• Pouvoir : Lavendely possède un pouvoir plutôt spécial; elle peut se matérialiser en son ombre, et se balader « dans » le sol pour prendre la forme d’une autre ombre (par exemple celle d’un arbre) et réapparaître à cet endroit-là. Malheureusement elle ne peut utiliser ce pouvoir pas plus de 7 secondes, mais cela lui suffit amplement. Après les 7 secondes écoulées il lui faut 30 minutes de recharge. Si jamais le seuil de temps est dépassé, elle pourrait avoir des maux de tête, des nausées, mais aussi des problèmes quelque peu plus dérangeants comme une grande fièvre qui peut la clouer au lit pour un bon moment. (2 jours grand minimum) Elle peut utiliser son pouvoir 4 fois par jours.
• Physique : Elle possède une robe grise à rayures blanches et mauves. Elle en a sur les chevilles, sur l’extrémité de la queue - et sur le début -, et sur le visage, où les rayures, blanches et mauves, vont de sa joue à son nez en passant par son oeil. En parlant de son oeil, ses iris sont violets/mauves. Elle a des chaussettes blanches et mauves (et oui, une nouvelle fois), sauf sur la patte arrière droite. Son museau est d’un violet très foncé, et sa queue est en plumeau.
- Spoiler:
• Caractère : Lavendely est très douce. Elle est très saine d’esprit et très bon public, et elle adore par-dessus tout l’ironie, quitte à être irrespectueuse. Du coup, elle est farceuse. Elle sait très bien parler aux gens, et est très sociable. Malgré son air constamment joyeux et festif, elle peut devenir sérieuse et quand elle s’y met, elle est très mature contrairement à ce que l’on peut penser ! Elle a aussi de la répartie en réserve, alors attention à vos derrières.
• Histoire :
Lavendely est née dans un terrier abandonné, en période froide et dure, lovée contre le corps de sa mère, émetteur de chaleur. Toute blottie la nouvelle-née respirait bruyamment dans le silence contemplateur de sa mère. Les paupières closes et la peau nue, la jeune femelle ne savait encore rien de ce nouveau monde. Et tandis que la petite se laissait bercer par la comptine de Minuit, celle qui l'avait mise au monde la veilla toute la nuit durant.
·•·
Déjà 2 mois et quelques s'étaient écoulées : Lavendely vivait seule avec sa mère, qui lui procurait le nécessaire et lui apprenait les règles d'or de la vie. Elle était devenue une boule de poils infernale, qui passait ses journées entières à se nourrir, jouer, et dormir. Pour sa mère c'était un petit peu plus difficile... elle était seule pour élever sa fille, et de tristes pensées envahissaient parfois sa tête, dans les moments silencieux comme par exemple avant de s'endormir. Mais dans la journée, l'énergie infinie de Lavendely lui changeait totalement les idées et ne faisait que la recentrer dans son bonheur.
Ari, la mère de Lavendely, était un personnage des plus modestes et respectables. D'ailleurs, elle était très adulée de sa fille. Ari était généreuse, gentille mais ne se laissait pas marcher sur les pieds. Autoritaire, elle était la perfection aux yeux de sa fille : toujours à enchaîner effort sur effort, sans jamais broncher, et avec en plus le sourire.
Un jour Ari avait parlé de son père à Lavendely.
— « C'était un illustre personnage. Il était toujours auprès de moi quand j'en avais besoin, et avait souhaité que tu sois heureuse. Il était très gentil.. et me rendait heureuse, fit-elle tandis que ses yeux s'embuaient des larmes qu'elle retenait. Et il aurait fait pareil avec toi. »
Elle avait tourné sa tête vers sa fille avec un énorme sourire, qu'elle lui rendit gentiment avant de frotter sa tête contre la sienne afin d'essuyer les larmes qui roulaient sur ses joues.
·•·
Lavendely avait maintenant 1 an et demi, et elle et sa mère étaient en train de se balader dans la forêt, aux alentours de la ville, à la recherche d'éventuelle nourriture. Bien évidemment, Lavendely chassait avec sa mère désormais : elle ne restait plus blottie dans un coin du terrier, à attendre bien sagement le retour d'Ari ! Elle avait atteint l'âge de l'accompagner.
— « M'man, parle-moi des Guildes, s'il te plaît », fit Lavendely tandis qu'elles marchaient côte à côte.
— « Encore ?, soupira Ari avec un petit sourire. Tu aimes vraiment en entendre parler, dis donc ! »
— « Moui, ils m'intéressent ! »
— « De qui veux-tu parler d'abord ? »
— « Les felinaes ! »
Alors sa mère entama le conte.
— « Les felinaes sont des sortes de soldats justiciers, ils se battent contre les mauvaises personnes et défendent la liberté. Ils sont très forts ! Mais dans leurs rangs n'existent pas que des combattants : ils ont une hiérarchie bien précise. Ils ont des chats guérisseurs, qui savent soigner toutes les blessures, comme par magie ! Mais il y a aussi ceux qui commandent, les Chefs et sous-chefs, qui sont très importants. Et encore beaucoup, beaucoup d'autres.. tous les dire, ce serait bien trop long ! »
— « Waouh ! Et les caméléons ? »
Elles continuaient toujours de marcher, et un sourire se dessina sur les lèvres de sa mère.
— « Ils forment un groupe de pacifistes. Ils détestent se battre et gardent leur distance vis-à-vis des autres groupes. Mais ils sont très bons d'esprit et animés par un certain sens de la justice. Ils se soutiennent les uns les autres - enfin, la plupart. Si un jour tu tombes sur l'un d'entre eux, tu peux être presque sûr de n'entamer aucun combat ! Dans le pire des cas vous vous querellerez, ce que je ne vous souhaite pas, mais la plupart des rencontres entre deux matous avec de bonnes intentions se finit bien. »
— « Ils sont tous vraiment impressionnant ! J'aimerais tant en rencontrer, à l'avenir !
», fit Lavendely, des étoiles dans les yeux. « Et.. à chaque histoire sa force diabolique,
non ? »
— « Mh ! Les soldats. Les plus expérimentés sont des sanguinaires qui ne pensent qu'à batailler. Je ne te souhaite pas de croiser l'un d'entre eux un jour, Laven. Même si tu es forte, vaut toujours mieux éviter le combat ! Ils sont du côtés de ces humains.
Certains sont encore nouveaux et ne comprennent pas trop ce qu'il se trame du côté des soldats. D'autre sont fous et possèdent en eux une avidité au sang et à la torture sans pareille. Mais quelques uns savent très bien où ils vont. Ils savent ce qu'ils trouveront au bout du chemin. Et pourtant, ils ne le rebroussent pas. Étrange, n'est-ce-pas ? À chacun sa mentalité,.. à chacun son caractère... ainsi va la vie. »
— « Brr ! Ça me fout les jetons ! J'adore tes histoires, m'man, tu racontes vraiment super bien ! Dis, mam— »
Des aboiements la coupèrent. Des aboiements de chien. Tout près. Des aboiements qui résonnent, comme pour te dire qu'il était temps d'avoir peur. Des aboiements aigus, stridents et forts en même temps. Ari se retourna, faisant s'agiter sa belle et longue robe blanche.
— « Laven ! Cours, retourne au terrier ! »
— « Mais,.. » protesta-t-elle
— « DÉPÈCHE-TOI ! »
Alors, les oreilles plaquées contre son crâne, Lavendely s'éxecuta, la peur au ventre.
Elle courait, courait, avec un flot de pensée entassées dans son crâne qui l'empêchaient de se concentrer. Quelque chose devant elle l'arrêta. Son regard se fixa sur une peau brune, déchirée et délabrée, avec des petits tas de mousse qui se faisaient tout contents d'avoir une loge ambulante. Puis, ses yeux s'arrêtèrent sur une tête qui ne possédait point de museau, sinon un trou semblable à celui d'un crâne : cet animal, quel qu'il soit, n'avait rien d'un être vivant. La bave aux lèvres, l'animal grognait et glapissait. Apeurée, Lavendely recula d'un pas rapide jusqu'à se cogner contre sa mère. Les sortes de chiens gagnaient du terrain. Ils resserraient le cercle qu'ils avaient fondé, de plus en plus.
— « Tsk !, fit Ari. Des maiksikhins ! Je n'ai pas été assez attentive, on s'est trop rapprochées de la ville ! »
Laven avait trop peur pour pouvoir laisser s'échapper le moindre son; collée contre sa mère, son coeur battait la chamade. Mais les chiens n'allaient pas s'apitoyer : menaçants, ils s'approchaient lentement mais sûrement, la bave pendant au coin des lèvres.
Soudainement, tout s'accéléra : un maiksikhin bondit sur Lavendely et la cloua au sol, sa salive s'étalant sur la joue de la femelle tétanisée. Totalement paniquée, elle ne prenait pas le temps d'agir avec prudence et intelligence : elle se débattait, mais n'arrivait à rien. C'est alors que sa mère se rua sur le cabot et lui rentra dans le flanc afin de le mettre à terre. Il couina et se réintégra au groupe la queue entre les pattes.
Ari demanda si tout allait bien à sa fille, et cette dernière acquiesça. Au départ, sa mère n'avait pas tant de mal à les rejeter, mais bien plus nombreux, elle se fatigua vite. C'était du un contre cinq. Enfin du un et demi contre cinq. Laven aidait de temps en temps, mais n'était pas très forte. Elle en rejetait deux trois quand sa mère était en danger, mais elle ne pourrait même pas s'occuper personnellement d'un seul chien. En même temps, ses pattes tremblaient comme des feuilles et elle n'était pas bien expérimentée en terme de combat...
Ari était en très mauvaise posture. Elle n'arrivait plus à rejeter ses assaillants. La plus jeune aussi tentait des coups, mais rien n'aboutit; elle était impuissante. Elles étaient mal, très mal.
Tandis que Lavendely se débattait corps et âme pour se défaire des prises de son ennemi, sa mère avait beaucoup plus de pain sur la planche avec un nombre d'ennemis plus élevé. L'issue du combat était toute vue. Les chiens arrachaient des cris de douleur à Ari, qui était beaucoup trop épuisée et roula de côté. Sa fille parvint à choper la gorge du maiksikhin. Elle la lâcha pour enchaîner avec un coup de pattes arrières rapide et puissant. Le chien déboula dans un buisson, tandis que Lavendely accourut vers sa mère.
— « Maman !! Tu tiens le coup ?! »
— « O-Oui.. ne t'inquiète pas pour moi.., sourit la grande femelle. Échappe-toi...
tu t'es bien battue, Laven. »
— « Tu rigoles ou quoi ?! C'est du suicide de vouloir les battre seule dans ton état !
Je t'emmène ! »
— « Je suis bien trop lourde pour toi.. »
— « Pas question que je te lai- »
Mais les chiens ne leur laissèrent pas le temps de terminer. Trois d'entre eux bondirent sur Ari et lui griffèrent son dos exposés. Les deux autres abordèrent Lavendely par le flanc droit et lui mordirent ce dernier avec férocité. Les deux femelles lachèrent de grands cris de terreur et de souffrance, et serrèrent les dents. Mais Ari n'avait pas terminé d'avoir mal. Ses cris se perpétuaient, elle n'avait pas le temps de souffler. Les maiksikhins lui infligeaient des blessures chacun leur tour, sans aucune pitié pour cette femelle qui était déjà hors d'état de combattre, de nuire et de tout ce que vous voulez d'autre. Elle allait mourrir si personne n'agissait. Sa vie défilait déjà devant ses yeux.
Cet horripilant spectacle se déroulait devant les yeux de Lavendely, impuissante.
Elle ne pouvait plus rien faire désormais. Les crocs serrés, elle fixait les chiens avec une telle rage qu'ils eurent un frisson en croisant son regard. Mais pourtant ils continuaient d'attaquer. Et c'est à ce moment là, ce moment où Lavendely tourna la tête pour voir le dernier sourire d'Ari, celui qu'elle lui adressait, celui qui marquerait la fin de sa vie, que les sentiments de sa fille s'emmêlèrent et s'encaissèrent, se frappaient, s'entrechoquaient, et ne trouvaient plus leur place. Elle était dévastée.
Dans son coeur ne trônait plus que désolation et rage. Elle disparut du terrain, se fondit dans le sol, et soudainement, réapparut dans l'ombre d'un des maiksikhin et le frappa violemment par derrière. Elle enchaîna coup par coup pour tous les chiens, le visage déformé par la tristesse. Un. Deux. Trois. Quatre. Et enfin, cinq. Deux étaient morts. Trois déguerpirent. Et Lavendely demeurait au milieu du terrain pendant un long moment. Elle sentait comme son coeur se désintégrer. Ce ne pouvait pas être la fin.. elle avait tant de chose à apprendre de sa mère. Et pourtant, si. Elle ne pouvait plus rien faire pour Ari. C'était terminé.
Mais malgré tout, elle s'approcha du corps inanimé d'Ari. elle n'avait même pas pu lui dire au revoir. Voici la triste vérité de la vie. Tout n'est pas rose comme certains le pense. Mais si on peut être heureux, alors pourquoi ne pas sourire ? Oui, mais.. le sourire qu'arborerait Lavendely n'aurait à partir de maintenant plus aucune valeur.
En échange d'une énorme perte, elle avait gagné quelque chose qui s'était réveillé avec sa rage et sa tristesse. Comme un pouvoir. Mais ce pouvoir, elle ne l'utiliserait pas pour causer ce qui l'a éveillé. Elle l'utiliserait pour aimer. Et elle vivra pour aimer. Pour rencontrer des personnes qui seront là pour elle. Et surtout, le plus important : rencontrer quelqu'un qui soit quelque chose de très fort pour Lavendely,
quelque chose qui lui permettra d'atténuer la douleur lancinante de la cicatrice que portait la femelle grise. La cicatrice qu'elle avait au coeur. Ce serait quelqu'un... quelqu'un qui serait capable de l'aimer comme elle l'aimera.