AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -15%
(Adhérents) LEGO® Icons 10318 Le Concorde
Voir le deal
169.99 €

Partagez
Perdue dans la brume... - Feat Asumi

Invité



Anonymous
Invité


   Mar 1 Mar - 20:15


Les oreilles dressées, à l'affût du moindre bruissement pouvant m'indiquer la présence d'une proie, j'avançais à pas feutrés. Je savais que le cœur de la forêt était dangereux, et je n'avais certes pas l'attention de m'en approcher, néanmoins l'orée du bois me semblait un bon terrain de chasse. Les arbres espacés offraient une vue plutôt dégagée, et les quelques buissons, de bonnes cachettes. D'habitude, cet endroit me paraissait chaleureux et paisible, mais aujourd'hui, la brume matinale donnait à la forêt un aspect fantomatique. Bien que cette atmosphère soit jolie à regarder, elle me donnait des frissons et rendait ma chasse plus compliquée. En effet, le brouillard semblait engloutir la forêt, réduisant ma vision à quelques longueurs de queue devant moi. D'habitude, j'aimais me lever avant l'aurore pour regarder la brume se lever au loin, mais décidément, cette ambiance commençait à devenir pesante ! Tous mes muscles étaient tendus ; on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il n'y avait pas particulièrement de vent, mais dès qu'une petite brise m'arrivait, ma fourrure se hérissait d'un coup, comme si c'était le souffle d'un spectre. Je secouai la tête, chassant ces idées ridicules de mon esprit.
Concentre-toi, Yenäa ! Tu es ici pour chasser !
Décidant de ne pas m'enfoncer trop profondément dans la brume, je fis demi-tour. Mais plus j'avançais, croyant retourner sur mes pas, plus j'avais l'impression de me perdre. Fichu brouillard ! Je regardai autour de moi mais je ne reconnus rien, et l'absence de vrai vent m'empêchait de me repérer à l'odeur. Je grommelai dans mes moustaches. Pourquoi faut-il toujours qu'il m'arrive quelque chose quand je chasse ? Soudain, j'entendis un craquement, non loin. Évidemment, le brouillard me rendait aveugle à ce qui avait produit ce bruit. Je décidai de manière irréfléchie de bondir sur l'origine du craquement, et advienne qui pourra. Selon moi, c'était un mulot. Je sautai donc, et atterrit sur quelque chose de bien plus gros qu'un mulot. Un chat ! Ou une chatte, d'après son odeur, et une Felinae. Je lui étais littéralement tombée dessus. Je me relevai aussitôt, confuse, espérant qu'elle ne m'en voudrait pas. Je décidai de m'excuser directement :

- Pardon ! Je ne voulais pas te sauter dessus... enfin, si, mais je ne pensais pas tomber sur un chat ! Désolée si je t'ai fait mal, je croyais attraper une proie.

Je m'interrompis un instant et l'observai une petite seconde. Son pelage, doré, luisait faiblement dans le brouillard et je vis sans mal les deux superbes ailes qui surplombaient son dos. Je détournai finalement le regard, car à la fixer comme ça, je n'allais réussir qu'à la gêner ou à l'énerver. J'ajoutai d'un ton cordial :

- Ah, au fait, mon nom est Yenäa.

Invité



Anonymous
Invité


   Mer 2 Mar - 18:05


Le brouillard et la pénombre m'angoissaient fortement. Le pelage hérissé, j'avançais prudemment. Je m'étais perdue comme une idiote dans la brume, et mon mauvais sens de l'orientation ne m'avait pas aidé à retrouver mon chemin. Je cherchais, depuis presque deux heures, à retourner au QG. Je savais que j'étais dans l'Orée, et cherchais à rejoindre la Sylve, endroit où poussaient toutes sortes de champignons. J'avais essayé en vain de me repérer à l'odeur; l'humidité masquait toutes les autres odeurs. Je commençais sincèrement à paniquer, lorsque j'entendis un sinistre craquement. Paniquée, j'ai sursauté et me suis rendu compte que j'avais marché sur une grosse brindille. Une petite branche, plutôt. Le bruit résonnant encore dans mes oreilles, je frissonnais en me maudissant. Pourquoi est-ce que j'étais si nulle pour ne pas arriver à rentrer toute seule! Ma fierté m'empêchait d'appeler à l'aide, et puis j'avais aussi un peu peur...

Au même moment, mes pattes se dérobèrent sous moi et un poids atterit sur mon dos. Paniquée, les yeux écarquillés, je m'apprêtais à riposter très violemment, mais une odeur titilla mes narines. Une femelle Caméléon! Ben alors, je croyais qu'ils étaient pacifiques! Pourquoi m'attaquait-elle?! Le sang bouillonnant, je sortis mes griffes, mais déjà elle s'était retirée. Une voix retentit dans la brume:

"-Pardon ! Je ne voulais pas te sauter dessus... Enfin, si, mais je ne pensais pas tomber sur un chat ! Désolée si je t'ai fait mal, je croyais attraper une proie."

Ouf, on ne me voulait aucun mal. Je me relevais rapidement sans m'ébrouer et inspirait, tentant de calmer les battements incessants de mon cœur. J'ai eu si peur!... Déjà que j'étais stressée, là, toute seule dans le brouillard, redoutant un quelconque danger... TOUT-ALLAIT-BIEN.
Je fixais la chatte. La jolie chatte, plutôt. Son pelage blanc était parsemé de grandes taches rousses rayées avec quelques petits signes dessus. J'aperçus l'éclat de deux yeux jaunes vifs. Ce jaune me fit aussitôt penser à Pandémie, et mon cœur s'emballa en repensant à la Soldate aux cornes de bélier que j'adorais. Je la respectais profondément, et chaque jour qui passait ne faisait qu'accroître mon désir de la revoir comme deux amants qui ne s'étaient pas vus depuis longtemps. Je me demandais si elle aussi, elle espérait me revoir... Et autre part que sur un champ de bataille.

"-Ah, au fait, mon nom est Yenäa."

Yenäa. Jamais entendu parler, mais je me fis une rapide image d'elle. Pas agressive, elle avait l'air gentille et désolée. Alors, je lui souris un peu. Ce n'était pas vraiment un sourire sincère, mais pas forcé non plus. C'était dans la demi-mesure, voilà. C'est alors que j'aperçus sa modification physique malgré ma vue médiocre à cause du brouillard: le bout de sa queue se divisait en deux. Original, ça. Songeais-je, admirant cette double-queue. Je connaissais plusieurs personnes qui avaient plusieurs queues entières, mais aucune à part cette Caméléon, n'avait une queue divisée. Sérieusement, je trouvais ça trop beau.

"-Ce n'est pas grave. Ça arrive à tout le monde de se tromper... Surtout avec cette brume. Ah, et moi c'est Asumi."

Je la fixais de mes yeux émeraudes foncés, attendant une réponse de sa part. Pour une fois, j'avais hâte d'engager la conversation avec quelqu'un. Un Caméléon... Cela me fit penser à Hivenn. Je l'aimais bien, même beaucoup, et me souvint de l'annonce d'Elli. Je me demandais si Yenäa allait être une... Une quoi déjà? Ah oui, une Ombre, ou bien devenir solitaire. Cela ne devait pas être une vie facile, de vivre seul, en comptant seulement sur soi-même. Mais cela permet aussi d'avoir certaines libertés que la vie en groupe ne permet pas. Mais je préférais quand même être dans une Guilde.

Invité



Anonymous
Invité


   Mer 9 Mar - 21:36


Lorsque la chatte dorée se releva, je pus apercevoir ses yeux d'émeraude brillants. Un croissant de lune sombre les surmontait, contrastant avec son pelage clair. Les quelques rayons du soleil qui perçaient la brume faisaient luire sa fourrure et se reflétaient sur un foulard bleuté qu'elle arborait autour de son cou. Sa voix résonna dans la forêt embrumée :

- Ce n'est pas grave. Ça arrive à tout le monde de se tromper... Surtout avec cette brume. Ah, et moi c'est Asumi.


Je soupirai de soulagement. Elle ne m'en voulait pas, et se montrait amicale. Je lui souris, rassurée. Je ne me souvenais que trop bien de Thaiko et de son agressivité. J'engageai la conversation :

- C'est un beau nom que tu as là. Dis-moi, est-ce que tu penses que tu pourrais m'indiquer la sortie de ces bois ? Je suis complètement perdue...

J'espérai qu'elle connaissait le chemin, parce que je n'avais pas particulièrement envie de rester toute la journée coincée dans cette forêt. Heureusement, même si elle ne savait pas par où aller, elle pourrait toujours s'envoler au-dessus de la cime des arbres et repérer l'Arbre Creux du ciel.

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 10 Mar - 18:47


Elle soupira. Cela sonnait comme du soulagement, et non de l'agacement, et je m'en réjouis, car je n'avais aucune envie de me disputer avec quelqu'un. J'étais fatiguée, épuisée après avoir erré dans les bois pendant plusieurs heures sans trouver le QG, comme une bestiole perdue dans un endroit inconnu. J'avais commencé à m'énerver lorsque je m'étais rendue compte que je tournais en rond, mais après avoir rencontré la Caméléonne, je m'étais calmée. Voir quelqu'un me rassurait au plus haut point; surtout que je sentais que je commençais à paniquer, seule dans l'épais brouillard.

"-C'est un beau nom que tu as là. Dis-moi, est-ce que tu penses que tu pourrais m'indiquer la sortie de ces bois ? Je suis complètement perdue..."

A ces mots, je sentis la honte faire rougir mes joues et me donner chaud. Je détournais les yeux, bien qu'elle ne les voyait pas complètement, et réfléchit à ce que je pouvais bien lui répondre. Si cela se trouve, elle avait feint d'être amicale avec moi et comptait être désagréable dès qu'elle aurait eu ce qu'elle voulait? ...Non. Je ne pensais pas que Yenäa pouvait être comme ça, malgré les apparences souvent trompeuses, j'étais incapable de l'imaginer mentir ou manipuler pour arriver à ses fins.
Après quelques minutes de silence et d'intense réflexion, je miaulais:

"-Euh... Je suis vraiment navrée, mais je ne pense pas pouvoir t'aider... Moi aussi, je suis perdue, et cela faisait plusieurs heures que j'errais ici toute seule..."

Je me souvins des émotions que j'avais ressenties lorsqu'elle m'avait sauté dessus. J'avais eu tellement peur que j'ai failli faire un arrêt cardiaque -...j'exagère quand même-, mais dès que j'avais vu que c'était une gentille femelle de la Guilde des Caméléons, j'avais éprouvé tellement de soulagement et de joie que mon cœur en débordait encore. En fait, c'était peut-être une Ombre, ou une Solitaire, à présent... Je ne pense pas avoir à lui demander, par politesse. Et puis, je n'étais pas tellement curieuse sur ce sujet-là...

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 10 Mar - 19:11


- Euh... Je suis vraiment navrée, mais je ne pense pas pouvoir t'aider... Moi aussi, je suis perdue, et cela faisait plusieurs heures que j'errais ici toute seule...

Ah. Nous étions donc complètement perdues. Bon, deux têtes valent mieux qu'une, certes. De plus, Asumi me semblait très sympathique, et j'avais envie d'apprendre à la connaître. Et pour ça, quoi de mieux qu'une balade en forêt ?
Je me rapprochai un peu d'elle, lui donnai une petite pichenette amicale sur l'oreille - enfin, une "double-pichenette" de mes deux bouts de queue - et lui proposai en souriant :

- Bon, on dirait qu'on est dans le même bateau ! Un petit peu d'exploration en forêt, ça te dit ? On pourra discuter un peu sur la route.

J'espérais qu'elle et moi puissions devenir amies. Je l'appréciais déjà, et puis les circonstances de notre rencontres étaient plutôt drôles, en y repensant !

Invité



Anonymous
Invité


   Ven 11 Mar - 20:05


Elle se rapprocha de moi, et me donna deux pichenettes, une avec chaque bout de queue. Ça, c'était un peu plus "douloureux" -si on peut dire ça!- qu'une simple pichenette. J'esquissais un sourire, aimant son caractère sociable et amicale. Elle ne me semblait pas compliquée, et me dit en souriant:

"-Bon, on dirait qu'on est dans le même bateau! Un petit peu d'exploration en forêt, ça te dit? On pourra discuter un peu sur la route."

J'adorais l'idée, et je me sentais en sécurité avec la femelle blanche et rousse, remerciant le Ciel de me l'avoir faite rencontrer, en plus, dans une situation embarrassante! Quand j'avais remarqué que c'était une Caméléonne, j'avais ressenti un tel soulagement... Et en plus, maintenant, j'avais envie d'approfondir notre relation, de devenir son amie, de pouvoir la voir une nouvelle fois. Oui, je pensais déjà à notre prochaine rencontre. J'espérais croiser son chemin une nouvelle fois.

"-Je suis d'accord pour qu'un bouge un peu," Miaulais-je en souriant.

Je me montrais un peu timide, même si je n'avais pas spécialement envie de me montrer comme cela avec elle. J'avais envie de me lâcher un peu, ne serait-ce qu'avec elle. D'ailleurs, qui pourrait nous espionner ici? Il n'y avait personne. Je me souviens de ma détresse, de ma peur, lorsque j'étais perdue. Pouvais-je améliorer mon sens de l'observation? Enfin, je n'étais même pas sûre d'en avoir. J'avais bonne mémoire et essayait de me retrouver avec des petits signes particulier que je voyais, ou alors j'en traçais moi-même, mais avec cette brume, impossible de retourner au QG. Je pensais déjà à passer la nuit dehors avec Yenaä, en attendant que le brouillard opaque se dilue. Mais je me levais déjà, prête à partir en exploration.

Invité



Anonymous
Invité


   Ven 11 Mar - 21:04


Asumi esquissa un sourire et miaula :

- Je suis d'accord pour qu'on bouge un peu.

Je remuai les moustaches, amusée par son ton un peu timide. Je trouvais que cette petite voix lui donnait un air de chaton, ce qui m'attendrissait naturellement. Je jetai un regard vers un chemin qui semblait se détacher légèrement du brouillard. La colère et la frustration que j'avais ressenties plus tôt faisaient bouillir mes veines et me donnaient une envie irrépressible de piquer un sprint jusqu'à en perdre haleine. Je me demandai si Asumi aimait courir. Moi, en tout cas, aucun doute là-dessus ! J'adorais courir, sentir le vent et le soleil sur ma fourrure, voir le paysage défiler à toute allure, et ne s'arrêter que lorsque l'on ne sent plus ses pattes. Je m'étirai méticuleusement les pattes arrières et lançai un regard de défi à Asumi en miaulant d'un ton mi-joueur mi-provocant :

- Je parie que je te bats à la course !


Puis, poussant d'un grand coup sur mes pattes, je m'élançai dans la forêt noyée de brume.


Dernière édition par Yenäa le Ven 15 Avr - 17:03, édité 2 fois

Invité



Anonymous
Invité


   Sam 12 Mar - 16:17


[Tu t'es trompée dans ma phrase Perdue dans la brume... - Feat Asumi 3920604035 ]


Elle remua les moustaches, amusée, comme si elle allait se mettre à ronronner. Elle tourna la tête vers un chemin que l'on distinguait à peine à travers la brume, je suivis son regard. Yenäa me demanda si j'aiamais courir. Je réfléchis longuement, attentive. Je ne savais pas trop. Je préférais voler que de m'essouffler sur le sol, mais j'aimais bien piquer des petites pointes de vitesse. Le problème, c'est que je ne savais pas si c'était bien de faire ça pour mon corps. Il était bien fragile; ne l'avais-je pas compris, quand j'étais avec Rivaille? Le pire, c'est que je n'avais pas poussé mon corps à bout, et j'avais eu une crise très violente. Mon regard se voila et je frissonnais en repensant aux douleurs que j'avais ressenties. J'avais peur de courir, pour ça. Mais je n'osais pas le dire à la femelle amicale, malgré sa gentillesse, et même si je pensais qu'elle était compréhensive et compatissante, j'avais honte de lui miauler ça. Alors, je n'ai rien dit.
Elle, l'air de rien, étira ses pattes arrière avec beaucoup de soin, puis se retourna et me lança d'une voix mi- provocante, mi- amical:

"-Je parie que je te bats à la course!"

Et, en un moins de temps qu'on ne puisse le dire, elle banda ses muscles et s'élança dans le brouillard opaque. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, et je voulus lui crier de revenir, mais je pensais qu'il était déjà trop tard. Je m'élançais, l'angoisse au ventre et de mauvaise grâce à sa suite.
Malgré l'humidité qui m'empêchait de la localiser à l'odeur, j'entendais ses pattes fouler le sol tout près de moi. je me rapprochais d'elle, ne pouvant pas oublier les précautions nécessaires -que je n'avais pas prises- pour éviter d'avoir une nouvelle crise. Je voulus lui miauler quelque chose, lui dire de s'arrêter et lui expliquer, mais je manquais de souffle. Alors, je puisais dans mon énergie pour piquer un sprint, la dépasser de plusieurs mètres, prête à me retourner pour lui barrer la route.
Mais j'eus mal. Le souffle coupé, je m'écroulais au sol, flanc contre la terre. La respiration faible, je suffoquais malgré moi. Mes pattes griffaient avec nervosité tout ce que je pouvais toucher. J'avais peur. Très peur. Et mal. Terriblement. C'était atroce, encore plus douloureux que la première fois. Mais pourquoi j'avais fait ça? Pourquoi je ne lui avais pas expliqué clairement, sans prendre de risques idiots ou inutiles? J'aurais dû être plus rapide d'esprit, plus lucide. Mais c'était trop tard. Mon cœur me faisait horriblement mal. Je lâchais un gémissement sourd. Mes yeux refusaient de se fermer, et regardais partout devant moi, affolés. Je me forçais à clore mes paupières à demi et tentais d'appeler Yenäa. Mes oreilles bourdonnaient, je n'entendais plus rien, à part les battement de mon cœur et ma respiration hoquetante.

Invité



Anonymous
Invité


   Sam 12 Mar - 19:58


Le vent me fouettait le visage alors que je piquais un sprint entre les arbres. J'avais l'impression que mes pattes ne touchaient presque plus le sol. J'entendais la course précipitée d'Asumi, juste derrière moi. Je ralentis un chouïa pour la laisser me rattraper. Plus elle s'approchait, plus j'entendais son souffle. Elle haletait, suffocant presque. Quelque chose n'allait pas. Je ralentis de manière plus conséquente et m'arrêtai totalement. Je me retournai vers Asumi au moment où elle tombait au sol dans un bruit sourd. Mon échine se hérissa et je me précipitai près d'elle, paniquée. Elle respirait difficilement et avait des convulsions. Mais qu'est-ce qui se passait, bon sang ? Mes pattes tremblaient. J'étais loin d'avoir les compétences d'une soigneuse, et je n'avais jamais rien vu de pareil. Ses pattes fouettaient l'air et je reçus un violent coup de griffe sur la patte avant. Je m'écartais un peu, le coeur battant. J'étais complètement angoissée. Que devais-je faire ? Mes seuls talents étaient la chasse et m'occuper des chatons.
Peut-être que...
Je décidai de tenter quelque chose. C'était ce que je faisais toujours avec les chatons, pour les calmer, les rassurer. Je pris une grande inspiration pour apaiser les battements de mon coeur et m'allongeai contre elle, en prenant bien soin d'immobiliser ses pattes pour ne pas me faire frapper une nouvelle fois. Puis, tout doucement, je commençai à faire sa toilette, de son oreille jusqu'à la base de sa queue. Entrecroisant mes bouts de queue, j'activai mon pouvoir. Un halo de lumière jaune nous entoura. Sa chaleur nous créait comme une bulle protectrice.
Ayant fini sa toilette, je posai ma tête sur son cou et, d'une petite voix, je commençai à chanter une berceuse. Une berceuse toute douce, qui parlait de nids faits de fleurs et de soleil couchant. Ma voix enflait doucement au fil de la chanson. Je ne savais pas si Asumi allait m'entendre, si sa crise étrange allait cesser ; je ne savais même pas si ce que je faisais avait un quelconque effet, mais c'était tout ce que j'avais, tout ce que je pouvais faire. Alors je continuai à chanter, priant de tout mon coeur pour qu'Asumi se réveille.

Invité



Anonymous
Invité


   Mer 16 Mar - 14:27


Elle se précipita vers moi. J'ai entendu ses pas résonner dans ma tête, ma tête qui me faisait mal. Tout. Tout me faisait mal. Je voulais que ça s'arrête. Tout de suite. Que la douleur diminue. Mais non. Elle s'est intensifiée, et lorsque Yenäa s'approcha de moi, je lui donnais un violent coup de griffes dans une de ses pattes avant. Je ne voulais pas qu'elle vienne près de moi. Elle s'est écartée. Mon sang bouillonnait dans mes veines, mes oreilles bourdonnaient et ma vue était floue. Je ne voulais pas que quelqu'un me touche, que quelqu'un me fasse bouger, qu'il me fasse mal.
Mais elle revint pour s'allonger contre moi. Je voulus la griffer une nouvelle fois pour qu'elle recule, mais elle immobilisa mes pattes avant avec douceur. Je ne cherchais pas à me débattre. Ça ferait mal. Et puis, sentir une présence contre moi, une fourrure chaude et soyeuse sur la mienne qui était hérissée me rassurait un peu. Je regrettais de lui avoir porté un coup. Elle ne voulait que m'aider.

Yenäa se mit à me lécher. A faire ma toilette, comme si j'étais un chaton. Je remarquais que ses mouvements étaient amples et détachés malgré son léger tremblement d'angoisse, et je devinais que c'était une nourrice, et qu'elle ne savait aucune base en remèdes, sinon elle aurait couru pour aller m'en chercher. ...J'étais contente que ce ne soit pas une soigneuse. Je ne voulais pas avaler des choses, je n'y arriverai pas, en plus. Je ne voulais pas qu'on frotte mon dos pour me faire respirer, ou encore n'importe quoi. Je déteste les personnes qui font leurs intelligents alors qu'il n'y connaissent rien. Ils foutent vraiment rien, ils sont inutiles et se croient indispensables.
Malgré ma vue brouillée, je décelais de la lumière. Un halo jaune était apparu autour de nous. Pouvoir de la Caméléonne, ou une autre personne? Comme ça ne choquait pas Yenäa et que personne ne vint, je devinais que c'était son pouvoir. Il faisait agréablement chaud. Je remarquais que la douleur s'était apaisée, malgré le fait qu'elle soit omniprésente, sourde. Je ne sentais quasiment plus rien, sauf la langue râpeuse de ma camarade qui léchait ma fourrure dorée. Et elle s'est arrêtée pour poser sa tête sur ma gorge. J'ai légèrement sursauté, surprise. J'étais gênée, honteuse. J'avais mal, et, même si c'était moins qu'avant, la douleur était toujours présente, là, tapie dans un recoin de mon corps fragile.

Je me suis endormie. Elle avait une belle voix. Ça m'avait aidée à glisser dans un sommeil sans rêves, écoutant sa chanson. Je n'entendais pas trop les paroles -je n'étais même pas sûre qu'il y en ait- et j'ai fermé les yeux. Ma respiration s'est calmée, les battement de mon cœur aussi. Le bout de ma queue a arrêté de trembler et mon corps n'était plus raidi. J'ai dormi.

Invité



Anonymous
Invité


   Mer 16 Mar - 16:26


Tandis que je continuais à chanter, je sentais qu'Asumi convulsait moins ; ses pattes s'agitaient plus doucement. Sa fourrure était toujours hérissée, mais elle semblait déjà moins souffrante. Mon coeur s'apaisa totalement ; j'étais rassurée. Peu à peu, alors que je terminai ma chanson, je la sentis se relâcher, complètement détendue. Sa respiration calme et profonde m'indiquait qu'elle s'était endormie. Je poussai un gros soupir de soulagement. Je n'avais aucune idée de si sa crise allait reprendre, alors je restais là, allongée contre elle. Je profitai de son sommeil pour m'occuper de ma patte blessée. J'avais eu mal sur le moment, mais ça allait bien mieux maintenant. Le sang avait taché ma fourrure, et ce n'était pas très beau à voir mais cela ne semblait pas très grave. Je nettoyai consciencieusement la blessure et lissai mon pelage. Même en faisant cela, une partie de moi restait extrêmement attentive aux moindres mouvements d'Asumi, écoutant sa respiration. La voir dormir me rendait somnolente, mais je me forçais à rester éveillée ; qui sait ce qui pourrait encore arriver.
Soudain, je remarquais quelque chose qui acheva de me soulager : le brouillard commençait à se dissiper. Tout doucement, les rayons du soleil perçaient la brume, et l'on voyait bien mieux qu'avant. Encore un peu de temps, et le brouillard serait totalement levé. Dès qu'Asumi se sentirait mieux, nous pourrons enfin sortir de cette forêt ! Je donnai un coup de langue sur son oreille, comme pour dire à son inconscient que j'étais toujours là. Autour de nous, la brume avait laissé de la rosée sur les feuilles, que les rayons du soleil faisaient scintiller. La forêt toute entière semblait briller, comme envahie par des centaines d'étoiles tombées du ciel. C'était magnifique. Je me penchai vers Asumi et lui murmurai à l'oreille d'une voix douce, cette voix que j'utilisais pour réveiller les chatons qui dormaient trop longtemps :

- Dépêche-toi de te réveiller Asumi, la forêt est tellement belle. Il faut que tu voies ça.

Invité



Anonymous
Invité


   Lun 28 Mar - 17:46


[Excuse-moi du gros retard! ><']


J'avais sombré dans un noir profond et velouté, chaud aussi. Je me sentais vraiment bizarre; comme si je flottais dans l'air. Et j'entendais une voix, celle de la Caméléonne. Elle avait changé de ton, c'était moins doux, et elle ne chantait pas. Son miaulement me fit brusquement rouvrir les yeux et revenir à la réalité.

"-Dépêche-toi de te réveiller Asumi, la forêt est tellement belle. Il faut que tu voies ça."

Je clignais des yeux, éblouie par le soleil. Songer au soleil me fit secouer la tête. Surprise, je vis que l'épais brouillard opaque s'était dissipé, et son humidité avait laissé plusieurs gouttes de rosée sur les feuilles alentours. Je me relevais difficilement, et c'était désagréable de se sentir aussi faible. La douleur avait disparu, ni sourde, ni vive. J'étais vraiment soulagée. Légèrement tremblante, je m'ébrouais, les membres ankylosées d'être restées si longtemps immobiles. Je restais perdue dans la contemplation de la forêt illuminée, songeant ce lieu quelques heures plus tôt. On aurait dit qu'on avait carrément bougé, tellement c'était différent de tout à l'heure. L'odeur de la nourrice me fit tourner la tête vers elle, puis je faisais pivoter tout mon corps doré vers elle. Je baissais respectueusement la tête:

"-Merci beaucoup. Je serais morte en ce moment même si tu ne m'avais pas aidée. Je t'en serai éternellement reconnaissante."

Relevant la nuque, je lui souriais faiblement en coin, très sincère. Combien de temps avait-elle passé à mes côtés pour me calmer? L'avais-je ennuyée? J'espérais vraiment qu'elle ne m'en voulait pas, et qu'elle ne me poserait pas de questions sur ma crise, qui était la plus violente de toutes celles que j'avais eues auparavant. Yenäa devait en être consciente, je pense.

Invité



Anonymous
Invité


   Ven 1 Avr - 20:07


Asumi ouvrit les yeux et les cligna avec un air presque surpris. Elle avait l'air d'aller bien mieux, et j'en étais profondément soulagée. Je me levai, presque d'un bond, pour ne pas la gêner pendant qu'elle se levait à son tour, les pattes tremblantes. Elle semblait plutôt faible. Je tendis mon épaule pour l'aider, mais elle se débrouilla sans moi. J'arborais un léger sourire. Elle semblait récupérer des forces de minute en minute.
Tant mieux.
Elle se tourna soudainement vers moi et inclina la tête, comme si elle saluait son chef.

- Merci beaucoup, miaula-t-elle. Je serais morte en ce moment même si tu ne m'avais pas aidée. Je t'en serai éternellement reconnaissante.

J'étais un peu gênée de cette marque de respect et de ses paroles de gratitude. En retour je lui donnai un coup de langue sur l'oreille et lui répondit, bafouillant très légèrement :

- I... Inutile de me remercier, c'est normal. N'importe qui aurait fait pareil...

Je lui fis signe de la queue de relever la tête, parce que je le pensais vraiment. Qui serait resté sans rien faire à la regarder convulser comme ça ?

- Je suis heureuse d'avoir pu t'aider.

Soudain, le doute m'assaillit et je lui demandai d'un ton inquiet :

- Dis, ça ne va pas recommencer, hein ? C'était vraiment effrayant...

Invité



Anonymous
Invité


   Mer 13 Avr - 15:00


Elle fit une petite moue, gênée, et me lécha l'oreille comme une mère l'aurait fait à ses chatons. Je songeais aux petits dont elle s'occupait, en tant que nourrice, et à leur chance. Beaucoup trop perdaient leurs parents trop tôt et ne trouvaient pas toujours la bonne personne. Les Caméléons, je les imaginais neutres mais chaleureux, enfin, je les imaginais tous comme Yenäa, en fait.

"-I... Inutile de me remercier, c'est normal. N'importe qui aurait fait pareil..." Bafouilla-t-elle, toujours aussi mal à l'aise.

Avec un petit signe de queue, elle me fit relever la tête, ma plume blanche tachetée pendouillant légèrement de mon oreille. Je la remettais avec toute la douceur du monde correctement à sa place, méticuleuse dans mes mouvements. Cet objet comptait plus que tout pour moi, bien qu'il ne paraisse qu'une babiole insignifiante aux yeux des autres. La nourrice reprit la parole, son regard jaune fixé sur moi:

"-Je suis heureuse d'avoir pu t'aider."

Ayant remis l'accessoire bien accroché à mon oreille, je la dévisageais un peu. Non, pas n'importe qui aurait sauvé la vie d'un chat en danger, de plus inconnu. Enfin, quasi-inconnu. Il existait bien trop de personnes folles à lier et sanguinaires pour pouvoir faire ça. Je les plaignais, en général, elles étaient comme ça à cause d'enfance difficile, ou de traumatismes. Et ça me faisait mal au cœur pour eux malgré la haine que je lisais sur leurs visages lorsque je les rencontrais. Mais Yenäa reprit d'un ton chargé d'inquiétude:

"-Dis, ça ne va pas recommencer, hein? C'était vraiment effrayant..."

Je compris à la seconde de quoi elle voulait parler. Ma queue en panache, jusque-là droite et agitée, balayant la poussière du sol de droite à gauche, s'immobilisa. Je la dévisageais d'un air si triste que cela aurait pu fendre le cœur d'un humain. Je me souvins de la douleur sourde qui ne voulait pas quitter mon corps souffrant, de cette horreur. C'était insupportable. Y repenser me coupait le souffle. Soudain prise de panique, une lueur affolée dans le regard, je me levais, la fourrure hérissée de toutes parts.

"-J'aimerais bien. J'aimerais tant que ça s'arrête! Je n'y peux rien! Qu'est-ce que tu crois, que je l'ai voulu? Que je l'ai mérité? C'est obligé que ça recommencera. Et... Et ce sera plus fort, plus fort!!"

J'avais hurlé la fin de ma phrase, le regard complètement fou d'inquiétude. Oui. C'était tellement évident que j'en tremblais. J'avais mal au cœur, je voulais m'en débarrasser pour toujours.


Invité



Anonymous
Invité


   Mer 13 Avr - 18:31


Sa queue s'immobilisa soudain, suite à ma question. Je me figeai. L'avais-je vexée ? Ou attristée ? J'ouvris la gueule, prête à m'excuser, car après tout cela ne me regardait pas vraiment, quand elle se leva d'un bond. Sa fourrure était tellement ébouriffée qu'Asumi ressemblait à un hérisson doré. Mes moustaches remuèrent à cette idée, mais lorsque je vis son regard, mon échine se hérissa aussitôt. Elle prit la parole d'une voix où perçait l'angoisse :

- J'aimerais bien. J'aimerais tant que ça s'arrête ! Je n'y peux rien ! Qu'est-ce que tu crois, que je l'ai voulu ? Que je l'ai mérité ? C'est obligé que ça recommencera. Et... Et ce sera plus fort, plus fort !!

Sur la fin de sa phrase, elle criait, hurlait même. Une lueur folle dansait dans ses yeux verts et ses pattes tremblaient. Je pris une grande inspiration et soutint son regard.
Je fis un petit pas vers elle, parlant d'une voix douce pour tenter de la calmer, toujours sans la quitter des yeux :

- Non, Asumi, je n'ai jamais pensé une telle chose.

Je fis un autre pas vers elle. Puis un autre. J'avançai de plus en plus, jusqu'à n'être plus qu'à une longueur de queue de son museau. Je tentai de prendre une voix la plus douce et rassurante possible et lui miaulai :

- Je suis là, pour le moment. Ne t'en fais pas.

Je tendis le cou et effleurai son oreille de mon museau. Je la sentais très crispée, et j'espérai qu'elle se détende rapidement. Je lui murmurai :

- Je ferai tout mon possible pour t'aider.

Invité



Anonymous
Invité


   Lun 25 Avr - 15:57


Elle prit une inspiration après avoir soutenu mon regard. Elle semblait aussi horrifiée que moi, peut-être pas pour la même raison. Mille pensées tourbillonnaient dans ma tête. Ça allait recommencer. Ce n'était pas la première fois, et encore moins la dernière. Je venais de prendre conscience d'un raisonnement terrible. La toute première fois que ça m'était arrivé, j'étais en compagnie de Rivaille. Et ça m'est arrivé, sans rien dire. Je n'avais pas couru, et ça m'avait pourtant fait très mal. Et là, la douleur avait été décuplée, cette fois. Ce qui veut dire que la prochaine fois que j'aurai une crise la douleur sera triplée? Ainsi jusqu'à ma mort? J'allais mourir comme ça?

"-Non, Asumi, je n'ai jamais pensé une telle chose."

Elle s'était avancée vers moi. Une voix me souffla de la griffer, qu'il ne fallait pas qu'elle s'approche. Le souffle court, j'avais senti les muscles de ma patte avant se tendre, comme s'ils étaient prêts à donner un coup à la Caméléonne. Je m'étais retenue de toutes mes forces, et elle s'était encore plus approchée. J'étais toute crispée, le cœur battant.

"-Je suis là, pour le moment. Ne t'en fais pas."

Pour le moment... Mais qu'est-ce que c'était, à la fin, cette maladie? Pourquoi il n'y avait que moi qui faisait ces crises? Pourquoi n'existait-il aucun remède? Pourquoi étais-je destinée à mourir de cette manière-là, en souffrant? Je ne voulais pas! Je voulais que ça s'arrête, définitivement. Que je n'ai plus à avoir peur. Elle effleura mon oreille, celle ornée de la plume, et chuchota avec une voix douce et rassurante, comme à son habitude:

"-Je ferai tout mon possible pour t'aider."

Ces paroles, pendant quelques instants, résonnèrent dans mon esprit, et firent revenir un peu d'espoir dans mes pensées. Mais quand je songeais à la douleur, je manquais de faire une nouvelle crise de panique, et je me remémorais les paroles des guérisseurs. "Désolé, je connais pas" ou "J'ai pas que ça à faire, de traiter des personnes qui se croient malades", et leurs compétences insuffisantes. Ils ne m'avaient pas vu faire une crise, et ne me croyaient pas. Et ceux qui avaient pris au sérieux mes paroles n'avaient rien trouvé comme remèdes. Je m'écartais, un air sombre sur le visage. Cela ne servait à rien, à rien. Je secouais la tête.

"-Mais tu n'es pas une Guérisseuse. Et celles-là n'ont rien trouvé, elles ne connaissent même pas ma maladie. Tu ne peux pas m'aider. La prochaine fois, j'aurai plus mal. Et encore, elle sera triplée. Tu ne peux rien faire! Même si tu m'as aidée maintenant et que je t'en remercie, tu ne seras pas là la prochaine fois!!"

Je lui tournais le dos, prête à rentrer au QG. Je commençais à marcher, les membres engourdis et douloureux. Mais je tournais ma tête dorée vers elle, les larmes montant aux yeux avec un regard de reproche:

"-Tu aurais pu éviter de me reparler de ça."

Je commençais à sangloter, et m'engouffrais dans les fourrés humides et sombres, le cœur lourd et la gorge serrée.

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 28 Avr - 20:29


Asumi s'écarta, le regard sombre, et secoua la tête. Elle prit la parole :

- Mais tu n'es pas une Guérisseuse. Et celles-là n'ont rien trouvé, elles ne connaissent même pas ma maladie. Tu ne peux pas m'aider. La prochaine fois, j'aurai plus mal. Et encore, elle sera triplée. Tu ne peux rien faire ! Même si tu m'as aidée maintenant et que je t'en remercie, tu ne seras pas là la prochaine fois !!


Elle criait presque. Je baissai les oreilles. Elle avait raison : je n'étais pas guérisseuse, et je ne serai pas toujours là. Mais je voulais sincèrement l'aider, autant que je le pouvais. Elle tourna les talons, visiblement prête à partir. Elle fit quelques pas, puis tourna le visage vers moi. Ses yeux brillaient de larmes.
Asumi...
Elle me miaula d'un ton plein de reproches :

- Tu aurais pu éviter de me reparler de ça.

Puis, avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, elle disparut derrière des buissons. Qu'est-ce que j'étais stupide !
La gorge nouée, je la suivis en criant :

- Asumi ! Reviens ! Je suis désolée...

Apercevant un reflet doré plus loin devant moi, j'accélérai l'allure pour la rattraper.

- Asumi, s'il te plaît ! Pardonne-moi !


Hors RP:

Invité



Anonymous
Invité


   Ven 6 Mai - 13:14


Oui. Ça allait recommencer. Ce sera plus violent. Encore plus que cette fois. J'avais terriblement peur. Pourquoi est-ce que ça n'arrivait qu'à moi? Est-ce que j'étais maudite? Pourquoi? Je savais que j'allais mourir d'une crise comme ça. Est-ce que je mourrai jeune? Demain? Après-demain? Dans un an? Je ne voulais pas partir comme ça...
Les branches me fouettaient le visage et me cinglait la peau, mais je continuais d'avancer dans la mi-obscurité inquiétante. Je ne savais pas où j'allais. Ou je devais aller. Est-ce que je voulais trouver un refuge? Je ne savais pas, mais alors pas du tout. J'entendis un appel étouffé. Je reconnus la voix de Yenäa, mais je ne ralentissais pas. J'entendais la Caméléonne me poursuivre, j'entendais ses pattes cogner contre la terre dans des bruits sourds.

"-Asumi! Reviens! Je suis désolée..."

Je n'écoutais rien. Ma tête commençait à me tourner. Yenäa m'appela de nouveau, mais je n'entendis pas sa phrase complètement. Elle devait sûrement me crier de revenir. Et pourquoi je ferais ça? On me parlait tout le temps de mes crises alors que je voulais les oublier pour toujours. J'en avais assez. Je fonçais tête baissée, fermant les yeux pour ne pas me blesser à cause de branches.
Un vrombissement m'arrêta net. Un véhicule humain fonçait droit vers moi. La fourrure hérissée, mon corps ne répondait plus. J'étais paralysée. Je fermais brusquement les yeux lorsqu'il vint vers moi.
L'impact fut moins douloureux que ce que j'imaginais. Ça me fit mal quand même. Propulsée à une vitesse vertigineuse à l'écart de la route, je m'affalais dans l'herbe grasse. La puanteur du sang m'envahit. Le choc avait été plutôt léger. Je ne ressentais rien. Les yeux mi-clos, les larmes coulèrent et s'écrasèrent au sol. J'avais mal, mais je n'arrivais pas à m'en rendre compte. Je me sentis bizarre.

Invité



Anonymous
Invité


   Sam 28 Mai - 19:33


Absorbée par ma poursuite d'Asumi, je ne vis pas la racine qui dépassait du sol et je m'étalai de tout mon long sur le sol. Crachant de fureur contre moi-même, je me relevai en vitesse et me remis à la recherche de la jeune chatte au pelage d'or. Mais plus j'avançai, plus l'odeur de la route humaine me parvenait aux narines. Bientôt, je fus assez prêt de cette route que je sentais pour entendre les machines étranges que les humains contrôlaient qui passaient sur ce chemin bétonné. Soudain, j'entendis un bruit inhabituel ; comme un bruit sourd. Comme si quelque chose avait heurté la machine. Ou l'inverse. Le ventre noué d'angoisse, j'accélérai et arrivai devant la route. Quand je vis le pelage étincelant d'Asumi allongé sur le bord de la route, je crus recevoir une décharge électrique ; mes mâchoires se crispèrent et je ne pus produire aucun son.
M'assurant qu'aucune voiture n'arrivait, je m'élançai sur la route. Le goudron me brûlait les coussinets. J'arrivai près du corps d'Asumi et notai avec soulagement qu'elle respirait correctement. Mais des larmes coulaient sur ses joues, et elle saignait. Une de ses pattes avant et son flanc gauche étaient recouverts de sang. Les plaies ne semblaient pas très profondes, mais Asumi paraissait souffrir. J'étais paralysée. Que pouvais-je bien faire ? Mon pouvoir ne servirait à rien, et je n'avais aucune compétence de guérisseuse. Je m'en mordis les pattes - au sens figuré bien évidemment. Je pris une grande inspiration et pus réfléchir un peu.
Déjà, l'éloigner un peu de la route. Je l'attrapai par la peau du cou et la traînai doucement, en prenant bien garde de ne pas la blesser davantage. Je la déposai sur un lit de mousse qui semblait confortable et commençai à nettoyer ses blessures avec des gestes lents et doux ; je faisais de mon mieux pour ne pas lui faire mal. Une fois fait, je fus soulagée de voir que l'hémorragie était superficielle ; elle était déjà stoppée. Les larmes qui s’amoncelaient dans mes yeux me brouillèrent la vue. Je m'allongeai alors près d'Asumi et murmurai à son oreille. :

- Je ne sais pas si tu m'entends, mais je tiens à te le dire. Je suis sincèrement désolée.

Je poussai un soupir chagriné.

- Écoute, je suis loin d'être guérisseuse, mais je veux vraiment t'aider. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire ? T'apporter de l'eau, faire ta toilette, te dégoter un déjeuner...? Je ferai tout mon possible pour t'aider, je tiens à ce que tu le saches.

Invité



Anonymous
Invité


   Mer 29 Juin - 8:42


Je me suis laissée emporter par le noir qui m’envahissait peu à peu. C’était quelque chose de calme. D'extrêmement rassurant. Mais la douleur persistait, là, dans un coin de ma tête. Je ne pouvais pas l'oublier.
Pourquoi il ne m'arrivait que des catastrophes dans cette journée? Où que j'allais, je souffrais. Tout ce que je faisais ne me rapportait que des ennuis et de la douleur. J'enchaînais les malheurs sur les malheurs. Qu'est-ce que j'avais fait de mal pour récolter tout cela? Quoi, hein?
J'avais mal. Moins mal que la douleur insupportable qui me rongeait lorsque j'avais eu ma crise, mais c'était tout de même désagréable.
L'odeur de Yenäa, fragrance de peur, me vint au museau. Elle était encore là? Elle m'avait encore suivie? Ça me faisait plaisir, quand même, de voir qu'elle tenait un peu à moi... La nourrice me prit par la peau du cou, comme elle devait déjà être habituée à le faire avec les chatons, et m'éloigna de la route maudite. Elle avait beau "manœuvrer" doucement, que ma patte blessée entre quelques fois en contact avec la terre m'aurais fait pousser des gémissements de douleur, si j'avais eu la force de miauler ne serait-ce qu'un mot. Je serrais parfois les crocs, même si l'envie n'y était pas. Pourquoi ne pouvais-je pas mourir pour abréger toutes mes souffrances?

"-Je ne sais pas si tu m'entends, mais je tiens à te le dire. Je suis sincèrement désolée."

Yenäa venait de me déposer sur un nid de mousse et avait nettoyé mes égratignures. Elle lâcha un soupir triste. J'espérais qu'elle ne se considérait pas comme la coupable de tout ça.

"-Écoute, je suis loin d'être guérisseuse, mais je veux vraiment t'aider. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire? T'apporter de l'eau, faire ta toilette, te dégoter un déjeuner...? Je ferai tout mon possible pour t'aider, je tiens à ce que tu le saches."

Je restais silencieuse quelques instants, les yeux clos. Puis, je lâchais un soupir résigné et ouvrit à demi les paupières. Je ne tentais pas de me relever, sachant que j'y serai pas arrivée, mais je miaulais d'un ton chagriné moi aussi:

"-C'est de ma faute. J'ai un peu perdu le contrôle à propos de mes crises. Et... J'ai faim," Dis-je d'un ton négligé, presque blasé par la suite des événements.

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 8 Déc - 14:42


Premier et dernier up avant archivage

Invité



Anonymous
Invité


   Sam 7 Jan - 22:31


Sujet archivé





Contenu sponsorisé


   


Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» 3 félins dans cette répugnance [ Snizy feat Brume et Inuite]
» Perdue mais pas toute seule [Feat Eyeless Jack]
» Une rencontre innatendue dans un lieu innatendu [Pv Asumi] (terminé)
» Heu... Help ? //Feat. Asumi//
» Un rencontre précieuse ! [feat. Asumi]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Felinae :: Bien commencer :: Archives :: Felinae V1.0 :: Autre V1.0-
Sauter vers: