Il faisait une nuit noire, le vent s'était levé de plus belle faisant voler un peu de sable venant de l'avancée du désert, la carcasse brillait légèrement sous la lumière du croissant de lune se levant lentement au rythme du temps qui passait sans se presser. C'est à cette endroit sombre que j'arrivais lentement portée par la mélodie du vent, oui j'étais une des personnes un peu folle qui aimait cette douce mélodie et le sable ne me dérangeait pas non plus, la nuit m'aidant à me dissimuler facilement je me glissais sur une aile de la carcasse de cette avion militaire. Mon pelage gris avait des reflets argentés avec la lune et mes ailes restaient fermés contre mon corps musculeux, je me couchais en regardant le ciel, enfin le reste du ciel au dessus du smog de la pollution, est-ce que les humains avaient trouvés un moyen d'empêcher la pollution ou est-ce qu'il s'en fichait parfaitement ? C'était là une bonne question.
"-J'aimerai tant juste un peu de compagnie, mais ma petite Neko dort profondément à cette heure ci..." Pensais-je à voix haute en soupirant tristement, mes yeux bleus brillaient d'une lueur glacé et ma stature imposante me donnait l'air d'un de ces monstres hideux dans la nuit.
Le vent se calma et je posais ma tête sur mes pattes, j'entendis un bruit venant de la forêt, on aurait dit un miaulement d'un chat ou peut être est-ce autre chose? Enfin cela n'a pas d'importance le bruit venait de loin et avoir des ailes ça sert pas à rien quoi. Je pensais à quelqu'un, mais à qui? Je savais que des humains envisageaient de prendre plusieurs femelles pour agrandir leur armée de chats mutants comme nous et avec toute mes conneries j'étais dans le collimateur de ceux ci. Je sortais les griffes, Neko ne voulait pas partir mais moi je ne voulais rien d'autres mais pour elle je resterai et serai forte je lui est promis de tout mon coeur. Une odeur me parvint et me fit sursauté et me relever d'un coup en ébouriffant mon long pelage gris et ouvrir mes grandes ailes grises au plume à la pointe blanche, ma longue queue au bout noir fouettait l'air sauvagement, j'avais peur d'une simple odeur donc?
"-Qui est là?" Lançais-je les yeux réduits à deux fentes.
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