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I will always love you ~ Feat. Enkiro

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Anonymous
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   Jeu 18 Mai - 15:21


Jamais je n'avais vu pareille tempête. Le sable volait dans tous les sens, fouettant violemment mon corps et m'aveuglant, je ne pouvais faire un pas sans être balayée par le vent. Heureusement que je n'étais pas prise en plein milieu, même si j'avais compris que le déluge se tenait principalement dans le désert. Je pensais aux Caméléons, pauvre Guilde qui avait été forcée de chercher un nouveau refuge. L'Oasis paraissait parfait, étant assez loin des humains et des autres dangers; un petit paradis tout à fait tranquille.
La météo, en ce moment, me faisait penser à tout sauf au mot "paradis". Je songeais avec une boule dans le ventre qu'il y aurait beaucoup de morts et de disparus après la tempête. Au loin, je distinguais les bruits sourds des rochers s'écrasant au sol malgré le sifflement strident de l'air. Je toussais et crachais du sable, encore et encore. Quand la tempête avait commencé à se lever, j'avais relevé mon bandana sur ma truffe et ma gueule, mais rien à faire: les grains de sable s'infiltraient partout.
Un abri, en plein désert? Impensable. Pouvoir se repérer par ce temps? Impossible. Rebrousser chemin? Une idée suicidaire. Qu'est-ce que je pouvais faire à part tituber et avancer parmi les dunes? Devant, derrière moi et de tous les côtés, ce n'était que tourbillons de sable et du gris. Peut-être que je pouvais atteindre la Ville ou la carcasse d'avion à temps, qui sait? Bien que je sois aux trois quarts sûre que je mourrai ensevelie, je ne pouvais abandonner maintenant.
Périr étouffée sous le sable me paraissait une mort absolument atroce. Être enterré vivant, c'était tout simplement horrible. Pas question de s'arrêter.
Il y avait quelque chose qui remuait en moi, quelque chose que je n'avais pas ressentie depuis des lunes et des lunes. La volonté de vivre, peut-être?
Je plissais les yeux, pour tenter d'apercevoir une forme de bâtiment dans la tempête. J'avais mal partout, du sable sur tout mon pelage, une envie de vomir. Il fallait que je me trouve un abri, et vite. Je sentais mes forces se vider seconde après seconde à se battre contre les rafales de vents.
L'espace d'un instant, je crus voir une sorte de serpent géant. Ou sa tête. Peut-être que j'avais réussi à atteindre l'avion écrasé! Sentant un sursaut d'énergie me parcourir, j'avançais tant bien que mal, priant intérieurement que je ne me sois pas décalée entre-temps, ou que je n'avais pas rêvé. Je n'aurais jamais la force d'aller plus loin.
Après de longues minutes qui me paraissaient interminables, je commençais à perdre espoir en me disant que ce que j'avais vu était un mirage, une bribe d'imagination nourrie par le désespoir. Mais je réalisais qu'il était là, à plusieurs dizaines de mètres. J'en apercevais les formes et me précipitais vers l'abri de fortune. Une vague de sable s'écrasa sur moi et balaya instantanément mes dernières réserves d'énergie. Je n'allais pas mourir maintenant! Si proche du but! Me débattant, je criais à l'aide, hurlant de désespoir et presque ensevelie par le sable. S'il vous plaît... Quelqu'un, n'importe qui... Qu'on ne me laisse pas mourir ainsi!

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Anonymous
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   Ven 26 Mai - 14:03



Enkiro & Asumi
I will always love you ~


Encore une journée banale, ensoleillée, seules les températures très élevées avaient tendance à nous agacer. Les félins se réunissant dans le Q.G, prêts à effectuer les tâches quotidiennes. Et…
Non. Non, cette fameuse journée banale n’était qu’une illusion. La chaleur demeurait effectivement écrasante. Si seulement le mot « écrasant » n’était pas à prendre au sens propre… Le ciel se couvrait de nuages sombres et aucune lumière ne traversait ceux-ci. Le vent balayait toute forme de vie ou tout objet pour venir le clouer au sol. Un vent des plus violents qui se déchaînait dans le désert, là où je m’étais malencontreusement retrouvé. Jamais je n’avais vu un telle tempête. En même temps, je ne pouvais pas distinguer grand-chose avec tous ces grains de sable emportés par les bourrasques de vent qui venaient se loger dans le coin de mes yeux. Tous ces petits grains de sable fouettaient tout être vivant et donnaient la même sensation que de se faire planter un millier d’aiguilles dans le corps. Rien de plus agréable, n’est-ce pas ?
Avancer d’un pas semblait être un effort incommensurable. Je plantais mes griffes aussi fermement dans le sol que je ne l’avais jamais fait, même pas dans la fourrure d’un Soldat. Malheureusement, le sable, contrairement à la terre, était une matière granuleuse et non solide, ce qui ne permettait pas de prendre un bon appui pour avancer. Mes ailes trainaient déjà dans le sable. J’avais manqué de m’écraser maintes et maintes fois. Et si j’étais tombé ? Le sable m’aurait peut-être enseveli vivant, comme beaucoup d’insectes restés bloqués au sol. Et si c’était la fin du monde ? Après tout, ce n’était pas le meilleur des mondes dans lequel vivre mais on se bat tous les jours pour essayer de le rendre meilleur, alors nos efforts n’ont pas intérêt à être vains. Non, je ne vais pas mourir ici. Pas à cause d’une fichue tempête.
Je ne pus m’empêcher de penser aux Soldats, bien abrités dans leur laboratoire avec leurs sales bipèdes, mangeant un truc immonde qui ressemble plus à des crottes de lapin mutant qu’autre chose. Et ils osent appeler ça nourriture, eux…
J’avais l’impression que je marchais pendant des heures. Combien de temps allais-je encore résister à la tempête ? Je marchais presque à l’aveugle. Aucun de mes sens n’étaient utiles pour m’orienter. Le sable me brouillait la vue, le vent sifflait dans mes oreilles. Je ne savais guère où j’allais.
Soudain, je parvins à entendre un cri étouffé. Quelqu’un d’autre était donc perdu ici ? Les chances pour que je tombe sur un Soldat étaient très faibles. De toute façon, je ne pouvais que tenter de me diriger vers cette voix. Finalement, je pu discerner une silhouette dorée se débattant dans le sable. En rassemblant toute la force qui me restait, je marchai le plus vite que je pouvais vers elle, luttant contre le vent qui redoublait de puissance. Je reconnus enfin la féline qui était littéralement en train de se faire enterrée vivante. Il s’agissait d’Asumi, une Felinae. Je saisis son bandana par derrière pour la tirer hors du sable qui s’était abattu sur elle. Avec le peu de force qu’il me restait, je tentais de la traîner vers la carcasse d’avion qui apparaissait à quelques longueurs de renard de là.




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Anonymous
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   Mer 21 Juin - 18:02


Up~

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Anonymous
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   Dim 23 Juil - 22:01


J'archive~
Envoyez moi un mp pour le sortir des archives si vous le souhaitez :>

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Anonymous
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   Mar 17 Oct - 17:09


[Merci! ><]

Je crus pendant quelques instants que c'était la fin; que j'allais mourir étouffée par le sable dans quelques secondes dans de lancinantes souffrances. Mais non, alors que je pensais que j'étais déjà perdue -après tout, qui aurait pu m'entendre dans cette tempête, dans un désert qui plus est?- un félin vint me tirer de là par mon bandana. Lorsque ma tête fut un petit peu plus dégagée et que je sentis encore plus de vent me fouetter le visage, je me retins de prendre une grande inspiration. Je savais que je risquais de m'étouffer aussi à l'extérieur des tas de sables à cause du vent, alors je fis de mon mieux pour retenir ma respiration et pour garder les yeux fermés pendant qu'on me tirait. Je mourais d'envie de savoir qui venait de me sauver d'une mort certaine, mais je ne pouvais rouvrir les paupières maintenant.
Mais le fait de savoir qu'une personne risquait aussi sa vie en ce moment et traînait un poids mort avec elle me fit culpabiliser et je me tortillais pour essayer de me remettre sur mes quatre pattes. Je voulais avancer et braver la tempête aux côtés de mon sauveur ou de ma sauveuse, pas ralentir ses efforts. Quand je réussis à me redresser, toujours les yeux fermés, j'avançais près du félin inconnu, qui possédait des ailes aussi. Cet attribut physique nous ralentissait considérablement dans cette situation, un félin sans trop grosses modifications physiques aurait sûrement atteint la carcasse d'avion à cette heure-ci. D'ailleurs, après avoir été bringuebalée dans tous les sens, je ne savais plus où se trouvait notre futur refuge -et ce n'est pas avec les yeux fermés que j'allais tout de suite le trouver-, donc j'entrouvris les paupières pour tenter d'apercevoir à nouveau le bâtiment sombre dans le sable volant. Je regrettais aussitôt en sentant des grains me piquer les yeux, mais je vis que nous étions droit devant et tout près de l'ancien avion.
Après quelques minutes et nos dernières forces, nous finissions par atteindre l'abri. Grimpant avec hâte dedans, la différence d'ambiance à l'intérieur était flagrante. Il y régnait une chaleur légèrement pesante, et on l'entendait grincer de partout.
Je profitais de cette pause pour m'affaler au sol et tousser, vidée de mon énergie. Me frottant les yeux, je les ouvris en grand sans recevoir de sable. Cette sensation était étrangement apaisante, et je cherchais du regard l'autre félin en tournant ma tête autour de moi après m'être un peu redressée -c'est-à-dire couchée, les pattes sous le poitrail-. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant cette fourrure blanche et ces ailes noires familières, ces motifs sur le visage et cette écharpe brune!

"-Enkiro?!" Toussais-je doucement.




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Anonymous
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   Mar 24 Oct - 13:35



Enkiro & Asumi
I will always love you ~

 

Je traînais la féline dorée, la vision troublée, tout en espérant du plus profond de mon âme que je marchais bien vers la carcasse d'avion et non pas un mirage. Je senti la Felinae s'agiter, se débattre contre le vent pour se remettre sur pattes. Tant mieux, cela confirmait qu'elle n'était pas déjà morte étouffée par le sable et que je ne me traînais pas un cadavre qui me ralentissait considérablement (déjà qu'on a des ailes…). Elle parvint finalement à se relever et lutta de ses dernières forces pour marcher à mes côtés. Je m'appuyai alors contre elle pour la pousser vers l'avant et l'aider à marcher. Ce fut vraiment courageux de sa part de ne pas me laisser galérer à nous porter jusqu'à l'abri qui était brouillé par tous les grains de sables dans nos yeux et d'avancer dans la tempête alors qu'il lui restait si peu de force qu'elle pourrait s'effondrer à nouveau. Elle voulait évidemment se rendre utile, c'était brave et admirable. Dans ces circonstances meurtrières, on dégageait une volonté de vivre plus puissante que notre force physique qui nous obligeait à refuser d'abandonner notre vie, car une mort comme ça semblait probablement la plus horrible qui puisse exister. Imaginez un instant. Mettez vous à la place d'Asumi qui vient de frôler sa fin. Imaginez mourir sous le sable qui s'accumule dans vos poumons, qui vous fait cracher vous tripes, mais à chaque fois que vous ouvrez la bouche vous sentez plus de sable rentrer dans votre gorge. Vos oreilles se remplissent à leur tour de sable, vous perdez la vision tellement les grains de sable vous brûlent. Et vous agonisez sous la pluie de sable qui vous griffe les membres. Vous mourez dans l'inconnu, personne ne retrouvera votre corps et vous serez oublié à jamais. Personne ne souhaite une fin comme ça, n'est-ce pas ?

Finalement, on atteignit le fameux abri, la carcasse d'avion rouillée, après avoir fait des pas les plus énergiques possibles. Nos efforts ne furent vain quand notre dernier espoir se dressait devant nous. On se glissa alors à l'intérieur de la structure délabrée avec précaution, tentant d'éviter de marcher sur des éléments coupants malgré nos yeux brûlants à peine ouverts. Enfin à l'abri. Enfin. L'horreur est finie. Asumi se laissa tomber au sol en se frottant les yeux et je fis de même après m'être ébroué, totalement épuisé. Je soufflai longuement, calmant ma respiration, puis je vidai le sable qui s'était logé à l'intérieur de mon écharpe brune. Tout me relevant, je finis par secouer une dernière fois ma fourrure et mes ailes en entendant la chatte dorée tousser :

« Enkiro?!»

Je tournai la tête vers elle, la gueule entrouverte, toujours essoufflé, avant de répondre d'un air épuisé mais soulagé d'avoir survécu et peut-être une pointe d'humour (ce qui est bien rare venant de moi) :

« Heureusement que je t'ai trouvée à temps, sinon on aurait pas eu besoin de creuser ta tombe. »

Puis je m'avançai vers elle après avoir marqué une pause :

« Ça va ?»

Habituellement je ne me souciais pas vraiment des autres. J'essayais du moins d'éviter de trop avoir de contact avec eux, ça me rendait mal à l'aise. J'étais plus ou moins solitaire. Mais peut-être notre périple sous la tempête nous avait rapproché ?





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Anonymous
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   Jeu 9 Nov - 16:27


L'air épuisé, Enkiro tourna la tête vers moi. C'était bien lui, je le reconnaissais. Il me dit avec un léger ton ironique dans sa voix, ce que je ne lui connaissais pas:

"Heureusement que je t'ai trouvée à temps, sinon on aurait pas eu besoin de creuser ta tombe. "

Bien qu'en plaisantant, sa peur me rappelait le fait que j'avais frôlé la mort dans cette tempête. Une mort des plus désagréables, qui aurait sans doute été causée par le manque d'oxygène. Rien que de penser que j'aurais pu mourir étouffée sous des tonnes de sable me retournait l'estomac. J'avais soif, faim, j'étais épuisée, mais j'étais en vie. Ce fait était le plus important de tous, et me faisait ressentir une sorte d'allégresse. De plus, je m'en serais voulu si mon sauveur avait été emporté dans la mort avec moi -même si je n'aurais sans doute pas eu beaucoup de temps pour m'en repentir- ou si il se serait blessé. Je me demandais qu'est-ce qui avait bien pu l'apporter dans le désert et dans le coin.

C'était la deuxième fois qu'il me sauvait la vie. Je ne savais que dire, et un filet de larmes d'impuissance, de rage et de soulagement me monta aux yeux. J'avais des dettes envers lui parce que j'avais été incapable de me protéger moi-même. Étais-je donc si faible que ça? Je tentais de contrer ces idées noires et me disant que je l'avais un peu aidé en chemin en me relevant. Je me sentais inutile. Je relevais ma tête pour le remercier, et je remarquais qu'il s'était avancé vers moi entre temps. Surprise, je l'entendis miauler:

"-Ça va?"

Je détournais les yeux, gênée, et lui répondis, sentant les battements de mon cœur s'accélérer;

"-Oui... Et toi, tu vas bien?" Fis-je en relevant la tête, légèrement inquiète.


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   Dim 19 Nov - 14:13



Enkiro & Asumi
I will always love you ~

 


« -Oui... Et toi, tu vas bien?"»
miaula-t-elle.

Elle semblait anxieuse. En même temps c'était normal d'être tendu après avoir failli perdre la vie dans une traversée sous une tempête de sable.  Mais la Felinae n'avait rien signalé qui n'allait pas, elle avait répondu à ma question par un simple "oui" qui me soulagea. Je m'étais d'ailleurs rendu compte que je m'étais un peu inquiété pour elle pendant quelques secondes avant sa réponse. Juste un peu…

« Ouai, te préoccupes pas de moi, t'as quand même failli mourir.»

En vrai j'avais mal aux muscles comme si je m'étais entraîné pendant toute la journée sans faire une seule pause. Mes épaules avaient beau être musclées, j'avais forcé sur mes pattes pour traîner la chatte dorée plus que je ne l'avais jamais fait et la douleur y restera bien pendant quelques jours. Je me couchai alors à côté d'elle, à une longueur de queue de Vulpirus (ces "renards vampires" pas beaux avec une queue comme celle des rats), et repliai mes pattes sous mon ventre.
Un petit moment de fatigue qui envahit mon corps et mon esprit poussa mes paupières à se fermer pendant quelques secondes silencieuses. La traversée jusqu'à l'abri avait évidemment épuisante et je me serais bien reposé néanmoins, le son des grains de sables fouettant la structure métallique et les grincements des parties rouées sous les puissantes rafales de vent ne cessait de ne rappeler que nous étions bloqués ici sous la tempête et que même si nous avions trouvé un abri, nous ne serions à l'abri qu'une fois de retour au Q.G. Pendant ces quelques secondes de réflexion, la question "Combien de temps on va rester bloqués ici ?" se répétait dans ma tête en
sollicitant mon inquiétude. Et si on avait faim ou soif ? Il n'y a évidemment pas d'animaux comestibles ici. Encore moins de chances qu'il y ait de l'eau.
J'ignorais où en était le soleil dans sa course, j'ignorais à quel moment de la journée nous étions, j'ignorais si la nuit était déjà tombée, car cela est vrai, la nuit a tendance à nous surprendre après une tempête. En tout cas, je n'allais pas oser jeter un coup d'œil dehors, la tempête étant loin d'être terminée.

Je rouvris les yeux, réalisant que ces quelques secondes silencieuses s'étaient transformées en quelques minutes silencieuses, trop silencieuses si ce n'est les échos du sable contre le métal et le vent.  Je ne détestais pas le silence, bien au contraire, j'aimais cette tranquillité d'être seul confronté à ses propres pensées et à régler ses problèmes avec sa propre réflexion. Mais elle était là. Elle était juste à côté.

Et c'était.. gênant ? Ce silence ? C'était bien la première fois que le silence me dérangeait. Pourquoi ? Je ne saurais l'expliquer mais j'avais l'impression que c'était parce qu'elle était là.
Je finis par décider de briser le silence, même si je n'aimais pas toujours commencer les conversations.

« Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vus…»
lâchai-je, presqu'aussi faiblement qu'un murmure.

Effectivement, même si on faisait partie de la même guilde, la dernière fois qu'on s'était vus datait. C'était dans la forêt carnivore. Arghh… le souvenir de notre rencontre m'était un peu malaisant. J'avais agi comme un con en la pensant pleurnicharde alors qu'elle avait sûrement ses raisons. Je ne pouvais pas en vouloir aux autres de pleurer, ils ne sont pas tous comme moi à cacher, supprimer ses émotions.
Maintenant que j'y pensais, on se rencontrait à nouveau dans des endroits dangereux. Avant : au milieu de plantes carnivores, maintenant : dans une tempête de sable. Qui aurait cru qu'on allait se retrouver dans ces circonstances ?




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Anonymous
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   Mer 3 Jan - 14:26


Enkiro me répondit avec son air détaché habituel, avec une tranquillité surprenante dans ces circonstances -après avoir failli perdre la vie dans une tempête en ayant tenté de sauver quelqu'un- mais je le sentais aussi épuisé que moi. Sa voix calme m'apaisait petit à petit, et je tentais de centrer toute mon attention sur le félin en face de moi et non sur l'extérieur. Nous n'étions malheureusement pas encore sortis d'affaire, et même si nous avions la certitude que notre abri tiendrait facilement le coup malgré les nombreux grincements qu'il laissait échapper, qu'est-ce qui ne nous disait pas que nous mourrions de faim et de soif ici? Une tempête de sable pouvait durer plusieurs jours, et même si nous arrivions à survivre pendant cette durée, le retour par le désert nous achèverait.

"-Ouais, te préoccupe pas de moi, t'as quand même failli mourir."

Je me tortillais de gêne, consciente que son acte de bonté avait failli lui coûter la vie à lui aussi. Il aurait très bien pu choisir la facilité de me laisser agoniser dans la tempête et se mettre rapidement en sécurité. Mais non, il avait préféré me sauver, alors qu'au début il ne m'avait même pas reconnue, et s'était battu contre le vent et le sable pour nous amener en vie dans l'ancien avion.

Il s'allongea non loin de moi, et un silence pesant et gêné s'installa entre nous.
Je n'aimais pas trop avoir des dettes, même si je les remboursais toujours. Je lui étais vraiment reconnaissante. A chaque fois qu'on se voyait, il me sauvait la vie. Même si j'aurais pu m'en sortir au milieu des plantes carnivores la première fois, là, j'avais vraiment frôlé la mort. Un léger frisson me parcourut à cette idée. La sensation d'être entièrement ensevelie sous les dunes, de ne plus pouvoir respirer sans avaler des grains de sable, me donnèrent à nouveau le tournis. J'avais été imprudente en m'aventurant dans le désert, tout en sachant qu'une tempête pourrait me surprendre, mais celle-là était arrivée si vite que je ne m'en voulais pas trop.

Je sentis qu'Enkiro était aussi gêné que moi, mais je me demandais bien pourquoi. Il miaula, l'air à la fois timide et contraint, comme si il le faisait à contre-coeur:

"-Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vus..."

C'était vrai. C'était pourtant étonnant, vu que nous faisions partie de la même Guilde. Mais nous n'avions pas les mêmes rangs et occupations, et même si je l'avais aperçu de temps en temps du coin de l'œil, je n'avais jamais trouvé le temps d'aller lui parler. Il y avait toujours quelque chose à faire au QG, et rares étaient les moments où je pouvais me reposer, excepté le soir.

"-Oui... Et à chaque fois qu'on se voit, c'est toujours dans de drôles de circonstances..." Fis-je avec un sourire.


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Anonymous
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   Mer 3 Jan - 18:05



Enkiro & Asumi
I will always love you ~

 
« Oui... Et à chaque fois qu'on se voit, c'est toujours dans de drôles de circonstances...» répondit-elle d'un sourire.


Je ne m'étais même pas concentré sur ses paroles. Je n'avais même pas écouté ce qu'elle venait de répondre. Non, à la place de ça, mes yeux rouges avaient fixé avec surprise pendant quelques secondes le sourire que la féline dorée avait esquissé, avant de détourner furtivement la tête, gêné. Je sentais mes oreilles me brûler et une sensation désagréable se propageait dans mon corps. Était-ce réellement désagréable ? Non, en fait. C'est plus… étrange ? Je n'arrivais pas à décrire ça. Je ne savais pas du tout ce que c'était que cette sensation, elle m'envahissait de honte, je ne la détestais pas, elle me rendait juste tendu. Elle me faisait peur ? Est-ce qu'on pouvait appeler ça de la peur ? Non, c'était stupide d'avoir peur d'une sensation, aussi étrange soit-elle. J'étais comme perdu. Je m'étais perdu moi-même. Ça n'a pas de sens, pas vrai ? Je venais comme de perdre mon portrait d'insensible, et une partie de moi avait refait surface alors que j'avais creusé sa tombe il y a déjà longtemps.
J'avais l'impression que tout cela était lié à la présence de la Felinae. Non pas que c'était de sa faute puisqu'elle n'avait rien fait de mal, mais elle l'avait provoqué. Je ne voulais pas qu'elle le voit. Je ne voulais pas qu'elle perçoive ma gêne, d'ailleurs j'espérais qu'elle n'allait pas utiliser son pouvoir sur moi comme la dernière fois. Je détournai alors la tête, posant ma gueule sur mes pattes que j'avais dépliées. Je ne voulais pas qu'elle voie "le vrai moi". Le vrai moi ? Comme si mon caractère impassible n'était qu'un masque. Non, il ne l'était évidemment pas, il faisait parti de moi. Il cohabitait avec l'autre partie qui ne se montrait jamais. Mais elle était bien là, cette autre partie, et voilà qu'elle avait reprit le contrôle en me laissant cette sensation indescriptible de gêne.
En me retournant comme ça, je réalisais que j'allais donner à Asumi l'impression que je l'ignorais. Non, je ne voulais pas qu'elle pense ça… Je ne voulais pas la blesser en tentant de cacher mon visage en lui tournant la tête. J'avais encore plus honte de moi-même. Pourquoi fallait-il que cette sensation survienne comme ça sans raison ?
Mes griffes ne cessaient de se sortir puis de se rétracter à cause du silence dérangeant qui s'était installé. Je me sentais terriblement seul à l'intérieur de moi. Je ne savais pas quoi faire, quoi dire à la Défenseuse. Une quinte de toux me secoua alors subitement, brisant alors le silence.

« Désolé… Je me sens.. pas très bien.» finissais-je par miauler timidement.


Et maintenant je venais de m'excuser avec un air embarrassé inhabituel. Décidemment, je n'étais plus moi-même.





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Anonymous
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   Ven 5 Jan - 14:32


Je reportais mon regard une nouvelle fois sur le mâle blanc, gênée d'éviter son regard. Je manquais de sursauter en voyant ses yeux devenir comme vides; mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Est-ce que j'avais dit quelque chose de mal? Je l'avais peut-être blessé? Mais comment? Je cherchais désespérément dans ma mémoire une de mes phrases qui auraient pu le vexer, mais je ne voyais vraiment pas pourquoi.

J'aurais pu aisément utiliser mon pouvoir pour savoir l'objet de ses tourments actuels, mais la fatigue m'en dissuada. Et puis, même si j'avais tout mon énergie... Je n'en avais plus la volonté. M'immiscer dans les pensées des autres, le fait de savoir les choses qui ne sont pas dites, c'était violer l'intimité des autres. Je ne pouvais pas lui faire ça. S'il voulait me dire quelque chose, alors j'attendrai qu'il le prononce lui-même. Lire ses pensées seraient impoli.

Enkiro tressaillait parfois, ce qui faisait trembler le bout de ma queue et mes moustaches d'inquiétude. Je mourais d'envie de savoir ce qui le troublait, pourquoi il ne me répondait pas, à quoi il pouvait songer. C'est alors que j'eus l'impression de découvrir un nouveau trait de sa personnalité, qu'il avait l'habitude de cacher; timide, sensible? Je n'arrivais pas bien à déchiffrer les émotions sur son visage, qui parfois prenait un air souffrant. Il se torturait de l'intérieur, comme je le faisais souvent. C'était quand je pensais au passé, à la guerre, aux humains, à toutes les questions auxquelles il n'existait aucune réponse.
Qu'est-ce qui pouvait bien avoir déclenché ce flots de tourments en lui? C'était obligatoirement à cause moi, il n'y avait que nous deux ici... Ma vue se brouilla légèrement, le cœur battant plus vite que tout à l'heure, je n'osais plus rien dire. Je le voyais rétracter ses griffes, avant de les sortir à nouveau, tout ça avec des gestes saccadés.

"-Désolé... Je me sens... Pas très bien." Fit-il enfin, l'air souffrant.

Sa phrase acheva de me sentir désolée pour lui. Je ne comprenais pas... Que pouvais-je bien faire pour lui venir en aide? Il avait l'air si seul, juste maintenant, et son air embarrassé me fit rougir de honte à mon tour. Je balbutiais quelque chose, l'air perdue, puis me levais avec difficulté et vint m'asseoir plus près de lui, mais sans trop le coller, en restant à une distance raisonnable dûe à notre timidité à tous les deux. Je posais ma queue sur son épaule, près de ses ailes noires pliées, et fis-je dans un souffle, l'air compréhensif:

"-...Ce n'est rien." Miaulais-je pour qu'il comprenne que sa soudaine réaction ne me dérangeait pas.

Je me tus, avant de le fixer droit dans ses yeux rouges rubis, sans trembler. J'eus l'impression de plonger dans un lac de sang pourpre, complètement hypnotisée. Autrefois, cette vision m'aurait fait de l'effet, mais je ne ressentais rien que de la peine de le voir dans cet état. Il avait l'air complètement désemparé. J'espérais l'avoir au moins un peu réconforté avec ce petit geste.

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   Ven 5 Jan - 20:25



Enkiro & Asumi
I will always love you ~

 
Asumi se leva, grignota un peu de distance qui nous séparait en se plaçant plus près de moi. Mon cœur s'était mis à battre frénétiquement, si fort que je l'entendais résonner dans mes oreilles, presque identique à un envol d'oiseau. C'était insupportable, c'était douloureux, et pourtant je l'endurais sans dire un mot de plus. Je venais d'abandonner un combat. Je laissais ces émotions étranges s'emparer de moi, je savais que c'était trop tard pour reprendre le contrôle. Elle savait que j'allais mal, je le lui avais dit, tout ce qui me restait à faire c'était d'attendre que ça passe. Pourtant quelque chose me faisait dire que tant qu'elle était là, ça n'allait pas passer et on était bloqués à la carcasse d'avion probablement pendant un bon bout de temps.
Puis la féline ailée posa sa queue dorée sur mon épaule. Mon rythme cardiaque était revenu à la normal. En fait, j'étais presque endormi, apaisé. C'était si inhabituel que je change d'humeur aussi rapidement. Est-ce que j'étais malade ? J'avais l'impression de mourir. Pourtant ce n'était plus douloureux, non, cela m'évoquait une mort calme, sans aucune tristesse.  Je ne mourrais pas physiquement. Une partie de moi, cette partie insensible, c'était elle qui mourrait. Ou du moins qui s'effaçait provisoirement.
« ...Ce n'est rien.».
Sa voix était douce. Reposante. J'aurais pu mourir là maintenant, ça ne m'importait même pas. J'étais comme entouré par un ange. Un ange ? Je la comparais à un ange ? De mieux en mieux…
Et ce n'était rien ? Je lui montrais un côté de moi dont j'avais honte mais ce n'était pas grave ?
Ses yeux émeraudes, - aussi verts que les forêts et les paysages que nous n'avions jamais connus puisqu'ils étaient désormais dévastés par les guerres -, se plongeaient dans les miens. Je sais, ce n'est pas très beau, les yeux rouges. C'est menaçant. Jusqu'à maintenant, ils m'ont toujours été utiles pour paraître autoritaire. Depuis que je suis chaton, mes yeux rouges contrastaient avec mon pelage immaculé, me donnant l'air d'un animal mutant. Je devais être un petit chaton effrayant, une petite créature toute blanche ratée aux yeux cauchemardesques. Pourtant mes parents m'ont accepté et aimé comme j'étais. De toute façon, les yeux rouges n'étaient plus vraiment effrayants une fois qu'on a vu toutes les mutations que les chats avaient subi dans les laboratoires.
Qu'est ce que mes yeux t'évoquent, toi, Asumi ? Du sang sans aucun doute. C'était évident puisqu'en réalité, mes yeux sont transparents, c'est le sang qui les colore, comme tout animal albinos. Mais ils ne te faisaient pas peur. Je t'avais dévoilé un regard embarrassé il y a quelques minutes alors évidemment que mes yeux n'avaient plus aucun air menaçant. Mais ce n'était pas grave.
Finalement, je fermai les yeux et bougeai un petit peu, brisant encore un peu plus la distance que la Felinae avait pris soin de laisser, puis reposai ma tête sur ma tête sur mes pattes, comme si j'allais dormir.
Je t'avais laissée dans le silence. J'étais toujours perdu. Mais ce n'était rien. Je n'avais aucune idée de quoi te dire, et même si j'en avais l'idée, je savais qu'aucun mot ne sortirait de ma bouche, ma voix était elle aussi morte. Mais ce n'était rien.
Asumi, pourquoi ? Est-ce que tu sais ce qui m'arrive ?
Nan y'avait pas moyen que je lui dise ça de toute façon.





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   Mar 9 Jan - 19:09


Nous sommes restés sans bouger un long moment, les yeux plongés dans ceux de l'autre, non pas à nous dévisager, mais plutôt à nous sonder profondément, comme happés par l'éclat étincelant de nos regards.
Il n'y avait pas que le sang comme couleur associée à ses yeux. Je pensais aussi au crépuscule, au rubis, aux roses pourpres. Je n'étais pas dérangée par cette couleur. Le mâle était blanc aux yeux clairs et rouges; c'était le seul félin albinos que je connaissais, mais mon père m'avait autrefois expliqué que c'était une particularité génétique rare, et n'avait pas su me donner d'explications vraiment exactes, mais ça m'avait suffi pour savoir que c'était des êtres normaux, comme tous les autres, excepté leur apparence.

Mon père avait toujours réponse à mes questions quand j'étais petite, mais ne poussait jamais les explications trop loin. Il savait pourquoi ceci faisait cela, mais ne s'attardait pas sur les détails. Le plus important, disait-il, était de simplement avoir l'information, et qu'elle ne nécessitait pas forcément de renseignement. "Est-ce que le fait de savoir pourquoi les prédateurs t'attaquent est vital? Pas forcément, tout ce que tu dois apprendre est d'échapper à ce danger."
J'avais un souvenir assez confus de mon père, mais ce qu'il me restait de lui était une image de bienveillance, de calme et de confiance. C'était un bon chasseur, et plus tard j'avais deviné que mes parents se privaient pour qu'on puisse manger à notre faim, mon frère et moi.

Je secouais la tête pour chasser mes pensées. Ce n'était pas le moment de repenser au passé. Je n'avais pas envie de me retrouver deux fois dans la même situation: se faire sauver par Enkiro, puis finir par pleurer. Depuis ce jour-là, j'avais redoublé d'efforts pour contenir mes émotions.
Et à présent, à part une douleur lancinante à la poitrine et mon cœur qui se serrait, je ne ressentais plus rien quand je repensais à ma famille. Je n'avais plus les larmes aux yeux, je ne tentais pas de tout rejeter en bloc dans un coin de ma tête. Peut-être avais-je fini par accepter leurs morts, enfin? Je n'en avais aucune idée. Ce n'était pas la peine d'y penser, du moins pas en ce moment.

Un mouvement me fit tourner la tête, et voir Enkiro grignoter légèrement l'espace entre nous deux fit battre violemment mon cœur. Il avait les yeux clos et avait posé la tête sur ses pattes, comme s'il tentait de dormir pour cacher sa gêne. Pourquoi?...
Ce geste, aussi minuscule et insignifiant qu'il pouvait paraître, était à mes yeux le plus profond témoignage... D'affection? que le félin blanc m'avait fait et pouvait faire.
Une douce chaleur se répandit dans mon ventre, ma respiration se calma peu à peu, et je ne pouvais quitter cette personne qui me semblait à la fois fragile et forte, douce et dure, sensible et froide. C'était une partie de lui que je n'avais jamais vue, mais il ne me paraissait pas comme un inconnu à cause de ça, j'avais plus l'impression qu'il avait vécu avec, sans jamais la montrer aux autres. On aurait dit une rose couverte d'épines. C'était assez féminin comme image, mais plus le temps passait et plus je pensais à cela.
Alors, après réflexion, j'eus peur de trop me rapprocher de lui, craignant de le déranger, le pensant endormi ou plongé dans ses pensées. Je me roulais en boule et raccourcissais un peu plus le reste de distance entre nos deux corps sans m'en rendre compte, et enfouis mon museau dans ma queue duveteuse.
J'avais du mal à comprendre exactement ce qu'il se passait, mais je sentais juste que tout dépendait de lui.

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   Sam 10 Mar - 0:42


Up ~

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   Dim 11 Mar - 17:25


HRP:


Enkiro & Asumi
I will always love you ~


La féline dorée n'avait pas dit un mot sur mon rapprochement, respectant mon malaise silencieux. Elle avait même eut l'audace de réduire pratiquement à zéro le peu d'espace que j'avais laissé entre nous, ce qui ne me déplaisait pas vraiment, et, comme moi, se rouler en boule. A vrai dire, la sentir près de moi était une chose plutôt agréable. Je pouvais sentir sa respiration, son corps se soulever progressivement et se reposer lentement. Et son odeur, sa chaleur… Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas dormi aussi collé à quelqu'un. Je me sentais comme un tout petit chaton protégé par sa mère. Je ne m'étais même pas rendu compte qu'un manque d'affection me pesait dessus depuis tout ce temps que j'étais chez les Felinaes. Car je n'en avais pas besoin. J'ai toujours été solitaire et je refusais les contacts physiques, mais il n'y avait qu'avec Asumi que cela me paraissait agréable.
 
 Cela me faisait remonter des souvenirs d'enfance que j'avais enterrés dans les plus profonds abysses de la terre depuis mon entrée chez les Felinaes. Je n'avais que de vagues visions de mes parents, bien qu'on avait passé pas mal de temps ensemble, mais je m'étais efforcé de les oublier pour me construire ce cœur de glace. Il y a avait aussi une féline qui m'avait accompagné durant cette partie de ma vie, Hymallys, une petite orpheline que j'avais longtemps considéré comme ma sœur. Puis dès lors que nous nous étions rendus comptes de nos sentiments pour l'autre, elle eut vite fait de littéralement me donner sa vie. Elle était morte pour me permettre la liberté. Enfin, je n'ai pas été libéré directement grâce à ce combat, mais j'ai pu en tirer des leçons pour me tirer du laboratoire des Soldats.
Hymallys avait été la seule que j'avais pu "aimer". Aimer, oui, ce mot sonne étrange à mes oreilles. J'avais aussi fait en sorte de l'oublier avec mes parents, laissant toute mon enfance loin derrière moi. Non pas que je regrettais tant que ça d'avoir eut des sentiments pour elle, mais j'avais été naïf de m'attacher trop vite à quelqu'un dans un monde où une vie peut s'éteindre à la moindre seconde.
Asumi en a fait les frais. A n'importe quel moment, elle aurait pu s'écrouler lors de son périple pour arriver ici, mais heureusement elle avait tenu assez longtemps pour que je puisse la secourir. Moi aussi d'ailleurs, j'aurais pu mourir avant de la trouver.
 
Cela faisait une fois de plus un long moment de silence qui s'écoulait. En me sortant de mes pensées et se me focalisant un moment sur mes sensations physiques et la présence d'Asumi si proche de moi. J'étais déchiré en deux : une partie de moi criait pour que cela s'arrête tant j'étais confus avec mes émotions, cependant une autre priait pour que la tempête ne s'arrête jamais et que l'on reste collés comme ça éternellement, peu importe la mort qui viendra nous saisir.
Je venais alors à me demander si j'aimais la Felinae ailée. Était-ce encore possible ? Est-ce qu'il y avait ne serait-ce qu'une once de douceur en moi pour que je puisse aimer quelqu'un ? Je refusais de l'accepter. C'était impossible. De toute façon, comme le passé me l'avait appris, s'attacher à quelqu'un n'était que s'offrir la pire torture lorsque cette personne partira. L'amour était inutile à mes yeux, même s'il risquait d'avoir la stupidité de s'éveiller en moi un jour, je me devais de le refuser. Et pourtant, l'autre partie de moi revenait encore à la charge me faire ressentir ces mystérieuses émotions. Le passé m'apprenait de ne plus aimer et pourtant mon cerveau ne semblait pas écouter. C'était épuisant de devoir se battre continuellement comme ça, sans même en savoir le but.
D'ailleurs, je me demandais si Asumi aussi, continuais de se battre contre ses vieux souvenirs du passés qui avaient été la raison de ses pleurs, la dernière fois que l'on s'étaient vu à la praire carnivore. Je n'avais jamais su son histoire, car de toute façon je n'avais jamais été très curieux, mais soudainement la curiosité m'envahit.
 
« Eh, dis... hum.. Ca doit peut-être être étrange de te demander ça soudainement, mais je me demandais… d'où tu venais avant d'intégrer Felinae ? Si ce n'est pas trop indiscret…» fis-je en relevant la tête vers l'intéressée, tentant de distraire mon attention vers les sensations étranges qui m'habitait depuis tout ce temps en lui parlant.
 
Je risquais peut-être de la vexer en le lui demandant, alors j'avais pris soin d'adopter la voix la plus calme possible pour éviter une nouvelle crise de larmes, bien que j'espérais de tout cœur qu'elle s'était endurcie depuis ce dernier incident.




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   Mer 18 Avr - 22:05


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   Mar 15 Mai - 22:25


J'archive ~





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