Le bruit des machines...Remplaçant celui du vent...Le bruit des feulements et des miaulements...Où est-ce que j'étais encore? Tout ce que j'arrive à me remémorer est le fait que j'étais ici avec d'autres Felinae pour une mission de sauvetage d'un autre idiot qui s'était fait capturé avec des chatons...Et également que je les avais perdu, enfin pardon qu'ils m'avaient abandonné à mon triste sort quand j'étais entré ici. Le bruit autour de moi était assourdissant, je regardais la fenêtre par où je venais, cela ne me semblait pas si haut quand j'étais entré ici... Je secouais la tête doucement, humant l'air, ça sentait la nourriture humaine, l'huile, les soldats...Attends les soldats?! La nourriture?! J'étais dans la caserne ! Je commençais à paniquer intérieurement, qu'allais-je faire si un chat me voyait ici, j'étais seul à présent, je ne voulais pas me battre, et surtout je ne voulais pas être tué ! Ici, aucune chance que qui que ce soit me vienne en aide, pas même Rainbow, c'était impossible. Je soufflais doucement, rentrant doucement mes griffes, je connaissais encore l'endroit, enfin à peu près de vue, j'y avais vécu après tout dans ma jeunesse, ceci dit je ne suis plus si jeune et ma mémoire peut être un peu illusoire. Je commençais à avancer, me cachant au maximum, profitant des endroits où l'odeur d'essence, ou de je ne sais quel autre matériel humain était bien trop présent pour sentir quoi que ce soit. Mon pelage me permettait de me cacher plus facilement, enfin sauf les parties blanches, mais c'est un détail. J'arrivais finalement près d'un cul de sac, un feulement retentissait derrière moi, un feulement que j'avais déjà entendu, et cela qu'une seule fois dans ma vie, ce fameux jour où Rainbow m'a sauvé des griffes de mon père. Lentement, très lentement, je me retournais, je ne vis personne, attends, personne? J'observais calmement, encore une hallucination probablement fut au stress, ou bien au fait qu'il devait se trouver au milieu de tout ces soldats qui déjeunaient comme des débiles tous ensemble en gueulant sur les plus démunis, ce qu'ils pouvaient me dégoûter ma moment..En fait non ils me dégoûtaient tout le temps, pas seulement par moment. Je soupirais.
Un chemin se présentait à moi alors qu'un humain ouvrait une grande porte métallique qui fit un raffut pas possible, je me glissais alors dans l'entrebaillement, entre les jambes de l'humain qui prit un goût dans l'entre jambe à cause de mes bois, je me demande si ça lui a fait mal tiens donc. Un cri retentit derrière moi, un cri d'homme qui hurlait ce qui semblait être un juron, enfin au ton c'est ce qu'on pouvait clairement penser, je commençais à courir aussi vite que je pouvais en entendant cette ordre humain que je comprenais, le seul d'ailleurs "Attaquez !" Je redoublais l'allure, je courrais lentement, beaucoup trop lentement, surtout avec les pouvoirs que certains ici pouvaient avoir ! Je me glissais dans un autre couloir, mes griffes sorties cette fois crissant sur le sol dur. Je cherchais à savoir où j'étais, mais ma mémoire avait visiblement décidé de m'abandonner pour ce coup là, je soupirais lourdement, arrivant dans un endroit plus lumineux, enfin éclairé de l'extérieur, où est-ce que j'avais encore atterrit moi? Je m'arrêtais, n'entendant plus mes poursuivants, reprenant calmement mon souffle. Je m'essayais, regardant autour de moi, j'étais dans le dortoirs c'est ça? J'entendais les ronflements disgracieux, ainsi que les petits gémissements et autres bruits plus ou moins gênants que ces nigauds lâchaient dans leur sommeil réparateur après une dure journée à rien foutre. Je crachais un peu, ces soldats n'étaient définitivement que des chats domestiques cachés par des pouvoirs plus ou moins utiles, mais sinon c'était à peu près le même délire que ces trucs vivants dans des box en fers dont je ne connaissais pas le nom. Je regardais derrière moi, entendant un bruit suspect provenant d'une des chambres à l'écart, je m'approchais doucement, entrant dans la pièce qui était baignée par la lueur de la lune, un lit, une petite table de chevet abîmée, mouais rien de spéciale. Au moment où je m'apprêtais à faire demi-tour, je remarquais une silhouette à la fenêtre, était-ce un chat? Je m'approchais calmement, elle dormait, l'odeur ici était plus pure, si bien que je pouvais savoir que c'était une jeune femelle. Je la regardais calmement de mon oeil valide, elle semblait si innocente comme ça. Je restais cependant sur mes gardes.
La femelle était petite, très petite, enfin c'est l'impression que j'en avais, son pelage était entièrement blanc, sauf pour ce qui est de sa queue et de ses pattes avants. Elle portait une cape à capuche sur elle, cachant une partie de son visage, mais malheureusement pas tout, si bien que je pouvais diserner légèrement les traits de son visage. Je me retournais calmement, une odeur de brûlé se dégageait d'elle, une odeur forte, j'en venais même pas me demander si celle ci était toxique, ou bien si celle ci était en train de cramer de l'intérieur. Je me retournais m'apprêtant à retourner dehors pour essayer de trouver une sortie, la fenêtre ici étant bien trop petite pour que j'espèce y passer, peut être que je pourrais me glisser quelque part dans une porte, sur le champ de bataille à découvert où je pourrais retourner dans la forêt, ça me semblait probable dit comme ça. Je sentis une nouvelle odeur me venir au museau, une odeur de femelles, et merde elles étaient si perspicaces pour me trouver ici?! Je me glissais sous le lit, essayant de cacher au maximum mon odeur, mais craquant celui ci bien il fallait avec mes bois, me faisant également bien mal, mes bois me coupant légèrement à la base, l'odeur du sang montant à mes narines. Et merde ! Je me mettais en boule, le lit étant très petit pour accueillir à chat de ma taille après tout, c'était très compliqué pour moi d'y reposer, j'espérais grandement que l'odeur nauséabonde de la femelle qui était en train de cramer cacherait mon odeur et celle de mon sang. Ma respiration était haletante, mon coeur battait la chamade, non je ne voulais pas mourir ici, non je ne voulais pas quitter ce monde que je venais de redécouvrir, non je ne voulais pas devenir un soldat contre mon gré ! Non ! Non ! Non !