L’aube se levait sur le camp des soldats. Tout était calme. Rien de bougeait, tous dormaient. Mais une ombre vint troubler cette inactivité. L’ombre d’un chaton qui quittait le camp discrètement. L’ombre d’un chaton qui partait découvrir le monde. C’était moi, ce chaton. Je quittais les autres pour partir en exploration. Vu que je suis un frais et que je n’ai pas le droit de sortir seule ou de m’éloigner. Du coup, je dois le faire en douce. Je me suis déjà fait disputer plusieurs fois car je m’éloignais trop. Je me mis en route vers le Quartier nord. Je n’ai jamais encore exploré cet endroit. J’y arrivais enfin. Le paysage était très urbain. D’immenses immeubles se dressent devant moi. Certains n’étaient pas trop abîmés et d’autres étaient totalement détruits. La poussière attaqua mes poumons et je toussais. J’étais un peu effrayée ici. J’avais peur de tomber sur des créatures étranges et dangereuses. Ou de tomber sur un solitaire ou un Felinae. Je pourrais tomber sur quelqu’un d’instable mentalement ou de cruel/violent ! Je frissonnais tout en avançant dans les rues. Je passais devant une boutique dont la vitrine était cassée. Je veillais à ne pas marcher sur un des bouts de verres. Il ne fallait pas que je me blesse, l’odeur du sang pourrait attirer quelqu’un ou quelque chose… En voulant éviter un bout de verre brisé, je me percutai à un bout de métal pointu :
« Aie ! »
Je retirais vivement mon épaule de ce morceau de métal. Le sang ne tarda pas à couler. Son odeur était forte et cela aller attirer quelqu’un. Je ne pouvais pas trop bouger ; j’avais bien trop mal. Je posais ma patte sur mon épaule pour arrêter le saignement. Aucune larme ne coula sur ma joue malgré ma douleur. Soudain, je me pétrifiais. Je sentais une odeur inconnue. Quelqu’un avait senti l’odeur de mon sang… Je me sentais observée. L’air ambiant devint soudainement électrique et les poils de mon dos se hérissèrent. J’étais horriblement tendue.
« Qui… Qui est là ? »
Je repris mon souffle :
« Répondez-moi ! Je sais que vous êtes là ! »
Invité
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Mer 11 Oct - 19:57
Un solitaire fou et une petite soldat curieuse, ça donne quoi ?
Feat Eukha
ATTENTION : Le « renard » qui accompagne Ryuk et les voix qu'il entend ne sont en aucuns cas réelle, ils sont le pur fruit de son imagination.
Cela fait combien de temps maintenant ? Une semaine ? Deux ? Trois ? Un mois ? Ou deux ? Tu as perdu le fil du temps. La traque de ton frère ne donne rien. Rien, à part des ennuis. Combien de fois tu es ressortit dans un sale état, proche de la mort ? Et pourtant, tu continues. A force, les Soldats vont te connaitre mieux que ton frangin. Bordel, Nathan, tu es où !? Ta patience commence à fondre, tout comme ta motivation et ton espoir. C'est pourtant lui qui doit t'aider... Tu en es sûr. Il faut que tu continues, encore et encore. Il ne faut pas que tu lâches, il ne faut pas que l'oublies, tu lui as promis. C'est donc avec un soupir que tu te redresses sur tes pattes. Tu commences à avancer lentement. Le sang est présent sur ta fourrure boueuse, sale, emmêlé. Sur ton poitrail, des poils mélangés à la bave. D'où vient ce sang ? De toi, mais aussi d'une plante géante mutante qui t'a pris par surprise. Comme si les toutous aux Humains ne suffisaient pas, faut aussi que la faune et la flore s'y mette. Tu as fait quoi exactement dans ta vie antérieure pour mériter autant de poisse ? Tu étais un chat sadique à ce point ? Eh bah bordel. Bref, revenons à tes moutons. Ou plutôt à ton chat. On s'en tape. Tu es blessé, évidemment, sinon ce n'est pas drôle hein. Quoique tu t'en aies plutôt bien sorti quand même. Comme quoi, l'entrainement "Soldat à ta poursuite alors dépêche toi bordel" intensif est bon pour toi. Donc, tu as une blessure sur le flanc, sur la joue, sur l'arrière train et le bout d'une oreille en sang. Elle a dû être déchirée légèrement. Enfin tu l'espères. Déjà que tu n'es pas le super chat sexy de la mort qui tue, se serait bête d'être encore plus dégueulasse, n'est-ce pas ? Tu penses à te rouler dans la boue pour camoufler ton odeur. Encore plus sexy, tu le sais bien. Surtout que sa brûle tes blessures ces conneries ! Tu serres les dents et continues ton chemin. Tu laisses tes pattes te guider à travers la forêt et tu finis au quartier nord. Bon, c'est parti pour une recherche intensive. Tu observes les environs avant de t'accroupir légèrement et de te mettre à renfiler. Rien. Tu continues dans ta lancée et te balader en mode ninchat, essayant d'être le plus discret possible. Ton frère est devenu une ombre ? Bien, tu deviendras une ombre aussi alors. Pas de soucis, il veut jouer, vous allez jouer. Tu restes constamment à l'affut, prêt à déguerpir ou à te battre à tout instant. Tu es tendu, tous tes muscles sont contractés. Il faut que tu te calmes, que tu respires. Un bruit ! Tu redresses immédiatement les oreilles et guette un instant, sans bouger. Il n'y a rien. Ton imagination te jouerait-elle des mauvais tours ? Tu hausses les épaules et continues ta chasse. Puis, tu la sens. Tu n'as pas rêvé, il y a bien une personne pas loin. Tu sens son odeur. Mais plus que ça, tu humes le parfum métallique du sang. Tu te laisses guider et tu perçois sa voix. Une voix aiguë, innocente. Un chaton. Tu t'approches davantage et tu le vois. Tu déduis que c'est une chatonne. Tu peux sentir sa peur envahir l'endroit. Ses poils sont hérissés. Tu te diriges vers elle en grognant, mais il te suffit de croiser ses yeux pour t'arrêter immédiatement. Tu revois Shinju, ta fille, devant toi. A la place d'elle. Tu en restes gueule bée. Tu secoues la tête en fronçant le museau, l'air agacé. Tu poses ton regard froid sur elle avant de déclarer : -Eh petite, qu'est-ce que tu fous ici ? On t'a jamais dit que c'est dangereux dehors toute seule pauvre sotte ?
Code par xLittleRainbow
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Mar 17 Oct - 19:14
« Eh petite, qu'est-ce que tu fous ici ? On t'a jamais dit que c'est dangereux dehors toute seule pauvre sotte ? »
Je sursautais. Je n’avais pas vu mon interlocuteur arriver. Avant de lui répondre, je l’observais attentivement. Un solitaire probablement. Il avait un pelage quasiment noir avec une ceinture où deux têtes de morts sont accrochées. Il avait aussi une jolie mèche qui lui cachait un œil. Sur son oreille gauche, le solitaire possédait une boucle d’oreille argentée avec un petit coeur au bout. Il avait aussi une cicatrice sur l’œil droit. Son pelage qui aurait pu être si joli est taché par de la boue, du sang et est très sale. Mais ce qui m’a le plus frappé chez lui ; ce sont ses yeux. En effet, ils sont d’un bleu glacé magnifique de mon point de vue. Je le fixais d’une manière un peu oppressante ce qui rendu l’atmosphère tendue. Nous restâmes silencieux et un malaise s’installa. Nous restions fixes, immobiles. Nos regards se croisaient et je devenais un peu gênée. Je décidais donc de briser la glace en lui répondant :
« Je… Hum… Je venais juste explorer… »
Je soufflais. J’étais stressée et l’air devenait électrique. Une goutte de sueur coula sur ma joue. J’essayais de prendre confiance en moi et de parler d’une voix plus assurée mais c’est très dur. Je suis une grande peureuse et quand je rencontre quelqu’un que je ne connais pas, je deviens extrêmement timide. Je tentais de détourner mon regard du solitaire mais j’étais comme absorbée par son regard. C’est comme ses yeux m’hypnotisaient. C’est bizarre, pas vrai ? Ma respiration redevenait plus calme au fur et à mesure que je le regardais. Il ne m’inspirait pas tellement confiance mais bon. Je repris mon calme et commença à me détendre un peu. Mes poils étaient hérissés dû à l’ambiance électrifiée qui s’atténuait de plus en plus. Je reconcentrais mon attention sur le mâle qui se trouvait en face de moi et lui dit d’une voix assurée et calme :
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