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Une fois de plus, la nuit est sombre et dérangée [feat kaïgaan]
Felinae :: Bien commencer :: Archives :: Felinae V1.0 :: Autre V1.0Aller à la page : 1, 2  Suivant

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Anonymous
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   Lun 20 Juin - 14:09


Je veux dormir. Il a beau faire nuit, j’ai beau être à la belle étoile, roulé en boule –ma position favorite- il m’est impossible de fermer les yeux et de sombrer dans le sommeil. La forêt, la ville… tout est agité ces derniers temps, même la nuit ! J’aimerais bien savoir pourquoi.
   Les soldats s’entraînent de plus en plus, les rencontres entres les membres de différentes guildes sont de plus en plus fréquentes, les oiseaux ne cessent d’hurler au loin et même le vent m’exaspère à chanter entre les arbres. Moi dans tout ça, je ne peux pas dormir ! Vous êtes vraiment trop bruyants…  

   Pour couronner le tout, il a plu aujourd’hui ! L’atmosphère est humide et je déteste ça.  Agacé par tout ce qui existe en ce monde, j’ai décidé de venir dormir ici, au centre de la forêt. Lieu risqué certes, mais peu de gens viennent par ici. Au moins, les bruits qui m’entourent sont lointains. Bien sûr je n’arrive toujours pas à entrer dans les bras de Morphée, mais au moins il y a peu de bruits et odeurs parasites. Je décide de changer de position et me retrouve donc allonger sur le flanc, collé aux racines d’un arbre.
   Malgré ma cécité, je discerne les étoiles scintillantes du ciel noir, et je sais que de l’herbe assez douce, robuste et sombre s’étend devant moi pour se heurter à d’autres arbres. Je soupire. Dans ce genre de moment je regrette ma vue d’antan, le paysage doit être étrange et surprenant tandis que moi je ne peux même pas le contempler…

   C’est alors que j’entends des pas. Ah non ! Pourquoi faut-il que l’on vienne me déranger ? Je redresse la tête et ne vois personne, enfin ce n’est pas comme si je suis capable de voir grand monde. Mais je sais qu’il est là. C’est un mâle, un soldat. Je prie intérieurement pour ne pas avoir à me battre. Je déteste ça. De plus, mes membres sont lourds, voir engourdis… Je sens bien un malaise qui s’annonce. Je n’ai aucune idée s’il m’a repéré ou pas.
   Arrête de paniquer ! Je ferme les yeux, me lève et prends une longue inspiration. Je décide ne pas bouger. Ma queue fait comme un balancier de droite à gauche et mon échine se dresse. Cela fait trois jours que je n’ai pas dormis. Je ne cache pas que je suis plutôt à cran et d’humeur mauvaise. Ne sachant pas si je suis repéré je décide d’attendre une quelconque réaction du soldat…


Dernière édition par Mephisto le Lun 20 Juin - 15:27, édité 2 fois

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Anonymous
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   Lun 20 Juin - 14:53


Le centre de la forêt. Kaïgaan pensait ne jamais voir un lieu plus glauque que le marécage dans lequel il avait rencontré Terra, et bien il se trompait. Cet endroit était désert, sombre, sans aucune trace de vie. Pas une seule touffe d'herbe n’apparaissait aux yeux du soldat. Les arbres étaient penchés à cause de l'onde choc et donnaient une atmosphère de souffrance à ce lieu. Un silence de mort y régnait. Pas un bruit. Aucun battement d'aile d'oiseau, aucun crissement d'insecte. Même la brise nocturne ne pouvait briser ce silence, n'ayant aucune feuille à faire bouger. Kaïgaan marchait calmement, prenant garde à ne pas lui aussi briser ce calme, comme si ce cimetière allait lui en vouloir. Il était assez détendu, se disant qu'avec se silence, n'importe quel idiot entendrait un ennemi arriver. De toute façon, il avait l'impression d'être le seul être en vie à des kilomètres à la ronde. Ici, c'est comme si le temps s'était arrêté de tourner, détruit par la folie humaine. Le mâle soupira, brisant le calme ambiant durant une seconde avant de le laisser à nouveau sombrer autour de lui. L'espèce humaine était vraiment horrible. Détruisant, transformant, tuant tout être sur son passage, n'ayant aucun remord. Et il devait malgré lui travailler pour eux. Mais depuis sa rencontre avec Gwei, puis avec Terra, le soldat se sentait plus léger, aux portes du changement. Il inspira l'air frais de la nuit pour couper ses pensées stressantes. Non, c'était la nuit, le calme parfait de cet endroit lui faisait du bien. Il n'en pouvait plus de dormir avec les soldats, qui parfois s'entrainaient et se battaient tard le soir. Ce jour-là, le matou avait besoin de silence. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il était comblé. Il avait discrètement quitté la ville à l'extinction des feux, veillant à ne croiser personne. Il avait ensuite pénétré dans la forêt, humant l'air pur, avant de se retrouver ici. En marchant, il s'était rendu compte que ses pattes avant lui faisaient moins mal. Avec l'utilisation de son pouvoir à une intensité importante il avait mis ses pattes dans un sale état. Mais maintenant, bien qu'elles restaient tout de même plus sensibles que la normale, il pouvait se promener sans que la douleur ne lui gâche son plaisir.

Le soldat regarda le ciel nocturne, parsemé d'étoiles. Il prit encore une fois une grande inspiration pour savourer cet instant mais une odeur anormale lui parvint au museau. Il y avait un autre chat ici. Le soldat hésita une seconde. Il n'avait pas vraiment envie de se battre, mais il n'allait pas prendre le risque de se faire attaquer par surprise s'il rebroussait chemin. Et puis bien que Kaïgaan avait envie de se détendre, il demeurait curieux. Finalement, il s'avança vers la source de l'odeur, se disant que de toute façon un chat qui pénétrait cet endroit ne devait chercher que le calme. Il espérait donc ne pas croiser de psychopathe à la griffe facile ici, loin de toute forme de vie. Il marchait, tentant d'être discret. Mais vous conviendrez qu'être discret parmi ce silence pesant, c'était quasiment impossible. Il fut certain de cela quand il vit enfin le matou recherché. Il était debout, la queue battante. Oui, il s'était fait entendre. Le soldat s'arrêta et regarda le chat. Avec le peu de végétation, Kaïgaan était bien visible.. Mais tant mieux. Il ne voulait pas se battre, et le surprendre serait la meilleure façon d'attiser le combat. Il observa donc le matou en attendant que celui-ci fasse le premier pas. Il était grand, peut-être et même sûrement plus que Kaïgaan. Son pelage était bleu, avec quelques détails blancs. Deux cornes se dressaient sur le haut de son crane et une raie de poils noirs parcourait sa nuque et le début de son dos. A son odeur, le soldat devina qu'il s'agissait d'un Felinae. Il demeurait méfiant. Les Felinae avaient la réputation d'être bien plus bagarreur que les Caméléons, comme lui avait prouvé Gwei, qui lui avait sauté dessus dès leur rencontre. Au bout de quelques instants, voulant briser ce silence devenu angoissant, il s'exprima d'un ton clair, nullement agressif :

- Euh, bonjour.

Ou bonne nuit plutôt non ? Ou bonsoir ? De toute façon le soldat ne savait même pas quelle heure il était. Mais il avait engagé la conversation et ne pouvait plus reculer. Il se rendit soudain compte que le Felinae avait l'air de mauvais poil, ou au moins assez tendu. Le soldat remua les oreilles. Si le mâle en face de lui l'attaquait, il allait répliquer, même si une bagarre par cette soirée ne le mettrait pas en joie.

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   Mar 28 Juin - 23:02


Pas très discret celui-là. En effet, il avance d’un pas assez lourd. Même un aveugle ne possédant pas mes sens aiguisés pourrait aisément le repérer. Les poils de mon dos s’affaissent et je me calme assez vite. Il ne veut pas d’ennuie. S’il se tient tranquille, peut-être ne finirons-nous pas en duel.  

   J’hume l’air et tends l’oreille. Il a arrêté de bouger et me donne l’impression… d’attendre ? Je secoue rapidement la tête et m’assois. Qu’est-ce qu’ils m’énervent ces soldats ! Impossible de savoir ce qu’ils veulent. Certains sont de vrais psychopathes prêt à tout pour aider les humains, tandis que d’autres ne font que suivre la masse par peur d’avoir des ennuis ! Je remue les moustaches, mécontent. Je sens mes griffes gratter le sol attendant une réaction de cet intrus. En tout cas, je n’engagerai pas la conversation. Arrête Mephi.  J’arrive à me mettre de mauvaise humeur tout seul ! Je suis vraiment un champion parfois...

   Soudain, j’entends la voix de l’autre qui lance un :

- Euh, bonjour.

  Bonjour ? Sérieusement ? Alors que la lune est située à la cime du ciel ? Il se fout de moi ou quoi ? Il ne manque pas de culot celui-là ! Il aurait pu se présenter, montrer qu’il ne venait pas en ennemi. Non, à la place de ça, il m’envoie un « bonjour » ?! J’avoue être pris au dépourvu et ne sais pas vraiment comment réagir. Rester muer ? Lui dire bonsoir ? Ou encore, au revoir ? La dernière option me paraît être la bonne… Non ! Ne l’énerve pas, je ne sais rien de lui, il est peut-être très puissant.

-Bonjour ? Je préfère annoncer une bonne nuit, ou encore bonne soirée, vu que la lune est montée. Vous m’avez l’air d’avoir une mauvaise vue pour sortir un paradoxe pareil ?

   Moi qui fais de l’humour sur la vue de quelqu’un ? Mais où va le monde ? Je suis de plus en plus stupide moi... Quelle idée de le provoquer! Néanmoins, j’essaie de paraître le plus calme possible. Après tout, si je l’embête un peu, il finira surement par s’en aller sans demander son reste ?

   Au cas où un combat ait lieu, j’essaie d’imaginer à qui j’ai affaire. Mais en pleine pénombre, c’est une tâche qui m’est plutôt difficile. Il a l’air grand. Plus courts sur pattes que moi, mais grand tout de même. Et surtout, il est jeune et plein d’assurance.
Soudain, je me décide : éviter le combat est la meilleure option. Je me lève et me rapproche de façon assez naturelle de lui espérant pouvoir mieux l’entrevoir. Une fois proche de lui, je ne discerne bien que ses yeux bleus qui diffusent la lueur de la lune.

-Excuse-moi, je suis d’humeur taquine ce soir. Comme tu l’as surement compris, je suis un felinae. Je ne cherche pas la bagarre et suis juste ici pour me reposer.

   Surtout ne lui montre pas à quel point tu es fatigué ! Je ferme les yeux. Pitié, que je ne fasse pas de malaise ou autre connerie du genre. Pas maintenant.

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   Mer 29 Juin - 18:33


Le mâle sembla surpris, peut-être même agacé de sa simple parole. Kaïgaan remua légèrement la queue.

Quoi, il va me faire une scène parce que je lui ai dit bonjour ?

Néanmoins, il s'était rassis, témoignant de son absence d'envie de se battre. Sur ce point au moins le soldat était rassuré. Il était calme et détendu et espérait le rester assez longtemps pour en profiter. Finalement, le Felinae bleu prit la parole :

- Bonjour ? Je préfère annoncer une bonne nuit, ou encore bonne soirée, vu que la lune est montée. Vous m’avez l’air d’avoir une mauvaise vue pour sortir un paradoxe pareil ?

Le paradoxe c'est que tu me fasses chier pour un détail alors que t'es pas foutu de me dire bonjour aussi.

Kaïgaan poussa un soupir. Qui s'attardait vraiment sur de simples détails comme ceux-là ? M'enfin, le soldat choisit de se taire, fait incroyable, pour éviter de lui répliquer une de ces piques et attiser le feu. Il prit donc sur lui, ne montrant qu'une queue caressant l'air frais de cette nuit. Un silence de quelques instants s'installa, alors que les deux chats se regardaient, se jaugeaient. Le soldat n'avait absolument pas peur du Felinae. Il cherchait juste à garder son peu de tranquillité. Finalement, celui-ci se leva et le rejoignit calmement, comme si de rien n'était. Il n'avait même pas l'air de se méfier de lui, ou au moins d'éviter d'approcher un soldat. Il s'arrêta en face de lui et Kaïgaan remarqua que ses yeux avaient l'air étrangement vides, décolorés. Etait-il aveugle ? Le soldat était étonné qu'un chat avec si peu de vision ne soit pas plus méfiant. Quant à Kaïgaan, il était naturellement sur ses gardes, comme toujours. Son interlocuteur prit une nouvelle fois la parole :

- Excuse-moi, je suis d’humeur taquine ce soir. Comme tu l’as surement compris, je suis un felinae. Je ne cherche pas la bagarre et suis juste ici pour me reposer.

Tsss, d'humeur taquine. Heureusement que Kaïgaan n'était pas lui-même d'humeur moqueuse, surtout de façon agressive, parce qu'il avait l'air de ne savoir que se moquer gentiment. Enfin, il n'allait pas diverger mentalement sur les capacités de raillerie du Felinae, il s'en fichait comme du sort des humains. Néanmoins, le mâle bleu venait de fermer les yeux. Etait-il fatigué ? C'était normal à cet heure finalement. Mais cela l'était moins quand on était en face d'un soldat. Soit il était incapable de se méfier, soit il avait vraiment confiance en lui. Il garda donc une attitude neutre, le ton toujours légèrement froid sans non plus être agressif.

- Les litières des Felinaes ne sont pas à ton goût ?

Il se serait bien présenté mais à vrai dire il avait quelque peu envie de l'embêter, au moins le temps d'un question, puisque celui-ci l'avait déjà fait auparavant.

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   Jeu 21 Juil - 11:42


- Les litières des Felinaes ne sont pas à ton goût ?

   Surpris et par un étrange réflexe j’ouvre les yeux. J’ai tout simplement oublié… de les rouvrir avant ! Ne remarquant presque pas de différences lorsque mes yeux sont à l’air libre et quand ils sont recouverts de mes paupières.
   J’entends le vent frais se lever dans la forêt. Les arbres s’agitent légèrement autour de nous, les branches de chacun d’entre eux se balançant mollement mais en un rythme lent et … beau.  Je me reprends et mets quelques instants à comprendre le sens de sa question. Puis je prends une grande inspiration et répond.

-Ahah, pas vraiment non. Nous sommes beaucoup trop nombreux là-bas, puis, la fraicheur et la solitude de la belle étoile m’aident à dormir.

   Je lance ces mots d’un air joyeux, presque enfantin, annonçant la vérité, sans oublier de lui rappeler combien les felinaes sont nombreux. Combien les félins ayant le courage d’affronter les humains et les soldats sont nombreux. Je secoue mon pelage chaud et remue mes épaules. Ce fameux vent frais ne nous réchauffe en rien. Je devrais peut être retourner près de mon arbre pour dormir à l’abri ? Non, cela serait impoli.

   Cherchant un quelconque sujet de conversation j’entends un bruit suspect à l’Ouest de ce petit endroit dépourvu d’arbre. Une proie. Un rongeur ou je ne sais pas trop quoi. Mon ventre gargouille légèrement. Je n’ai avalé que la moitié d'une espèce de souris en deux jours…
   J’essaie de penser à autre chose et reporte mon attention sur le soldat. Je sais enfin de quoi parler, j’oublie toujours cette partie d’une conversation…la présentation.

-Bon…hm, tu as compris que je suis un Felinae. On m’appelle Mephisto et me surnomme parfois simplement Mephi. Et toi tu es ?

   Je remue une nouvelle fois mes épaules. Je fais abstraction du vent, de cette potentiel proie et attends la réponse du soldat, qui, il faut tout de même le souligner, ne m’a pas l’air si hostile pour le moment.

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   Jeu 21 Juil - 13:13


Le mâle bleu ouvrit les yeux avec rapidité, comme s'il venait de se rappeler que cela lui était possible. Ce qui conforta Kaïgaan dans l'idée que le matou avait un sérieux problème de vision. Celui-ci prit une grand inspiration avant de répondre d'un ton enfantin.

- Ahah, pas vraiment non. Nous sommes beaucoup trop nombreux là-bas, puis, la fraicheur et la solitude de la belle étoile m’aident à dormir.

Le soldat remua les oreilles. Trop nombreux ? Combien pouvaient-ils être, ces Felinae ? Sûrement bien plus que ce que les humains imaginaient. Etaient-ils encore plus nombreux que les soldats ? Kaïgaan en doutait sérieusement. Sinon, ils auraient déjà réussi à chasser les Hommes de ces terres et de libérer leur camarades. Il y avait aussi les Caméléons, ce groupe prostré dans la forêt qui avait la réputation de ne pas vraiment savoir se battre. Enfin, grâce à Terra qui avait laissé fuiter l'information, Kaïgaan savait que certains matous étaient entrainés à devenir des Ombres, un groupe de chats "ninja", combattants très discrets. Peut-être qu'une alliance entre Felinae et Caméléon pourrait renverser le pouvoir des humains... Enfin, ce n'était pas à lui de tergiverser sur une pareille idée. Mais les prisonniers étaient si nombreux, attendant dans la peur que l'on fasse des expériences abominables sur leur corps meurtri... Il fallait bien que quelqu'un fasse quelque chose. Et si les Felinae ne se bougeaient pas pour mettre un terme à la souffrance des leurs, Kaïgaan allait s'en occuper. Comme toujours, le simple fait de penser à sa mission de libération des captifs lui redonnait de l'énergie. Il était toujours calme, mais plus déterminé, plus réactif. Son interlocuteur, lui, avait une nouvelle fois l'air plongé dans ses pensées. Kaïgaan en devina la source quand une odeur alléchante de rongeur lui parvint aux narines. Il n'avait pas spécialement faim, la nourriture donnée par les humains étant très consistante. Cependant, la viande fraiche était une merveille comparée à l'immonde pattée qu'il avalait tous les jours. Le mâle bleu reporta son attention sur le soldat, après que son ventre ait gargouillé.

- Bon…hm, tu as compris que je suis un Felinae. On m’appelle Mephisto et me surnomme parfois simplement Mephi. Et toi tu es ?

Une brise fraiche vint caresser le pelage des deux matous. Le soldat profita de la fraicheur du soir, si agréable. Il répondit finalement d'un ton calme, bien moins froid qu’auparavant.

- Je m'appelle Kaï.

Que pouvait-il rajouter d'autre ? On devinait facilement à son odeur qu'il était un soldat, et on se fichait pas mal de son rang. Moui, il devait rajouter quelque chose. Finalement, une simple phrase lui vint en tête quand il se rappela avoir entendu le ventre du matou gargouiller.

- Tu as faim ? Le nombre des Felinae est-il donc si important qu'ils n'arrivent pas à nourrir les leurs ?

Son ton était redevenu moqueur. Ce n'était pas bien méchant, mais Kaïgaan prenait du plaisir à railler les autres chats. Et puis, ce Méphisto n'avait pas l'air bien agressif, il pouvait bien se permettre une petite moquerie. Après tout, il fallait bien se donner un peu de plaisir, dans ce monde froid et dur.

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   Jeu 21 Juil - 15:15


- Je m'appelle Kaï.

   Je le salue de la même façon que j’aurais salué un camarade Felinae comme pour lui dire une nouvelle fois « bonjour ». Il m’a donné son nom sans rechigner, c’est un premier pas. Peut-être n’est-il pas dans la catégorie de soldats « gros connards qui adorent les humains ». Soudain je repense à cet agréable fumet de viande que j’avais sentis quelques minutes plutôt. Ne pouvant pas aller la pister, mécontent, je remue les moustaches.

- Tu as faim ? Le nombre des Felinae est-il donc si important qu'ils n'arrivent pas à nourrir les leurs ?

   Je me crispe. Il est sérieux ?  C’est vrai que je ne suis pas en présence d’un ami mais d’un soldat qui, faute de combat, est sûrement plus intéressé par me prouver sa supériorité que par faire du copinage. Je reprends mon sérieux que j’avais quelque peu oublié et me ferme aussitôt. Je souris bêtement, pris au dépourvu. De toute façon, lui cacher ma faim ne servira à rien. Même affamé, je reste redoutable mais ça, il ne le sait pas.

Le vent souffle une nouvelle fois. Plus fort. Il me fait même verser quelques larmes. Malgré cela, je lui lance :

-Oui, j’ai faim. Je suis de sorti depuis trois jours vagabondant sur le territoire et je n’aime pas perdre mon temps à manger. Mais rassure-toi ! Notre organisation nous permet de ne jamais mourir de faim, peu importe le temps, peu importe les créatures qui nous entourent.

   Malgré mes prunelles vides, j’essaie de prendre un air sérieux, légèrement hautain, afin de faire comprendre à Kai qu’il ne s’adresse pas à un chaton mais à un Felinae entraîner au corps à corps. Arrête de t’énerver !
   Je fronce le museau. Ne t’énerve pas, ne tombe dans ses provocations, c’est ce qu’il cherche. Fatigué, je baille malgré moi, le laissant entrevoir mes crocs. Puis, une fois ma gueule refermée, me lèche les babines.

-Oui j’ai faim. Et il y a quelque chose là-bas. Je fais un signe de tête vers la forêt dense. Une proie je suppose. Je me tourne à nouveau vers lui.As-tu faim également ? On pourrait l’attraper tous les deux ?

   Je lui propose cela sincèrement. Je ne suis pas super chaud pour m’aventurer seul dans cette partie lugubre de la forêt mais … j’ai faim !

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   Jeu 21 Juil - 20:28


HRP:

Mephisto se crispa immédiatement.

Oups, j’aurai peut-être dû me taire pour le coup...

Finalement, le mâle bleu sourit avant de prendre un air sérieux malgré ses yeux presque aveugles.

- Oui, j’ai faim. Je suis de sorti depuis trois jours vagabondant sur le territoire et je n’aime pas perdre mon temps à manger. Mais rassure-toi ! Notre organisation nous permet de ne jamais mourir de faim, peu importe le temps, peu importe les créatures qui nous entourent.

Oh, Kaïgaan avait l'impression de l'avoir quelque énervé. Pour une fois qu'il ne cherchait pas à provoquer... Enfin, il allait essayer de calme le jeu. Par une aussi belle soirée, ce n'était pas le moment de se battre, physiquement ou verbalement, il n'avait pas la tête à cela. Il se dit également que Mephisto avait l'air de vanter sa guilde, ce qui était assez normal lorsqu'on y pensait. Le soldat avait tendance à oublier qu'il était un ennemi pour les Felinae. Celui-ci bailla, la gueule largement ouverte, et Kaïgaan dû se retenir de suivre le mouvement.

- Oui j’ai faim. Et il y a quelque chose là-bas. Une proie je suppose. As-tu faim également ? On pourrait l’attraper tous les deux ?

Le soldat s'étira après avoir suivi le regard du Felinae. Il n'avait pas spécialement faim mais bon, chasser allait le détendre un peu, et son partenaire de fortune également. Il prit la parole d'une voix calme, arrêtant enfin d'être moqueur.

- D'accord, je te suis.

Kaïgaan sourit légèrement, plus par politesse qu'autre chose, avant de se redresser et d'humer l'air, prêt à chasser ce qui lui tomberait sous les griffes. Il n'était pas vraiment un bon chasseur, l'entrainement des humains se concentrant exclusivement sur le combat. Il espérait donc ne pas passer pour un incapable devant le chat libre, même si cela n'était qu'une question de mode de vie.

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   Ven 22 Juil - 10:24


Je commence déjà à m’aventurer vers la forêt quand il me répond :

-D'accord, je te suis.

   Je le regarde, hoche la tête, puis presse un peu le pas. Il fait froid dans la nuit, et je veux que cette petite partie de chasse soit rapide. Son accord obtenu, plus rien ne m’empêche de prendre de l’avance sur lui afin de retrouver l’animal. En effet, grâce à mon ouïe surdéveloppé, je sais exactement où se situe la petite bête. Petite car, oui, elle ne mesure même pas une demie queue de haut. Elle n’a pas l’air de beaucoup bouger. Une proie facile.

   Bien que je ne connaisse pas très bien cette partie de la forêt, je cours tranquillement.  Habitué à l’obscurité je n’ai aucun problème à me mouvoir. Je sens la présence des arbres, des racines, des feuilles vacillantes tout autour de moi, et esquiver est chose facile. De plus, devant la pauvreté de la végétation, je n’ai pas grand mal à éviter les quelques seuls arbres géants qui poussent par-ci par-là…
   Après seulement quelque secondes de sprint, je freine brusquement, me léchant les babines.Arrivé !
Je me rends compte que je suis seul. Je suppose que Kai ne vas pas tarder et qu’il est juste derrière moi. J’aurais peut-être dû l’attendre ? J’entends des pas pas très loin, et conclue qu’il s’agit du soldat. J’hoche la tête et ferme les yeux, le museau baissé vers le sol, me concentrant.

   Mon futur repas se situe en face de moi. Je suis caché par quelques choses de touffu, un buisson peut être ? La petite créature n’a pas l’air de bouger et lance même quelques petits cris. Mon humeur est mélangée entre l'interrogation et la surprise. Quelle animal serait assez stupide pour ne pas être plus discret ? Surtout vers le centre de la forêt empoisonnée la nuit ! Ah lala, je soupire. Malgré le monde actuel, certains animaux sont vraiment inconscients.
   Je baille une nouvelle fois, en essayant d'être discret afin de ne pas me faire repérer. Même s'il s'agit d'une bestiole débile sans cerveau, l'idéal serait de ne pas arriver en fanfare non plus. Je secoue mon pelage afin d'enlever les quelques poussières et feuilles le recouvrant puis je sors discrètement du buisson, m’aplatissant le plus possible, la queue faisant comme un balancier. Je ne suis pas un excellent chasseur malgré mon pouvoir, mais si cette chose ne bouge pas, même un chaton inoffensif pourrait le tuer.

HorsRP:

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   Ven 22 Juil - 20:02


Dès que Kaïgaan eut donné son approbation, Mehpisto bondit et couru à travers la forêt, à une vitesse qui impressionna le soldat. Il était étonné de voir un chat avec si peu de vision se déplacer avec autant de confiance. Le mâle bleu sprintait, slalomant entre les arbres, comme s'il savait exactement où se situait chaque parcelle de végétation. Plusieurs fois, le soldat électrique eut l'impression que le Felinae allait se prendre un arbre calciné mais à chaque fois, il esquivait, comme si de rien était. Pourtant, Kaïgaan était presque certain de la cécité de son camarade de chasse improvisé. Néanmoins, il savait que le corps compensait toujours la perte d'un sens par l'amélioration des autres. Mais à ce point... Est-ce que c'était son pouvoir ou une compensation plus que parfaite de sa cécité ? Enfin, peu importait. Kaïgaan courait après le chat, moins vite, car moins confiant. Il n'avait jamais pénétré cette partie de la forêt et ralentissait souvent l'allure pour esquiver une branche ou autre mur naturel. Il suivait Mephisto, quelques mètres derrière lui, s'étonnant toujours de la facilité avec laquelle il se déplaçait. Finalement, le Felinae ralentit enfin, comme alerté par la présence de ce qu'il cherchait. Il freina brusquement, si bien que le soldat dû faire quelques pas de côtés pour avoir le temps de ralentir sans lui foncer dedans. Celui-ci n'eut pas le temps de lui dire de faire attention que le chat cornu avait déjà le nez au sol, concentré sur l'odeur de sa proie. Ne s'arrêtait-il donc jamais ? Kaïgaan fit de même, mais il dû avouer que la piste qu'il sentait était assez difficile à suivre, alors que Mephisto slalomait gracieusement entre les arbres sans même lever la truffe du sol.

Huuuum... Ouais bah moi je sais électriser les gens. Na.

Jaloux ? Naaaaan. Si peu. Il fallait tout de même comprendre. Kaïgaan n'avait jamais été entrainé à la chasse. Il était né dans le seul but de combattre et n'avait été formé qu'à l'art de la guerre. La nourriture lui était servie tous les jours, il n'avait jamais eu à la chasser. Le soldat remua la queue, agacé. Il avait l'impression de ne rien savoir faire mis à part la raison pour laquelle il avait été "créé". Il ignorait comment pister, chasser et traquer une proie. Enfin, son instant lui disait tout de même quel position adopter, mais comparé au Felinae en face de lui, il avait l'impression d'être un chaton en apprentissage. Indiscret et imprécis. Il n'avait que quelques connaissances en médecine, et uniquement ce qu'il avait pu observer quand Terra avait pensé leurs blessures. Soit très peu.
Mephisto s'arrêta devant un buisson et le soldat fit de même. Il apercevait entre la végétation une drôle de bestiole. Une sorte... d'ours étrange. Mais assez petit. Un bébé ? L'animal poussait des cris apeurés, regardant autour de lui, semblant chercher quelque chose. Si c'était vraiment un petit, il devait certainement appeler sa mère. Celle-ci ne devait pas être bien loin, certainement partie chasser. Attaquer l'ourson n'était peut-être pas une bonne idée. Du moins pas avant qu'ils aient la certitude que la mère n'était pas prête de revenir. Si le petit faisait déjà leur taille, Kaïgaan imaginait facilement le mastodonte que devait être la mère. Il se tourna donc vers Mephisto, privilégiant la prudence à tout ce qui pouvait ressembler à une attaque irréfléchie. Le soldat avait toujours été prudent, aidé par sa lâcheté naturelle. Il cherchait toujours à préserver sa vie plutôt que de jouer les braves et jusque là, ça avait assez bien marché. Il avait dû se battre avec un scarabée géant pour sauver Terra, voilà quel était son seul acte héroïque depuis plusieurs semaines. Et ses pauvres pattes s'en souvenaient encore. Il était totalement guéri, seul quelques endroits de peau attendaient la repousse des poils. Finalement, le remède de Terra avait fonctionné. Il n'y aurait jamais cru. Enfin, il venait de tourner la tête vers son partenaire de chasse, gardant toujours un oeil sur la proie.

- On ne devrait peut-être pas l'attaquer, il a l'air d'appeler sa mèr...

Kaïgaan n'eut pas le temps de finir sa phrase que le Felinae bondit hors du buisson, sautant sur l'ourson. Le soldat fut trop surpris pour réagir immédiatement, secouant finalement la tête avant de rejoindre le chat bleu. Il sentait que cela allait mal finir. C'était une évidence.

Oooh, dans quoi je me suis encore fourré ?

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   Sam 23 Juil - 10:53


Une nouvelle bourrasque traversant les arbres me souffle dans les oreilles. Je frémis devant la fraîcheur qu’elle amène. Certes je suis habitué à être souvent dehors mais je dois bien avouer que l’air environnement la partie centrale de la forêt n’est vraiment pas très chaleureux. Je sors et rentre mes griffes régulièrement, me préparant à la fois pour sauter sur ma proie et tentant vainement de me réchauffer.

   J’entends des feuilles craquer discrètement derrière moi. Kaï est là, je savais qu’il n’était pas loin, mais il est arrivé plus vite que je ne le pensais. Je souris intérieurement. Je ne discerne aucune méchanceté émanant de lui. Il est vraiment bien placé pour me faire la peau, ainsi posté derrière moi. Mais il n’en fera rien. Je le sais. Je le sens. Il est plutôt cool pour un soldat ! Il m’a même suivi à travers les arbres alors que, lui ne m’a pas l’air vraiment affamé.

   Moi qui ai oublié quelques minutes ma fatigue, celle-ci se rappelle à moi et, une nouvelle fois encore, je baille, laissant même cette fois un léger râle s’échapper.

   Soudain, je remue les moustaches et redresse la tête. Primo je vérifie si la petite créature n’a pas pris ses pattes à son cou et secundo je l’ai entendu. Au loin, très loin. Une chose arrive. Détruisant les quelques pauvres plantes qui se trouvent sur son passage. Je ne sais pas c’est quoi, l’odeur m’est inconnu. Quoi que  étrangement proche de moi ? Je fronce le museau. Je ne comprends pas. Réfléchissant quelques minutes, j’hausse les épaules et abandonne. Je choppe ce paquet de viande vite fait, et ensuite, j’informe le soldat qu’il faut se casser.

   Ne pouvant m’empêcher de sourire, je me concentre sur la silhouette brune qui a arrêté de balancer ces petits cris. Mon ventre laisse échapper des petits sons, démontrant ma faim mais je ne m’en préoccupe pas. Mes muscles se bandent et j’avance tout doucement.
   En un éclair, mes pattes arrières poussent contre le sol, et je me lance dans un bond majestueux qui me permet d’arriver directement sur la créature. Celle-ci se met à piailler et, en un élan de ras le bol, je lui plante mes crocs dans la nuque. L’odeur du sang chaud envahit ma gueule et j’en ronronnerais presque de plaisir ! C’est agréable il y a une douce odeur de … de lait ?

   Soudain je recule de quelques pas. La « chose » est morte, je viens de la tuer mais. Je tourne autour du cadavre. Pourquoi une odeur de lait flotte dans l’air ? Je ne l’avais pas senti avant mais maintenant que j’y pense … elle était déjà là. Au loin, j’entends toujours le monstre qui court à une vitesse hallucinante.
   Je retiens un haut le cœur. Je viens de tuer un enfant. Peu importe l’espèce, tuer un gamin est un haut crime. Une haute injustice. Je tourne la tête vers Kaï, afin de voir s’il a eu une réaction. Ce dernier s’était simplement rapproché de moi juste après que j'ai achevé le pauvre animal. mais pas de façon enthousiaste non... Je ferme les yeux. Il a dû le voir lui, comprendre. Je suis rien con de ne pas voir remarqué que les cris étaient ceux d’un enfant qui appelle sa mère… SA MERE ? Je rouvre les yeux, inquiet. C’est ça le monstre énervé qui se dirige vers nous. La mère du gosse ! Cette dernière est maintenant assez proche, et même kaï va pouvoir commencer à discerner cette présence hostile. Malgré tout, je laisse échapper en un hoquet :

-La mère.

Je souffle légèrement, me calme et apporte plus de précisions :

-La mère arrive. Et elle n’est pas du tout contente.

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   Sam 23 Juil - 17:26


Kaïgaan rejoignit le mâle bleu d'une attitude méfiante. Ils allaient avoir des problèmes, c'était certain. Sérieusement, pourquoi l'avait-il suivi ? Depuis quelques semaines, surtout depuis sa rencontre avec Gwei puis avec Terra, il s'était radouci, devenant plus attentif et gentil envers les autres. Alors oui, c'était mignon de suivre un inconnu pour l'aider à choper sa nourriture mais le soldat ne pensait pas qu'un combat avec la mère de l'ourson vaille réellement un bout de viande. Il regarda la proie, morte, étendue sur le sol. Un filet de sang coulait de sa nuque, se répandant sur la terre noire de la forêt malade. Il leva les yeux vers Mephisto, qui avait l'ai d'avoir enfin compris l'énorme bourde qu'il venait de faire. Plus que ça, il avait l'air choqué. Il venait de fermer les yeux, l'air désespéré. Etait-ce le fait que la mère arrivait pour les défoncer ou le fait qu'il venait de tuer ? Enfin, tuer un bébé, cela devait peut-être lui poser un problème de conscience. Et Kaïgaan, aurait-il mal au coeur après avoir tué un enfant, peu importait l'espèce ? Il hésitait. Une vie était une vie, peu importait l'âge ou la race, mais il était normal de devoir tuer pour se nourrir... Enfin, il se poserait ces questions existentielles plus tard. Le vent s'était levé, se faufilant entre les arbres calciner pour venir danser dans le pelage des deux félins. Et ce vent apportait une odeur assez terrifiante. Le même fumet que l'ourson, au détail près que l'être en question faisait un boucan affreux. Mephisto avaient les oreilles en mouvement, comme très concentré. Kaïgaan était presque sûr que ses sens restants étaient plus efficaces que les siens. Finalement, le Felinae ouvrit brusquement les yeux, l'air choqué.

- La mère.

Oui, il avait vraiment compris. Il était temps. Mais un peu trop tard visiblement. Les bruit de pas se faisaient de plus en plus fort, accompagnés des bruit de végétation que la chose écrasait en courant vers eux.

- La mère arrive. Et elle n’est pas du tout contente.

Kaïgaan, qui il y avait à peine quelques minutes était très calme, venait de se réveiller, l'adrénaline se bousculant dans ses veines. Il répondit au semi-aveugle d'un ton entre l'agressivité et l'énervement.

- Oh vraiment ? Quelle surprise !

Le sarcasme était vraiment une seconde nature, employé sans réfléchir, de la façon la plus naturelle qui soit. Il n'était pas vraiment en colère contre Mephisto. Enfin si, mais pas au point qu'il en avait l'air. Disons qu'il évacuait son stress par la parole. Une parole toujours assez piquante, fallait-il réellement le préciser ? Kaïgaan avait sorti les griffes et son pelage s'était hérissé. Est-ce qu'ils pouvaient encore fuir ? Non, car l'animal venait de surgir devant eux, s'arrêtant brusquement, comme pour constater l'étendue de sa tristesse. Un ours, énorme, aussi grand qu'un humain, se tenait à quelques mètres d'eux. La mère du petit était monstrueuse. Sans poil, quelques champignons écœurants recouvrant sa peau, et des yeux brillants, vitreux. C'était une horreur. L'animal hurla, tournant la tête, comme s'il cherchait désespérément quelque chose. Elle appelait son petit ? Kaïgaan baissa les oreilles. L'ours aurait-il un problème de vision ? Ils pourraient en profiter... Sans bouger un seul poil, le soldat murmura à l'attention du Felinae.

- Il faut fui...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'ours se dressa sur ses pattes, devenant l'être le plus immense qu'il avait été donné de voir à Kaïgaan. Celui-ci plaqua ses oreilles sur sa nuque, les yeux écarquillés par la terreur. Il n'allait pas s'en sortir vivant face à un monstre pareil, c'était impossible. Il avait réagit au simple murmure du soldat, démontrant son ouïe sur développée. L'ours se remit soudainement sur ses quatre pattes avant de foncer sur les deux chats, à une vitesse qui impressionna le soldat. De la bave sortait de sa gueule et ses yeux vides fixaient les félins avec un air fou. La lâcheté de Kaïgaan refit surface en une seconde. Il se retourna en un instant, hurlant à Mephisto.

- Il faut se barrer !

Il ne l'attendit même pas et commença à courir entre les arbres. Il se haïssait tellement. Face au scarabée avec Terra, il avait attaqué, mais ici, l'ours était immense, quasiment invincible. Les deux félins n'avaient aucune chance, ils devaient fuir. Enfin, c'était ce que lui disait sa tête, sa raison. Peut-être qu'à deux, ils pourraient en venir à bout. Mais ses pattes refusaient de s'arrêter, de faire demi-tour et de se battre. Il se maudissait intérieurement, courant dans la forêt. Lui qui avait repris confiance en lui grâce à Gwei et Terra, voilà qu'il redevenait le chat lâche qu'il était. Il n'avait même pas vérifié que Mephisto le suivait, craignant trop pour sa propre vie. Peut-être qu'il était encore avec l'ours, peut-être qu'il s'était fait attraper... Pourquoi Kaïgaan était-il si lâche ? Il voulait y retourner, se battre, mais ses pattes ne pouvaient que courir loin de l'animal aux crocs acérés.

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   Dim 24 Juil - 2:11


- Oh vraiment ? Quelle surprise !

   Je ne dis rien devant ce sarcasme totalement justifié. Pauvre Kaï qui a décidé de me suivre ! Le voilà dans de beaux draps. La créature qui s’approche droit vers nous ne désire que deux choses. Retrouver son gosse ou bouffer ceux qui lui ont fait du mal. Et, bien que Kaï n’ai rien fait, la femelle n’en aura rien à faire.

   Si je le voulais, je pourrais partir maintenant, avant même que la mère de cet animal montre son museau mais je suis comme pétrifié. En fait, je suis en plein dilemme : Je m’en veux terriblement d’avoir tué ce bébé, mais une part de moi ne réclame qu’une chose… planter mes crocs dans cette bonne chair fraîche et me faire un super repas !
   Après cet « instant réflexion » je me décide: je vais plutôt fuir. Enfin, plutôt je n’ai plus le choix, car elle est là. Devant nous. Une odeur nauséabonde envahit l’espace et je m’imagine l’apparence horrible du monstre dressé devant nous : une créature gigantesque, possédant des crocs et des griffes redoutables, aiguisés et meurtriers, comme les macabres lames des humains. Je frissonne. Pour le moment elle ne bouge pas et à l’air aussi paralysée que moi. A mes côtés, j’entends Kaï qui murmure :

- Il faut fui...

   Sa voix se coupe. Bien que je sois quasi-aveugle, je comprends pourquoi. La mère s’est élevée de toute sa hauteur et pousse même un horrible hurlement. Je suis presque heureux de ne pas voir ce qu’il se passe, tant ce monstre doit être terrifiant. L’atmosphère devient alors instable et insupportable. Une émotion m'envahit. La peur. La peur des deux félins.
   Soudain, la chose charge. Ses simples pattes se posant sur le sol font trembler la terre. Je déglutie. A ma droite, je sens le jeune soldat déguerpir. Rarement vu quelqu’un aller aussi vite. En même temps, c’est tout à fait normal. Kaï hurle des mots que je ne comprends pas.

   Conscient du danger je m’apprête à le suivre dans sa course mais je me rends compte que j’en suis incapable. Je suis terrifié et paralysé. Surement en état de choc, je me sens trop en danger pour faire un geste. BOUM BOUM. Les pas se rapprochent de plus en plus vite. BOUM BOUM. Mon cœur s’affole et j’écarquille les yeux. L’ambiance est abominablement lourde. Les sons environnements deviennent vagues et j’ai l’impression que tout va au ralenti.
Ca y est. Je vais crever. Je vais mourir c’est obligé.
   La mère laisse échapper un horrible cri qui me glace le sang. Je sens son haleine toute proche et sa gueule grande ouverte. Gueule qui se refermera bientôt sur mon frêle corps de chats. Soudain, ma paralysie se stoppe. Je peux enfin me mouvoir ! Je fais un bon rapide sur la droite, esquivant ainsi les macabres mâchoires que j’entends se refermer pile là où je me trouvais.

   Elle est trop proche, je ne peux plus fuir ! Pris au dépourvu, je cours comme un dératé et me prends les pattes dans une racine. Je me ramasse. La créature charge de nouveau. Des bouffées de chaleurs m’envahissent et j’ai des sueurs froides. Je me relève en toute vitesse et me concentre quelques secondes. Il y a un arbre pas loin, dans lequel je pourrais me cacher.
   Je me dirige donc vers cet espoir de survie, cet arbre, priant pour que cet animal géant ne sache pas comment y monter. Une fois à destination je commence à escalader le tronc géant. A peine ai-je atteint la première branche que mon poursuivant est déjà au pied de l’arbre et hurle comme une folle. Le visage déformé par la peur je tente désespérément de monter toujours plus haut.

   Soudain une horrible douleur aïgu me prend à la cuisse. Je sens le sang s’échapper. Je hurle de douleur. Mon cri, qui n’est autre qu’un étrange mélange d’un râle et d’un feulement retentit dans la forêt. Malgré l’horrible souffrance qui m’assaille, je redouble d’effort et traîne mon corps vers une branche assez haute pour qu’elle ne m’attrape pas.  Je serre les dents et des larmes coulent de mes yeux. Je panique, je ne sais pas quoi faire !  
   Le monstre frappe le tronc de l’arbre, comme si elle essayait de le faire tomber. Ahaha, cette fois c’est fini, je suis mort.
   Je me concentre sur ma cuisse et me lèche vigoureusement la plaie. J’ai l’impression qu’il s’agit d’une griffure,  mais profonde. La douleur est horrible, tantôt aigu, tantôt grave. Mes oreilles sifflent d’une façon inquiétante et je sens que je vais bientôt cracher mes entrailles.
Je pris pour que quelqu’un me vienne en aide, même si je ne vois pas ce qu’un simple chat pourrait faire…

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   Dim 24 Juil - 19:21


Kaïgaan courrait à travers la forêt, le vent frais lui griffant le visage, brûlant ses poumons en y pénétrant. Son coeur battait la chamade, si bien qu'il avait du mal à entendre ses propres pas. Les arbres défilaient à la vitesse que ses pattes lui permettaient. Il regardait droit devant lui, les crocs serrés, en rage contre lui-même. Lui qui pensait avoir enfin vaincu sa lâcheté... Un grondement résonna, l'ours en colère chassait sa proie, loin du soldat.

Elle a pris en chasse Mephisto.

Le soldat ralenti, se sentant plus en sécurité, sans pour autant s'arrêter. Le danger était loin, mais sa conscience le torturait. Il avait laissé le Felinae à la merci de ce monstre... Quel beau héro il faisait. Son coeur se battait contre sa raison. L'un lui hurlait d'aller aider le pauvre félin, l'autre lui ordonnait de sauvegarder sa propre vie. S'il ne faisait pas demi-tour, Mephisto allait certainement mourir. Mais s'il allait l'aider, ils pourraient s'en sortir tout comme mourir tous les deux. Il s'arrêta, essoufflé par sa course folle à travers les arbres morts. Kaïgaan ne regardait pas derrière lui, cherchant vainement à faire taire sa conscience qui le martelait. Puis vint un cri. Un cri de douleur affreuse, résonnant dans toute la forêt. Par réflexe, le soldat se retourna, serrant les dents. Le Felinae avait été blessé, si ce n'était pire... Il hésita une dernière seconde avant de grogner contre lui-même, s'élançant vers l'endroit qu'il venait de fuir.

Je vais tellement le regretter... Tellement...

Ses pensées, guidées par sa raison, le poussaient à s'arrêter, à se mettre en sécurité. Mais Kaïgaan était lancé, il ne voulait plus fuir. Il se sentait soudainement utile, vivant. Ce n'était plus une simple proie fuyant le prédateur, mais un adversaire, allant se battre contre un ours énorme.

Non mais quel idiot, je vais me faire trucider.

Pourtant, il ne s'arrêta pas, ni même ne ralenti. Les grognements se firent de plus en plus forts, jusqu'à ce que Kaïgaan pénétra en trombe dans la petite clairière où se trouvait l'ours. En une seconde, les oreilles dressées, le regard vif, il prit connaissance de la situation, voyant Mephisto blessé en haut d'un arbre. Le soldat feula pour se donner un tant soit peu de courage avant de prendre de la vitesse et de sauter sur la nuque de l'ours, qui était penché sur le tronc. Kaïgaan lui mordit la peau nue, aussi  fort que sa mâchoire en était capable. Le sang coula mais l'ours était si grand que cela ne le blessa pas vraiment, mais au moins il avait attiré son attention. Ils n'allaient jamais réussir à le battre, c'était impossible. Leur seule issue était de fuir, mais Mephisto était blessé à la cuisse... Suite à la morsure, l'ours grogna et tenta de frapper Kaïgaan. Celui-ci sauta du dos de la mère ourse, esquivant de justesse de puissantes griffes,  avant de ratterrir sur le sol froid de la forêt en cendre. L'ours laissa le tronc, retombant lourdement sur ses quatre pattes, faisant presque trembler le sol. Le soldat était debout, l'air menaçant à quelques mètres du flanc de l'animal.

- Essaie de m'avoir aussi, stupide sac de viande !

Après cette provocation inutile, puisque bien évidement l'ours ne parlait pas la langue féline, Kaïgaan courut en direction d'un arbre, imitant Mephisto. Que pouvait-il faire d'autre ? La bestiole était bien plus rapide que lui et il ne savait pas ou aller. Il sauta sur le premier arbre venant, rentrant ses griffes dans l'écorce avant de grimper le plus rapidement possible. Quelques éclats volèrent et le soldat manqua de glisser plusieurs fois. Finalement, il atteint la première branche en sentant une patte énorme lui frôler dangereusement le ventre. Il était sauf, mais pour combien de temps ? L'ours s'attaquait maintenant à son arbre, tentant visiblement de le faire se renverser. Le tronc crissait, les branches tremblaient, mais Kaïgaan s'était accroché fermement. Il s'autorisa à quitter son attaquant des yeux pour chercher Mephisto, l'oeil affolé. Il n'avait pas bougé, toujours sur son propre arbre noir.

- Tu n'allais tout de même pas penser que j'allais te laisser t'amuser tout seul !

Ouais ouais Kaï, fait le malin. Tu te la raconteras moins quand tu seras tombé comme un vieux sac.

Quitte à ne pas pouvoir railler quelqu'un, il se moquait de lui-même. Formidable. Mais effectivement, ils étaient mal barrés. Il reprit donc la parole, cette fois d'un ton plus sérieux.

- L'ours a l'air d'avoir un problème de vision, par contre on dirait qu'il a une ouïe très fine.

En effet, dès que le soldat parlait, l'animal s'excitait d'avantage, comme plus motivé, certain de la présence de sa proie. Cela n'était qu'une théorie, bien entendu. Mais le comportement de leur assaillant laisser vraiment penser qu'il se dirigeait à l'aide de ses oreilles.

- Tu n'aurais pas une idée par hasard ?

Kaïgaan eut à peine terminé sa phrase que, faute de concentration, il glissa de sa branche. Néanmoins, il se rattrapa de justesse à l'aide de ses pattes avants, les pattes arrières, quant à elles, battaient vainement dans le vide. Par chance, s'il courbait le dos, l'ours ne pouvait pas l'atteindre, même en étant debout. Toutefois, il devait remonter rapidement sur sa branche, avant de ne plus avoir la force de contracter les muscles de son ventre pour esquiver les griffes immenses de l'ours. Il poussait sur ses pattes avant, les griffes enfoncées dans l'écorce, tout en poussant quelques bruits sourds dû à l'effort. Mais déjà, ses griffes crissaient, entrainées par le poids de son corps.

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   Jeu 28 Juil - 12:48


Je ferme les yeux et reprends mon calme, respirant rapidement, toujours perché sur mon arbre. J’essaie de faire abstraction de l’immonde créature bruyante et nauséabonde qui s’énerve sur mon arbre. Pour ce, j’envoie mes sens au loin, essayant de capter quelque chose qui pourrait me faire oublier la mort pourtant si proche de moi. Je ne sais pas… Une mère donnant la vie, ou un vieillard couvant ses petits chatons… Soudain, je remue les moustaches et repère quelque chose qui se rapproche de moi. Un chat ! Je secoue la tête. Kaï ! Kaï qui avait détalé comme un lapin décide de revenir. Une remarquable aura de détermination l’entoure. Le soldat à changer sa peur pour une émotion digne et remplit de courage.

   Je souris, et je sens une perle d’espoir se créer en moi. Je me relève malgré la douleur tout en serrant les dents. Je sors les griffes afin de fermement m’accrocher à ma branche. Je souffle un bon coup. Je vais devoir me concentrer plus que jamais afin de comprendre les déplacements de Kaï qui seront surement couverts par ceux de la mère folle de rage. Le soldat est juste derrière elle maintenant.
Après quelques secondes, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. Mais les coups portés à mon perchoir cessent et j’entends la bête partir dans une autre direction, en grognant. C’est alors que j’entends un Kaï fanfaronner :

-Essaie de m'avoir aussi, stupide sac de viande !

   Je retiens un hoquet. Je suis vraiment surpris qu’il soit venu. Pas besoin de mes sens pour comprendre que le soldat a tout simplement attiré son attention autre part afin de me laisser le temps de déguerpir. Je souris de honte. Sauvé par un soldat ! Un soldat qui sauve un Felinae ! Enfin sauvé… Rien n’est encore fait, et il nous faudra, à tous les deux, beaucoup de courage pour sortir vivant de cette situation. J’entends les griffes de Kaï s’agripper à quelque chose et je comprends aussitôt qu’il est, à son tour, monté dans un arbre. Je ferme les yeux et souffle un bon coup. Tu peux le faire mephi, tu peux le faire. Je ne pense qu’a une chose, réussir à courir.

- Tu n'allais tout de même pas penser que j'allais te laisser t'amuser tout seul !

   Cet idiot réussi à m’arracher un sourire nerveux. Il fait de l’humour dans un moment pareil ?  Agacé, je remue les moustaches. Trouve quelque chose mephi, trouve… J’en suis sûr, il y a quelque chose que nous pouvons faire pour se sortir de ce pétrin. Surtout maintenant que nous sommes deux. Nous pourrions nous diriger vers la ville ? Ainsi la bête ne nous pourchassera pas en plein cœur de ce territoire humain.Je déglutis. Non, c’est beaucoup trop risqué pour moi d‘aller là-bas.La voix du soldat s’élève une nouvelle fois m’arrachant à mes pensées.

- L'ours a l'air d'avoir un problème de vision, par contre on dirait qu'il a une ouïe très fine. Tu n'aurais pas une idée par hasard ?

   Ses paroles m’y replongèrent aussitôt. Que faire ? Ahhh, si seulement je connaissais le pouvoir de Kaï, je pourrais peut être monter un plan !
Soudain, j’entends des crissements dans la direction de mon camarade de galère, comme s’il glissait. Merde, merde, merde. Instinctivement, je descends de mon arbre. La douleur qui s’est un peu dissipé se réveille à moi brutalement. Je laisse échapper un léger râle et pris pour qu’elle ne l’ait pas entendu. Avec une sorte de « courage du désespoir » je me rapproche un peu de l’odeur nauséabonde de la créature. Elle n’a pas l’air de m’entendre. Trop occupé à balancer des coups de pattes en l’air.
Je ne comprends pas la situation de Kai, mais je sens une panique assez forte tout autour de lui et j’en conclue qu’il est en mauvaise posture. Si je le pouvais, je laisserais échapper un feulement qui montrerait ma frustration de ne pas savoir quoi faire. Je ne peux tout simplement pas laisser le soldat ici. Lui qui m’a aidé. Lui qui m’a sauvé la vie.

   Cependant, impossible pour moi de monter à l’arbre dans mon état… Soudain je frémis. Cette créature, je sais ce que c’est. J’aurais dû comprendre avant ! Ce n’est pas un cauchemar, ni un monstre : c’est un ours. Un putain d’ours. Tous les felinaes connaissent l’existence des Korths. Je n’ai toujours pris ces histoires que pour des contes cherchant à apeurer les enfants. Apparemment, le korth est un animal réel. Je me souviens de ma nourrice qui adorait me raconter le combat qu'il y avait eu entre un chat et un de ces Ours monstrueux ! Je me concentre essayant de me souvenir ce qu’elle me racontait, et surtout de me rappeler les points faibles de la bête... Oui ! C'est ça ! La félin s'en était sortit vivant grâce à son pouvoir qui était celui de créer du feu. Bien sûr, ce n’est qu’une histoire, mais au point où on en est, croire en cette histoire est notre dernier espoir. Je secoue la tête.
J’ai une idée. Mais pour ça il me faudra beaucoup de chance et surtout que Kaï ne meurt pas de sa chute. Je ne peux pas monter l'aider, mais je peux de nouveau devenir la proie de l'ourse. Je feule, crache et hurle comme un fou, cherchant à attirer l’ourse. Cependant celle-ci n’en a rien à faire. Je continue quelques secondes avant de voir que c’est inutile. Paniqué, je balance à Kaï :

-Putain Kaï, j’ai pas de pouvoir je peux rien faire ! Pitié, dis-moi que ton pouvoir à un rapport avec la chaleur ou n’importe quoi d’inflammable ! C’est son seul point faible en plus de sa cécité.

L’ourse ne réagit toujours pas aux sons que j’émets et reste concentrée sur le soldat. Parcouru d’un frisson, je crache et me lance vers le cadavre de l’ourson. Ma cuisse me lance à nouveau et je sors les dents, plus déterminé que jamais. Ainsi, si le pouvoir de Kai ne correspond pas je pourrais au moins l'attirer avec le cadavre de son enfant. Nous pourrions fuir par en sautant entre les arbres si ma cuisse le permet.

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   Jeu 28 Juil - 16:34


Le soldat tentait désespérément de remonter sur sa branche, balançant plusieurs morceaux d'écorces à chaque tentative. Non mais quel idiot. Il se sentait affreusement bête d'avoir courut pour finalement se mettre dans la même position que Mephisto. Deux idiots coincés dans un arbre. Quelle belle fin. Finalement, le Felinae dévala le tronc en poussant un grognement de douleur. Kaïgaan tournait la tête avec affolement, cherchant à retrouver le chat sorti de son champ de vision. Une pensée horrible vint lui glacer le sang. Et si il l'avait abandonné ? S'il s'était enfui, profitant de la piètre diversion du soldat ? Après tout, le mâle électrique l'avait bien fait, il y avait à peine une minute. Certes il était revenu, mais peut-être que le matou cornu était rancunier... Raaah, il n'aurait jamais dû revenir l'aider. Sérieusement qu'est-ce qu'il avait cru ? Chacun voulait sauver sa propre peau, et il s'était laissé aller à ses sentiments, quel imbécile ! Il allait donc crever ici, permettant à un chat dont il se foutait royalement de s'enfuir. Mais alors qu'il imaginait plusieurs fois la façon dont l'ours le déchiquetterait, il entendit des feulements agressifs venant de derrière lui. Mephisto ! Le Felinae essayait d'attirer l'attention de l'ours ! Kaïgaan jura contre lui-même d'avoir douté de son camarade de fortune. Bien sûr que certains chats l'auraient laissé crever, mais il avait jugé trop vite le cornu. Bien. Ils allaient mourir tous les deux du coup. En effet, les tentatives de Mephisto pour attirer la bête s'avérèrent inutiles. Décidément, le soldat devait plaire à l'ours. Et dire que ce n'était même pas lui qui avait tué le petit, quelle vie injuste. Soudain, le Felinae hurla désespérément.

- Putain Kaï, j’ai pas de pouvoir je peux rien faire ! Pitié, dis-moi que ton pouvoir a un rapport avec la chaleur ou n’importe quoi d’inflammable ! C’est son seul point faible en plus de sa cécité.

Kaïgaan, tentant toujours de se repositionner sur la branche, réfléchissait à toute vitesse. Son électricité ne lui permettait pas de brûler ses adversaires. Elle ne se manifestait pas en tant qu'éclairs pouvant carboniser, mais en tant que courant électrique, traversant le corps. En clair, il ne pouvait pas faire ressentir de la chaleur à un ennemi. Enfin, lui, quand il utilisait son pouvoir, se carbonisait les pattes en fonction de l'intensité utilisée. Mais bien sûr, c'était l'ours qu'il fallait griller. Il pourrait tenter d'utiliser son pouvoir à 80 mA, désordonnant le rythme respiratoire de l'ours pendant quelques secondes. La bête serait sonnée et essoufflée, leur laissant le temps de se mettre à l'abri, ou de se cacher. Après tout, si elle se repère à l'ouïe, il leur suffisait de ne plus faire un seul bruit. Mais une telle intensité brûlerait la patte choisie pour utiliser le pouvoir, faisant boiter le soldat pendant plusieurs jours... Non il ne pouvait pas faire ça, sinon il serait incapable de fuir après que l'ours aurait retrouvé ses esprits. Une idée lui vint soudainement en tête. Ils devaient juste détourner l'attention de l'ours, puis tout simplement rester immobiles. Si l'ours ne se repérait vraiment qu'à l'ouïe, ils leur suffisaient de ne plus faire de bruits. Non, est-ce que cela pouvait réellement être aussi simple ? La forêt était dévastée, il n'y avait nulle part où se cacher, mis à part quelques crevasses créées par les arbres tombés lors de l'explosion. Des trous parsemés de quelques racines mortes. Pouvaient-ils réellement faire ça ? L'idée de Kaïgaan était claire. Mephisto faisait diversion par il-ne-savait-quel-moyen, le soldat trouvait un moyen de le sonner -et il avait déjà une bonne idée, puis ils couraient jusqu'à une crevasse se cacher, ne faisant plus aucun bruit jusqu'à ce que l'ours abandonne. Hum, il doutait quelque peu de la validité de ce plan, mais que faire d'autre ? Le Felinae ne pouvait pas courir aussi vite que l'ours avec sa blessure et Kaïgaan allait bientôt tomber entre les crocs de la bête. Ils pouvaient également essayer de sauter d'arbres en arbres mais de toute façon ils ne seraient pas assez rapides pour semer l'ours, qui les suivrait. Et si un des deux tombait, il était fini. Il hésita une seconde avant d'agir enfin. Essayant une dernière fois de remonter sur la branche, il hurla à son camarade de galère.

- Je... Je crois que j'ai une idée, il faut juste que tu fasses diversion, qu'elle court vers toi !

Si cela ne marchait pas, il allait devoir utiliser son pouvoir à 80 mA, donc se défoncer les pattes pour les prochains jours à venir. Et fuir un ours, même sonné, en boitant, n'était pas vraiment génial, vous en conviendrez. Évidemment, en utilisant une intensité encore plus importante, il pouvait carrément tuer l'ours. Mais il risquerait lui-même la mort, ou au mieux l'amputation de sa patte. Disons que cela serait en dernier recours. Vraiment tout, tout dernier.

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   Ven 29 Juil - 13:55


Je cours le plus vite possible vers la carcasse de l’ourson assassiné. Si elle ne veut pas m’entendre, elle sera obligée de me sentir ! Je feule de frustration quand j’entends Kaï … qui ne fait rien ! Son pouvoir ne lui permet surement pas de faire quoi que ce soit pour vaincre l’ours, sinon il l’aurait déjà fait…

   Soudain, je sens ma patte arrière se plier sous mon poids, sans que je puisse la contrôler. Je me crispe puis me ramasse par terre, en un bruit assez sourd.Merde, ma cuisse ! La douleur est plus forte qu’avant et je suis tombé sur le flanc droit, en plein sur ma blessure. Je sens la terre qui frotte contre elle. Je sers les dents. Manque plus qu’elle s’infecte ! C’est alors que je souffle un bon coup. Je ne bouge pas et reste allongé, haletant. Je pose même doucement ma tête contre le sol frais de la forêt.
Je pourrais rester ici. De toute façon, je n’ai pas envie de me battre, pas envie de courir, pas envie de souffrir. Je lève les yeux vers le ciel et n’aperçoit rien, comme d’habitude. Ma vue se détériore de jour en jour. Bientôt je serai totalement aveugle. Pendant quelques secondes qui me paraissent des heures je ne bouge plus. A quoi bon se démener pour survivre lorsque l’on peut dormir à jamais ?
Puis soudain je l’entends. Kaï qui me lance, d’une voix légèrement branlante mais remplit d’espoir :

- Je... Je crois que j'ai une idée, il faut juste que tu fasses diversion, qu'elle court vers toi !

   Un sourire s’affiche sur mon visage. Je me relève. C’est que je suis dépressif moi maintenant ? Je souffle fort comme pour faire abstraction de la douleur qui se répand dans toute ma patte. Puis je m’élance à nouveau dans ma course. La carcasse n’est pas dûre à repérer, tant l’odeur du sang est présente. Sans hésiter je me roule dedans faisant attention à conserver ma patte arrière droite en l’air. Je retiens un haut le cœur tant être ainsi imprégner de sang me dégoute. Je me redresse. Je dois être couvert du liquide rouge maintenant. Une odeur forte qu’elle ne manquera pas de remarquer.
   Je me rapproche de quelques pas et feule le plus fort possible. Cette fois-ci, l’ourse se tourne vers moi et fronce le museau. Je me lèche les babines.Enfin. La créature retombe sur ses grosses pattes et se met à charger sur moi. Une lueur de détermination s’affiche dans mes prunelles. Mais soudain, une question naît en moi. Dois-je attendre ici ? Ou courir ? Je secoue la tête. Kaï ne m’a absolument rien précisé. Je m'avance de quelques pas pour qu’il puisse m’entendre, puis je balance d’une voix précipitée et un peu désespérée :

-Je te l’attire où ??

   Je sens l’ourse qui se rapproche de moi. Une fois de plus, le sol tremble. La panique commence à me gagner, je ne sais pas si j’arriverais à rester immobile longtemps. J’affiche un grand sourire en direction du soldat. Histoire que, si je meurs, la dernière personne qui me verra en vie se souvienne de moi, le visage heureux. Puis je reprends mon sérieux. Le sang commence déjà à sécher entre mes poils, et ce n’est vraiment pas agréable… Je soupire. La créature se rapproche toujours de moi. J’espère que Kaï à une bonne idée… De toute façon, quand la bestiole sera vraiment proche, je me réfugierai de nouveau dans un arbre.

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   Ven 29 Juil - 18:50


Kaïgaan allait lâcher prise, tomber entre les crocs de l'ours immense et horrible qui lui voulait du tord. Quelle belle mort il allait subir. Déchiqueté par une bestiole toute moche, dans une forêt toute moche. Mais il entendit soudainement un feulement, puis les pas de l'ours s'éloigner. Une seconde plus tard, Mephisto lui criait :

- Je te l’attire où ??

Bien, il devait agir vite. Le soldat lâcha enfin prise, se laissant tomber au sol. Il ratterrit dans un bruit sourd et, par il ne savait quel miracle, sans se prêter une patte. Kaïgaan se retourna d'un bond et se mis immédiatement à courir en direction de l'ours, qui lui-même était lancé à fond sur le Felinae. Allez, il pouvait y arriver. Il couru, rattrapant l'ours, au niveau de sa patte arrière gauche.

C'est parti.

Il lui attrapa la patte, dans un contact qui ne dura qu'une seconde. Mais ce fut bien assez. Il utilisa son pouvoir à 10 mA sur la patte arrière de l'ours en mouvement, courant destiné à lui tétaniser les muscles de la région touché, l'empêchant de bouger. Et quand, en plein course, on perd soudainement l'usage d'une patte... On se ramasse. Cela ne manqua pas. L'ours, emporté par son poids immense et par la vitesse folle qu'il avait pris, tomba au sol, roulant plusieurs fois dans la poussière. La chute fut violente, dans un levé de poussière et d'un grand vacarme. Parfait, l'ours était sonné. L'utilisation du pouvoir de Kaïgaan lui avait donné une sensation de brûlure sur la patte, lui offrant une grimace de douleur, mais rien de bien méchant. Enfin, les deux félins devaient se dépêcher. Mephisto avait eu une bonne idée pour attirer la bête, mais le soldat espérait qu'il ne sente pas assez fort pour que l'ours les repère dans un crevasse. Il courut vers Mephisto, observant avec dégout son allure de charogne vivante, mais surtout sa blessure qui saignait pas mal.

- Allez bouge toi ! Il faut profiter qu'il est sonné pour se planquer dans une crevasse, on y sera à l'abri.

En effet, l'ours ne pourrait pas venir les chercher dans une crevasse de terre calcinée, dure comme la pierre, dû à l'explosion. Alors que les arbres étaient à découverts, pouvant être brisés et le vent porterait leur odeur. Sur ces mots, Kaïgaan poussa le Felinae du museau, fronçant le nez devant le sang séché qui se présentait à lui. Levant les yeux, il aperçu la crevasse qu'il avait repéré plus tôt, juste assez grande pour les deux malheureux. Vite vite, l'ours reprenait déjà ses esprits. Le soldat accéléra instinctivement, espérant que Mephisto le suivait, et sauta dans la crevasse. Le trou pour y accéder était minuscule, si bien qu'il dû se tortiller pour y passer. Mais à l'intérieur se trouvait une cavité plus grande, parsemée des racines de l'arbre qui avait péri durant l'explosion. La terre était extrêmement dure et le vent ne pouvait pas porter leur odeur à l'extérieur de la cavité. Kaïgaan attendait que Mephisto le rejoigne à son tour, assez vite pour que l'ours ne l'y voit pas rentrer. Enfin, même s'il les repérait, la bête ne pouvait pas passer sa patte assez loin dans le trou pour les toucher, et la terre était trop dure pour être creusée. Ils n'auraient plus qu'à ne faire aucun son, attendant que l'ours abandonne ses recherches et parte. Ils ne pouvaient pas faire autrement, la bête était imbattable sur le plan physique.

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   Lun 8 Aoû - 23:50


Je respire un bon coup et bien que je sache cela inutile, je me mets en position de défense, gonflant mes poils afin de paraître plus féroce. Bien sûr, je sais que cette bête est au moins aussi aveugle que moi et que prendre un air menaçant ne sert à rien, mais j’aime à penser que je peux paraître effrayant. Cela me donne du courage. Puis, derrière le brouhaha désagréable de l’ourse j’entends enfin le soldat quitter sa branche. Il tombe lourdement sur le sol mais se relève aussitôt et cours derrière la créature. Mais…il est fou ! Il ne va quand même pas l’attaquer ?! Je dresse les oreilles, me concentrant sur les bruits.

   Puis, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. Un bruit étrange très léger mais désagréable et perçant m’arrive aux oreilles suivit très vite d’un autre son beaucoup plus lourd. Je sens le sol trembler. L’ourse est à terre. Je ne sais pas pourquoi, mais au moins on aura un peu de temps pour déguerpir ! A la suite de cette pensée, ma blessure se rappelle à moi en me faisant souffrir. Je laisse échapper un rire nerveux. Il pourra s’enfuir mais pas moi…Kaï passe justement près de moi et lance :

- Allez bouge toi ! Il faut profiter qu'il est sonné pour se planquer dans une crevasse, on y sera à l'abri.

   Je secoue la tête et le juge quelques secondes. Il est épuisé, et surement un peu blesser. Il est revenu. Voilà ce qui me surprend vraiment. Un soldat m’a sauvé la vie aujourd’hui et je ne l’oublierai jamais. Avant que je puisse commencer à marcher, il passe derrière moi et commence à me pousser du museau. Je sursaute au début puis le laisse me guider. Il doit avoir trouver une bonne planque. Mais très vite il passe devant moi, et je lui colle les coussinets par peur de me perdre.

   Soudain le sol se dérobe sous mes pattes et je manque de tomber. Je me reprends vite et commence à me glisser dans le long passage étroit que Kaï vient d'emprunter. Je sers les dents quand je sens ma cuisse frotter contre la terre humide. C’est encombrant parfois d’être grand! Puis enfin, je respire. L’endroit est sombre mais tout de même assez grand pour pouvoir marcher un peu et ne pas être trop engourdis. L’odeur, quant-à-elle, est étrange. Je ne dirais pas qu’elle est désagréable car je ne le pense pas. Mais il y a un vrai mélange de plantes vertes très odorantes et de substances plus nocifs, plus chimiques mais assez ténu. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration…

   Puis, je m’approche de Kaï. Au moment où je m’apprête à le remercier pour tout, je l’entends. Je ne sais pas si lui peut la sentir puisque nous sommes enfouis si profondément dans le sol, mais moi je sais qu’elle est là. Au-dessus de nous, elle tourne en rond, face contre terre, tentant désespérément de nous pister. Bien qu’elle se trouve loin, son horrible odeur m’imprègne les narines. Mes pattes tremblent. Vas-t-en, vas-t-en… Je ne dois pas faire de bruit, c’est tout ce que mon instinct m’ordonne de faire. Tout mon corps tremble. Je sens au fond de moi, un sanglot qui ne demande qu’à sortir. Des larmes commencent à couler de mes yeux, mes dents claquent et ma respiration s’accélère. Je vais faire une crise de panique !

   Sans trop hésiter, afin d’étouffer mes pleurs ,mais pas que, j’enfonce mon museau dans le pelage du soldat. En temps normal l’odeur m’aurait rebuté mais pas ce soir. Pas après ce qu’il a bien voulu faire. Je sens mes larmes couler sur son pelage et mon corps est pris de légers soubresauts. Je sanglote comme un bébé contre le corps musclé de Kaï. Je sais qu’il ne se poussera pas avant que j’ai fini, car je serais trop bruyant à chouiner dans mon coin et il ne prendra pas ce risque… Au fond, je suis gêné de faire ce que je fais, mais je dois admettre que cette position ne me dérange pas. Kaï est un jeune fanfaron mais il a bon fond.
   Après être resté ainsi sur lui, je dégage ma tête et lui souffle dans l’oreille :

-Merci... Je marque une pause puis enchaîne. Je ne t'ai pas dit la vérité tout à l'heure. J'ai un pouvoir... Je pense que tu l'as compris, mais je suis aveugle et en gros, il me permet de vivre malgré ce handicape... qui me fait parfois faire de sacrée bourde.

Je le contemple quelques instants puis m’éloigne de quelques pas, traînant ma patte. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça mais bon... Je pense que je peux être franc, même si c'est pour subir une raillerie sur ma cécité par la suite. J'hausse les épaules et me mets en boule contre une racine. Je garde les yeux ouverts quelques secondes puis les ferme. Je n’ai pas dormis depuis trois jours et malgré l’ourse qui essaie de retourner la terre en haut, malgré ma cuisse ouverte qui a surement du commencer à s’infecter, je sais que cette nuit, je vais tomber dans les bras de Morphée…

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   Jeu 11 Aoû - 23:50


Mephisto rejoint le soldat assez vite dans la sombre cavité. On n'y voyait pas grand chose, le peu de lumière présente ne pouvait passer que dans le minuscule interstice dans lequel ils s'étaient engouffrés. Une odeur étrange se dégageait de la terre, quelque chose d'inhabituel. Le soldat avait entendu les rumeurs concernant cet endroit, mis à nu par une explosion, rasant arbres et chaque parcelle de végétation. A l'odeur naturelle de terre se rajoutait quelque chose de plus spécial, qu'il ne parvenait pas à déterminer. Il savait bien que son odorat n'égalait pas celui de Mephisto, qui lui avait déjà dû sentir l'odeur acre de leur cachette. Le poison des humains avait complétement modifié cette partie de la forêt, rendant la terre plus dure que la roche, les arbres plus morts que leurs ancêtres, le paysage plus noir que leur coeur.
Kaïgaan se faisait plus un bruit, priant pour que le Felinae fasse de même. Il entendait des grondements, de bruits sourds, juste au dessus d'eux. L'ours tentait vainement de suivre leur piste. Il tourna la tête vers le chat cornu, qui avait l'air très concentré, utilisant très certainement ses sens restants pour savoir ce qu'il se passait. Quant au soldat, il leva une patte, touchant la paroi de terre face à lui, constatant avec soulagement que ce mur naturel était d'une dureté impressionnante. L'ours n'arriverait jamais à les atteindre, même s'il les repérait. Kaïgaan se détendit très légèrement, s'offrant le luxe de décontracter ses muscles tendus depuis l'arrivée de la bête. Ici, ils étaient en sécurité. Son pelage restait néanmoins en bataille, dressé sur son échine. Le coeur des deux félins battait à tout rompre, et les pattes du soldats tremblaient légèrement. Plus de fatigue avec ces efforts intenses que par réelle peur.

Quelque chose vint se coller à son pelage hérissé, manquant de faire sursauter le soldat. Trop concentré sur l'ours et sur la qualité de leur repère, il n'avait plus fait attention à Mephisto, qui venait de fourrer son museau dans le flanc du soldat. Surpris par ce soudain geste d'affection, Kaïgaan tourna la tête, regardant le Felinae qui sanglotait. Oh. Le soldat détourna le regard, n'osant rien faire. Il n'était pas bien fort pour réconforter, n'étant pas très sentimental. Pour se moquer, les mots lui venaient rapidement, enflammant son esprit. Mais trouver quelques mots doux pour rassurer, calmer un félin triste ou anxieux était difficile pour le soldat. Il ne dit donc rien, quelque peu gêné, laissant Mephisto se calmer de lui-même. Au bout de quelques instants, il finit par retirer sa tête, murmurant quelques mots au soldat.

- Merci... Je ne t'ai pas dit la vérité tout à l'heure. J'ai un pouvoir... Je pense que tu l'as compris, mais je suis aveugle et en gros, il me permet de vivre malgré ce handicape... qui me fait parfois faire de sacrée bourde.

Kaïgaan regarda le Felinae quelques instants. Ils se regardaient tous les deux d'ailleurs, sans un mot. Un silence qui en disait long, démontrant un certain respect entre les deux félins. Il avait donc un pouvoir qui l'aidait à vivre. Cela ne devait pas être un pouvoir offensif, sinon il l'aurait très certainement déjà utilisé. Plutôt quelque chose l'aidant à se repérer dans son environnement. Mephisto se roula en boule contre une racine, visiblement aux portes du sommeil. Si avec ses sens plus développés, il se sentait en sécurité, c'est que les deux matous ne craignaient vraiment plus rien. L'ours était toujours là, mais ne pouvait pas les atteindre.
Kaïgaan resta de longues minutes à écouter, à rester vigilent, méfiant. Il jetait quelques coups d'oeil au chat endormi, surveillant l'état de sa blessure. Le soldat était fatigué, mais son instinct le faisait rester éveillé, surveillant son environnement. Après tout, son entrainement l'avait toujours poussé à rester méfiant envers les autres, à l'affut du moindre danger. Mais finalement, après de longues minutes, peut-être plus, il piqua du nez, fermant les yeux. Ses pensées se brouillaient et ses sens se voilaient. Il tomba presque à terre, se couchant lourdement avant de s'endormir rapidement.

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   Lun 15 Aoû - 23:16


Je mentirais en disant que je venais de passer une bonne nuit. Celle-ci fut en effet catastrophique. Pour commencer, la douleur n’a pas arrêtée de me réveiller et plusieurs fois durant la nuit, je me suis tué à lécher vigoureusement la sale blessure qui parcourt ma cuisse. De plus, j’essayais de nettoyer le sang qui avait séché et ce n’était vraiment pas agréable: mes poils étaient tout poisseux. Les légers ronflements de mon soldat de camarade et les quelques bruits émis par les rares animaux vivants dans cette partie de la forêt ne m’ont pas vraiments aidés à dormir. Sans cesse en train de tourner sur moi même pour trouver une position confortable sur ce sol dur, j’ai dû essayer au moins vingts positions différentes !

Mais j’ai dormi. Bien que ce fut cours, j’ai réellement dormi ! D’un sommeil assez profond en plus, ce qui est assez rare. Après tout, cela faisait plus de trente-six heures que je n’avais pas fait une réelle sieste ! Et les événements de la veille m’avaient quand même bien fatigués. C’est pourquoi lorsque je sens le soleil haut à l’extérieur mais surtout la fraîcheur de la rosée matinale, je décide de me lever. Quel bien fou cela fait de se mettre debout ! Je tends l’oreille. Kaï ne ronfle plus. Mais j’ai bien l’impression qu’il est encore endormi.

Je lève le museau et observe avec attention notre petite cachette. Je ne discerne pas grand chose de plus qu’hier soir mais quelques rayons de soleils qui traversent le tunnel d’entrée permettent d’offrir un peu plus de clarté à cette cavité souterraine. Je remarque quelques erreurs dans les parois lisses de terre. Des genres d’excroissances. Je m’approche des murs et souris. C’est ce que je pensais ! Des racines.  Les racines des arbres, des fleurs et d’autre plantes que je ne connais pas ressortent un peu partout. Semblables à de lugubres et courtes et lianes.

Je m’apprête à sortir pour vérifier que l’ourse a bien disparu quand soudain, une douleur grave retentit et je me crispe. Ma blessure! Comment ai-je pu l’oublier. Je tourne ma tête vers ma cuisse droite. Lentement, je me mets à la bouger. Je serre les dents et remue les moustaches. J’ai l’impression que ça me tire ! J’ai vraiment besoin de soins… Dois-je prendre le risque de sortir ou attendre ici ?
Je dirige alors mon regard vers le soldat et m’approche de lui clopin-clopant. Je me questionne : vaut-il mieux le réveiller ou le laisse dormir ?

J’hausse les épaules puis me dis que nous devrons de toute façon, tout les deux rentrer chez nous un moment ou un autre… Timidement, je touche son épaule du bout de ma patte, essayant de le réveiller mais en douceur. Peut être ne dort-il pas d’ailleurs ! Je n’en sais rien….

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   Mer 17 Aoû - 10:31


Le soldat s'était endormi rapidement, ayant essayé de resté éveillé le plus longtemps possible pour surveiller le prédateur qui voulait leur faire la peau. Mais la fatigue de tout ces efforts l'avait pris de court et il n'avait pas pu tenir bien longtemps. Ainsi, il était presque tombé de position assise à couchée, sombrant rapidement dans les bras de Morphée. Durant cette nuit caché à l'ombre d'une crevasse, il avait été réveillé assez souvent par quelques bruits qu'il n'avait pas l'habitude d'entendre dans la caserne. Une chouette chassant dans la pénombre, le craquement des arbres morts et surtout un Felinae se léchant à tout bout de champ. Enfin, Kaïgaan ne pouvait pas lui en vouloir, il était tout de même blessé. Le soldat était donc resté roulé en boule, ne prenant pas la peine d'ouvrir les yeux. Et rapidement, Mephisto se recouchait et se rendormait. C'était la toute première fois que Kaïgaan dormait avec un ennemi. Finalement, depuis qu'il avait quitté la cage dans laquelle il avait grandi, c'était peut-être la première fois qu'il dormait avec quelqu'un d'autre. Les soldats avait chacun leur "chambre" et dormait chacun de leur côté. Heureusement, car le soldat électrique n'aurait pas supporté bien longtemps la compagnie d'un de ses collègue frappadingue. Dire que les Felinae dormaient presque tous ensemble... Serait-il capable de cela un jour, lui qui dormait constamment seul ? Enfin, cette nuit avec le matou cornu n'avait pas été si désagréable et cela faisait bien longtemps que Kaïgaan n'avait plus eu cette sensation de sécurité, de protection en dormant. Cet étrange sentiment de savoir que quelqu'un est présent lors de notre sommeil, qu'il ne se réveillera pas seul dans une pièce vide... Cela lui rappelait ses nuits en cage avec sa mère et sa soeur. Certes, leur liberté était entravée, mais ils étaient ensemble, se tenaient chaud... Enfin, ces moments étaient finis, le temps avait fait son chemin, emportant ces âmes innocentes avec lui.

Son sommeil avait été profond, exténué par sa mésaventure avec l'ours belliqueux. Cet animal avait été une vision de cauchemar. Nu, les yeux vitreux, la peau rugueuse, au hurlement des tréfonds de l'enfer. Les deux félins s'en étaient plutôt bien sortis face à la bête. Le soldat n'avait eu qu'une sensation de brûlure à cause de l'utilisation de son pouvoir, mais sa patte n'avait pas été endommagée comme elle l'avait été après l'attaque du scarabée en compagnie de Terra. Mephisto avait tout de même été blessé à la cuisse, à cause de lui. Si Kaïgaan ne s'était pas enfui, peut-être qu'il ne souffrirai pas autant. Tsss, lui qui se croyait plus courageux avec sa mission "sauvetage de prisonniers", il venait de redescendre sur terre. Il était toujours lâche, ignoble. Aurait-il réellement le courage de sauver les captifs s'il n'en avait pas assez pour aider un aveugle ? Tsss, il n'était encore qu'un chaton, apeuré au moindre danger. Se focalisant sur son échec qui avait valu une blessure au félin bleu, il ne s'arrêtait pas sur son retour et sa bataille avec l'ours. Kaïgaan n'avait pas vraiment une grande estime de lui-même, voyant ses défauts avant ses qualités, ne pensant être qu'un lâche se mettant au service des Hommes pour le confort et la sécurité. C'était vrai, et même s'il prévoyait de libérer les chats enfermés, il se demandait s'il allait réussir, s'il n'allait pas de défiler au dernier moment, incertain de ses capacités. Et quand bien même il réussirait, est-ce que les prisonniers ne se vengeraient-ils pas des soldats sur lui ? Est-ce que les Felinae l'accepteront parmi eux ?

Plongé dans ses pensées, il sursauta quand un patte vint le toucher. Encore à moitié endormi malgré ses pensées en ébullition, il ouvrit les yeux doucement en marmonnant. Sans tourner la tête, il chercha du regard le soldat qui avait osé pénétrer dans sa chambre. Attends... Ah oui. Les murs de la cavité étaient désormais éclairés par le soleil, et l'on pouvait distinguer chaque racine sortant de la terre noircie. Il n'avait pas imaginé cet endroit aussi grand lorsqu'il y avait pénétré la première fois en pleine nuit. La patte, certainement celle de Mephisto, le secouait toujours. Kaïgaan bougea ses épaules en râlant.

- C'est bon, c'est bon, je me lève...

Râler au réveil était une habitude, le soldat faisant parti des chats assez lent à se réveiller. Pourtant, cela faisait plusieurs mois que quelqu'un ne l'avait pas réveillé avec autant de précaution et de douceur. D'habitude, les supérieurs hurlaient dans les couloirs de la caserne, allant secouer ceux qui mettaient trop de temps à émerger. Les Felinae avaient vraiment plus de respect pour leur congénères, et pourtant il n'était qu'un soldat. Enfin, il fallait se lever. Kaïgaan poussa donc sur ses pattes et se releva en position assise, baillant à s'en décrocher la mâchoire. Simple rituel que réelle fatigue. Assis, il regarda Mephisto. Son regard parcourra le mâle bleu pour se poser sur sa cuisse, blessée, parcourue de poils rêches et de sang séché. Le regard du soldat fui la vue de cette blessure. Pas par peur du sang, il était un soldat tout de même, mais parce qu'il s'en sentait responsable, à cause de sa fuite. Il baissa les yeux vers le sol, faisant mine d'être fatigué. Lent à se réveiller, il cligna plusieurs fois des yeux, remuant les oreilles. Mais si son corps manquait encore d'activité, ses pensées le martelaient. La blessure de Mephisto avait l'air de le faire souffrir...

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   Ven 19 Aoû - 0:30


Le soldat tressaille et je crois même l’entendre grommeler. Debout marmotte ! Je continue de le tapoter avec ma patte. Le temps que monsieur se réveille, j’observe la silhouette de son corps étendu. Je remarque une nouvelle fois son odeur de soldat qui m’emplit la gueule. C’est vrai qu’il collabore avec les humains. Pour le moment, il somnole encore, complètement vulnérable et moi je me tiens debout, totalement réveillé, au dessus de ce félin. Au dessus d’un soldat que je pourrais tuer. Je remue les moustaches et secoue la tête. Mais qu’est-ce qui me prend ?! Kaï a beau être un soldat, il n’a rien à voir avec ces connards assoiffés de sang qui croupissent en ville! Comment ais-je pu ne serait-ce qu’imaginer que je pourrais lui faire du mal ? Lui qui m’a sauvé. Je m’en veux terriblement que cette pensée m’ait effleurée la cervelle... Mais soudain, il m'arrache de mes pensées en me montrant que la nuit ne lui a pas coupé l'envie de parler. Il répond :

- C'est bon, c'est bon, je me lève…

  Je m’assois. Son petit air grognon me fait sourire bêtement. Je l’observe se lever, ne disant rien. Puis soudain, il baille et laisse échapper un petit râle discret. Instinctivement, je l’imite.
Un silence légèrement pesant s’installe alors. Je ne sais pas quoi dire et lui non plus apparemment. Bien que je ne distingue pas ces yeux, je sens qu’il les pose sur moi. Il me juge? Je me sens rougir sous ma fourrure. Non pas que ça me gêne mais… Avec ce silence, je ne suis pas à mon aise. C’est pourquoi je me relève vite ce qui me crée une douleur dérangeante dans ma cuisse. Douleur que je commençais enfin à oublier. Malgré moi, je gémis.

  Je fronce le museau.Ce que je suis ridicule! Entre mon cris ainsi que mes sanglots d’hier et mes gémissements maintenant il va croire que les felinaes sont des chatons! Je serre les dents, mécontent. Puis, je me rappelle que Kaï vient de se réveiller et que c’est quand même moi qui l’ai forcé à se bouger. Je respire donc un bon coup et lance :

-Bonjour Kaï !

  C’est ridicule. Mais je ne sais pas quoi dire d’autre. Et puis, c’est vrai. La journée s’annonce belle ! Pour commencer, la korth n’est plus là. En tout cas, je ne la sens pas. j’entends quelques bestioles aux alentours qui pourront servir de déjeuner et il y l’étang pas trop loin. Je me dirigerai là-bas pour tremper ma cuisse dans l’eau pour me soulager puis je repartirai vers la sylve pour trouver un soigneur. Voilà un programme qui m’a l’air parfait ! En revanche...Je relève la tête vers le soldat. Je ne me vois pas l’emmener si près du quartier général des felinaes, nos chemins vont donc devoir se séparer dans la matinée.
Je me dirige vers la sortie. La douleur est plus grave que la veille, plus étrange et j’ai l’impression qu’elle commence à se répandre dans mon corps. Une fois que je sens la chaleur des rayons réchauffer mon pelage, je me tourne vers Kaï.

-On devrait retourner à l’air libre !

  Sans attendre sa réponse, je passe une nouvelle fois dans le tunnel. Cette fois, j’ai l’impression d’avoir plus d’espace. On a du agrandir la cavité en passant dedans précipitamment hier.
Je parviens à m’extirper. Une fois dehors, je m’étire et respire un bon coup. Je regrette aussitôt et fronce le museau. Bien qu’elle soit partie depuis plusieurs heures, l’odeur de l’ourse est encore présente. Et elle n’est toujours pas très agréable à renifler.

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   Ven 19 Aoû - 9:54


Mephisto s'était redressé en position assise, attendant que le soldat émerge complétement de son sommeil. Quelle drôle de situation tout de même. Kaïgaan venait de passer une nuit hors de la caserne, se couchant aux côtés d'un ennemi rencontré quelques heures plus tôt. Bien qu'il sentait que le mâle cornu ne lui aurait pas fait de mal, il étonné, peut-être même agacé contre lui même, d'avoir donné aussi vite sa confiance à un inconnu. Tout de même, il avait un peu trop relâché sa méfiance, fatigué des évènements de la veille. Oui, il sentait que le mâle bleu était digne de confiance, mais tous n'étaient pas comme lui, il devrait être plus prudent à l'avenir. Mais alors que Kaïgaan culpabilisait devant la blessure du Felinae, Mephisto se leva précipitamment après qu'un air gêné ait traversé son regard. Ou n'était-ce que son imagination ? Les deux félins venaient de se regarder pendant quelques instants, ne laissant que les bruits de la forêt morte percer à leurs oreilles. Oui, cela pouvait être assez gênant. Kaïgaan remua les oreilles en entendant le râle de son nouvel ami, grimaçant quand la culpabilité vint à nouveau lui ronger le coeur. Il espérait que la blessure n'était pas trop grave, qu'elle puisse être soignée rapidement. Pourtant, elle était bien plus repoussante que la veille, mélange de sang séché, de poils et de terre. Rah, il aurait dû prêter plus d'attention à Terra quand elle s'était soigné l'épaule, pour au moins reconnaître la plante qu'elle avait utilisé. Enfin, ladite plante se situait à l'orée. Il fallait marcher et il doutait que son camarade éclopé s'amuse du voyage. Quand bien même, il ne saurait pas trouver la plante. Le soldat sorti de ses pensées de guérisseur en herbe quand Mephisto prit soudainement joyeusement la parole.

- Bonjour Kaï !

Comment pouvait-on être d'aussi bonne humeur dès le réveil ? Ou alors il était réveillé depuis bien longtemps et l'avait regardé dormir... Gloups, cela était assez étrange à imaginer. Mais non idiot. Tsss, décidément, il n'était pas du matin. Contrairement au Felinae qui remuait déjà dans la cavité, le regard passant de l'ouverture à Kaï, en passant par des périodes de réflexions. En même temps, les félins vivant dans la forêt avaient l'habitude de se lever aux aurores pour chasser, en activité dès leur réveil. Tient, en parlant de chasser, Kaïgaan se rendit enfin compte qu'il avait faim. Très faim même.

- On devrait retourner à l’air libre !

Sur ces mots, Mephisto se glissa hors de la cavité malgré sa cuisse raidie de douleur. Le soldat grinça des dents, se sentant toujours coupable envers lui. Rah, le Felinae n'avait pas l'air de lui en vouloir, si ? Il devait passer à autre chose. Après tout, il vivait près d'un laboratoire où les siens torturaient les prisonniers, et il arrivait tout de même à dormir. Mais plus pour longtemps car, bientôt, plus personne n'entendrait ces chats captifs. Bientôt, avec l'aide de Gwei, il les auraient libérés. Enfin, si tenté qu'il y arrive. Mais là n'était pas la question. Il s'engouffra donc à son tour dans le trou, grognant quand le soleil vint l'éblouir. Hum, oui, il faisait beau. Le soleil brillait sur les arbres morts, rendant la terre noire un peu plus chaude. La chaleur vint caresser le pelage de Kaïgaan, ce qui lui procura un frisson dû au changement de température soudain. Oui, c'était une belle journée. Tout était à peu près bien lorsqu'une odeur lui parvint au museau. La korth ! Il baissa les oreilles, tendant ses muscles. Comment avait-il fait pour ne pus y penser ? Rien que d'imaginer la tête de cette horrible créature lui donnait froid dans le dos. Quoique... Non... L'odeur, bien que forte, était éventée. Tournant la tête vers Mephisto, qu'il savait bien plus compétant avec son odorat, il remarqua que celui-ci n'avait pas l'air tant que ça en alerte. Hum, l'ours était donc bien parti. Seul son odeur nauséabonde demeurait. Formidable. Kaïgaan ne pu se retenir de soupirer de soulagement en détendant ses muscles. Il s'ébroua pour se réveiller complétement avant de s'avancer vers Mephisto. Il devait avoir faim, tout comme le soldat. Cependant, il était blessé et le mâle électrique n'avait pour ainsi dire jamais chassé. Quelle belle brochette de doués. Il s'exprima néanmoins d'une voix calme, bien qu'encore fatiguée.

- Tu as faim ? Je pourrais essayer de nous attraper quelque chose vu que... Tu ne devrais pas aggraver ta blessure.

A vrai dire, il allait terminer sa phrase par un joli "et tu n'as pas l'air en état de pouvoir galoper après un lapin", mais s'était repris juste à temps. Après tout, il ne savait pas à quel point le matou pouvait être fier et il n'avait pas spécialement l'envie de le vexer. Cependant, Mephisto ne pouvait pas chasser sans douleur, vexé ou pas. Alors qu'il le veuille ou non, il n'allait pas galoper après un lapin ou quoi que ce soit d'autre. Est-ce que Kaïgaan faisait cela pour se déculpabiliser ? Sans doute. Est-ce qu'il allait vraiment réussir à attraper quelque chose ? Là il en doutait un peu plus. Il n'avait jamais chassé, ne connaissant que ce pourquoi il avait été créé : Le combat. Enfin, il devait bien y avoir une première fois à toute chose non ?

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Anonymous
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   Dim 21 Aoû - 11:15


- Tu as faim ? Je pourrais essayer de nous attraper quelque chose vu que... Tu ne devrais pas aggraver ta blessure.

  Ma blessure… je l’avais oublié celle-là. C’est vrai que dans mon état il n’est pas tellement judicieux de s’amuser à courir sur la terre sale du centre de la forêt ou de faire des bonds de plusieurs queues de renards pour attraper une proie. Je remue les moustaches. Je suis assez débrouillard et je n’aime pas trop que les autres m’aident totalement. Je préfère être présent, être utile. J’ai l’impression que c’est injuste que quelqu’un fasse quelque chose pour moi. Bien sûr, c’est un raisonnement stupide de chaton, le fameux je n’ai besoin de personne pour vivre. Mais c’est un fait, je n’aime pas que les autres fassent quoi que ce soit pour moi sans que je puisse, même de façon minime, aider.
Et puis, il est un soldat. Les soldats sont préparés au combat mais pas à la chasse. Je ne pourrais même pas me moquer d'un Kaï qui se rate lamentablement car je suis aveugle ! Ah… Cette cécité me fera déprimer jusqu’à ma mort! Donc, je réfléchis. Est-ce que ça vaut le coup de perdre de l’énergie à chasser ? Ou vaudrait-il mieux utiliser nos ressources pour rentrer chez nous... le ventre vide. Sinon on pourrait essayer d’aller pêcher à l’étang ? Je n’en sais rien.

-Non je n’ai pas faim, ça va ! On peut…

Ma voix se coupe. Avant que j’ai le temps de finir ma phrase mon ventre gargouille bruyamment. Il émet un son si fort que toute la forêt a dû l’entendre ! Je laisse échapper un rire nerveux.

-Bon, ok, j’ai carrément les crocs !

  Puis, soudain j’y pense. Je ne bouge pas et reste impassible mais je me souviens… de l’ourson. J’hésite… Il y aurait de quoi faire un bon repas avec cette bête mais est-ce que nous serons capable de dévorer un enfant ? Je me concentre sur mon odorat. Apparemment, le corps du bébé est encore au même endroit, inerte. Sa mère a tout fait pour se venger en nous tuant et elle ne daigne même pas honorer son fils ? Il est vrai que la plupart des animaux ne font pas dans les sépultures… mais quand même !
Je ferme les yeux, on pourrait presque entendre mon cerveau fumer. Est-ce que se nourrir de l’ourson est une bonne idée ? On ne se fatiguera pas au moins. Et puis, je dois bien avouer que lorsque j’ai mordu l’animal la veille, bien qu’assez spécial, la viande n’avait pas mauvais goût. Peut être Kai a-t-il lui aussi pensé à cette idée… Je hausse les épaules, rouvre les yeux et me tourne vers lui.

-Je sais où on peut trouver facilement un bon paquet de viande fraîche. Je fais un signe de tête dans la direction que l’on doit prendre pour trouver le cadavre. L’ourson...est toujours là bas.  

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