Le jour se lève doucement sur la forêt. Une chaleur douce se dépose sur mon pelage glacial. La nuit n'a pas été agréable. Je m'étire et me lève. Mon ventre crie famine: cela fait plus de deux jours que je n'ai pas mangé. Je commence alors à humer l'air, en quête d'un bon déjeuner. Mais, aucun signe de petites proies, même pas celle d'une musaraigne. Je me dirige donc vers le ruisseau, espérant trouver quelques restes.
Au bout de trois heures, toujours rien. Je commence a vraiment mourir de faim. Je décide de me servir de ma vision des auras. Peut-être que j'aurais plus de chances...
Enfin! Une proie! C'était un mulot, un peu maigre mais tant pis. Je me plaque contre l'herbe encore fraîche et bondis sur la petite bête. Je l'achève d'un petit coup de griffe dans l’abdomen. Je le déguste avec plaisir et lentement, histoire de me rassasier.
Le chant de la forêt me faisait somnoler. Non par l'ennui, mais par sa beauté. Les oiseux qui chantaient, malgré le fait qu'ils soient très peu, la rosée du matin qui glisse sur les feuilles des grands arbres, et le vent qui fait de la musique en soufflant sur les brins d'herbe. Qu'est ce que je suis bien.
Mais qu'est ce que je suis seule. Je suis solitaire normalement, mais cela fait plus de trois jours que je suis contrainte de rester ici. Je ne sais toujours pas comment j'ai réussi à me perdre...
Si seulement quelqu'un pouvait m'aider...