Le sentier recevait lentement les premiers rayons de soleil. Les oiseaux commençaient à chanter et toute la forêt se réveillait. Divers rongeurs sortaient pour profiter de l'herbe humide du début de matinée et un air frais parcourait la forêt, faisant remuer les quelques feuilles des arbres. Bref, malgré les nombreuses attaques qu'avait subi la nature, tous les êtres vivants de cette forêt semblaient pourtant être heureux de vivre. Enfin, tous, sauf un soldat gris qui marchait sans grand enthousiasme sur le sentier de terre. Il avait même l'air d'assez mauvaise humeur. Pour tout vous dire, Kaïgaan venait de s’éclipser de la caserne avant qu'on ne lui donne une autre de ces missions barbantes ou complétement immorales. Plus le temps passait et plus les pratiques des humains le répugnaient. Alors quand il le pouvait, il s'enfuyait discrètement pour se balader loin de ces atrocités, avant de revenir innocemment en début d'après-midi, quand le sale boulot avait été distribué aux autres soldats. Tout en marchant, Kaïgaan remuait ses habituelles pensées : Si seulement j'avais le courage de me dresser contre eux, si seulement ils n'avaient tout simplement jamais existé, pourquoi suis-je aussi lâche ? En colère contre la vie, contre lui-même, il marchait sans but, juste pour s'éloigner de ses maîtres. Pourtant, depuis sa rencontre avec Gwei, le soldat était tout de même plus heureux de vivre. Le Felinae lui avait redonné confiance en lui et il avait désormais un but, même s'il s'annonçait extrêmement difficile à atteindre... Il s'arrêta et redressa la tête, fixant avec détermination le fin fond de la forêt. Je les aiderai tous à s'enfuir. Pourtant, la partie la plus réaliste de son esprit lui répétait qu'il ne faisait que risquer sa vie et qu'il ne serai pas accepté parmi les Felinae. Le soldat grogna pour lui-même avant de continuer à marcher. Pour l'heure, il était juste censé de détendre durant cette belle matinée. Il espionnerait le labo dans l'après-midi, quand tout sera plus calme. Kaïgaan soupira en fouettant l'air de la queue, agacé rien qu'au fait de penser à retourner à la caserne. Revoir les humains, les autres soldats, il en avait assez. Non, il n'était pas de bonne humeur. Et sa future rencontre n'allait rien arranger.

Up :v

J’entrouvrais ma gueule hérissée de crocs blancs étincelants pour lâcher un énorme bâillement. L'ennui engourdissait mes membres et le peu de mouvements que j'exécutais me fatiguais encore plus. Ne rien faire était épuisant. Une métaphore bien pénible lorsqu'on la vit, croyez-moi. Et le pire, c'était que la journée n'était pas prête d'être terminée. La matinée venait à peine de s'achever, et je n'avais pas assez faim pour me lever et aller chasser. Aucun gargouillement n'émanait de mon ventre; quoique, c'était peut-être mieux ainsi: j'étais sûr que la fatigue et la flemme m'auraient dissuadé d'aller me remplir l'estomac. Enfin, tant pis, de toute façon, j'étais très beau même dans cet état-là. Pas la peine de se forcer à rester éveillé, d'ailleurs; mes paupières me semblaient de plus en plus lourdes. Bien décidé à dormir de bonnes heures, je fermais les yeux et me laissais emporter par le sommeil.

Un bruit me tira de mes rêves étrangement agréables. D'habitude, aucune image ne venait troubler le noir profond qui envahissait mon esprit. Et, lorsque ça arrivait, une douce chaleur se diffusait dans mon ventre et dans mon cœur. Ce mouvement extérieur coupa court à ce sentiment bienveillant, et je fus contraint d'ouvrir mes paupières. Mes maigres souvenirs de cette rêverie incroyable s'étaient échappés, envolés comme un courant d'air. J'étais furieux. Qui? Qui avait osé me déranger de la sorte? Je sentis l'odeur d'un Soldat, et mon humeur ne s'arrangea pas. Il m'avait arraché à cela, et je n'allais pas plaisanter avec ces moins-que-riens aveuglés par la soif de pouvoir et de violence. Une haine sourde non due à un traumatisme, mais à la répugnance, envahit mon esprit encore embrumé à cause de ma courte sieste. Je m'avançais vers lui et découvrais sa laideur, comme tous ces compagnons. Un pelage brun, irrégulièrement parsemé d'autres teintes. Seule sa queue, rayée de bleu, laissait croire qu'il possédait un pouvoir et n'était pas tellement insignifiant.
Relevant la tête avec arrogance, je le toisais avec ironie. Des félins comme lui ne devraient même pas oser me regarder.

"-Tsss."

Alors qu'il marchait, une fourrure blanche fit soudainement irruption devant lui. Kaïgaan s'arrêta net, surpris, dérangé durant sa promenade qui s’annonçait pourtant très appréciable. Il souffla du nez, se disant que c'était toujours lorsqu'il commençait à apprécier la nature qu'une boule de poils faisait irruption devant lui. Enfin, il n'allait pas en vouloir au matou, juste pour le simple fait d'être présent. Il leva donc la tête, observant le félin. Il était blanc, tout ce qu'il y avait de plus banal, excepté sa patte avant gauche qui était grise, ainsi que sa queue, pommelée également de cette même couleur. Une fleur blanche était aussi posée sur sa tête, dont il ne connaissait pas le nom. Enfin, il s'en foutait pas mal. A son odeur, le soldat devina qu'il s'agissait d'un solitaire. Cela rendit Kaïgaan plus méfiant. Pour vivre seul dans ce monde, il fallait savoir se battre ou se cacher. Et si il était venu directement à lui, c'est qu'il avait un minimum confiance en sa petite personne. Les yeux du matou étaient bleus très clair, le fixant d'un air hautain. D'ailleurs, toute son être respirait l'arrogance. Son regard, son sourire, sa posture... Il prenait Kaïgaan de haut, n'importe quel idiot l'aurait deviné. Il ponctua son discours silencieux d'un vaniteux "Tsss". Le soldat fouetta l'air de la queue. Qui était encore que cet abruti ? Ah... Les chats qui pétaient plus haut que leur cul. Quelle belle brochette de félins agaçants. Le mâle gris releva également la tête en soufflant du nez, le regard froid.

- Qu'est-ce que tu veux ?

Son ton était dur, légèrement froid. Il plissa le regard, étudiant le mâle blanc. Pourquoi s'était-il arrêté ainsi devant lui, accompagné de son air méprisant ? Pour une fois que Kaïgaan ne cherchait pas à être agressif ou à se moquer, il fallait qu'une tête à claque se ramène. Décidément... Une légère brise passa, dansant dans le pelage des deux mâles, alors qu'un léger instant de silence prit place. La queue du soldat remuait, battant l'air en rythme. Il savait bien que cette rencontre n'allait pas être bien agréable, mais il devait maintenant savoir à quel point il n'allait pas aimer le matou en face de lui.

Il n'avait pas l'air heureux, non. Pourtant, que je témoigne de l'attention à quelqu'un était un privilège, même un chaton l'aurait compris. Je sentis que celui en face de moi n'était pas bien futé, comparé à moi... Enfin, autant ne pas s'acharner sur un idiot comme lui; les imbéciles étaient fiers, et n'avoueraient jamais trouver beau une autre personne, ce que je trouvais regretable. Un flot de louanges m'aurait fait le plus grand bien, e j'avais besoin de me sentir encore plus supérieur que d'habitude. Une sorte de vide s'était formé en moi depuis un certain temps, et je détestais cette sensation. Je savais comment s'appelait cette émotion horrible. C'était la solitude. Presque... Du désespoir? Je savais bien que la vie des Solitaires n'étaient pas de tout repos, pas comme ces félins agglutinés dans ces Guildes ridicules. De plus, ils étaient dirigés par un chef... Être privé de ma liberté, c'était bien la dernière chose au monde que je souhaitais. Certaines connaissances en faisant partie m'aient proposé de les rejoindre, j'avais systématiquement refusé. Cette vie, bien qu'elle soit légèrement plus facile que celle des Solitaires, n'était pas faite pour moi. Ils ne pouvaient partager leur tanière avec un être aussi exceptionnel que moi. Et je savais que dans ces camps, la solidarité était de rigueur pour survivre.
Hmpf. Je préférais de loin ma dure mais belle existence à la leur. Ils se répartissaient les tâches en attribuant des rangs aux volontaires. Sentinelles, nourrices, défenseurs... Chasseurs. Je devais bien avouer que je n'étais pas doué pour cela. À la mauvaise saison, deux jours sur trois, je me couchais le ventre vide et le sang bouillonnant de frustration. J'avais horreur d'avoir cette sensation de vide à l'estomac, qui se qualifiait de faim. Et le froid particulièrement cinglant de l'hiver n'arrangeait rien. Dans ces cas-là, je regrettais de ne pas avoir un camarade, pour me blottir contre un corps chaud et poilu. Enfin, je n'inviterai pas n'importe qui à dormir dans mon antre, non plus. S'il était laid, pas question de le laisser m'effleurer.

"-Qu'est-ce que tu veux?"

Oh. Je l'avais oublié, lui. Qu'est-ce qu'il fichait en encore ici? Planté au sol droit comme un piquet avec une moue agacée, je compris qu'il perdait son temps rien qu'au ton de sa voix. Aha, la patience n'avait pas l'air son fort, à ce que je vois. Il répondait si facilement à la provocation... J'eus pitié de lui, vraiment. Quel gamin... Quoiques, je devais avouer aussi que je me laissais aller, des fois. Enfin, des fois. L'inconnu en face de moi n'avait pas l'air de s'accorder ce privilège. Je manquais de pouffer, et m'écartais pour aller m'asseoir tranquillement dans un autre coin. Nettoyant mes coussinets aussi roses que ceux d'un chaton en passant ma langue dessus, j'attendis avant de reposer ma patte unie au sol, puis miaulais calmement.

"-Ce que je veux? De la tranquillité. Et toi aussi, j'imagine. "

Narcisse, un avertissement pour non respect de la règle concernant le nombre de mots dans un rp.

Le félin immaculé leva le regard vers Kaïgaan, toujours un ai supérieur sur le visage, comme si ce qu'il se passait était sans importance. Enfin, vu le peu de réactivité du solitaire, le soldat électrique se doutait bien qu'il n'allait pas se passer grand chose. Du moins pas physiquement. Mais il est vrai qu'avec un chez aussi condescendant, tout aller se jouer avec quelques phrases. Son interlocuteur, toujours sans avoir répondu, se déplaça puis s'assit dans le but de nettoyer ses coussinets. Purée il avait rarement vu un chat aussi agaçant, et pourtant il croisait ses abrutis de collègues tous les jours. Tsss, pour qui se prenait-il avec son air de princesse ? La queue du mâle gris battait l'air et son regard témoignait parfaitement son agacement. Quelques instants après ce vent magistral que Kaïgaan n'oubliera pas de sitôt, le matou se décida à lui répondre.

-Ce que je veux ? De la tranquillité. Et toi aussi, j'imagine.

Son ton était calme, comme si la politesse ne faisait pas partie de ses obligations. Raaah, son attitude entière mettait le félin électrique sur les nerfs. Son regard supérieur, son ton calme et naturel après l'avoir fait patienter, cette attitude hautaine... Non non, il devait rester calme. S'énerver serait laisser gagner ce matou à son jeu de qui-sera-le-plus-désagréable-sans-dire-un-mot. Enfin, la patience ne faisait pas partie des qualités de Kaïgaan et il passait plus par les mots, en particulier la moquerie, pour énerver sa clientèle. Bien, chacun allait se battre avec ses armes. Ou personne ne s'énerverait et les deux félins passeraient leur chemin, continuant leur route en se disant qu'ils avaient rencontré un autre être bien agaçant. Enfin, il verrait bien comment allait réagir ce matou à sa prochaine réplique. Au final, Kaïgaan ne savait même pas pourquoi il répliquait. Après tout, il aurait pu juste soupirer et l'ignorer, mais la félin blanc marqué de gris avait piqué sa curiosité. Enfin, ses nerfs plutôt. Le soldat remua lentement la queue, la faisant doucement balancer de gauche à droite dans un mouvement fluide, avant de relever la tête en prenant la parole d'un ton moqueur, plutôt froid mais sans être agressif. La parfaite tête du félin moqueur faisant du sarcasme en soit.

- Oh, dommage qu'un pauvre soldat comme moi vienne embêter sa majesté.

Il avait finit sa réplique avec un léger sourire en coin, le regard moqueur à souhait. Sa voix, froide au début, s'était lentement transformée pour prendre un ton mielleux, se moquant ouvertement du solitaire.

J'aurai juré l'avoir vu trembloter. Sûrement pas de peur, ce gars-là m'avait tout l'air d'être quelqu'un de très impatient et qui aime passer ses nerfs sur la personne qui l'agaçait. Il dut faire un effort considérable pour me parler ainsi, à moi. Le voyant relever sa tête, il répondit, moqueur:

"-Oh, dommage qu'un pauvre soldat comme moi vienne embêter sa majesté."

Humpf. Je n'aimais pas le ton qu'il avait pris, cette voix qui laissait entendre qu'il n'en avait rien à faire, mais qui aimait ridiculiser. Enfin, d'autre part il avait reconnu que j'étais supérieur à lui, malheureusement, bien que ç'a été dit ironiquement, le "compliment" n'avait fait que renforcer mon orgueil. Agitant les oreilles, je me dis que, dans ma situation, ma réponse n'en serait que défectueuse. Si je niais le fait que je suis un roi, cela remettrait évidemment en cause tout mon comportement naturel de majesté... Ah, c'était bien compliqué. On aurait dit une bataille, où la stratégie de nos réponses étaient vitales pour notre survie, comme les guerres que cet inconnnu pratiquait pour soumettre l'autre Guilde. Personnellement, je trouvais ça absolument ridicule, d'écouter les ordres des humains, alors qu'avec leurs pouvoirs, ils pourraient facilement échapper à leur autorité. Enfin, c'est sans doute plus compliqué en vrai, mais leur comportement... M'ennuyait. Oui, ill commençait sérieusement à m'ennuyer. Réprimant un bâillement, je répliquais, préférant m'allonger, fixant ses yeux bleus ternes:

"-C'est sûr que la chance n'est pas de mon côté aujourd'hui."

Vu que je voulais être tranquille, que je croise le chemin de ce chat des guildes ne me satisfaisait évidemment pas. Chaque question, chaque raillerie que l'on se jetait suffisait à faire mal tourner cette rencontre. Mais cela me sortait un peu de ma monotonie habituelle, et de ma solitude. Après tout, c'était impossible de ne rencontrer que des personnes sympathiques, n'est-ce pas?
On verra bien qui de nous deux a les nerfs les plus résistants.

Sa Dame se coucha lentement, regardant Kaïgaan avec ennui. Moooo, il était contrarié, comme c'était adorable. Ce matou agaçait grandement le soldat électrique, mais d'un autre côté, il sentait que cette rencontre n'allait pas être aussi chiante qu'elle en avait l'air. S'il venait de se coucher, c'est qu'il ne comptait pas se battre, et qu'il avait bien remarqué que Kaïgaan ne lui sauterait pas non plus dessus. Ah, régler ses différents par un combat, c'était si facile. Le plus fort l'emportait et basta. A vrai dire, le félin gris aimait se battre, autant de par son caractère provocateur que par son éducation. Après tout, il avait grandit pour se servir qu'à ça, une belle brochette de bagarres en perspective. Pourtant, il avait trouvé en grandissant une passion bien plus intéressant que les coups de griffes : Les moqueries. Quelques mots bien placés, le bon ton, le visage railleur, c'était assez facile de s'amuser à énerver le premier chat venu. Surtout les autres soldats, qui avaient autant de patience que Kaïgaan avait de naïveté. Mais aujourd'hui, le matou devait admettre qu'il était plutôt excité. Enfin, le solitaire blanc était très, très agaçant, pétant plus haut que son cul de femelle, mais il sentait également qu'il allait enfin pouvoir avoir une petite bataille de railleries, où chaque mots auraient son importance. Un chat aussi chiant que lui quand il s'agissait de tourner les autres en bourriques, en soit.

- C'est sûr que la chance n'est pas de mon côté aujourd'hui.

Kaïgaan aurait aimé pouvoir dire la même chose, mais il ne pu réprimer un léger sourire en coin devant la répartie du solitaire. Oh oui, il l'agaçait, mais il l’intriguait également. Le soldat gris n'était pas vraiment un modèle de patience, sans non plus sauter sur tout le monde à la moindre remarque. Disons que cela dépendait du chat, de la situation, et de ce qu'il voulait prouver. Aujourd'hui, il était hors de question que ses nerfs lâchent devant un chat aussi prétentieux, il en perdrait son immense fierté. Ce sera donc à qui aura les meilleurs mots, jusqu'à ce que nerfs lâchent, ou que ennuie se fasse.

- Mais non, soit optimiste ! Met-toi plutôt à ma place : Je suis tombé sur un chat magnifique, classe, musclé, taillé pour le combat, imposant le respect... A la caserne. Et après il y a eu toi. Tu imagines le choc...

Il sourit en coin, tout en relevant légèrement la tête. Vieux réflexe après une moquerie. C'était un peu moins son genre les longues phrases, préférant les répliques courtes mais piquantes. Mais bon, face à un tel matou, tout était bon à dire. Kaïgaan était certes agacé par l'attitude supérieure de son interlocuteur, mais aussi très excité à l'idée de livrer cette bataille verbale. Il ne voulait pas être réellement méchant avec ce chat, juste s'amuser un peu avec un adversaire intéressant. Il allait se montrer patient, au ton mielleux, car il savait cela plus agaçant pour l'adversaire. S'il s'énervait, tout était perdu. Oh, il allait continuer de se moquer, mais ses moqueries agressives n'étaient pas vraiment ce qu'il voulait sortir au solitaire. Bien, la balle est dans votre camp majesté.

Up ♪

Je remarquais qu'il avait l'air aussi agacé qu'amusé. Comme s'il s'imaginait que j'étais son rival. Hmpf. Me comparer à un félin comme lui était la pire des insultes. Enfin, tant qu'il n'avait pas le sang trop chaud et qu'il ne me sautait pas dessus sans prévenir, ça m'allait très bien. Pourtant, par son allure, j'aurais plutôt dit qu'il cherchait bien la bagarre, et qu'il ne le faisait pas sans raison. Il devait être bien doué, si j'imaginais le nombre de chats vexés qui lui avaient sauté à la figure, par rage.
Je hais les Soldats et leur ridicule soumission face aux humains. Je hais leur violence. Je hais les humains, voilà. Et je reporte cette colère sur les Soldats. Peut-être que je me voile la face, que je cherche à faire porter le chapeau du malheur à quelqu'un?
Peut-être. Je n'ai pas envie de le savoir. Pas envie d'y penser. Ce n'est pas le moment. Pour l'instant, je devais faire ravaler sa fierté à ce mâle.

"-Mais non, sois optimiste! Mets-toi plutôt à ma place: Je suis tombé sur un chat magnifique, classe, musclé, taillé pour le combat, imposant le respect... A la caserne. Et après il y a eu toi. Tu imagines le choc..."

Hum. Il voulait jouer à ça, c’était sûr. Il paraissait tout excité. Je manquais de lâcher un soupir, mais me retins. Avoir de mauvaises pensées m'avait mis d'humeur fortement maussade. C'était pas trop le moment, avec ce combat verbal à mener.
Peut-être que si je mettais un peu de mes royaux efforts dans cette conversation, ma nostalgie me passera. Je lui lance un regard haut, un sourire en coin, tant en agitant le bout de ma queue:

"-Effectivement, tomber sur moi après une laideur s'avère d'être un choc particulier,"

Il n'avait pas précisé, dans sa précédente phrase, bien qu'il y ait quand même un gros sous-entendu qui laissait deviner la raillerie. De toute façon, ce n'était pas ce Soldat -ils ne s'étaient même pas donné leurs noms, mais peu importait vu la situation- qui allait le faire douter de son extrême beauté qui faisait des ravages. Il remua ses moustaches, commençant à s'ennuyer à cause de la langueur qu'il ressentait après avoir songé à son passé.

Le matou à la jolie fleur perchée sur le haut de la tête gratifia Kaïgaan d'un regard hautain, le sourire en coin. Pourtant, si son attitude montrait un chat rempli de fierté, méprisant son interlocuteur, il semblait étrangement blasé, ennuyé. Le soldat avait du mal à le cerner, à savoir quel était le fond de sa pensée. Enfin, il ne cherchait pas non plus à vraiment le connaître, mais plus à ne pas courber l'échine devant un tel matou. Il ne savait pas grand chose de sa personnalité : Le chat blanc semblait moqueur, fier mais s'ennuyant facilement.

- Effectivement, tomber sur moi après une laideur s'avère d'être un choc particulier.

Kaïgaan souffla du nez, le regard blasé. Certes, il était facile d'être plus agréable à regarder qu'un soldat, bourru et violent, mais ce chat pensait-il vraiment être aussi beau qu'il le laissant penser dans ses répliques ? Il y avait un mot pour cela non ? Narcissique. My god que les chats comme ça étaient agaçants. Et maintenant qu'il le pensait, c'était vrai que le solitaire réunissait pour l'instant ne nombreuses caractéristiques d'un matou narcissique. Saperlotte, le soldat était bien tombé. Enfin, à moins que le chat à la fleur ne jouait un jeu, mais il n'en avait franchement pas l'air. Il sourit en coin, venant de penser à sa prochaine réplique. Il la prononça donc, toujours l'air moqueur, mais avec cette fois une pointe de déception.

- Je ne te le fais pas dire : Je ne pensais pas que l'on pouvait tomber encore plus bas...

Il regarda le félin de haut en bas d'un air désolé. Ce n'était pas son genre d'attaquer sur le physique, mais apparemment c'était une des choses qui comptaient le plus pour son interlocuteur. Kaïgaan se demandait jusqu'à quand allait durer ce petit combat verbal, s'ils allaient le livrer jusqu'à leur séparation ou si une trêve allait s'instaurer pendant laquelle ils se moqueraient toujours de l'autre mais en apprenant plus à se connaître. HAHAHA, quel beau rêve. Discuter normalement avec un tel chat, qui le prenait autant de haut, chose impossible. Il regardait donc M. le narcissique, attendant fièrement sa réponse.

Up!

Hors-RPG:

Je sentis le vent se lever d'un seul coup et ébouriffer mon beau pelage nacre. Aah, franchement, ce n'était pas le moment. Ça me contrariait encore plus, cette brise froide. Et en plus de ça, elle était irrégulière et capricieuse, car elle s'arrêta juste avant que ce... Soldat -rien que penser à ce nom, j'en avais des frissons de dégoût- ne me miaula avec son ton ridiculement hautain:

"-Je ne te le fais pas dire: je ne pensais pas que l'on pouvait tomber encore plus bas..."

Le manque de respect à mon égard de ce félin me répugnait au plus haut point. C'était normal de respecter un chat plus parfait que soi-même, non? Or, cette ridicule personne, en face de lui, tentait de me faire perdre mes moyens. Je me connais et ne dirais pas que je suis une mine de patience, mais... Si le jeu en vaut la chandelle, je peux garder mon sang-froid. Je sonde du regard cet inconnu dont je ne connais ni le nom ni le pouvoir, mais qui réussit à m'agacer un peu.
Il est peut-être plus intelligent qu'il n'en a l'air. Malgré ma haine des Soldats, celui-ci n'a pas l'air de vouloir se battre pour le moment. Ça me change bien des autres qui bondissent et attaquent n'importe qui à vue... Je préfère largement les félins calmes. Je ferais peut-être mieux de faire une exception quand à ce Soldat. Je le scrute plus longuement. La seule chose pas banale sur son pelage, qui attire l'œil, sont les rayures bleues foncées qui strient son dos. Ils ont un peu la forme d'éclairs, peut-être que son pouvoir était lié à l'électricité?
Je lâcha un soupir fatigué et plonge mes yeux bleus pâles dans les siens, bleus aussi. Je lui dis, l'air un peu hautain mais moins moqueur que quelques minutes auparavant:

"-Tu es peut-être plus malin que je le croyais..."

Ce n'était peut-être pas un génie, mais un Soldat qui reste calme face à un autre chat qui ne fait pas partie de sa Guilde, c'était rare. Je préférais en rester là. Peut-être, continuer notre petit duel de moqueries, serait amusant.

HRP:

La réponse de la demoiselle se fit attendre. Le solitaire scrutait Kaïgaan, comme s'il s'attendait à découvrir quelque chose, ou peut-être qu'il essayait juste de retenir son apparence. Le soldat n'y prêtait pas attention, ne cherchant qu'à rester droit malgré ce regard penché sur lui. Il n'aimait pas vraiment qu'on le regarde, qu'on le fixe sans un mot. Il supposait d'ailleurs que personne n'aimait vraiment cela. Et ce solitaire, si imbu de sa personne ? Peut-être qu'être admiré était pour lui une louange. Enfin, si Kaïgaan montrait son agacement maintenant, c'en était fini de sa crédibilité. Il attendit donc patiemment, restant droit et ne quittant pas non pus son interlocuteur des yeux. Au bout d'un moment qui lui parut durer une éternité, M.Narcissique poussa un long soupir fatigué, ce qui surpris le matou électrique.

- Tu es peut-être plus malin que je le croyais...

Sa phrase sonnait plus authentique que les précédentes. Se foutait-il de lui ou était-il plus sérieux ? Kaïgaan plissa les yeux, suspicieux. Après tout, un narcissique qui donnait un compliment, c'était quelque chose d'assez surprenant. Devait-il se sentir honoré ? Le soldat gris aurait pu à nouveau chercher à l'énerver mais puisque le solitaire avait fait un pas vers lui, il allait faire de même.

- Tu n'as pas l'air complétement idiot non plus.

Si la réplique pouvait sembler moqueuse, le ton employé laissait bien comprendre qu'elle était une sorte d'ébauche de compliment. Ce qui était certain, c'est que Kaïgaan le trouvait agaçant mais également très malin. Les chats jouant ainsi avec les mots avaient tout son respect. Du moins une bonne partie. Le matou aux rayures bleues sourit en coin, détournant le regard du chat à la fleur blanche. Il était toujours prêt à contrattaquer si Miss Parfaite mettait fin à la trêve mais était plus détendu. Levant le regard vers le ciel, il s’aperçut que le soleil était déjà haut dans la voute céleste. Rah, il devait retourner à la caserne... Il baissa donc le regard pour à nouveau regarder le solitaire.

- Bon, je vais devoir te laisser ici princesse.

Il lui lança un dernier regard moqueur mais néanmoins amical avant de lui tourner le dos pour partir. Avant de pénétrer dans le buisson qui allait les séparer définitivement, il lança une dernière réplique, ralentissant le pas sans tourner la tête pour autant.

- Au fait, moi c'est Kaï.

Sur ces mots, il disparut dans la forêt, rejoignant sans grand entrain la caserne. Ce matou avait beau être agaçant et narcissique, il demeurait bien plus attrayant que tout ce qui pouvait se trouver en ville.

Up~

[Ce RP est terminé, on a oublié de le mettre en titre, sorry ^^']

AH. Mettez le dans le titre la prochaine fois s'il vous plaît :c

J'archive du coup~