Mon impatience me tuera, c'est ce que j'aurais du me dire avant de commettre une grave erreur. Une erreur qui c'est payée de mon sang.
C'est pendant un de ces rare jour frais d'été que je me dirigeais vers le ruisseau pour me désaltérer. Ma gorge brûlante de soif va me pousser à la faute. ''Cela ne prendra qu'une seconde'' je me disais. Et la facilité n'est pas toujours le meilleur choix. Mais c'est ainsi que mes pattes se sont décollées du sol pour traverser à vitesse vertigineuse l’orée de la forêt. Mais alors que je ralentissais et que mon corps dégringolé à cause du ralentissement subite, je sentais un mauvais présage. Et c'est seulement à quelque millième de seconde plus tard, alors que je roulais au sol, que je sentis l'envergure de se « mauvais présage » lorsqu'un qu'un rocher trancha mon épaule alors que je n'avais toujours pas assez ralentis pour m'arrêter. Suite à ma course, je n'avais pas assez d'air pour respirer, pas assez d'air pour crier, pas assez d'air pour souffrir. Et c'est seulement quand mon corps convulsé s'arrêta que je pu reprendre mon souffle et crier de douleur. Je sentis quelque chose de frais contre mon corps, j'avais atterrit dans le ruisseau. Malgré mes muscles étourdis je pu regarder l'état de mon épaule. Elle avait une large et profonde entaille, une blessure qui laissera la marque de son passage. Mon pelage était perlé de tâche rouge alors que le liquide coulait doucement dans le ruisseau, se faisant emporter par le peu d'eau devenu écarlate. Mes grognements était à faire pitié. Mais je ne perdait pas espoir à dire que je m'en sortirais, que j'allais survivre. Parce que ce n'était pas comme ça que je voulais mourir. Il fallait que je m'en sorte, seul. Surtout seul. Je ne voulais pas voir ces regards remplis de pitié à mon égards, je ne suis pas faible! Ne me regarder pas comme si j'étais comme tel! Mon rythme cardiaque était rapide et fort suite à l'utilisation de mon pouvoir. Tellement fort que je l'entendais dans mes propres oreilles.La chaleur d'été n'allait pas m'aider, ma blessure allait s'infecter… J'étais sur le dos et dans un mouvement pas très gracieux j'essayai de me relevais. Il n'en résultait qu'un cri de douleur, mais à présent j'étais sur le flanc gauche, le côté opposé à ma blessure. Car je ne suis peut-être pas médecin mais je suis assez intelligent pour ne pas m'appuyer dessus. La douleur m'avais coupé le souffle et j'étais épuisé par l'effort. Mais maintenant je ne pouvait plus bouger. Je reposai ma tête contre le sol en grognant. Je voulais bouger, il fallait que je bouge! Mais la douleur et mes muscles engourdis me disait le contraire. Mais je daignais appeler à l'aide, je ne veux pas d'aide. Même si au fond de moi, je le savais, j'ai besoin d'aide. À l'aide...
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Mar 23 Aoû - 0:23
L'air était frais aujourd'hui. Il glissait contre mon pelage, le caressait avec douceur et violence pendant que je courrai à travers la forêt empoisonnée. J'étais parti me dégourdir les pattes sans trop prévenir personne, comme à mon habitude. Cela agaçait souvent mes confrères, par ailleurs, qui en avait marre de me chercher partout dans le camp alors que j'étais déjà parti vagabonder. Et même s'ils m'avaient maintes et maintes fois fait des remontrances, je n'en n'écoutais rien et mes mauvaises habitudes refaisaient vite surface. Je n'ai jamais été très doué pour jouer avec les règles de toute manière.
Me voilà donc ici, courant à toutes pattes entre plantes carnivores, fleurs aux multiples formes et couleurs, en passant par des arbres aux tronc abîmés par le temps. Cela faisait une trotte depuis le camp, mais mes coussinets résistants m'empêchaient de ressentir une quelconque douleur, me rendant ainsi plus endurant. Je filai à toute vitesse tel un fantôme hantant ces bois. Seul le bruit de quelques herbes ou brindilles sèches que j'écrasai dans ma course permettait de me localiser. Ma tête, pour une fois vide de toute pensée désagréable, n'entendait plus que le vent. Je me sentais si bien, si libre ! Si vivant ! Un sourire venait éclairer mon visage.
Mais soudainement, une sorte de grognement parvint à mes oreilles. Je crû un instant que mon imagination me jouait des tours, jusqu'à ce que cela recommence. Je m'arrêtai donc dans ma course, essoufflé, dressant mes oreilles pour tenter d'entendre de nouveau cette étrange plainte. Là ! C'était tout proche. Cela sonnait comme des grognements de douleur. Intrigué, je suivis le petit filet d'eau près duquel j'étais arrivé. Peu importe de qui il s'agissait, je finirai bien par le trouver.
Et mon instinct ne m'avait pas mentit. Devant moi se trouvait un petit matou couché sur le flanc. L'odeur du sang me fit froncer le museau. Venait-il de ce chat ? Je décidai de m'approcher à pas de loup. En y regardant de plus près, je remarquai que son épaule était balafrée d'une large entaille. D'épais filets de sang s'en échappait. L'inconnu, quand à lui, me tournait le dos. Il était gris, avec une longue touffe de cheveux encadrant sa nuque. Son dos était strié de rayure plus foncé tandis que sa queue blanche traînait dans l'eau.
-Comment est-ce que tu t'es fais ça ? demandais-je d'une petite voix.
Et voilà, mon instinct de soigneur prenait le dessus. En tout cas, malgré l'odeur du liquide poisseux, je ne discernais pas celle d'un clan. Cela devait être un solitaire...
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Mar 23 Aoû - 1:11
Don't hug me I'm scared
ft. Raphaël
Mon rythme cardiaque c'était un peu calmé mais la douleur était de plus en plus présente et je commençais à avoir la tête qui tourne à cause de la perte de sang. Puis une voix parut derrière moi me faisant sursauter alors que je tentais désespérément de me tourner vers l'inconnu. Je força un bon nombre de fois sur mon épaule blessé en grimaçant pour finalement faire face au nouvel arrivant. J'étais allongé, lui tenant tête. J'avais une expression menaçante, mais dans mes grands yeux de chouette on pouvait lire cet éclat de peur et d'angoisse qui y résidait. Pris de panique je lui dis sans réfléchir et en oubliant complètement sa précédente question.
-Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu me veux ?
Mon pelage était hérissé et mes griffes étaient sortis. Mais je ne pouvais pas m'arrêter d'imaginer la pitié dans le regard de cet inconnu. Tout ça parce que je savais très bien que j'étais vulnérable, en mauvais état et incapable d'utiliser mon pouvoir. Je me disais sans cesse dans ma tête "je n'ai pas besoin d'aide ! Je n'ai besoin de personne". Un saleté d'honneur! Je savais très bien que j'avais besoin de l'aide de se chat, mais je ne pouvais pas me résigner à me montrer sans défense, je ne voulais pas qu'il me regarde de haut… Il n'avait pourtant pas l'air de quelqu'un de potentiellement mauvais. C'est juste moi qui suis parano… J'ouvris la bouche, comme pour dire quelque chose, mais juste un souffle, le spectre d'une parole sortis de ma gueule.
-je…
"Je suis désolé" c'est ce que j'aurais voulu dire, mais à la place je me suis renfrogné. Non, je m'en sortirai! Seul! Seul…
...
Imbécile tu ne peux pas t'en sortir seul ! Regarde dans quel état tu es ! Si tu survis ne serais-ce que de l’hémorragie tu mourras d'une infection ou tué par quelqu'un ou quelque chose qui ne te prendras pas en pitié et t’achèveras ! Ravale ton honneur. Remballe ta paranoïa. Pour une fois laisse quelqu'un t'aider ! Tu ne peux pas tout faire tout seul. C'est dur à avouer, oui, mais dans ces moments là tu es faible. À l'aide...
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Mer 24 Aoû - 17:58
-Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu me veux ? me dit-il après s'être retourné vers moi, braquant sur ma personne ses yeux perçants.
Je penchais ma tête sur le côté, m"approchant doucement. Ma queue se balançait doucement derrière moi pendant que je prenais place près du matou blessé. Une belle blessure, d'ailleurs. J'étais curieux de savoir comment il avait fait son compte. Ce n'était pas une simple coupure, c'était trop profond. Etait-il tombé contre l'un des rochers alentours ? Pas possible non plus, il n'y en a pratiquement pas, et les seuls présents n'étaient pas assez gros pour provoquer de tels dommages.
-je…
Il avait l'air complètement perdu. Etait-ce la douleur qui lui faisait ça, ou bien était-il simplement mal à l'aise ? Que voulait-il dire avec ce début de phrase quelque peu bafouillé ? Bref. Je n'étais pas là pour ça. Il fallait que je m'occupe de son épaule avant que cette vilaine chose ne s'infecte. Mais pour cela, il allait devoir rester calme, car je n'allait pas pouvoir prodiguer quelconque soin si celui-ci se débattait ou refusait mon aide. Ca allait être du travail d'équipe, pour le coup.
-Je suis Raphaël, soigneur Felinae.
Mon ton était sobre, simple. Nous n'avions pas l'air du genre à faire des présentations à rallonge avec un ton pompeux. Doucement, je plaçais le bout de ma patte près de l'entaille pour essayer de voir à quel point c'était grave ; il faudrait peut-être recoudre. Ah, j'espère qu'il va me faire confiance.
-Et bien, t'as de la veine d'être tombé sur moi... Je vais devoir te demander de rester aussi calme que tu le peux. La douleur ne sera pas agréable, mais pour te soigner tu vas devoir coopérer.
Les choses prenaient une tournure singulière. Je me surpris à me demander si j'aurai fais pareil si cela avait été un soldat. Après tout, les rivalités claniques ne m'intéressaient pas, alors j'imagine que oui, j'aurai fais pareil. Mais je devais avouer me sentir plus rassuré d'avoir un solitaire face à moi. En général, les rivalités claniques ne les intéresse pas non plus...
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Mer 24 Aoû - 19:47
Don't hug me I'm scared
ft. Raphaël
Je regardais le chat s'approcher de moi, j'allais encore me renfrogner. Mais avant qu'un seul mot ne sorte de ma gueule il me devança. -Je suis Raphaël, soigneur Felinae.
Un Felinae? Un chat de clan donc… Il dit qu'il est guérisseur. Dois-je le croire? Son ton était neutre, et bizarrement dans un sens, ça m'apaisait. Le jeune chat avait l'air de faire approximativement ma taille, ce qui ne me mettait un peu plus à l'aise si je puis dire. Au moins je suis sûr qu'une fois debout, je ne ressentirai pas cette différence de taille que j'ai l'habitude de subir. Mais j'étais tout de même prudent, je suivais de près ses mouvements. Puis je grimaçai lorsqu'il posa sa patte près de ma plaie. Le pourtour était enflé, et de mon point de vu j'avais l'impression que mon épaule dégageait une chaleur démentielle. Qu'avait-il l'intention de faire? -Et bien, t'as de la veine d'être tombé sur moi... Je vais devoir te demander de rester aussi calme que tu le peux. La douleur ne sera pas agréable, mais pour te soigner tu vas devoir coopérer.
Je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance ou pas. Je ne vous cache pas que l'angoisse commençait à monter. Mais d'un autre côté, il n'avait pas tord. Peu de solitaire sont retrouvé à temps lorsqu'il sont gravement blessés comme moi. Et peu d'entre eux sont aidés. Je devrais peut-être ne pas m'en faire et le laisser faire… Il dit être soigneur… Je m'étais bien calmé depuis tout à l'heure déjà, pas totalement mais assez pour le laisser m'examiner. Je laissa un long moment de blanc, avant de me décider à enfin parler correctement. Je dis donc d'un voix basse, mais assez fort pour qu'il entende.
- Je suis Lénine…
Je laissa encore un blang, un petit moment de pause. Je regardais le sol, j'avais l'air de bouder. Puis je me forçais pour lui dire, en bafouillant, et d'un voix basse.
-Merci de… Merci de m'être venue en aide.
Je disais ça comme si ça me faisait mal de l'admettre, mais en réalité ce n'étais que de la pure timidité. Puis je relevai la tête vers lui inquiet et continua de parler.
-Qu'est-ce que tu va me faire?
Ce que je voulais dire plutôt c'était qu'est-ce que tu va me faire pour que tu nécessite mon calme, qu'est-ce que tu va me faire qui me provoquera une douleur désagréable? J'étais un peu angoissé, car je n'ai pas l'habitude de recevoir des soins… Surtout venant d'un inconnu, qui ne l'ai pas si tant que ça.
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Jeu 25 Aoû - 0:22
Je sentais que ce mystérieux solitaire se calmait petit à petit. Bien, ça allait faciliter les choses. J'espérais tout de même qu'il ne se mettrait pas non plus à paniquer si ça faisait trop mal sinon on allait pas s'en sortir.
Un blanc s'était installé. Ni lui, ni moi ne pipaient mot. On se contentait de faire ce qu'on avait à faire. J'examinais donc cette vilaine blessure. Je me rendis compte, après avoir jeté un coup d'oeil plus minutieux, que cela ressemblait à la fois à une brûlure, et à la fois à une coupure. Comment avait-il pu frotter un objet à une telle vitesse pour qu'il lui entaille l'épaule à ce point ? Je me décidai de garder cette question pour plus tard. Je ne manquerai pas de lui poser en tout cas. - Je suis Lénine…
Cette soudaine évocation de son nom me tira de mes pensées. Ainsi donc mon patient s'appelait Lénine. Parfait. En guise de réponse, je lui adressai un léger mouvement de tête. Lénine, solitaire... J'essayai de fouiller au fin fond de ma mémoire pour essayer de me rappeler d'une possible rencontre entre lui et moi, mais rien ne me vint. Il m'était déjà arrivé de soigner des solitaires, même si cela n'avait dépassé que rarement un rhume ou de la fièvre. De toute manière, il était rare que je croise de telles blessures. J'allais devoir faire très attention, car si cela s'infectait, ça pouvait très mal tourner. -Merci de… Merci de m'être venue en aide.
Sa voix n'était pas très assurée, et même si au début je pensais que cela venait de la douleur, j'émettais désormais quelques doutes face à cette hypothèse. Peut-être l'avais-je touché dans sa fierté ? Etait-ce une honte pour un Solitaire de se faire aider par un Felinae ? Peu importe, je ne le laisserai pas repartir dans la nature avec une patte dans cet état.
-C'est tout à fait normal. Je suis guérisseur après tout.
Là encore, mon ton était resté sobre, même si j'avais esquissé un petit sourire qui n'était, certes, pas grand, mais témoignait d'une réelle sincérité.
-Qu'est-ce que tu va me faire?
Sur ces mots, je laissais sa patte quelque temps, pour venir à son côté, non loin de sa tête. Je me plaçais devant lui, de façon à ce qu'il n'ait pas à fournir d'effort pour me regarder.
-Le plus important va être de désinfecter tout ça. Mais avant, je vais devoir te sortir de ce ruisseau. Si je te tire vers ce coin d'herbe en pente, se sera plus facile pour moi. Pourrais-tu m'aider en poussant avec tes pattes arrières ?
J'attendis patiemment sa réponse, la queue enroulée autour de mes pattes. J'essayais de ne pas trop le stresser. J'avais peur que si je lui avouais que j'allais sans doute recoudre, il ne commence à paniquer. C'était une situation vraiment délicate.
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