Et oui, c'est bien la curiosité qui m'a amené à supporter cette chaleur écrasante, et une odeur très forte, que mes narines n'apprécient pas vraiment pour vous dire. Je fronçai les narines dès que la puanteur se fit ressentir. La sueur collait mes poils entre eux. Fait chaud fait chaud fait chaud fait chaud fait trop chaud fait super ultra méga giga chaud de malade de chaud fait chaud.................................AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARG.
Je relève ma patte avant gauche avec dégoût. Beurk. Y'a une proie qui s'était relâchée pile poil ici. Et meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer**.
Je l'essuyai sur l'herbe, et repris ma route, comme si de rien n'était, l'accident clôt. Ah mais oui je ne t'ai pas dis pourquoi je devais subir autant de désagréments c'est vrai..................En fait on m'a maudit. Non, je blague, c'est pas ça, tu es vraiment naïf pour croire tous ce que te dit un inconnu hein mon petit lecteur!
En fait, je suis la pour faire un peu du sightseeing. J'ai débarqué y'a pas longtemps, donc je ne connais pas tout les lieux tu sais, et bien du coup j'ai décidé de faire du repérage, pour bien connaître tout les terrains, histoire d'avoir l'avantage si attaque y'a. Je soupirai très fort, tout en marmonnant:
- Endroit pourri à la c*n va.................et dire que ce qui m'a poussé aussi à venir est cette fichue rumeur......
Je grommelai des phrases inaudibles, la mauvaise humeur me gagnant peu à peu.
Oui, il y a une rumeur comme quoi il y aurait...............un trésor caché là-bas. Non, je ne suis pas un gamin, non, mais en fait, à ce qu'il paraît, ce trésor serait le moyen de libérer deux chats maximum du labo. Donc voilà ce qui m'amène d'autant plus en ce lieu. Comprenez moi: si la rumeur est vraie, Felinae pourra l'utiliser pour sauver deux vies des humains, et si elle est fausse..............j'aurai fait du repérage!

Et puis enfin, je vois un bout de la tête du monstre de fer (pas trône de fer non) . Il est assez grand. Arrivé jusqu'à lui, je restai planté devant, ébahi. Pourtant il n'était ni beau ni moche. Non, en fait il y avait un pointe de majestuosité, qui se faisait beaucoup sentir. J'hésitai, puis entrai avec précaution à l'intérieur. Arg, ça pue! Je refronce comme tout à l'heure mon museau, dégoûté. La puanteur était en fait de l'huile brûlée, et des déchets. Je retins un haut-le-coeur.
Je me calmai, et avançai, toujours prudemment. Alors.......petit trésor...........où es-tuuuuuuuuu.........................
Je sursautai, car un petit bruit se fit connaître (par inadvertance?) derrière. Je me retournai au quart de tour, sur le qui-vive. Un chat se trouvai devant moi.

HRP ::

La chaleur allait me faire mourir. Ma fourrure sombre semblait absorber tout la chaleur du soleil et mon masque sur mon visage couvrant ma truffe N'ARRANGEAIT RIEN ! Je m'étais trainé péniblement à l’extérieur de mon nid douillet pour chasser mais avec cette chaleur écrasante toutes les proies s'étaient terrées sous terre et je devais me résigner à rentrer bredouille...

Journée de merde...

Mon nid se trouvait non loin de la carcasse et je m'y rendait, presque déshydraté et tremblant sur mes longues pattes maigres. Je ne trouvais plus rien à manger depuis des jours et je sentais mes cotes poindrent sous ma peau. Je devais avoir une apparence affreuse...Bon, comme d'hab quoi...

La tête basse et la queue trainante, je m'approchais enfin de mon "chez moi", déterminé à m’écraser sur ma cape/couverture et à dormir, peut être mourir même ...De soif ? De faim ? De fatigue ? De chaleur ? Ne plus se réveiller, quel doux rêve vraiment....Un long et paisible sommeil pour un monstre mangeur de chaire...Une belle fin (faim XD) assurément ...

Mais j'avais un tout petit obstacle...Une paille...Un autre félin. Un mâle Felinae à l'odeur. Ce qu'il avait de dérangeant ? Il était à quelques queues de renard de mon nid et je ne savais pas vraiment ce qu'il fichait là...Pas mes oignons j'avais autre chose à faire...Mourir en paix...

Pourquoi est ce que je veux mourir déjà moi ?

Wait a minute...Ah oui, faim et tout ça tout ça...Eh mais je l'ai mon plan B ! Il ferait l'affaire, j'en aurais pour une semaine avec lui ! Parfait parfait!

Silencieusement mais toujours chancelant sur mes pattes pour arriver derrière le jeune chat. Il était assez gras et j'en salivais d'avance, mon ventre grondait et je serrais les mâchoires pour ne pas gémir car celui ci me faisait horriblement souffrir. Malheureusement pour mon entrée discrète, je me cognait stupidement contre le mur en ferraille de l'avion et le mâle gris se retourna vers moi.

Et meeeerdddddddeeeeeeee....Grillé....

J'étais si déçu de moi même, si contrarié par cet accident stupide qui allait tout faire foirer que je fondais en larmes noires et sirupeuses sur l'instant. Je devais être ridicule, maigre comme un clou, les os saillants, mon masque sur la tête avec des larmes collantes en sortant. Mais je devais me rattraper MAINTENANT !

Je bandais mes muscles afin de bondir sur ma proie et lui sautais à la gorge avant de me rendre compte de mon erreur monumentale : je n'avais plus aucune force et il devait faire le double de ma masse. Je ne laissais rien paraitre de ma peur et de mon désespoir et lui mordait la nuque de toutes mes forces après avoir relevé mon masque d'un mouvement de tête mais sans effet.

Une chaine bloquait ma mâchoire et, à bout, je finis par me laisser tomber en sol avec un bruit mat et un petit "oumph" de dépit et de douleur. Toute ma carcasse me faisait souffrir et je regardais le soleil carnassier par les trous de la structure. D'une voix grave et effrayante, mas faible par rapport à mon habitude, je dis au mâle qui devais ne pas en revenir :

-Achevez moi...Pitié...

HRPG:

Le voyant figé, j'allais lui demander ce qu'il y a, et puis......beeeeeeen il me saute à la gorge! Et tu sais quoi? Il essaie de me mordre une veine vitale! Whaaaaaaaaaaat sur qui chuis tombé encore moi? Heureusement, ma petite montre à gousset m'a sauvé la vie, et ses dents ont été bloquées par ses chaînes. Franchement on peut dire que j'ai et de la chance et de la poisse. Et ensuite, tu sais ce qu'il se passe? Non? Tu veux savoir? Et ben il tombe à terre avec un bruit mat de chez mat. J'ai même cru voir un ralenti comme dans les "films" que regardaient les humains parfois dans les labos! La classe quoi!
Je pus mieux l'observer. Il était tout maigrichon, de telle sorte à ce qu'on aurait dit qu'un clou était un obèse par rapport à lui; une sorte de masque était comme fixé sur son visage. Et je notai un détail des plus étonnants, ce qui m'intrigua le plus: il y avait un liquide noir et collant qui s'écoulait de ses yeux! Je n'ai jamais vu un chat pareil je dois vous dire!
Mais je ne dois pas oublier qu'il a voulu me tuer lui!
Et voilà qu'il me sort:

- Achevez moi...Pitié...

Hum...il a prit de la drogue? J'ai une tête d'assassin moi peut-être? Quoi, vous dites oui? Je vais vous bouder vous allez voir......
Je lui rétorquai:

- Et pourquoi je le ferai? C'est n'importe quoi ça franchement!

Je m'approchai de lui, et le hissai sur mon dos, mais de telle sorte à ce qu'il ne puisse pas atteindre les endroits vitaux. Bah oui, faut être prudents avec ce genre de personnes quand même!
Une plume aurait paru lourde par rapport à ce chat. Il n'y a vraiment qu'une enveloppe vide? J'ai du mal à y croire.
Je sortis de l'avion, et cherchai un endroit à l'ombre. Une fois trouvé ledit endroit, je déposai doucement le matou pas matheux. Je m'assis un peu éloigné du félin, et lui demandai, murmurant gentiment:

- C'est quoi ton nom et qu'est-ce qui s'est passé pour que tu sois dans cet état là?

C'est vrai que son état était vraiment pittoresque à voir. A croire qu'il avait toutes les lisères du monde sur son dos frêle et fragile. Je ressentais une pointe de pitié, et ensuite beaucoup de rage. Je sais qui sont ceux qui ont affligé ça à ce chat. Ces saletés d'humains!
Mon pelage se redressa à la pensée de ces êtres ignobles que je haïssais. Puis, me rappelant qu'il y avait le chat, je le rabaissai afin de ne pas l'effrayer. J'ai dû avoir une tête effrayante à ce moment là.

Le chat ennemi me fixait, assez surpris et dis :

- Et pourquoi je le ferai? C'est n'importe quoi ça franchement!

Parce que je te le demande, patate! Il te faut quoi pour te dire que je suis désespéré ?

Cette remarque 'm’avait un peu agacé, mais je devais admettre que la situation n'était pas banale...De plus, les Felinaes étaient de naturel plus "doux" et impromptus au combat. Ce ne sera pas facile de le convaincre, tant pis! S'approchant de moi, j'eus l'espoir qu'il m'achève enfin mais il n'en fit rien et me prit sur son dos.

Cette marque de bonté me surprit, ce n'était pas vraiment la réaction à la quelle je m'attendais :

Je viens d'essayer de te manger Ducon!

Enfin, pas si stupide que ça car je ne pouvais pas atteindre un seul organe vital ou même l'attaquer. Pfff...Je n'en aurais pas la force de toutes façons....La question était ce que ce mâle me voulait, et ça je n'en avais aucune idée...

Me conduire à l’extérieur pour : Réponse A) Me tuer Réponse B) Me laisser là et enfin réponse C ) Me tailler la causette et m'installer à l'ombre....

Ce fut la réponse C, à ma plus grande surprise. Mais qu'est ce qu'avaient TOUT les felinaes à être aussi guimauves ? Enfin, je n'allais pas m plaindre, si il pouvais aller chercher de la nourriture pour moi...Avec un peu de gentillesse et de théâtre, je suis sûr que cette bonne poire ferait tout ce que je voulais, à condition que ce soit modéré....

Enfin, loin de moi l'idée d'abuser de sa gentillesse, noooonn...Seulement, tourner les choses à mon avantage ? Le ma^le s'assit assez loin de moi, trop pour que je puisse marcher vers lui, mais rien que l'idée de me lever me faisait vomir. D'une voix assez amicale, il me dis :

- C'est quoi ton nom et qu'est-ce qui s'est passé pour que tu sois dans cet état là?

Des guimauves je vous dis....Mais autant accepter son aide et rentrer dans son jeu surtout si il y avait un repas à la clé ! Avant que je puisse répondre, le mâle fit une drôle de tête, comme si il avait mordu un citron, puis reprit un visage sérieux et gentil.

Quoi ? C'est pas banal ça...

-Je...M'appelle Eyeless Jack. Il ne m'est rien arrivé de particulier, personne ne m'a rien fait, mais vous savez...chasser seul dans un désert et y vivre...Je ne trouve plus rien depuis des jours, peut être des semaines...Pardonnez moi de vous avoir attaqué, mais je pensais....Euh...Hum...Que vous auriez peut être de la nourriture sur vous ou de l'eau ?

J'étais assez hésitant sur la fin de ma phrase, comment expliquer à quelqu'un qu'on avait l'intention de le manger ? Surtout si il vous aide juste après....Alors j'avais inventé une excuse bidon même si je ne croyais pas un instant qu'il serait dupe.

-Si vous voulez, je vais vous conduire chez moi, nous y serions plus à l'aise...

Je devais m'efforcer de paraitre amical à mon tour, et puis je n’habitais pas loin. Tremblant sur mes pattes, le cœur au bord des lèvres, la tête qui tournait, je ne voulait rien montrer de ma faiblesse dont mon rival savait pourtant déjà tout. Je m'assurais de temps à autre qu'il suivait ma démarche de pantin désarticulé.

Enfin. Mon repaire, mon antre. En réalité, un simple buisson assez haut, desséché, mais avec des feuilles mortes qui protégeaient de l’ombre, ma cape/couverture blanche qui servait de sol confortable...Et de cache à armes : scalpel, hachoir, couteau, verre...Autant de choses que je prenait parfois dans la gueule afin de me battre ou alors pour faire des pièges.

Heureusement, dans la doublure de ma cape, il ne les verrait pas...Le reste de la "pièce" était assez sobre : des renforts en branche afin de faire des "murs" plus solides, une fente dans le buisson pour entrer et laisser le soleil entrer, une crevasse où allait autrefois l'eau et une autre pour les proies, désespérément vide...Et un petit miroir trouvé en ville dans un coin, seul décoration.

-Voila. Bienvenue chez moi, fais comme chez toi ...

Je m'écroulais sur le flanc et fermais les paupières, soufflant bruyamment. Je gardais un œil entrouvert sur le mâle, mais je ne gardais rien de valeur ici....

Faites qu'il ne trouve pas les armes...Et qu'il ne voit pas le sang sur la cape!

Effectivement, après quelques combat et à force de manger mes proies dessus, ma cape était rouge à quelques endroits....Tant pis....

-Je...M'appelle Eyeless Jack. Il ne m'est rien arrivé de particulier, personne ne m'a rien fait, mais vous savez...chasser seul dans un désert et y vivre...Je ne trouve plus rien depuis des jours, peut être des semaines...Pardonnez moi de vous avoir attaqué, mais je pensais....Euh...Hum...Que vous auriez peut être de la nourriture sur vous ou de l'eau ?

Hmm??? Drôle d'excuse dis donc. On aurait plus dit qu'il voulait me bouffer hein...

-Si vous voulez, je vais vous conduire chez moi, nous y serions plus à l'aise...

Pourquoi pas. Et puis il faut qu'il soit dans un endroit sûr, rassurant qu'il connait pour se sentir mieux j'imagine........il a l'air dans un état vraiment sale. Il commença à macher, regardant de temps à autre si je le suivais bien. Il me sembla sympathique avec sa petite démarche incertaine et désarticulée. Je suis tombé sur un drôle de bonhomme on dirait moi...........Et dire qu'il semblait à peine capable de lever une patte tout à l'heure........Je pense que ça cache quelque chose. Mais bon, après peut-être que je vois le mal partout aussi, c'est possible.....

Enfin, on arriva dans l'antre de mon "camarade". C'était en fait un trou ombragé, recouvert de feuilles mortes afin de ne pas être repérable trop facilement par les prédateurs j'imagine......En guise de sol, il y avait une sorte de cape ou je ne sais pas en fait si c'est en réalité une couverture. Les deux peut-être? Il y avait des sortes de bosses irrégulières très discrètes à la surface du tissu. De forme géométrique.......Je le sens pas ça.........
Le reste du lieu était assez sobre, seul un miroir égayait l'espace. Pauvre chat, ça doit être bien dur la vie ici. Le chat se tourna vers moi et continua à parler:

-Voila. Bienvenue chez moi, fais comme chez toi ...

Il tomba au sol, ferma les paupières, avec une respiration bruyante. Il garda néanmoins un oeil ouvert sur moi. Qu'est-ce qu'il a? Mon oeil fut attiré par quelques taches vermeilles sur le tissu.....? Je fus empli d'un doute. Le chat semblait légérement angoissé, je me demande à quoi il pense......
Je recule un peu, et m'asseois, proche de la sortie. On ne sait jamais, même si ce chat semble vraiment affaibli. Il pourrait être capable de faire la comédie...............ouuhlàlà je crois que ça y est je suis en mode paranoïaque!
N'empêche que j'ai besoin d'être sûr d'un truc. Je parlai amicalement, car je ne voyais pas pourquoi je serais énervé ou autre alors que ce chat ne m'a encore pas blessé ou fait quelque chose, avançant petit à petit à ma question:

- J'aime bien la simplicité de cet endroit. C'est agréable.

J'étais sincère. J'observais les moindres détails.
Je continuai, changeant de sujet:

- Tu as dis que c'était difficile de trouver à manger ici, c'est bien ça?

C'est bien ce qu'il avait dit, mais cette phrase avait un but, et pas celui de passer pour le con qui rabâche ce qui a été dit.

- Quand tu trouves à manger, c'est d'habitude quoi?

Cette info pourrait en plus m'être utile pour moi même, si je dois faire un truc danc ces environs.
Je ne ressentai aucune peur, je ne sais pourquoi.
Pourtant, n'importe quel autre chat se serai barré en courant, ou aurait tué ce chat s'il avait été à ma place quand celui-ci m'a attaqué dans l'avion.
Mais je sais bien qu'au fond j'ai une personnalité qui peut parfois surprendre, même moi-même. Je ne cherche pas à me vanter ou quoi que ce soit, mais ça m'épate. C'est fou à quel point chaque individu est différent. C'est exactement ça: "Nous avons tous un point commen: nous sommes tous différents". C'est dément.
Je gardai un sourire doux et amical face à ce chat. Je ne me forçai pas. Quoi vous vous en fichez de ce détail? Tant pis hein, et c'est pas fini avec les détails vous allez voir........ Nan...pas possible..........
ET SI C'EST BIEN POSSIBLE AVEC LA CARTE KIWI

Up :33

-Et bien. Je mange ce que je trouve. Je vais des fois chasser ailleurs. Et...Une fois par mois...Je dois manger un chat.

Réponse inattendue! La véritable identité du cannibale se lève comme un voile........ou plutôt comme un masque. Il sortait de ses deux orbites vides et noirs un liquide faisant penser à de la mélasse. Collant et noir. Pour le coup, je restai estomaqué. Puis revins ma bonne humeur et peut-être ma folie imaginative. Je dis, de nouveau joyeux:

- Ah alors c'est pour ça que tu m'as sauté dessus! Tout s'explique dis donc!

Je ris. Je pourrais paraître chtarbé, mais bon je suis comme ça, je ne jugerai jamais un chat à son physique ou à sa façon d'être. D'ailleurs, le fait que le matou noir ait enlevé son masque devant moi, je le prend pour une marque de confiance. Pourquoi trahirais-je cette confiance nouvelle, si c'est bien ce que je pense? Il faudrait être sans coeur pour cela. Ce que je ne suis pas.
Puis, je pris une mine légèrement inquiète. Je lui demandai:

- Si tu ne manges pas de chat une fois par mois, tu meurs si j'ai bien compris?

Réponse évidente. Qui mangerait du chat s'il n'y était pas obligé franchement. J'hésitai avant d'exprimer mon idée, puis dis:

- Es-tu obligé de manger en entier un individu félin? J'aurai peut-être une idée qui pourrait te faire tenir jusqu'à que tu trouves un cadavre. Je t'aiderai à chercher s'il le faut.

Vous vous doutez bien que je ne compte pas me laisser bouloter, même si on m'accord de la confiance. Mais je peux aider à ma façon. Et pui c'est trop tard, voilà ça me reprend, maintenant que considère Eye comme un ami. Je suis fou je suis fou je suis fou je sais. C'est ce que me dirait n'importe quel chat. Mais j'assume ce fait, donc on peut me pardonner j'imagine.
L'idée de chercher un cadavre de chat mort est assez lugubre il faut l'avouer. Mais bon, je peux bien faire ça pour un ami.........même si il est tout récent. Je m'assis, le cul au sol, attendant sa réponse. Selon la vérité, je pourrais l'aider à vivre encore, même ne serait-ce qu'un tout petit peu plus. Et viens la pensée du qui voudrait vivre une vie comme celle-ci? Ce chat est courageux je trouve.

Au lieu d'être effrayé comme je l'avais craint, Le Felinae semblait juste...Compréhensif. Compréhensif...C'était si...rare. Ce Felinae était quelqu’un de rare, que je devais conserver précieusement. Il riait, vraiment il était peu commun. Et...J'en venais à regretter mon geste. Comment aurais je pu manger un chat aussi sympathique ?

- Es-tu obligé de manger en entier un individu félin?

Je cherchais dans ma mémoire une réponse à cette question. Il pouvait m'aider ? Vraiment ? Le mâle s'assit une lueur étrange dans le regard. De...L'admiration ?

Pour moi ?

Aussitôt, à cause de son aide, de sa gentillesse innocente, de ma propre faiblesse, de cette solitude qui durait depuis trop longtemps, je fondis en larmes noires et hoquetais de façon ridicule, comme un chaton, mais enfin des larmes de joie. Un chat qui savait, qui n'était pas de ma famille, et qui m'acceptait...

-Non...Je peux ma contenter d'un seul organe ou d'un morceau de chaire de la taille d'un merle. M..Merci beaucoup...

Dire que je n'avais JAMAIS prononcé ces mots avant. Je suis vraiment lunatique moi...

Il me répondit, la voix émue:

-Non...Je peux me contenter d'un seul organe ou d'un morceau de chaire de la taille d'un merle. M..Merci beaucoup...

Okay, peut-être que ça pourrait marcher mon idée, qui si elle aboutit à une réussite, le fera tenir jusqu'à qu'un cadavre félin daigne se laisser trouver par nous. Mes sourcils se fronçèrent sous l'effet de la réflexion. J'espère que cela va fonctionner vraiment......
Nooooooooon non non non non je ne compte pas donner d'organe ou de ma chair. J'ai mieux, en moins douloureux et en peut-être aussi efficace. Mes sourcils reprirent leur place initiale, je levai la tête vers le maigrelet matou, et exprimai enfin ma lumière créative de l'instant:

- Tu pourrais tenir si je te donnais de mon sang? Ca reste toujours se nourrir à partir de chat après tout, je pense que l'on aurait sûrement le temps de trouver un corps mort. As-tu un objet plus coupant qu'une griffe? Il faut que la coupure soit nette et propre pour pas qu'elle s'infecte.

Je m'étais remis sur mes quatres pattes, toujours avec une tête sérieuse, et dans le feu de l'action. Si je calcule bien la force et l'ampleur du coup, je ne risque pas de me vider lamentablement de mon sang comme un altruiste débile.
Le liquide noir et sirupeux continuait inlassablement de couler, inondant le sol de ses reflets ombrés. Est-ce des pleurs ou cela dégouline toujours de cette façon? On verra ça plus tard, l'important en ce moment précis est de trouver une solution qui marche pour sauver ce pauvre chat.
Je lançai:

- Je préfèrerai faire ça dehors, il y a plus de place si ça ne te dérange pas. Je t'attend là-haut d'accord?

Puis je gravis la terre, et sortis par le petit passage souterrain menant à l'air s'étant légèrement plus rafraîchi. Aaaaaah ça fait du bien ce veeeeeeeeeeeeeeent............ Je fermai les yeux un court moment, profitant de la petite brise.

Up

Eyeless Jack prépara une petite place dans le sable. Mais où diable avait-il trouvé un scalpel? Une question accessoire qui ne vaut pas la peine qu'on accorde de l'attention en ce moment.

- Allonge toi ici, rassure toi, j’ai un pouvoir qui va t'endormir pendant quelques heures et t'anesthésier totalement. Tu ne sentira rien, à ton réveil, tu sera recousus si la plaie le néccessite. Ou alors, tu peux rester éveillé si tu ne veux pas t'endormir, ce qui est compréhensible...

M'endormir? Non! C'est pas que je fasse pas confiance à mon nouvel ami, mais je tiens à être éveillé! C'est pas comme s'il allait trancher en profondeur ma peau hein....... enfin j'espère! Et puis ensuite faudra chercher un corps, car aussi macabre que cela puisse paraître, c'est ça où il ne tiendra pas longtemps avec le sang qu'il boira dans peu de temps!
Je m'approchai de l'espace aménagé plus tôt par le maigre chat noir, m'y installai, le cul au sol.

- Ce ne sera pas la peine, tu feras juste une incision à ma patte gauche pour que tu boives le sang.

Quand on y repense, c'est assez glauque comme idée hein....... Mais c'est mieux que de perdre des organes ou des bouts de chair. Je tentais de calmer la petite graine de peur qui était toute petite petite, et je la cramais avec ma solidarité. Il faut l'aider. Et puis si je suis pas capable de supporter la douleur d'une coupure, qu'est-ce que ça doit être pour les pauvres chats cobayes prisonniers des humains et de leurs labo!
Un nouveau pas vers mon ami. J'étais prêt à affronter cette épreuve qui se présentait à moi en ce moment même. "Les épreuves forment les âmes" comme l'on dit.
La graine de peur s'était volatilisée, pour être remplacée par un arbre de volonté.
Trois mots, une détermination sans faille dans le regard.

- Je suis prêt.

Up ♪

Suppression d'EJ, j'archive.