On avait marché pendant un bon moment, mais impossible de savoir combien de temps. Nous étions toujours dans le désert mais à quelques longueur de queue de là, se trouvait l'herbe, les arbre, la douceur. L'orée était en vue désormais, ce n'était que questions de temps pour y arriver. Le chemin avait été calme, profitant du silence que je dois dire été bénéfique par rapport au Marais bruyant. Je profitais de la sensations du sable sous mes pattes. Il était certes chaud, mais si doux à la fois dans les coussinets. Au bout d'un moment mes pattes foulèrent enfin l'herbe si belle de l'orée. On continua de marcher encore un moment, nous plongeons au plus profond de l'orée. Moi je ne cessais de tourner la tête de droite à gauche, tant il y avait de beauté en ce lieu. Loin du marais sombre et lugubre, cette endroit resplendissait de clarté, de couleur ! Les rayons du soleil passaient à travers, les feuilles des branches d'arbre.

Quelle belle endroit ! Je n'étais jamais encore allez ici !

En même temps il était normal, que je ne soit jamais passée par ici, j'étais nouvelle et ne pouvait connaître le territoire sur le bout de mes pattes. Et pus cette endroit est si loin ! Après s'être enfoncée dans l'orée, nous arrivâmes enfin dans un lieu ou les fleurs se pointaient. C'était si beaux, qu'on en oubliait l'horreur de l'apocalypse.

-Bon maintenant, on a plus qu'a trouver cette fleur bleu à la tige bleue! Dis-je souriante en regardant autour de moi.

Je me retourna donc envers le matou resté derrière moi. Ses oreilles, toujours en alertes bien sur, restant sans cesse sur ces gardes. Mais il y avait une lueur pétillantes qui brillait dans son regard, depuis que nous étions sortit des Marais. Je lui lança, joyeuse et enthousiasme, peut être dû à l'état du lieu actuel.

-Alors, prêt pour l'expéditions de recherche ?

Je le  regardais, attendant se réponse, j'étais prête pour une nouvelle aventure, avec la matou m'ayant sauvé la vie dans les Marais.

Kaïgaan avait marché. Longtemps. Enfin, il lui semblait que cela avait duré une éternité. Lorsqu'il aperçu les premiers arbres de l'orée, ce fut un immense soulagement. Il allait enfin pouvoir se détendre de ne plus être si près de la ville, au moins un peu caché par les arbres de la forêt. Ils avaient eu la chance de ne croiser aucun soldat, aucun autre chat, comme si ce lieu avait été miraculeusement déserté avant leur arrivée. Le seul problème demeurait ses pattes. Si le sable avait été assez mou pour ne pas trop lui faire de mal, les premiers pas sur le sol plus dur de la forêt le firent grimacer. Ses pattes étaient à vif et tout ce qu'il voulait, s'était s'arrêter et les tremper dans de l'eau glacée. Oh oui... Bien froide. Mais pour l'instant, ils devaient trouver cette foutue fleur. Et puis de toute façon, il n'y avait aucune trace d'eau pour l'instant. Oui, c'était le principe du désert. Il faisait chaud, il n'y avait pas d'eau. Il se tut donc et continua d'avancer avec Terra et ses boules de mousse accrochées à sa racine. Elle avait l'air fine avec tout cet attirail. Il doutait que ces bagages avaient encore un peu d'eau, évaporée ou perdue durant la marche. Et de toute façon le liquide se serait sûrement réchauffé avec le temps. Raaaah, quand allaient-ils ENFIN arriver ? Ils s'enfoncèrent dans la forêt sans un mot. Terra était occupée à être extasiée devant tous les arbres de la forêt et Kaïgaan marchait droit devant lui, essayant désespérément de trouver une démarche qui lui soulagerait les pattes. Sans grand succès. Finalement, les fleurs apparurent doucement sur leur chemin, jusqu'à devenir omniprésentes. Le soldat regarda ce paysage avec une agréable surprise. Ah oui, cela changeait du marais. Et pas qu'un peu. Terra, fidèle à elle-même, n'attendit pas longtemps avant de prononcer gaiment :

- Bon maintenant, on a plus qu'a trouver cette fleur bleu à la tige bleue !

Elle se retourna vers lui mais le soldat le baissa pas le regard pour la regarder. Il avait rarement vu un pareil spectacle. En fait il n'avait jamais vu de champ de fleur aussi beau. Il avait du mal à croire que juste à côté se trouvait un désert, une ville ravagée et une zone contaminée. C'était comme si, dans ce si petit endroit, la nature avait repris tout ses droits et s'était remise du cataclysme causé par les Hommes. La chatonne reprit de sa voix enthousiaste :

- Alors, prêt pour l'expédition de recherche ?

Kaïgaan se rendit alors compte qu'il n'avait même pas répondu à sa précédente phrase. Il sourit légèrement et quitta du regard les fleurs pour plonger son regard bleu glacé dans les yeux verts de Terra. Il s'exprima alors d'un ton calme :

- Laisse-moi juste deux minutes pour me reposer un peu les pattes et je suis à toi.

En effet, il ne s'était même pas encore assis, resté bloqué devant ce qui se présentait à ses yeux. Il replia donc ses pattes arrières en soufflant de soulagement, s’asseyant de façon à soulager au maximum ses pattes à vif. Cela lui fit tellement de bien qu'il plissa les yeux de bonheur. Puis, se rappelant qu'il était observé, il les rouvrit et toussota. Il fit un mouvement de tête en souriant en coin, l'invitant à s'éloigner, avant de parler d'un ton entre la gêne et la moquerie :

- Allez, va chercher ta... Reine... Royale... Je sais plus.

Il soupira en souriant, amusé de sa propre fatigue. Car oui, Kaïgaan commençait à être fatigué. Alors que Terra avait apparemment une deuxième réserve d'énergie caché sous sa racine. Lui avait toujours la même envie : DE L'EAU FROIDE. Glacée. Gelée. Mais bon, il n'y en avait pas. Il allait donc attendre un peu, ne pas marcher quelques minutes pour se soulager les pattes et ensuite aider Terra dans sa quête de la fameuse fleur bleue sauveuse de vie. Il se demandait d'ailleurs s'ils avaient fait tout ce chemin pour quelque chose. La chatonne gambadait entre les fleurs comme si elle ne sentait pas du tout son épaule. Mais bon, tant pis se disait-il. Il valait mieux ça que de la voir boiter comme une éclopée.

Kaï avait toujours le regard fixant au loin, comme si il regardait la majesté de ce lieux, loin de toutes ces horreurs qui ce passaient ailleurs. Il se mit a me sourire et détacha son regard du paysage, pour planter son regard dans le miens.

- Laisse-moi juste deux minutes pour me reposer un peu les pattes et je suis à toi.

Je dressa les oreilles. J'avais complétement oublié ses pattes pendant un moment. Il avait surement mal depuis le temps, avec la traversé du désert. Ça me rappelais qu'il avait jeté de nombreux coup d’œil vers la ville. Toujours aux aguets. J'avais vus au loin , la ville, si grise, sinistre, si morte ? Ce lieu avait l'air tellement froid au loin, comme si la vie s'était arrête dans les couleurs des ténèbres. Je fus vite ramené au présent loin des pensée, quand j'entendis un souffle de soulagement de la part de Kaï, quand il s'assit. D'une drôle de manière d'ailleurs, ce qui confirma que ses pattes lui faisait vraiment mal.

Mmmm, peut-être que si je trouve  de la mille-feuille ou de l'oseille et que j'en fait un cataplasme, ça pourrait l'aider non ? Même si les plantes ont de drôle d'allures désormais.

Kaï ferma un instant ses yeux. Est-ce que sa positions lui fait tellement du bien dans la façon dont il était assis ? Je n'avais pas besoin de lui poser la question, la réponse était directement oui. Ça se voyait. Il les rouvrit brusquement et se mit à toussoter. Il reprit alors parole :

-Allez, va chercher ta... Reine... Royale... Je sais plus. Me dit-il avec un ton taquin, m'invitant d'un mouvement à effectuer mes recherches.

Ma queue ondula, c'etait partit pour cette aventure ! Aussitôt je m’élança entre les fleurs, sautant par ci, et par là entre les fleurs. Au milieu de ces couleurs. Au bout d'un moment, je décida de m’arrêter. Je repris alors mon souffle et entreprit de regarder à nouveau le paysage autour moi si colorée.

Bon maintenant, cherchons cette fameuse Royale.

Je me mis a renifler chaque fleur et l'observer, écartant tant à autres quelque touffes d'herbes plus hautes que moi. Un moment passa, et je commencer à me dire si j'allais la trouver. Puis je la vis enfin, la fameuse plante trônant majestueusement au milieu de l'herbes, près d'un arbre. Je m'approcha doucement, les yeux grand ouvert, tant j'étais subjugué par la beauté de la plante. Je m'assit près d'elle tout en la regardant.

Je ne peux pas l'arracher elle est trop belle ! Et qui sait peut-être que d'autres en ont besoins ?

Je soupira. Je regarda autour de moi, et mes yeux s’agrandirent à nouveau. De la mille-feuille et en abondance ! Cela aideras Kaï pour ses coussinets. Je bondit alors vers les minis fleurs blanche en poussant un cris de victoire, et me mis à couper les tiges délicatement avec mes crocs. Une fois que j'en eus assez, je pris mon butin dans la bouche et remarcha en directions de la Royale. Je déposa mon butin au pied de la plante et entreprit, non pas de couper la tige, mais trois pétale de la belle plante. De sorte qu'avec le temps d'autres plantes y repousseront. Je fis très attentions au pétale lorsque je reprit mon butin de mille-feuille avec.
Je me retournas et regarda autour de moi. Tout ce ressemblait.

Mmmm super...

Je baissa ma tête et entreprit de suivre ma faible trace dû aux odeurs des plantes. Le temps passa, et je commençais à avoir mal au coup. Puis j'entendis un bruit dans le lointain, comme un appel. Ou bien étais-je cette forêt mystérieuse ? Je relevas ma tête et au loin vis-je une silhouette. Je compris qu'il s'agissait de Kaï. Je m’élança aussitôt dans sa directions, joyeuse et fière de lui annoncer ma trouvaille. Lui était debout, alors que j'allais enfin arrivé, une des boules de mousse accroché arriva devant ma tête, mes yeux en particulier, ce qui me surpris fortement. Je m’arrêter directement sur le coup de la surprise, malheureusement avec la vitesse que j'avais pris, cela me valus une belle culbute, ou j’atterris ventre à terre. Je rouvris mes yeux, et la première chose que je vis, ce fus les pattes de Kaï devant mon museau, et les précieux remèdes dans mes pattes. Une chance ils étaient indemne.
Je relevas alors ma tête vers lui et lui lancé :

-Trouvée ! D'ailleurs pour tes pattes aussi ! Ca va aller ! Héhé... Lui dis-je bien que heureuse et joyeuse mais honteuse de mon atterrissage forcée.

Terra s’élança à toute vitesse entre les fleurs. Avec son pelage aux couleurs naturelles et sa racines, elle se fondait parfaitement dans le décors. D'ailleurs elle se fondait si bien qu'elle disparut complétement. Caméléon, ouais. Kaïgaan ne la voyait donc plus. Il ne l'entendait plus non plus d'ailleurs. Il ferma les yeux, profitant du silence avant qu'elle ne revienne le hanter de sa voix enfantine. La forêt était silencieuse comparée au brouhaha des marécages. Les ailes des insectes, les clapotis de l'eau sale et les mouvements sonores des lianes avaient disparus. Ici, il n’entendait que quelques feuilles danser au gré du vent, ainsi que les oiseaux qui chantaient, apportant au soldat une douce mélodie. Ses pattes se soulageaient doucement et il comptait bientôt rejoindre sa jeune ami. Il laissa passer quelques minutes pendant lesquelles il avait profité de ces bruits apaisants, avant d'ouvrir à nouveau les yeux et ne s'étirer. Tout était calme. Pas un bruit anormal. Et ce n'était pas normal quand il était censé y avoir une chatonne bavarde dans les parages. Kaïgaan remua les oreilles. Il n'était pas réellement inquiet, juste troublé. Visiblement, Terra avait le don de se perdre et il ne comptait pas vérifier cela maintenant. Tout en restant assis, il dit d'une voix claire, au ton interrogateur :

- Terra ?

Il tendit l'oreille. Pas de réponse. Juste l'habituelle mélodie des oiseaux couvrant les bruissement des feuilles. Mais la voix cristalline de la chatonne ne se fit pas entendre. C'était bien la première fois.

Où est-ce qu'elle est encore passé ?

Il se leva en soupirant. C'était bien joli mais il n'avait pas envie de jouer les nounous. Le soldat s'avança de quelques pas, plissant les yeux pour tenter de voir sa racine entre les fleurs. Il ne pensait pas qu'elle s'était à nouveau blessée. Déjà parce qu'il n'avait entendu ni senti rien de suspect et surtout parce qu'il l'imaginait très bien hurler si elle voyait un gros monstre pas beau. Quoique, elle était restée silencieuse face au scarabée, mais avait déblatéré quand Kaïgaan l'avait trouvé. Moui, il était plus impressionnant qu'un insecte géant mutant. Formidable, mais en attendant la gamine n'était toujours pas revenue. Il inspira donc à fond et s'exclama d'une voix plus puissante, d'un ton quelque peu exaspéré :

- Terraaa !

Quelques oiseaux s'envolèrent à l'écoute de son cri. Merci bien. Finalement, c'est en baissant les yeux qu'il vit la petite chatonne courir joyeusement vers lui. La bouche pleine de fleur, la tête pleine de mousse, ça elle avait l'air maligne. Elle l'eut l'air encore plus quand une boule de mousse tomba et lui fit peur, la faisant lamentablement tomber. Elle finit sur le ventre, juste devant les pattes de Kaïgaan. Il la regarda en arquant un sourcil, puis baissa les yeux vers les fleurs étalées entre ses pattes. Il était certain de voir juste quelques pétales bleus et une immensité de fleur blanches. Elle s'était trompée ou ça se passait comment ? Elle finit par lever la tête vers le soldat et prononcer de son habituel ton enjoué :

- Trouvée ! D'ailleurs pour tes pattes aussi ! Ça va aller ! Héhé...

Il la regarda et soupira légèrement, tout en reculant d'un pas pour la laisser se relever. Observant les deux pétales bleus, il prit la parole d'un ton taquin :

- Et bien, heureusement que tu ne fais pas partie de ces "ombres", les Caméléons seraient bien mal barrés...

Il sourit en coin pour lui montrer qu'il se moquait. Elle n'avait pas l'air d'être très familière avec le second degré et il ne voulait pas la mettre en rogne pour si peu. Mais avant qu'elle ne puisse répondre, il reprit une nouvelle fois d'un ton taquin, agrémenté d'une pointe de curiosité :

- Veuillez m'excuser, très chère guérisseuse, mais pensez-vous que deux misérables pétales soient réellement utiles ?

Le soldat ne croyait pas vraiment aux pouvoirs des plantes. Depuis tout petit, c'était avec de véritables médicaments qu'on le soignait. Pour lui, les plantes n'étaient que de la médecine traditionnelle, plus un remède de grand-mère qu'une réelle solution. Il était tout de même curieux de ce que pouvait faire Terra avec ses malheureuses plantes. Sur ce, il se ressaya, la laissant étaler sa science.

Le matou m'étudia avant de se mettre à soupirer, et se mit à reculer, d’où j'en profita pour me relever de ma fameuse culbute légendaire. Il prit la parole, ou son ton se mélangeait étrangement a une sorte de rire.

-Et bien, heureusement que tu ne fais pas partie de ces "ombres", les Caméléons seraient bien mal barrés...

Ho ! Je le regardait sans dire mot, dit comme ça j'aurais pus mal le prendre, mais je savais que j'étais loin d'être discrète ce qui me fait rire intérieurement. C'est vrai que franchement je n'arrivais pas une minute a m'imaginer être une "Ombre". Mais à cette pensée, me fit automatiquement a la façon horrible dont il usait. Loin des Felinae, ils n'avaient aucune valeur. Je vis un sourire pointait sur le visage de Kaï, et comprit que ce qu'il disait était de l'humour. Ça c'était cool un chat drôle, cela voulais dire qu'il savait rire. Et avant que je puisse lui répondre, il reprit parole toujours aussi taquin.

-Veuillez m'excuser, très chère guérisseuse, mais pensez-vous que deux misérables pétales soient réellement utiles ?

Je clignas des yeux comprenant que le matou était de bonnes humeur pour plaisantais et me décida à rentrer dans ce jeu. Je refis joliment mon tas de remède devant mes pattes et m'assis.

-He bien Monsieur le matous, ces deux petites pétales voyez vous, sont justement assez puissantes pour désinfecter une plaie, si on les transforme en cataplasme. Lui dis-je d'un ton amusant.Je me racla la gorge mais repris plus sérieusement.C'est petite fleurs blanches que tu voies c'est de la mille-feuille. Ça fait vomir si on a avalé du poisons, mais cela est très efficace sur les coussinets abimé sous forme de cataplasme.

Puis je pris les deux pétales bleue dans ma bouche et me mis à les mâcher, lentement, et sans avaler le précieux jus. Puis au bout d'un moment je recracha le cataplasme sur ma patte avant droite, et me tourna afin de le poser délicatement sur ma blessure. Je grimaças, car en effet, je sentis que cela me démangeais, ça picotaient. En effet cela ne voulais dire qu'une seule chose : que ma blessure avait était infectée, et fort heureusement qu'on l'avait désinfecté. Une fois fait, je me retourna, et entreprit de frotter mes pattes sur l'herbe afin d'enlever les reste de remède collé à mes pattes. Une idée germa soudainement dans mon esprit.

Est-ce que Kaï à été blessé pendant le combats ? Si c'est le cas il faut le soigner

Je leva vivement ma tête vers lui et m’empressais de le questionner, tout en auscultant son corps à l'aide de mes yeux. La moindre goutte de sang sur son pelage, ses oreilles, sa queue. Je ne vie rien mais cela était peut-être caché a cause de son pelage. Pour le moment la seule chose que je savais c'est qu'il avait les coussinets abimées.

-Dis moi, est-ce que tu t'est fait blesser durant le combat ? Parce que si c'est le cas il faut soigner ça, ma blessure était infectée elle !

Je trépignais sur place, attendant impatiente se réponse. Si tel était le cas je foncerais directe à l'endroit ou la fleur bleue étais présente, pour éviter qu'elle ne sois perdus à jamais.

La chatonne prit un ton joyeux et lui répondit :

- Hé bien Monsieur le matous, ces deux petites pétales voyez vous, sont justement assez puissantes pour désinfecter une plaie, si on les transforme en cataplasme.

Oh pardooooon, ô puissantes fleurs...

Elle reprit plus sérieusement, de sa voix de parfaite petite guérisseuse :

- Ces petites fleurs blanches que tu vois c'est de la mille-feuille. Ça fait vomir si on a avalé du poison, mais cela est très efficace sur les coussinets abimés sous forme de cataplasme.

Le soldat avait légèrement écarquillé les yeux quand Terra avait parlé de "faire vomir", en mode "Mais pourquoooooi ?" avant qu'elle ne continue sa phrase, soulageant par la même occasion le grand mâle. Sur ce, elle prit lesdites fleurs dans sa bouche et les mâcha jusqu'à obtenir une espèce de glus bleuâtre. Elle l’appliqua ensuite sur son épaule en grimaçant. Le soldat dressa les oreilles. Sa blessure lui faisait donc réellement mal ? Elle était sensible au touché en tout cas. Kaïgaan ne savait rien des infections, des remèdes et tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à la médecine. Il se contenta donc d'observer Terra faire son boulot, doutant toujours de l'utilité de ces fameuses plantes. Après qu'elle se soit essuyé les pattes dans l'herbe fraiche, elle leva les yeux vers Kaïgaan en dressant les oreilles.

Quoi encore ?

Elle le regardait avec précision et il n'aimait pas réellement ça. D'être observé comme s'il avait une puce énorme accrochée au pelage. Mais avant qu'il ne pu réagir, elle le questionna :

- Dis moi, est-ce que tu t'es fait blesser durant le combat ? Parce que si c'est le cas il faut soigner ça, ma blessure était infectée elle !

Sa blessure s'était donc vraiment infectée. Il allait avoir l'air bête mais le soldat ne savait même pas si c'était grave, d'être infecté. Depuis tout petit, les humains l'amenaient à l’infirmerie à la moindre blessure, pour que leur soldat demeure en état de marche. Il se rappelait avoir constamment l'impression d'être une machine que l'on entretenait juste pour qu'elle soit utilisable à tout moment, prête à faire des victimes innocentes. Les soldats n'étaient que des pions dans le jeu des humains, obéissant aux ordres. Alors que les autres chats décidaient eux-même de leur avenir, se battant pour leur liberté. Remuant les oreilles en sortant de ses sombres pensées, il finit par se pencher sur la question de Terra. Etait-il blessé ? Bonne question. Le scarabée ne l'avait pas réellement touché. Il avait juste tenté de l'écraser et l'avait projeté contre un arbre. Peut-être avait-il des échardes... En tout cas il ne sentait rien qui le dérangeait sur ses flancs ou dans son dos. Toujours assis devant elle, il lui répondit donc d'un ton détaché tout en se redressant :

- Je ne pense pas non. En tout cas je ne sens rien de dérangeant.

Il la regardait, se demandant si elle allait passer en revue tout son pelage pour s'assurer qu'il n'y avait rien. A vrai dire, Kaïgaan n'était pas vraiment tactile. En tout cas il n'appréciait pas énormément qu'on trifouille son pelage à la recherche d'écharde, ou de quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Il était donc prêt à esquiver, ou au moins râler si elle lui sautait dessus.

Kaï fut pendant un moment dans ses pensé, surement réfléchissant à ma question, si il avait été blessé durant le combat. Il se redressa d'un coup en me regardant pour prendre parole.

-Je ne pense pas non. En tout cas je ne sens rien de dérangeant.

Je plissa les yeux à cette réponse. En effet elle ne me convenait pas. Le fait de "penser que non" il n'était pas blessé, ne suffisait pas. Il fallait en être sur ! Une infection, pouvait vite se propager. Notamment si la blessure se trouvait près du cœur. Il fallait que je vérifie, mais le problème était comment Kaï allait réagir ? Il ne voulait peut-être pas ? Pas qu'il croit que je vais l'attaquer.

Comment faire alors ?

Je tombais dans mes pensées, quand soudainement une idée s'illumina dans mon esprit. Mais pour cela, il fallait aller en finesse, et frapper au bon moment, comme on le dit si souvent. J'entrepris donc de ramener les milles-feuilles en un tas, à l'aide de ma patte droite, et lui dis-je d'un ton calme :

-Je vais préparer ton cataplasme pour tes coussinets ca va te soulager, tu vas voir !

Je baissa ma tête et commença à mâchouiller les plantes dans ma bouche, en prenant garde de ne pas avaler le jus. D'ailleurs il était un peu piquant mais je devais y faire abstractions. Je me redressa alors, et regarda Kaï dans les yeux. A l'aide de ma patte gauche, je souleva sa patte droite et la retourna. Je me pencha et appliqua la moitié du remède sur ses coussinets, en l'étalant bien, à l'aide de mon autre patte. Je sentis sa patte se raidir, ce qui fus ma réponse à ma question.

D'accord, au moins je sais, il n'aime pas qu'on le touche, mais il n'aura pas le choix pour la suite.

Je reposa ensuite ma patte droite à terre, tout en gardant la sienne en l'air, à l'aide de mon autre patte. Je déposa le reste du remède sur l'herbe, près de ma patte droite. Je pris alors parole à nouveau :

-Il faudrait que tu t'allonges sur le flanc, tu ne peux pas poser ta patte pour le moment, mais je souhaiterais te faire l'autre patte!

Je le regarda. Si il le faisait, je mettrais mon plan à exécutions coute que coute ! Je devais vérifier, c'était mon travail, et j'allais le faire jusqu'au bout.

Terra le regarda un moment et le soldat plissa les yeux, se demandant si elle allait réellement tenter de lui écarter les poils. Finalement, elle fit un tas avec ses plantes soit disant miraculeuses et prit la parole d'un ton calme. Calme, c'était suspect.

- Je vais préparer ton cataplasme pour tes coussinets ça va te soulager, tu vas voir !

Ouais ouais j'y crois.

N'importe quel idiot aurait pu voir à son regard qu'il se retenait de se moquer de la chatonne. Mais bon, si soigner les chats était sa vocation, il allait éviter de la décourager. A nouveau, elle mastiqua les fleurs quelques instants avant de relever les yeux vers Kaïgaan. Celui-ci remua les oreilles, quelque peu inquiété par son air "Laisse-toi faire". Sans prévenir, elle lui prit la patte et la retourna de façon à voir son coussinet. La base de sa patte était l'endroit le plus brûlé, alors que plus on remontait vers son coude, plus la brûlure disparaissait. La peau de son coussinet et de la base de sa patte était craquelée, anormalement rouge, à vif. Terra commença à appliquer le prétendu remède sur ses brûlures. Kaïgaan se raidit de tout son corps. D'une part parce que même si elle essayait d'être douce, toucher ses brûlures lui faisait mal. Il serrait les dents pour ne pas avoir l'air d'un chaton gémissant devant la douleur. Il avait une fierté à préserver tout de même, allons. Et d'une autre part parce qu'il n'aimait pas, mais alors vraiment pas, qu'on le tripote comme un pauvre petit blessé. C'était... Gênant. Il se rappelait soudainement ces jeux avec sa soeur, où parfois après une griffure mal contrôlée par celle-ci, il allait voir sa mère avec les larmes aux yeux, lui demandant qu'elle le soigne. Elle le prenait contre elle et léchait sa blessure, aussi petite soit-elle, avec une infinie douceur. Le regard du soldat se voila de tristesse devant ces doux souvenirs. Même en cage, lui et sa soeur avaient vécus innocemment, ne connaissant que ça, alors que leur mère savait ce qui attendait sa progéniture. Il se dit qu'elle avait beaucoup de courage, de les avoir élevés, éduqués et aimés alors qu'ils aillaient servir ceux qui l'avaient capturée. Le courage... Elle ne l'avait pas transmit à son fils. Trahissant sa soeur pour rester en vie. Peu importe ce que pouvaient dire ses amis, ce passage de sa vie lui collerait à jamais à la peau. Le jour où sa lâcheté était née et ne l'avait jamais quitté. Il sortit de ses sombres pensées quand Terra repris la parole :

- Il faudrait que tu t'allonges sur le flanc, tu ne peux pas poser ta patte pour le moment, mais je souhaiterais te faire l'autre patte !

Il toussota en revenant sur terre. Hum... Quoi ? S'allonger ? Son esprit se reconnecta finalement à l'instant présent et il comprit enfin ce que la chatonne tentait de lui imposer. Il la regarda d'un air agacé, surtout que pour lui cette pâte de fleur ne servait pas à grand chose. Pour l'instant, la patte enduite du remède le piquait encore plus qu'avant, réveillée par les massages de Terra. Cependant, son amie savait ce qu'elle faisait et il se disait que de toute façon, ça ne pouvait pas être pire. Il la regarda en plissant les yeux, quelque peu méfiant envers sa médecine. Surtout qu'il se sentait vulnérable, ce qui ne lui était pas agréable du tout. Finalement, il poussa un long soupir. Un soupir d'agacement mêlé à de l'abandon. Il ferma les yeux et les rouvrit en regardant Terra d'un oeil qui indiquait clairement qu'elle l'agaçait. Enfin, il n'était pas en colère contre elle, mais juste contre le fait de devoir se coucher comme un grand malade alors qu'il n'avait que de malheureuses brûlures. Il lui répondit donc d'un ton collant à son regard, la queue battante :

- D'accord d'accord...

Sur ces mots remplis d'affection, il se laissa lentement tomber sur le flanc, les oreilles baissées. Non mais quelle honte, heureusement que personne ne le voyait ainsi. Couché sur le flanc alors qu'il n'avait rien de grave. Il avait l'impression de se sentir faible et vulnérable, ce qui ne lui convenait guère. Se concentrant une seconde sur son corps, il eu l'impression de sentir quelque chose dans son flanc. Quelque chose qui le piquait maintenant qu'il avait changé de position et que la peau de son flanc était un peu plus tendue. Une écharde ? Une blessure ? Il pria pour qu'il ne s'agisse pas de quelque chose d'enfoncé, qu'il faudrait donc retirer. Ah non, on ne lui retirerait rien du tout ! Il allait vivre, fusionner avec s'il le fallait mais enlever une écharde était assez douloureux. Et même s'il avait l'air de faire un caprice d'enfant, il ne voulait pas sentir ça. C'était comme lorsque les humains vaporisaient une de ses blessures de désinfectant. Cela piquait encore plus que la blessure elle-même et pour une fois qu'il pouvait l'éviter il n'allait ne rien dire. Nope, il se tut, espérant que Terra ne verrait rien. Comment ça une fillette ?! Mais je ne vous permet pas.
Il regarda donc droit devant lui, presque boudeur d'être si "humilié". L'herbe verdoyante de l'orée lui chatouillait le museau, alors que son angle de vue donnait une impression que tout était immense autour de lui. Ou plutôt qu'il était ridiculement petit face aux arbres majestueux de la forêt.

Kaï toussota directement ce qui renforça plus fort mon avis. Kaï n'aimais surement pas se faire toucher. Il me regarda d'un drôle d'air, qui me fit marrer. Oui exactement l'air qui l'avait en ce moment, je devais me retenir de ne pas rire. Voir le matous réagir ainsi, le mettais en situations tellement contradictoire face au Soldat. Il soupira longuement, expirant tout l'air de ses poumons en fermant ses yeux. Il les rouvris rapidement en appuyant son regard sur moi, d’où il me fallu un effort ultime pour ne pas tomber de rire. Décidément, il était vraiment drôle quand il paraissait agacé, mais à mon avis il n’apprécierait pas que je lui fasse comprendre cela. Je décida donc de me taire, le regardant toujours. Il prit parole, mais son agacement se voyait au travers de sa queue qui fouettait l'air violemment.

- D'accord d'accord...

Il lui fallu un grand effort, pour se baisser lentement vers le sol, les oreilles rabattues comme jamais. Décidément il n'aimais pas cela ! Il faisait comment, quand il devait se faire soigner chez les humains ? Ils avaient bien des guérisseurs ? Une fois sur le flanc, je m'approcha de lui, face à ses pattes et son ventre. J'entrepris donc de m'attaquer a sa seconde patte déposant, le fameux cataplasme. Tout en lui posant, je voulus le prévenir :

-Évite juste de lécher ce cataplasme, c'est de la mille-Feuille, on s'en sert pour faire vomir quand on ingère un poisons. Mais il est très utile lorsque les pattes son abimée.

Toujours en lui mettant, mon œil tiqua vers le haut de sa patte arrière gauche, en effet a cette endroit son pelage bougeait, un peu comme lorsque fait un chant quand un insecte est présent sur le pelage. Une chose le dérangeait ici. Il fallait que j'aille voir, mais le plus discrètement possible. Mais pour cela il fallait que son attentions soit attirée ailleurs, qu'il aille dans ses pensées. Je me remis donc à parler :

-Cette endroit est vraiment beau ! Tu aurais du voir la Royale, elle étais tellement belle, c'est pour ça que je ne l'aie pas prise en entier. Et puis qui c'est un autre chat pourrait en avoir besoins.

Je refit une pause mais cette fois-ci, je lâcha sa patte, elle aussi enduit du fameux cataplasme. Ses deux pattes en était désormais enduit. J'étais toujours assis, et je regarda au lointains avant de reprendre parole posément.

-C'est tellement beaux ici ! On dirait, enfin on se croirait plutôt dans un autre monde ici ! C'est tellement l’opposée du Marais !

Je commença à me déplacer en directions de sa patte arrière m'approchant tout en douceur, en jetant sans cesse des coups d’œil à la tête de Kaï. Mais celui-ci regardais toujours devant lui les oreilles rabattues. Je fouillas à l'aide de mes yeux, et la je vis l'origine de tout ceci. En  effet planter dans sa patte, un petit bout d’écorce d'arbre surement y était plantée. Ça devait être une écharde mais celle -ci était clairement voyante. Il fallait la lui enlever aux plus vite, cela pouvait infecter la blessure tout autour. Mais pour cela il fallait faire ça discrètement et surtout pas qu'il me voie le faire. Je repris donc parole une dernière fois.

-Tu pourras emmener la mille-feuille chez toi, pour continuer les cataplasmes. Je sais pas trop comment vous faites chez vous lorsque un chat est blessés. Vous avez des guérisseurs ?

A cette ultime questions, je pencha ma tête au-dessus de l'écharde, et positionna mes crocs de façon à l'enlever, mais sans la briser. Et la je tira d'un coup sec, ce qui me fis reculer. J'avais l'écharde dans la bouche, par contre je ne savais pas si Kaï avait sentit cela et si il apprécierait. Je leva donc ma tête pour le voir.

Terra se plaça face à son flanc et commença son fabuleux travail. Oui, c'est de l'ironie. Kaïgaan n'avait qu'une envie : Se relever pour regagner un temps soit peu de fierté. Mais alors qu'elle lui couvrait la patte de sa mixture, elle prit la parole :

- Évite juste de lécher ce cataplasme, c'est de la mille-Feuille, on s'en sert pour faire vomir quand on ingère un poisons. Mais il est très utile lorsque les pattes son abimée.

Oui madame, bien madame...

A vrai dire, il se fichait bien de savoir ce que pouvait faire la mille-feuille. Enfin, c'était vrai que cela pouvait toujours lui être utile, un jour. Il se demandait comment allez réagir les autres soldats en le voyant soigné de la sorte. N'importe quel idiot saurait que c'était un chat des guildes adverses qui lui avait fait cela. Pour l'instant, il ne savait pas du tout ce qu'il allait bien pouvoir inventer. Mais il n'eut pas le temps de se pencher sur la question que Terra reprit la parole :

- Cette endroit est vraiment beau ! Tu aurais dû voir la Royale, elle était tellement belle, c'est pour ça que je ne l'aie pas prise en entier. Et puis qui c'est un autre chat pourrait en avoir besoins.

Moui... Le soldat électrique n'avait pas la sensibilité qu'avait sa jeune amie envers les plantes. Pour lui, les fleurs étaient jolies mais sans plus. Appréciables mais pas importantes. Les Royales devaient être bien rares pour qu'elle prenne tant le soin d'en garder pour les autres... Terra reprit une nouvelle fois la paroles. Décidément, elle était d'humeur bavarde maintenant, ce qui ne surprenait bien entendu pas le soldat.

- C'est tellement beau ici ! On dirait, enfin on se croirait plutôt dans un autre monde ici ! C'est tellement l’opposé du Marais !

Oui, c'était le moins que l'on pouvait dire. L'eau croupie, la mousse, les insectes et les arbres effrayants avaient laissé place à de l'herber luxuriante, à des arbres bien portants, accompagnés de fleurs colorées. Terra disait vrai, c'était comme si cet endroit avait été coupé du monde, ignorant à quel point les alentours étaient ravagés, détruits. Et pourtant ce n'était pas si loin de la ville. Il sentit l'herbe fraiche lui caresser le museau, la terre tendre sous son corps, le souffle du vent sur son pelage, le chant des oiseaux... Tout ici était agréable à voir, sentir, entendre. C'était comme un paradis dans l'enfer de leur monde si aride. Kaïgaan se sentait comme apaisé, léger. Mais alors qu'il savourait ce moment, se sentant tranquillement seul, Terra reprit encore la parole. Décidément, son côté bavard était de retour, finit la pause.

- Tu pourras emmener la mille-feuille chez toi, pour continuer les cataplasmes. Je sais pas trop comment vous faites chez vous lorsque un chat est blessé. Vous avez des guérisseurs ?

Le soldat soupira. Il imaginait mal les humains laisser leurs précieux soldats se soigner avec de vulgaires plantes.

- Non ce sont les humains qui nous soiAAAAAAAh !

OMFG. Comment avez-t-elle osé ? Sur le coup de la surprise, Kaïgaan avait hurlé d'une voix plus que pathétique, montant dans les aigus. Il se leva d'un bond, oubliant la douleur qui lui parvenait de ses pattes avants. Cela lui valu de produire un gémissement de douleur lorsqu'il prit appui sur elles, retombant dans l'herbe comme si elles n'avaient plus la force de le porter. Rouge de colère et de honte, plus contre lui-même que contre Terra, il se tourna vers la chatonne, les oreilles rabaissées, les crocs découverts. Il lui cria presque dessus.

- Qu'est-ce que... ?!

Il se tut quand il l'a vit avec un bout de bois pointu entre les crocs. Un peu de sang perlait sur le côté pointu. Oh. Pour le coup, le soldat était persuadé qu'elle avait enfoncé ses griffes fines et pointues dans sa chair, provoquant cette douloureuse sensation de piqure. Mais lorsqu'il vit le fardeau de la chatte blanche et verte, il comprit aisément qu'il venait de crier pour une misérable écharde. Ah, cette écharde. Il se maudit de ne pas avoir le poil plus long, ce qui l'aurait aisément cachée. Il leva les yeux pour plonger son regard dans celui de Terra. Il sentait ses oreilles brûler de honte. Venait-il réellement de crier comme un gosse pour ça ? Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sorti. Ce n'est pas qu'il n'avait pas eu mal, mais surtout qu'elle l'avait eu par surprise et que cela lui avait arraché un cri plus que ridicule. Surtout qu'il était retombé comme un flanc à cause de ses maudites pattes. Il se coucha de manière plus appropriée, sur le ventre et non plus sur le côté, espérant arranger sa situation. Il prit enfin la parole, essayant maladroitement de cacher sa honte.

- Je l'ai fait exprès hein. De crier. Je n'ai pas eu mal. Je n'aurai jamais mal pour une broutille pareille.

HAHA. Si. Il ne pensait pas que son numéro de "je suis un soldat courageux" allait marcher. Il avait surtout peur qu'avec son côté bavard et hyperactif, elle répète à d'autres chats la formidable réaction de Kaïgaan. Son cri relevait plus de la surprise que de la douleur, même si son flanc lui piquait tout de même, mais il était tellement ridicule que le soldat voulait disparaître. Sous terre. Loin de ce monde. Loooooooin.

Le temps de ma roulade j'avais entendus Kaï hurler, car pour moi cela avait bien été un cri :

- Non ce sont les humains qui nous soiAAAAAAAh !

Alors que je me relevais, levant la tête vers lui, avec toujours l'écharde dans ma gueule, je vis le Soldat éberlue se relever de vitesse, mais avant que je lui crie dessus pour se remettre tranquille, il trébucha sur lui-même et retomba rapidement dans l'herbe. Il tourna rapidement sa tête d'un geste vif, les oreilles rabattues comme jamais, on aurait presque dit qu'elles étaient collées à sa tête. Et ses crocs à découvert. Je ne bougea pas d'un poil devant cette réaction, je savais que certains chats pouvaient réagir de façon assez... Spéciale ? Pour ce genre de chose. Il pris alors la parole, limite en criant et crachant. Ma foi il avait été autant surpris par ça ?!

-Qu'est-ce que... ?! Mais il s'arrêta subitement.

Il me regarda pendant un moment
,sans piper mot, les oreilles toujours rabattues. Pourquoi il me regarde comme ça ? Puis je remarquais que son regard était surtout basée sur l’écharde toujours dans ma gueule. Ha ! D'accord ! Je viens de comprendre ! Enfaite il venait seulement de comprendre que je lui avait retiré l'écharde. Mais qu'avait-il pus croire d'autre dans ce cas ? Que je l'aie enfoncé ? Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais aucun son ne sortit. Il referma donc sa bouche rapidement et entreprit de se coucher sur le ventre, loin de sa posture d'avant. Il pris à nouveau parole cette fois, loin d'être écrasante, sa voie était plus calme, mais ses mot paraissaient aller vite. Il était stresser de quelque chose ? Quelque chose l'embêtait ?

- Je l'ai fait exprès hein. De crier. Je n'ai pas eu mal. Je n'aurai jamais mal pour une broutille pareille.

Mes oreilles se dressèrent vivement à ce qu'il venait de dire. Si j'avais bien compris quelque chose c'est que la matous devant moi chercher à se justifier sur son bruit. Il avait donc honte de lui ? J'ignorais peut-être encore plein de chose, mais je savais reconnaître la fierté de quelqu'un. Et les chats dans cette forêt étaient très très nombreux pour ça. Et exaspérant certains mais ça c'était autres choses. Bon d'accord la j'avais du mal à me contenir tout de même, le matou grand costaud qui était en face de moi tentait de justifier son cris. Et en plus de ça il avait l'air vexée. Je ne put m'empêcher de remuer mes moustaches à tout ce ménage. Mais je dû tout de même me retenir, ces matous là avait leurs fierté et fallait pas toucher à cela  sous peines qu'ils soient très vexée et pourront vous le faire comprendre. Je m'approcha donc de lui en trottinant , et une fois près de lui je déposa l'écharde à mes pattes. Je le regarda dans les yeux et avec ma patte avant droite je pointais l'écharde pour la lui montrer. Je pris alors parole posément :

-Cette écharde la que tu voies à mes pattes, elle aurait pus te causer une infections grave. Puis je repris mais plus d'un ton joueur.Je ne pense pas qu'un matou de ta trempe voudrait mourir à cause d'une stupidissime écharde, non ?

Je creusa alors légèrement la terre et poussa l'écharde avant de l'enfermer avec de la terre par-dessus. Comme ça aucun autres chat ne se blessera ! C'était mieux pour tout le monde. Mais Kaï toujours avec sa mine boudeur, je voulais lui redonner son sourire si spéciale. Aussi lorsque je pris parole d'un ton joyeux, je lui donna une tape amical sur l'épaule en même temps. D’où je sentis la masse musculaire d'ailleurs. Heureusement que je ne me battais avec lui, je serais étouffée rien qu'avec sa patte.

-Et ne t'inquiète pas voyons ! T'as encore eu une réaction normale, je te dit pas chez nous la réactions des vétérans ! Heu ils sont tellement pire ! Je fis une pause, et je constata une chose qui me fis rire intérieurement.Par contre pour les chats ayant voulus une partie de chasse dans les environs je pense que c'est mal barrée pour eux.

Oui car en effet, l'orée était devenus silencieuse, alors qu'avant on entendait le son mélodieux des oiseaux, désormais on entendait plus que la légère brise passant entre les arbres.

Terra remua les moustaches et le soldat plissa les yeux. Évidemment qu'il avait l'air ridicule, tout ce cinéma pour rien. Elle se rapprocha de lui et lui montra l'écharde qui était auparavant coincée dans son flanc. Insignifiante. Elle était ridiculement insignifiante. Elle prit la parole d'un ton sérieux, comme une bonne guérisseuse expliquant à son patient la cause de ses maux.

- Cette écharde la que tu vois à mes pattes, elle aurait pu te causer une infection grave.

Il regarda le minuscule bout de bois, taché de sang sur le pic. Il avait du mal à croire qu'une si petite chose pouvait faire autant de mal. Mais bon, il ne s'y connaissait pas le moins du monde en médecine et ne savait même pas comment une plaie pouvait d'infecter. On lui avait uniquement appris à se battre, à obéir. Kaïgaan se dit que chacun avait sa propre voie, ses propres compétences. De toute façon avec son caractère moqueur et provocateur il aurait eu du mal à soigner d'autres chats. Ce rôle convenait mieux à la douceur naturelle de Terra. Cette dernière reprit d'un ton plus joueur :

- Je ne pense pas qu'un matou de ta trempe voudrait mourir à cause d'une stupidissime écharde, non ?

Ouais ouais. Dit la nana qui croyait que les soldats aspiraient les âmes des chats.

Il remua les oreilles d'une mine boudeuse. Bon, ok, il avait crié pour rien, on pouvait passer à autre chose ? Cette situation était assez gênante pour le soldat orgueilleux qu'il était. "Un matou de ta trempe"... Ainsi elle le trouvait si impressionnant que ça ? Évidemment, comparé à la petite et frêle chatonne, il avait l'air d'une montagne de muscles. Mais bien des chats étaient plus forts que lui, déjà de par leur âge qui leur donnait plus d’expérience. Il devait être le premier combattant qu'elle rencontrait, mais sûrement pas le dernier. Il n'eut pas le temps de penser plus loin qu'après avec enterré la maudite écharde, elle le tapa amicalement sur l'épaule. Kaïgaan se disait qu'elle prenait un peu trop la confiance. A vrai dire, il aimait avoir l'air impressionnant, cela le confortait dans son misérable égo. Mais avec le cri qu'il venait de faire, il avait sûrement dû perdre quelques points de puissance. Terra prit un ton plus joyeux :

- Et ne t'inquiète pas voyons ! T'as encore eu une réaction normale, je te dit pas chez nous la réactions des vétérans ! Eux ils sont tellement pires !

Il eu l'envie de lui répliquer que les caméléons n'étaient pas réputés pour être très combatifs et courageux, mais il n'en eu pas le temps puisqu'elle reprit immédiatement :

- Par contre pour les chats ayant voulus une partie de chasse dans les environs je pense que c'est mal barré pour eux.

Il souffla du nez en relevant la tête, la regardant en coin. Oui, c'était calme, voir même un peu trop. Mais il n'allait certainement pas se laisser moquer aussi facilement. En effet, même s'il aimait provoquait et se foutre des autres, Kaïgaan n'appréciait pas qu'on se moque de lui. C'était assez injuste pour ses camarades mais il ne s'attardait certainement pas sur ce détail. Son regard devint donc moqueur et de son sourire fier s'accompagna un ton sarcastique :

- Tu veux dire comme quand  tu t'étais paumée et que j'ai dû crier pour ne pas que tu te perdes à travers les arbres ?

La meilleure façon de se moquer était toujours de rappeler les défauts de son interlocuteur, les ramenant sur le devant de la scène d'une réplique finement construite. Et en effet, Terra avait un sens de l'orientation plus que déplorable. Il avait l'impression qu'elle se perdait dès qu'elle se retrouvait seule. Il maintint son sourire moqueur, prêt à répliquer à la moindre tentative qu'elle ferait pour reprendre l'avantage sur cette échange. Qu'on se le dise, se moquer avec succès de quelqu'un était peut-être ce qui amusait le plus Kaïgaan.

Kaï releva sa tête, éjectant toute l'air présente dans ses poumons. Il me regarda en coin d'une drôle de façon et prit ce drôle de ton qu'il avait prit à notre rencontre.

-Tu veux dire comme quand  tu t'étais paumée et que j'ai dû crier pour ne pas que tu te perdes à travers les arbres ?

Mes oreilles se dressèrent. C'était donc lui le cris lointain que j'avais entendus, celui qui m'avais permit de retrouver mon chemin, quand l'odeur des plantes avaient brouillé ma piste. Attend un minute, il se moque de moi la non ? Il n'aime donc pas mes petits commentaires ? Ce chat à vraiment un drôle de caractère ! C'était pas méchants ce que j'ai dit avant non ? Il va pas faire sa mine boudeur encore une fois ! Ou alors c'est un jeu! Il veut jouer à un jeu ! Je le regarda à nouveau, et toujours avec mon ton enthousiasme, je lui répliqua :

-Peut-être mais moi je suis nouvelle, ne connaissant rien de ce territoire, et à demi-amnésique.Je fis une pause avant de reprendre, pour lui faire savoir ou je voulais en venir, et que il n'avait pas vraiment faux dans ces propos.Mais j'imagine que tu as raison, je suis certes maladroite mais je n'aie pas la même expérience que toi !

Et toc le matou ! je sais que je suis très maladroite mais tout ça passera avec le temps. Et puis a ce que je sache un peu d'humour n'a jamais tuer personne non ? Il faut bien rire dans ce drôle de monde. Il y a certes de nombreux chats et autres être vivants qui meurent, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut être éternellement être triste non ? Il faut continuer à avancer. Si qui est fait est fait non ? On ne peut rien changer donc pourquoi s'empêcher de rire ? D'être joyeux ? Avoir de l'humour ? Blaguer avec des amis qu'on se ferait au fil du temps des rencontre inoubliable.

Des amis ? Comment sait-on qu on est amis avec quelqu'un ?

Je regarda alors Kaï. Oui je l’appréciais déjà énormément. Il était différent. Il n'était pas du tout comme les horribles Soldat. Il m'avait même sauvé plusieurs fois en même pas l'espace d'une journée. Mais est-ce que c'est pour ça qu'on est amis ? Dès qu'on sauve quelqu'un ? J'ai un peu de mal à croire ce genre de raisonnement, c'est étrange. Non un amis, c'est être avec quelqu'un avec qui on aimes être non ? Passer du temps avec  non ?
Passer du temps avec Kaï était bien, je pouvais lui poser plein de question, il m'aidais à savoir des chose utiles. Mais comment savoir cela sur qu'est ce qu'un amis ?

-Kaï j'ai une questions. Comment on sait à partir de quand on peut considérer un chat comme être un "amis" ? Je veux dire je sais ce que c'est un amis, mais comment, en voila quoi, comment savoir si ce chat est amis avec moi.

Oui, c'était une question que je me posais. Fallait-il attendre un certains temps avant de considérer un amis ? Si oui combien de temps alors ? Et est-ce que il y avait des signes pour ça ? Je tendit les oreilles, attendant d'écouter sa réponse, mas je fus surpris d'entendre à nouveau le sifflement joyeux des oiseaux. Cela rendait tellement un endroit joyeux et pleins de vie. Cela me fit sourire légèrement.

Terra sembla surprise une seconde puis répliqua de son enthousiasme habituel :

- Peut-être mais moi je suis nouvelle, ne connaissant rien de ce territoire, et à demi-amnésique.

Si tu ne peux même pas suivre ta propre piste je ne peux plus rien pour toi...

Kaïgaan ne connaissait pas non plus vraiment pas coeur les terres en dehors de la ville. Il savait plus ou moins se repérer, mais par exemple, ce magnifique champ de fleurs lui était encore inconnu il y avait à peine quelques minutes. Ce territoire était rempli de mystère, malgré sa superficie peu étendue comparée au reste du monde. Enfin, que savait-il du reste du monde, mis à part le fait qu'il était ravagé ? Rien. Les chats ne connaissaient que ces terres entourées du désert chaud et vide. Le soldat se dit qu'il aimerait voir le monde un jour, découvrir ce qu'il en reste. Mais il n'eut pas le temps de laisser son esprit imaginer les confins de l'univers que Terra reprit la parole :

- Mais j'imagine que tu as raison, je suis certes maladroite mais je n'aie pas la même expérience que toi !

Kaïgaan remua les oreilles. De l'expérience... Il n'avait que deux misérables années tout de même. Disons qu'il cherchait à apprendre, à comprendre, à découvrir de nombreuses choses. Enfin, cela ne l'empêchait pas de ne pas savoir soigner une blessure. Qu'importe. Il avait l'expérience que lui avait fourni les humains, ainsi que ce qu'il apprenait lors de ses balades quotidiennes. Il n'avait pas envie d'être un puits de savoir, ou se transformer en vieux sage, juste... Ne pas être idiot. Terra allait elle aussi apprendre de nombreuses choses, surtout qu'elle n'avait pas de contraintes liées à sa guilde. Elle devait seulement être prudente, et il doutait qu'elle en soit réellement capable. Bavarde et indiscrète, elle s'attirerait sûrement pas mal de problèmes. Elle le regarda un instant, plongeant ses yeux verts de chaton dans ceux de Kaïgaan. Celui-ci n'allait pas répondre à sa moquerie précédente, parce qu'elle faisait une tête interrogative. Elle réfléchissait, et à tous les coups une nouvelle question sortie de nul part serait posée. Il ne savait même pas où elle allait les chercher.

- Kaï j'ai une question. Comment on sait à partir de quand on peut considérer un chat comme être un "ami" ? Je veux dire je sais ce que c'est un ami, mais comment, en voila quoi, comment savoir si ce chat est ami avec moi.

Et voilà, une question cheloue... Kaïgaan y réfléchit un instant, faisant le tri entre les chats qu'il connaissait, ne gardant que ses réels amis. Enfin, SON ami. Finalement, il n’appréciait réellement que Gwei, même si son côté un peu trop enthousiaste était parfois déroutant. En une rencontre, ces deux chats avaient su qu'ils étaient faits pour se rencontrer. Leur envie de libérer les chats prisonniers des humains avait été leur sujet de conversation durant tout la nuit. Quant à Terra... Oui, il pouvait la considérer comme une amie, même s'il se sentait plus comme un grand frère qu'autre chose. Toujours à la protéger, à répondre à ses questions... Il avait l'impression de la connaître depuis longtemps, alors que cela ne faisait que quelques heures. Le soldat sorti de ses pensées et leva la tête vers Terra, puisqu'il était toujours couché. Il prit la parole d'un ton calme, réfléchissant en parlant :

- Je pense qu'un ami est avant tout quelqu'un en qui tu as confiance, à qui tu donnerais ta vie sans hésiter... Enfin, sans trop abuser non plus. Tu partages de bons moments avec lui, vous pouvez comptez l'un sur l'autre... Généralement il a plus ou moins la même façon de penser. Mais pas forcément.

Il détourna le regard vers les fleurs une seconde avant de prononcer ces derniers mots :

- Oui, tu apprécies être avec lui et tu lui fais confiance, c'est la base de l'amitié.

Sur ce, il bailla, dévoilant ses canines. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était mais cette journée était assez épuisante. Il ne prit même pas la peine de demander à Terra la raison pour laquelle elle se posait cette question. Finalement, on ne se dit pas qu'on est ami avec quelqu'un, on le ressent. Ce n'est qu'après que l'on se rend réellement compte de l'importance qu'à cette personne à nos yeux. Puis chaque instant est encore meilleur.

Le matou réfléchit pendant un moment à la questions que je venais de poser. Peut-être trouvait-il ma question étrange ? Je pouvais le comprendre, mais de toute façon j'allais bientôt le savoir vus à sa réactions. Il leva ensuite sa tête prêt à répondre. Son ton était calme et il réfléchissait aux mot qu'il disait. Ça s'entendait.

- Je pense qu'un ami est avant tout quelqu'un en qui tu as confiance, à qui tu donnerais ta vie sans hésiter... Enfin, sans trop abuser non plus. Tu partages de bons moments avec lui, vous pouvez comptez l'un sur l'autre... Généralement il a plus ou moins la même façon de penser. Mais pas forcément. Il détourna son regard le plongeant dans le lointain, décors du paysage. Alors que je voulais lui répondre, il reprit rapidement parole calmement.Oui, tu apprécies être avec lui et tu lui fais confiance, c'est la base de l'amitié.

Il bailla alors à la fin de sa phrase ouvrant à s'en décocher la mâchoire. Il devait peut-être être fatiguer de tout ça. Ce qui n'est pas très surprenant, avec tout l'activité qu'il y avait eu lieu. Mais j'avais l’impression que sa dernière phrase, il l'avait dit en pensant à quelque chose d'autres. Comme quelque chose d'enfouis. Un manque peut-être ?

tu apprécies être avec lui et tu lui fais confiance, c'est la base de l'amitié.

Est-ce que Kaï était alors mon amis ? Le début d'une amitié ? Mais apprécie-t-il ma compagnie ? Il est peut être trop tôt pour le dire après tout. J'avais surtout l’impression d'avoir une sorte de mentor qui m'as sauvée la vie plus d'une fois dans la journée. Je sais que je me posais pleins de questions, mais je pense avoir le temps pour toute une vie de les poser non ? Et ce que Kaï avait des amis parmi les Soldats ? Il ne pouvait pas être le seul tout de même à être ainsi dans cette populations de Soldat tout de même ? Il y avait bien quelqu'un qui lui parler ? C'est trop dure la solitude ! En tout cas c'est ce que je trouvais. Mais pourquoi pas lui poser la questions ? Je verrais bien ce qu'il me répondra et cela mettra un terme à toute mes questions intérieur. Je tourna ma tête dans sa directions car je m'étais mise à regarder à loin.

-Tu as des amis chez toi ? Enfin je veux dire pas les sanguinaires, mais je parle de chats comme toi. Tu peux pas être le seul tout de même à être ainsi ? Il y a peut-être quelque part un chat qui est comme toi, mais qui fais semblant face aux autres Soldat. Donc il est ni vus ni connus.

Je me remis à regarder au loins, et je remarqua que les rayons du soleil avait changé. Cela voulait surement dire que le temps avait passé. Dans ce cas il fut bien rapide, je ne l'avait même pas remarquer.

Mince alors! Et moi je fais comment pour rentrer ?

Oui je venais seulement de repenser à ça maintenant ! J'étais déjà bien perdus quand j'étais dans les Marais, mais alors ici ! J'étais jamais allée à l'Orée, alors je savais pas du tout dans quelle directions il fallait que je rentre. Mes oreilles se baissèrent instantanément, car j'avais pas du tout envie d'y rester la nuit. La on pouvait vraiment dire que j'étais dans la caca...
Je ne pus prononcer qu'un mot, sortant faiblement de ma bouche.

-Oups....

Terra se mis à regarder au loin, semblant réfléchir aux paroles du soldat. Depuis leur rencontre, c'était le même manège : Elle posait une série de questions, Kaï y répondait et après un temps de réflexion, elle en reposait d'autres. Cela ne dérangeait pas spécialement le soldat, même si parfois ses questions étaient trop personnelles ou déroutantes. Néanmoins, il ne pouvait lui en vouloir. Elle était jeune et amnésique, vouloir en apprendre plus sur le monde qui l'entourait était tout à fait normal. Il ne dit donc rien, demeurant couché dans un position assez inconfortable que devait néanmoins soulager ses pattes. Seul le chant des oiseaux se fit entendre pendant quelques instants, puis Terra reprit enfin la parole :

- Tu as des amis chez toi ? Enfin je veux dire pas les sanguinaires, mais je parle de chats comme toi. Tu peux pas être le seul tout de même à être ainsi ? Il y a peut-être quelque part un chat qui est comme toi, mais qui fais semblant face aux autres Soldat. Donc il est ni vu ni connu.

Kaïgaan remua les oreilles. Y avait-il un chat comme lui parmi ses collègues. Peut-être. En tout cas il se doutait que tous les soldats n'acceptaient pas forcément les méthodes des humains. Mais il ne faisait certainement pas assez confiance à ses camarades pour engager ce sujet de conversation. De ce fait, il restait seul lorsqu'il était à la caserne. Mais cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Il ne s'entendait pas avec beaucoup de soldats et leurs idéologies lui donnait envie de vomir. Ils étaient fous, déconnectés de la réalité, ne vivant que pour satisfaire leur soif d'égo ou de violence. Bien évidement que Kaïgaan était lui-même fier et bagarreur, mais il savait se limiter, se contrôler. Et la vue du sang ne lui procurait pas de plaisir, contrairement à d'autres matous. Donc non, il ne s'entendait vraiment avec aucun soldat. Et il ne faisait pas confiance à ceux qui semblait plus calmes. Finalement, Gwei et Terra étaient peut-être bien les seuls chats avec qui il prenait du plaisir. Il allait répondre mais Terra, qui semblait à nouveau avoir eu une période de réflexion, prononça un unique mot :

- Oups...

Kaïgaan dressa les oreilles et arqua un sourcil. Curieux, il n'attendit pas une seconde avant de la questionner à son tour, oubliant de répondre à la question de la chatonne :

- Quoi "oups" ?

Il ne pensait pas qu'elle s'imaginait que sa question fut trop personnelle. Parce qu'elle avait fait pire sans se poser de question. De ce fait, il se contenta de suivre son regard, vers le ciel. Le soleil avait l'air d'être en train de se coucher. La soirée commençait et dans moins de quatre heures il ferait complétement noir. Tsss, il n'avait aucune envie de rentrer à la caserne.

Mais le matou avait dû m'entendre parler puisque presque aussitôt il se mit à me questionner les oreilles dressés :

-Quoi "oups" ?

J'étais debout et me tourna face à lui, et la franchement je dois dire je ne savais vraiment pas quoi lui répondre. J'étais vraiment nul sur ce coup la. Ça m'apprendra à vouloir suivre un stupide papillons, je devrais faire plus attentions la prochaine fois. Si il y en avait une bien sur. Bon réfléchissons ma guilde se trouvait dans un oasis, mais pour ça il fallait traversé le désert. Mais c'était pas du tout le même désert qu'on avait traversé. Il devait y avoir un autre, mais pour ça il fallait soit que je m'en rappelle, soit que je sente ma piste, ce qui s'avérait très dure, ou bien à la rigueur trouver un Felinae ou un Caméléons. Toujours en face de lui je leva ma patte avant droite et regarder vers le haut, le ciel au lieu de regarder les yeux de Kaï. Peut-être par honte de ma maladresse toujours ? Je ne savait pas trop.

-Hé bien... Tu te souviens quand tu m'as trouvé dans les Marais ? Bha je t'avais dit que j'étais perdus, et bien ici l'orée je n'aie jamais mis les pattes, et ici je suis encore plus perdus. Je sais pas comment rentrer chez moi. Ou bien à la rigueur faudrait que je tombes sur un Felinae ou un Caméléons mais je ne sais pas ou en trouver. Le temps que j'avais parler, ma patte avant droite en l'air n'avait cesser de faire des aller droite-gauche. Je la reposa rapidement, et planta mon regard dans celui de Kaï. Je crois qu'on peut dire que je suis dans...le caca.

Je tournas ma tête à nouveau vers le côté ou le soleil avançait toujours. Il ne fallait surtout pas que la nuit tombe. C'était très dangereux ici. Comme partout d'ailleurs, car toutes le bêtes et prédateurs sortait. Il fallait donc mieux éviter d'être ici, surtout que Kaï devait toujours être épuiser dû a notre bataille précédente. Et je ne pensais pas être d'un bon secours sur ce coup la. Je me décida à lui poser une dernière question, me rappelant qu'il m'avait dit qu'il était un demi-espions, il devait peut-être savoir ou je pourrais trouver un Felinae. Ou un endroit ou on les trouves. Je m'assit à nouveau et repris parole :

-Toi tu connais un endroit ou les Felinae passe souvent dans la coin ? Je pourrais toujours y aller et attendre qu'un félin passe non ?

HRP:

HP:

Terra se tourna vers le soldat, levant la patte d'un air gêné. Pourtant, son regard évitait celui du mâle, fixant le soleil couchant, rosant le ciel, faisant place au crépuscule.

- Hé bien... Tu te souviens quand tu m'as trouvée dans les Marais ? Bha je t'avais dit que j'étais perdue, et bien ici l'orée je n'ai jamais mis les pattes, et ici je suis encore plus perdue. Je sais pas comment rentrer chez moi. Ou bien à la rigueur faudrait que je tombe sur un Felinae ou un Caméléon mais je ne sais pas ou en trouver.

Elle finit sa réplique en plongeant ses prunelles vertes dans le regard de Kaïgaan.

- Je crois qu'on peut dire que je suis dans... Le caca.

Oh non c'est pas vrai...

Le soldat électrique poussa un long, très long soupir. Jusqu'où allait-elle le faire promener ainsi ? Ils venaient de traverser le désert près de la ville, et elle ne savait toujours pas où elle était ? A vrai dire, il ne pouvait pas lui en vouloir. Jeune et amnésique, c'était un beau combo pour se paumer facilement. Néanmoins, même si elle lui disait l'endroit où siégeaient les Caméléons, il doutait de pouvoir l'y conduire. Premièrement parce que ses pattes ne seraient pas d'accord avec ce trajet, et surtout parce qu'il doutait sincèrement que les Caméléons se contentent de le remercier et de le laisser partir avec de précieuses informations. Kaïgaan suivit le regard de la chatonne vers le ciel orangé. Il leur fallait partir rapidement. La nuit allait tomber et de nombreuses bestioles allaient sortir de leur trou. Finalement, Terra s'assit et lui posa une ultime question :

- Toi tu connais un endroit ou les Felinaes passent souvent dans la coin ? Je pourrais toujours y aller et attendre qu'un félin passe non ?

Le félin remua les oreilles et grinça des dents, plongeant dans ses pensées. A vrai dire, il n'avait jamais rencontré un Felinae deux fois au même endroit. Toutefois, il savait que Gwei trainait souvent dans la sylve, et c'était bien le seul chat en qui il avait réellement confiance. Oui, il allait essayer de conduire Terra la-bas et avec un peu de chance, ils trouveraient un Felinae. Il avait déjà marché dans le labyrinthe de champignons durant la nuit, il allait, enfin espérait, s'y retrouver facilement. Mais, petit détail qui avait son importance, la sylve était loin. Il leur fallait traverser la ville, ou au moins la contourner, puis s'enfoncer dans la zone en mutation, au risque de croiser des solitaires ou pire, des soldats. Kaïgaan traça le chemin dans son esprit : Retraverser le désert, longer la ville jusqu'au sentier, puis atteindre la sylve. Ses pattes lui piquaient d'avance. Si il savait où les Caméléons résidaient précisément, il pourrait trouver un chemin plus court, mais il n'osait pas demander. Il ne pensait pas que Terra resterait silencieuse sur ce sujet mais il ne voulait pas la mettre en difficulté. De plus, il savait que certains pouvoirs permettaient de lire l'esprit des autres félins, et s'il détenait une telle information, un soldat possédant ce pouvoir aurait vite fait de s'en emparer. Non, il devenait juste parano... Pourtant, il ne lui posa tout de même pas la question. Peut-être qu'elle le dirait par elle-même, il n'avait pas à la forcer de révéler l'emplacement de leur refuge. Le matou se secoua, espérant se réveiller. Il commençait à être fatigué et ses paupières devenaient plus lourdes. Toujours couché, il prit la parole d'un voix sérieuse mais néanmoins fatigué, appréhendant le potentiel nouveau voyage.

- Je sais que pas mal de Felinaes trainent dans la sylve. Mais il faut contourner la ville et traverser la zone en mutation...

Sur cette phrase, il se releva en position assise, fonçant le museau quand il prit trop appui sur ses pattes. Leur épopée n'allait pas être le meilleure souvenir qu'il allait garder de leur rencontre... Mais il n'allait tout de même pas laisser Terra au beau milieu de nul part, elle serait capable de se perdre et de rejoindre la ville. Le soldat étira ses muscles, ultime mouvement pour se maintenir en alerte, prenant garde à ne pas utiliser ses pattes avants.

Kaï remua ses oreilles, et sembla se perdre dans ses pensées. Moi je ne pipèrent aucun mot, attendant avec impatience sa réponse. Peut-être connaissait-il un endroit de point de rencontre avec les Felinae ? Ce serait une bonne nouvelle, même si je savais d'avance que les Felinae allait me réprimer mais quelle importance ? Tant que j'arrivais à être chez moi avant la tombée de la nuit se sera un immense soulagement. Car la nuit moi je ne serais même plus ou je pose mes pattes. Kaï prit soudainement parole :

-Je sais que pas mal de Felinaes trainent dans la sylve. Mais il faut contourner la ville et traverser la zone en mutation... Dit-il d'un voix sérieuse, mais ou pointait la fatigue.

Je comprenait pourquoi il avait réfléchit. Il fallait à nouveau faire un grand détour. Ce qui s'avérait en effet un bon chemin à parcourir encore. Le matou s'assit alors, mais il grimaça, d’où je compris qu'il avait dû prendre appuis sur ses pattes avant. Cela s'avérait être aussi problématique si il avait mal. Marcher une telle ascensions pouvais lui faire encore plus mal surtout si il devait à nouveau faire le chemin du retour. Et si il devait faire le chemin du retour pendant la nuit ? Ce serait dangereux non ? Avec toutes ces bestioles dans l'environnement.
Bon au moins il y avait moyens de rejoindre les Felinae et la Sylve ce n'était pas ce grand arbre ? Et après il y avait quoi ? Il fallait que je réfléchisse à tout prix. Je pouvais pas le laisser comme ça faire tout le chemin ? Je pourrais toujours courir après, en lui disant que c'est bon j'ai retrouvé mon chemin. Même si cela risquait d'être faux. Je soupira alors, ne sachant pas trop quoi faire. Puis je pris parole :

-Peut-être qu'une fois dans la zone en mutations je retrouverais ma piste ? Ça t'éviteras de marcher la nuit, parce que à mon avis remarcher tout ça, ça va pas être bon pour tes pattes. Tu dois avoir mal en ce moment non ?

Je tournas ma tête vers le ciel qui prenait différente teinte désormais. C'était beau et agréable à voir, cela me faisait penser aux plantes, au fleurs, à la paix. Enfaite ça apaisait. Cela montrer qu'il y avait encore de la beauté dans ce monde, qu'il y avait de l'espoir pour un monde meilleur. Et qui c'est peut-être qu'un jour toute cette horreur cessera, peut-être je ne serais plus la pour le voir, mais je voulais à tout pris y croire.

Le ciel est beau malgré la dureté du monde, alors qui c'est peut-être qu'il y a du bon dans chaque chat ?

Regardant toujours le ciel, je me mis à sourire à ses pensées, car si il y a avait une chose que j'adorais faire, c'était observer ces petites lumière qui scintillait dans le ciel de la nuit, lorsque j'étais couché. Je baissais à nouveau ma tête pour la tourner vers Kaï, me demandant ce qu'il allait répondre.

Terra l'observa puis soupira. Elle se souciait de lui, cela se voyait à des kilomètres. Kaïgaan en fut quelque peu gêné, il n'avait pas l'habitude qu'on cherche son bien. Il n'était qu'un soldat finalement. Un pion des humains, enfermé s'il n'obéissait pas. La chatonne reprit rapidement la parole, ce qui coupé le mâle dans ses pensées.

- Peut-être qu'une fois dans la zone en mutation je retrouverais ma piste ? Ça t'évitera de marcher la nuit, parce que à mon avis remarcher tout ça, ça va pas être bon pour tes pattes. Tu dois avoir mal en ce moment non ?

Sur ces mots son regard se perdit à nouveau au confins de l'horizon, pointé vers le soleil couchant. Quant à Kaïgaan, il baissa la tête vers ses pattes. Elles lui faisaient toujours mal, évidemment, mais c'était comme si elles étaient... Plus légères. A cause des plantes ? Il avait toujours du mal à croire à ces remèdes naturels. Peut-être n'était-ce que son imagination. Il pouvait marcher, même si son pas ne sera pas aussi aérien que d'ordinaire avant quelques jours, voire quelques semaines. Mais qu'importe, il fallait bien qu'il marche, au moins pour rentrer en ville. Et de toute façon, il doutait des capacités d'orientation de Terra. Il allait l'accompagner jusqu'à la sylve et ils verraient bien une fois là-bas, si elle retrouve sa piste ou si un Felinae leur tombe dessus. Il remua les oreilles quand Terra tourna la tête vers lui. Les rayons du soleil s'amenuisaient et il fallait partir rapidement. Il prit donc la parole, comme un soupir, avec néanmoins un sourire en coin.

- Ne te soucie pas de mes pattes, il semble que ton pseudo-remède fasse effet.

A vrai dire, il sentait qu'il allait la provoquer souvent sur les capacités de ses remèdes de grand-mères, pour la taquiner. Mais plus il y pensait, plus il se disait que la douleur s'était faite plus douce depuis la pose des herbes médicinales. Il verrait bien en marchant. Il toussota et reprit son air sérieux.

- Je t'accompagne jusqu'à la sylve, en espérant qu'il ne faille pas aller plus loin.

Bon, si elle repérait son odeur avant, ça allait l'arranger mais il ne comptait pas là-dessus. Pénétrer aussi profondément le territoire des Felinaes ne le mettait pas vraiment en joie. D'habitude, il y allait sans se poser de questions, juste pour se balader, mais il était généralement en état de répliquer et ne se baladait pas avec une Caméléon. Il s'imaginait déjà tomber sur un combattant Felinae bien dur d'oreille, qui l'attaquerait sans réfléchir en pensant que le soldat tenait Terra en otage. Enfin, Kaïgaan espérait qu'ils ne seraient pas aussi idiots. Il finit par se lever, constatant que même si ses pattes demeuraient douloureuses, elles lui faisaient moins mal qu'avant. Terra avait beau n'avoir aucun sens de l'orientation et ne pas vraiment réfléchir avant de parler, elle maitrisait la médecine à la perfection. Enfin, quand on n'y connaissait rien comme Kaïgaan, le simple fait de préparer un remède était déjà incroyable.

Je n'attendis pas longtemps sa réponse, il répondis dans les secondes qui suivirent, avec ce petit sourire en coin qu'il faisait si souvent désormais.

-Ne te soucie pas de mes pattes, il semble que ton pseudo-remède fasse effet.

Je ne dis rien à ça parce que j'avais justement du mal à comprendre cette phrase justement. Cela voulait dire que mon remède marchait ou bien qu'il ne marchait pas ? Et c'était quoi un pseudo-remèdes ? En voila un mot que je n'avais jamais entendus. Et ça j'en étais sur ce mot était étrange et ne voulais rien dire pour moi. Quoique si Kaï le dit, c'est que ça doit vouloir dire quelque chose non ? Toujours dans mes pensée à réfléchir sur ce drôle de mot qu'était "pseudo-remède", j'entendis Kaï toussoter. Cela ne voulait dire qu'une chose. Le matou allait reprendre parole d'un instant à l'autre.

- Je t'accompagne jusqu'à la sylve, en espérant qu'il ne faille pas aller plus loin. Dit-il de sa voix sérieuse.

Ho ! Chouette ! C'était tout de même une bonne nouvelle, je ne serais donc pas seul, même si je ne savais toujours pas si ses pattes allaient mieux. Bon d'un côté, il m'avait dit de ne pas me soucier de ses pattes, donc c'est que ça devait aller. Je ne pus tut de même m’empêcher de pencher ma tête, comme si le fait de faire cela allait m'aider  mieux réfléchir. Bon d'un coté, on ne devait pas perdre de temps, avec le soleil qui continuer son ascension pour se faire manger par l'horizon, tout ça allait bien vite. Désormais ce n'était plus qu'une question de temps. Et puis peut-être trouverais-je ma piste ou celle d'un Caméléons à la sylve et je n'aurais plus que besoins de suivre celle-ci. Cela me fit penser une chose. Encore une fois d'ailleurs. Kaï avait l'odeur d'un Soldat, hors les Caméléons ne faisait pas la différence entre gentils et méchants Soldats. Pour eux les Soldats était méchants et rien d'autres. Et si on croise un Felinae ? Eux sont souvent agressifs, mais si je suis la, il pourrait se poser la question et se dire qu'il était sympas après tout.

Mais pourquoi je pense comme ça ? Pour le moment la seule chose à faire est d'aller à la Sylve en prenant garde.

Je secoua ma tête pour éloigner toutes ces pensées pour le moment. Elles seraient pour plus tard, quand le moment adéquates sera là. Je lanças alors de ma vox habituellement joyeuse :

-Alors on peut y aller ! Mais on évite de tomber sur des choses pas cool, à mon avis ce serait pas bien!

Je me leva alors prête à nouveau de repartir, mais avant que je ne fasse un pas je ne pus m’empêcher de lui poser cette questions. Il fallait que je sache après tout non ?

-Ho enfaite c'est quoi un "pseudo-remède" ?

HRP:

HRP:

Terra replongea une nouvelle fois dans ses pensées. Quant à Kaïgaan, il restait debout à ne rien faire. Il observait une dernière fois cet endroit, puisqu'il savait bien qu'il n'y retournerait pas avant un bon moment. Avec le couché du soleil, le paysage avait pris une teinte orangée, comme surnaturelle. On ne pouvait plus vraiment distinguer la couleur exacte des myriades de fleurs mais tout ici demeurait magnifique. Une brise fraiche vint lui chatouiller le pelage, lui indiquant que les températures commençaient à baisser. Enfin, il n'allait pas non plus faire froid. Il baissa le regard jusqu'à ses pattes, testant leur guérison en prenant un peu plus appui sur elles. Effectivement, la douleur s'était faite bien moins prenante. Le voyage serait moins douloureux que prévu, parfait. Il relava la tête quand il vit que Terra fit secouer la sienne avant de prendre la parole d'un ton joyeux, comme à son habitude.

- Alors on peut y aller ! Mais on évite de tomber sur des choses pas cool, à mon avis ce serait pas bien !

Heureusement que tu l'as dit, sinon je n'aurais jamais évité de tomber sur une autre bestiole voulant me tuer...

La voix intérieure de Kaïgaan se fit très moqueuse, le faisant légèrement sourire, amusé de sa propre réplique. Quant à Terra, elle se leva, prête à partir. Le soldat commença donc à marcher vers le désert mais avant qu'il ne pu terminer sa première foulée, la chatonne le questionna encore.

- Ho en faite c'est quoi un "pseudo-remède" ?

Le mâle électrique soupira. Elle ne connaissait pas le sang, ni le second degré et voilà qu'un tel mot lui échappait également. Formidable. Il ne s'arrêta pas de marcher pour lui répondre, passant à côté d'elle. Il regardait droit devant lui, sans prendre la peine de la regarder. A quoi bon, ce n'était pas une question qui nécessitait qu'il se montre sérieux. Non, regarder quelqu'un dans les yeux lorsqu'on lui parlait avait une forte valeur pour Kaïgaan, comme si les mots prononcés étaient très importants. Un peu comme il l'avait fait tout à l'heure pour dire à son amie de se maintenir en vie. Enfin bref, il lui répondit calmement, le regard devant lui, marchant à sa vitesse naturelle.

- "Pseudo" c'est quand quelqu'un ou une chose veut se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Par exemple, je suis un pseudo-soldat, puisque j'essaie d'agir comme tel mais n'en suis pas vraiment un. Ton remède, je n'y crois pas trop. C'est pour cela que pour moi c'est un "pseudo-remède". Mais bon, pour l’instant il a tout de même l'air de faire effet.

A vrai dire, ses pattes lui piquaient toujours mais bien moins qu'avant, si bien que son rythme de marche fut plus rapide que durant leur dernier voyage. Il lui avait répondu tout naturellement, maintenant habitué à devoir lui expliquer ce qui lui paraissait logique. Dire qu'au début il était désemparé par son manque de savoir, et maintenant il parlait comme si rien n'était. En somme, c'était assez amusant. Il continuait donc à marcher, sachant que de toute façon elle le rattraperait bien rapidement.

Kaï soupira avant de continuer à marcher, passant devant moi, je commença donc à marcher le suivant à l'arrière, écoutant sa réponse avec attentions :

-"Pseudo" c'est quand quelqu'un ou une chose veut se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Par exemple, je suis un pseudo-soldat, puisque j'essaie d'agir comme tel mais n'en suis pas vraiment un. Ton remède, je n'y crois pas trop. C'est pour cela que pour moi c'est un "pseudo-remède". Mais bon, pour l’instant il a tout de même l'air de faire effet. Dit-il d'une voix calme.

Mes moustaches frétillèrent, sa réponse était fort amusante. Déjà je comprenais largement mieux ce qu'il avait dit plus tôt, et puis le fait que le matou ne croyait pas aux plante était aussi drôle. De toute façon il ne tarderait pas à voir que cela marche. Bien sûr les plantes ne pouvaient pas toujours tout guérir. Les blessures trop importantes ou infections étaient impossible à résoudre. J'accélérais légèrement mon pas pour être à son niveau. Enfin son niveau, était un bien grand mot, puisque le matou était largement bien plus grand que moi de toute façon. Alors qu'on marchait je m’arrêta pour regarder en arrière une dernière fois cette endroit. Biens que les ombres commençais à régnaient désormais cette endroit, il n'enlevait en rien la beauté de ce paysage. J'ignorais quand est-ce que je retournerais à cette endroit. Je sais juste que je voudrait y retournait, car c'est un endroit paisible si on y cherche le repos.
Tout en restant sur ces gardes toute même bien sur. Ça j'avais compris désormais que n'importes quels ennemis pouvaient surgir de nulle part. Le Marais me l'avait bien démontrer. Maintenant directions la Sylve, endroit d'ailleurs que je ne connaissais pas vraiment. Ou alors étais-je déjà passée sans faire attentions ? Cela était fort possible. Je secoua ma tête avant de la retourner, et fit quelque bond avant de rejoindre Kaï. Nous étions près désormais pour aller à la Sylve. En espérant ne rien rencontrer de très néfastes pour nous. On marchait, et le soleil toujours dans sa route de disparitions était en face de nous. Les derniers rayons sur nos fourrures.

-C'est beau enfaite un coucher de soleil ! Dis-je d'une voie calme, alors que nous continuons à marcher.

J'archive (づ◕ѽ◕)づ