Je m’ennuyais un peu. Je marchais dans le Quartier Ouest sans me soucier du reste. J’avais encore la tête dans les nuages et je n’avais pas envie d’approcher les autre Soldats. J’étais bien là, tranquille. Personne pour m’embêter ou autre. Le vent soufflait un peu. Cette brise me glaçait le sang. J’observais les immeubles. Des humains y vivaient encore. Je me fis discrète je ne voulais pas être repérée. Je finis par m’assoir. J’espérais qu’aucun Soldat ne m’ai suivi. Je plongeais encore dans mes pensées. J’essayais d’oublier mes problèmes. J’étais sur les nerfs. Je pensais encore à ma famille qui m’avait abandonnée. Je rêvais de les étriper !!! Mais je devais me contenir. Ce qui me motivait à devenir une grande soldate, c’est juste le fait de pouvoir devenir assez forte pour me venger. J’aimerais bien aussi rencontrer mon père. J’ai tellement envie de le rendre fier et de lui dire que maman m’a abandonné. Finalement, je sortis de mes pensées. Je me relevais et marchais à nouveau. Sans le vouloir, je marchais sur un bout de verre.

« Aie ! »

Il se planta dans ma patte. J’essayais de le retirer mais j’avais trop mal. Il était très gros et beaucoup enfoncé. J’avais les larmes aux yeux. Je faisais tout pour l’arracher mais c’était peine perdue. En plus, je ne pouvais pas aller chercher de l’aide. Du sang coulait de mon coussinet. J’étais effrayée et j’avais mal. Je me retenais de pleurer.

« Non ! Je ne suis pas un bébé ! Je ne vais pas pleurer pour ça… ! Courage, Eukha ! »

Soudain, je sentis qu’on m’observait, je n’étais pas seule…

« Il y a quelqu’un ? »

Pourquoi suis-je revenue... ?

C'est tout. Il n'y a plus rien pour moi ici. Il n'y avait jamais eu rien pour moi. Pas depuis longtemps.
J'ai presque envie de tourner les talons et de retourner á Pythagoras, la queue entre les jambes.
Mais cela voudrait dire encore un voyage pénible á travers le désert, ce qui m'est peu attirant.

Azuris aurait-elle vraiment trouve quelqu'un de plus précieux que moi ? Un soldat en plus.
Un frisson de haine parcoure mon dos. Comme je les hais !
Enfin, une chose qui reste inchangé. Qu'est-ce que voit Azuris en ces ordures ? Y aurait-il une chose que j'ai manqué ?
Une seule chose reste á faire.

Malgré la durée de mon absence, je retiens á peu prés le chemin vers la ville. Je vais m'infiltrer chez les soldats encore une fois, et ensuite... quoi ?
Ce serait impossible de tous les éliminer a moi toute seule, et méme si je réussissais, les humains n'en reformeraient de nouveaux.
Je me dirige vers le chemin des égouts, j'ai l'intention de reprendre cette route, lorsque soudain, mon oreille se léve.

"Aie !"

C'est une voix trés aigue, probablement celle d'un chaton. Je l'ignore, faisant attention de ne pas marcher sur les morceaux de verre. C'est certainement sur cela que le minou s'est blessé.
Tout a coup, la voix retentit a nouveau.

"Non ! Je ne suis pas un bébé ! Je ne vais pas pleurer pour ça… ! Courage, Eukha !"

Pas de doute, c'est un chaton. Qui s'appelle Eukha, aussi probablement. Ma raison me dit de continuer mon chemin, mais je ne peux m'en empécher, je change d'itinéraire, vers le bruit.
C'est marrant, je suis adulte, hardie par ma vie difficile, et pourtant j'ai gardé la curiosité d'un enfant.
Je me tapis dans le buisson le plus proche, et regarde la petite "Eukha".
C'est une chatonne au pelage le plus étrange que j'ai jamais vu, et porte une écharpe. Elle est mignonne, á part son visage contorté de douleur. Je ferme un oeil, suspecte de ce que je vais voir.
Sur et certain, une aura rouge sang, pas aussi vif que certains que j'ai vu, entoure la silhouette de la chatonne. Instinctivement, je retrousse mes levres et láche un grognement subtil.
Son oreille se léve, et avant que je me rende compte de mon erreur, elle appelle :

" Il y a quelqu’un ? "

Quelle idiote ! Demander s'il y a quelqu'un quand elle sait qu'elle a entendu quelque chose.
Je sors de ma cachette, regarde des deux cótés, et saisis la soldate par la peau du cou. Je me retourne d'un bond et file de l'autre coté du buisson, lá oú il ya moins de chance qu'on m'apercoive.
Je la dépose par terre avant qu'elle ait le temps de dire grand chose d'autre, et m'assois en face d'elle.
Je la regarde droit dans les yeux, et dis un peu durement :

"Donne moi ta patte."

J'ai déja tué un soldat, certes, et jeune en plus, mais j'ai encore un peu de dignité.
Un chaton c'est un chaton, et celle lá pourrait encore changer.

Soudain, une chatte que je ne connaissais pas sortis des buissons et me saisit par la peau du cou. Elle m’emmena de l’autre côté du buisson. Elle me déposa par terre et s’assit en face de moi. Je n’eus rien le temps de dire. Elle me regarda dans les yeux et d’un ton froid, me dit :

« Donne-moi ta patte. »

Je lui ai obéis. J’ai tendu ma patte vers elle. Elle ne me semblait pas très amicale mais je voyais bien qu’elle allait m’aider à retirer ce morceau de verre. Je pus donc l’observer un peu plus. Elle avait un pelage brun tigré de noir qui était assez sale. Elle avait aussi une patte arrière grise. Une partie de son visage était arraché et l’un de ses yeux semblait crevé ou très abîmé. Son autre œil était bleu et plutôt joli. Elle avait des ailes noires dans le dos qui ressemblait à celles d’un dragon. Je ne l’avais jamais vu. Elle doit être une solitaire. Elle n’avait pas l’air de m’apprécier. A mon avis, c’est encore un chat qui a une mauvaise expérience avec les Soldats. Je restais méfiante quand-même. J’étais tellement nerveuse que je sentais encore des petits éclairs me parcourir le dos. L’air ambiant était un peu électrique à cause de moi. Je devais me contenir pour ne pas donner de coup de jus. J’arrivais à peine à dissimuler les petits éclairs. Je déteste quand ça me fait ça ! Je n’aime pas montrer mon pouvoir aux inconnus, en particulier les Solitaires. Je continuais de l’observer. Elle avait toujours un regard froid qui m’effrayait beaucoup.

J'ai vraiment l'impression d'étre maman lá. Malgré mon ton glacial et mon regard aiguisé, Eukha tend sa patte. Je m'appréte á la sasir quand je remarque des petits éclairs dans son dos. J'hésite un moment, ne pas voulant me prendre un coup de jus, mais me resaisis rapidement.
Je prends la patte de la chatonne entre mes deux coussinnets avants, et ressens un léger picotement électrique. Je retourne sa patte vers moi pour découvrir un énorme morceau de verre transparent enfoncé dans son coussinets. Des petites goutelettes de sang jaillissent de la blessure. J'inspire á travers mes dents.

"Prépare toi, petite, sa va faire mal."

Je compte jusqu'á trois dans ma téte avant de plonger mes crocs vers le minuscule coussinnet de la soldate, creusant avec mes dents. Les gout du sang recouvre ma langue, tandis que j'attrappe le bout de verre. Ma proie entre les dents, je l'arrache tant bien que mal de la patte, avant de la recracher.
Il brille dans la lumiére du soir, táché de rouge.
Je me retourne vers la chatonne, et examine la blessure. Elle saigne pas mal, alors je me mets á la lécher. Je ne suis pas guérrisseuse, je ne suis pas trés douée, mais je continue á nettoyer jusqu'á ce que la coupure soit propre et le flot de sang s'interrompt.
Si elle avait crié ou pleuré, je ne m'en serais pas rendu compte, j'ai tendance a me concentrer sur une chose á la fois. J'expire un bon coup, et me redresse.
J'ai encore le gout de son sang dans ma bouche. Je crache á mes pieds, et dévisage la chatonne.

"Tu vas devoir te débrouiller pour le moment."

Je me retourne et commence á reprendre mon chemin, quand je revois le bout de verre rouge.
J'hésite un bon coup, puis fais demi-tour et retrouve Eukha.

Tu sais quoi, j'ai un peu faim. Tu veux venir chasser quelques bestioles ?

Je fais une grimace que je fais passer pour un sourire, avant de marcher sur un morceau de verre moi aussi. Je reléve la patte de choc et de douleur, et l'agite pour déloger le verre, qui heureusement n'a á peine traversé mon coussinnet bien plus hardi et dur que les pattes tendres de la minette. Je láche un pouffement de rire.

Qu'est-ce que je fais ? Je n'ai jamais aimé les enfants, et encore moins les soldats.
Pourtant, celle-lá a une certaine innocence, que je n'ai pas vu depuis longtemps. J'ai presque envie de la faire confiance, voire de la prendre sous mon aile. Presque. Mais pas totalement.
Un solitaire reste solitaire, j'ai fait ce choix en quittant les Caméléons, et en prenant un soldat avec moi, je serais en train de trahir ma résolution. Je le pousse a ses limites en ce moment...

Elle hésita un peu avant mais finit par prendre ma patte entre ses coussinets avant. Elle tourna ma patte vers elle et vit le morceau de verre planté.

« Prépare toi, petite, ça va faire mal. »

Elle plongea ses crocs dans mon coussinet et réussit à arracher le bout de verre et le recracha. Elle nettoya alors ma blessure jusqu’à que mon sang arrête de couler. Cette Solitaire paraissait féroce mais elle me semblait beaucoup plus amicale maintenant. Elle se releva et cracha le sang qu’elle avait dans la bouche et me dévisagea.

« Tu vas devoir te débrouiller pour le moment. »

Elle commença à s’éloigner mais finit par revenir.

« Tu sais quoi, j'ai un peu faim. Tu veux venir chasser quelques bestioles ? »

Mais en revenant, elle marcha sur un bout de verre. Heureusement, elle avait des coussinets endurcis et épais donc elle n’eut pas mal. Elle rigola même. Elle me semblait de plus en plus sympathique. Alors je lui répondis avec un sourire :

« Oui, ça me dit bien d’aller chasser ! »

Je me rapprochais d’elle pour voir sa patte.

« Tu t’es pas fait trop mal ? C’est quand même un gros bout de verre ! »

Je regardais. Elle saignait à peine. Elle avait bien de la chance d’avoir des coussinets aussi épais. J’aimerais tellement être déjà grande pour pouvoir mettre une raclée à mon frère et ma soeur. Enfin, mon demi-frère et ma demi-sœur. Je préfère toujours garder en tête qu’on n’est pas totalement du même sang. Je les déteste tellement. Soudain, je me souvins que je n’avais pas demandé son nom à la chatte et que je ne l’avais pas remercié :

« Au faite… Merci de m’avoir aidée. Comment tu t’appelles ? »

"Oui, ça me dit bien d’aller chasser !"

La réponse de la petite soldate me surprend mi-réflexion. Il faut vraiment que j'arréte de partir toute seule dans mes pensée. Hélas, encore une mauvaise habitude que j'ai gardé.
Eukha sourit, c'est ce sourire vrai, innocent d'un chaton qui me fait changer d'avis envers elle.
Je pourrais peut-étre faire exeption.

Je hoche la téte, et me léve, quand elle s'approche de ma patte avant et l'inspecte.

"Tu t’es pas fait trop mal ? C’est quand même un gros bout de verre !"

Je regarde la patte qu'elle a désigné. A part une légére coupure sur mon coussinet noir, elle va bien.
Je la secoue un peu, deux oú trois petites gouttelettes de sang atterissent sur le sol couvert de déchets. Non, sa ira je pense.

Je pousse légérement l'arriére train d'Eukha pour la faire avancer. Ses yeux s'élargissent, comme si elle venait de se souvenir de quelque chose. Elle léve la téte, et demande :

"Au fait… Merci de m’avoir aidée. Comment tu t’appelles ?"

J'ai trés envie de lui dire de s'occupper de ses affaires, mais je me reprends. Avant de répondre, je scrutine les entourages, puis, pour étre súre, je ferme mon oeil gauche (le bleu) et refais le tour du lieu. Au loin, une collecte d'auras rouges s'approche peu á peu.
Je décide sur le coup qu'il serait plus prudent de s'éloigner encore de la ville.

"Aucun probléme, et euh, je te dirais mon nom plus tard."

Je reprends la minette par la peau du cou, et bondis vers les abords de la forét, lá oú on aurait moins de chances de se faire surprendre. En plus, il y a quelques proies dans les environs.
Je fais un nouveau tour sur moi-méme, vérifiant qu'il n'y ait aucun autre chat ou animal dangereux.
Je repose Eukha, et m'assois dans l'herbe fade.

"Je m'appelle Auras, mais ne répéte mon nom á personne, ni que j'ai été dans les environs."

Je scrutine la soldate du regard, reprenant mon air intimidant. Je prends un gros risque en mettant ma confiance en une soldate, mais comme je l'ai dit auparavant, elle est jeune, elle peut encore changer. Mon estomac fait un bruit soudain. Je me souviens que je n'ai rien mangé depuis hier.

(Désolé si ma réponse n'est pas terrible mais j'ai du le faire sur mon portable et c'est la galère T^T)


"Aucun probléme, et euh, je te dirais mon nom plus tard."

Elle me saisit par la peau du coup et m'emmena vers les abords de la forêt. Elle fit un tour sur elle-même pour vérifier qu'on était seules et me déposa. Elle s'assit dans l'herbe. Je la regardais d'un air interogateur. Pourquoi m'emmenait-elle loin de la ville ? On dirait qu'elle ne voulait pas être vue. Soudain, je sortis de mes pensées quand elle m'adressa la parole :

"Je m'appelle Auras, mais ne répéte mon nom á personne, ni que j'ai été dans les environs."

Elle reprit son air intimidant. Cela me glaca le sang. Mais son ventre gargouilla. Elle ne devait pas avoir mangé depuis longtemps. Moi je suis ce qu'on pourrait appeler un "ventre-sur-pattes" ! Je mange tout le temps et j'ai toujours faim. J'ai très envie de chasser. Je n'avais même pas deux mois, comment pourrais-je arriver à chasser quelque chose ? Peut-être que j'arriverais à choper une souris ou un autre petit rongeur. Je ne savais vraiment pas quelles bestioles vivaient dans les environs. Espérons qu'elles avaient bon goût ! Je n'ai jamais appris à chasser. La tache allait être bien plus compliquée que prévu mais j'avais vraiment très faim. Je scrutais les alentours à la recherche du proie. Aucun signe de vie pour le moment. Soudain, j'entendis des craquements de brindilles. Certainement une proie. Je ne dis plus rien pour ne pas qu'elle se rende compte de ma présence. Je m'abaissais dans l'herbe et avançais prudement. Je bondis alors sur ma proie. C'était un petit rongeur. Je réussis à l'attraper. Ma première proie ! J'étais très contente surtout que je l'avais eu du premier coup. Peut-être que j'ai un don naturel pour la chasse ? Bon je vais arrêter de me vanter. Je rapportais le rongeur près d'Auras :

"Regarde ! C'est ma première proie !"

Up!

(désolée >.<' J'ai pas eu le temps de répondre avec le lycée et tout ! Je vais essayer de poster dans le délai.)

(pas de problème, pas de problème je comprends parfaitement (': )

J'archive ! (si vous voulez le reprendre, mp moi \o/)