Thaiko marchait lentement le long de l'étendue d'eau boueuse. Il avait l'impression que ses pas se calaient sur les battements de son coeur. Il plissa les yeux vers le ciel, le soleil commencé à entamer son ascension dans ciel. Sa lumière divine commençait à éclairer les terres. L'horizon était rose orangé teintant les nuages en jaune pâle, orange, rose... Même si il y avait quelques nuages dans le ciel la chaleur s'installerait quand même en fin de matinée.
Thaiko était parti au petit matin, les heures les plus fraîches de la journées.
Il était venue chercher un peut de quiétude en ce lieu.
Une légère brise lui caressa sa fourrure tachée aux reflets dorés. Il frémit, un peu de vent faisait du bien, la chaleur de l'été était si tapante qu'elle lui donner mal au crane.
Le félin des glaces attendait avec impatience l'hiver, la saison qu'il aimait tant, avec son atmosphère si calme. La période des neiges a un côté très solitaire aussi, c'était comme si le monde était arrêté. Les vents glacés qui courraient le long de sa fourrure, étaient si agréable. Et la neige montrait le monde sous un autre angle, le long manteau blanc recouvrait les terres calcinées faisant oublier quelques instants que notre monde est sans vie, sans verdure, sans paix.
Thaiko s'arrêta et regarda les alentours. Le mince filet d'eau boueuse zigzaguait à travers les terres calcinaient. Des maigres pousses luttaient pour rester en vie. On pouvait entendre le clapotis des vaguelettes du ruisseau et les restes de branches d'arbres calcinés se secouaient entraînées dans la fougueuse danse du vent. Mais le matou aurait préféré des bruits plus vivants comme le chant des oiseaux. Même si les volatiles étaient rare en ce monde.
Il se sentait seul, la mort de sa compagne l'avait dévasté, il se sentait perdu. Mais il n'en montrait rien contrairement au passé. Les mois suivant son décès Thaiko était devenue si dépressif qu'il ne voulait plus se lever le matin. Mais il était resté fort pour ses chatons.Maintenant il ne montrait plus aucunes émotions, il était plus froid que d'habitude.
Il regarda sa patte noir, son pelage était crasseux. Il entreprit de se faire une toilette, il n'avait rien de mieux à faire. Il se sentait tranquil, apaisé, comme si il avait retrouvé un certain équilibre dans ses pensées, ses émotions. Ce terrain lui rappelait tant de souvenirs, mais pas que des bons. Il était venu tellement de fois qu'il avait l'impression de le connaitre par coeur.
Le vent lui apporta une odeur. Thaiko se redressa et inclina les oreilles. Un autre félin était dans les parages. Il guetta l'arrivé de l'animal. Ce n'était pas un soldat Thaiko le sentait. Il ouvrit la bouche pour dire interpeller le chat qui lui faisait face mais aucuns sons ne sorti, il n'avait pas envie de provoquer l'autre félin.
Le matou doré repensa au passé, il aurait provoqué n'importe qui. Cette arrogance lui avait même value une cicatrice sur l'épaule gauche et de nombreuses mauvaises connaissances.
Maintenant il ne provoquait plus, si l'autre chat voulait venir le voir il viendrait, Thaiko n'allait pas forcer la patte. Alors il se redressa et fixa les alentours de son regard bleu glacé en attendant que le félin se montre.