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Retrouvailles indésirables [feat Isaac]

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   Mer 10 Aoû - 17:37


Il fait chaud. Le soleil est haut dans le ciel et éclaire les quelques parcelles de terrain n’étant pas protégées par un des champignons ou un des arbres géants. Je suis heureux d’être dans la sylve aujourd’hui. Bien sûr, même ici la chaleur se fait sentir : je suis pris de quelque sueurs chaudes et l’humidité ambiante est assez étouffante. S’allonger de tout son long près de l’étang et faire une petite sieste par ce temps doit être très sympathique, mais c’est dans ce genre de situation que se prendre une insolation est facile. Alors qu’ici, caché par ces plantes si singulières, je me sens à l’abris. Actuellement, je me dirige loin du coeur du quartier général, j’en sors presque à vrai dire. Je ne croise plus personne.

   Je m’arrête quelques instants sur la frontière assez faible où les marquages se font de plus en plus rare.Je vais l’attendre ici ! Je m’assois et ne bouge plus... Mais très vite, j’ai un peu chaud et je commence à me dandiner sur place, impatient. C’est alors que je repère ce charmant petit champignon. son pied m’a l’air à peine plus grand que moi.

   Je fonce droit dessus et m’allonge dessous, agitant nerveusement la queue. J’attends quelqu’un. Un autre défenseur du nom d’Isaac. On m’a demandé de le retrouver ici pour faire une petite patrouille de routine. Je baille. Il est vrai que cela fait un moment que j’ai eu l’occasion de bosser en équipe ! Et ça ne me fera pas de mal.
Isaac... Ce nom m’est inconnu. Soit c’est un nouvel arrivant, soit c’est quelqu’un d’au moins aussi discret que moi ce qui ne serait pas pour me déplaire ! Je ne suis pas particulièrement à l’aise avec tout ces gamins d’à peine vingt-quatre lunes qui pensent tout savoir du monde !

   J’hume l’air. Dur de repérer quoi que ce soit avec une atmosphère aussi lourde, même pour moi. Je fronce le museau. Soudain, je sens une petite goutte chaude tomber en plein milieu de mon front. Je tressaille de surprise puis secoue la tête pour la faire tomber. Je replis mes pattes sous mon torse.
Je ne sais pas ce qu’il fout ce Isaac mais il est long. J’espère qu’on arrivera au moins à s’entendre car… Je me rends compte que j’ai peu d’ami Felinae. Au fait, j’ai peu d’ami tout court. Je ne sais pas entretenir une relation et je ne suis pas assez intéressant pour que quiconque ai envie de faire beaucoup d’effort pour devenir mon ami. Je soupire puis pose ma tête sur mes pattes.
S’il n’arrive pas bientôt, je vais vraiment finir par m’endormir !

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   Mer 10 Aoû - 19:16


Il faisait une chaleur atroce; du moins relativement peu supportable pour un petit être aussi fragile que toi. Tu craignais délibérément les effets néfastes du soleil sur ta peau, que les poils intoxiqués laissaient à l'air libre, sans aucune protection. Ce matin, en soupirant, tu venait à nouveau de dégager une boule de poil qui laissait s'agrandir un peu plus la fissure de ta patte; tu craignais que tu ne finisse imberbe au bout de quelques mois, si cela continuait ainsi. Néanmoins, d'une manière aussi optimiste que réaliste, tu te disais -te forçais à penser- que la drogue aurait cessé de couler dans ton sang d'ici-là. Aucune envie de finir chauve. Déjà que ton pelage était relativement sombre et s'amenuisait de jours en jours, tu regrettait l'époque où il était si doux et épais. Tu pouvais te complaire toi-même de ta fourrure; alors qu'ici, les froides nuit dévoraient ton corps fin, puisque tu te refusais à la partager avec quelque parasite que ce fut. Sans parler des pluies torrentielles qui viennent anéantir tes faibles résistances et te faire tomber plus malade que ce que ton corps ne pouvait le supportait. Tu estimais que ce serait probablement la cause de ta mort, si les gens résistent assez longtemps à t'anéantir, comme tu leur paraissait relativement insupportable. Du moins c'était ce que tu aimerais paraître, pour le simple amusement de te prendre des coups. Pas que tu étais masochiste, mais ça te fait infiniment marrer de voir les gens perdre leurs moyens, aussi dérisoires fussent-ils. Enfin enfin, là n'était pas le topic de la journée.

On t'avait proposé -pardon, forcé- à participer à une patrouille, avec un autre newbie paumé dans ton genre. Génial, un moyen idéal, -selon ces abrutis- de sympathiser, de se socialiser, tout en assurant une protection éphémère -pardon, maximale- au quartier. Ce ne pouvait être que positif, n'est-ce pas? Tu te serais, probablement, dérobé à cette patrouille si le contexte avait été aussi simple. Parce que tu ne le pouvais pas encore, théoriquement, tu étais encore trop peu loyal à leur goût. Après tout, un soldat, premier venu, aussi malsain, qui transpirait le pitoyable et le ridicule, c'était hors de confiance qu'on l'accueille, il lui fallait travailler dur et avec ardeur, se soumettre et sourire à tous les maux de la vie quotidienne tout en apportant une efficacité hors du commun pour qu'on lui fasse enfin confiance. Mais pas toi. Toi, tu t'en foutais, et ces critères-là te faisait autant rire que la colère des gens. Même si tu étais une personne colérique, et que, lorsque les petites personnes s'énèrvent, cela était relativement risible et mignon. Mais tu n'étais pas mignon. Et mieux valait ne pas te juger risible. Parce que tu t'en foutais, mais également que tu saurais lui rendre la pareille avec adresse. Du moins, c'était comme ça que tu voyais les choses. Et on t'avait forcé, un jour aussi chaud, de sortir, avec des gens, dehors, marcher, faire des efforts, à un pauvre petit chat anorexique. Tu avais volé de la nourriture avant de partir, et allait trouver ton compagnon. Ton doux, doux compagnon.

Parce que tu avais entendu que c'était un certain Mephisto. Ce qui t'avait fait rire à un point inimaginable. Voir une personne si blasée rire avait surpris les gens t'en ayant informé, mais c'était peu important. Parce que tu pensais que c'était l'autre là, le corneiaud de la dernière fois. Tu n'étais pas certain que son nom était Mephisto, mais il n'y avait pas quarante chats qui portent des sobriquets aussi originaux que cela; et puis ça lui allait bien. Pas dans le sens bon du terme, simplement que sa tête d'abruti fini collait parfaitement avec le nom. Tu avais néanmoins eu quelque inquiétude, sur le fait qu'il était au courant que cela allait se passer avec toi, mais fut pris d'une autre crise de rire lorsque tu te souvient qu'il ne connaissait pas ton nom. Et de ce que tu en savais, il avait probablement eu droit à la même introduction que toi. Ouais, se disait-il peut-être, soyons amis avec ce fameux Isaac. Et tu l'accueillera les pattes ouvertes, satisfait de ta connerie. Parce que c'était tout de même le plus important dans la vie, quoi qu'on en dise; la joie, aussi néfaste et puérile soit-elle, ta joie, était le plus important. Quoique tu te souvenais d'un fort coup qui l'avait fait cracher du sang, le souvenir de t'essuyer sur son épaule était encore vif. Alors tu ne craignais pas d'autres coups, même s'ils allaient probablement arriver, ce serait tout aussi satisfaisant.

Un grand sourire moqueur illumine ton visage lorsque tu le vit de dos, allongé à l'ombre d'un grand champignon. Il hume l'air, mais ne semble pas vraiment te repérer. Puis il semble que quelque chose se passe, trop loin pour que tu ne puisse savoir quoi, et il secoue sa tête et arrange ses pattes, de ce que tu crois en voir. En quelques bonds, tu réduis la distance, et marche les quelques mètres restant, te pose au soleil, derrière lui avec un air satisfait. Puis tu lui lance d'une voix forte, ne masquant pas l'hilarité dans cette-dernière :

« Bah alors Mephistouriste, qu'est-ce tu fous par terre? »


Tu ris légèrement, pour une fois, et continue :

« J'imagine que je t'ai manqué depuis ce temps. Ah, ça a séché ton épaule depuis ? Ce serait bien que tu sache au moins laver, vu que t'es dégueulasse. »

Tu continue, attendant sa réaction avec un grand sourire. Que tu pourrais perdre très vite, mais peu importe, pour le moment, tu t'amusais plutôt bien.


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   Lun 15 Aoû - 12:39


Je vais vraiment finir par piquer un somme avec cette chaleur ! Même les insectes rechignent à prendre leur envol. Tandis que moi j’attends, un peu nerveux, cet autre chat qui ne devrait pas tarder à me rejoindre. Comme si Dieu m’avait entendu, j’entends du bruit  derrière moi :

« Bah alors Mephistouriste, qu'est-ce tu fous par terre? »

  Les poils sur mon échine se dressent lorsque ces mots parviennent à mes oreilles. Ce vilain petit air hautain, cette voix étrange, rocailleuse et désagréable. Et ces répliques toujours plus conne les unes que les autres constamment suivies d’un petit rire moqueur et sarcastique qui me fout toujours de mauvaise humeur. C’est cet enfoiré d’ancien soldat indigne qui n’a rien à faire chez nous.

« J'imagine que je t'ai manqué depuis ce temps. Ah, ça a séché ton épaule depuis ? Ce serait bien que tu sache au moins laver, vu que t'es dégueulasse. »

  Je le sens. Il n’est pas loin. Il n’y a qu’une courte distance qui nous sépare tout les deux. Son odeur répugnante commence à envahir l’endroit. Comment ai-je fait pour ne pas le sentir arriver ? Je fronce le museau et laisse cela sur le compte de la lourde humidité omniprésente qui me brouille les sens. Je me lève de toute ma hauteur et quitte ce champignon qui m’offrait un minimum de fraîcheur. Je l’aperçois, droit devant moi il me regarde, sa queue s’agitant comme celle d’un chaton narquois. Il est fier de lui en plus?. Sans hésiter, j’avance de quelques pas, puis me retrouve quasi truffe contre truffe avec cet ingrat petit félin. Aussi proche de lui, je me rends compte que son odeur m’insupporte vraiment. On dirait presque un mélange de charogne et de plantes malodorantes. Et il ose dire que c’est moi qui est dégueulasse ?

  Tsss, je souris. Pourquoi diable ce truc est venu me rendre visite. J’attends quelqu’un moi...Je n’ai pas de temps à perdre en broutilles...A la suite de cette pensée, je tressaille. J’ai essayé de rester le plus impassible possible, mais malheureusement, il a peut être vu que j’ai cillé. Je ne connais absolument rien de ce chat ! Hormis que c’est un Felinae. Son poste mais surtout...son nom me sont totalement inconnus. Je déglutis. Non ! Ne me dites pas que c’est lui ce fameux Isaac! Le défenseur avec qui je dois aller faire une petite ronde d’inspection. Je secoue la tête et lui lance un regard mauvais. Au pire, je n’ai qu’à passer pour un abruti, au moins je serai fixé ! Sans hésiter, je plaque mes oreilles contre mon crâne et laisse échapper un feulement, afin de lui montrer que je me souviens très bien de qui il est.

-Laisse moi tranquille, j’ai une patrouille à faire, pas de temps à perdre.

  Je prie pour que ce matou ne soit pas celui avec qui je dois travailler aujourd’hui. Je n’ai vraiment pas envie de passer plus de temps en sa compagnie, il me répugne. Mais au fond de moi, je sens une légère boule dans mon ventre. J’ai un mauvais pressentiment et ai la lourde impression que c’est bien lui, Isaac...

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   Lun 15 Aoû - 14:35


Il se lève, et tu observes la hauteur de ce-dernier. Il n'a pas grandit, depuis la dernière fois? Ah, c'est probablement que tu te sens plus courbé qu'à l’accoutumée, avec la chaleur horrible qui commence à peser sur tes frêles épaules. Quand à lui, il semble qu'elle le dérangea d'une manière acceptable, mais qu'il la supportait beaucoup mieux que toi. Et c'était une triste chose, car il semblait encore plus imposant qu'avant. Pas que ça allait t'empêcher, de quelque manière que ce fut, de l'emmerder encore. C'était devenu, à juste titre, l'un de tes passes-temps favoris, et tu savais très bien qu'il appréciait tout autant que toi sa compagnie. C'est-à-dire très peu. Mais tout de même, tu en tirais un amusement sans fin, et tu ressentais une grande satisfaction à l'idée de le rendre furieux, pour une raison qui t'échappe. Mais nul besoin de comprendre le langage de ton propre esprit tordu, parce que les faits restaient les mêmes, avec une réserve moindre. Alors tu le fixais encore. Certaines personnes profitaient de l'élan de ce genre d'actions pour t'en foutre une, alors tu prenais garde à la vitesse avec laquelle il se mouvait, cependant, elle ne semblait pas excéder en quelque statistique que ce fut, alors tu gardas définitivement la même expression amusée et pleine de dérision. Quoique tu savais appréhender un peu sa réaction, au fond de toi.

Puis il se rapproche tant de toi, vos truffes s’effleurant. Tu ne t'attendais pas à cela, certes, mais conservas ton expression. Quoiqu'elle semblait figée, comme un espèce de masque artificiel; la vérité c'était que c'était un peu gênant, mais sans plus. Le contact, le brisage de zone de confort, ça, tu l'expérimentais souvent, mais à sens unique. Seulement quand c'était toi qui menait la danse, quand c'était de ton initiative. Peut-être la prenais-tu si souvent pour ne pas te retrouver dans une situation contraire. Et actuellement, tu n'étais pas vraiment à ton aise. Quoique la scène devait avoir du comique, de le voir courbé, ainsi, penché sur un des plus petits chats existant, alors que lui avait une carrure imposante et était haut sur pattes. Cette vision rendit un peu de vraisemblable à ton sourire, tu trouvais cela relativement risible. Comme une sorte d'adulte perdant ses moyens si aisément face à un enfant. Après tout, tu n'avais pas vraiment un corps d'adulte, et ce n'était pas ces lunettes cachant tes yeux matures, et donnant, de leur rondeur, un effet plus appuyé sur ton visage enfantin, qui allaient t'aider. Il semble sourire, probablement amusé par la situation. Mais quelque chose n'est pas véritable, peut-être correspondait-il plutôt à un rictus ironique, sarcastique de cette position étrange.

Tu le fixe, même s'il ne peux pas distinguer tes pupilles. Le détaillant, le moindre de ses gestes. S'il voulait atteindre ta vie, il le pouvait, et ce n'était pas toi qui pouvait l'en empêcher. Même s'il ne le ferait pas, tu continuais de l'épier, de l'observer avec détail, quoi que relativement gêné. Tu n'étais toujours pas à l'aise, ce n'était pas toi qui menait, cette-fois. Excepté lorsqu'il tressaillit, d'une manière presque imperceptible. Comme s'il venait de se rendre compte de quelque chose; et ce signe de faiblesse, tu t'en délectas, et repris un peu plus de confiance, paraissant moins troublé. Peu importait la raison, tu te sentais mieux en tous cas. Et puis il colle ses oreilles contre son crâne, et feule. Ah, tu ne crois pas qu'il soit de très très bonne humeur. En même temps, vos rapports n'étaient pas excellents, et tu revenais à la charge, de manière inépuisable, pour le faire chier, tout simplement, et sans nulle autre forme de procès. Et il n'avait pas l'air d'apprécier l'idée, ce qui était plutôt compréhensible, à vrai dire. Mais cela ne te troublait pas le moins du monde, après tout, toute colère stupide te donnait encore plus envie de jouer avec le feu, et il te charmait de plus en plus vers cette voie. Puis, il se plaignit, d'une voix agressive :

«Laisse moi tranquille, j’ai une patrouille à faire, pas de temps à perdre. »


Mais pourquoi...? Ah, tu comprenais. Il ne savait toujours pas qu'Isaac, c'était toi. Qu'il avait une patrouille à faire avec toi. Tu gloussa légèrement, puis te rapprochas de lui, d'un contact rapide et proche -avec force, mais avec ta force, donc d'une faiblesse notable-, et lui dit :

«Allons allons, Mephistortue, tu es long à la détente. Pourtant, entre défenseurs, on peut bien s'apprécier. Et puis je sens que cette patrouille avec toi va être absooolument maaaagique.»


Tu te recules légèrement, puis te diriges en quelques bons vers le chemin que vous devriez déjà avoir emprunté, si tu n'avais pas été aussi tardif.

« Je ne crois pas m'être bonnement présenté, je suis Isaac. Un nom bien joli, tu ne trouves pas? Ah, évidemment que tu trouves qu'il est joli, quelle question. Allons-y, tu nous as déjà assez retardé. »

Et sans l'attendre, tu t'engageas sur le chemin. Tu espérais pouvoir converser gaiement avec lui durant le trajet, quoiqu'il ne voudrait probablement pas te parler. Tu mourrais d'envie de le connaître un peu plus, car tu avais également une tenace volonté de continuer à le coller pour l'énerver au possible, mais tu repensais à Shrader, et te demandais si c'était seulement une bonne idée que d'essayer de sympathiser, même à des fins personnelles, avec lui. Après tout, tu avais déjà probablement tout foutu en l'air, et tu ne comptais pas t'arrêter en si bon chemin.

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   Mer 17 Aoû - 0:11


Je l’entends laisser un petit rire s’échapper de sa gueule. Et merde. Cette minime réaction me suffit à confirmer mes craintes : c’est lui l’autre défenseur censé m’accompagner pour cette stupide patrouille. Puis il se rapproche un peu plus de moi. Il se rapproche bien trop. Je remue les moustaches. Sans crier gare, cet idiot se rapproche de moi et ose, une nouvelle fois, poser son putain de museau sur moi. Comme un geste affectueux. Je m’apprête à lui foutre un coup de patte mais me retiens quand je vois qu’il recule aussitôt. Je lui lance un regard mauvais. Mauvaiseté qui s’amplifie quand il prend la parole :

«Allons allons, Mephistortue, tu es long à la détente. Pourtant, entre défenseurs, on peut bien s'apprécier. Et puis je sens que cette patrouille avec toi va être absooolument maaaagique.»

  Super. Ma journée est définitivement ratée. J’essayais de positiver malgré la chaleur harassante omniprésente mais si je suis forcé de passer, ne serait-ce qu’une ou deux heures en compagnie de ce rat, je sais que je serais de mauvaise humeur pour le restant de la soirée. Je me sens déjà agacé. Rien que par sa présence et sa voix insupportable. Je me dis qu’au moins, il n’a pas encore rit. Oh que oui je me souviens de cette étrange façon de rire. Il me fichait froid dans le dos.

« Je ne crois pas m'être bonnement présenté, je suis Isaac. Un nom bien joli, tu ne trouves pas? Ah, évidemment que tu trouves qu'il est joli, quelle question. Allons-y, tu nous as déjà assez retardé. »

  Plus de doute. C’est bien lui, Isaac. Dire que je trouvais vraiment ce nom sympathique, maintenant, il me rebute. Mais aujourd'hui, pas question de m'énerver comme la dernière fois. Je ne vais pas relever ces remarques débiles d'attardé. Au lieu de cela, je me contente de le fixer. Lui et son petit air de gamin sarcastique. Il commence d’ailleurs à s’engouffrer dans le petit chemin dégagé, où les défenseurs ont l’habitude de patrouiller. Je n’ai qu’une envie : le laisser tout seul et partir dans l’autre sens. Néanmoins, j’ai l’impression qu’une petite voix me force à la suivre. Après tout, lors de notre dernière rencontre, c’est quand même moi qui me suis énervé pour...pas grand chose.Non! Non bien sûr que non. C’est lui qui était insupportable. Moi je n’ai eu qu’une réaction normale.

  Je soupire puis hausse les épaules. J’accélère le pas pour le rejoindre. Une fois à sa hauteur je me cale sur son rythme de marche. Nos pattes frôlent le sol puis se posent dessus en même temps. Je lève la tête et hume l’air, essayant de repérer quelque chose. Bien sûr, je me doute bien que ce n’est pas dans la sylve que je croiserai un Korth où un rat mutant voulant tout ravager sur son passage mais je n’ai pas envie de parler avec Isaac. Or, celui-ci à l’air d’être un bon parleur, qui adore broder ses phrases. Ce genre de types qui me tapent sur la boîte crânienne...

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   Mer 17 Aoû - 12:39




Et il te suit, plutôt docilement, adroitement, s'adaptant sans mal à la petite vitesse que tu maintiens de toutes tes forces. Tu te sens rapidement faible, et ralentis progressivement, peu à peu, malgré toi, ne pouvant définitivement pas te caler à un rythme plus accéléré. Ah, cela devait pourtant être facile, tu te disais, de courir avec de si grandes pattes, un corps si fin, et pourtant si consistant. Mais tu n'avais aucune envie de lui prouver que tu étais capable de plus, et préférait stupidement être d'une lenteur abyssale. Probablement parce que tu espérais aussi que ça l'ennuie, et qu'il remarque rapidement que votre heure de patrouille se quadrupla lorsque tu passeras au simple pas. Parce qu'il n'avait pas l'air décidé à converser joyeusement avec ta personne, et que tu savais pertinemment que c'était presque une torture pour lui. Et qu'il se serait déjà probablement barré s'il l'avait pu. Et qu'il le fera aussi, probablement. L'atmosphère t'avait l'air un peu lourde, et l'atroce présence d'une chaleur étouffante n'arrangeait en rien les choses; bien au contraire. La saison estivale était d'une insupportable vantardise en ces temps, toujours à dédaigner se calmer, à s'affirmer avec une fureur infernale, et à conserver cet état des choses. Tu n'aimais pas vraiment le concept, mais personne n'avait vraiment son mot à dire pour celui qui s'occupe de tempérer l'environnement. Probablement parce que les choses étaient ainsi, et que peu importait l'avis d'un petit chat fragile comme toi.

Le trajet te sembla looong. Et même si tu avais tout fait pour t'éloigner de ton ancienne personnalité, tu n'avais pu qu'échouer lamentablement. Tu concevrais un humour affreux, des comportements grotesques, mais surtout, une envie qui te taraudait abruptement, celle de parler, encore et encore. Ta gorge te brûlait, les mots s'entremêlaient dans ta tête dans un capharnaüm sombre de possibilités verbales. Tous tes neurones étaient concentrés à former des phrases qui auraient pu être orales, pendant que ta bouche restait close. Parce que tu ne comptais pas l'ouvrir, parce qu'il n'y avait rien à dire. Quoi que l'instant d'après, tu brûlais devant tout ce qu'il y avait à dire. Tant de sujets à débattre, discuter. Mais tu te fichais bien de son avis. Mais tu avais grandement besoin de parler, alors, c'était plutôt ennuyant comme concept. Et converser avec toi-même te semblait être un bon début. Tu ne t'étais jamais vraiment gêné pour le faire, et puis, parler seulement dans sa tête était d'un ennui tranchant, alors que verbaliser était plus intéressant, car les mots possédaient un ton, une vie, et pouvaient être ouïs. Tu te disais que tu allais probablement faire ainsi, après tout, ce n'est pas comme si ça t'avait un jour gêné de le faire en public -et encore moins à présent- et il te semblait ardu que Mephisto te trouve plus étrangement ennuyant, stupide, détestable, et d'autres mots négatifs pouvant compléter la liste de manière longue.

« C'est étrange, tout de même. Je n'ai jamais vraiment voulu être Felinae. Ni Soldat. Mais les Caméléons ne me semblaient pas un bon choix; hors-de-question d'aller vivre dans les désert. Et puis je suis bien trop faible et détestablement inutile pour vivre en Solitaire, je crèverai en quelques jours.»

Ah, c'était un extrait d'une longue discussion que tu avais déjà eu avec toi-même. De quel camps choisir pour fuir les soldats. Tu n'avais pas vraiment eu de bon raisonnement, tu avais simplement choisit le plus confortable, à l'instar de beaucoup de personnes. Quoique tu aurais envié la tranquilité caméléonne, vivre dans un désert aride, très peu pour toi. Même si tu te questionnais souvent de en quoi les Felinae étaient différents, ils n'avait pas vraiment été, récemment, libérer des chats prisonniers, après tout. C'était de ta propre volonté que tu t'étais enfui, et tu ne leur devait rien. Tu ne leur devrai jamais rien, tu fera tout pour cela. Aucune attache, aucun moyen de te forcer à rester pour un pitoyable sort. Alors tu ne savais pas vraiment ce que tu comptais faire. Ralentissant encore un peu le pas, tu laissas quelques secondes s'écouler, faisant complètement abstraction de Mephisto; ton esprit resserra son vis affreux, et ton champs de vision s’obscurcit. Tes sens se turent, et tu ne voyais que la route, qui te semblait infinie, avec simplement un objectif bestial, presque instinctif, celui d'avancer. Comme si tu étais seul et qu'un paradis se dressait à la fin de ce sinueux sentier, et qu'il te fallait l'atteindre, sans jamais te stopper. Les yeux dans le vague, fixés vers l'horizon, tes mouvements faibles et machinaux. C'était une espèce de transe pour toi, quoi que tu avais grandement l'habitude.

« Mais je devais y aller. Je n'étais plus en sécurité. »

Ralentissant encore, tu t'assombris.

« Mais je dois aussi y revenir. Faire un matricide, de cette immondice de matriarche, et me venger de mon seul ami. Mais ce n'est pas moi; tout est de sa faute. Chaque jour je meurs un peu plus, la maladie ronge ma peau, l’anorexie m'empoisonne, et mon esprit se perverti en une toile difforme. Il m'a abandonné, après tout. C'est ce qu'il mérité. Festoyé sur mon bonheur, dévoré. Tout ça ne pourra être purifié que par la vengeance. »

Et puis tu t'arrête, murmurant que tu as mal. Étrangement, ces mots te ramènent brusquement à la réalité. Tu te rends compte à nouveau de ton environnement. Tes souvenirs se mélangent, entre la pensée et la parole, tu n'as plus conscience de ce que tu as dit. Puis tu regarde Mephisto, avec une espèce de peur mauvaise dans les yeux, quoi que grandement masquée par tes lunettes. Tu as quelques secondes d'un vide spirituel abyssal, tu ne sais pas vraiment quoi dire.

« Ah, ne fais pas attention. Je converse très souvent seul. »


Tu te retourne vers l'horizon, et recommence à marcher, avec un rythme toujours aussi lent.

«Quoique tu dois trouver ça risible, comme les autres.»

Tu n'attendais pas vraiment de réponse, c'était juste une manière tordue d'avoir le dernier mot.


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   Ven 19 Aoû - 12:20


Je déteste ce genre de petite marche. Et ce, même sans un défenseur blagueur qui sort des jeux de mots pourris toutes les cinq minutes. C’est le genre de moment où je me fais totalement chier. Et fatalement, je commence à penser à des trucs plus ou moins personnels, plus ou moins tristes, plus ou moins glauque… Me prenant par exemple la tête avec ma cécité qui me rendrait presque dépressif parfois. Je lance un regard vers Isaac. Même lui ne pipe pas mots. Je dois avouer que ça me surprend. Il n’est pas vexé que je n’ai pas répondu à ces moqueries tout à l’heure quand même ? Je souris. Bien sûr qu’il s’en fou, c’est typiquement le genre de type qui a tendance à parler tout seul sans faire attention si son interlocuteur l’entends vraiment. Au fond, ça me fait bien rire.
Puis je ferme les yeux, tout en continuant à marcher. Je commence à trouver le noir total plus intéressant que les quelques formes que je distingue lorsque j’observe le vrai monde. Et cela m’inquiète. Et si je devenais totalement aveugle ? Rien que d’y penser, je frémis. Si je deviens sérieusement handicapé je ne serai plus qu’un poids chez les felinaes. Et me connaissant, je me demande si m’exiler sera une bonne solution. Je soupire. Au moins, avant que tout cela arrive, il faudrait que j’aille retrouver Kaï. Savoir s’il va bien, s’il est en vie même. Je n’aurais jamais cru m’inquiéter un jour pour un soldat, même un sympathique soldat…

« C'est étrange, tout de même. Je n'ai jamais vraiment voulu être Felinae. Ni Soldat. Mais les Caméléons ne me semblaient pas un bon choix; hors-de-question d'aller vivre dans les désert. Et puis je suis bien trop faible et détestablement inutile pour vivre en Solitaire, je crèverai en quelques jours.»

  Je sursaute. Sa voix m’a surpris. Au fait, je commençais complètement à oublier la présence d’Isaac. Et pile à ce moment là, il décide de l’ouvrir. Mais il me donne l’impression… de parler pour lui même ? Comme si lui aussi avait fait abstraction de moi et disait ces pensées tout haut. En tout cas, ces paroles reflètent bien ce que je pense de lui : il n’en a rien à foutre du combat que mène notre guilde. Il y est juste entré car les felinaes est l’endroit qui lui offrent le plus de chances de survie. Ahah, il me dégoute mais en même temps… Il me fait pitié? Sa seule façon de survivre est de mentir et être pitoyable.  
Soudain, l’atmosphère s’assombrit autour de lui. Il se met à avancer machinalement d’une façon étrange. Je sens sa respiration qui est devenue hyper régulière et assez bruyante. Et il avance. Je m’arrête et lui lance un regard interrogateur. Il n’en a rien à faire et continue son petit chemin.

« Mais je devais y aller. Je n'étais plus en sécurité. »

  Son allure ralentit. Je ne comprends vraiment plus rien là. Même sa voix m’a l’air différente. Sa petite pointe de sarcasme que je me suis forcé à supporter a disparu ? J’arque un sourcil pour me rapproche de lui en trottinant. Je dresse les oreilles, surpris, quand je l’entends lancer une petite tirade d’un débit un peu trop rapide.

« Mais je dois aussi y revenir. Faire un matricide, de cette immondice de matriarche, et me venger de mon seul ami. Mais ce n'est pas moi; tout est de sa faute. Chaque jour je meurs un peu plus, la maladie ronge ma peau, l’anorexie m'empoisonne, et mon esprit se perverti en une toile difforme. Il m'a abandonné, après tout. C'est ce qu'il mérité. Festoyé sur mon bonheur, dévoré. Tout ça ne pourra être purifié que par la vengeance. »

  Je penche la tête sur le côté, à moitié abasourdi. Un matricide ? Comment….comment peut on vouloir tuer celle qui nous a donné la vie ? Je serre les dents. Je n’ai jamais connu mes parents et cet enfoiré veut buter sa mère ? C’est quoi ce type sérieux ! Comment peut-il vivre avec nous ? Je me sens bouillir et je m’approche de lui, menaçant. Puis, dans un éclair de lucidité, je souffle un bon coup et me retiens. Je n'ai pas à prendre position pour le moment. Je ne connais rien de cette personne, peut être était-elle horrible avec son enfant ? Ca expliquerait pourquoi il est devenu aussi bizarre.

« Ah, ne fais pas attention. Je converse très souvent seul. Quoique tu dois trouver ça risible, comme les autres.»

  Il est redevenu “normal” (Si Isaac peut être considéré comme normal). Sa voix est redevenu la même, quoique un peu plus branlante. Et c’est bien ce que je pensais. Il se parlait à lui même, je n’étais plus qu’un élément de décor pour lui. J’accélère sur une courte distance pour arriver à sa hauteur. Il marche lentement. C’en est affreux ! Je dois presque m’arrêter entre chaques pas. Je me demande s’il n’en fait pas exprès… Je le fixe et fronce le museau. Non, je ne trouve pas ça drôle.

-Ahahah non. M’as-tu entendu rire pendant que tu parlais ?

  Mes paroles sont sorties toutes seules, sans que je n’en vraiment envie. Je hausse les épaules. Il était temps que je dise au moins un mot de toute façon. Je n’aime pas trop parler fort, ou entrer dans des débats un peu trop mouvementés, mais être mué comme une carpe me démange également.

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Anonymous
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   Ven 19 Aoû - 22:05


Il te fixe, de manière étrange. Comme s'il t'avait vraiment écouté. Ah, ce n'était pas fort surprenant, ce devait être la seule chose ayant la capacité de potentiellement le distraire, car, après tout, tu étais d'un mordant ennui. Toi-même en avait parfaitement conscience, et t'ennuyait également si tu ne te moquais pas un peu de ton compagnon de route. Tu en attendais donc, de bonne guerre, tout à fait la même chose. Mais au contraire, une lueur étrangement sérieuse luisait dans ses yeux. Tu ne savais pas vraiment pourquoi, mais tu avais un mauvais pressentiment. Diantre, ça aurait été facile, s'il avait refusé de rester ainsi, s'il s'était moqué de toi; tu aurais pu le haïr, tout comme il te haïssait, et tout aurait pu se passer en complet désaccord. Plus simple que de faire d'horribles sentiments, ce qui commençait à te ronger peu à peu. Tu ne te sentais pas bien, après avoir dit tout ça. Tu arrivais aisément à oublier tout ça, tu savais que tu étais capable de vivre avec ces souvenirs lourds et ces pensées affreuses; mais tout te revenait à l'esprit, avec une discorde notable; tu n'appréciait pas ce sentiment d'être perdu, ici, avec lui. Il te fixe, et tu détourne les yeux, bien qu'il ne peut pas le voir. Parce que tout cela commence à déborder, d'une manière si incontrôlable, si atroce, que cela te tourmentait.

«Ahahah non. M’as-tu entendu rire pendant que tu parlais ?»


Il venait de le faire. Rire, comme ce que tu aimais à faire. Mais pas cette fois. Tu étais plutôt frustré, énervé par ce qu'il se passait autour de toi. Et son rire eut fini de t'achever, d'une manière si tranchante, que tu n'y trouva rien à redire. Que tu attendais, encore. Que pouvais-tu donc faire à cela? Quelle était cette confusion qui te prenait l'esprit d'une manière si indécente que c'en était désastreux? Que cela cesse, que tu puisse revenir en arrière et ne jamais prononcer ces mots, de manière apathique, ce serait une chose tellement agréable qu'elle en est impossible. Alors tu devais bien faire comme tu le pouvais, avec ce Mephisto qui en avait déjà bien trop entendu. Que savait-il de toi, au final? Après tout, le problème principal était qu'il en savait trop, mais pas assez. Parce qu'il avait tout à fait le droit de te juger -tu ne t'en empêchait nullement, après tout-, mais avec ce qu'il en savait, ce n'était pas la meilleure chose à faire; alors autant se complaire dans cette affreuse situation, et continuer dans ce débat. Tu fis quelques pas vers lui. Alors il n'avait qu'à écouter, puisqu'il ne désirait pas rire, puisque c'était la seule chose dont il était capable, après tout, pour le moment. Après t'être approche, tu ouvris la bouche, pour dire quelque chose, puis cessa de vouloir parler.

Et tu te reculas de quelques pas, et d'un vif mouvement de tête, tu fis tomber tes lunettes sur le sol. Bien que tu te souciais peu dans l'état actuel des choses de leur capacité à se briser, heureusement pour toi, rien ne leur était arrivé. Quelques rayures tout au plus, d'être tombées à plat contre le sol, sur les verres. Mais tu en avais déjà un certain nombre, alors ça ne te dérangeait pas plus que ça. Maintenant, après tout, tu n'étais plus toi-même. Tu relevas les yeux, douloureux sans ta protection. Ta vue, brodée de violet, transformait complètement ton monde, en un univers presque uniforme, sombre, détestable. Ce que tu haïssait cette couleur, c'était d'une force affreuse. Pourquoi donc t'avait-on condamné à celle-ci? Il existait tant de couleurs dans le monde, et pourtant, on s'était senti obligé de te coltiner le petit violet. Ou peut-être étais-ce simplement un ras-le-bol de celle-ci en particulier. Et tu baissas les yeux, vers tes pattes. Qu'espérais-tu? Ton corps, aussi, était devenu un produit de cet immondice. Puis tu fixas Mephisto, sans aucune gêne de supporter son regard, pour changer. Puis tu souri, avec autant de sarcasme qu'il t'étais possible de produire, mais seulement envers toi-même. Parce que c'était tout ce dont tu avais envie, te moquer de toi-même, de ton ancien être, te tourner en dérision, comme si c'était la meilleure chose à faire.

« Ahah, voyons, voyons...»


Et tu te tournas, en pleine réflexion, faisant complètement dos au chat bleuté. Levas la tête avec une énergie molle, puis te retournas à nouveau, avec un air imitant l'ancien Isaac. Ridicule, évidemment. Un air innocent, presque mignon à en crever

« Bien sûr bien sûr, je suis un respectable soldat, et je passe toutes mes journées dans des expériences qui ne sont absolument pas inutiles et dispensables, et personne ne m'encourage à cesser dans mes stupides démarches, parce que ça les éloignes toute la journée de ma présence tellement peu supportable ~ Et puis, continuons, sur le bon chemin, je ne vais jamais, jamaaais cesser ces digressions inutiles, faire perdre leur temps à des personnes utiles. Enfin, oui, bien entendu, maman, je continuerais de chaparder, de passer mon temps inutile, puisque je suis une erreur, que je ne continuerais jamais la lignée familiale, et je vivrais malheureux toute ma vie. Ah, évidemment, mon amie, que tu ne te soucie pas de moi et ma présumée mort pendant des semaines, quoi de plus normal. Mais continuons, continuons, et ne partons jamais, recommençons à être inutile, faible, et converser des heures durant. Ah, tiens donc, mais ne serais-ce pas un chat bleu tout comme moi, quelles habitudes avons-nous en commun, comment le pigment bleuté se repend-il aussi également sur notre corps; y aurait-il des pensées communes, des gênes particuliers que nous avons été deux à hériter, se pourrait-ils que nos pouvoirs influent sur une même base, une même catégorie... Ahahah, putain, c'était tellement risible, tellement, tellement ridicule? Comment ais-je pu donc vivre un jour ainsi, si pitoyablement? »

Tu cesse de parler, la gorge sèche, te faisant tellement mal. Tu tousse légèrement, il ne va probablement rien répondre; à sa place, tu ne saurais pas quoi faire. Tu soupires lourdement, reprends tes lunettes, et recommence à marcher plus rapidement.

« Peu importe, peu importe. »

Tu reste confus, tu ne sais pas quoi dire; tu en trembles. Que faire, que faire? Tu relève la tête, le regardant encore. Si tu lui en avais dévoilé tant, c'était, étrangement, pour qu'il en sache plus avant de pouvoir te juger. Ce qu'il ferait probablement, qu'il en sache plus ou non. Alors autant en parler, maintenant. Finalement, tu te décides à te rapprocher de lui, très proche, de manière sérieuse, pour une fois.

« De toute manière... Qu'est-ce que tu peux bien penser de moi, maintenant ? »


Que tu étais un con d'égocentrique, qui ne pensait qu'à lui. Tu aurais pu lui demander plus à propos de lui, tu aurais du. Tu le ferais, sûrement. Si on t'en laissait l'occasion.






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