Nous avons longtemps voyagé avec Alsidiah depuis notre rencontre. Elle m'a fait découvrir une partie de la région alentour, m'apprenant beaucoup de choses pour m'aider à survivre. Dans un premier temps son pouvoir fut un vrai calvaire à supporter mais au fil des jours, la douleurs s'atténuèrent légèrement, j'imagine que je commence à m'y habituer, même si les douleurs reste très forte.

Nous avons fait escale dans un premier temps chez les «Felinae ». C'est un groupe de chats fort et fière ayant comme but de délivrer les félins enfermés dans le laboratoire. Ils paraissaient tous puissant et ne semblaient pas intimider par notre présence. Ensuite nous nous rendirent chez  les « Caméléons », ce groupe de chats vit caché dans la  forêt, mais ne fut pas si dur que sa a trouvé. Ses chats étaient bien plus craintifs que les Felinae et faillirent même nous attaquer en nous voyant arriver. Je ne sais pas comment tous ses chats font pour vivre si ils sont tous aussi peureux.

Nous avons continuer de voyager jusqu’ ici, un lieu plutôt reculé ou nous pouvons voir une machine d'humain sans vie. Il fait nuit depuis longtemps mais je n'arrive pas à dormir. Depuis que j'ai rencontré Alsidiah je dors moins bien, sûrement à cause de mes maux de têtes. Abandonnant la solitaire, je me dirige vers la sortie de l'engin me faufilant à travers le débris. Une fois dehors je m'installe sur un rocher. Il n'y avait rien de proche, rien à part cette machine et du sable. Je regarde tout autour de moi, cherchant quelque chose qui pourrait être notre prochaine destination.
J’aperçus une étendue d'eau dans le désert, j'aimerais bien m'y rendre, comment se fait-il qu'il y est de l'eau avec tous ce sable?

Tournant la tête à la recherche d'une autre destination, j'aperçus deux chats. L'un avait un pelage gris presque noir avec la tête bien plus clair. Il avait des yeux très étranges. Il portait aussi un petit collier avec une clochette. Cela me fit penser à tous les petits accessoires que portait Alsidiah. Le deuxième avait lui aussi le pelage sombre parsemé de tâches presque couleur bleu. Il possédait des cornes, sûrement a cause des expériences des humains. J'essayais de les reconnaître mais en vain. Soit je ne les avais pas vus chez les Caméléons ou les Felinae soit ce sont des solitaires. J’essayai d'évaluer la distance entre eux et moi, j'aurais dis entre 5 et 10 kilomètres tout au plus. J'avais vraiment du mal à évaluer les distance, Alsidiah me le reprochait souvent. Je restais assis un petit moment à les regarder avancer dans ce sable tout en constatant qu'il venaient vers moi. Chouette, cela faisait bien une semaine que je n'avais pas croisé d'autres chats que Alsidiah. Je pris la position la plus confortable que je pus, allongé sur le rocher, le regard tourné vers eux, les regardant avancer.

Avec Horizon Argenté, on a voyagé plusieurs jours. Je lui ai montré la plupart des lieux importants, dont le camp des Felinaes, et celui des Caméléons, le guidant en parlant le moins possible. Nous sommes revenus ici, à la carcasse de... d'une machine humaine, pour se reposer. Nous avons à peu près tout vu, je n'ai plus grand-chose à lui montrer. Je me demande ce qu'il va prendre comme décision: devenir Caméléon? Felinae? Solitaire?
C'était agréable de voyager en compagnie de quelqu'un. Mais nos routes vont bientôt se séparer. Au moins, je n'aurais plus besoin de faire attention à ne pas parler... Pelotonnée contre ce que les humains appellent un siège, j'essaie de dormir, quand j'entends Horizon se lever discrètement. Si j'avais été réellement endormie, je doute qu'il m'aurait réveillée. Curieuse, je regarde dans sa direction. Je le vois regarder le paysage puis s'allonger sur un rocher, mais continuant de fixer un seul et même point. N'étant de toute manière pas très fatiguée, je me lève puis m'assois à côté de lui, essayant de voir ce qu'il voit. Appartement, deux formes sombres et bougent au loin. Probablement des chats... Comme Horizon Argenté ne pas semble s'en inquiéter, je décide de faire de même, et de voir ce qu'il va se passer.

Hors RP:

Moi, en compagnie d’un aveugle. Voilà sûrement ce qui me fait le plus plaisir aujourd’hui. Non pas que ce soit rigolo d’être en présence d’un pauvre matou incapable de voir quoi que ce soit, mais me dire qu’enfin, je peux plaindre quelqu’un d’autre me fait vraiment du bien. Cela me permet de relativiser, moi, pauvre felinae qui a tendance à s’énerver dès que l’on parle de vision. Mais avoir passer juste quelque temps à converser avec Toïne, un aveugle de naissance, me permet de me dire que j’ai la chance d’avoir tout de même connu la vue.

De plus, je dois admettre que rester avec ce caméléon est plutôt agréable. Bien qu’au début, j’ai senti une certaine froideur, une fois qu’il fut mis au courant de ma quasi-cécité (qui, je le pense, deviendra bientôt totale), il s’est bien vite radouci. Peut être que comme moi, rencontrer un autre matou à la vision défaillante lui donne cette étrange impression difficilement descriptible de… “je ne suis pas seul”.

Sans m’en rendre compte, nous avons marché assez longtemps. Si longtemps que j’ai senti le singulier parfum de la frontière Ouest. Je vais très rarement par ici, ne m’y sentant pas vraiment à mon aise. Et puis, la nuit nous a également surpris. Le ciel bleu de l’été était déjà en train de prendre une teinte orangée. La teinte du crépuscule. Sans trop hésité, j’ai proposé d’aller nous réfugier vers la carcasse en métal complètement bousillée qui repose sur le sable. Etonnement, c’est assez frais à l’intérieur, et il m’est déjà arrivé d’y dormir deux ou trois fois, lorsque, comme aujourd’hui, je me rends compte trop tard que la nuit approche.

La nuit est maintenant tombée. Nous avançons en silence. Celui-ci n’est pas dérangeant ou lourd, juste, que je n’ai pas envie de parler. Je distingue une immense silhouette foncée, se découpant dans la noirceur du ciel, et une odeur métallique m’envahit la gueule. Nous sommes arrivés! Avant que je puisse me tourner vers Toïne pour lui annoncer la bonne nouvelle, je me fige. Je ferme les yeux et hume l’air. Oh. Il y a déjà du monde. Devons-nous prendre le risque de nous aventurer dans cet endroit ? Mais la lune est déjà haute dans le ciel, et je n’ai pas vraiment envie de dormir à la belle étoile dans cette zone que je connais très mal…

-Toïne… Tu l’as peut être senti, mais nous approchons du cadavre de ferraille dont je te parlais. Je marque une courte pause et déglutis. Mais apparemment, il est déjà occupé, je sens du félin, et j’entends du mouvement… Y allons-nous quand même ?

Je sais qu’il ne peut pas me voir, mais dans mes yeux s’allume une lueur de détermination. Quiconque la verrait comprendrait mon avis sur la question : nous devons tenter le coup et y aller. Même en montrant patte blanche, nous devons tenter le coup. De si loin, je n’arrive pas à distinguer à quel guilde appartiennent ces chats, mais avec un peu de chances, il s’agit de caméléons ou de felinaes.

Quel bonheur de fouler le pas d'une autre terre que celle de son camp. Je reste presque toujours au quartier général à cause de mon handicap visuel, et la moindre petite sortie qui pourrait sembler banale m'est bien plus dangereuse pour moi que pour un jeune chat lambda. La venue de ce jeune Felinae au camp fut plutôt enrichissante, voir même agréable si j'ose dire. Il semble avoir une vision des choses bien à lui, et il n'y a rien de plus intéressant dans ce monde que je connaisse, qu'un être qui pense et réfléchit. Désireux de voyager et de se promener, l'idée d'une petite escapade et de se changer d'air me sembla être une forte bonne idée. Sa quasi cécité n'étant certes pas très rassurante, mérite après réflexion, le risque de s'aventurer hors territoire protégé.

N'échangeant lors du trajet que de brèves dialogues avec le jeune Mephisto, il ne restait pas plus agréable que de marcher et de sentir la vie respirer autour de soi. Mais ce fut après que la chaleur du soleil ait entièrement disparut, que je me sentis pleinement à l'aise. Le petit vent frais de la nuit, contrastait avec la chaleur montante du sable encore chauffé par les rayons de soleil. L'air chaud m'emplissait le museau d'une multitude d'odeurs et de saveurs en tous genres ; celles de petits animaux sortant de leurs cachettes, celles des cactus encore chaud, celle du fer et de la rouille... Fer et rouille ? Comment ça fer et rouille ? Approchions nous de la fameuse carcasse de la "l'oiseau humain" comme l'appellent certains des Caméléons ? Oui, cette odeur de rouille s'intensifiait au fur et à mesure que nous avancions, et Mephisto suggéra l'idée d'aller nous abriter là bas. Mais c'est alors que sentis autre chose à travers l'odeur de rouille, quelque chose de plus inquiétant encore, je sentis l'odeur de deux chats... Méphisto ne semblait pas encore les avoir détecté, et je commençais à lentement me demander si notre escapade était toujours une bonne idée... Je banda alors ma volonté dans la direction de l'odeur, pour essayer de voir à travers les yeux d'un des chats se trouvant plus loin. La tache était compliqué, je sentais leurs êtres, mais je ne pouvait me fixer sur l'un d'eux, ils étaient trop loin...
Mephisto s'arrêta alors brusquement à coté de moi, et huma quelques temps l'air qui nous environnait. Il se tourna vers moi et m'exprima son analyse :

-Toïne… Tu l’as peut être senti, mais nous approchons du cadavre de ferraille dont je te parlais. Il marqua une courte pause avant de continuer : Mais apparemment, il est déjà occupé, je sens du félin, et j’entends du mouvement… Y allons-nous quand même ?

Le danger me semblait plutôt grand et risqué pour l'instant. Cela pouvait très bien être deux soldats loin de chez eux, ou bien deux chats psychopathes vivant en ermite reclus de la société. Je m'arrêta donc également et lui adressa ceci de manière calme mais autoritaire :

-Attend juste...

Je bande à nouveau ma volonté, je me concentre, je transpire et ne fait plus qu'un avec mon environnement... Ils sont encore loin, mais je capte quelque chose. Oui, je capte. Je vois un chat blanc, un jeune chat blanc avec des rayures rouges couché sur un rocher. Il guète, il regarde dans notre direction j'en suis sûr... Mais sa respiration m'informe. Ce chat ne chasse pas, il ne semble pas avoir pour objectif de nous attaquer. De là à dire qu'il est sans risque de les rejoindre ? Je n'irais pas jusque là mais il est clair qu'avec un peu de soin dans les paroles, on puisse discuter posément.
Je me tourne donc vers Mephisto et l'informe du danger tout en adaptant une posture assez relaxé :

-Oui, je pense que nous pouvons y aller. Ils ne semblent guère très hostile. C'est alors que je marqua une courte pause, le temps de marquer un sourire malicieux en coin : Et puis même, quel prestige auraient ils d'achever deux handicapés aveugles...

C'est après ces mots que je me tourna face à la carcasse rouillé et entreprit de rejoindre l'abris d'un pas assuré.

Je les regardais. Ils marchaient. Sans jamais faiblir, ils avançaient. N'échangeant que très peu de parole, concentré sur leur destination. Ils marchaient ainsi depuis longtemps. Je commençais a fatigué à force de les regarder avancer inlassablement. Ils étaient maintenant proche de nous et je réfléchissais à comment les aborder. Je me retournais vers Alsidiah qui avait l'air toujours aussi attentive à leurs déplacements.

-Je pense que nous devrions aller à leur rencontre, ils n'ont pas l'air très agressifs, tu viens?

N'attendant pas sa réponse, je me dirigeas vers les deux inconnus. Je savais que Alsidiah pouvait se montrer réticente à aller vers les autres a cause de son pouvoir. Mais je pensais bien qu'elle me suivrait, je sentais qu'elle était intrigué par les deux chats. Je m'approchais donc d'eux, ils n'étaient qu'a quelques longueurs de queue de moi je m'approchais assez près d'eux à une longueur de chat.

-Salutations je me nomme Horizon Argenté. Je ne vous avais jamais vu auparavant. Que faites vous dans les parages et, comment vous appelez-vous ?

Je pris ma voix la plus amical possible en prononçant ses paroles. Ces chats avaient l'air plutôt normaux. Et pour tout dire, faire connaissance avec eux m'enjouait énormément.
J'étais toujours autant fasciné par le petit objet que portait un des chats autour de son con. Il faudrait que je demande ou il se l'est procuré .Je ne pouvais m'empêcher de le fixer après leur avoir parlé.

Les silhouettes deviennent plus précises: ce sont en effet des chats. J'ignore s'ils nous ont repérés, mais en tout cas, ils continuent d'avancer. J'espère qu'ils ne seront pas hostiles, je n'ai aucune envie de me battre. Je ne pourrais même pas utiliser mon pouvoir, car je risque de toucher Horizon Argenté... Qui me parle, d'ailleurs.

«Je pense que nous devrions aller à leur rencontre, ils n'ont pas l'air très agressifs, tu viens?», me dit-il.

Puis, ne me laissant même pas le temps de réagir, il s'avance vers les deux inconnus. Ma foi... S'il dit qu'ils ne semblent pas agressifs, il a probablement raison, avec sa bonne vue. Je le suis donc d'un pas lent, ne laissant rien voir des interrogations qui me traversent l'esprit. On s'approche donc d'eux, et je les observe, guettant la moindre menace, tandis qu'Horizon Argenté dit poliment:

«Salutations je me nomme Horizon Argenté. Je ne vous avais jamais vu auparavant. Que faites vous dans les parages et, comment vous appelez-vous ?»

Ne voulant pas leur donner inutilement un mal de crâne alors que le chat rayé a posé les questions qu'il fallait, je décide de me taire. L'un est un chat gris aux yeux bleus, et l'autre possède une sorte de crête, des cornes, et est d'une couleur un peu gris-bleu. Ils ont tous les deux l'air calme, et ne semblent pas vouloir attaquer. Je détache mon regard d'eux, car être fixés silencieusement ce n'est pas le comble du confort, et je m'assois, légèrement en retrait. Enfin, en parlant de fixer, Horizon aussi a l'air intrigué. Notamment par le collier du chat gris, on dirait.

Up ♪

J'archive.