Suie revint du champs de bataille auquel il avait réussi à survivre mais non sans séquelle .
Il n'était pas blessé réellement physiquement mais mentalement.
Le sang, les cadavres l'odeur de la mort l'ont traumatisé, dire qu'il y a à peine quelques jour, il n'était encore qu'un petit chaton heureux aux cotés de sa mère dans la petite mais suffisamment confortable ménagerie...

Qu'est ce qu'elle lui manquait, serait t'il un jour à nouveau à ses cotés ? Pourrait t'il la revoir ? Il l'ignorait.
Et sa sœur ? Il se s'en souvenait que très peu étant donné qu'il ne l'a connu que pendant a peine quelques lunes... Mais il ne garde d'elle que de bon souveni.r Mais elle, est t'elle vivante ? Est t'elle morte ? Avait t'elle pu s'échapper de chez les humains ? Ou est t'elle devenue l'un de leurs nombreux pantins
Il ne le sait pas et ne le saurait probablement jamais.

-"Maman ... Grande soeur... Ou êtes vous ... ? demanda t'il dans le vide en chouinant, tous seul, dans sa cage, en espérant...

Il espérait un miracle, une lumière qui briserait l'obscurité dans laquelle il tombait sans avoir de réel retour possible.
Il espérait un rayon qui viendrait mettre fin aux ténèbre, il espérait recevoir une bouée de secours pour le sauver de cette mer déchainer.
Il espérait, juste, simplement, recevoir une patte amical pour le sortir de là.

La bataille était finie depuis bientôt quelques heures. Je n’étais que grièvement blessée. J’avais une entaille sur le visage et une autre sur l’épaule. Je ne souffrais pas trop. Le sang avait cessé de couleur de mes blessures. J’étais encore sous le choc. Tout ce sang, ces corps encore chauds inertes sur le sol poisseux. Et l’odeur de cadavre qui flottait dans l’air avait failli m’intoxiquer ! J’avais envie de vomir. Je me sentais plutôt mal. J’espérais que tout c’était bien passé pour les autres et surtout pour mon père. J’avais peur que ceux à qui je tiens ne me reviennent pas vivants… J’essaye de marcher un peu pour me réconforter. Je ne versais pourtant aucunes larmes malgré l’enfer que j’ai vécu et la peur que j’aie au ventre. J’aimerais bien pouvoir rencontrer quelqu’un qui pourrais me réconforter. Je voudrais tellement pouvoir me lâcher, pleurer toutes les larmes de mon corps pour me soulager. Mais je n’y arrive pas. N’ai-je donc pas d’émotions ? Est-ce que je suis normale ? Ou pas ? Suis-je vraiment…

« Si vide ?... »

Je m’assis et baissa les yeux. Je regardais une flaque d’eau à mes pattes. Je voyais mon reflet. Je voyais une petite soldate déchirée par le chagrin qu’elle n’arrivait pas à exprimer. Je sentis soudain un liquide couler sur ma joue. Serait-ce enfin une larme ?... Et bien non malheureusement. Ce fut une substance poisseuse et rougeâtre qui glissa sur mon visage. Du sang. Je le vis dans le reflet. Une goutte vint d’ailleurs perturber l’eau calme en tombant dedans et en donnant une couleur légèrement rosée. J’essuyais cette larme de sang d’un coup de patte.

« Etrange… »

Après avoir observé silencieusement et fixement le sang sur ma patte, je me remis en route. J’allais au laboratoire, voir si j’y trouverais du monde. En effet, j’entendis un frais ce lamenter dans sa cage. Il était plus âgé que moi ; il avait noir très joli, ses pattes avant et le dessus de son museau étaient d’un blanc glacial, il avait un foulard rouge vif autour du coup ainsi que de beaux yeux bleus. Je m’approchais de lui et posa ma patte sur son épaule à travers les barreaux.

« Ça va ?... »

Suie senti quelque chose de doux se coller contre son épaule ce qui eut tout de même effet de le faire sursauter un peu en poussant un petit couinement de surprise.

-"Ça va ?..." demanda une voie qui sonnait de manière assez douce à son oreille malgrès une petite pointe de tristesse qui se fesait également sentir.

Il se retourna et vit, de l'autre côté des de barreau de sa petite cage assez atrophié, une petite femelle possédant de nombreuses couleurs bien que les principales qui ressortaient étaient le beige, le blanc et le noir. Elle possédait une petite écharpe aux couleurs sombres et des plumes sur la tête ainsi que sur un bracelet placé sur sa patte avant gauche. Elle semblait plus petite que lui.

Il se rassit le plus confortablement possible dans ce qui lui servait de logi avant de répondre sur un ton un peu hésitant.

-"Je ... Euh... Mhhh... Disons que ça pourrait aller mieux..."

Effectivement, il ne se sentait vraiment pas bien, en même pas quelques jours, il avait perdu sa famille, était modifié génétiquement et pas de manière non plus très douce,il ne faut pas se le mentir... Avant de se retrouver finalement dehors pour la première mais sur un champs de bataille puant le sang et la mort pour finir finalement dans une des nombreuses cages atrophiés du laboratoire des humains.

Suie se retenait de ne pas pleurer, les autres félins qu'il avait fréquenter dans la ménagerie, en dehors de sa mère et de sa soeur, était pratiquement tous d'accord pour dire que pleurer était quelques choses réservé pour les faibles.
Il ne supporte plus ce genre de moquerie, alors il tente, tant bien que mal, de garder cette résolution de ne pas pleurer devant d'autres félins.
Même si il le sait, il ne tiendra pas cette promesse faites à lui même très longtemps.

"Je ... Euh... Mhhh... Disons que ça pourrait aller mieux..."

Il semblait hésitant. Lui aussi avait dû beaucoup souffrir. Si on y regarde bien, tous les soldats ont déjàs perdus quelque chose qui leur est cher. Le temps est un être cruel qui nous enlève les gens que l'on aime. Souvent, on me dit "Oui mais ils vivent dans ton cœur !" Pff... Comment un organe aussi petit pourrait contenir des personnes, sérieusement ? Les gens meurent et c'est tout. Il n'y a pas de paradis ni d'enfer. La seule chose que la mort laisse derrière elle c'est la souffrance. Mais bon c'est la vie. Cette vie on en n'a qu'une alors autant mordre dedans à pleins dents ! Malheureusement on ne peut pas toujours le faire car la vie est aussi cruelle, fourbe et remplie de souffrance. Le bonheur existe-il vraiment ? Je ne l'ai pas tellement connu. Ni moi, ni les autres.Tout ça à cause des humains et de leur soif de sang ! Et après on traite les soldats de monstres mais les véritables monstres sont ceux qui nous transforment en machines de guerre ! Comme si nous n'étions que des objets. Des objets que l'on jette quand ils sont usés ou abîmés. Je ne vais pas dire qu'il faudrais que tout le monde soit en paix avec tout le monde, non ! Ça fairait trop bisounours ! Et puis, que serais le monde sans quelques conflits pour nous pimenter la vie ? Mon plus grand rêve ce n'est pas de détruire ces Felinae que pourtant je n'aime pas, loin de là ! Mon rêve c'est d'aller botter les derrières de ses monstres d'humains ! Je serais même prête à faire ami-ami avec les Felinae et les Caméléons si ça me permettait de renverser les hommes une bonne fois pour toutes ! Mais en attendant, j'avais un jeune soldat déprimé à réconforter :

"C'est la bataille qui te rend triste ? Tu as perdus quelqu'un que tu aimais ?"

Ce n'était pas très réconfortant mais bon. Je ne suis pas très douée et je voulais avant tout savoir ce qui provoquait ce chagrin. Je ne pouvais pas lui faire un gros câlin car je ne le connais même pas et qu'il est dans une cage !

-"C'est la bataille qui t'a rendu triste ? Tu as perdus quelqu'un que tu aimais ?"

La petite féline aux nombreuses couleurs avait touché une corde sensible pour Suie, elle avait déjà compris le principal qui avait provoqué l'état actuel du félin noir.
Il baissa tristement la tête et les oreilles, sa gueule était ouverte mais aucun son n'en sortit.

Il l'a referma finalement en serrant les dents, juste le temps de se calmer un peu.
Le simple fait d'avoir cité la bataille et la perte d'un être cher avait suffit pour que le félin perde quelques gouttes d'eau salés de ses deux petits yeux bleus foncés.

Il prit une grande inspiration avant de passer brièvement une patte sur ses yeux afin d'essuyer ses larmes "de chaton".

-" Oui et ... Non ... J-je "ça" m'a... Montré ce que je ne voulais pas voir ... il se stoppa un peu avant de reprendre Mais ... Je ne sais pas si elles vont bien même si... J'ai plus vraiment d'espoir après avoir vu... "Ça".

Le "ça" était bien entendu la bataille et "elles" sont sa mère et Cendre, sa soeur.
Il n'osait pas prononcé pas prononcé le mot bataille après ce qu'il a vu, mais le "elles" est surtout dû au fait qu'il n'a pas pensé au fait que Eukha ne le connaisse pas et qu'elle ne peux pas tout deviner non plus.

Suie manque d'espoir car il se demande " est ce que ma mère a été sur le champs de bataille elle aussi ?" "si oui, à t'elle survécu ?" "Est ce que ma soeur a déjà été confronté à ça si elle s'est échappée des labo ?"

Attention Suie, ta réponse fait 236 mots hors dialogue. C'est bon pour cette fois mais si cela se reproduit tu recevras un avertissement.
Bon rp à toutes les deux ~

Up ~

J'archive. [Le laboratoire]