Notre félin, fou et solitaire marchait à pas lents dans la sylve. Kaï avait la langue qui se balançait de gauche à droite. De la bave coulait le long de sa bouche. Les champignons géants et mutants projetaient leurs grandes ombres sur la fourrure du matou. Habituellement d'une couleur roux flamme celle ci prenait une teinte brun clair quand le chat était à l'ombre.
Dans la sylve il n'y avait pas beaucoup d'être vivant avec du sang, il y avait des slimes mais ils n'avaient pas de sang et s'était dangereux de les approcher. Pourtant Kaï ne le savait pas, si il aurait vue un slime il lui aurait sûrement bondit dessus, il se serait fait mal, mais le chat fou aimait le sang même si c'était son propre sang. Mais il n'en vit pas.
Seul parmi tous ces grands champignons, il riait désespérément. Il voulait du sang. Il grimpait sur un champignon pour voir si il y avait un jouet à qui faire couler le sang plus haut. Dans son ascension à chaque fois qu'il retirait une patte pour la poser plus haut sur le pied du champignon il arrachait un bout le plus gros possible du pied du champignon.
Une fois en haut il observait la sylve d'un regard plein de désir. Mais rien, il était seul, seul au monde. Il sautait de champignon en champignon. Après quelques bonnes minutes, il s’apprêtait à sauter sur un autre champignon quand il sentit une odeur. Une odeur de chat, il poussait un cri de joie, un cri très aigu.
Il sautait dans tous les sens sans se concentrer sur l'odeur, même si elle parvenait de la droite il allait à gauche, car le matou ne réfléchit pas, c'est un fou sans cervelle. Mais par chance il finit par trouver le chat. A son odeur c'était une femelle. Mais ça il s'en fichait, ce qui comptait c'était ce qu'elle avait à l’intérieure c'est à dire son sang.
Sans réfléchir, le solitaire fou lui sauta sur le dos depuis le haut de son champignon. Il lui mordit le plus fort possible l'épaule. Il sentit le goût du sang dans la bouche alors il se retira et rit de bonheur. Il riait de son rire aigu et insupportable. Il se roulait par terre en tortillant son corps roux et argenté dans le sol poussiéreux.