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Toutes les traques finissent ici (2ème Partie) [Ft. Yin]

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   Jeu 20 Juil - 19:26


Les deux mâles répondirent tous les deux à mon sourire, mais je ne pus m’empêcher de fixer Yin, dont le regard pétillant semble néanmoins ému par quelque chose que je ne sais cependant pas identifier. Lùz aussi me regardait, son regard de ambré rougeoyant d’une lueur chaude, comme si un feu brûlait au creux de ses pupilles. Nous nous étions tous levés et nous regardions avec défi, comme si nous attendions que l’un de nous trois se lance sans pour autant oser le faire. Le silence qui était tombé faisait régner une tension presque palpable entre nous, mais celle-ci n’était pas chargée d’émotions négatives, au contraire, nous devions probablement ressembler à des enfants.
Soudainement, Lùz brisa le silence en explosant de rire, tellement frais et contagieux que sur mon visage se dessina un immense sourire et que les moustaches de Yin, qui d’habitude était si calme, frémirent d’amusement. Ce dernier s’étira avant de sauter vivement sur le muret et de nous lancer :

« Hé bien alors, qu’est-ce que vous attendez ? »

Il n’y eu qu’une fraction de seconde de décalage entre le moment où Yin nous adressa un clin d’œil malicieux et celui où je sautais sur les pierres glacées pour le rattraper. Mes coussinets frôlaient à peine la mousse humide, j’étais entièrement concentrée à être la plus rapide possible et rattraper le soldat noir. Les rares raies de lumière qui passaient entre les branches éclairaient par intermittence le pelage du mâle qui semblait alors se déliter dans son aura, laquelle était semblable à une fumée noire qui s’envolerait depuis la base de ses poils. Je maintenais aussi Lùz à une bonne distance, faisant tout mon possible pour que Yin ne puisse pas me voir me faire dépasser par un chat, qui, au fond, même si c’est un bon ami, ne sait faire que de la lumière !
Courir me permettait de me vider la tête et, en un instant, tous mes gestes devinrent mécaniques. Le monde autour de moi s’effaça, devenant flou et incolore, ne laissant s’imprimer sur mes pupilles que la silhouette noire du soldat qui ondulait dans sa course le long de ce muret. Il me semblait si beau, presque inaccessible, comme un esprit. Ce que je ressentais pour lui ne m’était pas inconnu mais je n’arrivais pas à l’accepter, puisque ce ne pouvait pas être réciproque. Cela ne m’avait jamais dérangé de jouer les séductrices avec certains mâles, mais je ne voulais pas le faire avec Yin. Le but n’était pas d’être séduisante ou désirable, je voulais qu’il m’apprécie pour ce que j’étais vraiment, que ses sentiments soient envers moi et non pas envers une image qu’il se faisait de mon caractère. Je ne voulais même pas forcément qu’il m’aime, juste qu’il m’apprécie. C’était peut-être honteux, tout du moins selon la majorité, mais je n’avais connu de relation sérieuse avec quiconque, principalement en amour mais c’était aussi parfois vrai en amitié. J’ai toujours été superficielle et j’ai encore du mal à changer cela.
Un bruissement d’aile soudain me fit sursauter, me rappelant au monde réel. Un oiseau que nous avions effrayé au passage, aux magnifiques plumes couleur vert pastel, s’était envolé juste devant moi, manquant de me heurter. Toutes ces idées qui s’étaient bousculées dans mon esprit s’effacèrent, à temps pour que je remarque la fin du muret qui s’approchait dangereusement. D’un bond ample et soigneusement anticipé, j’atterris avec grâce et douceur sur le léger tapis d’herbe. Yin ralentit légèrement son allure, et j’eus presque l’impression qu’il courait désormais au ralentis, ses muscles finement marqués dont je pouvais presque voir chaque tension se tendant et se relâchant à chaque foulée. Lùz arriva à ma droite, et nous nous retrouvâmes tous les trois à courir au même niveau, nos foulées se calant sur un même rythme. Notre arrivée se fit en douceur, ralentissant légèrement avant de nous arrêter complètement au pied d’un arbre plus grand que les autres, séparé du reste de la forêt par une légère pente herbeuse. Je n’eus pas trop de mal à reprendre mon souffle, mais je sentais mes joues se réchauffer sous ma fourrure. Lùz, comme à son habitude, brisa en premier le silence que nous maintenions le temps de récupérer :

« Je sais que ça a l'air d'une activité de chatons, mais franchement, ça vous dirait pas de faire un cache-cache ? »

Yin haussa un sourcil interrogateur avant de hausser les épaules. Ce ne devait pas être dans les habitudes du mâle noir de jouer, tout comme ce n'était pas dans les miennes, mais cette idée m’enjouais étrangement. Me doutant que s’il ne disait rien c’était parce qu’il me laissait choisir, je lui fis un grand sourire avant de lancer :

« C’est moi qui cherche ! Je compterai à voix haute jusqu’à trente, vous avez intérêts à bien vous cacher, le premier trouvé aura le droit à un gage ! »

Je commençais à compter machinalement, fermant les yeux mais me tournant tout de même face au tronc au cas où, essayant de ne pas faire attention aux bruits que j’entendais. Lorsque j’eus enfin fini de compter, je rouvris les yeux et fis demi-tour sur moi même. Le ciel s’était éclairci, et la clairière était pleine de lumière. Je vis soudain Lùz sauter au bas d’un arbre non loin, avant de se diriger vers moi. Je le regardais étrangement, ne comprenant pas ce qu’il faisait ici. Pourquoi ne s’était-il pas caché ? Ses yeux brillaient d’une émotion étrange, mais je ne savais pas laquelle. Je lâchais un sifflement réprobateur, sans cesser de sourire pour autant, avant de lui lancer :

« Lùz, le but d’un cache-cache c’est de se cacher ! Pour la peine tu auras un gage ! »

Il fit une moue faussement contrariée, avant d’avoir un petit sourire puis il me répondit avec un air morose :

« C’est dingue…

- De quoi ? demandais-je, soudainement inquiète pour lui.

- Ce que tu es exceptionnelle. »


Je lui fis un sourire, appréciant le compliment, avant de lui répondre :

« Mais c’est pour ça que nous sommes amis très cher ! »

Il était vrai que je n’avais pas d’aussi bon ami que Lùz, tout du moins un avec qui je pouvais réellement être qui je voulais et quand je le voulais. Il ne répondit pas, semblant pris d’une intense réflexion. Alors qu’il baissait la tête, je me penchais pour voir son visage, me demandant ce qui n’allait pas. Il bougea alors si vivement que je n’eus pas le temps de réagir, plaquant sa truffe contre la mienne. Je me dégageais instantanément, tout du moins dès que la paralysie de stupeur qui m’avais prise s’était dissipée. Je le regardais les yeux écarquillés, ne comprenant pas la raison de son geste. Quand avais-je pu le laisser croire que j’avais des sentiments pour lui ?
Rougissant, je bégayais une question :

«  Que… Quoi… Pourquoi ?

- Shimi… Cela fait des semaines que je me dis que si nous nous entendons si bien ce ne peut pas être par hasard… Je pense que tu es spéciale. Spéciale pour moi.

- Oh non, Lùz… murmurais-je, horrifiée. Je suis désolée, mais je n’ai jamais voulu te faire croire que je… Que nous…

- Alors tu ne m’aimes pas ?

- Lùz… Nous ne sommes que bons amis… Ce n’est pas comme avec… »


Je rougissais largement, le visage de Yin parvenant à mon esprit. Soudain toutes mes pensées se tournèrent vers lui. Avait-il vu Lùz m’embrasser ? Oh non, non, non !
J’entendis soudain un choc sourd derrière moi, et je vis une forme noire partir en courant de la clairière. Tendue comme un arc, je lui courais après. Il était hors de question que je le laisse croire que  j’aimais Lùz, peu importait si mes sentiments pour lui n’étaient pas réciproques, je voulais qu’il sache que pour moi il était le seul qui comptait. Tentant de le rattraper avec peine, je lui criais :

« Yin ! Attends ! »
Prendre conscience de ses sentiments

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   Ven 18 Aoû - 1:10


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   Ven 18 Aoû - 15:41


détails
Toutes les traques finissent ici...
« Les ombres les plus noires sont souvent celles qui assombrissent les coeurs »
Pv Shimizu
Ʃkaemp はは ™

Shimi me regarda, comme si elle attendait d’être sûre que cela ne me dérangeait pas, avant de faire un grand sourire qui me remua le ventre et de nous lancer :

« C’est moi qui cherche ! Je compterai à voix haute jusqu’à trente, vous avez intérêts à bien vous cacher, le premier trouvé aura le droit à un gage ! »

Trente ? Ce n’était pas beaucoup dis donc ! Lùz s’éloigna en courant vers les arbres de la lisière mais je ne le suivais pas. Je ne voulais pas m’éloigner de Shimi, et s’il lui arrivait quelque chose ? Je me cachais derrière le gros arbre devant lequel elle était en train de compter, me changeais en ombre et grimpais silencieusement au sommet. Une fois arrivé à une bonne hauteur et dissimulé derrière une grosse touffe de branches, je la regardais compter les yeux fermés, semblant prise dans une intense réflexion. Le soleil perça les nuages et engloutit la clairière sous du soleil, nimbant le pelage de la belle soldate d’une aura dorée qui soulignait sa magnificence. Je sentis une douce chaleur se répandre au creux de mon ventre, je n’en avais jamais connu de telle. Lorsqu’elle eu enfin fini de compter elle rouvrit ses deux grands yeux, semblables à deux sphères d’eau turquoise et lumineuse. Alors qu’elle se retournait vers les arbres au loin, nous vîmes au même moment Lùz sauter au bas de sa cachette pour venir vers elle. C’était… étrange. Un étrange poids tomba au creux de ma gorge mais Shimi ne sembla pas être dérangée puisqu’elle émis un petit sifflement réprobateur, avant de lui lancer d’un ton plein d’entrain :

« Lùz, le but d’un cache-cache c’est de se cacher ! Pour la peine tu auras un gage ! »

De là où j’étais je vis la lueur qui brillait comme une braise au creux des yeux du matou, et je serrais inconsciemment les dents. Il lui fit une moue faussement contrariée, avant de redevenir morose.

« C’est dingue…

- De quoi ? demanda-t-elle d’une voix inquiète.

-  Ce que tu es exceptionnelle.

- Mais c’est pour ça que nous sommes amis très cher ! »


Je sentis une montée de déception et de colère me prendre à la gorge, me faisant monter les larmes aux yeux. La douleur était si forte… Ma haine pour Lùz l’était aussi. Il baissa la tête et Shimi la baissa en même temps, alors que j’aurais voulu lui hurler de ne pas le faire. Lui hurler qu’il ne fallait pas… Mais pourquoi au fond ? Quel droit avais-je sur elle, si elle l’aimait ? Comme je m’y attendais il releva la tête au dernier moment, pour l’embrasser. J’eus l’impression que mon cœur venait de se faire réduire en milles morceaux de verre coupant et que chacun était venu se planter dans ma gorge pour m’empêcher de respirer. Elle se dégagea rapidement, mais le mal était déjà fait. De là où j’étais je pouvais déjà la voir rougir avant de demander :

« Que… Quoi… Pourquoi ? »

Elle devait l’aimer, jamais elle n’aurait réagi ainsi sinon. Je me sentais soudain triste et las, fatigué de voir les gens que j’aimais m’abandonner les uns après les autres. Je n’aurais jamais dû m’attacher à elle, comme si la perte de ma famille n’avait pas été assez marquante pour que je retienne cette cruelle leçon : le temps est un voleur et l’amour un assassin. Je les entendais parler, mais chacune de leurs paroles glissais sur moi sans me marquer, sans que je n’arrive à les écouter. Étouffé de peine je sautais hors de l’arbre, courant aussi vite que je le pouvais, jusqu’à en avoir mal aux pattes, respirais à peine, au point que mes poumons me brûlaient de l’intérieur. Mais j’avais besoin de partir. Il fallait que je m’en aille, je ne supporterais pas encore longtemps de les voir tous les deux. C’était une plaie ouverte dans mon âme, et il me faudrait du temps pour la réparer. Du temps seul. Je sautais par dessus un arbre couché, zigzaguait entre les fougères, esquivais les rochers. Traversant la zone en mutation à cette vitesse, je ne mis que quelques minutes à atteindre les marais. Les marais qui nous on vu naître, nous on vu grandir, avant de nous faire mourir. Celui que j’étais avant est mort noyé avec sa mère, sous une plaque de glace un peu trop épaisse. Courir sur les rares bancs de terre boueuse était dangereux, glissant, mais je ne pouvais plus m’arrêter. C’était trop tard. Les arbres ici étaient rares, les quelques insectes qui auraient pu me gêner je les esquivais facilement. J’étais couvert de terre et de boue, mes pattes prenant l’odeur de la vase. J’aurais pu courir pour toujours.
J’aurais du courir pour toujours.
Mais il y avait le désert. Je m’étais stoppé net, arrêté dans un dérapage qui avait soulevé une grande quantité de sable. Mes larmes avaient séchées au rythme de ma course. Je m’étais simplement assis, à cette limite explicite entre la nature et le sable. Le bleu du ciel m’apaisait, la morsure du soleil me réchauffait. Je perdis tout. Tous ces ressentiments, toute cette tristesse, cette colère, tout s’effaça. Je restais assis ainsi, perdu dans l’immensité. Et lorsqu’elle arriva près de moi je savais déjà qu’elle était là.

« Pourquoi n’es-tu pas restée avec lui ? »


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   Dim 1 Oct - 13:23


up :)

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   Lun 9 Oct - 20:31


Je me sentais tellement effrayée et déboussolée. J’étais prisonnière de mes sentiments et de ceux des deux mâles, chacun se trompant sur le compte des autres. J’aurais pu faire le choix de rester, j’aurais peut-être même du le faire, mais je m’étais déjà élancée à la suite de Yin. Mon Yin.
J’essayais de courir tant bien que mal, mais je glissais beaucoup trop sur les plaques d’herbes trempée et de boue pour espérer le rattraper, lui qui était bien plus rapide que moi. Je déployais alors mes ailes, visant une trouée dans les arbres. Je courais le plus possible pour prendre mon élan, avant de tendre violemment mes pattes pour me détacher du sol. En un seul vigoureux coup d’aile je me retrouvais au dessus des arbres, planant à l’air libre, suivant du regard la tâche noire qui filait à toute allure sur le sol. Les marais étaient obscurs et encombrés, repérer Yin devint difficile et je craignit le perdre de vue plusieurs fois. À chaque fois que je croyais l’avoir perdu mon cœur loupait un battement, c’était comme si je le perdais pour de bon.
Je sentais les courants d’air chaud glisser entre mes plumes, me laissant frissonnante lorsque ceux-ci venaient à manquer. En un sens Yin volait aussi quasiment, il allait si vite qu’il semblait flotter au dessus de la terre boueuse. Je voyais au loin la limite du désert se rapprocher, mais Yin ne semblait pas se décider à bifurquer. Ma seule chance serait qu’il s’arrête non loin. Je le vis soudain disparaître, sans réussir à le retrouver du regard. Je l’avais perdu. Je plongeais entre les arbres et me posais en catastrophe, dans l’espoir de le retrouver. Il ne fut pas long à repérer, sa course se stoppant dans un dérapage catastrophé à la limite où la forêt cédait place au désert. Ralentissant, je m’approchais à pas de loup du jeune soldat, qui pourtant me parla d’une voix calme et assurée :

« Pourquoi n'est tu pas restée avec lui ? »

Se demandait-il réellement pourquoi ? J’aurais voulu lui crier que ce n’était pas lui que j’aimais, j’aurais voulu pouvoir le hurler sur tous les toits, mais rien ne sortait. Ma voix restait coincée dans ma gorge, j’aurais voulu pleurer, hurler, lui dire que tout cela n’était qu’un malentendu… mais je ne pouvais rien faire. Ce ne fut qu’un murmure que j’arrivais à lâcher :

« Parce que Lùz était, est et sera toujours mon ami. C'est tout. »

Je fis une pause, sans attendre de réaction de la part du soldat, laissant ma parole en suspens. Il fallait que je dises ce qu’il fallait désormais, c’était la plus belle occasion que je n’avais jamais eu et il était hors de question que je la laisse passer. Il n’y aurait pas de deuxième fois.

« Tu sais, Lùz ne m’a jamais intéressé. J’aime quelqu’un d’autre, depuis longtemps déjà. Quelqu’un réputé inébranlable, et que pourtant j’ai réussi à surprendre grâce à mon pouvoir. Cette personne, je n’ai pensé qu’à elle ces derniers temps alors qu’il cherchait sans cesse à m’éviter. Et puis j’ai pu le retrouver, pour mon plus grand bonheur. C'est la première fois que je ressens quelque chose comme ça pour quelqu'un. Pour toi Yin. »

J’étais fière de moi, mais aussi terriblement honteuse. Je n’étais pas assez importante pour briller à ses yeux mais aujourd’hui ça ne comptait pas. À cet instant. Il était une étoile que je pouvais toucher du bout de la patte. Et dieu seul sait à quel point j’avais envie que cette étoile brille pour moi.
C'est toi que j'aime ...

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   Jeu 9 Nov - 18:21


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