Timidité et invasion d'étrangers chez soit ne font pas bon ménage
Le meneur des Felinaes faisait le tour du Camp. Quelques flocons s'accrochaient encore à ses poils alors qu'il revenait de la prairie carnivore. Prairie dans laquelle il avait pu se promener sans craindre d'être attaqué, le froid rendait les plantes parfaiement amorphes ce qui n'était pas pour le contrarier. Cela lui avait permis de gagner du temps sur son planning de la journée puisqu'il n'avait pas eu besoin de faire tout le tour de la prairie. Le grand mâle salua d'un signe de tête certains félins de sa connaissance. Son demi-sourire habituel était revenu fleurir au coin de ses babines. Le sauvetage d'Elli s'était plutôt bien passé et les Caméléons resteraient parmi eux le temps qu'ils se remettent de toutes leurs mésaventures. Mais, aujourd'hui, Dariel avait décider d'accorder ce temps nouvellement disponible pour les siens et non pas pour les Caméléons. Il avait l'impression d'avoir délaissé les siens ces derniers temps. Non pas qu'il ait pu faire autrement avec toute cette agitation mais cela ne l'empêchait pas de s'en vouloir un peu.
Alors qu'il se promenait dans le Quartier Général. Il aperçut le pelage jaune et les grandes ailes d'Asumi. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas croisé la féline. A vrai dire ils n'avaient jamais avoir eu une véritable conversation. Bien évidemment il la connaissait au même titre qu'il savait qui était sous sa protection. Il décida d'en apprendre un peu plus sur la femelle ou, tout du moins, d'avoir une réelle conversation avec elle. Il savait que ça ne se faisait pas trop d'aborder ainsi autrui mais il se dit que si elle ne voulait vraiment pas lui parler elle saurait le lui faire comprendre ou au moins saurait-il le ressentir. Il s'approcha et se racla doucement la gorge afin de l'avertir de sa présence. Peut-être l'avait-elle déjà entendu ou sentit, il n'en savait rien mais il préférait s'annoncer tout de même. C'était plus poli.
- Bonjour Asumi, commença-t-il dans un sourire.
Il ne savait pas trop quoi lui dire à vrai dire mais il sentait qu'elle était quelqu'un qui méritait d'être connu aussi était-il prêt à faire un effort. Il resta debout pour le moment, attendant de voir ce qui allait advenir de cet instant. Si Asumi lui demandait de partir il le ferait sans rechigner.
- Comment vas-tu ? Le temps se réchauffe c'est pas plus mal.
Parler de la pluie et du beau temps n'était pas une marque particulière d'intelligence mais il fallait bien commencer quelque part.
Code par xLittleRainbow
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Mar 1 Mar - 17:05
J'étais complètement plongée dans mes pensées, assise dans la Sylve, lieu où les champignons ne manquaient pas. Je ne savais pas trop quoi faire et était en proie à l'ennui le plus fatiguant et le plus énervant. Il fallait que je trouve quelque chose à faire, ou du moins quelqu'un à qui parler! D’ailleurs, cette personne vint à moi sans que je n’ai rien à faire ; de plus c’était le chef des Felinaes en personne dont je sentis l’odeur. Avant que je ne puisse me retourner pour le saluer, j’entendis sa voix :
"-Bonjour Asumi,"
Je me retournais et le vit sourire. Je pris cette première vraie rencontre avec lui comme un avantage : tout le reste du temps, il devait être très occupé par ses fonctions, j’imagine. Je l’ai souvent vu, ce pelage tigré et ces queues, de loin. Parfois, je le voyais discuter avec d’autres gens, et je ne me mêlais pas à leurs conversations, persuadée de les déranger sinon. En tout cas, Dariel resta debout, comme s’il cherchait quelque chose à faire ou à dire. Je pointais mes oreilles dorées vers lui, intéressée. Il faisait des efforts pour engager la conversation, cela se voyait. Moi aussi, je me décidais à faire autant d’efforts que lui pour qu’il ne fasse pas les siens en vain.
"-Comment vas-tu ? Le temps se réchauffe c'est pas plus mal."
Oui, c’est sûr que se brûler les coussinets dans la neige glaciale n’était pas forcément agréable pour tout le monde. Mais j’aimais bien regarder les flocons descendre doucement vers le sol. C’était fort charmant ; mais le printemps aussi a ses avantages, et j’étais bien pressée de sentir la douce fragrance printanière sur ma fourrure. Je répondis à Dariel d'un air rêveur et songeur à la fois:
"-Oui, le printemps arrive tout doucement."
Au lieu d'une réponse simple, réservée et polie, j'avais mis une petite pointe de joie dans ma phrase, pour que la conversation ne tourne pas rond.
Admin
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[H.RP : Désolée de cet énooooooorme retard x.x Et navrée pour la pauvre longueur de ce post :/]
Timidité et invasion d'étrangers chez soit ne font pas bon ménage
La réponse de la féline ne se fit pas attendre. Elle lui répondit avec une pointe de joie dans la voix ce qui incita Dariel à se rapprocher et à s'assoir non loin d'Asumi. Il espérait ne pas la mettre mal à l'aise ou ne pas passer pour un sans gêne. Il souhaitait seulement apprendre à la connaître un tant soit peu. Il avait si peu le temps de discuter avec tous les siens alors que ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Il retint un soupir et chassa ces pensées de son esprit. Ce n'était pas la peine de ruminer cela encore une fois. La vie était telle qu'elle était et ce n'était pas la peine d'en faire toute une histoire.
- Qu'as-tu fait aujourd'hui ? Ceci dit sans indiscrétion, si tu ne souhaites pas répondre je ne m'en formaliserai pas.
Dariel ne savait pas vraiment quoi lui demander d'autre. Ils se connaissaient si peu que cette situation aurait pu devenir gênante s'il n'avait pas appris à faire avec ce genre de choses. Diriger les Felinae était tant une question de direction qu'une question de lien social qu'il ne pouvait se permettre de mettre en péril. Il se lécha une patte avant de la passer derrière son oreille, meublant ainsi cet instant de silence. Il espérait qu'il trouverait une manière de rebondir plus intéressante lors de son prochain échange avec la féline au pelage jaune.
Code par xLittleRainbow
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Ven 1 Juil - 14:55
Hors-RP:
Pas grave! ^^ Je suis moi-même en retard e.e ET C'EST COOOOURT D'8
Il avait vraiment l'air de ne pas savoir quoi dire. Je me renfrognais, boudeuse. Pensait-il que rien ne m'intéressait, ou quoi? Il y a tellement de choses à dire! Un peu plus et il bégayerait... Enfin bon, il faisait des efforts, c'était certain. Peut-être n'avait-il pas tellement le temps de discuter avec des félins insignifiants comme moi, qui ne sont là que pour grossir les effectifs. Je ne servais à rien... Se sentir inutile est vraiment pénible, mais quand c'est le degré du dessus, ça devient complètement déprimant. Oui, je ne voyais pas ce que je faisais ici. J'eus soudain une envie irrépressible de m'isoler pendant un bon moment, mais je ne pouvais quand même pas planter Dariel comme ça, surtout que c'était lui qui était venu me voir. Je vis passer un Caméléon, accompagné d'un Felinae. Ils avaient l'air de bien s'entendre, et je songeais aux membres de cette Guilde qui étaient en difficulté en ce moment. Perdre son chez-soi... Et si nous aussi, les humains nous débusquaient? J'imaginais déjà le mouvement de panique que cela créerait dans le QG. Où irions-nous? Est-ce qu'on errerait jusqu'à notre fin? Non. Peut-être qu'Elli, Dariel, Rivaille, Hikun et tous leurs conseillers avaient déjà pensé et réfléchi à cela. Si c'était arrivé à quelqu'un, ils devaient s'assurer que cela ne recommencerait pas. Du moins, je l'espérais.
"-Qu'as-tu fait aujourd'hui? Ceci dit sans indiscrétion, si tu ne souhaites pas répondre je ne m'en formaliserai pas."
Hum. Je n'avais pas fait grand-chose, à vrai dire, à part flâner dans le Quartier Général et mangé un peu. J'avais aussi attrapé quelques proies, mais c'était sans grand plaisir. Je laissais aller mon regard vert émeraude sur les plusieurs queues de mon supérieur et miaulais en laissant mes yeux revenir sur son visage:
"-Rien d'intéressant. Et toi? Tu as beaucoup de choses à faire en ce moment, n'est-ce pas?"
Oui. Il avait mieux à faire que discuter avec une moins-que-rien. Il ne se souviendrait peut-être même pas de cette conversation, dans plusieurs jours. Je laissais tomber mon masque de joie et laissais l'expression mélancolique habituelle envahir mon visage. Ça faisait du bien de ne plus faire semblant. Néanmoins, je n'étais pas triste, je ne pleurais pas, je n'étais pas malheureuse. Mais quelques souvenirs du passé m'étaient revenus en tête ce matin, et j'avais préféré passer mon temps à réfléchir et à me souvenir de ces délicieux moments qui me laissaient un goût amer dans la gorge.
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