que je ressentais après ça. Je le regarda en clignant des yeux plusieurs fois, encore une fois. Et je lui répondis en marchant sur place, trop excitée. Je n'arrivais pas à rester en place.

-C'était Surprenant ! Et bizarre aussi ! T'avais raison ça picotait mais c'est quand même géniale ! Il est cool ton pouvoir ! J'entends mon cœur qui fait Boum boum dans mes oreilles et il bat plus vite, je le sens ! C'est drôle ! J'ai l'impression que je pourrait bondir dans tout les sens !

Je cessa de marcher sur place, j'avais entendis un craquement derrière moi. Je tournas ma tête mais ne vis rien. Peut-être une branche d'arbre qui était tombé, qui c'est ? Puis je reportas mon attentions  sur Kaï, et m'assis.

-Dis moi ton pouvoir, tu l'as déjà utilisé contre des Soldat méchants ? Et en ville est-ce que ça grouille de Soldat ou il y a aussi des chats transformé et normaux ? Et tu as des amis ? De la famille en ville ?

Oups ! La gaffe....

Je me rendis compte de ma dernière questions. Ça devait être assez personnel, et surement assez délicats. Je n'avais pas fais attention, emballé à nouveaux dans mon flot de question qui m'était à nouveau venus à mon esprit.

-Heu... Sauf si c'est...Heu...Personnel ? Tu n'as pas besoin d'y répondre. Dis-je en bredouillant honteuse, de ma gaffe.

Mais avant que je puisse en dire davantage, je retendis un craquement derrière moi et retourna vivement ma tête. Mais toujours rien, ce qui me fis renfrogna.

Décidément, les arbres ne font que craquer ici, ils ont un problème ?

Puis je reporta mon attentions sur Kai, appréhendant sa réponse.

Kaïgaan savait que son pouvoir n'était jamais très agréable. Même à une petite puissance, un coup de jus n'était pas franchement bon à ressentir. Alors qu'est-ce que c'était que cette réaction ?! La chatonne ne pouvait plus rester en place et trépignait sur le sol !

Non mais elle aime vraiment TOUT ce qu'elle vit ou quoi ?

Terra l'impressionnait de plus en plus. C'est comme si de toutes ses découvertes, elle ne prenait que le meilleur. Pendant un instant, le soldat pensa à s’électrocuter lui-même pour voir si il n'était pas devenu fou. Peut-être qu'effectivement l'électricité redonnait de l'énergie et il ne l'avait jamais capté... Non non, c'était bien la Caméléon qui aimait ce que les chats normaux trouvaient désagréable. Quelle étrangeté.

- C'était surprenant ! Et bizarre aussi ! T'avais raison ça picotait mais c'est quand même géniale ! Il est cool ton pouvoir ! J'entends mon cœur qui fait Boum boum dans mes oreilles et il bat plus vite, je le sens ! C'est drôle ! J'ai l'impression que je pourrait bondir dans tout les sens !

Non, il ne s'attendait vraiment pas à une réaction aussi enjouée. Peut-être qu'il avait utilisé son pouvoir moins fort qu'il ne le pensait. Non, il le contrôlait parfaitement. Alors c'était la chatonne qui résistait facilement au courant. Peut-être que par rapport à son pouvoir, elle était moins conductrice... Il ne savait même pas si une telle chose était possible. Tout un coup, un craquement se fit entendre devant lui. Par réflexe, il regarda au loin et plissa les yeux, observant avec attention chaque détail de son environnement. Il ne voyait rien... Mais avant qu'il ne pu agir, la chatonne recommença à parler :

- Dis moi ton pouvoir, tu l'as déjà utilisé contre des Soldat méchants ? Et en ville est-ce que ça grouille de Soldat ou il y a aussi des chats transformés et normaux ? Et tu as des amis ? De la famille en ville ?

Kaïgaan oublia instantanément le bruit suspect qu'il venait d'entendre. Si les premières questions ne lui avaient rien fait, la dernière lui avait presque transpercé le coeur. L’innocence du ton de la chatonne, pour une raison qu'il ignorait, venait de lui rappeler instantanément toute son enfance en compagnie de sa soeur et de sa mère. Il revécut en une seconde ces mois passés en cage, la rencontre avec son maudit père, sa mort et celle de sa soeur sous les expériences des humains. Il ne voyait plus la chatonne. Juste ces horribles souvenirs qu'ils tentaient tant bien que mal de faire sortir à jamais de sa mémoire. Son coeur battait plus rapidement et il souffla pour reprendre ses esprit.

Allons, ce n'est certainement pas le moment de flancher...

Il revint complétement à lui quand Terra s'excusa.

- Heu... Sauf si c'est...Heu...Personnel ? Tu n'as pas besoin d'y répondre.

Il poussa un long soupir fatigué avant de dresser les oreilles. A nouveau, ce bruit. Plissant une nouvelle fois les yeux, il ne vit toujours rien. Il y avait forcément quelque chose. Le vent ne pouvait pas autant faire craquer les branches. Il sortit les griffes et son poil gonfla naturellement. Le soldat fit quelques pas faire la source du bruit, et donc vers la chatonne. Celle-ci paraissait stresser, sûrement du fait de son attitude menaçante, qui ne lui était pourtant pas destinée. Il ne dit rien pendant quelques secondes, observant, écoutant. Puis après un long moment de silence qui parut durer une éternité, il se dit qu'il devait rêver. Oui, il était trop sur les nerfs, sans doute. Sans rentrer les griffes à cause du stress, il répondit enfin à la chatonne. Son ton était dur, tranchant et glacial.

- Ma famille est morte. Ma mère a servi de reproductrice jusqu’à ce qu'elle meure d'épuisement. Mon connard de père, qui nous a laissé pourrir en tant que bon soldat a été tué par ma soeur. Et elle, elle est morte sous les expériences des humains. Ça te va comme racontage de vie ou tu en veux plus ?!

Il termina sa phrase le regard brûlant de haine, les crocs découverts. Mais en voyant l'attitude terrifiée de Terra, il se rendit compte qu'il était allé bien trop loin. Il n'était pas en colère contre elle. Il savait bien qu'elle parlait trop vite, qu'elle aimait apprendre et était très maladroite. Surtout qu'elle s'était immédiatement excusée. Non, ce ton haineux n'était pas pour elle. Pour qui alors ? Peut-être pour lui-même. Il le savait, le soldat n'avait pas du tout une bonne estime de lui-même. Avec ou sans ses amis. Il se maudissait de ne pas avoir agit pour sauver sa mère et sa soeur, comme il se maudissait aujourd'hui de ne rien faire pour sauver les prisonniers. Cette haine lui était destinée. Ou peut-être à son père. Ce connard de chien galeux qui les avait laissé crever. Mais dans tous les cas, cela n'excusait en rien l'attitude qu'il venait d'avoir envers sa jeune amie. Il ne voulait pas du tout être méchant avec cette petite, elle ne le méritait pas du tout. Il s'était laissé emporter par sa colère et il détestait perdre ainsi son sang-froid. Il baissa les oreilles et la tête pour la rassurer avant de prononcer d'un ton doux :

- Désolé, je n'aurai pas dû te parler comme ça. Je suis juste un peu sur les ne...

Les nerfs. Et cela n'allait pas s'arranger. En effet, un autre craquement venait de retentir devant lui, derrière Terra. Mais cette fois-ci, il était certain de voir deux yeux jaunes les fixer. il n'avait aucune idée de ce que c'était. Un insecte ? Un soldat ? Une autre créature ? Son poil se regonfla et il se plaça devant Terra pour la protéger. Le pouvoir de la chatonne ne leur servirait à rien ici. Surtout que venant de l'utiliser, elle avait l'air fatiguée. Kaïgaan pensait à toute vitesse. Est-ce qu'elle aurait la force de courir ? Pourrait-il faire fuir leur ennemi ? S'il utilisait son pouvoir à une trop grande intensité, il allait se brûler les pattes et il n'arriverait plus à fuir. C'était soit courir, alors que Terra était fatiguée, soit attaquer et ne pas manquer son coup pour ne pas finir en patté pour mutant. La bestiole sorti de l'ombre et le soldat feula, prêt à en découdre.

HP:

Je le vis sortir ses griffes longue et tranchantes à mon grand désarroi, son pelage se gonfla d'un coup, et fis quelque pas vers moi. Avec son pelage gonfler, il paraissait plus imposant que jamais. Avais-je dit une chose qui aurait mieux fallu taire ? Quoiqu'il en soit, je ne lui en voudrais pas, après tout j'avais posé une questions très délicate, vus le monde qu'on habitait désormais. Il regarda au loin pendant un moment. Je ne compris pas ce qu'il faisait, jusqu’à ce que je me rappelle l'étrange craquement d'avant. Il reporta enfin son attention sur moi au bout d'un moment, mais ne rentra aucunement ses griffes, ce qui me laissa en alerte. Et lorsqu'il commença à me répondre, mon cœur se serra. Ce ton la je ne l'avait encore jamais entendus venant de aucun chat. En tout cas sur le peu de vécu que j'ai eu depuis ma sortit de chez les humains. Son ton était dur, aussi aiguisé qu'un coup de griffes, et glaciale comme l'hiver.

-Ma famille est morte. Ma mère a servi de reproductrice jusqu’à ce qu'elle meure d'épuisement. Mon connard de père, qui nous a laissé pourrir en tant que bon soldat a été tué par ma sœur. Et elle, elle est morte sous les expériences des humains. Ça te va comme racontage de vie ou tu en veux plus ?!

Son regard était différent d'avant, il brûlait d'une nouvelle chose. La haine. J’aperçus même ses crocs, pointus, sortant de sa bouche entrouverte. Ce qu'il venait de me dire m'avait fais perdre un battement de cœur. Je ne me serais pas attendus à ça.

Sa sœur ? Sa mère ? Son père ? Tous morts ! Mais c'est Horrible ! Et c'est qui Connard ? Le nom de son père ?

Je compris sa réactions alors, la douleur cause des ravages et j'imagine qu'il avait dus assister à ça pour être ainsi. La douleur peut fausser le jugement j'imagine ? La tristesse nous aveugle. Mais en attendant Kaï me faisait peur, il était très différent d'avant, mais je savais que s'il s'avisait qu'il m'attaque, il ne le ferait pas exprès ? Il s'en voudrais même non ? Ou alors il m'en veut énormément ! Enfaite je ne savais vraiment plus quoi penser ! Je suis comme avant, je suis perdus ! Je sentais même à nouveau mon cœur cogner comme avant, mais cette fois ci c'était par stresse et non par surexcitations ! Puis son regard changea. La haine disparut de son regard. J'avais même l'impression d'y trouver une lueur de tristesse, mais impossible de savoir. Je n'étais pas encore experte en ça. Ses oreilles se baissèrent d'un coup, tout comme il baissa sa tête. Et sa voix aussi avait changer, loi d'être glacial et dur comme la pierre, elle avait reprit cette douceur.

- Désolé, je n'aurai pas dû te parler comme ça. Je suis juste un peu sur les ne... S'arreta-t-il sans sa phrase.

Cette simple voix douce me détendit aussitôt, mais alors que je voulus lui demander pourquoi il ne finissait pas sa phrase, un craquement très proche se fit entendre derrière moi. Avant même de me tourner j'avais déjà compris, qu'il s'agissait d'un être vivant. Quand à Kaï, il avait levé la tête, et avait gonfler son poils à nouveaux. On aurait dit qu'il faisait le double désormais. Je me retourna donc très doucement, craignant de voir une chose dont je ne voulais surtout pas. Un Soldat. Lorsque je fus retourner, je vis deux yeux jaunes dans ce qui me sembla être, et nous fixer intensément. J'étais plongée dans ce regard, figé, pour la première fois de voir une lueur ennemis dans ma vie de Caméléons. Kaï se déplace pour se mettre devant moi, je compris aussitôt ce qu'il faisait. Il était entrain de me protéger.

C'est étrange ca me rappelle quelque chose mais quoi ? J'ai déjà eu cette sensation qu'un chat me protège, mais qui aurait bien pus me protéger dans ma vie antérieur ?

Instinctivement, mon corps s'abaissa vers le sol, et je sentis l'herbe caresser mon ventre. J'y étais tapis, immobile, comprenant, le danger imminent qui se trouvait en face de moi. L'étrange bestioles sortit des herbes hautes qui la caché. Je reconnus alors ce que c'était. Un gros scarabée mutant, c'était un Dytiques. Je le reconnus car à mon entrée chez les Caméléons, les éclaireurs m'en avait montré un. Mais il était beaucoup plus petit, alors que celui qui se tenait face à moi et Kaï était un peu plus grand qu'un simple chat. Il avait des yeux jaunes brillants, surement dû à une mutations, ce qui le rendait encore plus effrayant. Je me tapis encore plus au sol, jusqu'à sentir le terre humide me coller. J'entendis Kaï feuler, je sentis qu'il était prêt à se battre.

Il serait prêt à risquer sa vie pour moi ? Je ne veux pas qu'il meure ! Je ne veux pas qu'il soit blessé ! Je suis sur que j'ai encore fait trop de bruit, c'est moi qui l'ai donc appelé non ?

Alors que Kaï était toujours tendus, prêt à en découdre, je regarda en tout sens un solutions qui pourrait lui permettre d'éviter le combats, d'être blessé. Il m'avait sauver la vie, et il la risquait cette fois pour sa propre vie. Je me rendis compte que je ne pourrais pas utiliser mon pouvoir, j'étais trop stressée, si je l'utilisais, j'aurais de gros problème de respirations. Alors il ne me restait qu'une solutions non ? Je dois courir  vers la bête, mais assez loin pour qu'elle ne m'attrape pas. Elle me suivra ensuite et Kaï sera sauvé non ? Ou bien c'est une très mauvaise idée et je ferais mieux de rester ou je suis ?
Les muscles de Kaï se raidirent, la bestiole poussa un sifflement aiguë, mes yeux s’agrandirent de peur, mon sang ne fis qu'un tour, mon cœur s’accéléra. Le combats allez commença, et je ne savais pas quelle décisions prendre : Rester ou courir comme appât malgré ma faible endurance ?

Au pire des cas j'utilise mon pouvoir sur une liane, tant pis si je tombe!

La créature devant lui était horrible. Il avait souvent vu des scarabées en forêt, ces petites bestioles qui tenaient aisément sur une patte. Mais celui-ci était énorme. Gigantesque. Il était un peu plus grand que Kaïgaan et il fixait les deux chats de ses horribles yeux jaunes. Ses immenses mandibules remuaient en dessous de sa bouche, et le soldat imaginait à chaque mouvement être entre ces grandes pinces. Sa carapace semblait impénétrable, ternie par l'absence de lumière des marécages. Pouvait-il voler ? En tout cas, les seuls endroits que Kaïgaan pouvait attendre étaient son ventre et ses pattes. Pour en être débarrassé, il suffisait de le retourner, puisqu'il n'arriverait plus à se remettre sur le ventre.. Mais comment retourner un insecte aussi lourd ? Il se sentait misérable. Peut-être qu'avec son pouvoir, Terra arriverait à faire pousser quelque chose pour le faire se retourner ? De là, il serait complétement immobilisé et les deux chats n'auraient plus qu'à fuir.

Une minute. Les scarabées ne sont pas carnivores non ?

Il chassa cette pensée de son esprit quand l'insecte géant fonça droit sur eux en remuant ses antennes. Il les avait réellement choisit pour son déjeuné. Sans attendre, Kaïgaan hurla son plan à la chatonne :

- Terra ! Il faut que tu le fasses...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'insecte était déjà sur eux. Il eu juste le temps de pousser Terra sur le côté avant que le scarabée ne le plaque au sol. Maintenu à terre par les pattes fines mais puissantes de la bestioles, Kaïgaan tentait de le faire reculer en poussant du plus qu'il pouvait sur le ventre de son assaillant à l'aide de ses quatre pattes, qui lui paraissaient bien faibles contre lui. Mais l'insecte était bien trop lourd pour lui. Le soldat esquivait avec difficulté le scarabée qui tentait de lui broyer la tête à l'aide de ses mandibules. Il n'allait pas tenir longtemps, il devait agir. Kaïgaan déplaça ses pattes avant vers la tête de l'insecte, pour que le choc à venir soit plus important. Le soldat utilisa son pouvoir avec une intensité de 9 mA, soit une vraie secousse électrique. Ce choc n'était pas aussi bénin que celui qu'il avait fait subir à Terra. Il sentit lui aussi un choc dans ses pattes avants, mais bien moins fort que s'il n'avait utilisé qu'une patte, mais cela le fit quand même grogner. La douleur fit faire un mouvement de recul au scarabée qui poussa un cri suraigu, résonnant dans les oreilles du soldats. Celui-ci profita de ce manque d'attention pour s'éloigner du ventre de son attaquant. Il rejoignit Terra en reculant, tendu comme il ne l'avait jamais été. Le scarabée n'allait pas être sonné très longtemps.

- Il faut que tu le retournes avec ton pouvoir ! N'importe comment, fait ce que tu veux mais met-le sur le dos ! Je l'immobiliserait quand tu me le diras !

Il s'éloigna de la chatonne, pour qu'elle ne soit pas prise pour cible et se plaça devant le scarabée. L'insecte n'était pas bien rapide et tant qu'il gardait de bons réflexes, il pouvait le narguer sans trop de problèmes. Il espérait que la petite l'avait compris. C'était très simple dans sa tête : Le scarabée n'arriverait pas à se retourner quand il serait sur le dos. La chatonne devait utiliser son pouvoir sur un arbre, une liane, ce qu'elle voulait pour qu'en poussant la plante le fasse tomber. Il espérait de tout son être qu'il n'en demandait pas trop à la Caméléon. Elle avait eu l'air épuisée en faisant pousser une fleur et un tel usage de son pouvoir pouvait la mettre en danger. Mais elle était la seule qui pouvait les sauver. Kaïgaan n'avait pas la force de retourner un insecte aussi gros et s'il tentait de l'électrocuter à mort, il pouvait y rester. Bref, la chatonne allait tevoir être ingénieuse et progresser dans la maitrise de son pouvoir. Et rapidement. Cependant, le soldat savait une chose : Son pouvoir n'était pas instantané. Il avait fallu attendre pour que la fleur ne pousse tout à l'heure. Il fallait donc que la féline choisisse la bonne plante, soit assez forte pour la faire pousser vers l'insecte et surtout que le scarabée ne bouge pas, pour qu'il se retourne correctement. C'est pour cette raison que Kaïgaan devait l'immobiliser. Et il savait malheureusement comment faire. A 25mA, le courant paralysait tous les muscles de son adversaire et l'empêchait de bouger. Cependant, il ne pouvait tenir à cette intensité que cinq malheureuses minutes. Ses pattes allaient prendre cher mais il préférait largement boitiller que de perdre la vie. Il jeta un coup d'oeil nerveux à Terra.

Pitié, pourvu qu'elle y arrive...

Il réfléchissait rapidement à un plan B, au cas où le premier ne marchait pas. Il pourrait utiliser une liane pour le faire se retourner, mais il doutait fortement de la solidité de celles-ci face à un mastodonte pareil. Il fallait donc que Terra la fasse grossir et que pendant que Kaïgaan immobiliserait le scarabée, il était nécessaire qu'elle passe en dessous et au dessus de l'insecte puis qu'ils tirent tous les deux pour le retourner en lui faisant perdre l'équilibre. Si tenté qu'ils en avaient la force, ce qui était peu probable. Dans tous les cas, ils avaient besoin du pouvoir de Terra. Elle était la seule qui pouvait les sauver tous les deux. Le premier plan était bien sûr plus facile et avait plus de chances de réussir, mais encore fallait-il que Terra en soit capable. Kaïgaan ne quittait pas des yeux le scarabée, prêt à utiliser son pouvoir quand la chatonne le lui ordonnerait.

L'horrible bestiole fonça droit dans notre directions, ses horribles antennes remuant en tout sens. Kaï se mit à hurler dans ma direction :

- Terra ! Il faut que tu le fasses...

Mais il ne put finir sa phrase, que l'insecte nous fonça dessus. Kaï me poussa violemment sur le coté que j'en eu le souffle coupé. Quand à Kaï, il se fit plaqué au sol par le mutant, qui essayait tant bien que mal d'attraper le matou avec ses horrible pattes. Moi je ne bougeais pas, choquer par la violence que les évènement avaient pris. A plusieurs moment, je crus que Kaï allait perdre la vie, car les mandibules du mutante ne cessait de vouloir s'en prendre à sa tête. Puis je vis Kaï saisir la tête de l'insecte entre ses deux pattes avant et crus voir une étincelle. Mais impossible d'être sur de ça. Je l'entendis grogner, il devait surement avoir utilisé son pouvoir et cela, il avait du le sentir.
Quand à la bestiole mutantes, elle recula dans un cri stridents, à faire froid dans le dos. Cela permit tout de même à Kaï de se dégager de la bestiole. Il recula vers ma direction, les yeux toujours braqué sur le mutant sonné.

-Il faut que tu le retournes avec ton pouvoir ! N'importe comment, fait ce que tu veux mais met-le sur le dos ! Je l'immobiliserait quand tu me le diras ! Me dit -il avant de repartir vers l'avant , face à la bestiole.

Utiliser mon pouvoir ? Partir au combat ? Le mettre sur le dos ?

J'avais cessé de vraiment regarder le combats, car j'étais à nouveau perdus dans mes pensées, je devais me dépêcher. Le temps pressait activement. Je me secoua pour remettre mes idées en place, malgré ma peur, je devais me montrer forte. Il risquait sa vie pour moi, et si il mourrait sa mort ne servirait à rien car je serais la prochaine dans la tête de la bestiole. Je me relevas et me mis à regarder un peu partout, et surtout le sol. A la recherche d'une jeune plante, que je pourrais faire grandir. Mais à mon grand désarroi je ne vis rien. Je me mis à ramper sur le côté pour avoir une meilleure vue. Et la je vis ce que je cherchais depuis avant. Une fameuse pousse de plante déjà bien engendré. C'était pas une petite fleur, ça j'en étais sur ! Par contre il y avait un problème.

Elle se trouve sous la bestiole... Ho mais attend ! C'est pratique, c'est mieux si elle est déjà en-dessous !

Mais d'abord je devais baisser le régime de mon cœur, si il battait trop vite, je ne pourrais pas utiliser mon pouvoir! Je respiras trois fois à fond, puis je me prépara, fixant l'horrible bête, et la plante qui s'y trouvait. J’expirais une dernière fois, et je fonça droit vers elle. Je passa juste à côté de Kaï en vitesse, et me baissa toujours en courant lorsque j'arrivais près de la bestiole. J'étais arriver en dessous de sa tête qu je sentis quelque chose me griffer le dos,  mais même sous la douleur je continua mon chemin.

Je suis en dessous-d'elle !

J'avais réussis ! j'étais sous la bestiole, mais je devais prendre garde à ne pas me faire marcher dessus ! Je sentis un liquide couler sur mon épaule, ça sentais bizarre, un peu comme le drôle de métal sur les cages des humains.

Ça bave un insecte ?

Puis je me concentras sur mon objectif, qu'était la plante. Je positionna mes deux pattes près de la plante et me concentra de toute mes forces. Je poussa fort en moi évitant que le stresse me prenne complétement. Je sentis enfin le liquide se déverser hors de mes pattes et s'incruster dans la plante, dans ses racines.

Peut être que si j'en mets beaucoup ça accélère encore plus vite ?

Oui car le temps pressait ! Le bestioles bougeait énormément au dessus de moi et je dus me baisser, pour ne pas être poussée. Alors autant que je pus, je continuas à laisser le liquide se répandre, pour que la plante pouce au plus vite. Je vis que tout commença à s'assombrir autour de moi.

Le soleil se couche déjà ? Mais impossible !

Puis je j'eus l’impression que tout tourner autour de moi et compris que c'était surement l'effet négatif de mon pouvoir. Je cessa de l'activer au moment, ou je tomba au sol essoufflé. Enfaite je réalisa que j'avais du mal à respirer.

Ho non... Tout ça à cause du stresse, mais pourquoi j'ai ça ?

Je toussais plusieurs fois cherchant de l'air, toujours écroulé sur le sol. Ma visions toujours assombrit semblait s'être stabilisée. Mais en attendant j'avais vraiment besoin de respirer !
J'entendis une drôle de chose, un peu comme un grondement mélangé à un craquement, Je relevas ma tête légèrement et compris que c'était la plante qui était entrain de grandir à vitesse folle. La plante sortit d'un coup sous terre, à très grande vitesse, et percuta de plein fouet la bestiole dans son abdomen. Je la vis qui commençait à se renverser, mais ne vis pas le reste.La plante en grandissant avait grossit et me projeta sur le côté, en me faisant glisser à même le sol.
Je laissa mes yeux fermés, car la tête me tournais horriblement et j'avais toujours du mal à respirer. Je me demande qu'elle plante aussi grande j'avais réussis à faire pousser. je souris faiblement, face à se nouveau défis que j'avais relever. J'avais envie de dormir, c'est bizarre il ne fait pas si tard pourtant !

Alors que Kaïgaan continuait de narguer le scarabée, il vit du coin de l'oeil que Terra cherchait tant bien que mal une plante à faire pousser. Malgré sa peur évidente, elle gardait un sang-froid exemplaire et restait concentrée sur sa tâche.

Pitié, dépêche-toi...

Quant à lui, il courait sans s'arrêter autour de l'insecte, le faisant tourner sur lui-même. Il le narguait, esquivait au dernier moment quand celui-ci lui fonçait dessus, tout en restant loin de ses terribles mandibules. Le soldat regarda encore une fois la chatonne et cru s'étrangler en voyant ce qu'elle faisait. Elle courrait vers le scarabée cette abrutie ! Il grogna. Non il devait lui faire confiance, elle savait ce qu'elle faisait. Elle n'était certainement pas assez bête pour foncer sans réfléchir, du moins il l'espérait. Elle se glissa sous le ventre de l'insecte et Kaïgaan ne la voyait plus, cachée dans l'ombre. De son côté, il savait qu'il devait immobiliser leur assaillant. Il n'avait pas besoin qu'elle le lui dise pour qu'il devine que celui-ci ne devait plus bouger. Son regard bleu glacé se plongea dans celui de la créature. Aucune pitié ne se lisait dans son regard, comme dans celui de la bestiole qui voulait les tuer. Kaïgaan devait agir vite avant que l'insecte ne fasse du mal à sa protégée en bougeant trop vite, si ce n'était pas déjà fait. Il sauta vers le scarabée, dans le but de l'immobiliser. C'était simple : Toucher sa tête et ne plus la lâcher. Mais durant son saut, le scarabée se grandit et lui donna un coup de tête puissant dans les côtes et le soldat fut projeté à quelques mètres. Il s'écrasa contre un des nombreux arbres qui les entourait, on poussant un bruit sourd. Malgré cela, il se releva rapidement, se secouant la tête pour se remettre les idées en place.

Non... Il ne faut pas qu'il bouge me rejoindre... Terra ne pourra plus utiliser son pouvoir...

Il feula et fonça à nouveau vers l'insecte, sans que celui-ci n'eut le temps d'agir. La bête se tortillait, essayant de trouver un angle pour l'attaquer. A chaque seconde, le soldat pensait à Terra qui se trouvait en dessous, entre les grandes pattes tranchantes de l'insecte. Vite, il devait agir vite. Cette fois, il plongea sous la tête du coléoptère et avant même qu'il n'eut le temps de refermer ses mandibules sur lui, Kaïgaan lui agrippa une nouvelle fois le crâne. 25 mA, tétanisation des muscles. Le scarabée était paralysé, les muscles si tendus par le courant électrique qu'il lui était impossible de bouger. Quant à Kaïgaan, la brûlure qui démarrait de ses coussinets remontait jusqu'à lui brûler la patte jusqu'au coude. Sa peau était devenue rouge, craquelée, à vif. Certaines zones de poils étaient abimées et le soldat serrait les dents pour ne pas hurler de douleur. Le soldat ne devait surtout pas lâcher prise ou le scarabée recommencerai à bouger. Il cru tenir cette intensité pendant une éternité. Mais finalement, il entendit un grondement, puis un craquement dans la terre. Elle avait réussit ! Une plante énorme, la plus grande qu'il n'avait jamais vu, sortait du sol, filant vers le ciel. Elle percuta le scarabée de plein fouet au niveau du ventre et au même moment le soldat lâcha prise. Avec ses grosses pattes trop courtes, l'insecte ne put se rééquilibrer et tomba misérablement sur le sol. Sur le dos, ses pattes écœurantes cherchant vainement quelque chose à attraper, il était devenu inoffensif. La plante de Terra s'était arrêtée de pousser. Elle dépassait presque la taille des arbres des marécages, donnant un air encore plus étrange à cet endroit. Ses racines énormes avaient soulevé la terre sur plusieurs mètres, lui donnant un aspect craquelé. Kaïgaan sourit légèrement et se tourna vers l'endroit où il espérait voir Terra. Mais sa peur fut telle qu'il en écarquilla les yeux, pensant que son coeur allait cesser de battre. La chatonne était étendue au sol, les yeux clos, un filet de sang coulant de son épaule.

- Non non non...

Le soldat ne se rappelait pas avoir eu aussi peur pour quelqu'un depuis la fausse mort de sa soeur lorsqu'elle avait tué son père. Pris de panique, le soldat l'avait réanimée sans le savoir en utilisant son pouvoir. Mais aujourd’hui, il était terrifié. Il courut vers la jeune chatte, manquant plusieurs fois de tomber à cause de ses pattes avants complétement à vif. Pourtant, il ne sentait pas la douleur. Il ne ressentait de que la peur pour sa protégée. Il dérapa en s'arrêtant devant elle tant sa course fut rapide.

- Terra ? Terra !

Son ton était désespéré, il n'avait pas ressenti un tel désespoir depuis l'épisode de sa soeur, il y avait un an et demi. Tout autour de lui avait disparu. Il ne voyait que le corps blanc et vert de son amie Caméléon. Alors qu'il comptait la secouer, utilisant sûrement son pouvoir dans la panique, il remarqua que le ventre de la chatonne se soulevait. Elle respirait. Péniblement, le souffle sifflant, mais elle était en vie. Mais le soldat ne se détendit pas pour autant. Ce souffle si léger, si faible, lui semblait pouvoir s'arrêter d'une seconde à l'autre tant la femelle semblait affaiblie. Il était désespéré, en panique. Il n'avait pas la moindre connaissance en médecine. Il n'était même pas capable de dire si elle avait juste besoin de repos ou si elle était en train de s'éteindre.

Oh non, c'est ma faute, je n'aurai jamais dû l'inciter à utiliser son pouvoir comme ça... Elle est beaucoup trop jeune...

A chaque instant il s'imaginait que le flanc de la petite chatte se soulevait pour la dernière fois. Si seulement elle pouvait juste, ne serait-ce que parler, ouvrir les yeux... Kaïgaan restait immobile devant elle, observant chacun des mouvement désespérés de son corps.

J'étais toujours plongé dans le noir, qu'était le repos. J'avais cesser de tour ressentir autour de moi, les sons me paraissait si lointain, en échos. C'est là que j'entendis sa voix, si lointaine.

-Terra ? Terra !

Sa voix faisait échos, son ton avais l'air si désespéré, est-ce qu'il était partis ? M'appelait-il pour que je vienne ? C'était peut-être pour ça que sa voix était si loin... Je voulus lui répondre, mais je ne pouvais rien faire. La seule chose que je faisais c'était pensées, respirer de manière sifflante.

Pourquoi je ne peux rien faire ? Est-ce que je rêve ?

Mais je réalisa que je dormais pas, j'entendais toujours le bruit incessant des insectes du Marais mais lointain. Je n'arrivais pas à ouvrir mes yeux, c'était trop lourd, tout me paraissait si lourd, comme si je ne pouvais plus décider de mes mouvement.

Je veux me réveiller ! Je veux le voir ! Je veux rejoindre Kaï !

Puis tout les bruits cessèrent autour de moi. Le silence régnait, plus aucun son ne se fit entendre. J'étais toujours plongée dans le noir et maintenant il y avait ce silence omniprésent. C'était inquiétant, vraiment inquiétant, je ne m'entendais même plus ma respirations sifflante. Un peu comme si tout c'était tût à jamais.

Alors bon c'est quoi encore ça ! Moi qui voulais juste dormir...Quand je dit je veux me réveiller ! Je me réveille ! Grrrr

Je grognais dans mes pensées. Alors que je ne m'y attendais pas, les bruits de la vie revinrent autour de moi. Cette fois-ci loin d'être lointain et en échos, ils étaient vraiment la, tous aussi clair que quand j'étais entrain de sautiller en tout sens. Cela me rassura, j'entendis à nouveau ma respirations moins sifflante qu'avant. J'arrivais de nouveaux à mieux respirer. Mais il restait encore quelque chose.

Allez ouvre les yeux ! Non d'une cervelle de souris !

Mes yeux commencèrent à s'ouvrir, mais je fus vite éblouis par l'intensité de la lumière. Je fus donc obligée de cligner plusieurs fois mes yeux afin de m’accommoder à la luminosité. Loin d'avoir la vision assombrit d'avant, les couleur était clair et nette. Voila qui était bien mieux. Je ne pus m’empêcher de dire directement :

-Est-ce que on eu la bestiole mutante ? Ma voix bien que faible, était joyeuse.

Je me racla la gorge afin que ma voix puisse être plus clair. Mais il n'y eu aucune réponse à ma question. Je me demanda pourquoi il ne me répondait pas, je sentais sa présence juste à mes côté. Toujours couché sur le flanc, je relevas ma tête et la tourna sur la gauche. Dans sa directions. Mais sa tête m'alerta.  Je n'arriver pas du tout à lire son visage, il avait l'air d'être horrifier puis désespérer, triste, apeuré.

-Ca ne vas pas ? Tu vas pas bien ? On l'a pas eu ? Le questionnais-je.

Toujours aucune réponse, mais je vis enfin une pointe de soulagement, mais il ne broncha pas, il ne bougeais toujours pas, sa tête me fixant toujours. Je tournas ma tête à l'arrière, mais il n'y avait rien, aucun bruit suspect. Puis je revis l'étrange chose sur mon épaule. Je reporta mon attention sur lui.

-C'est rien je crois que c'est de la bave d'insecte, toi aussi tu as de la bave d'insecte ?

Je baissa ma tête, et vis ses pattes. Tout le poils autour avait l'air d'être brûlé, à vif, cramé. Je me rappelé qu'il avait utilisé son pouvoir. Il devait surement avoir mal.

-Mais tu es blessé ! Kaï ! Kaï ?!

J'attendais toujours qu'il fasse quelque chose, une réponse, un geste.

Alors que Kaïgaan regardait le flanc de la chatonne se soulever dans un rythme un peu plus normal, il entendit sa voix enfantine résonner dans ses oreilles.

- Est-ce que on eu la bestiole mutante ?

Immédiatement, il tourna le regard pour le plonger dans celui de Terra. Elle avait ouvert les yeux ! Sa voix était tout de même faible et elle toussota pour l’éclaircir. Kaïgaan la regardait comme si elle avait failli mourir sous ses yeux, ce qui était peut-être le cas. Il y avait à peine quelques secondes, il était désespéré, pensant qu'elle allait le quitter. Mais, un peu plus soulagé, il savait maintenant qu'elle s'en remettrait. Elle ouvrit une nouvelle fois la ouche pour s'exprimer.

- Ça ne va pas ? Tu vas pas bien ? On l'a pas eu ?

Kaïgaan se rendit compte qu'il ne lui avait même pas encore répondu. Le mélange de surprise, de stress et de soulagement lui avait coupé la voix. Il poussa un long soupir de soulagement pour se détendre, jetant un oeil au scarabée. Ils l'avaient vaincu. Avec du mal mais bon... Il avait du mal à réfléchir, les pensées brouillées par la peur qu'il avait ressenti. Alors qu'il comptait enfin lui répondre, elle reprit de plus belle.

- C'est rien je crois que c'est de la bave d'insecte, toi aussi tu as de la bave d'insecte ?

De la bave de... Oh.

Le soldat regarda l'épaule de son ami, approchant son museau de la blessure. Une patte de la créature l'avait amochée. Un filet de sang coulait de son épaule, ce qu'elle appelait de "la bave d'insecte". Elle était apprentie guérisseuse et ne savait ce qu'était du sang ? Il arqua un sourcil. Elle n'avait encore jamais soigné quelqu'un de blessé ? C'était sûrement pour ça qu'elle était à ce point innocente : Elle n'avait encore jamais vu ce qui était possible d'arriver sur un champ de bataille... Il aurait bien aimé la charrier sur ses connaissances plus que discutables mais ce n'était certainement pas le moment. Elle était blessée et lui non plus n'avait pas la moindre idée de si c'était grave ou non. Il espérait que la blessure n'était que bénigne et qu'elle pourrait marcher. Tout le raffut qu'ils avaient causé pourrait attirer d'autres prédateurs et ils n'étaient pas en état de se battre une nouvelle fois. Alors qu'il s'inquiétait pour l'épaule de Terra, celle-ci parla à nouveau d'un ton lui aussi inquiet.

- Mais tu es blessé ! Kaï ! Kaï ?!

Ah bon ?

Il ne se rappelait pas avoir été blessé durant la bataille mais il était bien possible que durant le feu de l'action il ne se soit rendu compte de rien. Mais il comprit lorsqu'il suivit le regard apeuré de la chatonne. Ah, ses pattes. Ses poils étaient brûlés et on pouvait observer des zones où sa peau était craquelée, complétement à vif. Il sourit légèrement à la chatonne pour la rassurer, baissant les yeux vers ses pattes avant de les relever. Il prit la parole d'un ton calme, avec une pointe de déception.

- Utiliser son pouvoir demande toujours un prix.

Pour appuyer ses propos, il regarda à nouveau les flancs de la chatonne. Ceux-ci recommençaient doucement à se soulever à un rythme plus régulier. L'utilisation de son pouvoir la fatiguait énormément, surtout pour une telle pousse... Il releva la tête et fouetta l'air de la queue. Ils devaient vite partir d'ici avant que d'autres bestioles ne se ramènent. Mais il ne savait pas si Terra aurait la force de se lever et lui était incapable de marcher correctement. Chaque pas allait être douloureux pendant plusieurs jours. Il se demandait d'ailleurs comment il allait expliquer ça à ses supérieurs... S'il avait été seul, Kaïgaan aurait certainement fuit dès l'instant où aurait vu le scarabée, mais il avait dû protéger la petite chatte verte et blanche. D'ailleurs, heureusement qu'elle avait été là car il ne l'aurait jamais battu seul. Il reporta son attention sur le présent, et plus particulièrement sur la blessure de la chatonne. Il reprit la parole d'un ton détaché, bien que soucieux.

- Ce n'est pas de la bave d'insecte, c'est du sang. Je crois qu'il t'a griffé l'épaule avec ses pattes.

Il s'empressa d'ajouter avant qu'elle ne panique :

- Mais ce n'est pas une blessure grave... Je crois... J'espère. Ce sont des choses qui arrivent, ça va aller.

Il disait ça mais il n'en avait pas la moindre idée. Si cela se trouvait, les pattes du scarabée étaient empoisonnées, ou la blessure de Terra allait s'infecter... Il secoua la tête pour chasser ces pensées trompeuses. Il était capable de garder son sang-froid dans de telles situations, et il se devait de le faire. Il ne fallait pas que la chatonne ne panique, au risque d’aggraver sa blessure. Il souffla pour se calmer et observa l'épaule de la petite chatte. Le sang continuait de couler... Elle faisait une hémorragie ? Pourtant la blessure n'avait pas l'air si profonde... Et si la salive du scarabée empêchait le sang de coaguler ? Non, les scarabées n'avaient pas ce genre de don. Enfin, ils ne faisaient pas un mètre de haut non plus, normalement. En bref, il fallait arranger un peu son épaule. Mais sur le plan de la médecine, il était un peu pommé. Sans quitter la blessure de Terra des yeux, il lui lança, du ton le plus calme dont il était capable :

- Reste calme. Tu sais comment soigner une blessure ? Tu peux me dire ce que je dois faire ou tu es aussi pommée que moi ?

Il essaya de dire cette dernière phrase avec le sourire pour détendre sa "patiente". Pourtant, ses muscles étaient un peu crispés, bien que ses pensées étaient claires. Bref, il était inquiet mais gardait parfaitement son sang-froid. Il espérait que la chatonne avait au moins plus de bases que lui en médecine. Si sa blessure l'empêchait de marcher ou si elle était trop faible, il allait de voir la porter. Il en grimaçait d'avance. Se porter lui-même allait déjà être difficile avec ses pattes avants meurtries mais avec la petite sur le dos ils n'allaient pas aller bien vite. Surtout qu'il ne savait pas où aller. Certainement pas chez les humains pour commencer. Il fallait aller en forêt et prier pour croiser un Felinae... Il secoua la tête, on n'était pas encore à ce stade de désespoir. Pour l'instant, il devait faire ce qui lui dirait Terra, si tenté qu'elle sache comment s'y prendre. Quel bien triste tableau : Deux éclopés au milieu d'un marais, avec en fond un scarabée sur le dos remuant ses six grosses pattes. Formidable.

Kaï regarda alors ses pattes, et souria en relevant sa tête. Il prit la parole d'une voix calme et une pointe de déceptions, comme si c'était malheureusement triste.

-Utiliser son pouvoir demande toujours un prix.

Ho oui bien sur ! J'étais bête, j'avais complètement oublié, il me l'avait pourtant dis mais le voir était une autres affaires. Il changea légèrement la direction de son regard et remua sa queue de façon contrarié. Je suivis son regard et remarqua qu'il observa mon épaule. Il avait à nouveau l'air d'être perdus dans ses pensées.

C'est la bave d'insecte qui l'inquiète ?

Il reprit soudainement parole, mais j'eu du mal à voir ce qui s'y cacher vraiment comme ton. Il savait vraiment bien caché les choses, mais je ne suis pas stupide, il y avait bien quelque chose qui clochait.

-Ce n'est pas de la bave d'insecte, c'est du sang. Je crois qu'il t'a griffé l'épaule avec ses pattes.

Je me retins de ne pas pousser un cris outré, non pas contre Kaï, mais contre moi-même de ne pas avoir su reconnaître ça. Surtout que étant apprentis guérisseuses je devais savoir. Je compris pourquoi cela m'avait fait penser aux cages du laboratoires. Le sang avait un goût métallique.

Je n'ai pas que la médecine à apprendre, c'est bien plus je dois tout réapprendre ! Stupide amnésie...

Kaï reprit vite parole, un peu comme si il avait oublié de rajouter cela :

-Mais ce n'est pas une blessure grave... Je crois... J'espère. Ce sont des choses qui arrivent, ça va aller.

Tu as l'air d'en douter non ?

Il avait l'air soucieux, et ne savait pas trop quoi en penser, en tout cas c'est l'impression qu'il me donnait en ce moment. Bon j'étais blessée, et je savais même pas si c'était grave. Enfaite pour le moment je ne sentais rien du tout. Je regarda Kaï à nouveau mais il avait l'air à nouveau perdus dans ses pensées. Il se mis à secouer frénétiquement sa tête comme pour chasser quelque chose qui le démangeais et soupira. Je sentis quelque chose couler le long de mon épaule mais n'en fis pas attentions. Je regardais Kaï toujours pendant que lui regardait sans bouger mon épaule.

C'est si grave que ça ?

-Reste calme. Tu sais comment soigner une blessure ? Tu peux me dire ce que je dois faire ou tu es aussi pommée que moi ? Me demanda-t-il calmement

Un peu qu'il faut que je reste calme j'ai pas envie de me rendormir ! Et j'ai au minimum les bases tout de même...Même si je reconnais pas du sang

Alerté par le fait qu'il insistait sur mon épaule, je tourna ma tête, pour voir ma blessure. Effectivement du sang y coulait toujours. L'odeur métallique du sang parvint à ma truffe ce qui me fis grimacer. J'entrepris de la lécher pour la nettoyer, mais à peine fis-je un coup que je m’arrêta, la langue toujours dehors sur le pelage. Le sang avait imprégné ma langue.

Ce goût je l'ai déjà ressentis ! Je le connais ! Mais je n'ai jamais été blessée depuis ma sortis du laboratoire. A moins qu'il se soit passée quelque chose avant l’expérience...

Je retournas ma tête et entreprit de me lever. Je ne sentis rien si ce n'est quelques gouttes de sang presque asséché qui perlèrent sur mon pelage. Il avait raison, il fallait soigner cela, qui sait, peut être pouvait-elle être infecter ou bien quelque chose était rentrée dedans. Je réfléchis un instant à ce qu'il fallait utiliser. Puis je regarda Kaï droit dans les yeux.

-Je sais ce qu'il nous faut ! Tout d'abord si on trouve de la mousse au passage, cela sera excellent ! Surtout si elle est humide, ça permettra de nettoyer la blessure, et arrêter le saignement si on appuie dessus. Et pour tes pattes ça te fera aussi du bien, ça te soulagera, tu aura surement encore mal, mais si tu le fait souvent ça t'apaisera. Je fis une pause réfléchissant à la prochaine plante, puis reprit. Ensuite pour éviter l'infection il faudrait qu'on trouve une Royale ! C'est une fleur bleue pâle tachetée de bleu foncé qui à une tige bleue marine. Lui dis-je contente.

Puis je me rappela d'un certain problème, que je ne savais toujours pas comment rentrer à notre nouvel habitat qu'était l'oasis. Est ce que je pouvais lui révéler ou était l'emplacement de notre camp ? Il était gentille, loin d'être méchant.

-Le seul souci c'est que cette plante se trouve à l'orée, et heu...Je suis toujours perdus...J'ai encore du mal à mémoriser à cause de ma "mémoire"... Lui dis-je honteuse.

J'avais appuyer sur le mot "mémoire" car celle-ci, m'avait énerver mais bon.

Est-ce que dans ma vie d'avant j'aurais été capable de la plus horrible des choses ?

Je frissonnais à cette idée et secoua mes oreilles afin de me débarrasser de cette pensée. Je regarda à nouveau Kaï en souriant, me demandant s'il savait ou se trouvait l'orée.

Kaïgaan observa la chatonne lécher sa blessure, comme si elle n'avait jamais vu de sang de sa vie.

Tant mieux, quand on y pense...

Elle fut surprise et dégoutée du goût qu'avait le liquide rouge. Cette senteur métallique n'était franchement pas agréable il était vrai. Alors qu'il pensait, la jeune chatte entreprit de se lever. Le soldat allait l'aider, de peur qu'elle n'en souffre mais c'est tout naturellement qu'elle se mis sur ses pattes. Elle n'avait pas mal ? Kaïgaan n'avait aucune idée de si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Bon, au moins elle ne souffrait pas, il n'allait pas s'en plaindre. Il observa la blessure et put remarquer avec soulagement qu'elle ne saignait pas autant qu'il le pensait. Le sang coulait toujours mais ce n'était pas assez abondant pour la mettre en danger. Le véritable problème était l'infection, surtout dans ces marais remplis d'insectes. La chatonne sembla réfléchir avant de s'exprimer :

- Je sais ce qu'il nous faut ! Tout d'abord si on trouve de la mousse au passage, cela sera excellent ! Surtout si elle est humide, ça permettra de nettoyer la blessure, et arrêter le saignement si on appuie dessus. Et pour tes pattes ça te fera aussi du bien, ça te soulagera, tu aura surement encore mal, mais si tu le fait souvent ça t'apaisera. Ensuite pour éviter l'infection il faudrait qu'on trouve une Royale ! C'est une fleur bleue pâle tachetée de bleu foncé qui à une tige bleue marine.

Mousse, fleur bleue... Hum hum... Pas la moindre idée de ce que c'est que cette foutue plante.

Bon, de la mousse, il y en avait énormément ici, ce n'était pas un problème. Mais la "Royale", qu'est-ce que c'était que ça encore ? Il essaya de chercher dans ses souvenirs une plante bleue qu'il aurait pu apercevoir mais rien ne lui venait à l'esprit. Peut-être la plante qu'elle avait aidé à faire pousser tout à l'heure... Elle était bleue non ? Il tourna la tête. Enfin, maintenant, elle était surtout ratatinée par le scarabée. Avant qu'il ne pu demander plus de précision, la femelle repris :

- Le seul souci c'est que cette plante se trouve à l'orée, et heu...Je suis toujours perdue...J'ai encore du mal à mémoriser à cause de ma "mémoire"...

Formidable, c'est parti pour un marathon...

Au moins il ne s'agissait pas de la plante écrasée. Enfin, pour le coup, il aurait préféré. L'orée... Il fallait traverser la ville. Est-ce que ça pourrait réellement être pire ? Avec l'odeur prononcée du marais sur leur pelage, ils se feraient rapidement repérer... Il soupira et prit la parole.

- Pour aller à l'orée, il faut traverser la ville Terra...

Il regarda dans le vide une seconde pour imaginer le tracé.

- On pourrait aussi passer par le désert... Ça nous ferait faire un petit détour mais au moins on serait un peu plus en sécurité...

Alors qu'il parlait, il cherchait du regard de la mousse. Il dressa les oreilles quand il en vit sur un rocher. Laissant la chatonne prendre sa décision, puisque dans la ville, elle serait bien plus en danger que lui, il partit chercher de la mousse. Il grimaça quand il fit les premiers pas avant de s’habituer comme il le pouvait à la douleur. Pour le coup, le sol mou et humide du marais lui faisait du bien. Mais marcher sur le béton dur de la ville allait être très douloureux. Mais tant tous les cas, il aurait mal , alors ce n'était pas le moment de se prendre en pitié. Tout ça à cause de ce stupide scarabée... Non mais quelle idée de vouloir les avaler ! Le mâle grogna pour lui-même et se mis à la tâche. Tout en la décollant de son sol, il remua les moustaches. Terra était toujours insouciante et bavarde mais lorsqu'elle avait annoncé les plantes nécessaires pour les soigner, elle était sérieux, concentrée, comme une véritable petite infirmière. Cette petite avait véritablement trouvé sa voie. Mais quelque chose frappa l'esprit du soldat, un peu tard, mais tout de même. Sa dernière phrase... Terra avait un problème de mémoire ? Il revint vers elle et commença à appliquer la mousse sur son épaule, en appuyant pour empêcher le sang de couler. Il hésita une seconde avant de se laisser aller à sa curiosité :

- Tu as un problème de mémoire ?

Il n'avait pas quitté son travail des yeux, ayant pris un air détaché pour ne pas l'importuner. Il espérait qu'il n'avait pas touché une corde sensible comme elle l'avait fait pour lui tout à l'heure. Il continuait son travail, laissant la chatonne choisir ses mots ainsi que le chemin qu'ils allaient prendre pour aller chercher cette foutue fleur.

Kaï me répondit en soupirant :

-Pour aller à l'orée, il faut traverser la ville Terra...

La ville ? La ou se trouves les Soldats, les humains et quelques chats normaux ?

Mais Kaï, reprit vite parole, en regardant au loin, perdus dans ses pensés.

-On pourrait aussi passer par le désert... Ça nous ferait faire un petit détour mais au moins on serait un peu plus en sécurité...

Mes oreilles se redressèrent, mais je ne pipière aucun mot. Aller au désert ? Mais il fait si chaud là-bas, et le sable sous les pattes est brulant ! Et les coussinets de Kaï ? Ils sont déjà à vif à cause de son pouvoir ! Et la ville m'intrigue tant... Cessant d'être dans mes pensées, je m'aperçus que Kaï c'était déplacé. Il se dirigea vers un rocher, dont la mousse recouvrait presque entièrement celui-ci. Quand il revint vers moi, je vis qu'il claudiquait et tanguait par moment. Il s'assit tranquillement à mes côté, et commença à tapoter sur mon épaule, afin de nettoyer ma blessure.

-Cette sensations... Elle me rappelle quelque chose, un souvenir confus. Quelqu'un c'est déjà occupé de moi dans le passé.

Alors que je fermais les yeux de contentement, de satisfactions, Kaï me posa une questions tranquillement, mais c'était une questions dont je ne m'y attendais pas. Ce genre de question qui me fis rouvrir brusquement les yeux.

-Tu as un problème de mémoire ?

Pendant un court moment je ne répondit pas, cherchant mes mots, pour la première fois.
Je le regarda, puis détourna mon regard, en baissant mes oreilles. Je me mis à lui répondre faiblement, mais je sus si cela était par honte.

-Disons que je n'ai aucun souvenir. J'ai tout oublié ma vie d'avant. La seule chose dont je me souvienne, c'est mon réveil au laboratoire, mon nom et savoir marcher. J'ai oublié même les odeurs. Voila pourquoi je n'ai pas reconnus le sang tout de suite. C'est un chat des Felinae qui m'as di que j'étais amnésique et que seule avec le temps, mes souvenirs reviendraient... Tu me rappelles certaines chose, des sensations qu'un autres chats aurait dûs faire...

Je fis une pause et le regarda. Puis je me leva, mais cette fois-ci c'était déterminée et une pointe de défis :

-C'est pour ca que je veux aller en ville ! Tu sais le sable vas te cramer encore plus tes pattes. Je veux aller là-bas ! C'est là-bas que tout à commencé, des indices peut-être ?


Je m'arrêta à nouveau, et reprit calmement mais en souriant cette fois-ci de gentillesse.

-Si on croise un Soldat ou même plus, je ne t'en voudrais pas si tu dois me tuer. Fais juste en sorte que cela soit rapide. Il vaut mieux une mort que deux. Et puis c'est normal, on finit tous par mourir un jour ou l'autre non ? Un peu comme les plantes, elles meurent mais laisse toujours une trace de leur passage.

Je me rassis attendant impatiemment sa réponse.

Si il ne veut pas, j'irais de toute façon moi-même et seul si il le faut. Je veux voir.