Même s'il ne faisait pas très beau en ce jour de printemps, j'avais quand même décidé de sortir malgré les nuages gris menaçants. J'étais sortit pendant que ma petite maîtresse était à l'école et m'étais installé contre la palissade, à l'abri du vent. J'aimais bien écouter les bruits de la nature sauvages, même si certains pouvaient être inquiétants. C'était comme écouter la pluie tomber depuis l'intérieur d'une roulotte, au sec et au chaud sur les genoux de ma Lisa.
J'émis un bref ronronnement au souvenir de mon humaine et me léchai consciencieusement la patte avant de la passer sur mon oreille. C'était toujours le moment pour un brin de toilette, tout comme ça l'était toujours pour une petite sieste. La vie de domestique était si paisible, tellement plus enviable à celle des chats-soldats, ces monstruosités esclaves des humains les plus sordides. Je mesurais ma chance d'être né dans la caravane, au milieu d'êtres bienveillants qui ne désiraient que la paix. Il n'y avait pas que des chats chez nous, il y avait aussi des chiens et quelques bétails, nos humains étaient capables de cohabiter avec n'importe quelle espèce et de maintenir tout ce petit monde en harmonie. Que j'aimai cette grande famille que nous formions, je ne me serais jamais sentit aussi bien ailleurs, j'en était certain.
Je me repositionnai, allongé sur mes pattes pour les garder au chaud sous mon ventre et fermait paisiblement les yeux en écoutant les bruits du village et ceux de la forêt mélangés.