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Un petit tas gris. Ah, c'est vivant. [feat Asumi]

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Anonymous
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   Sam 6 Fév - 15:42






Un petit tas gris. Ah, c'est vivant.

Featuring Asumi


     Gris. Dur. Froid. Mort. Du métal. Un peu partout. 'ressemble à rien. A l'image de ce désert. Mais cet enchevêtrement insensé est là. Bonjour.
     J'ai marché. Je sais plus. Longtemps, je crois. C'est possible. Improbable. Mes pattes font toutes seules. Je ne leur commande plus rien. Alors je m'effondre. Traîtresses. Irresponsables. Insoucieuses. Je crois qu'un fragment métallique se trouve là, sous moi, sous le poids de ma chute. Interminable. Courte. Mal ? Je crois pas. Peut-être. Me souviens pas. Ça fait mal, la ferraille ? Je sais pas, je dis.
     Gris. C'est tout gris. Gris rouille. Je crois. Je ne reste pas là. Je dois bouger. C'est mon corps. Il veut bouger. Traître, toi aussi. Je te hais. Mes pattes obéissent, relève la masse que je suis, et s'en vont. Elles m'emmènent avec elle. Une masse. Je suis une masse. C'est nul. Je crois qu'une de mes pattes refuse. Pourquoi. Qu'est-ce qu'elle veut. A l'arrière. Oui, c'est cela. Elle suit pas les autres. Je tourne la tête, les oreilles, les yeux. J'essaie de savoir. De voir. Le rouge contraste avec le gris. C'est fascinant. Non, c'est atroce. Ça me brûle les yeux. Je préfère le gris. J'avance. A son rythme, puisque je ne peux faire autrement. Tous des fardeaux. Je me traîne parmi les morceaux saillants, hérissés. Hostiles. Accueil dur et froid. Je crois que j'apprécie cet endroit. Comme le gris. Mon Ombre aussi. Elle s'est manifestée, une fois. Elle m'a dit. Mais aujourd'hui, elle n'est pas là. Elle s'est fondue dans le gris. Mais elle reste. Seule l'obscurité détruit sa présence. Répétitif. Banal. Encore.
     Je ne sais pas, elles ne m'ont pas prévenue, mais elles ne supportent plus. La quatrième veut s'arrêter, elles suivent. Bêtement. Sans jamais rien comprendre, je me retrouve au sol, la truffe dans la poussière. Le choc coupe ma respiration un instant. Je respirais. On m'avait pas dit. L'air manque. Il revient. Poussière. J'éternue, prenant conscience de tout mon corps qui se braque sous l'effort. Fardeau. Inconfortablement positionnée, je reste là. Ma mâchoire. Elle fait mal. Le sol est dur. Ma patte. Non. Je refuse. Mes yeux vont encore piquer. Dans un ultime effort, je me redresse et rampe contre un épais morceau de métal froid. Là. Bien. Je ne bouge plus. Silence. Statisme. Bien. Comme une statue. En pierres. Seule, sans vacarme inutile.
     Ah. Tu reviens me casser les oreilles ? Tu es sans scrupule. Crac. Crac. Le sable dur crisse. Je ne bouge pas. Frrrrr, frrrr. Pas de vent. Mais du bruit. Va t'en, va t'en. Je ne veux pas de toi, tu es mon ennemi mortel. Va t'en. Reste loin de moi. Crève. Ne m'importune pas. Vile création. Tu me tues. Tu détruis mes oreilles. VA-T'EN. Tu tues tu tu ! Crac, crac. Comme moi, avant. Des pas. C'est comme ça qu'ils appellent ce bruit. Insoutenable. Terriblement assourdissant. Mes oreilles sifflent, protestent. le gris perçu par mes yeux devient mille points sombres et lumineux. Je ne sens plus mon crâne. Je ne sens plus rien, à vrai dire. Mais je ne bouge toujours pas. Jamais. Je ne dois pas, je ne veux pas. Tais-toi, tais-toi. Je te hais, tu t'en fous. Crève, crevez tous. Bruyant. Même dans ma tête. Ça résonne, comme un écho mortel. La ferme. La ferme. Statue.

Code par xLittleRainbow

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   Mer 10 Fév - 16:40


Mon corps n'avait pas résisté à éprouver autant de sentiments forts comme la rancœur ou la haine. J'avais laissé derrière moi cette chatte qui me faisait souffrir. Tout mon corps tremblait tandis que je marchais doucement dans cette carcasse grise d'origine humaine. J'étais tombée il y a quelques instants, m'étant vautrée dans la poussière âcre. Pleine de honte en repensant à cet instant humiliant, je m'ébrouais faiblement.
Je détestais me sentir aussi vidée de mes forces. Ce n'était jamais arrivé. Jamais. Tout ça à cause de qui? Hein? A cause de cette folle arrogante! Darkness!! Je la haïssais, je la détestais! Je ne voulais plus jamais entendre son nom. Elle doit cesser d'exister! Je dois... La tuer?
Non! Je délire, ou quoi? Je suis en train de perdre la tête. Fiévreuse, je continuais à avancer, petites pattes dorées hésitantes se détachant dans la pénombre de l'avion.

Là. Quelque chose a bougé. Un frémissement, presque inaudible, venait de là. Je savais qu'il n'existait pas d'autre chose qu'un chat pour faire ce genre de bruit. Du... Du BRUIT. J'avais besoin de calme!! Je voulais me reposer, m'endormir, sombrer dans un sommeil sans rêves pour oublier tout ce qu'il se passait dans la dure réalité.

Une chatte. Grise. Aux yeux bleus ternes et envoûtants. Autour d'elle se dégageait une aura macabre. C'était une dépressive, ou quoi? Autour d'elle, se trouvait aussi comme... une odeur de mort...
D'accord... Tant mieux qu'elle ait l'air comme cela. Je n'aurais pas à minauder devant elle en faisant des sourires ou des rires forcés. Je pouvais être moi-même. Enfin. Enfin, je pouvais me laisser aller, me laisser engloutir par la tristesse et la mélancolie. Ces sentiments qui avaient piégé mon cœur, qui le dominaient, pouvaient à présent dicter mes pensées et mes mouvements comme ils le voulaient.
Je m'arrêtais à quelques longueurs de queues de la féline cendrée. Je n'osais rien dire, ou plutôt je n'avais pas envie de miauler une salutation.

"..."

Elle n'était pas comme les autres; je n'avais jamais décelé chez quelqu'un cette impression d'immense tristesse, de lassitude ou... De mort. Je restais là, immobile. Puis, je m'assis sans bruit, avec toute la douceur qui me caractérisait. J'attendais une réponse incertaine; peut-être allait-elle partir?

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   Mer 10 Fév - 17:13






Un petit tas gris. Ah, c'est vivant.

Featuring Asumi


     Instable. Tremblant. Faible. Mon corps. Il me lâche. Va te faire voir. Je garde appui contre mon morceau de métal. Comme abritée. De la lumière. Mais pas du bruit. Rien ne l'arrête. Implacable.
     Un souffle. Répétitif. Puissant. Assourdissant. Moi. Ma respiration. Tais-toi, que diable t'arrive-t-il, encore. Tu ne t'arrêtes pas. Je halète. Pourquoi, pourquoi.. Je ne vois plus. Plus du tout. Ma tête. Elle tourne. Étourdissement. Ma patte. Traînante, faible. Elle ne me soutient plus. Appuie. Oui, mon appui. Je me colle un peu plus à la ferraille lisse et droite. Aide-moi toi. Moi je ne peux pas. Le bruit, le bruit. Aïe. Stop. Et là, plus rien. Le silence. Je n'entends plus, ne vois plus. Oh. Même mon souffle. Il persiste, pourtant. Je le sens me tirailler le poitrail. Mais il s'est tu. Bien fait. Mal. Désorientée. Quelqu'un. Ah, oui. Où es-tu. Va-t-en. Barres-toi, je dis. J'essaie. De t'apercevoir. Je tourne mon crâne bourdonnant. Sans bruit.
     Un chat. Je te vois, image floue et tremblante. Quoi. Qu'est-ce que tu veux. Je t'observe comme je peux, chancelante, pantelante. Ah. Je ne vois plus. Encore. Ça revient. Ça repart. Appui. Oui. Je me détourne. Je vais m'effondrer. Non. Je tiens. Il me tient. Sans rien maîtriser, sans rien sentir, mon poids glisse le long du fer rouillé. Jusqu'à ce qu'il ne puisse plus. Par terre. Voilà, tu ne tomberas plus. Il faut le temps. Je l'attends. Petit à petit, mes yeux reviennent. Les points éclatants vif les harcèlent toujours, mais ils reviennent. Gris. Gris aux mille nuances d'ombre. Toujours pas un bruit. Ah, si. Un éternel sifflement insonore. Dans ma tête. Une protestation. Quoi. Quoi encore. Je ne t'écoute pas. Plus. Tu le sais.
     Quoi. Ah. Qu'est-ce que tu veux. Toujours là. Ah. Et bien quoi. Qu'est-ce que ça peut me faire. Silence. Oui, donc c'est bien. Le sable. Je le fixe. Je crois. Il est toujours trop vif. Ah, allez-vous en. Patte. Quoi encore. Je tourne lentement mes yeux. Faut qu'ils regardent, tout le temps. Je m'y suis faite. Tant qu'ils me disent après. Pas de cachotterie. Du rouge. Poisseux, liquide, sombre. Ah. Encore. Tu n'es pas parti. Tu brûles. Mes rétines. Tant pis, je vais t'ignorer, toi aussi. Bourdonnement. Plus vif. Plus violent. Non, pas à nouveau. Non, va-t-en ! Va-t-en ! Tais-TOI ! Tu me casses les tympans. Mais obéis ! Ma gueule s'ouvre, tout seule. Pour cracher un son muet. Je le sais. Mes cordes vocales n'ont pas vibrer. Rapidement, je plaque les pattes avant sur mes oreilles. pour qu'il se taise, pour le tuer. Mais il persiste. Il vient de l'intérieur. Va te faire foutre.
     Je n'entends rien d'autre. Tout a disparu. Même les incessantes images de l'extérieur. Comme vous voudrez. Seul cet inlassable boucan me rappelle que je n'ai pas sombré dans le néant. Dommage.

Code par xLittleRainbow

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Anonymous
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   Sam 13 Fév - 14:20


Elle trembla, comme prise de convulsions. J'apercevais des petits mouvements dans le coin ténébreux où elle se retirait, qui secouaient son corps gris. Elle n'avait pas l'air de m'avoir remarquée. Du moins pas encore. Elle tourna sa tête vers moi. Sans avoir l'air de réaliser que j'existais. Comme si je n'étais qu'un objet, un vulgaire et quelconque corps que l'on utilisait, qu'on manipulait pour parvenir à ses fins. Mais c'était vrai. Il fallait bien le réaliser, l'avouer: je ne servais à rien. Qui avait eu besoin de moi?
"Ecoute-moi bien... Le monde qui t'entoure est tout noir! Toi aussi, tu es noir! Et ta vie aussi, elle est complètement noire! Parce qu'il n'y a aucun espoir pour toi!

"-Non, CE N'EST PAS VRAI!!!" Hurlais-je en m'aplatissant sur le sol métallique glacé.

C'est pas vrai! Il y a des gens qui ont eu besoin de moi! La tête enfouie entre mes pattes de devant, j'écoutais fébrilement l'écho de ma jolie voix paniquée qui avait crié ça. Je ne savais pas pourquoi, mais quelqu'un m'avait dit ça, un jour. J'étais toute seule. Avec lui. Il me répétait ça, à longueur de journée. Au début je ne le croyais pas, et puis petit à petit, comme personne ne venait, j'ai fini par croire tout ce qu'il me disait. Je suis inutile. Je ne sers à rien. Pourquoi je vis? Pourquoi y'a-t-il des gens qui m'apprécient? Il ne faut pas! Je ne veux pas être aimée! L'amour ne fait que souffrir!!

Non. Il faut que je me calme. Je respire. Difficilement, parce que j'ai ressenti énormément de peur. J'ai chaud. J'ai chaud et froid dans le corps de l'avion immobile. Ensuite, je pense à l'inconnue. Est-ce qu'elle m'a entendue? Sûrement, vu le hurlement que j'ai poussé... J'ai honte, pourquoi j'ai crié comme ça? Je ne voulais pas le faire! Je me calmais. J'essayais d'oublier tout ce qu'il venait de se passer, d'ignorer cette chatte et de m'en aller de cet endroit sombre qui me rendait folle.
Mais un mouvement attira mon attention. C'était elle. Elle avait glissé le long du mur de ferraille et était tombée doucement.
Elle était mal. Alors, je me levais, sentant quelques-unes de mes articulations craquer. J'inspirais profondément et me dirigeais vers elle à pas prudents.

Je m'arrêtai net lorsqu'elle ouvrit la gueule pour lâcher un mot muet. Qu'est-ce qui lui arrivait? Elle semblait se battre contre quelque chose, elle avait l'air de protester. Contre qui? Contre quoi? Pourquoi cela lui arrivait maintenant? Plusieurs questions auxquelles je savais que je n'aurai pas de réponse. Et elle a plaqué ses pattes avant sur ses oreilles en fermant avec force ses yeux bleus ternes.
Et elle ne les ouvre plus. Je ne sais pas quoi faire. J'attendais un peu avant de me pencher sur elle.

Elle était belle. Dépressive sans doute, mais belle. Je n'ose pas la toucher de peur de me prendre un coup de griffes bien placé. Je n'arrivais pas à savoir sa Guilde. La poussière âcre et ma tête qui commençait à tourner ne m'aidait pas à le déduire.
Ma tête. Elle me fait mal. Elle vibre. Un bruit incessant hurle quelque chose de l'intérieur. De l'intérieur? Mais tais-toi! TAIS-TOI!! Laisse-moi tranquille une bonne fois pour toutes! Ne viens pas me dire des choses cruelles, nooon! Tais-toi, la ferme! Ferme-la! Je ne veux plus t'entendre, je ne veux plus que tu existes! Meurs!! Que quelqu'un le tue! Non, moi je vais le tuer! Je dois le faire!

Je vacille. Je tombe sur le sol gris rouillé. Je suis à peine à quelques centimètres de l'inconnue évanouie. Et là, je sombre. Doucement, je commence à avoir froid. Je suis encore consciente. Plus pour longtemps. Enfin, la voix s'est tue.
Je suis folle. Je veux me lever, sortir d'ici. Mais je n'en ai pas la force. Alors, je me laisse engloutir par le néant.

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