Aujourd'hui, je vais en mission de reconnaissance au marais. Ca ne m'enchante pas vraiment... Mais on ne remet pas en cause les décisions de son commandant. Bref, je chemine actuellement dans la Zone en Mutation, évitant des gros trucs bizarres dont je préfère ne pas connaître le nom, ni la composition. Les battements d'ailes des nombreux insectes prospérant dans cet endroit immonde. Une reconnaissance... Tu parles, ils veulent juste se débarrasser de moi.... J'avais soif, mais je me retenais, me rappelant les mises en gardes de certains de mes camarades sur les larves et les poissons qui vivent sous cette eau croupie. J'arrive presque au milieu du marais. Et, l'envie ne manque pas, j'ai envie de m'enfuir à toutes pattes et de rapporter à mes supérieurs qu'il n'y a aucune plante médicinale poussant par ici. Après tout, il n'en manque pas des plantes aux vertus uniques dans l'Oasis. Alors pourquoi faut t'il que je vienne ici ? Tu le sais bien Aikay, tu dois trouver des plantes presque inexistantes dans l'Oasis. Bref, je m'apprête à repartir. Soudain, je vois une ombre qui se profile à la limite de mon champ de vision. Je me prépare à créer un champ de force, quitte à y perdre une partie de mon âme.

profitant d’un temps libre, je m'étais enfui seul dans les marais comme à mon habitude.
L'air humide nauséabonde me semblait, à moi, emplit du doux parfum des algues et des plantes, une invitation à la baignade. Peut être pourrais je même pêcher ! Je savais reconnaitre les espèces comestibles. J'avais vécu ici toute mon enfance après tout. Ce lieu était mon sanctuaire, et personne d'autre que moi ne savait cet endroit mieux que moi !

J'arrivais à toutes pattes, guilleret, à ma destination chérie, quand une odeur m'arrêta nette : un félin sentant les herbes médicinales se tenait non loin de moi, il m'avait sans doute déjà repéré. Une guérisseuse ? Je n'avais pas à m'en faire, elle devait sans doute venir chercher des herbes ici. Je n'étais pas un mauvais bougre, j'allais attendre qu'elle parte d'elle même.

Mais... Même si je n'étais pas en mission, pourquoi ne ps essayer de la faire rejoindre les Soldats ? Une féline capable de soigner les blessures des autres, c'était une occasion à ne pas manquer ! Tout le monde me féliciterait de cette initiative ! Et elle même serait bien plus heureuse et en sécurité avec les Hommes que seule avec ces sauvages ! La pauvre, elle avait l'air si fragile malgré son air farouche !

Rempli de ces bonnes intentions et de détermination, je m'approchais, confiant, de la petite femelle blanche à corne et me présentais :

- Salutation ! Tu n'as aucune raison d'avoir peur ! Je suis Nokken, un soldat, et je viens te faire une proposition !

Un chat arriva, et se présenta. J'hésitais à faire genre je suis muette, mais me ravisais, me disant qu'il valait mieux essayer d'avoir l'air effrayée, peut être même frêle et vulnérable, de sorte à qu'il me sous-estime si il me prenait en chasse quand je partirais, ou voudrais se battre avec moi. Même si ça présentation laissait paraître de lui qu'il était calme et posé, peut être même gentil, la vie m'avait appris à me méfier des apparences et c'est ce que j'allais faire, d'ailleurs, il était bien trop avenant pour moi, ce qui me mettait sur mes gardes. J'étais prête à relâcher mon pouvoir, de sorte à ce qu'il ne puisse pas me toucher le temps que je puisse fuir, puisque je ne faisait pas le poids contre un Soldat aguerrit. Même si, avec sa queue de poisson, il avait plutôt l'air d'un chaton sortant tout juste de la pouponnière. Mais, je tu vite ces pensées, de sorte à ce qu'il ne puisse pas les lires si il était télépathe. D'ailleurs, avec une particularité si spéciale, il devait avoir un pouvoir assez spécial, autant me méfier. J'optais donc pour une position légèrement inférieure à lui, et un regard craintif.
Je lui posais plusieurs questions, de sorte à lui embrouiller l'esprit pour qu'il se concentre sur ses réponses plutôt que sur moi.

- Tu es un Soldat ? Quel Rang, et qu'elle proposition as tu à me faire ?

Me reprenant je rajoutais :

- Je suis Aikay au fait, une guérisseuse des Camélons.

L'inconnue ne semblait pas hostile ou particulièrement effrayée, ce qui me donnait confiance pour la suite. Elle avait l'air un peu craintive tout de même, pauvre enfant, je devais être impressionnant pour une non-soldate, malgré ma carrure moyenne. Avant que je ne puise ma lancer dans mon petit discours bien rodé qui avait déjà convaincue nombre de chats, la féline ouvrit les babines :

- Tu es un Soldat ? Quel Rang, et qu'elle proposition as tu à me faire ? Je suis Aikay au fait, une guérisseuse des Caméléons.

J'avais donc bien deviné ! J'étais émoustille à l'idée de ramener cette petite demoiselle au quartier général ! Peut être que les vétérans m'apprécieraient enfin et verraient enfin tout mon potentiel ! J'étais d'assez bonne humeur pour répondre à ses questions :

-Tu me vois enchanté Aikay, je suis encore un simple bleu, je ne me bas que rarement, le plus souvent, je suis chargé de venir en aide à de pauvre âmes perdues telles que toi. Voici ma proposition : que dirais tu de devenir la première guérisseuse des soldats et de rejoindre nos rangs ? Tu as tout à y gagner ! Sécurité, confort, un bon poste, et plus important encore, l'amour et la reconnaissance de tes pairs ! Tout ce que tu aurais à faire, c'est de soigner les soldats légèrement blessés font les Hommes n'ont pas le temps de s'occuper, aider les mères à accoucher... Tu sauverait bon nombre de vies, n'est ce pas merveilleux ?

Je parlais avec entrain, les yeux brillants. Je voyais déjà un avenir prometteur pour elle...et pour moi ! Je lui adressais un sourire franc et charmeur qui me fit fermer les yeux. J'attendais calmement sa réponse.

Ce chat... Je le détestait déjà. Tout ce dont il parlait n'était que mensonges. Etre une Soldate n'avait rien d'honnoreux, et je me préparais à refuser, quand une idée furtive me vint en tête. : Et si je jouais l'espionne des Caméléons dans le camp des Soldats ? . Non, je repoussais tout de suite cette pensée : je savais que ce qu'avait enduré ma sœur avant de partir. Elle avait été enrôlée de force à cause de son pouvoir, et, même si l'idée me semblait alléchante, MON DIEU JE DETESTAIT LES POISSONS !
Pour cette très bonne raison, je m'apprêtais à refuser quand je me dis que je devais tenter de jouer à son petit jeu. Si ce Soldat qui n'avait manifestement rien à faire dans leur camp rejoignait les Caméléons ? Il servirait mieux notre guilde que celle des Soldats, ou, manifestement, il ne se sentait pas bien. Toute ces pensées entremêlées, je me dis que, vu comme il avait l'air naïf, il avait déjà gobé tout ce que les Soldats et les Humains lui avaient dis, et que je ne parviendrais jamais à le faire venir de son propre grès. Je décidais d'opter donc pour une tactique aguicheuse, et lui ronronnait au visage avant de lui balancer un petit coup sur la truffe et de lui dire :
- Suis moi, attrapes moi, et je te rejoindrais !

Le changement de comportement de la féline me sidéra. Elle sembla d'abord légèrement énervée et je me demandais si je n'avais ps été trop brusque avec elle, puis son visage s'illumina, comme si elle venait de prendre une grand décision. Enfin, elle prit un air taquin et se mit à ronronner avant de me fouetter la truffe du bout de la queue, provocante et aguicheuse.

- Suis moi, attrapes moi, et je te rejoindrais !

Je ne savais pas trop comment réagir. Je savais que j'avais un certain charme et j'avais sans doute quelques admiratrices et admirateurs, mais de là à me faire draguer si ouvertement, j'en devenais tout timide. Il faut bien dire que je n'ai jamais eu de relation de ce genre... Mais je me méprenais peut être sur les intentions de cette Aikay que je ne connaissait pas, rappelons le.
Néanmoins, la proposition semblait simple et en valait la chandelle. Mais je trouvais son attitude étrange...Forcée était le mot. On aurait dit qu'elle se forçait à agir comme ça avec moi... Pas le temps de plus y réfléchir, l'occasion ne se représenterait pas !

Adoptant un air confiant et taquin aussi, je suivait la Caméléon :

- Si c'est ce que tu désire...

Il eu d'abord l'air consterné, puis je vis qu'il avait pris part à mon jeu. Parfait, il a mordu à l'hameçon. Je me méfiais tout de même, car il avait l'air d'être un habitué des lieux. Je devais donc me montrer maligne pour tenter de le perdre, puis de le coincer pour pouvoir l'assommer et le trainer au camp. Ca n'allait pas être une mince affaire, mais vu comme il était gringalet, je pensais qu'il ne me tiendrait pas tête très longtemps. Après tout, je pouvais aussi tenter de l'enfermer dans un bouclier le temps de pouvoir l'amener au camp. Mais, je devais aussi faire attention car, vu son air confiant, il avait sûrement un pouvoir assez important, sûrement plus important que le mien, je devais donc rester sur mes gardes et le prendre par surprise. Tout en réfléchissant, je lorgnais sur sa queue de poisson. Idéale pour nager, mais inutile pour courir, et c'est ce qui allait lui porter préjudice. Je m'élançais donc à travers les arbres, me fiant à mon odorat pour repérer ou non les points les plus humides, qui abriteraient donc sûrement de l'eau, et que je devais éviter avec attention.
J'essayais d'économiser mes forces et suivait ma propre trace pour sortir de ces marécages. Avec un peu de chance, il ne s'apercevrait pas que je retournais sur mes pas, donc que je sortais de ce labyrinthe...

Sans crier gare, Aikay s'élança à travers les marécages. J'ignorais où elle voulait aller, si j'avais bien compris son jeu, il fallait simplement que je la rattrape ? Elle avait mal avancé son pion, je connaissais ce terrain mieux que quiconque ! Ce serait comme courir après un mulot unipattiste !

Je pourrais toujours tricher et user de mon pouvoir pour l'attirer à moi mais... Quelque chose me disait de garder secret ma capacité pour l'instant. En vérité, cette féline ne m'inspirait pas confiance : Son changement soudain de comportement, son étrange proposition, le peu de choses que je savait d'elle...

Tout ces éléments me criaient de me méfier. Je n'étais pas stupide au point de tomber dans un piège aussi facilement. Elle semblait concentrée sur quelque chose, mais j'ignorais quoi. Cela me laissait plus de temps pour regarder autour de moi et renifler la présence éventuelle d'autres chats en embuscade, mais rien. Je restais à bonne distance d'elle, mes algues se mêlaient dans chaque fourré traversé et la lourdeur de ma queue me ralentissait considérablement. Elle courait vite, j'avais peut être eu tort de croire la partie gagnée d'avance !

De plus en plus intrigué par sa concentration et son chemin étrange, je décidais à mon tour de regarder le sol. Je remarquais de petites traces tout le long. Est ce qu'elle suivait ces traces ? Mais pourquoi ? Je commençais à voir clair... Elle revenait sur ses propres pas ! Pourquoi ? Je pris le temps de réfléchir, et la seule idée possible qui me vient fut qu'elle cherchait à retourner sur un sol meuble afin de reprendre l'avantage...Pour me fuir ? Ou...Pour se battre ?

Je m’efforçais de garder l'allure malgré mes handicapes, l'avantage de ma façon de courir et de marcher particulière, très tendue vers le haut et en petites enjambées , c'est qu'en plus de me donner une allure gracieuse et distingué, elle me permettais de ne pas m'épuiser trop rapidement et de tenir sur de longues distances, ce qui me permettrai sûrement de la rattraper plus tard quand elle se fatiguerait. Et accessoirement de ne pas m'enfoncer dans le sol humide. Mais rester derrière elle ne me servirait à rien si le plan de la minette était bien ce que j'avais en tête !

Un sentiment de brûlure immense m'envahit alors : Elle se fichait de moi ! Elle avait trahit notre accord ! Je bouillais de l'intérieur mais affichait le même air serein et joueur, au cas où elle me regarderait. Après tout, j'étais sûrement bien plus malin qu'elle sur ce terrain là !

J’accélérai le pas afin de remonter plus à son niveau :

-Tu cours vite ! Je suis donc si déplaisant que ça à voir pour que tu ai tant d’empressement à me fuir ?

Je partais d'un rire de joie qui paraissait merveilleusement naturel, et fermait les yeux tout en souriant et en remuant les moustaches. Toute mon attitude corporelle laissait croire que je flirtais gentiment et innocemment, alors je lançais la deuxième partie du plan et...Me ramassai dans une flaque assez profonde après m'être "tordue" la patte. Mon petit cri de douleur et de surprise sonnait juste, encore un point pour moi !

- Ah ! A...Attends moi ! Je... Je n'arrives plus à bouger ma patte !

J'avais l'air désespéré, mais intérieurement, je jubilais : qu'elle s'approche, ma fuyarde, et elle verrait ce qu'il en coûte de se jouer de moi ainsi !

Il se prit à mon jeu tranquillement et moi, étant concentrée sur mes traces, je filais à toute allure vers l'orée du marécage. Au bout d'un moment, je ralentissait un peu afin de lui faire croire que je me fatiguais, mais aussi pour voir où lui même en était de sa force physique. Je ne voulais pas l'épuiser complètement, de sorte à ce qu'il puisse marcher un peu, mais ne voulait pas non plus qu'il soit en pleine forme. Quand il arriva à mes côtés, je sentis quelque chose d'étrange dans son comportement, mais ne relevait pas. C'était sûrement la fatigue. Faut dire, avec cette grosse queue de poisson, ça se comprenait. Je ricanais intérieurement puis levait les yeux au ciel en constatant que je perdais chaque fois un peu plus de mon âme. D'ailleurs, j'avais l'impression que mon aura avait grandi, mais je n'avais pas utilisé mon pouvoir, ce n'était sans doute qu'une impression... Je reportais mon attention sur lui et vis son attitude joueuse, presque maniérée. En plus, c'était moi où il fleurtait ? Non mais. Les poissons, je les mange. Je les aimes pas sinon ! Mais bon, peut être avait-il mordu à l'hameçon un peu trop fort, et qu'il croyait vraiment qu'il m'intéressait. Cela m'étonnait, mais restait possible. Après tout, les poissons, c'est vraiment bizarre. Surtout un chat-poisson. Soudain, une occasion arriva. Il se tordit la patte et s'affala dans l'eau boueuse. Je pilais net. Dans mon esprit, une ébauche de plan avait germé.

- Ah ! A...Attends moi ! Je... Je n'arrives plus à bouger ma patte !

Pff, chochotte quand même le matou. Sérieusement, il faisait quoi parmi les Soldats ?
Je m'approchais quand même, me disant que cette occasion de l'enfermer et de le battre pour l'emmener dans le camp ne se re présenterais pas, et je m'approchais de lui...

J'ai oublié d’effacer ce message ^^'

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'Dé des Pouvoirs' :

- Je vois clair dans ton jeu ma petite, mais sache une chose, je ne suis pas de ceux qui se font manipuler aussi aisément ! J'ai BESOIN que tu me suive, et je suis capable de beaucoup de choses pour ça... J'aurais pu t'offrir mon amitié ! Faire de toi une privilégiée ! Enfin... Vois comme je suis magnanime : je t'offre encore, de gré ou de force, un avenir radieux ! Mais pour ça, j'aurais besoin que tu cesse de t'enfuir...

Le matou m'avais mise à terre, et me crachais ces paroles au visages. Je réprimais l'envie de lui dire d'aller manger de la menthe, car son haleine était franchement pas terrible. Avant que j'ai pu dire quoi que ce soit, ce goujat a commencé à chanter. Aussitôt, je me suis sentie m'évanouir, laissant place à une Aikay soumise. Très vite, je tentais de me libérer de cette emprise, et dû faire appel à ma partie sombre pour m'en libérer. Heureusement, le chat ne devais pas être très concentré, car je réussis à me libérer de son charme. Aussitôt, je sentais que mon âme fêlée se... rétractait. C'était très étrange. On aurait dit que l'effort l'avait épuisée et qu'elle me laissait la place. Un sentiment de paix intérieur m'envahit, et je plantais mes yeux noirs dans ceux du chat, ce qui, je l'espère, allait le déstabiliser.
Je pris une grande inspiration, me jetait sur lui pour le fatiguer un peu, et l'enfermait avec moi dans un champ de force qui, je l'espère, allait tenir le temps de le forcer à filer...

Le membre 'Aikay' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé des Pouvoirs' :

Mais...Qu'est ce qui se passait ? Mon...Mon pouvoir ne marchait pas ! Je devais m'être dissipé, la colère occultait mon pouvoir ! Au lieu de devenir une poupée docile, elle parut au contraire plus calme et maîtresse de ses mouvement !

Déstabilisé par l'échec rarissime de mon pouvoir, je n'opposait qu'une faible résistance quand la femelle se jeta sur moi, me plongeant son regard dans le mien qui devait témoigner de ma terreur et de ma surprise. Aussitôt, une sorte de voile rouge nous engloba, comme... Comme prisonniers d'un dôme ! Il devait s'agir de son pouvoir ! Qu'allais t'elle faire ? Tenter de me tuer ? Elle en avait l'air capable, et je ne pouvais même pas me rendre : la contrepartie de mon pouvoir étant de me rendre muet pour une journée. Un cri rauque de désespoir monta de ma poitrine : j'étais son prisonnier. Mais je ne me rendrais pas sans me battre !

Je me dégageais de sous la femelle en ruant de mes pattes arrières sur son ventre, comme l’aurait fait un lapon, la griffant de toutes mes forces. Je sentais une certaine raideur dans mes muscles : j'avais peu chanté, mais la seconde contrepartie semblait aussi d'actualité ! Je sentais que mes algues s'étaient légèrement déséchées, et mon corps de même : j'avais la gorge en pleine souffrance, et je n'étais pas au top de ma forme pour me battre, mais ça le ferait ! Je DEVAIS résister !

Me reculant contre la paroi qui m'enfermait, je prenais du recul pour parer les attaques de la guérisseuse : son pouvoir devait avoir une limite, et je pourrais en tirer profit !

Je gonflais mon pelage et tentait de prendre l'air menaçant, découvrant mes crocs et mes griffes. Ma queue s'agitait dans l'air. Comment diable les soldats s'y prenaient t'il pour avoir l'air effrayant ? Je n'étais pas habitué du tout aux combats, et devais ressembler à un aristocrate à qui on aurait mis une épée rouillée dans les mains avant de l'envoyer sur un champ de bataille !

Il avait l'air abasourdi que son pouvoir n'aie pas marché. Tant mieux. Mais, contre toute attente, le matou, au lieu de se désespérer d'être enfermé ou autre, attaqua. Il avait l'air assez faible, mais je savais qu'il allait se débattre jusqu'à ce que je ne puisse plus contenir mon dôme. Je réfléchi rapidement. Il fallait que je le provoque pour le faire s'épuiser plus rapidement, il ne me restais pas beaucoup de temps.
- Hey ! Le poisson ! Alors, on est muet... comme une carpe ?
Aussitôt, le temps qu'il se remette de cette insulte dont je n'étais pas peu fière, j'avançais, les parois du mur le poussant petit à petit. Malheureusement, mon aura noire étant partie, je n'avais plus beaucoup de rage en moi, et cette rage étant partie, je n'avais plus beaucoup de ressources en moi. Mais il fallait que je tienne. Pour le bien de se pauvre poisson, il fallait que je l'emmène chez les Caméléons. Je continuais donc de pousser pendant quelques mètres, mais je tombais bientôt, et mon champ de force s'éteignit. M'étant blessée sur un caillou, je savais que si je saignais, étant hémophile, j'allais vite me vider de mon sang. Malheureusement pour moi, ma patte avant était déjà pleine de sang. - Aïe ! Au non, je saigne ! Pitié ! Lâchais-je dans un dernier espoir de vivre.
Et je m'évanouis avant d'avoir pu faire quoi que ce soit.

La femelle tenta de me déstabiliser par une blague que je jugeais stupide,mais je restais collé contre mon coté de la paroi, le plus loin possible d'elle. Quand soudainement, je me mis à avancer sans le vouloir ! La femelle avançait, entrainant son champ de force avec elle, ce qui avait pour conséquence de me trainer sur le sol, et de me pousser avec elle ! Je tentais de résister mais sans succès, elle allait me traîner où elle le souhaitait !

Mais brusquement, le champ de force disparut et je fus de nouveau libre de mes mouvements ! Je m'apprêtais à partir en courant sans demander mon reste quand un cri paniqué me fit tourner la tête :

- Aïe ! Au non, je saigne ! Pitié !

Ce n'est pas mon problème ! Elle ne doit pas avoir grand chose en plus...

Je jetais malgré tout un regard à Aikay ... qui s'évanouit sous mes yeux. Une petite flaque de sang rouge coulait en continu de sa patte salie. Je m’approchais, mû par un instinct étrange. la blessure semblait petite, mais le sang ne s'arrêtait pas de couler. J'avais déjà entendu parler de cette maladie qui empêchait le sang de coaguler. Je ne pouvais pas laisser faire ça. Aussi idiote et mauvaise soit cette féline, personne ne méritait de mourir à mes yeux...

Je renversais la femelle sur le dos afin d'avoir un meilleur accès à sa patte, et léchais le blessure pour la rendre propre et plus visible . J'appliquais un point de pression au dessus de la coupure afin d'empêcher le sang de couler, et arrachait les deux algues de mon cou. Une fois ces opérations faites, j'enroulais autour de la patte de la blessée une de ces algues avec douceur afin de faire un garrot, que je laissais légèrement lâche pour ne pas "tuer" la patte. J'enroulais la deuxième comme un bandage sur la blessure et serrais plus fort, dans le but de recoller les deux parties de peau afin que la blessure cicatrise plus facilement.

Je m'éloignais un peu afin de regarder avec du recul la situation : L'algue sur la coupure avait une teinte rouge, mais le sang ne gouttais pas. L'hémorragie s'arrêtait peu à peu. Rassuré, je cachais ensuite la Caméléon sous un buisson, afin qu'elle ne se fasse pas attaquer avant son réveil, et plaçait sur elle quelques branchages afin de la camoufler. Satisfait du résultat, je fis demi tour et décidais de rentrer au QG, Tant pis pour ma "mission". Je ne pouvais pas la forcer de toutes façons, et quelque chose me disait, à l'intérieur, que j’étais bien plus un héros en faisant ce que j'avais fait qu'en la ramenant contre son gré au camp.

Quelques heures plus tard, je me réveillais. J'avais un bandage fait en algue autour de ma patte blessée et... J'étais vivante ! Je ne savais pas par quel miracle je pouvais encore l'être, mais je savais à qui je le devais. Nokken. Ce Soldat que j'avais tenté de trainer dans un camp où il ne serais peut être pas heureux. Nokken que j'avais insulté. Bref, j'enlevais les algues qui étaient sur ma patte, et en faisait un petit paquet sur le sentier. Je voyais encore nos traces de pas entremêlés. Je pensais un dernier Merci et partait à toutes pattes vers l'Oasis. J'avais du inquiéter les autres...

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