| Cet endroit est déprimant, enfin je veux dire, encore plus déprimant que les autres lieux... La vie est si lente... si déprimante sans toi ma douce...
Comme d'habitude, je n'ai pas dormis de la nuit , fichue insomnie ! Mais je me suis retenue d'aller faire un tour dehors car les soldats expérimentés étaient rentrés plus énervés que jamais hier , et que les réveillés reviendrais à un pure suicide . Des fois je me sent fatigué de vivre. J'ai déjà entendu des rumeurs comme quoi certains chats métrais fins à leurs jours de leur plain grès eux même. Au fond.. Ce n'est pas une mauvaise idée . Je rejoindrais ma dulcinée et finis l'ennuis et les nuits blanches dans l'ombre des regards...
Je finis alors par lever le museau et à ouvrir mes yeux de jade alors que la lumière matinale m'aveugle. Il est pourtant tôt. Mais il parais que le soleil, cet astre de lumière brille et ce lève plus rapidement qu'a son habitude en été. A mon sans la science humaine ne relève que de la chance, il n'y a rien de "scientifique" là dedans.
Je baille, me prélasse , hésite à faire ma toilette mais juge cela inutile , alors je me lève lacement avec difficultés. Et c'est là que je me rendis compte à quel point j'était faible. J'était tellement fatigué que mes pattes tremblais sous mon poids. Je fis alors un pas, puis deux, puis trois, puis je rejoignis la sortie de la caserne. Je leva la tête un instant, espérant y apercevoir un oiseau... Rien.
Cet endroit est vraiment déprimant...
Je baisse alors la tête et contemples mes coussinets abîmés et frétillants de peine. Prenant pitier d'eux, je m'assoit. Une brise vint chatouiller mon pelage gris encore emmêler . Quel est mon but en ce lieu ? rendre prisonnier des innocent comme Mésange ? Devenir une brute infâme ? Mais à quel prix ? J'ai déjà bien trop payer. Des chats sont morts pour assoupir la soif de puissance des humains, je refuse d'être leur joujou encore et encore. Mais d'un autre coter, comment survivrais un insomniaque chétif qui ne connait rien du monde comme moi ? Et Blaze... il est encore plus petit que moi ! Il est comme mon frère ! Je ne peut pas le laisser...
Remarque, je le vois de moins en moins... Le soir il rentre avec une odeur étrange, un peu comme selle de Mésange. Mais il a l'air de bien ce porter, il est juste.. bizarre. Souriant, niais, naïf. Comme si il était amoureux .. ?
souvenirs des bon moments que j'avais passer avec Lumi... Nous étions le Ying et le Yang elle et moi... Elle était tout pour moi... Elle est toujours tout pour moi. Lumi, si tu m'entend, j'aimerais te confier nos plus beaux souvenirs . J'en suis indigne, je suis indigne de toi...
Je ne suis qu'un joujou de guerre pour humain malgré moi. Tu avais bien raison de préférer Blaze à moi...
Mais était-ce vrai. Non... Je crois pouvoir le dire, nous nous sommes aimés. Mais depuis mes souvenirs me hantent, je ne sait plus ou je suis ni qui je suis ni même d'où je viens. C'est alors qu'une indignation me sortis de mes pensés : je bloquais le passage de l'entrée de la Caserne depuis tout à l'heure... ! Me voilà bien. - Uliah ? Ca va ? Je suis là. Je ne t'abandonnerais pas. Qu'est-ce qui ne va pas, Uliah ?
Je cligne des yeux. Devant moi se trouve un chat. Je suis dans un espace confiné, oppressant. tout est gris autour de moi. Tout est sombre. Non, il y a de la lumière. De la lumière bleuâtre, froide. Si froide. Tout est flou... Mes pattes tremblent. Ma vision est brouillée. J'ai comme une lame plantée en plein coeur. Le chat qui est devant moi... Qui est-ce ? Un mâle, une femelle ? Son âge ? Un ami, un membre de ma famille ? Pourquoi je me sens si triste, si faible ? Si petit ? Pourquoi tout est si sombre ? Je cligne des yeux à nouveau. Oh ! quelque chose a changé. Je suis pourtant dans la même position, au même endroit. Mais en face de moi le chat dont je ne connais rien a changé. Il n'est plus rassurant, plus accueillant. Ses yeux sourient, tristement. Ils brillent, comme s'il pleurait.
-Uliah...
Mais sa voix se perd, loin, très loin. Tout devint sombre. Je panique. J'ai peur, très peur, de ce noir, de cette sensation. Je me sens à la fois très triste, encore plus. J'ai mal au coeur, si mal ! Je suis oppressé par ma propre douleur. J'ai l'impression d'être envoyé loin, très loin, de ce chat, de la lumière, de tout. Et j'ai de plus en plus mal à cette idée. Je ne veux pas... Je ne veux pas !... Qu'est-ce que je ne veux pas... ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais je sais que c'est important. Je ne le veux pas, c'est tout. C'est une idée dont je n'ai pas conscience, une idée qui me refoule au point de me faire ressentir mille émotions. Tristesse, Rage, Peur, Dégoût, Désespoir. Le désespoir, oui... je suis désespéré, si désespéré... Tout est si sombre... Si sale... Si froid... Que ce soit dans ma cage ou dehors... Avec les humains ou les monstres qui règnent dans la nature... Il n'y a plus d'espoir nulle part... Non, je ne veux pas... Ne pars pas...!
Mes yeux s'ouvrent d'un coup. J'en sursaute presque. Je suis à la limite de l'affolement, il faut dire. Mon coeur bat la chamade et je me sens totalement boulversé. Ce rêve, non, ce cauchemar... Qu'est-ce que c'était ?... Un souvenir ? Un souvenir de ma vie d'avant ? Qui était ce chat ? Je frissonne. En voilà un que j'aurais voulu oublier... Mais je n'y parviens pas. Je ne pense pas pouvoir y parvenir, non, tout paraît si réel, si présent dans mon esprit que ça vient sur tout le reste ! Je me redresse, me fais la toilette, essaye de penser au beau temps qu'il fait dehors, mais je n'arrive pas à oublier. Non, il ne fait pas beau temps dehors, il fait comme tout les jours. Il n'y a plus rien que l'on puisse qualifier de beau à l'extérieur. Je n'arrive pas à être calme en repensant à mon rêve. Cela m'angoisse tant... Tout ce que j'ai ressenti... J'ai peur. J'ai peur qu'il n'y ait plus aucun espoir. Oui, ça me fait peur. J'ai peur aussi de ce chat. J'ai peur, de l'avoir oublié. Il semblait tant compter... Comment ? Comment j'aurais pu l'oublier, comme tout ce que j'ai vécu avant cette fichue expérience ? Ah ! Cela me fait me sentir mal. Mais il faut que je bouge de là... Je n'ai pas faim, je n'irais donc pas manger avec les autres soldats. D'un côté, cela me rassure. Mais comment je peux lier des liens avec eux si je fais tout pour les éviter aussi ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je devrais faire.. En fait, ai-je vraiment envie de créer des liens avec eux ? Est-ce que je ne préfèrerais pas... Mais serais-je seulement mieux chez les Félinae. Je n'y crois pas moi-même... Alors, où est ma place, ça je n'en sais rien... Je me dirige vers l'extérieur : J'aimerais prendre l'air. Oh prendre l'air ! Je suis stupide ! L'air dehors est plus suffoquant encore que celui de nos pires cauchemars. Mais que faire d'autre ? A part tourner en rond. Me demander où je vais, à qui j'appartiens, à la nature ou aux humains ? Et me ressasser de mauvaises idées. Et puis, peut-être que je pourrais tomber sur des Felinae et faire plus ample connaissance avec eux..! Ca, c'est un espoir infondé. Mais si je trouve de l'espoir en ce moment, je ne vais pas le renier. Il est le bienvenue ! Aïe !! Je viens de rentrer dans un chat. Je recule un peu, sonné. Celui-ci se trouve en plein milieu de la sortie de la caserne. Non, franchement, qui est assez idiot pour s'assoir et rester là !? Je le dévisage. C'est un chat gris cendré, possédant une rayure noire sur l'ensemble de son corps, et une étrange queue toute fine. Il ne m'est pas totalement inconnu, même si je l'ai rarement vu auparavant. Ce n'est pas un chat qui fait beaucoup parler de lui, plutôt discret. Pourtant, je l'ai déjà vu combattre, et je n'en ai pas été déçu. Peut-être est-ce un soldat qui n'aime pas exercer son autorité comme d'autres ? J'sais pas trop. Je vais lui adresser la parole. Il n'a pas l'air d'être agressif, même si je sens une certaine distance.
- Ah ! Euh, désolé. Que fais-tu ici, sans vouloir t'offusquer...?
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