L'aube était finalement venue de bon matin. Tracassée par la manie des feuilles, elle s'installait devant une petite falaise, à la prairie carnivore. Elle ne risquait rien ici, pas vrai ? Non guère loin de la sylve, elle semblait en sécurité, apaisée par la brise faisant voler son pelage dans le vent.
Elle en profitait pour s'isoler, et penser aux problèmes de la journée : Elle n'avait pas bien réussit son rôle de défenseur, puisqu'elle était classée dans les plus faibles. Cela la rendait encore plus mal à l'aise, pour dire vrai. Elle s'allongea, en évitant de rester triste avec son humeur si pessimiste. Ses prunelles émeraude commencèrent à disparaître en dessous de ses paupières, qui avaient du mal à tenir le coup. Puis, elle s'assoupit devant le levé du soleil, en face de cette falaise qui lui donnait l'impression d'enfin être une personne supérieur à ce qu'elle était vraiment.
Vision. Celle-ci la prit en pleins somnolence. Elle était à cet endroit précis, en fait, pas exactement ... Elle semblait agoniser, au pied de la falaise où elle se trouvait. Munit d'une grosse entaille sur le flanc se terminant au ventre, elle perdait du sang, toujours plus à chaque seconde. L'ombre d'un chat semblait se trouver en haut de la falaise, pendant que le soleil était encore à l'aube. La petite Aidream semblait choquée, terrifiée, devant cette vision. Puis, elle revint à la normale.
Elle se réveilla en sursauts. Les pupilles écarquillées, elle ne pouvait croire ce qu'elle venait de voir, si précis, si réel. Elle regardait autour d'elle, paniquée, mais ... Personne. Pas un seul chat semblait rôder dans la forêt remplis d'arbres recouvrant la faible lumière du soleil qui n'était pas vraiment levé. Du moins c'est ce qu'elle voulait croire, car une ombre était cachée à quelques longueurs de queues d'elle. Cette ombre, surgit de nul part, apparut devant la petite chatte frêle.
Les yeux plus apeurés que jamais, son cœur allait exploser tellement son rythme cardiaque avait augmenté. Son sang ne fit qu'un tour, que son visiteur n'eu pas le temps de réagir.
Pris d'un réflexe, elle sauta sur lui, lui griffant la joue. Elle était effrayée plus que jamais.
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Dim 29 Nov - 9:58
L'horreur ne fit que se produire très chère
Pv Aidream
Je n'ai pas l'habitude de me promener en territoire felinae, sauf les rares fois où je me rends dans le désert. Cette fois-ci les humains m'avaient parlé d'une zone que je n'avais pas exploré, bien qu'elle fut dans la prairie carnivore que j'ai maintes fois visité. Une falaise qui se découperait le long de la prairie, offrant une vue des plus imprenables. J'avais obtenu l'autorisation de deux jours de permission, sans missions et sans interdictions. J'ai laissé les bleus trop peureux et les soldats trop habituels derrière moi pour quelques jours de solitude. Moi je n'ai peur de rien. Quitte à croiser un felinae à effrayer ou un Caméléon à traumatiser autant le faire en beauté et avec le maximum de sadisme. Torturer et tuer pour le plaisir, voilà un bon planning. Et si jamais je ne rencontre personne, j'aurais toujours le bonheur de pouvoir contempler un paysage que l'on m'a dit impressionnant dans un endroit pour le moins dénué d'une vie autre que celle des plantes. Plantes meurtrières que je pourrais facilement berner grâce à mon pouvoir. La seule réelle différence entre elles et moi c'est que moi on ne me voit pas venir.
L'aube luisant d'un rouge orangé profond teintait les fleurs délicatement fermées d'un charme sanglant. Différence entre la ville et la nature. Différence entre la mort et la vie. La seule différence entre la plante et la construction c'est que à épaisseur égale, l'une résiste et l'autre se réduit en poussière. On dit que rose et guerrière ne vont pas ensemble. Attendez de venir ici. Je n'étais pas vraiment sous ma forme d'ombre, plutôt en une sorte de transition. Transparent pour qui me verrais, toujours audible mais sur le qui-vive, prêt à me fondre totalement s'il le fallait ou redevenir visible au cas où je me retrouverais aspergé de lumière. Je n'y croyais plus lorsque je trouvais enfin la falaise. À pic, celle-ci était dégagée de plante et me forcerait à sortie de ma forme d'ombre. Je réapparut et m'étira, faisant longuement craquer mon dos après un voyage si long. J'allais m'avancer au devant de l'étendue d'herbe lorsque je discernais la forme floue d'un félin. Je plissais des yeux et discerna une chatte, couchée, somnolente, avec de grands yeux étonnamment verts. Un grand sourire commença à fendre mon visage. Je n'y croyais plus ! Mes yeux s'écarquillèrent pour essayer de capter le plus d'éléments sur elle et un bonheur subit m'étraignit le coeur. L'aube dessinait sur son pelage de longs traits sanglants que je comptais bien mettre à nu, comme il en était de mon devoir de soldat cruel.
La chatte inconnue se redressa soudain, aussi paniquée que si elle sortait d'un cauchemar d'horreur... mais tu ne m'as pas encore vu, ma chère... Elle regarda partout mais ne remarqua pas mon pelage aussi sombre que la nuit, ni mes yeux dorés presque éteints comme dans un déni de ma présence. Silencieux, discret, je me glissais tout doucement derrière elle. L'ombre vivante que je suis plissa la truffe lorsque son odeur rance de felinae me la chatouilla et faillit même me faire éternuer. Je fut forcé d'apparaître lorsque j'arrivais devant elle, sa face se trouvait au soleil. Elle m'aperçut du coin de l'oeil, ses muscles se tendirent, elle se recroquevilla sur elle-même tandis que l'odeur de sa peur se fit si forte qu'elle me donna presque envie de rire. Sans même que j'ai eu le temps de dire ou faire quelque chose, la petite furie me sauta violemment dessus et me griffa violemment la joue. Derrière la douleur, mon étonnement devant tant de vivacité laissa place à une rage pure et libre, un véritable regain d'énergie. La partie droite de mon visage laissa couler quelques gouttes de sang sur l'herbe verte. Elle ne sait pas ce qu'elle a fait. Elle m'a trop blessé. La seule sentence est la mort. Elle avait légèrement reculé, morte de peur. Je me jetais à mon tour sur elle, lui mordant suffisamment le haut du poitrail pour que du sang coule dans entre mes crocs et que sa chair soit arrachée. Je n'eu même pas besoin de sortir mes griffes arrières et grâce à celle de ma patte avant droite entreprit de l'éventrer. Derrière ses hurlements de douleur détectables, je sentais l'odeur de sa peur continuer d'augmenter, finalement remplacée par celle du sang.
Le sang est toute chose mais surtout ce qui nous rend si faciles à tuer.
Elle voulait fuir, fuir devant cette horreur venant d’apparaître soudainement en face d'elle. Après son attaque misérable, le chat d'apparence ombreuse et sournoise ne fit que sourire devant le liquide pourpre qui coulait le long de sa joue, pour finalement s'éclater contre les brins d'herbes faiblement éclairés par la lumière. Elle espérait pouvoir s'en sortir, maintenant que celui-ci est distrait, elle pourrait courir à vive allure dans la forêt d'en bas, sautant à un arbre pour ne pas se broyer les os en chutant. Elle eu un espoir de s'enfuir contre ce monstre aux yeux étonnamment ambrés.
Ça y est, un centième de seconde était passé. Elle savait maintenant comment sortir de cette horreur, qu'elle ne voulait pas voir se reproduire. Elle commençait à se tourner vers la falaise, tout en diminuant sa peur. Hélas, ce centième de seconde était en trop, n'est-ce pas ? Car la garde a été baissée, ouvrant une grande faille au matou qui se tenait derrière maintenant. Celui-ci se jeta sur elle, la mordant au flanc maintenant ensanglanté par le liquide s'évacuant abondamment vers le sol. Mais il ne s'arrêtait pas là, non, il voulait la faire souffrir, souffrir dans un bain de sang. A ce moment là, sa peur s'agrandit, tout ses espoirs ont été transpercés par les griffes indigo du félin sournois. Elle ne savait pas quoi faire, elle savait qu'elle allait mourir. Elle sentait cette douleur intense descendre d'un coup. Le matou était saisit de sa patte, pour finalement l'éventrer sans aucune hésitation.
Elle agonisait. Faible, ne pouvant plus rien faire, la mort allait l'emporter de façon rapide et sans souffrances. Mais non, la plaie n'était pas assez profonde pour avoir touché ses organes, et elle aurait une mort lente et douloureuses. Ces idées la faisait crier de souffrance. Elle ne voulait pas souffrir comme ça, pas autant, c'était déjà de trop. Elle s'agrippait à lui, et de ses deux pattes, puisait toute sa force dans cette dernière attaque. Elle lui griffa les yeux, les deux, dans une profonde et belle égratignure. Au moins, celui-ci ne pourra plus voir pendant un bon moment, et aura des difficultés à voir aussi bien qu'avant.
Pour une fois qu'elle semblait satisfaite de sa dernière attaque, son dernier mouvement avant sa mort. Son acte fut tellement poussé qu'elle ne trouvait plus la force de bouger, ni de crier. Seul les couinements de son tueur se faisait entendre dans les environs. Elle avait mal, tellement mal, et essaya de se relever. Elle tenait à peine debout, son sang coulait laissant une fontaine de sang sous son poids. Seulement, son tueur réagit.
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Jeu 31 Déc - 9:48
L'horreur ne fit que se produire très chère
Pv Aidream
Le soleil levant éclairait sa face agonisante, son visage déformé par la terreur et que les hurlements sortis de sa bouche trop large rendait presque dur à regarder en face. Un coup de vent souffla, amenant de la poussière sur nous. Un point brillant attira mon attention. Même pas une seconde. À peine un dixième, un centième. Beaucoup trop. Vraiment beaucoup. Les pattes de la petite tigresse jaillirent du sol tel deux serpents affamés et prirent pour cible mes yeux dorés. Leur luminescence se stoppa net lorsque les griffes entaillèrent mes paupières et que le sang jaillit, million de gouttes perlées écarlates qui vinrent ironiquement me brouiller la vue. Incapable de retenir quelques petits cris de douleur, je me redressai, lui laissant la possibilité de se remettre sur ses pattes malingres. Elle doit mourir, elle va mourir. J'entrouvrai les yeux dans une tentative fortuite pour voir mais seul un mélange confus de couleurs floues ne fit qu'apparaître. Rien de simple, rien de clair. Poussant un grognement, j'essuyais ma face ensanglantée dans l'herbe humide, laissant un traînée du liquide écarlate dérisoire face au sang qui ne cessait de s'écouler du ventre de cette pitoyable felinae. Quel qu'en soit le prix elle paiera. Paiera de sa vie le coût de mon sang. Je sortais et rentrais mes griffes, puis, laissant mon instinct trop longtemps refoulé prendre le dessus, laissa ma rage exploser. Des étincelles sortirent de mes griffes en crépitant, tandis que dans un mouvement de fureur mes griffes déchirèrent l'ombre géante d'une plante proche qui se retrouva anéantie laissant seulement une odeur rance de brûlé derrière elle. Sans un mot, je me jetais sur la felinae et d'un mouvement brusque la poussa au bord de la falaise. Peut-être fusse un coup de vent, ou bien une pierre libre ou encore la gravité. Je ne sais. Elle chuta. Une longue chute avant d'aller s'écraser les os sur les roches en bas. Je m'assis calmement, laissant un apaisement contenté venir en moi. Les premiers rayons de l'aurore effleurèrent mon visage et le réchauffèrent, mon halo noir se renforçant pour capter la moindre particule d'énergie. Puis, lassé, laissant un dernier regard au corps désarticulé sous moi, je me levais et retournais d'où je venais. Peut-être devrais-je retourner au camp me faire soigner mais le goût du travail bien fait régnait sur ma langue. Le goût du sang.
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