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Saleté de poussière [Feat Melwyn] Terminé

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   Jeu 16 Mar - 18:39


Le soleil était à son zénith et pourtant la chaleur laissait à désirer. Un vent froid venait faire danser les feuilles des arbres dans un bruissement inquiétant. Le ciel était un peu couvert et quelques nuages gris allaient bientôt atteindre la ville. L'après-midi allait certainement être pluvieuse. Un chat gris, agrémenté de noir, de blanc et de bleu, marchait dans la carrière à un rythme assez soutenu. Son visage était crispé, témoignant de son aversion pour la météo. Après tout, qui serait heureux de marcher sous un vent froid et bientôt une pluie diluvienne ? Néanmoins, Kaïgaan ne voulait pas rester à la caserne, même si cet abri lui proposait confort et nourriture.
En effet, le félin électrique avait prévu de rejoindre la sylve avant la tombée de la pluie. Là-bas, il s'abriterait sous un champignon en laissant passer la tempête avant de chercher, une fois de plus, son ami Gwei. Cela faisait des semaines qu'il ne s'était pas entretenu avec lui concernant leur plan. Les deux félins, Felinae et soldat, prévoyaient de faire évader un maximum de prisonniers prochainement. Kaïgaan avait pour mission de repérer les failles dans la sécurité, dans le rythme des patrouilles, afin de mieux préparer le duo. Il espérait que, pour une fois, il ne serait pas encore arrêté en chemin part un énième chat venu l'importuner. Certes, il avait fait de belles rencontres grâce à cela, mais cela commençait à l'agacer de constamment devoir reporter son rendez-vous secret.
Le soldat moqueur coupait par le champ d'entrainement, histoire d'arriver plus rapidement à la sylve. Il avait de la chance : Aucun chat n'était présent. Enfin il le croyait. Une bourrasque plus violente lui gifla le visage, lui projetant de la poussière dans les yeux.

- Raaah, saleté !

Il grogna de mécontentement, obligé de garder les yeux fermés quelques secondes, mais ne s'arrêta pas pour autant. Après tout, la carrière était vaste et il lui restait plusieurs dizaines de mètres à parcourir avant de pénétrer dans la forêt. Sur quoi pourrait-il bien tomber ?
Les yeux toujours fermés par cette maudite poussière, il senti soudainement l'odeur d'un soldat. D'une soldate d'ailleurs. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire dehors par ce te... Ses pensées se stoppèrent en même temps que sa marche aveugle. Il feula de surprise, venant visiblement de rentrer dans ladite femelle.

- Désolé je... Saleté de poussière.

Sur ces mots, il s'assit et passa sa patte sur ses yeux rougis. Il ne pouvait plus marcher les yeux fermés si c'était pour se prendre le seul matou autour de lui. Il pu rouvrir enfin ses yeux humidifiés après quelques frottement de sa patte, lentement. Très lentement. C'est à ce moment qu'il pu enfin observer la demoiselle devant lui. C'était une chatte brune-rousse, parsemée de blanc, portant une étrange armure. En voilà une d'originale tient.


Dernière édition par Kaïgaan le Ven 31 Mar - 15:40, édité 1 fois

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   Ven 17 Mar - 17:54


Le vent froid qui soufflait sur le champ d'entraînement ébouriffait l'épaisse fourrure d'une chatte brun-roux. Seule face à la bise, son regard ne quittait pas l'horizon. Les arbres et leurs feuilles qui semblaient l’applaudir ou le ciel et ses nuages de pluie, elle pouvait scruter n'importe quels détails pourvu qu'il ne s'agisse pas du sol. Son herbe rase qu'elle aurait dû fouler, sa poussière qu'elle aurait dû mordre plus d'une fois... Tout ces petits détails auraient dû lui être familier. Pourtant, rien. Elle n'avait aucuns souvenirs d'enfance ici. Chaque jeunes Soldats, en foulant de leurs pattes la pelouse du champ d'entraînement, pouvaient se rappeler des choses plus ou moins agréables qu'ils y avaient vécus. Les premières douleurs liées à une utilisation trop intensive de leur pouvoir, leur première attaque réussie, les duels entre apprentis... Melwyn était persuadée qu'il n'y avait pas un seul combattant qui n'est pas une anecdote à raconter concernant ce lieux. Cela la rendait malade. Verte de jalousie. Pourquoi elle aussi n'avait-elle pas son histoire, son souvenir à raconter ? Mais nom d'un vulpirus constipé ! Pourquoi se posait-elle cette question alors qu'elle savait parfaitement la réponse ? C'était évidant : parce qu'elle n'avait pas de pouvoir. Non, mieux encore : parce que son pouvoir c'était mal formé et était totalement inutile ! A part lui mettre de la poussière plein la fourrure et lui occasionner de violents maux de tête suivis de saignements, son utilité laissait à désirer. Melwyn avait beau se dire que, pouvoir ou pas, elle était tout de même Soldate, cela ne la consolait pas. Elle se sentait déshonorée, inutile et avait toujours la cruelle sensation d'être plus faible que les autres. Asie avait beau l'avoir entraîner avec efficacité, elle restait insatisfaite. Melwyn secoua la tête pour chasser ses idées noires ainsi que la nouvelle pellicule de sable qui était en train de coller à son front. Aujourd'hui, elle voulait se détendre un peu et profiter des bourrasques pour nettoyer sa fourrure en toute quiétude. Si elle ne le faisait pas aujourd'hui, qui pouvait lui affirmer que demain le vent serai encore là ? Sans vent, elle était obligée de faire sa toilette directement et elle avait horreur de la sensation du sable craquant sous les crocs. Elle parvenait enfin à se détendre un peu quand quelqu'un la heurta. Melwyn fit volte-face, déjà prête à cracher sur celui qui avait oser la bousculer quand elle reconnu Kaïgaan. Le mâle gris aux étranges rayures bleues feula de surprise avant de se frotter les yeux de sa patte avant :

- Désolé je... Saleté de poussière.

Melwyn le regarda d'un air hautain rouvrir les yeux avec lenteur. Elle ne l'avait jamais encore abordé, mais elle savait sur lui ce qu'il y avait à savoir. Il avait un pouvoir. Un bon pouvoir. Et il détestait son nom. Pourquoi ? Elle n'en savait rien, mais cela lui était égal. C'était juste un chanceux de sa promotion. Mais malgré ça, Kaïgaan n'était pas sur la liste des chats qu'elle ne pouvait pas piffer. Du moins pour le moment. Elle répondis d'un ton faussement doux, histoire de tester un peu la patience du jeune Soldat :

- "Désolée, je saleté de poussière" ? En plus d'être bigleux au point de réussir à me rentrer dedans, tu es aussi atteint d'aphasie, Kaïgaan ?

Elle planta son regard couleur béryl dans celui de Kaïgaan, un sourire plus taquin que méchant au museau. Elle se demanda un instant ce que pouvait bien faire ce Soldat de seconde ligne ici. Rares étaient les chats qui osaient prendre le risque de se prendre une rincée, et particulièrement lui, qu'elle savait ne pas être le plus courageux des félins.


Dernière édition par Melwyn le Sam 18 Mar - 13:15, édité 2 fois

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   Ven 17 Mar - 22:52


Melwyn. Voilà. Le mâle venait de se souvenir du nom de la demoiselle qui le regardait maintenant. Il ne s'intéressait pas vraiment à ses collègues, n'en appréciant que quelques uns, méprisant les autres. Certains noms revenaient plus souvent mais il n'y prêtait nullement attention. Moins il parlait avec ces brutes sans cervelle, mieux il se portait. Enfin, il ne les connaissait pas tous, mais jugeait l'ensemble. D'ailleurs, il n'avait jamais eu l'occasion de discuter avec Miss Armure. Néanmoins, il avait déjà entendu le nom de la femelle brune plusieurs fois, suivit du terme "sale caractère". Au moins il savait à quoi s'attendre. Pourtant, c'est une voix douce qui sorti de sa bouche.

- "Désolé, je saleté de poussière" ? En plus d'être bigleux au point de réussir à me rentrer dedans, tu es aussi atteint d'aphasie, Kaïgaan ?

Damn, il avait failli y croire. Cependant, le regard moqueur de la belle demoiselle laissait ressentir l'odeur alléchante de la moquerie. Oooh, elle allait lui plaire. Kaïgaan avait un certain respect naturel pour les félins aussi moqueur que lui, maitrisant sarcasme et ironie. Enfin, il ne devait pas lui poser une étiquette trop vite, la discussion ne faisait que commencer. Il souffla du nez avec un léger sourire en coin, répondant d'un ton qui laissait voir son sarcasme, même si la phrase prononcée ne laissait aucun doute.

- Oui et parfois la nuit je me transforme en loup-garou.

Dans son air faussement exaspéré, on pouvait voir une lueur malicieuse briller dans ses yeux. Kaïgaan aimait être moqueur, ironique, sarcastique. C'était cela qui le représentait vraiment, la partie la plus importante du félin électrique. Il n'avait pas croisé beaucoup de chats adeptes du second degré comme lui mais chaque rencontre avait été une belle partie de plaisir pour le matou gris, laissant libre cours à son esprit moqueur. Enfin, calmons-nous. Si cela se trouvait, Melwyn aimait se moquer mais ne supportait pas le sarcasme et les moqueries venant d’autrui. Pour ce que était du soldat, il acceptait que l'on se moque de lui s'il pouvait répondre ensuite, se défouler. Bien sûr, tout dépendait de la situation. Mais étrangement, il se disait que sa rencontre avec la demoiselle brune n'allait pas être ennuyante. Elle avait l'air d'avoir de la répartie sans se montrer agressive. Mais une fois encore, il ne la connaissait pas assez pour pouvoir en juger correctement. Toutefois, Melwyn avait piqué sa curiosité.

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   Sam 18 Mar - 15:25


Kaïgaan souffla, visiblement amusé et afficha à son tour un sourire. Le mâle en face de la chatte auburn ne s'était pas braqué comme elle aurait pu l'imaginer. Il avait même ignoré le fait qu'elle est utilisé son prénom entier, alors que les rumeurs disaient qu'il avait horreur de ça et qu'il préférait se faire appeler "Kaï". Avait-il réussi à passer outre ce complexe depuis le temps ? Quoi qu'il en fusse, Melwyn lui reconnu au moins de la patience et s'accorda à penser qu'il avait bien marqué un point pour ce coup. Le jeune mâle s'éloignait quelque peu de la "liste noire" de Melwyn, mais la femelle rousse n'était pas de ceux qui avaient une personnalité ainsi qu'un avis stable. Un infime petit détail dans l'attitude de Kaïgann pouvait suffire à faire sombrer la jeune Soldate dans une jalousie insensée et amère. Melwyn agita sa courte queue ébouriffée, chassant dans ce geste anodin le petit ange de sa conscience qui lui soufflait d'espérer que le Soldat en face d'elle ne commette pas l'un de ces actes qui pouvait la rendre folle de jalousie. Pas besoin d'attendre quoi que ce soit d'un chat doté de pouvoir, elle pouvait très bien en faire un ennemi supplémentaire, na ! Kaïgaan répondit sur un ton sarcastique qui arracha à la femelle un sourire plein de crocs :

- Oui et parfois la nuit je me transforme en loup-garou.

Pour être honnête, Melwyn ne s'était pas préparer à une réponse de ce registre, même si son sourire ne trahissait rien de sa surprise. Alors qu'il avait semblé si maladroit avec son "Désolé, je saleté de poussière", il se révélait être en faite plutôt habile. Et voilà que cette pile à fourrure marquait son second point ! Kaïgaan était décidément un chat surprenant. Pas encore au niveau de la femelle couleur sable, mais presque. La Soldate scruta son regard une seconde fois et décela, sous son air désespéré, une lueur de malice. Il avait l'air d'être à son aise dans la discutions, et cela semblait même lui plaire. Le félin gris et bleu lui avait renvoyé l’ascenseur en se moquant d'elle mais cela n'avait pas froissé la chatte brune. Les autres pouvaient lui dire qu'ils voulaient, cela ne l'inquiétait pas puisque ce serait toujours elle-même la meilleure à se ridiculiser. Cela, elle en était sûre, et c'était un point sur lequel elle ne se sentait jamais inférieure ! Si on ne la titillait pas trop sur son absence de pouvoir, Melwyn serait toujours bonne joueuse. Kaïgaan avait pour l'instant la sagesse de ne pas le faire. La Soldate roux sable pouvait donc apprécier comme il le fallait sa compagnie et la discutions bien acidulée qu'ils étaient en train de mener. Le faite qu'elle ait presque oublié que le félin en face d'elle était doté d'un pouvoir jouait en la faveur de son calme.

- Par les oreilles du grand bru cyclope, j'étais sûre qu'il y avait quelque chose qui tournait pas rond chez toi ! En même temps, être un chat lycanthrope à moitié aveugle ça ne doit pas être facile tous les jours !

Après la voix mielleuse et les propos venimeux, elle rebondit avec un ton empathique accompagné de paroles complètement stupide. Melwyn l'épia de toute sa hauteur. Si Kaïgaan voulait partir sur les moqueries ridicules, elle le suivrait volontiers !

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   Sam 18 Mar - 22:09


HRP:

Melwyn n'avait pas l'air susceptible du tout, souriant à la réplique de Kaïgaan, ce qui la fit naturellement monter dans son estime. Enfin une soldate avec qui parler sans retenir son côté moqueur, de peur déclencher une bagarre ! Bon, le matou gris s'en foutait de se battre avec ses collègues, ne les appréciant guère. Mais pouvoir parler librement, sans retenue, quel sentiment plaisant... Il se demandait d'ailleurs pourquoi les autres soldats la trouvait si rude. Il n'eut pas le temps d'approfondir cette pensée que la brunette lui répondit d'un ton mielleux.

- Par les oreilles du grand bru cyclope, j'étais sûre qu'il y avait quelque chose qui tournait pas rond chez toi ! En même temps, être un chat lycanthrope à moitié aveugle ça ne doit pas être facile tous les jours !

Kaïgaan sourit une nouvelle fois en coin. Dire que la majorité des conversations qu'il avait eu avec d'autres soldats se résumaient à "moi fort, Felinae caca". Enfin un félin avec du second degré, ne prenant pas la grappe facilement. Enfin, chaque chat avait un terrain à ne pas violer. Pour Kaïgaan, c'était lui rappeler son père à travers son nom. Il n'avait pas fait attention au fait que Melwyn avait prononcé son nom complet, trop surpris par la découverte d'un soldat possédant un QI supérieur à 2.
Mais quand il y pensait, durant ces fameux moments où, seul dans la forêt, il se laissait aller à une myriade de sombres pensées, cela n'avait aucun sens. Il était qui il était, son nom se changeait rien. Mais que voulez-vous, il y tenait. Ce nom lui avait été donné par son père, archétype du soldat sadique, violent, idiot, tout ce que Kaïgaan détestait. Peut-être que par cette obsession le félin électrique voulait se détacher de ce type de chat, prouver qu'il n'était pas comme eux. Mais qu'il le voulait ou non, une partie de ce genre de soldat coulait dans le sang du matou moqueur. Il avait été élevé, entrainé, pour être comme eux. Et même si à l'issue de sa mission, il arrivait à rejoindre les Felinaes, il savait qu'il ne pourrait jamais se défaire totalement de sa vie de soldat. C'était ce sentiment qui le torturait si souvent. Ce sentiment de n'appartenir réellement à aucun camp, d'avoir une partie de chacun d'eux, d'être incapable de réellement savoir qui il était. Certes, Rainbow l'avait aidé, mais ce chat se posait trop de questions, c'était un fait.
Bref, passons cette parenthèse. Kaïgaan s'amusait beaucoup de cette conversation, même s'il essayait tant bien que mal de le cacher pour ne pas paraître étrange. Mais purée il était content. Si bien qu'il se disait que reporter sa discussion avec Gwei d'une journée, encore, ne serait pas si grave. Un jour de plus, un jour de moins...

- Oh tu n'imagines même pas ! J'aurai préféré être sourd, ça m'aurait empêché d'entendre toutes les débilités sortant de la bouche de mes collègues adorés. "Bouh JE suis fort, plus fort que TOI, regarde MOI"... C'est épuisant.

S'il avait gardé un ton moqueur durant toute la réplique, il avait imité ses merveilleux camarades d'une voix plus idiote, telle une montagne de muscle narcissique. Il avait finit sa phrase avec un sourire en coin, parsemé d'un léger soupir un peu plus authentique. Ce n'est qu'après qu'il se rendit compte qu'il parlait aussi à un de ses "collègues adorés". Ah. Enfin, on pouvait être soldat et ne pas vraiment aimer les gros tas de muscles sans cervelle, non ? Kaïgaan stressa quelques instants. De un, il espérait que Melwyn n'était pas ce genre de chat. Pitié. De deux, que cela n'éveillerait pas de soupçons chez la demoiselle armée. Certains soldats doutaient de sa loyauté, ne le trouvant pas assez proche des Hommes, sortant trop souvent en forêt, n'étant pas comme eux. Dire qu'il méprisait la plupart de ses camarades n'allait pas arranger son cas. Enfin, sauf si Melwyn pensait comme lui. Mais l'espoir n'était pas quelque chose que le mâle pratiquait bien souvent. Il la regardait donc, toujours amusé et joueur, mais dans l'attente stressante de sa réponse. Néanmoins, Kaïgaan avait assez de sang-froid pour cacher cette tension. Mais avec un bon sens de l'observation, peut-être pourrait-on discerner quelques traits plus tendus sur son visage...

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   Dim 19 Mar - 17:51


HRP:

Kaïgaan afficha une nouvelle fois son sourire en coin. Il avait l'air d'apprécier tout autant que la jeune Soldate leur petite discutions pimentée, sans jamais se sentir vexé. D'ailleurs, Melwyn n'avait plus la moindre intention de blesser le félin gris et bleu. Elle l'appréciait déjà trop pour ça. C'était idiot, et elle le savait. Elle venait tout juste de rencontrer ce chat, mais elle ne pouvait s'empêcher de lui accorder sa confiance. Il y en avait quelques uns des comme ça. Ceux qui avaient "une bonne tête". Le courant passait immédiatement et Melwyn n'était alors plus la même. Kaïgaan reprit la parole, de son éternel ton moqueur :

- Oh tu n'imagines même pas ! J'aurai préféré être sourd, ça m'aurait empêché d'entendre toutes les débilités sortant de la bouche de mes collègues adorés. "Bouh JE suis fort, plus fort que TOI, regarde MOI"... C'est épuisant.


Il agrémenta sa réplique d'un mime que Melwyn trouva plutôt réussi et elle retint de justesse un gloussement. Elle ne voulait pas non plus trop perdre contenance, même si le dialogue n'avait rien de sérieux. Si en toute logique la Soldate rousse devait être inclue dans les "collègues adorés" dont Kaïgaan dénigrait sans douceur l'intelligence, Melwyn ne se sentit pas concernée. Elle ne voulait pas se l'admettre, mais elle n'arrivait pas à se considérer comme une Soldate, du faite de son absence de pouvoir. Pour elle, elle appartenait plutôt à une espèce de sous-classe que les Hommes envoyaient au front parce qu'ils n'avaient rien d'autre sous la main et que c'était toujours mieux que rien. Oui, Melwyn n'avait pas une visions très tendre de sa situation et était en réalité très complexée. Elle prit donc les paroles de Kaïgaan comme une insultes envers les Soldats dotés de pouvoirs, et cela l'en réjoui. Même si Kaïgaan aussi avaient hérité d'une mutation utile, qu'il était bon d'entendre quelqu'un d'autre qu'elle-même cracher sur ces sales chanceux ! Néanmoins, il était étrange qu'il semble le détester à ce point. Si Melwyn les enviait à en être folle, elle ne les détestait pas pour autant. C'était un curieux sentiment qu'elle éprouvait à leur égard. Un mélange de jalousie et de solidarité, puisqu'ils étaient tout de même tous sur le même bateau. Kaïgaan n'avait pas l'air de ressentir la même chose. Il y avait aussi quelques rumeurs, à propos de sa fidélité qui laissait à désirer. Le jeune mâle était-il un traître qui préparait dans l'ombre une mutinerie ? Cette idée effraya quelque peu Melwyn. Mais pourtant, même si elle venait à pouvoir prouver cette possibilité, elle doutait du faite qu'elle le dénoncerait. Même si elle avait voué pendants deux ans une loyauté sans faille aux Hommes, sa dévotion commençait à s’essouffler. En effet, Serma était parti. Plus personne ne s'occupait d'elle comme l'avait fait la jeune scientifique rousse. A part elle, Melwyn ne se sentait redevable envers aucun humains. Ils l'avaient arraché à ses parents, ils lui avaient promis un grand destin pour ensuite lui retirer ses espoirs et enfin, ils avaient essayer de se débarrasser d'elle. Si Serma n'était pas intervenue ce jour-là, Melwyn ne serai plus de ce monde. Les Hommes d'ici étaient avides et impitoyables, qu'est-ce que cela pouvait bien faire si Kaïgaan les trahissaient ? Rien, c'était bien fait pour leur sale face plate et rose ! Mais d'un autre côté, Melwyn ne se sentait pas capable de trahir les Soldats. Que penserait Serma si elle fuyait ? Elle l'ignorait et la scientifique n'était plus là pour que Melwyn puisse l'interroger. Elle agita l'une de ses oreilles à l'extrémité déchirée, seul signe de sa perplexité. Et puis, peut-être qu'elle se faisait des idées. Peut-être que Kaïgaan avait dit cela juste comme ça. Elle l'espérait, cela simplifierais les choses pour elle. Pas dans le sens où elle aurait à choisir entre le dénoncer ou garder le secret, puisque ce choix était déjà fait : si Kaïgaan était un traitre, elle le couvrirait. Melwyn s'était déjà suffisamment attaché à lui pour qu'il bénéficie de la loyauté qu'elle accordait aux personnes auxquelles elle tenait. La question était plutôt : si Kaaïgaan était un traître, l'accompagnerait-elle ? La jeune femelle roux sable ne voulait pas réfléchir aujourd'hui à la question, et puis, qui lui disait qu'elle aurait le droit de l'accompagner ? Une escapade était déjà assez risquée, pas la peine de s'encombrer en plus d'une "sans-pouvoir". Elle agita légèrement sa queue, un peu amère, avant de miauler, comme si de rien n'était :

- Aah, cette bande de mutants dégénérés, ont les aimes tellement ! C'est vrai que si être sourde aurait pu m'épargner de les entendre se vanter de leur pouvoirs, j'aurais sérieusement réfléchi à la proposition !

Alors que Melwyn scrutait le regard azure du mâle gris, elle remarqua qu'il était quelque peu tendu. C'était très infime, mais ce genre de détail tapait dans l’œil des experts de la provocation du genre de la Soldate brune. Même si ce n'était sûrement pas très adroit, Melwyn ajouta avec une voix de velours et le plus naturellement possible :

- La communauté Soldat, c'est la solidarité, mais il y en a qui sont tellement insupportables que t'as juste envie de prendre la tangente pour ne plus jamais revoir leur face de slime baveux, n'est-ce pas ?

Melwyn se demanda bien comment réagirait le potentiel mutin. A vrai dire, elle n'avait pas prévu de réaction type, mais espérait au moins entrevoir quelque chose de plus clair dans le regard de Kaïgaan.

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   Lun 20 Mar - 20:55


Le matou électrique observait Melwyn avec attention, voulant absolument noter ses réactions. Mais la femelle dissimulait vraiment bien ses émotions. Pas un seul regard suspicieux, pas de plissement de yeux, rien. Seule son oreilles avait remué, unique signe qu'elle avait au moins relevé et pensé à ses dires. Néanmoins, elle ne régit pas plus que ça, à la grande surprise de Kaïgaan. Était-elle vraiment différente des autres, ou juste assez vicieuse pour se servir de ses soupçons plus tard ?
Si le chat gris avait un grand manque d'estime de lui-même, c'était en pire lorsqu'il devait donner sa confiance à quelqu'un, et encore plus à un soldat. Il était méfiant, prudent, parfois trop. Chez ses collègues, il n'avait donné sa confiance qu'à Hishika, qui s'était désormais enfuie, et Mikelats. Deux. Deux chats sur les dizaines et dizaines qui peuplaient la ville. Et encore, il ne leur avait pas révélé son plan d'évasion, juste son mépris pour les humains. Était-ce si difficile de faire confiance ? Pour Kaïgaan en tout cas, ça l'était. Pour lui, les soldats étaient tous perfides, ne vivant que pour eux-mêmes, ne cherchant que leur propre ambition. Même les chats libres ne bénéficiaient de toute sa confiance. Il se méfiait, ne disait pas tout, cachait des choses. "Au cas où". Pourtant, le mâle n'avait jamais vécu de haute trahison le marquant à vie. Il était juste très méfiant, très suspicieux. On pourrait le qualifier de parano, mais Kaïgaan n'était pas dans ce genre d'excès. Il voyait juste le verre à moitié vide, pessimiste, se disant qu'il ne connaîtrait jamais assez bien quelqu'un pour se permettre d'être totalement transparent avec lui.
Pour ce qui était de Melwyn, elle avait toute sa sympathie. Elle était amicale, pleine de second degré et loin d'être susceptible. Bref, le genre de chat avec qui le mâle adorait discuter. Pourtant, le fait qu'elle était une soldate le freinait. Il devait se retenir de faire certaines remarques, plus réfléchir à ses mots, ne pas éveiller de trop grands soupçons. Il ne pouvait pas se lâcher complétement. C'était comme si la confiance qu'il allait lui accorder avait été plafonnée, du simple fait qu'elle était soldate. Kaïgaan se détestait lui-même pour avoir ce genre de pensée. Peut-être que Melwyn était comme lui, peut-être qu'elle méritait bien plus de confiance...

- Aah, cette bande de mutants dégénérés, on les aimes tellement ! C'est vrai que si être sourde aurait pu m'épargner de les entendre se vanter de leur pouvoirs, j'aurais sérieusement réfléchi à la proposition !

Le félin moqueur ne pu s'empêcher de sourire en coin, soulagé et amusé de la réponse de la belle brune. Elle avait dû comprendre qu'il détestait les soldats trop vantards, se croyant constamment au dessus des autres. Ce qui n'était pas faux, même si son mépris était pour un cercle bien plus large de chats. Bien, elle n'aimait pas non plus ces abrutis de vantards. Décidément, il fallait chercher pour trouver un défaut à cette demoiselle ! Ladite demoiselle ajouta d'une voix de velours :

- La communauté Soldat, c'est la solidarité, mais il y en a qui sont tellement insupportables que t'as juste envie de prendre la tangente pour ne plus jamais revoir leur face de slime baveux, n'est-ce pas ?

Il souffla du nez en relevant légèrement les yeux au ciel, amusé. Par la réplique de Melwyn, c'est ce qu'il ferait croire. Mais le mot "solidarité" associé aux soldats, c'était vraiment quelque chose. Kaïgaan ne savait pas où la chatte à l'armure avait été trouver cette solidarité, mais il ne l'avait jamais vu. Enfin, à part avec Hishika, qui l'avait réconforté sur ses sombres pensées, et Mikelats, avec qui il avait réussi à fuir un korth. Mais il ne considérait pas ces chats comme des soldats "types", mais plutôt à part. Il avait rencontré Ryuk, qui le méprisait autant que lui, et Tardon, qui avait menacé de le tuer uniquement pour montrer sa force supérieure.
Non, il n'y avait aucune solidarité chez les soldats. Aucune. Ils ne cherchaient qu'à être les plus forts, qu'à faire des prisonniers pour avoir leur misérable confort. A la moindre occasion, tous le trahirait pour obtenir une ration supplémentaire de pattée. La vie de soldat, c'était chacun pour soi. Après tout, il vivait avec des félins capables d'entendre les hurlements terrorisés des prisonniers sans même dresser les oreilles, sans les imaginer se tordant de douleur sous les expériences, sans agir pour stopper tout ça.
Le regard de Kaïgaan s’assombrit un court instant et une lueur de colère passa dans ses yeux. Cela ne dura qu'une minuscule seconde, si bien qu'il ne s'en rendit pas compte lui-même. Il haïssait ces soldats qui ne pensaient qu'à eux, qu'à leur confort de princesse, qu'à leur puissance tout droit sortie d'une seringue. Toute cette haine, cette colère, mais également cette tristesse d'être resté deux années de sa vie sans agir, tout cela était passé dans ce regard. Il n'avait pas regardé Melwyn dans les yeux, s'adressant plus à lui-même, à ses pensées, qu'à la chatte brune. Un simple regard dans le vide, d'une minuscule seconde, à qui il n'avait même pas prêté attention.
Ce court instant passé, il toussota en retournant dans l'instant présent, retrouvant son regard moqueur et son sourire en coin, railleur à souhait.

- Dommage que les expériences ne modifient pas le nombre de neurones, certains ont une carence impressionnante. C'est à se demander comment ils ont appris à parler. Oh, ça doit être pour ça que leur vocabulaire se résume à la magnificence de leur pouvoir : Ils ne sont pas assez malins pour se rendre compte qu'un esprit habile vaut toute la puissance du monde.

Au fil de sa réplique, son ton était resté moqueur, mais penchant de plus en plus sur une agressivité froide. Il se souvenait de Tardon, soldat qui se vantait si bien de sa force, de ses muscles, de son pouvoir. Mais lorsqu'il avait ouvert la bouche, Kaïgaan avait eu l'impression d'entendre un chaton jouant à être le chef. Tout dans les muscles, rien dans la têtes. Le soldat moqueur s'était d'ailleurs bien amusé à le ridiculiser avec ses railleries bien placées.
Le pouvoir pouvait rendre un chat plus ou moins fort, mais il ne faisait certainement pas tout. Pour ce qui était du soldat gris, il ne pouvait qu'être d'accord avec ce point de vue : L'utilisation de son pouvoir lui causait une douleur physique plus ou moins importante en fonction de l'intensité utilisée. Ses pattes avant se souvenaient encore de leurs brûlures contre le scarabée géant des marécages... De ce fait, il ne l'utilisait que très rarement, se sortant d'affaire plus par ruse que par force. Oh, Kaïgaan n'était pas le chat le plus intelligent du monde, loin de là. Il était juste plutôt malin, doublé d'un sang-froid très développé. Mais, il ne pouvait le nier, il était plutôt fier de son pouvoir, l'électricité piquante et rapide correspondant parfaitement à son caractère moqueur. Mais il était loin de s'en vanter. Qui se vanterait d'un pouvoir lui causant de la douleur à chaque utilisation ?
Enfin, penser à tout ces soldats l'avait un peu mis sur les nerfs et cela s'était quelque peu senti dans sa réplique. Mais fort heureusement, il pouvait se défouler par ses moqueries adorées. Mais il devait rester concentré, ne pas trop éveiller de soupçons chez la belle brune. Mais bon, il pouvait toujours prétexter être énervé uniquement par ce genre de chat vantards et bêtes -ce qui n'était pas faux- et pas contre une plus grande majorité de collègues, sadiques et ignorant la douleur des prisonniers.

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   Mar 21 Mar - 16:43


Les questions et les doutes avaient beau affluer dans l'esprit de la jeune chatte comme les bourrasques qui secouaient son pelage brun et sablonneux, Melwyn cachait ses hésitations au mieux. Elle avait l'habitude de dissimuler ses sentiments aux autres, même à ses amis. C'était pour elle un réflexe, quelque chose d'instinctif, comme un mécanisme de défense, de protection. Dévoiler ses émotions lorsqu’on avait autant d'ennemis qu'elle, c'était comme appâter les risques avec une délicieuse souris. Melwyn sentait que le jeune mâle gris et bleu essayait de deviner ce qu'elle pensait. Aurait-il fallu qu'elle le laisse deviner ? Non, c'était trop tôt. Tant qu'elle n'était sûre que rien, elle ne pouvait rien décider...
Mais ici, à bien y penser, elle se sentait oppressée et complexée par son absence de pouvoir face à tout ces puissants Soldats. Dans le fond, elle savait qu'elle avait envie de partir, car peut-être qu'ailleurs, les choses seront différentes. Même si beaucoup d'animaux avaient eux aussi subit des mutations à cause des armes chimiques, ce n'était pas pareil pour elle. Entre être au milieu de félins dotés de puissants pouvoirs, créés uniquement dans le but de se battre, et être avec des chats qui possèdent, certes, eux aussi des pouvoirs mais qui n'y sont pour rien, il n'y avait pas à tortiller cent sept ans, le choix était vite fait pour Melwyn.
Avant, elle se sentait redevable envers Serma. Elle se sentait obligée de suivre les Hommes. Mais maintenant, c'était différent. Peut-être était-il temps pour elle de tourner le dos à son passé, à ses chats trop chanceux et prendre en main son avenir.
Melwyn ferma un instant ses yeux vert-jaune. Elle réalisait que si elle fuyait, elle se devrait de le faire seule. Simplement parce qu'elle appréciait Kaïgaan et, c'était peut-être idiot, mais elle ne voulait pas salir l'image qu'elle avait de lui aujourd'hui. Si elle lui demandait de l'accompagner dans sa fuite -en admettant qu'il préparait bel et bien une escapade-, elle prenait le risque de se voir rejeter à cause de son absence de pouvoir. Et cela, elle ne le supporterait pas. Si il y avait quelque chose qui la mettait hors d'elle, c'était bien cela. Entendre de la bouche d'un félin doté de pouvoir une quelconque allusion à son défaut lui était insupportable. Bref, Melwyn était convaincue qu'elle gênerait plus qu'autre chose et ne voulait pas se voir rejeter pour avoir accordé trop de confiance à un chat qu'elle venait à peine de rencontrer. Car elle ne le connaissait pas encore assez bien pour être sûre qu'il n'était pas indifférent à sa nature de "sans-pouvoir". Peut-être même était-il aussi sympathique parce qu'il ignorait qu'elle n'avait pas de mutation utile.
En rouvrant les yeux, Melwyn se prépara à affronter le regard azure de Kaïgaan sans qu'aucune lueur d'interrogation ou d'espoir n'éclaire son visage. Le jeune mâle levait les yeux au ciel, amusé. Melwyn crut d'abord que Kaïgaan n'allait pas réagir à se réplique comme elle l'aurait souhaité. Mais, juste un court instant, le Soldat gris et bleu sembla absent. Il ne la regardait plus dans les yeux mais Melwyn sentit une très infime aura de colère se dégager de lui. Infime signe qui dénonçait pourtant une rage et une haine profonde. C'était surprenant. Melwyn s'était plutôt attendu à de la crainte ou à de la suspicion. Si Kaïgaan était un traître, une au moins infime onde d’inquiétude aurait dû le parcourir à l'entente de la partie de la phrase qui évoquait la mutinerie. Dans le cas où il était loyale, il aurait alors sans doute suspecté la chatte brune d'être infidèle et affiché un air méfiant. Pourtant, sa réaction était opposée au deux probabilité qu'avait envisagée Melwyn. Avait-il réagit à autre chose dans sa phrase ? Elle n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps, Kaïgaan sortait déjà de son instant d'absence et affichait à nouveau son sourire en coin moqueur :

- Dommage que les expériences ne modifient pas le nombre de neurones, certains ont une carence impressionnante. C'est à se demander comment ils ont appris à parler. Oh, ça doit être pour ça que leur vocabulaire se résume à la magnificence de leur pouvoir : Ils ne sont pas assez malins pour se rendre compte qu'un esprit habile vaut toute la puissance du monde.

Au fur et à mesure qu'il parlait, sa voix se teinta d'agressivité. Cela confirmait une énième fois que le mâle gris et bleu détestait ses camarades. Mais l'accuser de quelque chose d'aussi grave que de trahison à cause de cela et de quelques rumeurs n'était pas envisageable. Melwyn sourit à sa tirade. Puis elle réalisa. La mâle était-il en train de dire que l'absence de pouvoir n'était pas important si on pouvait la compenser par l'intelligence ? Pensait-il vraiment ce que la force brute valait moins que la ruse ? Elle voulait y croire, mais elle savait que même si c'était réellement l'avis de Kaïgaan, ce ne serait jamais cela qui fonctionnerait dans le monde réel. Seule la loi du plus fort fonctionne sur cette terre. Les faibles se faisaient écraser, se font écraser et se feront toujours écraser, quelque soit leur intelligence. Après un court instant durant lequel Melwyn ne dissimula pas sa perplexité et sa surprise elle répliqua :

- Mais certainement ! C'est tout de même désolant de voir que se sont les crétins qui dominent dans les effectifs des Soldats ! A cause d'eux, j'ai l'impression que nous sommes dirigés par la loi du plus fort et du plus idiot !

Le soleil commençait à descendre dans le ciel. Le vent lui, charriait toujours les fourrures des deux félins et les nuages de mauvais temps avec violence. Ont pouvait sentir dans l'air que la pluie était proche et qu'elle ne tarderait pas à tomber sur eux pour tremper leurs pelages. Inquiète à l'idée de voir le sable de ses "écailles" devenir humide et collant, Melwyn s'ébroua avant de détailler Kaïgaan. Elle repensait à sa curieuse réaction, mais ne parvenait toujours pas à trouver un raison probante pour expliquer son comportement.

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   Mer 22 Mar - 18:41


A la réplique de Kaïgaan, Melwyn sourit. Le soldat était plus que satisfait de voir qu'elle comprenait son point de vue, et le partageait au moins assez pour ne pas se sentir offusquée. Il avait l'impression de rencontrer un deuxième Mikelats : Plein de second degré, fidèle aux Hommes mais assez malin pour ne pas être comme la majorité de leurs collègues. God, il était content. Grave content. Néanmoins, il pu discerner de la surprise sur le visage de sa camarade. Pourquoi aurait-elle été surprise ? Il n'avait pas énormément de sympathie pour ses camarades les plus idiots, elle le savait déjà, pourquoi être surprise ? Concernant son aparté sur les pouvoirs, cela lui semblait tellement évident qu'il n'y réfléchit même pas. Pour lui, il ne voyait pas comment une chatte pouvait être aussi futée et penser que les pouvoirs était la seule source de force. D'ailleurs, il se rendit compte qu'il ne savait toujours pas quel était le pouvoir de la belle demoiselle. Enfin, comme elle le disait si bien, elle détestait elle aussi les chats qui se vantaient de leur pouvoir, pourquoi le ferait-elle ? Peu importait, il l'apprendrait en temps voulu. Pour l'instant, il ne donnait aucune importance à ce détail.

- Mais certainement ! C'est tout de même désolant de voir que se sont les crétins qui dominent dans les effectifs des Soldats ! A cause d'eux, j'ai l'impression que nous sommes dirigés par la loi du plus fort et du plus idiot !

Kaïgaan hocha la tête d'un air entendu, complétement d'accord avec Melwyn. C'était la triste vérité. Le mâle électrique avait la sincère impression que plus un chat avait un pouvoir puissant, moins il utilisait sa tête. C'était assez évident finalement : Ils se reposaient sur leur puissance, détruisant tout sans se poser de question. A quoi bon réfléchir lorsque l'on peut gagner aussi facilement ? C'était ainsi que les Hommes parvenaient si aisément à créer leur robot, le jouet obéissant sans ne jamais rien remettre en cause, juste parce que lesdits jouets étaient très content d'être forts, imbattables. Offrez-leur la puissance et ils vous obéirons, puisque c'est tout ce qu'ils peuvent désirer. Les soldats avaient la nourriture, l'abri, le confort, la santé... Que désirer à part de la puissance ? Ces chats n'étaient que des pourris-gâtés et d'un côté, Kaïgaan aussi. Lui aussi n'avait jamais connu la famine, le sommeil dans une grotte gelée, la maladie ou le danger constant. Que pouvait-on lui proposer à part plus de puissance ? Rien, il avait déjà tout. Jusqu'à ce que sa conscience le travaille enfin, lui disant que cette vie était la vie d'un lâche, un bourreau, d'un chien. Capturer des chats innocents, les faire souffrir par des expériences jusqu'à leur mort, voilà quelle était la vie des soldats. Et Kaïgaan avait décidé que s'en était trop. Il allait agir, prudemment, mais il ne pouvait plus fermer les yeux devant cette souffrance. Il répondit finalement à sa camarades brune, d'un ton plutôt amère.

- Oh mais c'est le cas. Les idiots ne contestent aucun ordre, ne se posent aucune question. Ils agissent machinalement, fiers d'être forts, sans se demander si ce qu'ils font est juste ou non...

Il soupira devant la triste vérité. Il se demandait parfois s'il était le seul soldat à ne pas avoir la conscience tranquille, à se dire que leur vie ne servait qu'à faire souffrir d'autres félins. Comment ses camarades faisaient-ils pour ne tout simplement pas s'en rendre compte ?

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   Ven 24 Mar - 11:59


Kaïgaan approuva les paroles de la jeune chatte brune d'un hochement de tête. Il avait l'air d'en penser large sur le sujet, et c'est d'un ton plutôt amère qu'il répondit :

- Oh mais c'est le cas. Les idiots ne contestent aucun ordre, ne se posent aucune question. Ils agissent machinalement, fiers d'être forts, sans se demander si ce qu'ils font est juste ou non...

Sur ce coup, Melwyn pouvait se sentir inclue dans la masse "d'idiot qui ne conteste pas les ordres". Elle n'avait jamais remit en question ce que les Hommes lui demandaient. Traquer et emprisonner des chats innocents, c'est ce qu'elle avait fait pendants près de deux ans, sans jamais se poser la moindre question. Elle évitait. C'était plus facile comme cela. Elle était protégée par Serma, tant qu'elle se rendrait utile aux Hommes. Quelque soit leur but, elle avait pu faire n'importe quoi pour eux, tant que son petit confort égoïste n'était pas compromit. Elle avait tenue la chasse aux Felinae à cœur joie. Cela lui avait permit de se sentir forte, utile. Elle ne se voilait pas la face. Elle savait qu'elle était terriblement égoïste et avide, et cela lui importait peu. Ce que pouvait endurer les chats qu'elle faisait prisonnier, elle s'en fichait aussi dans le fond. Même maintenant qu'elle remettait tout en question à cause du départ de Serma, elle ne regrettait pas vraiment ces actes. Elle ne se sentait pas obligée de s'excuser auprès des Felinae, car la seule à qui elle était redevable, c'était Serma. Là était sans doute la différence entre elle et Kaïgaan. Elle n'éprouvait pas la moindre compassion, ni remords, ni honte. Si aujourd'hui elle était prête à tout lâcher et à fuir les Soldats, c'était encore uniquement dans le but de trouver un meilleur confort.
Kaïgaan soupira, visiblement attristé. Lui devait se sentir coupable, honteux des actions qu'il avait mené en tant que Soldat. Il ne pensait qu'à fuir, Melwyn en était maintenant convaincue. Peut-être rejoindrait-il Felinae. Mais ces chats accepteront-ils parmi eux un anciens Soldat, qui a sans doute conduit à la mort plus d'un de leur camarade ? Peut-être, puisqu'il regrettait apparemment sincèrement ses actes. Mais qu'en était-il d'une chatte qui n'arrivait pas à se sentir coupable, qui n'en avait rien à cirer ? Là, rien n'était moins sûr... Mais pour rejoindre ou non Felinae, Melwyn pouvait toujours s'enfuir. Rien ne l'obligeait à se joindre à ceux qu'elle avait traqué jusque là. Ont disait la vie de Solitaire difficile, mais Melwyn était de ceux qui aimait l'aventure et le défi !

- Tu regrettes ta vie de Soldat, n'est-ce pas. Elle marqua une courte pose, et son regard jaune-vert se plissa, devint plus froid. Moi aussi, je suivais les ordres sans me poser de questions, idiote parmi les idiots. Mais tu vois, aujourd'hui encore, je m'en fout. Je ne regrette rien.

Elle avait parlé avec brutalité, d'un ton glacial qui contrastait avec la manifeste bonne humeur dont elle faisait preuve un instant avant. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, elle n'avait pas réagit de la sorte parce qu'elle se sentait blessée par les paroles de Kaïgaan. Non, de cela, elle s'en fichait. Ce que les autres pensaient d'elle, ce n'était jamais rien de plus qu'une fiente de moineau au milieu d'une décharge. C'était plutôt un avertissement. Elle n'était plus très sûre que Kaïgaan est bien comprit ce qu'elle était. Elle remettait simplement les pendules à l'heure. Elle ajouta, toujours tranchante :

- Sache que j'en ai mare de se trou à mutants galeux, tout juste bon à se vanter de leur force, et je compte bien me tirer d'ici. Mais ce n'est que pour mon propre intérêt, Kaï.

Elle le toisa durement, mais la manière dont elle l'avait appelé à la fin de sa phrase montrait bien qu'elle ne s’attaquait pas réellement à lui. Elle, elle l'appréciait toujours. La question était surtout de savoir si c'était encore réciproque, maintenant que le masque était tombé.
Les premières grosses gouttes de pluie tombèrent, s'écrasant lourdement sur la fourrure des deux félins. Melwyn battit de la queue, agacée. Elle jeta un ultime regard, légèrement plus doux, à son camarade et s'éloigna en courant vers l'abri sûr qu'était le camp des Soldats, sans rien ajouter.
HRP:

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   Dim 26 Mar - 20:23


Kaïgaan espérait que Melwyn partageait son point de vue, qu'elle aussi se posait des questions sur le bien fondé de leurs actes. Et si ce n'était pas le cas, peut-être que sa réplique pourrait la faire se remettre en question. Il s'imaginait déjà pouvoir discuter librement avec elle, ayant enfin trouver quelqu'un pensant comme lui.

- Tu regrettes ta vie de Soldat, n'est-ce pas.

Kaïgaan dressa les oreilles, alerté par le ton de la femelle brune. Elle devint plus froide, plissant ses yeux vert-jaune, ce qui fit se tendre encore plus le soldat.

- Moi aussi, je suivais les ordres sans me poser de questions, idiote parmi les idiots. Mais tu vois, aujourd'hui encore, je m'en fout. Je ne regrette rien.

Son ton glacial transperça le mâle gris qui ne pu cacher sa surprise. Il entrouvrit la bouche, incapable de produire le moindre son. Kaïgaan n'en revenait pas. Melwyn s'était montrée tellement sympathique, acquiesçant à chaque de ses répliques, se moquant avec lui des soldats vantards et sans cervelle. Et voilà qu'elle devenait l'inverse. Une chatte froide, dure, au regard perçant. Le matou électrique était bouche-bée, interloqué par ce changement si soudain de comportement.
Après la surprise vint la peur, si prenante, pressante. Melwyn avait-elle compris le fond de la pensée de Kaïgaan ? Était-ce cela qui l'avait fait changer si soudainement de comportement ? Et si, maintenant qu'elle avait toutes les cartes en main, la chatte à l'armure le dénonçait, que ferait-il ? Des pensées folles surgirent dans l'esprit du mâle. Abandonner sa mission, fuir ou... La faire taire. Non, stupide voix ! Il fronça les sourcils, raisonnant sans vraiment d'espoir. Si elle le dénonçait, il était finit. Raaah, à cet instant précis, Kaïgaan se haïssait. Il l'avait jugé trop vite, se sentant pousser des ailes face à un chat partageant quelques traits de caractère avec lui. Il lui avait donné trop de crédits, trop de confiance. Il aurait dû se taire. Après tout, tous les soldats étaient les mêmes, comment avait-il pu penser ne serait-ce qu'une seconde que quelqu'un d'autre pouvait être comme lui ?! Qu'elle suive bêtement les ordres des Hommes, puisque cela lui allait si bien !
Melwyn le regardait toujours durement et peu à peu que sa surprise disparaissait, Kaïgaan le devenait également. Il s'en voulait d'avoir espéré, d'avoir cru. La femelle brune n'était qu'une soldate comme les autres, avoir le second degré en plus. Elle reprit de plus femelle, toujours tranchante, rendant le mâle encore plus tendu.

- Sache que j'en ai mare de se trou à mutants galeux, tout juste bon à se vanter de leur force, et je compte bien me tirer d'ici. Mais ce n'est que pour mon propre intérêt, Kaï.

Si sa surprise fut moins grande, le soldat fut tout de même interloqué. Encore. Melwyn voulait partir, elle aussi... Mais ne se souciait guère des prisonniers. Dans son propre intérêt... Kaïgaan souffla du nez en plissant les yeux, sentant son coeur se serrer de colère. Pourtant, même s'il était en colère contre lui-même, il ne ressentait réellement que de la déception. Il avait cru la femelle si déférente et la vérité était comme un poignard. Un éclair zébra le ciel, faisant luire les yeux des deux félins. Puis, l'averse s’installa. Les gouttes tombaient avec rage sur les deux soldats et malgré l'aversion de Kaïgaan pour l'eau, il ne bougea pas. Il regardait durement Melwyn, sans vraiment d'émotion. Pourtant, dans son esprit, tout se bousculait. La colère, la tristesse, la déception...
La femelle brune lança un dernier regard à son collègue avant de partir se réfugier à l'abri dans l'horrible caserne. Un regard plus doux, ce qui mit mal à l'aise le soldat. Il poussa un long soupir, la pluie frappant son visage, puis hocha la tête, plus calme. Bien sûr, il savait que Melwyn ne pouvait plus le voir, mais peu importait. Il n'était pas en colère contre elle, juste déçu. Cependant, il ne pouvait nier qu'il avait passé un bon moment en sa compagnie et d'un côté... Il la comprenait.
Les soldats avaient été élevés pour ne pas se poser de question, pour agir, pour faire taire leurs émotions. Le mâle gris avait eu la chance d'avoir une mère qui lui avait ouvert les yeux dès son plus jeune âge, lui permettant d'ouvrir sa conscience, de se poser des questions, de vouloir changer tout ça. Une certaine souffrance était bien entendu venue avec cette prise de conscience. Observer les pires atrocités sans pouvoir agir était difficile à supporter, mais il s'y était fait, lentement. Mais Melwyn avait choisit de faire taire sa conscience pour ne pas souffrir...
Kaïgaan espérait ne pas l'avoir blessée, elle qui avait pensé à son nom, son diminutif qui lui était si cher, le différenciant du type de soldat dont elle faisant peut-être partie finalement. Bien qu'il ne le partageait absolument pas, il comprenait son point de vue. Après tout, il avait été comme elle, fermant les yeux, avant de rencontrer Gwei. Son hochement de tête, bien que destiné à la femelle, l'avait aidé à se remettre sur les rails. Avec la discussion qu'ils avaient eu, Kaïgaan avait le sentiment que Melwyn ne le trahirait pas. Mais là encore, il était dans le doute, sa confiance étant mise à vif.
Malgré tout cela, il espérait la revoir bientôt, se disant qu'elle n'était pas si différente de lui au final. Et qui sait, peut-être changerait-elle d'avis. Elle était, à sa façon, différente de bien des soldats. Intelligente, pleine de second degré, partageant certaines idées du mâle gris... Kaïgaan avait ce sentiment étrange d'avoir rencontré un chat bien spécial. Bien que leur relation était devenue un peu compliquée avec ce twist final, il appréciait toujours la femelle. Il savait à quoi s'attendre leur de leur prochaine rencontre, mais étrangement, il ne la redoutait pas.
Kaïgaan regarda quelques instants l'endroit où Melwyn avait disparu. Le martèlement de l'averse résonnait dans ses oreilles, frappant le sol avec un rythme effréné. Les battements du coeur du soldat électrique ralentirent et finalement, au bout de quelques secondes qui parurent durer une éternité, il partit lui aussi se réfugier. A l'abri, mais sous les champignons de la sylve, loin, encore une fois, de la caserne.

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   Dim 21 Mai - 11:00


Up <3

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   Dim 21 Mai - 11:04


J'ai écris "terminé" dans le titre en fait :3

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Anonymous
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   Dim 21 Mai - 11:05


C'est une erreur de ma part, j'archive <3





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