Le soleil venait de se lever sur les monts et les pics semblait nimber de roses en ce début de mâtiné. Il faisait assez frais et il y avait beaucoup de vent. Mon pelage faisait que se soulevait et s'emmêlait à cause du vent. Je marchais depuis quelques heures et j'avais hâte d'arriver là où je pourrai contempler la vue.Il ne restait plus grand chose avant d'arriver en haut. Je regardais le paysage autour de moi. Le vent balayait la fine couche de sables qui recouvrait le sol et il n'y avait aucune plante et aucune forme de vie. Le lieu était désolée et on dirai que il n'y avait plus d'activité pendant longtemps ,très longtemps. L'hiver , tout est enneigé et c'est dommage que on ne soit pas l'hiver car j'adore la neige.

Sans m'en rendre compte ,je plonge dans mes souvenirs. Il avait neigé et avec ma sœur, mon frère,ma mère et moi, on a fait une bataille de boules de neige avec nous trois contre notre mère. On a gagné et ma mère a du déclarer forfait. C'était vraiment géniale. Soudain ,je me pris des grains de sables dans les yeux et ça m'arracha brusquement à mes pensées. Ça fesait super mal. Je me frottais les yeux frénétiquement jusqu'à que la douleur cesse. Je ré-ouvris les yeux et me rendis compte que j'ai versé quelque larmes. J'essuie les larmes et repris mon ascension.Il me restait qu'une monté avant d'arriver à destination. Je pris appuis sur une grosse pierre et sauta d'une pierre à une autre.

En quelque bond ,j'était arrivé en haut. Je m'avançais vers le bord pour contempler la vue. Je voyais des forêts et le désert au loin.C'était vraiment magnifique. Je regardais à droite et aperçu une pierre assez près du bord mais aussi assez plate pour pourvoir s'allonger.Je me dirigeais vers la pierre en question et m'allongea . Le vent soufflait mais pas trop non plus. J’essayais de plaquer mes poils ,sans succès. Je.Je fermais les yeux et posa la tête sur mes pattes. Soudain j'entendis des pas pas très loin de moi.Je rouvrit les yeux et me releva. Je me retourne et balaye du regard tout autour de moi .Je m'assit et attendis patiemment que le chat arrive.

Les mont rocheux. Kaïgaan n'avait jamais été jusque là et tout ce dont il savait de ces montagnes, c'est qu'elles étaient désertes et que la vue y était splendide. Parfait, voilà une bonne raison d'y aller. Oh, il se fichait bien de la vue, même s'il ne doutait pas de la beauté de l'endroit, mais il sentait ce besoin d'être seul dans un lieu abandonné. Avec tous les évènements récents, il était assailli de sentiments tous plus fort les uns que les autres et avait besoin de s'isoler du monde connu pour faire le point. Gwei, Terra, Mephisto, Ryuk, Tardon, Rainbow... Autant de chats l'avaient marqué et fait changer, doucement mais sûrement. Enfin, il avait besoin de calme et de solitude. Il s'était donc levé plus tôt que d'ordinaire, se faufilant discrètement hors de la caserne pour commencer son petit voyage. Il avait eu de la chance, le temps était bien moins suffocant que d'habitude. Ou était-ce le simple fait qu'il soit tôt ? Un vent plus fort que d'ordinaire soufflait, faisant danser les poils blancs, gris, noirs et bleus du soldat. Puis, il les aperçu enfin : Les monts rocheux. Ils étaient imposants, grande masse de pierre au beau milieu du désert. Mais peu importait, il commençait son ascension. Ce fut assez périlleux, le mâle n'ayant pas l'habitude de ce genre de terrain, habitué au sol plat de la forêt. Le vent ne facilitait pas non plus la tâche, faisant voler le sable dans les yeux du félin électrique. Et finalement vint le sommet. Ah, il était temps. Sa fourrure devait être recouverte de sable piquant mais il ne s'ébroua qu'une fois le vent des hauteurs calmé. Il faisait bien meilleur en altitude. Le soleil ne tapait pas si fort et le vent violent s'était adoucit. Bien, allons admirer cette fameuse vue. Mais alors qu'il s'approcha du ravin, une silhouette anormale se dessiner. Un chat.

- Oh.

Ce petit son de surprise fut sa seule réaction. Il ne s'attendait tellement pas à voir un félin ici qu'il s'arrêta brusquement, restant figé à quelque mètres du matou. Il ne pensa même pas à utiliser son odorat, ne voyant qu'un chat, visiblement un femelle, blanche aux rayures vertes, arborant d'étranges plumes au bout de la queue. Qui étaient les menteurs qui lui avaient dit que cet endroit était toujours désert ? Il allait leur faire la peau.

Ne voyant toujours pas le chat ,je me retourne une dernière fois pour contempler le paysage. La forêt semblait briller au soleil. J'était trop haut pour voir des chats mais quelques fois j'apercevais des ombres.J'entendis les pas se rapprochais et je me retournais . Je me ré-assis et enroula ma queue. Un chat mâle ne tarda pas à arriver devant moi. Il avait le pelage blanc, gris et noir. J'aperçu aussi quelques rayures bleus.Je ne voyais pas bien ses yeux à cette distance là.Je crois que c'est un soldat mais je ne suis pas sûr. Il s’arrêta brusquement à quelque pas de moi et me regarda estomaqué.Il dit d'une voix surprise:

- Oh.

Apparemment il ne s'attendais vraiment pas à voir un chat ici. Moi non plus mais c'est mieux d'avoir de la compagnie. Si il y a des gens qui sont immortel ,ça doit être horrible. Car tu ne peux plus ne t'attacher à personne , sinon tu les vois mourir. Ton existence se résume à la solitude. Je secouai la tête et chassa cette idée de ma tête. Comme il ne prenait pas la parole. Je me présenta d'une voix joyeuse:

-Coucou ,je m’appelle Mimosas. Je suis soigneuse chez les felinae. Et toi ?

Il avait l'air gentil et je ne crois pas qu'il veux m'attaquer. Tout de façon ,je suis sûr que il sait que je ne vais pas l'attaquer. Je sais même pas me battre et je n'aime pas du tout ça. Je le regardais et attendis sa réponse avec curiositer.

La femelle s'était assise et me semblait aucunement apeuré. Un brin surprise, et encore. Son calme face à un chat inconnu surprit le mâle gris, qui avait plus l'habitude de voir une réaction agressive à sa venue. Après tout, il était un soldat, ennemi des Felinae. C'était normal pour eux de se méfier, même si avoir l'air d'un monstre sadique était assez agaçant pour Kaïgaan. Il était vraiment différent de ses collègues... Enfin, leur méfiance était légitime, il n'allaient pas les blâmer d'être prudent. Mais la femelle blanche et verte n'avait que faire de se retrouver face à un soldat. Elle secoua la tête avant de prendre la parole d'un voix joyeuse, dénuée de toute méfiance.

-Coucou ,je m’appelle Mimosas. Je suis soigneuse chez les felinae. Et toi ?

Ah oui, pour ne pas être méfiante, elle ne l'était pas du tout. Elle était donc soigneuse. C'était le même boulot que Terra non ? Elle ne devait donc pas briller par ses capacités martiales. Il ne se battrait pas aujourd'hui, voilà que le détendit quelque peu. Mais tout de même, elle pouvait se montrer plus prudente... Peut-être qu'elle n'avait pas senti qu'il était un soldat. Après tout, avec les bourrasque, leur odorat était malmené. Oh, il devait se présenter également, c'était la moindre des politesses face à un chat sympathique. Il toussota pour s'éclaircir la voix et pris donc la parole d'une voix calme, sans pour autant être aussi joyeux que Mimosas.

- Je m'appelle Kaï, soldat de seconde ligne.

Il avait été assez neutre, montrant tout de même qu'il ne comptait pas faire son devoir de chien des Hommes. Pour une fois qu'un félin ne se montrait pas agressif ou apeuré à leur rencontre, il n'allait pas gâcher cette chance en étant désagréable. De toute façon, il était d'assez bonne humeur ce jour-là. La fraicheur du matin, le soleil levant, le beau paysage, tout était réuni pour créer une atmosphère sereine. Il s'approcha donc de la soigneuse, s'asseyant à ses côtés sans trop la coller non plus. Il observa le paysage un instant en inspirant l'air frais et matinal des hauteurs. Puis il engagea la conversation. Chose qui aurait pu être assez inutile puisque Mimosas semblait joyeuse et bavarde. Bon, tant pis pour le calme.

- Qu'est-ce qui t'amène ici ?

Car après tout, ils étaient assez loin de chez eux. Enfin, surtout Kaïgaan. La conversation démarrait sur une note calme, presque surréaliste compte tenu de leur camp respectif. Pour ainsi dire, il n'avait jamais vu de chat aussi peu méfiant. Même Terra avait eu peur de lui au début, c'est dire.

- Je m'appelle Kaï, soldat de seconde ligne.

Son ton était calme . Son nom lui allait bien. Il s'avança et s'assit à côté de moi et observa le paysage. Je me retournais et observa le paysage à mon. Quand ,je regarde d'en haut le paysage qui s'étend très loin. J'ai un peu l'impression d'être un peu seul au monde. Je voudrai tellement me jetais de cette falaise et pouvoir voler. Mais le seul problème c'est que je n'ai pas d'ailes donc si je tombe je meure. Ce qui serait très idiot.Mais j'ai déjà vu des chats avec des ailes. Par exemples Terra mais elle m'a dit qu'elle ne peut pas voler avec et Shimizu aussi mais je ne sais pas si elle peut voler avec. Un bourrasque de vent m'arriva en pleine figure. Je plissais les yeux et remua les moustache mécontente. C'est pas très agréable tout ce vent mais ça fessait du bien. La voix de Kaï me fit sortir de mes pensées :

- Qu'est-ce qui t'amène ici ?

Je réfléchissais . En faite, c'est la vue. Comme je n'était jamais venue ça pourrai être bien et que je sorte aussi de l'agitation du camp aussi.Je répondis avec un sourire :

-Je voulais juste voir la vue car on m'avais dit qu'elle était jolie . Et toi ?

Kaï a du beaucoup marché pour arriver ici. La ville est de l'autre côté. Mon regard fut attiré sur la bande de sable qui apparaissais au loin. Ce n'était qu'une petite bande de jaune mais on la voyait quand même.Las-bas il devait faire une chaleur écrasante.

Mimosas regarda un instant l'horizon avant de répondre au soldat.

-Je voulais juste voir la vue car on m'avait dit qu'elle était jolie. Et toi ?

Effectivement, la vue était splendide. Perché en haut des énormes rochers escarpés, Kaïgaan pouvait observer toute la forêt se dressant sous ses pattes. Les arbres, pourtant si immenses, avaient l'air de brins d'herbe de cette hauteur. Il pouvait également distinguer quelques ombres se mouvant dans les clairières. Des chats, ou d'autres créatures mutantes. Tout paraissait minuscule, alors que les paysages qu'il traversait tous les jours semblaient infinis. Et pourtant, en tournant la tête, il vit la fin de la forêt, l'herbe rapidement remplacée par du sable jaune. Leur petit monde était-il entouré d'un désert où y avait-il une fin ? Kaïgaan n'était pas du genre curieux, et encore moins explorateur, mais il est vrai que l'infinité de l'horizon lui chatouillait l'esprit. Les Hommes avaient-ils encore la main sur la planète entière ou la nature avait repris ses droits ? Y avait-il d'autres troupes de chats dans des contrées lointaines ? Le soldat se doutait bien qu'il n'aurait jamais les réponses à ces questions. Son monde s'arrêtait à la frontière entre la forêt et le désert... Ce n'était pas très joyeux tout ça dis donc. Une bourrasque vint lui griffer le pelage, lui rappelant qu'il y avait assez de problèmes ici, donc pas besoin de s'en rajouter en voyageant dans un endroit aussi aride. Enfin, il devait tout de même répondre à la Felinae. Sans quitter le paysage des yeux, il lui répondit d'un même ton calme, cette fois ci ponctué d'une pointe de moquerie.

- J'étais venu réfléchir tranquillement en espérant être seul mais... C'est raté.

A ces derniers mots, il tourna la tête en regardant la chatte verte et blanche d'un oeil moqueur mais sympathique. Il sourit en coin comme à son habitude après une moquerie gentille, avant de tourner à nouveau la tête vers la beauté du paysage qui se présentait à lui. Au vu de l'état d'esprit de la demoiselle, il était presque certain qu'elle n'allait pas le prendre mal, qu'elle avait un minimum de second degré. Vu comment elle prenait la rencontre avec un soldat à la légère, il ne s'attendait pas à faire la connaissance d'une chatte incapable de rire d'elle-même. Kaïgaan expira doucement l'air pur des montagnes de ses poumons avant de les remplir à nouveau, tout aussi doucement. Il ajouta finalement, le ton cette fois dénué de toute moquerie.

- Mais il faut avouer que le paysage en vaut la peine.

Il sourit, sans mine moqueuse cette fois, levant la tête pour savourer le vent frais venant à lui.

Hum, le vent commençait à se lever, faisant monter un peu de sable aux pattes des deux félins. Enfin, tout ne pouvait pas être rose bien longtemps. Le soldat plissa les yeux quand quelques grains de sable tentèrent de pénétrer dans son regard bleu. Saleté. Ah, Mimosa fut elle aussi touchée par le sable démoniaque, puisqu'elle se gratta la tête en grognant. Décidément, il avait choisi son moment. Enfin, la Felinae reprit la parole assez rapidement.

-Dis Kaï ,est-ce que tu as un pouvoir ?

Bien la fameuse question qui arrivait toujours tôt ou tard dans une conversation. Parfois simple curiosité, parfois moyen d'évaluer la dangerosité d'un félin. Pour Mimosa, cela ne devait être que de la curiosité. Elle était assez naïve, ne se méfiant pas du tout d'un soldat, mais cela faisait du bien au matou gris. Enfin rencontrer quelqu'un qui ne se méfiait pas de lui au premier abord. Cela n'était pas arrivé depuis bien longtemps. Comme à chaque fois, Kaïgaan prit un ton calme, détaché, pour expliquer à la demoiselle la nature de son pouvoir.

- Je peux produire de l'électricité à partir de mes coussinets.

Il leva la patte et la retourna afin d'appuyer ses propos de l'image de son coussinet bleu, quelque peu recouvert de poussière et de sable. Son pouvoir, il en était assez fier, même s'il symbolisait qu'il était passé entre les mains des Hommes. Néanmoins, il lui correspondait. Piquant et rapide, le courant était comme les mots moqueurs du soldat gris. Enfin, il reposa sa patte et après avoir inspiré l'air des hauteurs, il retourna la question de Mimosa.

- Et toi ?

Si les pouvoirs correspondaient plus ou moins au chat, il n'imaginait pas du tout Mimosa avoir un pouvoir destructeur. Plutôt quelque chose de doux, visant à aider. Enfin, cela se servait à rien de spéculer. Bavarde comme était la femelle blanche et verte, elle n'allait pas tarder à le lui révéler.

Mimosa sembla réfléchir quelques secondes avant de répondre au mâle gris.

- En faite, je peux voir à l'intérieur d'un corps si il a une maladie ou une blessure. Par exemple, je vois une ligne rouge plus ou moins épaisse pour les blessures. Ça dépend des fois.

Hum, cela correspondait bien à son poste de soigneuse et à son caractère aimable. Ce pouvoir devait vraiment être utile pour elle et sa guilde, qui pouvait compte dessus pour protéger ses membres. Quant aux soldats, ils passaient pas l'infirmerie quand ils étaient blessés, bourrés de médicaments et autre aide testée, fabriquée, confectionné en laboratoire. Rien n'était bien naturel dans le quotidien de Kaïgaan. Enfin, né dans les cages des reproductrices, il n'avait connu que cela. Il n'était sorti à la lumière naturelle qu'à ses six mois, dans le seul but de devenir meilleur combattant. La production de soldats était une véritable industrie. Ses "frères" étaient produits à la chaine, entrainés et poussés dans leurs derniers retranchements. Le soldat électrique soupira devant cette triste réalité. Leur monde était loin d'être idyllique... Finalement, sans un mot, il se leva et s'étira, histoire de dégourdir ses muscles endoloris par l'ascension du mont. Pourtant, une question lui taraudait l'esprit. Et il ne résista pas longtemps avant de la poser à la femelle blanche et verte. Sans quitter le ciel bleu des yeux, il s'adressa à elle.

- Pourquoi tu n'as pas peur de moi ? D'un soldat.

Il avait presque craché le dernier mot. Kaïgaan n'avait jamais eu une bonne estime de lui-même, détestant sa propre existence. Son ton démontrait bien la méprise qu'il avait pour son propre camp, comme s'il le rejetait complétement. Il avait été entrainé à tuer les Felinae, ennemis des Hommes. Les soldats étaient des monstres pour ces chats libres, prédateurs féroces et haineux. Et pourtant, il était là à discuter avec l'une d'entre eux. Mimosa n'avait pas peur de lui, alors qu'en tant que soigneuse, le combat n'était pas son domaine de prédilection. Surtout que son pouvoir de l'y aidait pas. S'il l'avait voulu, Kaïgaan aurait pu la tuer depuis longtemps. Et pourtant ils discutaient calmement. Il avait besoin de savoir le fond de la pensée de cette femelle, de savoir si elle était juste très naïve ou s'il y avait autre chose.

Mimosas tourna la tête vers le paysage estival, soupirant avant de se reconcentrer sur le soldat. Même s'il n'avait pas tourna la tête, un simple mouvement de regard lui informa qu'elle venait de lui sourire tristement. C'était étrange à voir, une chatte enjouée et pleine de vie, le regard soudainement triste. Enfin, cela s’avérait normal quant à la situation. Certains chats avaient beau avoir gardé leur âme d'enfant, la réalité les rattrapait un jour où l'autre. L'espoir, les rêves, toute cette illusion n'était pas permis. Pourquoi, la réponse de la Felinae fit légèrement serrer le coeur de Kaïgaan.

- Parce que tu paraissais gentil. Je ne pense pas que parce que tu es un soldat, tu es forcément méchant. Et je préfère me faire ma propre opinion avant de penser quelque chose.

Elle marqua une légère pause, pendant laquelle le soldat tourna la tête vers Mimosas, quittant le paysage pour plonger son regard bleu glacé dans celui de la femelle aux détails verts. Ce genre de pensée chez les Felinae était très rare. D'habitude, une méfiance naturelle se serait installée entre les deux félins, mais elle ne l'avait pas jugé. Juste... Observé. Kaïgaan avait l'habitude qu'on se méfie de lui dès le premier regard, les siens faisant constamment du mal aux guildes ennemies. Mais aujourd'hui, il s'était senti plus léger. Pour une fois, lors de la rencontre, un chat ne l'avait pas jugé sur son camp, mais sur sa personnalité, ses actions. C'était assez étrange, de se sentir à ce point... Normal. Traité comme un félin normal, c'était cela. Le mâle électrique sourit légèrement quand Mimosas reprit la parole, couvrant la force du vent.

- Et puis si tu devait me tuer, tu l'aurais déjà fait mais pourtant tu n'en as rien fait. Pourquoi ?

Pourquoi posait-il cette question ou pourquoi il n'avait rien fait ? Enfin, les deux revenaient un peu au même... La Felinae était tellement innocente, c'était presque déstabilisant. Kaïgaan soupira, les images de sa vie à la caserne prenant soudainement le coeur de ses pensées. Ah... Si seulement il avait pu naître chez les Felinae, il aurait eu une personnalité tellement différente. Il était devenu lâche, méfiant, froid... Tout cela à cause des Hommes. Et pourtant, c'était lui. Il avait déjà résolu une partie de son problème d'identité grâce à Rainbow. Sur qui il était, quelle était sa place. Enfin, n'ayant aucun estime de lui-même et passant son temps à douter, il sombrait facilement dans ces sombres pensées. Enfin, il devait répondre à Mimosas. Il prit un ton calme, quoique las, comme si la vie qu'il menait, son double-jeu, était intenable. Malgré cela, il ne devait dire que le strict minimum.

- Je n'ai jamais obéit aux Hommes par envie, juste pour la sécurité et le confort de vie qu'ils promettaient. Après tout, je suis nourri, soigné, abrité... J'ai juste à faire quelques patrouilles. Et si je croise un ennemi, j'essaie de lui faire comprendre que je ne lui veux pas de mal.

Cette réponse, il l'avait sortie de nombreuse fois. A Gwei, Terra, Mephisto... Il était lâche, et cette réplique le démontrait amplement. Il préférait faire le mal pour garantir sa survie. Oui, avec l'aide de Mephisto, il cherchait comment libérer les prisonniers, mais malgré cette bonne action très risquée, son estime de lui-même ne remontait pas. Il poussa un long soupir fatigué. Par sa montée, mais aussi par ses réflexions se répétant chaque jours.

- Je ne sais plus vraiment dans quel camp je suis...

Il dressa les oreilles. Oh, il venait de s'exprimer sans réfléchir, comme si cette phrase découlait naturellement de ses pensées entremêlées. Son regard venait de refléter sa tristesse, ses doutes, et il dû tourner la tête pour ne pas que Mimosa ne les voit trop longtemps. Avec Rainbow, il en avait déduit qu'il était un "entre-les-deux". Ni un véritable soldat, ni un Felinae. Il avait été entrainé à penser, à agir comme un soldat, cela faisait partie de lui. Néanmoins, il partageait les objectifs et valeurs des Felinae. Certes, par le biais de Rainbow, il avait compris qu'il avait un peu sa place dans les deux mondes, qu'il était sur la frontière. Mais à chaque fois les doutes l'assaillaient et il se sentait à nouveau seul dans un océan de regrets, perdu entre les deux îles qu'étaient les Soldats et les Felinae. Ah, il allait devoir attendre longtemps pour enfin savoir qui il était vraiment. Même s'il était plus probable qu'il soit toute sa vie dans ces questions douloureuses, attaché à son passé, désirant être un Felinae. Il ne sera jamais sûre de son appartenance, c'était une évidence.

Mimosas réfléchit quelques instants, la tête joliment penchée sur le côté. Finalement, elle prononça quelques mots d'une voix douce, rassurante.

- Est-ce que il y a quelque chose qui te retient ?

Kaïgaan dressa les oreilles, relevant doucement la tête vers la femelle aux rayures vertes. Non, rien ne le retenait chez les Hommes, si ce n'est sa mission. Il devait rester dans ce camp de barbares au moins jusqu'à ce que son objectif soi accompli. Avec l'aide de Gwei, il devait libérer un maximum de captif. Tant qu'à partir, autant foutre le bordel aussi. Enfin, il devait être patient, ne pas agir trop vite. Mais le doute demeurait. Après sa mission, si tenté qu'elle réussisse, qu'allait-il faire ? Après tout, il n'était pas certain que les Felinae veulent de lui. Et puis il restait sa puce, logée dans son cou, qu'il fallait retirer. Il avait toujours désirer lutter contre les humains et ne se voyait donc pas rejoindre les Caméléons. Kaïgaan avait quand même été entrainé toute sa vie pour le combat, vivre avec des chats pacifiques serait trop différent. Non, il allait mettre ses entrainements au service des Felinae. Enfin, s'ils voulaient bien d'un ancien soldat, membre de ceux qui leur avaient fait tant de mal. Mais bon, nous n'y étions pas encore. Il inspira lentement, profitant de l'air frais des hauteurs, puis s'exprima d'un ton mêlant détermination et fatigue. Comme s'il avait hâte que tout cela se finisse, tout en ayant peur de ce qu'il adviendrait ensuite.

- Il me reste certaines choses à faire et je ne peux pas quitter les soldats sans les avoir accomplies.

Il quitta le regard de Mimosas pour se tourner lentement vers l'horizon, perdant son regard bleu électrique vers l'infini. Kaïgaan se posait beaucoup de questions. Trop. Pourtant, il devait se concentrer sur sa mission et mettre de côté son avenir hors de son lieu de naissance. Après tout, peut-être qu'il n'allait pas survivre à cette aventure. Raaah, il devait arrêter d'être aussi pessimiste, comme si son monde pouvait s'écrouler à chaque instant. Oui il avait peur, mais il devait le faire. Puisque c'était le seul but qu'il avait trouvé à sa vie, la seule chose qui lui faisait monter son estime de lui-même.

Mimosas s'exclama sans tarder de sa voix cristalline :

- Je suis sûre que quand tu auras fini, tu pourras venir dans n'importe quel clan même si tu viens des soldats. Sinon ça serait injuste !

Cette phrase, aussi petite soit-elle, venait de réchauffer le coeur du soldat. Son regard s'adoucit et un léger sourire apparut sur ses lèvres. La soigneuse était vraiment gentille, pacifique, comme si rien ne comptait plus pour elle que le bonheur des autres. Oui, elle était sûrement très naïve, de penser que personne ne se méfierai de lui, qu'il serait accepté aussi facilement, qu'il n'aurait pas à subir de regards suspicieux. Mais cette naïveté, il en avait besoin. Ne pas s'inquiéter du futur, sans s'arrêter sur le passé. Juste vivre l'instant et être heureux ainsi. Ah, il aurait aimé être aussi insouciant. Mais sa méfiance, même si elle était parfois démesurée, lui sauvait la vie, le poussant à prendre garde à chaque danger. Mimosas ne lui laissa pas le temps de se pencher plus amplement sur la question, reprenant d'une voix bien plus enthousiaste :

- Quelles choses tu dois accomplir ?

Kaïgaan, qui venait de se détendre, dressa immédiatement les oreilles, surpris. Se mordant imperceptiblement la lèvre, il ne savait pas quoi lui répondre. Ce n'est pas qu'elle était indigne de confiance, le soldat voyait bien qu'elle ne souhaitait que la paix et le bonheur, mais il ne pouvait dévoiler son secret à quiconque lui demandait. Elle avait l'air plutôt bavarde, et il n'était pas certain qu'elle puisse tenir sa langue face à la pression. Arg, il la jugeait mal, elle avait l'air si douce et gentille, mais il était méfiant même envers un être aussi innocent, quelle tragédie. Il finit par pousser un soupir, histoire de se détendre un peu, avant de s'exprimer d'un ton las.

- Je dois... Je dois aider certains chats.

Il avait hésité, jusqu'à la dernière seconde, à lui révéler qu'il devait aider les prisonniers à s'évader, avant de se raviser. Il avait terminé sa phrase sur un ton assez dur, regardant la Felinae dans les yeux, espérant qu'elle comprenne qu'il ne lui en dirait pas plus. Kaïgaan s'était retenu de partager son fardeau. Premièrement parce qu'il n'était pas certains qu'elle puisse tenir le secret, nous n'étions jamais trop prudent en jouant avec nos vies, et deuxièmement parce qu'il ne voulait pas qu'elle ait aussi à le porter. Il savait à quel point tenir un secret était difficile. Mentir, peser chaque mot, tromper les chats qu'il appréciait... Il ne pouvait lui faire porter cette croix. De plus, le soldat électrique ne pouvait prendre le risque que d'autres chats soient au courant. Si elle ne faisait pas attention, le secret pourrait vite être propagé et même s'il comptait rejoindre les Felinaes, il ne leur faisait pas encore confiance. Certes, il voulait libérer certains félins de leur groupe, mais peut-être existaient-ils des chats ne voulant que la mort des soldats, pour qui savoir un tel secret leur permettrait d'attirer bien des problèmes à Kaïgaan. Arg, il ne faisait même pas confiance aux chats qu'ils comptaient rejoindre. Il poussa un énième soupir, trop souvent ces derniers temps. Il était fatigué de toute cela. De ce stress, de ces doutes, de ces secrets. Mais il ne devait pas craquer, persévérer, le but était proche, il ne pouvait abandonner. Il détourna le regard de Mimosas, culpabilisant quelque peu d'avoir utilisé un ton et un regard si dur envers une chatte si gentille.

Une bourrasque violente vint secouer les deux félins, les obligeant à plisser les yeux pour éviter la poussière qui les giflait. Mimosas s'agitait, et Kaïgaan commençait vraiment à culpabiliser de lui avoir parlé ainsi. Après tout, elle avait juste été curieuse, il aurait dû se montrer plus doux. Mais même s'il progressait dans ce domaine, la douceur n'était toujours pas son fort. Enfin, la Felinae brisa enfin le silence en s'exprimant d'une voix quelque peu peinée, tout de même assez forte pour couvrir le vent.

- Désolée, je sais que tu ne veux probablement pas que je le sache... En fait ce n'était pas volontaire...

Arg, il s'en voulait. Il tourna donc une nouvelle fois la tête vers la femelles aux marques vertes, se forçant à être plus doux. C'est donc d'une voix calme, bien plus douce, qu'il s'exprima à nouveau.

- Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance, mais je pense que c'est mieux pour nous deux. Un secret n'est pas quelque chose de facile à porter.

Oh, il ne disait pas cela pour se plaindre, loin de là. Kaïgaan était certes du genre à râler, mais pas pour des choses aussi importantes. Mais ce n'était pas faux que tenir ce genre de secret était lourd à porter. Devoir réfléchir à chaque mot, être dans une perpétuelle méfiance, mentir à ceux qu'il aimait, ce n'était pas un cadeau. Il finit par sourire doucement à Mimosas, voulant lui faire retrouver son air joyeux et innocent, exprimant par la même occasion le souhait de changer de conversation. Il était venu ici pour être au calme et penser à autre chose qu'à ses problèmes, mais quitte à devoir discuter avec une demoiselle enjouée, autant parler d'autre chose que de ce qui lui causait le plus de tracas. Il embraya donc sans tarder sur une question visant à changer de sujet, le tout avec un léger sourire sur les lèvres.

- Tu es née chez les Felinaes ? Leur vie doit être bien différente de celle des soldats...

Kaïgaan enroula sa queue autour de ses pattes, se détendant à nouveau, en espérant que sa question n'était pas trop indiscrète. Il regarda le ciel d'un air rêveur, essayant d'imaginer le quotidien d'un chat sauvage.

Mimosas lui répond assez rapidement, laissant un peu son esprit vagabonder dans ses souvenirs.

- Je ne suis pas née chez les Felinaes, je les ai rejoint quand mon pouvoir s'est déclenché. En fait, je ne sais pas si c'est différent chez les soldats à part qu'il y a les humains car je me rend compte que je ne connais pas leur mode de vie. Comment ça se passe chez les soldats ? Tu es né chez eux ?

Kaïgaan mis quelques secondes à répondre, étonné du peu d'information qu'avait la demoiselle à propos des soldats. Est-ce que tous les Felinaes étaient comme ça, aussi peu renseignés sur leurs ennemis ? Il en doutait fortement. Enfin après tout, elle était soigneuse, connaître les habitudes de ses ennemis devait être la dernière de ses préoccupations. Avec cela, le mâle gris se rendit compte qu'il ne connaissait pas vraiment le peuple qu'il souhaitait rejoindre. Ils vivaient dehors, à la merci de la météo capricieuse, et se nourrissaient en chassant. C'était bien peu. Leur coutumes, leurs habitudes, leur organisation, tout cela lui était inconnu. Enfin, il devait bien répondre à la question de sa nouvelle amie.

- Oui je suis né chez eux.

Aucune joie ne sonnait dans sa voix, qui se muait presque en culpabilité, comme s'il était coupable d'être né chez de tels monstres, éduqué pour en devenir un. Il toussota, changeant de ton par la même occasion, se rendant plus sympathique.

- Tu sais, nos vies ne sont pas vraiment surprenantes. On se lève, on reçoit une mission, on l'exécute, et on rentre manger notre repas. Et ceci tous les jours, depuis notre sortie des cages.

Il finit par un léger sourire en coin, haussant les épaules, presque désolé de ne rien avoir d'autre à lui mettre sous la dent. Oh, il aurait pu développer en parlant de son enfance, ou de ses collègues tous plus idiots les uns que les autres, mais il préférait la laisser poser des questions, histoire d'éviter de se perdre dans un récit qui manquerait d'intérêt.

Mimosas réfléchit quelques instants à ces nouvelles informations, pas vraiment splendides en soit, puis lui sourit à nouveau.

- Vous mangez quoi ? Quels sont vos rang ? J'en connais quelques uns mais je sais pas vraiment quoi ils consistent...

Kaïgaan ne savait pas vraiment pourquoi, mais il la trouvait mignonne à poser des questions, toute curieuse. C'était comme si le moindre détail avait une importance capitale, comme si sa curiosité s’étendait jusqu'à des informations que le soldat gris ne prêterait d'ordinaire jamais attention. Elle posait une question sur la simple nourriture, puis enchaînait sur le fonctionnement de la guilde des soldats. Bien, il allait lui donner ce qu'elle désirait tant.

- On mange une pattée, plutôt fade, faite avec de la viande. Je crois. J'espère...

Il souffla du nez, amusé. Oh, il se fichait pas mal de la composition de sa nourriture, tant que l'on ne partait pas dans des histoires bien gores. Il en avait mangé depuis qu'il n'avait plus l'âge de boire du lait, et cela faisait des mois qu'il ne sentait plus le goût de cette mixture peu ragoutante. Il mangeait sans savourer, juste pour l'énergie qu'elle apportait. Il prit une plus grande inspiration pour lui expliquer le système des rangs chez les siens.

- Chez nous il y a premièrement les retraités, qui sont les soldats qui ne sont plus en âge de se battre. Ensuite il y a les vétérans, les plus anciens et respectés. Les soldats se divisent en trois groupes : Première, deuxième et troisième ligne en fonction de leur pouvoir. Je suis un deuxième ligne, avant que tu ne demandes.

Il sourit en coin avant de reprendre sa tirade, son regard se perdant dans le vide à chaque rang, pensant aux chats qui les représentaient. Pelage de Nuit, Perle Noire, Tardon, Ryuk, Hishika...

- Les bleus sont les jeunes soldats, qui manquent d'expérience. Les apprentis sont des... apprentis. Ils apprennent l'art du combat avec des soldats plus expérimentés. Vient ensuite les frais, les reproducteurs et les cobayes...

Il se coupa lui-même, gêné de devoir détailler les rôles de ces chats à une demoiselle qui paraissait bien innocente. Il soupira, mais se força à lui répondre.

- Les frais sont des chats fraichement modifiés, un peu perdus, que les soldats doivent convaincre du bien fondé de notre cause. Éviter qu'ils n'aient envie de s'enfuir en soit. Les cobayes sont les chatons nés au laboratoire, qui subissent de nombreuses expériences avant d'intégrer les frais. Les reproducteurs doivent... Je ne vais pas te faire un dessin.

Oui, il était vraiment horrifié du sort que les humains réservaient à ces deux dernières catégories. Il avait lui-même été un cobaye, et sa mère était morte en tant que reproductrice. Si cela se trouvait, il avait des frères et soeurs dont il ignorait complétement l'existence. Il dû se retenir de grogner en imaginant le calvaire qu'avait dû vivre sa mère, enfermée, maintenue en vie uniquement par les chatons qu'elle faisait naître... Il soupira une dernière fois, reportant enfin son attention sur Mimosas. Il força un sourire, histoire de palier un peu cette situation malaisante que venait de provoquer les paroles du soldat. Bien, nous venions d'aborder un sujet festif.

HRP:

Mimosas l'écouta sans broncher, réfléchissant à chacune de ses paroles, avant de prendre la parole d'un  ton sérieux mais gardant son authentique sourire.

-Hoo.. je trouve que ça ressemble un peu à ...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que sa voix fut recouverte par un vacarme assourdissant. Le sol se fit à trembler et Kaïgaan leva immédiatement la tête vers le haut de la montagne, d'où venait ce bruit à leur vriller les tympans. Le soldats plaqua les oreilles sur sa nuque, écarquillant les yeux de surprise : Des rochers énormes, au moins deux fois plus gros qu'eux, dévalaient la pente, se dirigeant droit vers les deux félins.

- Attention !

Le cri de Mimosas fut à moitié enseveli par le vacarme des pierres se rapprochant d'eux. Avant qu'il ne pu faire quoi que ce soit, la Felinae le poussa hors de la trajectoire mortelle des rochers. Les deux chats tombèrent au sol avec violence, mais réussissant à esquiver une mort certaine. La poussière avait pris place sur le plateau, les empêchant de voir pendant quelques instants. Kaïgaan, qui venait d'être poussé au sol, se releva en toussa, cherchant désespérément la silhouette féline de le chatte blanche et verte. Son coeur battait la chamade et il regardait autour de lui, les yeux plissés pour voir à travers les particules de poussière en suspension. Finalement, quand elles se dissipèrent, Mimosas apparut, se tournant vers lui.

- Est-ce que ça va ?

Kaïgaan ne pu s'empêcher de soupirer de soulagement. Il la rejoignit en marchant lentement, comme si un mouvement trop brusque aurait pu déclencher une nouvelle chute de pierre. Il fronça le museau quand il vit la blessure de Mimosas. Certes, elle n'avait pas l'air bien grave, mais il s'en voulait : S'il avait réagit plus tôt, elle n'aurait peut-être pas été blessée. Il lui répondit tout de même, histoire de rassurer sa voix inquiète.

- Oui ça va.

C'est en parlant qu'il se rendit compte que sa tête lui faisait tout de même plutôt mal. S'asseyant également, il passa sa patte au dessus de son oeil droit, là où la douleur se faisait ressentir, avant d'y jeter un oeil. Bon, il saignait un peu, sa tête avait dû cogner le sol durant sa chute. Mais bon, ce n'était pas grand chose, juste une petite coupure qui le gênait sans vraiment lui faire trop de mal. Une migraine, mais à l'extérieur dirons-nous. Il releva la tête vers Mimosas, qui avait sûrement dû remarquer sa blessure avant lui.

- Ce n'est pas grand chose.

Il sourit légèrement, histoire de la rassurer, elle qui semblait s'inquiéter si facilement. Il observa l'épaule de son amie, essayant de déterminer la gravité de sa blessure. Il n'y connaissait pas grand chose en médecine et Mimosas, soigneuse, devait sûrement être bien plus calée que lui dans ce domaine.

- Et toi, ça va aller ?

A vue de nez, la blessure de son épaule n'avait pas l'air très grave, mais il voulait en être certain. Ils étaient en haut d'un mont, dans une mer de sable, et en descendre avec une telle coupure allait peut-être la gêner... Kaïgaan avait les oreilles dressées, guettant quelques bruits suspects. Ils n'étaient pas à l'abri d'une nouvelle chute, et le danger avait peut-être fait sortir quelques animaux de leur antre...

Up ♪