La pluie s'était enfin arrétée, et tant mieux. Le pelage trempé, je marchais á pas lourds á travers la forét. Malgré mon essoufflement, j'admirai tout de méme mon environnement, si vert, pas du tout comme l'intérieur du laboratoire gris que je connaissais toute ma vie.
C'était encore l'occasion de faire de nouvelles rencontres, et je me demandai quelles autres sortes de chats vivaient ici.
Tout á coup, mon ventre se mit á gargouiller. Ouf, que j'avais faim !
Je me dis que j'allais rentrer au laboratoire pour aujourd'hui et manger, quand une odeur plaisante me chatouilla les narines.

Curieux, je regardai autour de moi. Je ne voyais rien qui pourrait porter une si bonne odeur. Un peu désu, je continuai ma route.
Plusieurs fois encore, je sentis cette odeur étrange. Soudain, je le vis.
Une petite bestiole á peine plus grosse que ma téte ( et quelle grosse téte j'avais ! euh, pas litéralement) reniflait une touffe d'herbe morte devant elle.
Instantanément, ma bouche se remplit de salive. Que sa avait l'air bon !
Je marchai á pas rapides vers la bestiole, mais ses longues oreilles se dressérent, et elle se mit á courir. Je me mis á sa poursuite.
Je la poursuivisJe la poursuivis á travers les ronces, jusqu'á un arbre bizarre oú était accroché des cordes. Je frisssonnai, et oubliai un peu mon repas.
MON REPAS !
Il s'éloignait de plus en plus de moi, il allait bientót s'échapper.
Je m'élansais en sa direction, tout en hurlant comme un gros idiot :

-Hé ! Reviens ici petite chose ! Je vais pas te manger !

Bon, si quand méme. La bestiole bondit dans le creux de l'arbre, et je bondis á mon tour quand...
PAM !
Je me mangeai le sol, deux pattes lourdes sur ma téte. La chose n'était plus lá.
Furieux, je me dégageai pour faire face au ruineur de repas, et c'était comme si le temps s'était arrété.

Devant moi se tenait une chatte brune tigrée, bien plus agée que moi, avec de brillants yeux bleu-ciel, et deux queues á la place d'une.
Je restai bouche bée, gelé devant cette beauté.