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Alors tout les soldats sont comme ça? Prouve moi le contraire. Feat Eukha

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   Mer 11 Oct - 15:44


Une soirée, enfin non plutôt une nuit, c'est dans ce cadre là que je me suis retrouvé ici, seul au monde encore une fois, il faut dire que mon statue de Felinae n'est vraiment qu'une simple couverture pour ne plus à avoir à m'afficher en tant que ce solitaire froid et sanguinaire, prenant du plaisir à faire souffrir les gens autour de lui. La lune brillait au dessus de cette endroit morbide et sombre, cette endroit que les hommes n'avaient pas épargné, cette endroit me rappelant ces douloureux souvenirs, comme la perte de mon oeil par exemple, allez bien en enfer vous deux, on se retrouvera là bas. Je soupirais doucement inspectant l'endroit, nullement sur mes gardes, je n'avais pas l'intention de me battre aujourd'hui et de toutes façons à part de vieux fous dans mon genre, personne ne venait ici, de peur de probablement avoir trop mal aux pattes dut à la rugosité du sol, vous savez les gens et leur petites pattes sensibles, surtout les soldates, quelle horreur! Je frissonnais doucement, inspectant chaque buisson dans l'espoir d'y dénicher une petite pièce de viande, même une souris, je m'en fichais du moment que je me mettais quelque chose sous la dent, comme un débile j'étais parti du camp cette après midi sans manger, et je n'avais pas eu le courage de chasser, donc au final je m'étais retrouvé à ne rien manger, qu'est ce que je peux être con par moment! Ma recherche dans les buissons ne donnaient visiblement rien, il faut dire qu'avec mes grosses pattes je n'étais pas la créature la plus discrète dans ce monde. Cependant un petit bruissement dans les petits buissons rabougris qui poussaient à droite à gauche dans cet endroit attirait mon attention pile au moment où j'allais enfin abandonner, m'approchant de ce buisson, je découvris tout une tournée de rongeur, qu'est ce que c'était? J'en ai strictement aucune idée ! Cela ressemblait à des souris, mais avec des grandes oreilles et surtout une grosse couche de plume sur le dos, ça volait ces machins? Je donnais un coup de crocs avant qu'ils ne puissent s'enfuir, puis j'en attrapais quelques uns avec mes pattes, les tuant sur le coup, en voilà un coup de chance !

M'éloignant calmement avec mes prises dans la gueule, je m'installais sur un rocher métallique, alors les humains étaient venus ici?! Etonnant ! Eux qui sont si froussards, en même temps pour demander de l'aide aux monstres qui veulent nous faire la peau, leurs chiens de soldats et eux ne devaient pas avoir une très grande estime, surtout eux quoi, ces bêtes qui avaient pris tant de vies...J'en frissonne rien que d'y penser. Je commençais la "préparation" de mes petites proies, enlevant poils et plumes doucement, ne me pressant nullement, je n'étais plus un sauvage, puis qu'est ce qui viendrait me prendre mes proies ici, à découvert? A part un oiseau complètement stupide, je veux dire. Une fois mon travail accompli, je goutais la viande de ces petites créatures, elle était tendre mais peu goûteuse, et surtout elle était peu saignante, bon d'un côté je laisserai peu de traces ainsi, mais bon je doute que ça suffise à me nourrir pour une nuit entière, je devrais probablement bouger d'ici. Je mangeais une bonne partie de ces petites bêtes, c'était plutôt étrange de voir à quel point elles étaient nombreuses, j'en avais une bonne dizaine entre les pattes. Il en restait cinq. Les plus grosses du lot, tant mieux je pourrais peut être les amener à Rainbow. Je ronronnais légèrement en pensant à la belle femelle, celle que j'avais retrouvé à l'orée quelques jours plus tôt, mon dieu une magnifique découverte je dois le dire, celle ci m'ayant reconnu malgré cette année d'errance ! Je me levais doucement, étirant mon vieux corps, enfin mon coeur endolori, cette nuit allait être très fraîche, probablement la première d'une longue série, après tout l'automne était là, puis cette saleté d'Hiver.

Je descendais de mon rocher, prenant toutes mes petites proies dans ma gueule, me préparant à bientôt partir de nouveau vers un endroit plus à couvert, moins exposé que ce soit au ciel ou au vent qui connaissait à se lever dangereusement, est-ce qu'un chaton ne contrôlait pas son pouvoir ou est-ce que c'était naturel? Personne ne pouvait le savoir, même pas moi, et certainement pas moi en fait ! Je m'approchais de les arbres, quittant doucement la clairière qui m'entourait quand une soudaine odeur vint m'effleurer le museau. Une odeur désagréable et piquante au possible, une odeur qui me donnait envie de vomir, des soldats. Des soldats arrivaient ici. Je grognais dans mes crocs, qu'est ce qu'ils venaient foutre ici?! Je courrais rapidement vers le tronc qui était désigné comme l'arbre du pendu, l'arbre des enfers en soit, enfin bref, pas de pendu en vue donc rien à craindre à priori. Je plantais mes griffes dans le bois brûlé et je me hissais ainsi difficilement, le corps encore endolori. Je gardais les proies dans ma gueule, broyant probablement leurs petits squelettes tant ma mâchoire était serrée dut au stress et à la colère. Sérieusement des soldats ici? Si ils venaient chercher bagarre ils allaient la trouver! Oh ça oui ils allaient la trouver. Je me mettais assez en auteur, à une bonne distance du sol, je pense environ 5 mètres, et je me posais sur une branche suffisamment solide pour me soutenir, et comment dire que ce n'était pas très facile à cause de ma carrure, pas que je sois gros, mais je possède une musculature et une taille importante, tout comme mon ossature. Je posais mes proies, regardant en bas fixement, m'attendant à devoir attaquer d'une seconde à l'autre, tendant mes muscles au maximum, attendant le moment propice pour frapper, attendant que mes nouvelles proies soient à porter et que cette fois ce soit eux qui soient chassés.

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   Mar 17 Oct - 18:42


C’était une nuit comme les autres au camp des soldats. Tous les soldats étaient endormis. Tous sauf un. Enfin, une. Je n’arrivais pas à dormir. J’étais, comme toujours, dans mon lit. J’étais dans une grande chambre où dormaient également les autres frais. J’avais les yeux entrouverts mais fatigués. Je broyais du noir sans même savoir pourquoi. Comme d’habitude, je repensais à mes tracas de la vie courante et cela m’empêchait de trouver le sommeil. Je soupirais. Etre insomniaque est un lourd fardeau que je déteste avoir à porter. Trop sur les nerfs, je décidais donc de me lever et d’aller prendre l’air afin de me remettre les idées en place. Je zigzaguais entre mes camarades endormis. Je faillis écraser les queues de certains qui dépassaient de leurs lits. Je sortis finalement de la chambre. Je commençais à avancer, marchant à tâtons dans les ténèbres. Seule la lune m’éclairait un peu. Je marchais longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Je trébuchais soudainement à cause d’une racine dans laquelle je me suis pris la patte. Je m’écroulais lourdement sur le sol frais. Un caillou heurta mon menton et me déchira la peau. Avec ma patte avant et d’un geste vif, je retirais la petite pierre grise. Quelques gouttes de sang glissèrent sur mon cou, puis le saignement finit par cesser. Je constatais alors que j’étais arrivée dans la forêt. Je ne m’étais pas rendue compte que j’avais temps marché. Je tournais la tête dans tous les sens, complètement paniquée. Je ne savais pas comment rentrer au camp des soldats ! Une brise légère vint soudainement se glisser sur mon dos me faisant frissonner. Il faisait assez froid cette nuit-là, et mon pelage fin et doux de chaton ne m’en protéger absolument pas. Je tremblais légèrement puis finis par oublier le froid quand je me heurtais à un arbre. Un grand arbre sinistre. Cet endroit ne m’inspirait pas vraiment. Je commençais à voir de moins en moins car un gros nuage sombre glissait devant la lune, seule source de lumière que j’avais. Je devais me fier particulièrement à mon odorat. Soudain, en humant l’air frais, je sentis une odeur inhabituelle. Un solitaire !

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   Lun 23 Oct - 16:21


Une fine silhouette apparut dans la clairière que j'observais avec facilité du haut de mon arbre, enfin de cette branche qui pliait légèrement sur mon poids, une silhouette très petite et très maigre d'ailleurs. C'était un soldat cette chose? La chose se prit l'arbre, sans aucun doute un jeune soldat. Humant l'air, je sentis que c'était un chaton, enfin une chatonne, elle sentait le lait, même si l'odeur des soldats empestait son pelage, couvrant presque cette odeur, un chaton de reproductrice qui s'était échappé? Je pestais contre moi même, je n'arrivais pas à croire que j'avais eu peur de ce genre de chose, qu'est ce qu'un chaton pourrait faire contre moi, surtout qu'elle semblait minuscule, même d'en haut, surtout d'en haut. Je descendais calmement, gardant une expression calme mais froide et distante, cachant la pitié que je ressentais pour elle, était ce un chaton jeté par les humains? Cela pouvait arriver, cela arrivait même assez souvent, je sais de quoi je parle, surtout quand on sait que certains sont laissés pour morts. Je plantais mes griffes dans l'écorce calcinée du pauvre arbre "des pendus", ce nom était définitivement devenu ridicule à mes yeux. Je me posais calmement à côté de la petite chatte, et comme je m'y attendais, elle était très petite, même minuscule, elle n'arrivait même pas à la moitié de mes pattes, enfin j'étais quand même très grand après, je ne sais pas si ça compte. Je la regardais, baissant la tête, ainsi que mon unique oeil, elle semblait apeurée, on dirait qu'elle avait vu un fantôme. Je m'approchais doucement, m'asseyant, les griffes sorties au cas où, les pouvoirs sont imprévisibles, très imprévisibles, on s'en souviendra de ton attaque surprise Ao, ah ça oui on s'en souviendra ! Je la regardais un peu plus en détail, l'obscurité étant mon domaine, je voyais comme en plein jour, je suppose que ces années en tant que solitaire sont plus qu'utiles dans certains cas bien particulier. Elle avait un pelage duveteux, ce n'était pas une surprise, elle avait quoi? Un ou deux mois? Les couleurs sur son pelage était un énorme bordel de noir, gris, brun clair, blanc et de couleurs multicolores sur sa mèche avant. Ses yeux étaient bleus et rouges, vairons en soit, je les trouvais assez joli, cela me faisait penser aux légendes à propos du premier soldat. Elle portait diverses accessoires à droite à gauche, un foulard, un bracelet et une barrette à plume, c'est un peu près tout je pense. Elle possédait donc un pouvoir, peut être pas très puissant, mais ce bon nombre de mutation ne se voulaient pas être là pour rien. Je me méfiais d'autant plus, ouvrant enfin la bouche pour m'exprimer d'un ton neutre, voir peut être un peu trop chaud encore.

"-Salut toi, tu t'es perdue petite chose? Qu'est ce que tu fais ici? Tu sens le soldat à plein nez, tu n'as rien à faire ici de toutes façons, tu veux que je te ramène chez toi?" Au fur et à mesure de ma phrase, mon ton devenait plus cassant, pas menaçant, mais cassant comme du verre. Elle me rappelait moi, étant petit, étant un vrai explorateur avec mon frère, et pour être franc, je n'aimais pas me souvenir de cette époque de ma vie que j'avais souhaité effacé à jamais de ma mémoire pour ne pas salir un peu plus la mémoire de ma mère et de mon frère. Je plissais mon oeil voyant, serrant les dents, les faisant un peu crisser entre elles. J'étais bien énervé en la voyant, qu'est ce qu'il me prenait encore? Irrité, je me retournais d'un mouvement brusque, ne quittant cependant la petite chose des yeux que pendant une seconde ou deux, elle semblait inoffensive, mais ces sont ces choses qui m'ont le plus blessés je suppose. Je tournais autour d'elle calmement, cherchant à voir si elle pouvait me voir, si elle savait voir dans cette pleine obscurité, les soldats sont tous les chatons de leurs maîtres tant adorés après tout, peu savent réellement se battre seuls ou sans leur pouvoir, et visiblement les rangs parmi ce clan semblaient diminuer vu qu'ils en venaient à engager des chatons à peine sortis du giron de leur mère, tant soi peu qu'elle ait déjà une mère en vie. Je continuais de la fixer, prêt à utiliser mon pouvoir en cas de recours, oui je sais j'ai l'air totalement pathétique à stresser comme ça pour un chaton. Mon pelage s'hérissait plus à chaque instant, une petite voix en moi me disait que tôt ou tard cette petite chose deviendrait un monstre sanguinaire, comme tout ses prédécesseurs avant elle, qu'un jour elle voudrait faire la peau à tout les autres peuples présents sur ces terres, qu'un jour elle n'aurait plus rien à voir avec cette petite chose inoffensive et mignonne. Cette même voix me disait de l'achever maintenant, mais cette fois, je préférais ne pas l'écouter, c'est ce genre de voix qui viennent vous hanter quand vous avez été confrontés à la mort, ce genre de voix qui rendent fous ce qui les entendent.

Mon regard se durcissait encore un peu plus, les souvenirs qui m'assaillaient en la voyant, ces souvenirs qui avaient disparu, pourquoi cela est-ce que les autres chatons ne me faisaient ni chaud ni froid, alors que sa vue à elle me rendait complètement fou? Etait ce car il s'agissait d'une jeune soldate? Est-ce qu'elle était encore innocente? Son regard n'indiquait rien à part une peur incroyable, m'avait-elle enfin vu? Je soufflais doucement, sortant encore un peu plus mes longues griffes, les plantant dans le sol pour ne pas me jeter sur la jeune femelle, attends encore un peu, ce n'était qu'un chaton, manipuler l'esprit d'un si jeune animal pouvait être très pratique, imaginons qu'elle voulait partir de chez les soldats, et qu'avec son sens de l'orientation elle arrivait ici? Je secouais la tête, le vent s'élevait doucement, les gouttes de pluies tombaient sur nous, les faibles branches nous protégeant tant bien que mal, je regardais une seconde vers le ciel, saleté de temps qui pouvait changer en un rien de temps ! Je pestais silencieusement, retournant mon regard vers la petite chatte, elle me faisait pitié, l'odeur des soldats qu'elle portait était à présent moins forte, moins agressive pour mon museau, même si la puanteur des humains restaient imprégnée sur elle tel une tique sur le pelage des vieux solitaires. Je m'approchais doucement d'elle, la regardant de haut, le regard toujours aussi dur, puis doucement, je prononçais d'une voix claire et rauque, pas menaçante, ni cassante, d'une voix neutre, presque empathique...Un éclair retentit au moment où ma voix s'élevait dans la zone, un éclair qui me fit sursauter, c'était quoi encore ce bazar ? Je me mettais au dessus de la petite chatte, la tirant calmement vers un trou dans un tronc voisin à l'arbre mort, ici elle serait en sécurité, et surtout elle serait totalement coincée pour que je puisse poser mes questions. Ne pouvant pas entrer moi même, je me contentais de la mettre avec force dans le trou, sans pour autant lui faire mal, et de rester dehors, sous la pluie battante, écoutant le bruit de la pluie tomber sur tout les éléments constituant cet endroit. Tu vas me devoir quelques explications à t'être perdue ici petite bordélique, oh ça oui, mais pas avant que je sois sur que tu sois en sécurité.

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   Mer 25 Oct - 11:34


« Salut toi, tu t'es perdue petite chose ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu sens le soldat à plein nez, tu n'as rien à faire ici de toutes façons, tu veux que je te ramène chez toi ? »

Je sursautais légèrement quand le solitaire m’adressa la parole. Son ton casant ne m’inspirait rien qui vaille… Il m’effrayait à vrai dire. Mes poils de dos hérissèrent. J’étais horriblement tendue. Je restais sur la défensive, prête à lui infliger une décharge si l’envie le prenait de me faire la peau. Après tout, j’avais déjà tué comme ça. Avec une simple décharge que je n’avais pas maîtrisée, j’avais ôté la vie à mon frère. J’étais si jeune, si naïve, si… dangereuse ?... et en même temps si fragile. J’avais regretté cet acte durant de longues nuits. J’ai tenté d’oublier, de me dire qu’il y a plus cruel que moi. Mais rien n’y fait. Chaque jour, je dois faire semblant d’être celle que je ne suis pas. D’être… normale. Ah ! Que je hais ce mot ! D’après les autres, qu’est-ce qui est normal ? Existe-il vraiment quelqu’un de normal dans ce monde de fou ? Cela m’étonnerait. Je continuais d’observer le solitaire, sans répondre. Il ne m’inspirait vraiment pas confiance. Ses yeux luisaient dans la nuit. En lisant dans ceux-ci, je sentais qu’il hésitait à me tuer tout de suite. Encore un chat qui pense que tous les soldats sont des monstres sanguinaires ! Pff… Ils pensent qu’on est les toutous des humains ! Qu’on rampe devant eux et qu’on leur obéît sans broncher ! Quelle bande de naïfs ! La plupart des soldats n’aiment pas les humains et beaucoup n’ont jamais voulus être soldats mais y on était forcé. Pour beaucoup c’est les Felinae qui sont les « gentils » et les Soldats les « méchants ». Mais il n’existe pas de bons ou de mauvais côtés. Le bien et le mal sommeillent en chacun de nous, sauf que chez certaines personnes, l’un des deux est plus appartenant que l’autre.

Mais soudain, un éclair déchira le ciel, me sortant de mes pensées. Le solitaire m’agrippa et me tira dans un trou d’un tronc voisin au grand arbre. Je n’apprécie vraiment pas quand les adultes, sous prétexte d’être plus grands que moi, se donne le droit de me déplacer sans mon consentement ! Mais bon bref… Maintenant j’étais prise au piège et il fallait que je réponde à ses questions. Je pris une grand inspiration et me lança :

« Oui je l’avoue je me suis un peu perdue. J’étais partie du camp pour me changer les idées et je n’avais pas vu que je m’étais autant éloignée. Et je n’ai pas besoin que l’on me ramène. Je devrais pouvoir me débrouiller. »

Je repris mon souffle et baissa la tête sur le côté d’un air interrogateur :

« Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? Qui es-tu ? »

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   Ven 27 Oct - 12:29


La petite commençait alors à parler, d'une voix que j'entendais à peine à cause de l'orage qui faisait rage sur cette partie de la forêt, vu la violence de celui ci ce n'était certainement pas un orage totalement naturel, peut être encore un chaton qui ne contrôlait pas son pouvoir, ou une nouvelle invention humaine encore plus destructrice. Elle expliquait, enfin selon les bribes de conversations que j'arrivais à discerner entre deux coups de tonnerre, qu'elle s'était effectivement perdue, qu'elle avait quitté le camp en pleine nuit pour...Un coup de tonnerre m'empêcha d'entendre la suite, sauf le fait qu'elle pourrait rentrer seule. Je la regardais incrédule, prêt à parier qu'elle ne sait même pas où elle est, les soldats sortaient rarement de la ville, sauf quelques entreprenants qui avaient envie de se faire empailler par les humains, ou bien les Felinae. Je ricanais doucement, montrant mes crocs scintillants à cause de l'orage, je ne voulais pas la tuer, simplement elle me faisait rire à croire qu'elle pourrait se débrouiller seule avec cet orage, même si j'avoue que ça la rendait adorable. Elle ne semblait pas avoir peur de moi, on dirait que les jeunes de nos jours ne comprennent plus ce que le mot danger veut dire, attends une minute, je parle comme un vieux maintenant? Tsuko c'est pas possible ça ! Elle reprenait doucement son souffle, me regardant avec un air interrogateur, voir même plutôt curieux, j'ai tant une tête de monstre que ça petite? Elle me demandait ce que je faisais là, et surtout qui j'étais. Je la regardais avec un air ahuri, qui j'étais? Mon odeur était probablement cachée par l'eau qui me tombait sur le pelage, mais quand même, elle avait dut potentiellement sentir l'odeur des Felinae non? Je soupirais doucement, entendant un grondement derrière moi, provenant d'un buisson mort, une queue en sortit alors qu'un chat famélique et surtout déformé au possible en sortait également à ce moment là. Je le regardais sans émotion, encore un qui ne passerait pas l'hiver je suppose, probablement un échappé des soldats. J'émis un soupir agacé et je me retournais vers la petite femelle, son pelage était légèrement humide à cause de l'humidité du tronc, ce qui provoquait chez moi une sorte d'instinct protecteur en voyant un si jeune chaton en danger ici... putain Tsuko ! C'est pas ta fille merde ! Je m'éclaircissais la gorge avant de répondre d'un ton neutre.

"-Qui je suis? Un Felinae qui n'assume pas ses fonctions et qui vient voir ailleurs pour ne pas avoir à être en contact avec les autres chats de la guilde? Un ancien solitaire? Tu sais les identités je les collectionne petite." J'affichais un sourire sarcastique en levant un sourcil moqueur, j'aimais bien parfois redevenir aussi sarcastique qu'avant, j'ai toujours été un peu moqueur sur les bords, mais depuis mon arrivée chez les Felinae je devais me calmer, sinon je risquais probablement d'être viré, déjà que visiblement certains ne m'aimaient pas beaucoup à cause de mon statut, là c'était carrément la tentative de meurtre dans mon sommeil. Je souriais encore un peu plus, les yeux scintillants à cause d'un éclair qui éclatait à ce moment là, puis avec un ton encore plus sarcastique je m'addressais encore à elle. "-Sinon si tu veux mon nom, je m'appelle Tsuko et je suis de probablement plus de 4 ans ton aînée vu ta taille de chaton, à vu d'oeil je ne te donne même pas 3 mois. " Je m'asseyais sur le sol boueux, me foutant du contact à la fois froid et terriblement gluant et collant de la chose, la pluie commençait doucement à se calmer, et les éclairs se faisaient plus lointains. Je la regardais avec toujours cette même expression, elle me faisait penser à quelqu'un, un chat des légendes, dont je ne me souvenais plus du nom. Une descendante peut être? Probablement pas, mais on peut toujours espérer quelque chose, après tout les mutations sont parfois génétiques, surtout dans nos cas. Exemple, j'ai hérité, même si ça me fait mal de le dire, des bois de mon connard de père. Un grognement s'échappait de ma gorge en pensant à lui, en pensant à cette endroit, en pensant à ce moment où j'ai réalisé à quel point j'étais faible. Un bruit retentit derrière nous, si c'était encore ce chat je promets que j'allais l'égorger. Je me retournais, le chat toussait, du sang, de la glaire, je m'approchais doucement, tournant le dos à la petite chose, lui faisant confiance pour une fois, à priori je ne risquais pas grand chose, même si son pouvoir se sentait dans le sol, l'électricité étant très importante près d'elle.

Je regardais le chat, ses côtes sortaient de ses flancs, son museau était déformé par une expression de douleur intense, je ne pouvais pas discerner si il s'agissait d'un chat de clan ou non, mais son allure me montrait le contraire. Ses yeux étaient vides, ils étaient blancs, entièrement aveugles. Je grognais doucement, encore une parfaite représentation de la mort, et de la souffrance, il souffrait, je pouvais bien le voir, je devais faire quelque chose, de toute manière vu l'état encore un ou deux jours de souffrance et s'en serait fini, à moins d'un miracle. Je m'essayais à côté de lui, le laissant m'effleurer pour qu'il sache ma présence, même si vu ma discrétion il devait m'avoir entendu. Il chuchotait quelque chose, je tendais d'avantage l'oreille qui entendait le mieux, il chuchotait qu'il souffrait, enfin quelque chose comme ça, il avait un accent bizarre, très bizarre, j'avais du mal à comprendre quoi que ce soit. Je me retournais vers la petite femelle, lui faisant un signe de tête pour qu'elle s'approche, avec une expression grave. J'avais promis de ne plus jamais tuer, j'avais promis de ne plus jamais trahir ce genre de chose, je me pouvais rien faire pour lui, il était malade, en approchant mon oreille l'odeur de la maladie avait envahi mon museau, une odeur nauséabonde, une odeur qui pourrait faire fuir qui que ce soit. J'ouvrais alors doucement la gueule, je cherchais comment lui faire comprendre ce qu'était réellement la vie, dans quel endroit elle allait grandir, et pourquoi il était impératif que les soldats ne soient plus rien ! Même si certains sont en fait des taupes au compte des Felinae ou des caméléons, beaucoup sont une cause certaine des malheurs qui sont visibles uniquement en dehors du centre de confort de ces chats, et c'est pour cela que les soldats me rebutent au plus profond de moi même. Pas juste à cause de tout ce qu'ils ont pu me faire, mais également à cause du comportement qu'ils ont, je sais que c'est faible de s'exprimer ainsi, mais tout le monde connait ce sentiment, moi y compris.

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   Sam 28 Oct - 15:31


« Qui je suis ? Un Felinae qui n'assume pas ses fonctions et qui vient voir ailleurs pour ne pas avoir à être en contact avec les autres chats de la guilde ? Un ancien solitaire ? Tu sais les identités je les collectionne petite. »

Il avait un sourire sarcastique que je n’appréciais pas tellement. De plus, il levait un sourcil d’un air moqueur, ce qui ne me plaisait pas non plus. Un éclair déchira le ciel et me fit sursauter. De l’électricité. Je la sentais dans mon corps. Tous ces éclairs… Autant d’électricité… Je me suis toujours demandé si je pouvais utiliser l’énergie des éclairs pour mon pouvoir. Je contrôle l’électricité et la foudre en est ! Donc logiquement, je peux le contrôler. Mais il me faudrait beaucoup d’entrainement et une telle décharge mettrait fin à ma vie de manière radicale. La voix du soldat me sortit de ma rêverie :

« Sinon si tu veux mon nom, je m'appelle Tsuko et je suis de probablement plus de 4 ans ton aînée vu ta taille de chaton, à vue d'œil je ne te donne même pas 3 mois. »

J’allais répondre quand soudain un chat famélique attira mon attention. Il toussait du sang, de la glaire et était horriblement maigre. L’odeur de la maladie vint agresser mes narines. Tsuko me tourna le dos, s’approchant du chat malade. Après plusieurs minutes à observer le mourant, Tsuko me fit signe de m’approcher. Je le rejoins d’un pas très hésitant. Je ne voulais pas m’approcher de la bête à l’agonie. Cela me dégoutait. J’arrivais aux côtés du Felinae. Il n’allait quand même pas… Tuer le pauvre chat… ? J’étais terrorisée mais la malheureuse créature souffrait le martyre. Il fallait mettre fin à ses souffrances. C’est ça la vie. Pff… Que je hais le monde dans lequel on vit ! Il est si horriblement cruel. L’odeur du sang, de la mort est présente partout. La sensation d’inconfort nous suit tout le temps. La peur embaume l’air, la rendant étouffante. J’éprouvais de la peine pour le chat qui se tenait devant moi, un parfait exemple de tout cela. Une victime de la vie. Je me tournais vers Tsuko, hésitante :

« Sommes-nous obligés de mettre fin à sa vie ? Peut-être y a-t-il encore de l’espoir pour lui ? »

J’avais les larmes aux yeux. Je refusais de devoir assister à ça.

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   Sam 28 Oct - 16:33


La jeune chatte s'approchait de moi, très lentement, si bien que je dus attendre pendant quelques minutes qu'elle parcoure les quelques mètres qui nous séparaient elle et moi. Le vent avait tourné cette fois, ce n'était plus elle qui devait subir ma présence, mais bien nous qui devions supporter la demi-présence du chat en face de nous. Je me tournais doucement vers elle avec une expression adoucie sur le visage, la petite créature était née dans une très mauvaise période, que ce soit ici ou derrière les montagnes. Une guerre avait éclatée selon les dires des autres félins de ces terres, et surtout selon les dires des soldats que je m'amusais à épier en toute discrétion par moment. Je soupirais doucement en secouant la tête, puis je me retournais vers le cadavre en sentant le pelage duveteux de la petite femelle contre ma patte, j'entendais la respiration de la petite, celle ci était haletante, elle n'aimait visiblement pas plus que moi l'odeur que dégageait l'espèce de cadavre en face de nous. Le son de sa petite voix me montait au oreille, elle avait une voix aiguë et très enfantine, ce qui confirmait l'hypothèse de son jeune âge, les chats d'ici la perdant très rapidement, surtout à cause des mutations. Elle demandait si nous devions absolument mettre fin à la vie de la pauvre bête, si il n'y avait plus aucun espoir pour elle. Je sentais ses deux yeux me fixer, je me baissais pour mieux observer le fait qu'elle était au bord des larmes. Un sentiment m'envahit, un sentiment protecteur, j'avais pitié de cette petite chose sous mes yeux, cette petite chose à qui on volait l'innocence probablement tout les jours. Je soupirais doucement, mon oeil grand ouvert vers la tête petite femelle, je glissais alors une patte dans son dos pour la serrer un peu plus et la mettre plus près de mon ventre, comme une femelle ferait à ses petits...Tsuko qu'est ce que tu branles? Je secouais doucement la tête, affichant une expression désolée, non petite ce n'était pas possible de sauver ce chat, vu son état encore quelques minutes et soit il muterait pour devenir je ne sais pas, soit il mourrait dans d'atroces souffrances. Je reniflais le chat en face de nous, me penchant en avant, mais gardant une allure me permettant de protéger la boule de poil sous moi.

L'odeur de la maladie était de plus en plus forte, une autre odeur couvrait également le pelage de cette chose, l'odeur de la mort, et également celle ci sang. C'est à ce moment là que je remarquais la blessure infectée qu'il avait à la patte avant droite, ainsi que ce celle entre ses deux yeux que cachait son visage déformé. Du pus en coulait abondamment, que ce soit d'un côté ou de l'autre, l'odeur de moisissure venait à mes narines, ce qui manquait de me faire vomir, un haut le coeur le prit, mais je parvins à le refréner avant qu'il ne soit trop tard. Je me revoyais en lui, ce jour où une chatte du nom d'Alsidiah que j'avais si follement aimé m'a trouvé, à l'orée de la forêt, au bord de la mort, ce jour où j'ai offert mon plus mauvais visage celui d'une faiblesse certaine, celui qui me faisait honte, celui que je me devais de cacher devant la chatonne. Je grattais le sol de mes griffes larges et aiguisés, serrant les crocs, je me devais de mettre fin aux jours de cette bête, je ne peux même plus appeler ça un chat après tout, qui le pourrait de toute façon? Je grognais doucement, mes muscles se contractant, je ne pouvais pas cacher que le fait de m'être comparé à cette chose en face de moi m'a énormément blessé ! Voir même énervé ! Comment pourrais-je être ainsi? J'ai été solitaire si longtemps, seules deux personnes ont pu m'observer dans un moment de faiblesse, et une n'est plus de ce monde ! Je tapais de la patte sur le sol, me levant et contournant la bête faible devant mes yeux, ignorant ce que j'allais faire. Je tendais une patte vers la gorge de la bête qui chuchotait encore des choses incompréhensibles, mon regard n'avait plus rien de doux, il était d'une colère pure, d'une colère non dissimulé, je ne pouvais pas être comme lui, non ce n'était pas possible ! Je le retournais, croisant son regard, il avait peur, ce lâche avait peur ! C'est à ce moment là, que dans un cri sonore et puissant, je lui tranchais la gorge, faisant gicler le sang au sol, sur mon pelage, sur mes pattes, et un peu sur la petite. C'est à ce moment là qu'une alarme s'alluma dans mon cerveau.

Je changeais littéralement d'expression, qu'est ce que je venais de faire, qu'est ce que je venais de faire?! QU'EST CE QUE JE VENAIS DE FAIRE? Je reculais, d'un pas, puis deux, puis trois, une expression choquée sur le visage, je venais de tuer uniquement à cause de ma colère, cette colère qui s'amassait au fil des jours, au fil des semaines, qu'est ce que je devenais? Etais-je fou? Je regardais le sang sur mes pattes, puis je regardais la petite femelle, mon cerveau était embrouillé, je venais de tuer à nouveau par manque de sang froid, en fait ces Felinae avaient tous raisons, j'étais complètement fous? Je la regardais, j'avais mis du sang sur son pelage, même si c'était sur une partie foncée, j'arrivais à le voir, et surtout à le sentir. Je détournais mon regard sur le chat, il gisait là, inerte, la bouche ouverte, les yeux écarquillés mais voilés par cette fameuse couche blanche qui signifiait la mort chez beaucoup d'entre nous. Je tremblais, enfin mes membres tremblaient, je n'arrivais pas à y croire, moi qui me décrivait plus calme qu'avant, moi qui me disait plus sociables, moins brutal, voilà que je m'étais transformé en tueur ! Que dirait Rainbow? Me quitterait-elle si elle apprenait ce que je venais de faire? Et les felinaes? Me chasseraient-ils? C'était bientôt la saison froide, me retrouver solitaire avec les temps qui couraient n'était pas une très bonne idée, même si j'avais toujours un autre endroit où aller. La peur qui m'envahissait n'était rien par rapport à la honte qui me hantait maintenant, je ne voulais pas faire ça, non...Pas comme ça...Excusez moi...Je ne voulais pas vous ôter la vie ainsi ! Je retournais alors mon regard vers la jeune femelle, l'oeil écarquillé par la peur, la honte et je ne sais quoi d'autres, puis doucement je prononçais, avec une voix basse et un ton très grave.

"-Je suis désolé."

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   Sam 4 Nov - 16:37


Tsuko commença à me serrer contre son ventre, d’un geste protecteur. Cela me rassurait un peu. Mais quand il me regarda avec une expression désolée, je compris que nous ne pourrons pas sauver ce chat. Cela me mettait mal à l’aide. Cette pauvre bête pouvait rendre l’âme d’une seconde à l’autre sous mes yeux. Le Felinae se pencha pour renifler le malheureux, tout en me gardant contre lui. Je commençais à avoir envie de vomir. L’odeur de la maladie et de la mort m’agressaient les narines. Je devenais un peu verte. Je pris une grande inspiration et tentait reprendre mon teint habituel. Je voyais le pus couler des blessures e l’animal et cela m’inspira un horrible sentiment de dégoût. Je sentais que Tsuko était de plus en plus tendu ; il grattait le sol, le tapait avec sa patte, grognait. Il semblait un peu énervé. Je ne comprenais pas pourquoi et le dévisageait d’un air interrogateur. Je baissais la tête vers le chat au sol. Tsuko le retourna. Pourquoi faisait-il ça ? Je voyais que la créature avait peur. J’entrouvris la bouche pour dire quelque chose mais les paroles restèrent bloquées dans ma gorge. Le Felinae, dans un cri strident, lui avait tranché la gorge. Le sang gicla sur le mâle et moi. J’étais figée. Totalement sous le choc. Une expression de surprise était sur mon visage. De surprise. Pas d’horreur. Tsuko, lui, choqué, recula. Il semblait perdu dans ses pensées et avait du mal à se rendre compte de ce qu’il venait de faire. Peut-être qu’il n’avait jamais tué ? Non, cela se voyait que ce n’était pas la première fois. Il semblait plutôt choquer d’avoir ôté la vie d’une telle façon.

« Je suis désolé. »

Ignorant ses paroles, je m’approchais du cadavre, impassible. Je m’assis à côté, sans prêter attention au sang dans lequel je baignais maintenant. Aucunes expressions ne se lisaient sur mon visage. D’un geste délicat, je vins fermer les yeux de la pauvre bête. Je refermais également sa mâchoire entrouverte par la douleur qui l’a transpercé.

« Ne soit pas désolé. Tu as fait ce qu’il fallait ; tu as abrégé ses souffrances. Il serait mort de toute façon. »

Je posais ma patte sur le visage du défunt :

« Repose en paix. »

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   Mer 8 Nov - 16:03


Ignorant parfaitement mes paroles, la petite chatte s'approchant du visage du chat, portant une expression impassible au visage, alors c'était ça la nouvelle génération de soldats? Des chatons insensibles aux meurtres? Surtout de cette violence là. Je tremblais de la tête au pied, les regardant elle et le cadavre tour à tour, cherchant à retrouver mon calme habituel, qu'est ce qui m'avait prit?! Le sang dégoulinait sur le sol, que ce soit par mes coussinets entaillés à cause de mes griffes plantés à l'intérieur à cause du stress, par la gorge du chat, ou par le pelage de la soldate qui était recouvert de sang maintenant. Je chassais les larmes qui manquaient de s'échapper sur le pelage de mes joues, puis je la regardait fermer les yeux et la gueule du chat avec délicatesse, puis doucement, avec une voix dénuée de la moindre pointe d'émotion elle me disait que j'avais fait la chose à faire, que c'était inutile de m'excuser. Je clignais des yeux plusieurs fois, cherchant un point d'appuie pour ne pas sombrer dans mes remords et pour ne pas répondre à ces putains de voix dans ma tête, depuis quand est-ce que je suis devenu schizophrène? Je m'approchais alors lentement, posant ma patte sur celle de la petite chatte et répétait juste après elle ces mêmes mots, comme pour m'excuser auprès de l'esprit du défunt, comme pour essayer d'apaiser un peu les péchés que j'avais commis en quelques minutes seulement. C'est fou ce que j'étais lunatique moi. Je continuais de trembler comme une feuille, n'arrivant pas à me remettre de ce que je venais de faire, je me revoyais à cette époque, où c'était tuer ou être tuer, où je tuais sans avoir le moindre remord, même avec du plaisir par moment, est-ce que je redevenais comme ça? Est-ce que je devais m'isoler des autres devenant trop dangereux pour mes congénères, comme ce vieux chat noir baveux? Je grognais légèrement, soufflant calmement, je devais me calmer, c'était dans des circonstances particulière, je n'aime pas voir les gens souffrir, je n'aime pas voir les faibles, c'était ça voilà, ça n'a rien à voir avec moi ou mon passé ! Je reculais doucement, regardant mes coussinets endommagés par mes longues griffes, puis je les léchais doucement, regardant la petite femelle en face de moi avec un regard que je pourrais qualifier de...neutre, mais tendant vers le chaud. Posant ma patte sur le sol, je réfléchissais à un moyen de détendre l'atmosphère, ayant probablement oublier qu'il s'agissait d'une soldate pendant ces quelques minutes.

"-Désolé pour ça..J'ai comme euh...Eut une période de faiblesse, et il m'a rappelé cette période, donc j'ai un peu craqué...Ouais je sais tu dois me trouver bizarre, un peu comme ces vieux soldats déglingués qu'on trouve totalement fou non?" Je riais nerveusement, mes tremblements s'entendant encore dans ma voix, et se voyant probablement au fait que je me dandinais d'une patte sur l'autre, d'un geste maladroit. Puis je réalisais une chose, je n'avais pas le nom de la soldate en face de moi, mais où avais-je la tête? "-Au passage, comment t'appelles tu? Je t'ai donné mon nom et je suppose que tu n'as rien à craindre d'un vieux croûton dans mon genre non? Tu es une bleue? Une fraîche?" Je jetais un regard en coin au cadavre, il sentait vraiment mauvais, même sous la pluie qui s'était d'ailleurs calmée, nous devrions nous éloigner sans quoi nous allions sans doute tomber aussi malade que lui, et que ce soit un jeune chaton, ou bien un vieux chat, aucun des deux n'avaient envie de tomber malade, même moi qui suis réputé pour être un peu masochiste sur les bords. Je m'approchais donc de la chatonne, l'emmenant plus loin à l'abri d'un buisson rabougri par la pollution présente dans cette endroit, même si par miracle malgré l'ancien incendie il y avait encore quelques maigres branches présentes sur celui ci. Je me plaçais de façon à la protéger le plus possible de la pluie fine qui tombait, de toute façon gelé pour gelé, autant y aller jusqu'au bout hein. Je la regardais, ne baissant pas trop ma garde non plus, mais n'ayant pas un regard meurtrier, comme j'avais l'habitude avec les autres soldats, ça changeait de d'habitude dites moi, en même temps si tout les soldats que je croisais n'essayaient pas de me tuer ça n'arriverait pas bordel ! Un grondement retentit au loin, l'orage était éloigné et l'électricité de l'air n'était plus si important, bien que près d'elle ça restait en quelques sortes anormale, était-ce son pouvoir? Ils ont trouvé un gêne spécialement pour déclencher ce pouvoir ou bien? Je connais tant de chats qui en avaient un similaire, peut être est-ce de famille aussi, j'ai bien le pouvoir de mon fils de... de père. Je soupirais doucement, irrité de repenser à lui, je regardais le vide depuis combien de temps exactement là en fait? Je me reconcentrais sur la demi-portion, voilà j'avais son surnom, enfin si elle restait aussi gentille.

J'attendais calmement la réponse de la jeune chatte en face de moi, la protégeant au mieux, et tendant l'oreille au moindre son qui pourrait retentir autour de nous, ouvrant également mon oeil au cas où pour tenter de voir un danger qui pourrait venir, même si ma vue n'est pas si bonne à cause de plusieurs facteurs. J'humais l'air discrètement, à part l'odeur du sang et de l'humidité rien de bien...C'est à ce moment là que j'éternuais, tournant ma tête sur le côté pour ne pas éternuer sur elle, putain j'étais quand même pas malade pour si peu? Je faisais comment étant solitaire merde !  Je m'essuyais le museau du revers de la patte, faisant un sourire désolé à ma nouvelle rencontre, pour m'excuser du dérangement, beurk, je n'étais pas du genre maniaque, mais je détestais la sensation de la morve sur mes pattes. Je profitais de la pluie pour laver celle ci dans une flaque proche de nous. Je regardais mon reflet une seconde, me détournant de cette vision pour le moins répugnante, j'étais vraiment devenu une erreur de la nature sur ce plan là, ma carrure large et musculeuse n'arrangeant rien, grossissant encore un peu plus mes traits et faisant ressortir mes cicatrices. J'enroulais ma queue autour de mes pattes, celle ci était trempée et était incroyablement lourde pour si peu de pelage présent sur celle ci, j'étais mal foutu à quel point au juste? Maman pourquoi tu m'avais aussi mal fait, vu l'apparence de mon connard de père, ce n'était pas de lui que j'avais hérité tout ce bordel, est-ce que tu m'aimais en fait à la base? Je rigolais un peu tout seul de repenser à ma douce mère ainsi, mon regard se dirigeant vers le ciel avec un léger sourire et un regard nostalgique au visage, qu'est-ce qu'elle pouvait me manquer, tout comme mon frère, mon vrai frère, pas cette usurpateur de demi-frère. Enfin, quand on voit le monde de nos jours, je suis content qu'ils s'en soient allés il y a de ça 4 ans, bon dieu que le temps passait vite maintenant. Je regardais la petite chatte, elle est comme moi, une chatonne à qui on volera son innocence, enfin si elle a un jour existé en ce monde. Je soupirais, toujours avec ce sourire doux, il y avait tant de gens comme moi dans ce monde, aussi bon ou mauvais soient-ils.

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   Ven 5 Jan - 4:34


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