“Because it's summer


Quelle affreuse saison, l'été. La chaleur ignoble, l'odeur de transpiration que vous titille les narines, cette sensation de gorge sèche, les jambes qui collent et l'affreuse lumière solaire qui vous brûle la rétine. Les nuits qui se font plus courtes sont néanmoins grandement appréciées ; la fraîcheur du soir apporte une toute nouvelle dimension à la saison des chaleurs. Les vents de canicule sont détestables, et c'est dans ces moments qu'on se souvient d'à quel point on a besoin d'eau. Fatalement, les petits et les vieillards succombent chaque année, souffrant de déshydratation. La flore se fait plus rare également; les feuilles semblent même brûler parfois. Mais, ce qui fait souffrir le plus, je crois, ce sont les mirages. L'illusion d'une nappe d'eau s'étendant à l'horizon démoralise toujours, et ce, même avec de l'âge et de l'expérience. Ce qui est au départ de la déception se transforme en rage, puis en désespoir. Peu arrive à garder la tête sur les épaules. Qui peut bien apprécier l'été tel qu'on le connaît?

Pygmalion.
Le ciel dégagé toute la journée, la pluie lourde et l'orage qui gronde parfois des heures de quoi laver tout le pays, et les soirées d'été et leur voûte céleste enflammée d'étoiles de toutes les couleurs... Tout ceci peut sembler être très peu par rapport aux horreurs de l'été, mais ces mets sont si délicieux qu'avec un peu de volonté on en oublie le pire. Cependant... ce n'est pas le fait d'être en été qui la rend heureuse. Mais alors pas du tout. En réalité, si elle se sent heureuse, c’est avant tout parce que tout sa famille est entièrement réunie. Oui, c’est adorable, mais que voulez-vous, elle est encore si jeune. Bientôt elle détestera ses parents, car c’est dans sa nature; quand elle sera une belle adolescente ingrate, elle niera tout lien de parenté. Sauf peut-être avec son grand frère et ses golems. Mais je ne crois pas que cela compte vraiment.

Enfin, cet été, c’est quelque chose de différent. Un vent nouveau souffle.. plein de poussière du désert, en fait, c’est un vent de canicule. Un vent dont personne ne rêve en réalité. Pygmalion a toujours préféré l’hiver. Mais ça, c’est son côté artiste qui parle, parce qu’en réalité, ses golems de terre sont plus fragiles à cause de la possible neige, et prennent des allures étranges parfois. Il est déjà arrivé à Peggy d’hurler de peur en voyant le visage déformé de l’une de ses créations. Elle ne souhaite ceci à personne. Ce serait bien cruel de vouloir le mal d’une personne, n’est-ce pas?

Avec la chaleur de l’été, Pygmalion eut l’idée brillante de chercher un point d’eau. Elle s’est souvenu de l’endroit où se trouvait le Ruisseau, et s’était accompagnée de l’un de ses golems prêts-à-porter. Toujours avoir sa réserve; qui sait ce qui pourrait arriver? Bref, Pygmalion gambadait joyeusement avec son golem dans toute la forêt pour arriver jusqu’au dit point d’eau précieux. Cependant en arrivant à destination, la jeune chatte fut déçue, car sa mémoire a tendance à embellir les choses! alors quelle ne fut pas sa déception lorsqu’elle s’aperçut que le Ruisseau n’était pas ce qu’il était dans ses souvenirs. Cela n’était qu’un mince filet d’eau, potable, mais trouble. Si on ne lui avait pas dit que cette eau pouvait être consommée, elle ne s’y serait certainement pas risqué. Malgré le doute qui s’installait par rapport à la possible toxicité du cour d’eau, Pygmalion y plongea ses quatre jeunes pattes. L’eau était fraîche, tout comme il fallait; ni trop froide, ni trop chaude. C’est alors que sa fine oreille entendit une petite voix:

« Ouf, ca fait du bien! Encore un peu plus et y aurait eu du chat grillé! »

Jeunette, Pygmalion rit. Puis, elle se mit à se rapprocher de la source du bruit, en aval. Elle descendit donc, toujours accompagnée de son petit golem de terre à la bouille adorablement asymétrique. Finalement, Pyg’ se mit à espionner sans trop savoir où chercher; et enfin là voila cette voix! “Malgré” l’odeur évidente d’Ophéis, Pygmalion trouva à la personne un air gai et frais. Elle n’était pas encore capable de reconnaître la différence entre les siens, et toutes les autres guildes, mais cela viendra avec de l’expérience sans l’ombre d’un doute. Après tout, elle n’a pas encore fait de grande mission. Bref, la petite voix mignonne venait d’une fine chatte blanche, dont il était impossible de deviner l’âge. Elle avait de jolies ailes vertes, et des fleurs absolument partout, de quoi faire complexer Pygmalion, à l’allure très peu féminine (en tout cas par rapport à cette inconnue).

« aaAAAH!! »

Ce qu’il s’est passé, c’est qu’une certaine personne venait d’oublié ce qu’étaient les lois de la gravité. N’est ce pas? Pygmalion se mit à rouler, et tomber de sa cachette, poursuivie par son “majordome d’argile”, pour finir par terre. Juste derrière l’inconnue. Elle se relevait tant bien que mal, tout en trébuchant et en se confondant d’excuses...
Alors qu'elle était au sol, elle distinguait grâce aux reflets de lumière, une petite fleur transparente, un peu bleuté, qu'elle était sûre d'avoir aperçu auparavant... Pygmalion la pris immédiamal, avant de se relever face à la chatte qu'elle espionnait tantôt.

HRP:

“Because it's summer

Une fois relevée, Pygmalion observa l'inconnue gracieuse. Qu'elle était jolie! On voyait du premier coup d’œil que c'était une femelle, pas comme Pygmalion. Elle, avait l'air d'un homme, quoiqu'un peu frêle. La plupart du temps, les gens parle d'elle avec "il", avant d'entendre sa jolies voix toute douce, qui a contrario est très féminine. La jeune chatte envie ses sœurs pour cela. Il parait qu'elles tiennent ça de Lecter: apparemment elle aurait été belle dans sa jeunesse, du moins quand elle n'était pas un caillou.
Enfin, l'inconnue sentait plus l'Ophéis finalement, une fois rapproché. Ce n'était pas si évident en fin de compte. C'était une grande Ophéis, toute en finesse et d'un blanc pur, plus ou moins vert par endroit. Elle avait de belles fleurs partout sur elle, avec des racines sur sa tête, semblable à une couronne. Elle était si jolie avec ses grands yeux verts, et ses longs cils! Comment on peut être aussi élégante?! Cette jolie dame regardait Pygmalion avec insistance, sans une once de mépris dans les yeux. Elle penchait la tête avec un air pensif avant de lui sourire joyeusement.

« Jolie fleur! Aussi belle que toi! C'est une jolie trouvaille! » Puis, plus concernée, « Rien de cassé? »

Pygmalion intimidée et un peu éblouie ne put rien prononcer, et se contenta de faire "non" de la tête. Il faut dire qu'elle ne s'attendait pas trop à ce genre de réponse. Enfin, quelque chose eut l'air de capter l'attention de la féline ailée. Ah, encore cette maudite plante piquante... Pygmalion n'eut pas le temps de la prévenir qu'elle était déjà partie loin derrière Pygmalion, allée chercher le cactus particulier. On aurait aimé la prévenir qu'il ne fallait surtout pas toucher les piquants d'un cactus, encore plus si on ne le connaît pas... Malheureusement, ce fut donc trop tard: elle posa sa patte droite droit dans le Specula Cerebri, tentant vainement de le "cueillir". Jamais Pygmalion n'avait entendu un pareil cri de douleur! C'était aigu et bizarre.

« CA PIQUE! »

« Ah, est ce que ça va..? » tenta-t-elle d'une voix timide

Ce n'est que maintenant que les golems pointent le bout de leur nez. Où étaient-ils depuis tout ce temps?? C'est lent un bonhomme en terre cuite, mais je ne savais pas que ça pouvait s’essouffler! Mais où va le monde, dites le moi.

HRP: