Tout était calme, peut être trop, enfin pour mon esprit perturbé c'était beaucoup trop calme, surtout après avoir perdu tout ce qui comptait à mes yeux, cette femelle qui m'était si chère, pourquoi était-elle partie, pourquoi m'avait-elle laissé?! Je m'enfonçais un peu plus dans le champignon creux de cette arbre, cachant un peu tout ce que je souhaitais cacher, mes larmes et ma douleur. Je rentrais un peu plus mes griffes dans la mousse de mon nid, je ne pouvais pas croire sa trahison, pourtant mes sentiments pour elle était toujours aussi fort, surtout pour ses beaux yeux. Bon dieu une simple femelle pouvait vous rendre fou ! Je pestais contre moi même, mais quel con je faisais ! Comment avais-je pu me laisser embobiner par une femelle inutile ! Je me levais, me cognant contre le plafond de l''endroit qui était trop bas pour m'accueillir et je décidais de sortir pour profiter de la lumière du crépuscule, cette douce chaleur qui calma un peu mon corps contracté suite à la colère, et qui calma doucement ma colère en elle même. Je ne pouvais voir le soleil ici, et tant mieux, j'avais toujours mal à mon oeil inutilisable quand il y avait trop de luminosité, pourtant ça faisait bientôt 6 mois maintenant, cela allait rester encore longtemps? Je marchais alors doucement, c'était ici que je vivais maintenant, ne me décidant pas à demander de rejoindre les Felinaes, ici que j'avais été sauvé par Mimosas, ici qu'elle m'avait abandonné. Je serrais les crocs en repensant à elle, je l'aimais encore, je l'aimerai toujours, cependant c'était bien trop tard pour moi pour choisir une autre compagne qui veuille d'un vieux mâle balafré, à moitié handicapé, borgne et surtout avec un caractère de chien. Même de cerf devrais-je dire.
Je soupirais doucement, mon ventre me tiraillait terriblement, j'avais refusé de prendre quoi que ce soit, que ce soit nourriture ou médicament, je n'avais besoin de personne pour survivre ! Surtout quand j'étais un vrai solitaire, je vivais seul, loin de ces personnes me voulant tous du "bien" comme ils disent tous, maintenant j'étais juste un bon à rien. En fait je devrais demander à rejoindre les Felinaes, et finir en tant que défenseur, sur d'avoir une mort rapide vu leurs incapacités à défendre leurs camps, et à accepter n'importe qui, enfin cette femelle était spéciale, je la connaissais, elle me parlait souvent, même très souvent, elle me racontait ce que son compagnon lui avait fait, ce qu'elle était devenu, qui l'avait sauvé, on se ressemblait au fond, deux erreurs dont la nature en elle même ne voulait pas. Je plantais mes griffes dans le sol, touchant quelque chose de dur, je creusais légèrement et trouvais un os, qu'est ce que c'est que ce machin? Qu'est ce que ça fout là? Je le regardais, c'était trop grand pour être à un animal de la taille d'un chat ou plus petit, à un équidé? Un cheval peut être? Cela pouvait être n'importe quoi, surtout que les chevaux étaient vraiment rare maintenant, même plutôt presque disparus, les derniers restant étant plus que craintifs et surtout incroyablement modifiés, pire que nous. Les chats.
Je sentis une drôle d'odeur dans mon dos, un jeune chat, probablement à peine sevrer, je pouvais sentir l'odeur du lait d'ici, et un autre, une odeur que je ne connaissais pas du tout, un mâle, c'était certains, plus jeune que moi, je pouvais sentir l'odeur du sang également, est-ce que quelqu'un avait été tué? Je me retournais doucement, regardant devant moi, les griffes sorties et le regard froid et sans émotion, ne voulant pas montrer mon trouble, comme ça on était venu chercher la bagarre? Ils allaient voir ce qu'ils allaient voir. Je restais planter là comme un piquet à fixer la direction des odeurs, la même? Ils étaient ensemble? Vu cette odeur étrange avec une légère fragrance d'odeur de soldats, cela devait être un solitaire échappé, je plissais les yeux, cela ne pouvait être que ça, et rien d'autres. Un chaton voulait venir? Etait-ce seulement l'un des Felinaes que je connaissais? Etait-il mort peut être des griffes de l'autre abruti qui s'était prit de pitié pour un chaton un peu trop fugueur? Je m'approchais alors doucement, remuant ma queue de droite à gauche, fouettant au passage l'air qui m'entourait. Le soleil se couchait, et peut être d'autres vies le suivraient.
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