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« Dis-moi, pourquoi ces chaînes ? » | PV Plume Noire |

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   Ven 24 Juil - 10:43



« Dis-moi, pourquoi ces chaînes ? »
Feat. Plume Noire

Le ciel était sombre cette nuit-là. Pas un nuage dans la toison argentée, ne venait troubler les rayons d’argent qu’envoyait la lune sur les flaques d’eau encore visibles au sol, les teintant d’attrayants reflets blafards. J’aurai presque pu ignorer les horreurs qui se déroulaient, à quelques dizaines de mètres sous mes pattes. La voûte céleste était si calme, pendant que la Terre se révoltait du mieux qu’elle pouvait. Une telle ironie m’arrachait un léger sourire, que je voulais cacher sans y parvenir pour autant. Je pouvais apercevoir les arbres tomber sur les routes bitumées et fracassées, écrasant les voitures et les petites maisons en bordure des rues détruites, comme de vulgaires lucioles que l’on aurait attrapées dans le creux de notre patte, avant de serrer le poing. Je voyais les gens courir à droite et à gauche, les femmes hurlant à leurs enfants de rester près d’elles, pendant que les hommes cherchaient vainement à faire démarrer leurs automobiles déjà broyées par la force titanesque des troncs qui s’étaient jetés sur la carrosserie de leurs biens. Le sol tremblait de toutes ses parcelles, fissurant d’avantage les trottoirs où du goudron avait fondu, ainsi que les allées et ruelles noyées sous la foule d’humains qui arpentaient chaque recoin à la recherche d’un endroit sûr.

J'ouvris les yeux en sursautant, perdue. Encore ce rêve ; ou plutôt, ce cauchemar. Toujours le même. Je me retrouvai sous la forme d'une sorte d'esprit, survolant une ville qui n'était plus que chaos et panique. C'était comme si je vivais quotidiennement la panique qu'avaient vécu les Hommes durant la Guerre.
Ne sachant où je me trouvais, je jetai quelques regards apeurés autour de moi. J'étais seule, personne ne m'accompagnait. Je me souvenais alors m'être endormie dans la Forêt Empoisonnée, plus précisément, proche de l'orée. J'avais eu énormément de chance de ne pas me faire arracher les tripes par quelque chose qui se serait fait un malin plaisir à m'ôter la vie durant mon sommeil.
Je me redressai doucement, laissant l'herbe craquer sous mes pattes. Autour de moi, les arbres étaient plus colorés, moins détruits. Il parait qu'il y a déjà très temps, florissaient, orgueil de nos sentiers, certain vastes et lumineux champs de fleurs, situés presque en face de la forêt, dont la cime des arbres rappelle celui d'un temple païen. Là, se réunissait quotidiennement l'élite de ces jeunes chats qui se sont distingués depuis, soit par leur valeur artistique, soit par leur incapacité, soit par leur attitude dans les jours troubles que nous avons traversés. Mais cette harmonie avait aujourd'hui disparu. Et je ne l'avais jamais connu. J'étais née au temps de la Guerre et des humains devenus fous. J'étais née au temps de mes pires cauchemars, au temps de la bête rugissant dans la nuit. Je suis née au temps de la Mort incarnée, et je ne pouvais rien y faire.

Je me redressai et m'ébrouai pour chasser ces mauvaises pensées de ma tête. Je me passai un coup de langue sur le poitrail, puis sur la patte. Je m'étirai et lâchai un bâillement révélant une rangées de crocs luisants. Ils étaient tout ce que j'avais. Pendant que la plupart de mes camarades détenaient un pouvoir pouvant leur être très utile pour se défendre, je ne détenais qu'une vulgaire paire de crocs et de griffes. J'essayai alors, par tous les moyens, d'en prendre soin.
Je clignai des yeux et commençai à faire quelques pas aux alentours. Je savais que je devais rentrer pour retrouver les autres membres de ma Guilde, mais je tenais à avaler quelque chose avant de revenir auprès des miens. L'humus humide et estival s'écrasait sous mes coussinets, m'apportant une sensation de fraîcheur et de liberté inégalée. Je laissai les senteurs florales du Territoire m'émoustiller, tandis que je ne faisais plus vraiment attention où me portaient mes pattes. Après quelques minutes de marche inattentive, j'allai dresser la tête pour tenter d'apercevoir une possible proie à attraper, lorsqu'un craquement me fit frémir les oreilles. Je sortis instinctivement les griffes et je sentis nettement le pelage de mon dos se hérisser. Je n'avais peut-être aucune raison de m'en faire, mais savait-on jamais. Mieux valait prévenir que guérir. C'est ce que ma mère s'amusait à me répéter à  longueur de journée lorsque je n'étais pas plus haute que 3 souris.

« Si vous tentez de m'avoir par embuscade, sachez que vous avez encore de nets progrès à faire ! lâchai-je, énervée. »

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   Ven 24 Juil - 12:24



Dis-moi, pourquoi ces chaînes ?


With Talia et Plume Noire


Le ciel bleu ne montrait aucun nuage, laissant le soleil tapé la terre de ses rayons. J'étais accablée par la chaleur et la fatigue. Je  marchais depuis plusieurs heures, mettant à rude épreuve mes muscles inhabitués à un tel effort. Pour rendre le trajet vers le camp des Caméléons encore plus pénible, ma fourrure noire retenait la chaleur du soleil, moi qui était habitué à des cages exiguë et des salles ventilées... Enfin, je ne vais pas me plaindre d'être libre à présent !

J'entra enfin à l'Orée de la Forêt Empoisonnée. Je me demandais bien d'où elle tenait son nom... Je fis très attention où je posais mes pattes. Je pus profiter de la légère ombre qu'offrait les branches nues où commençait à pousser de la mousse. Je me surpris à sourire lorsque je ressentis la sensation de l'herbe plier sous mes coussinets. Autour de moi commençait à naître de minuscule fleur au couleur discrètes ainsi que de petits buissons. Je me demandais si des insectes venaient encore les butiner.

Une de mes ailes tapa contre un tronc mort, m'arrachant un cri de douleur que j'étouffa avec ma patte. Maudites ailes ! Ces dernières étaient immondes et elle me gênaient dans tous mes mouvements. Elle m'alourdissaient à la course, m'empêchaient d'avoir un bon équilibre. De plus, mes vaines tentatives de m'en débarrasser font qu'elles sont couvertes de blessures et donc qu'elles me lançait. J'aurais préférer simplement souffrir et ne plus en avoir. Bien sûr cette souffrance, je me la suit infligée moi-même. Je me sentis alors un peu idiote.

"Je ne tenterais plus de me les arracher jusqu'à ce que je trouve le moyen adéquat. Je souffrirais moins en attendant."

Je repris ma marche après cette promesse faîte à moi-même. En avançant, je rompu une branche morte, ce qui provoqua un craquement sec que l'on pouvaient entendre d'assez loin. Je devais faire attention à être discrète. J'avais déjà observé de loin des insectes géants dangereux et je ne voulais pas non plus tomber sur un ou même des Soldats. Mon état ne m'aurais pas permit de m'enfuir et me battre avec eux aurais été dangereux car je savais à présent que de nombreux chats avaient également des pouvoirs.

Elle venait de ressortir de ses pensées qu'elle se rendit compte de la présence d'un autre chat. Ce dernier se tourna vers sa direction et dit avec un ton agressif :

- Si vous tentez de m'avoir par embuscade, sachez que vous avez encore de nets progrès à faire !

Au début un peu effrayée, je vis qu'elle ne présentait pas de signe étranges et qu'il y avait une chance que ce soit un chat tout ce qu'il y a de plus normal. Je m'avança à découvert en rentrant mes griffes pour montrer que je n'avais pas de mauvaises intentions. En me dirigeant vers elle, je retenu un miaulement de douleur lorsque les branches d'un buisson effleurèrent les blessures de mes ailes situés au niveau de mes chaînes. Je décida de me présenter poliment et avec calme :

- Je ne tentais pas du tout une ambuscade, loin de là. Je me nomme Plume Noire. Je cherche simplement à rejoindre le camp d'un groupe de chats nommés Caméléons.

La chatte devant moi me dominait pas la taille. Je n'avais pas fini ma croissance et en plus j'étais bien plus petite que la moyenne des chats de mon âge. Celle qui se trouvait en face de moi me ressemblait un peu avec son pelage sombre qui était, contrairement au mien, parsemé de quelques taches blanches dont une en forme de croissant de lune sur le front.

J'attendis un peu tendue la réaction de ma congénère. Sera-t-elle agressive ou plutôt amicale ? Je resta donc sur mes gardes.

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   Ven 24 Juil - 22:46



Talia
Feat. Plume Noire


Contre toute attente, personne ne me sauta dessus, toutes griffes dehors, en poussant un hurlement de guerre. Aucun insecte mutant ne vint m'arracher la carotide. Non, j'étais toujours bien en vie, constituée de toute ma chair et de toute mon sang. Personne n'avait tenté quoi que ce soit pour m'ôter la vie sans la moindre pitié. Je ne savais pas si je devais ou non être rassurée. Un tel silence pouvait peut-être signifier que l'ennemi restait caché dans les broussailles, attendant que je n'abaisse à nouveau ma garde, pour me prendre par surprise et me crever les yeux pour s'en faire un collier avec. Ou peut-être que c'est juste moi qui exagère.
Je relevai la tête lorsqu'une silhouette s'avança vers moi, l'air quelque peu hésitant. La femelle sombre possédait des ailes. Des ailes qui auraient pu être magnifiques, si elles n'étaient pas couvertes de plaies qui semblaient être plus ou moins anciennes, et n'étaient pas retenues par des chaînes qui ôtait toute beauté à cet attribue qu'il m'arrivait d'envier. Je lui jetai un regard étonné, sans pour autant relâcher ma vigilance. J'étais cependant plus détendue ; elle n'avait pas l'air d'avoir de pensées meurtrières.

« Je ne tentais pas du tout une ambuscade, loin de là. Je me nomme Plume Noire. Je cherche simplement à rejoindre le camp d'un groupe de chats nommés Caméléons. »

Une future chatte de la Guilde des Caméléons ? Ainsi nous n'étions pas dans le même camp. Nous nous battions pour notre survie, certes, mais nos Guildes ne pouvaient pas parler d'amitié. Je fixai la féline qui se trouvait désormais bien en face de moi, et me rendis alors compte que j'étais bien plus grande qu'elle. Oh, je n'étais pas une géante, loin de là ; pour tout vous dire, j'ai toujours considéré ma taille comme étant normale. Non, c'était cette Plume Noire qui semblait avoir eu un problème de croissance. Ou alors, elle ne l'avait tout simplement par terminé.

« Moi, c'est Talia. »

J'enchaînai presque directement, sans lui laisser le temps de réagir, par une question qui me brûlait les lèvres. Je savais que je devais le lui poser, ou je n'en aurai pas dormi pendant plusieurs semaines.  

« Dis-moi, pourquoi ces chaînes ? Pourquoi briser la beauté de tes ailes ? »

Code par xLittleRainbow

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   Sam 25 Juil - 11:49



Dis-moi, pourquoi ces chaînes ?


With Talia et Plume Noire


La chatte noire et blanche se détendit lorsque je sortis des buissons d'un air innocent. Elle me parcourut du regard, fixant légèrement plus longtemps chacune de mes ailes. Je savais que mes ailes attirais les regards, plus par leur état que par leur présence. Ce qui m'étonnais légèrement. Des chats sont moins étonnés de voir d'autres félins avec des ailes que d'en voir avec des ailes mal entretenues ou entravée. Il est vrai que le précédent chat non agressif que j'avais rencontré en avait... Elle me jeta un regard étonné avant que je ne me présente. Lorsqu'elle entendit le nom "Caméléons" elle se crispa un instant, comme si j'étais un peu moins sympathique. La femelle me fixa, me dominant de sa hauteur. Peut-être était-elle contente qu'elle trouve quelqu'un plus petit qu'elle ? Elle semblait de taille normale, ou du moins elle était beaucoup moins impressionnante que le chat que j'avais rencontré en ville juste après ma fuite du laboratoire.

L'inconnue se décida enfin à se présenter.

« Moi, c'est Talia. »

Une phrase courte, efficace. D'un ton quasi tranchant. J'aurais presque dit qu'elle souhaitait économiser ses mots. Je m'apprêtais à lui répondre quelque chose du style "Je suis enchantée de te rencontrer" lorsqu'elle lâcha d'un ton pressé, comme si elle ne pouvait plus se retenir :

« Dis-moi, pourquoi ces chaînes ? Pourquoi briser la beauté de tes ailes ? »

La même question. Toujours la même question. J'entendis ensuite sa seconde question. Cette dernière eu l'effet d'un violent coup de griffe en moi. Je resta pétrifiée, comme en état de choc. J'étais tout simplement incapable de répondre. Ces ailes que j'ai détesté, haïs au point d'être prête à me mutilée pour m'en débarrasser. Ces choses que je considérais immondes, comme un fardeau, la personne en face de les trouvais belles ?

Je devais lui répondre. Je releva la tête, toujours en état de choc puis j'articula lentement :

« Comment peux-tu trouver ces ailes de corbeaux belles ? »

Je ne pouvais pas répondre à sa question par une autre.

« Ces chaînes vois-tu, me permettent d'entraver ces choses. Dis-je avec une moue dégoûtée avant de continuer, accélérant petit à petit mon débit de mot. Ce que tu trouve beau, moi je les déteste. Elle me gêne. Je ne peux plus me cacher n'importe où, j'ai perdu une partie de mon équilibre, je ne cours plus aussi vite. Ce ne sont pas des ailes d'ange. Ce sont des ailes maudites. J'ai essayé de m'en débarrasser tout les jours, mais elles sont encore là. Je préfère encore les immobiliser, pour que je puisse les oublier, ne serais-ce que quelques instants... »

Sans que je m'en rende compte j'avais commencé à trembler et mes yeux devenaient humides. Lui parler de mes ailes avait raviver  les souvenirs de ma mère et de ma soeur. J'avais beaucoup trop parler. Je secoua la tête, chassant les larmes qui s'apprêtaient à couler le long de mon museau ainsi que mes idées noires. J'arrêta de trembler et la regarda avec un air calme et sérieux. Je ne devrais plus jamais m'émouvoir ainsi. Ne souhaitant pas finir ma tirade ainsi, je m'adressa à elle une dernière fois avant de la laisser parler :

« Ne crois pas que c'est une bénédiction que de recevoir ces choses»

J'espérais juste ne pas l'avoir offusquée. Je me redressa, tentant de reprendre quelques centimètres et de paraître plus fière. Je ne voulait pas perdre toute ma dignité en pleurant devant une inconnu juste parce qu'elle m'a posée un question.

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   Dim 26 Juil - 10:44



Talia
Feat. Plume Noire

Suite à le question que je lui ai posé, la femelle sembla se figer, comme transpercée par une lame qu'elle seule pouvait sentir. Avec de l'imagination, l'on aurait presque pu voir le sang couler d'une plaie invisible au niveau de son cœur. J'eus une pointe de regret devant son air pétrifié, choqué, voir même blessé. Je savais parfaitement que j'avais tapé là où cela faisait mal. Mais je voulais savoir. Il fallait parfois oser demander, au risque de blesser celui ou celle se trouvant en face de nous. Plume Noire avait les yeux comme vidés d'émotions, elle ne réagissait et gardait le silence. C'était comme si ma question était venue briser ses crocs pour s'infiltrer dans sa gueule, et lui arracher la langue sans se demander si cela était bien ou mal.
Après un silence qui m'eut semblé interminable, la chatte sombre releva la tête, toujours cette expression mortifiée sur le visage.

« Ces chaînes vois-tu, me permettent d'entraver ces choses, commença-t-elle, une lueur d'horreur sur ses traits. Ce que tu trouve beau, moi je les déteste. Elle me gêne. Je ne peux plus me cacher n'importe où, j'ai perdu une partie de mon équilibre, je ne cours plus aussi vite. Ce ne sont pas des ailes d'ange. Ce sont des ailes maudites. J'ai essayé de m'en débarrasser tout les jours, mais elles sont encore là. Je préfère encore les immobiliser, pour que je puisse les oublier, ne serais-ce que quelques instants... »

Peu à peu, elle avait parlé de plus en plus vite, sans vraiment prendre le temps de reprendre son souffle entre ses phrases. Je n'eus pas besoin de me concentrer pour remarquer qu'elle tremblait, et qu'elle semblait comme assaillie par des souvenirs revenus la hanter sans prévenir. Surement avait-elle eu un passé que je n'avais pas besoin d'entendre ; son air blessé me suffisait pour en deviner assez.
Elle arrêta soudainement de trembler, comme pour retrouver toute la dignité qu'elle se devait de garder, et plongea ses yeux dans les miens, avant de continuer par une simple phrase, directe, que je ne pouvais que comprendre.

« Ne crois pas que c'est une bénédiction que de recevoir ces choses. »

Je clignai des paupières et remuai les oreilles. Je ne disais pas que cela était une bénédiction de recevoir ce genre de choses. Cela était la marque indélébile d'un passage dans les laboratoires des Hommes. La blessure éternelle d'expériences monstrueuses qui auraient pu la faire devenir une bête sans cœur ni âme, ou tout simplement l'envoyer aux étoiles. Je soupirai lentement et profondément, et baissai la tête.

« Les oublies-tu vraiment, lorsqu'elles sont enchaînées de la sorte ? La douleur constante ne te rappelle donc jamais ce que tu possèdes de chaque côté de ton corps ? »

Je lui avais posé cette question, non pas dans le but de la blesser d'avantage, mais dans celui de lui ouvrir les yeux. Au fond, j'étais persuadée que c'était vrai. Ces chaînes ne faisaient qu'aggraver la situation.

« Tu sais, on dit que la douleur ne disparaît jamais. Qu'il faut simplement apprendre à vivre avec. C'est la même chose pour tes ailes. Elles ne disparaîtront jamais, tu devras apprendre à vivre avec elles, mais si cela est dur. Je comprends, même si je n'ai pas été victimes de ces atrocités. Camoufler sa douleur derrière un sourire, c'est comme agrandir la plaie béante de notre cœur ; enchaîner tes ailes, c'est comme revivre encore et encore, le cauchemar qui te les a donné... »

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   Dim 26 Juil - 13:39



Dis-moi, pourquoi ces chaînes ?


With Talia et Plume Noire


La femelle noire du nom de Talia était on ne peux plus directe et sincère. Elle m'avait observée en silence jusqu'à ce que je me taise puis pris la parole après avoir soupirer longuement, ce qui m'agaça un peu car elle semblait exaspérée :

« Les oublies-tu vraiment, lorsqu'elles sont enchaînées de la sorte ? La douleur constante ne te rappelle donc jamais ce que tu possèdes de chaque côté de ton corps ? »

La femelle avait l'air persuadée de ce qu'elle disait mais je ne partageais pas son point de vue. Ne souhaitant pas provoquer un dispute sur un sujet sensible pour moi, et peut-être aussi pour l'autre chatte, je ne dit mot, silencieuse et immobile. Talia continua, comme si elle devait en rajouter une couche :

« Tu sais, on dit que la douleur ne disparaît jamais. Qu'il faut simplement apprendre à vivre avec. C'est la même chose pour tes ailes. Elles ne disparaîtront jamais, tu devras apprendre à vivre avec elles, mais si cela est dur. Je comprends, même si je n'ai pas été victimes de ces atrocités. Camoufler sa douleur derrière un sourire, c'est comme agrandir la plaie béante de notre cœur ; enchaîner tes ailes, c'est comme revivre encore et encore, le cauchemar qui te les a donné... »

Je restais toujours silencieuse, réfléchissant sur la question. Était-elle sûr de comprendre ce que je ressentais ? Cette douleur dont elle parlait, je m'y étais habituée. Cela faisait partis de moi et même à l'époque où mes ailes n'étaient pas enchaînées, je ne me sentais pas moins mal, loin de là. Peut-être que je sentais la douleur produit par la friction du metal contre ma peau et mes plumes, mais une douleur pire que celle-ci se réveillait lorsque mes ailes se déployaient dans le peu d'espace que m'offrait la cage. Comme je lui avait dit, je considérais ces ailes de corbeaux comme une malédiction. J'aurais pu lui répéter encore et encore, mais cette chatte noire et blanche qui semblait tout connaître n'aurais pas compris. Je me décida à parler, après plusieurs minutes de silence. Si elle ne comprenait pas par les mots, je lui montrerais pas les gestes.

«Je respecte ton point de vue mais sache que bien que tu semble compatir, tu ne sais pas ce que ça fait d'avoir grandi enfermée et d'avoir été transformée..»

Je fis une légère pause avant de continuer et je releva la tête.

«Je vais te montrer pourquoi je considère ces ailes comme maudites.»

Je sortis mes griffes, blanches et intacts car jamais utilisés. J'espérais ne pas effrayer ma congénère par ce mouvement pouvant être considérer comme agressif. Avec minutie, je délia petit à petit les chaînes de mes ailes en fronçant légèrement le museau avec un air de dégoût. Je ne supportait toujours pas la sensation de toucher mes propres plumes. Une chaîne tomba sur le sol dans un bruit métallique. Lentement, je fis travailler un muscle à peine existant et releva mon aile droite à présent libérer. Puis une seconde chaîne tomba et mes deux ailes étaient relevées vers le ciel. Je sentis mes yeux changer de couleur. J'avais déjà vu ce phénomène. Cela se produisait à chaque fois que je dé-entravais mes ailes. Le beaux vert émeraude de mon iris se changea en un violent rouge sang. Au fond de moi, je sentais grandir cette force que je connaissais bien mais qui me restais mystérieuse en même temps.

Peut-être semblais-je idiote, immobile, les ailes étendues et mes yeux rouges. Comme à chaque fois, des larmes coulèrent sur mes joues et une fureur monta en moi.

«Quelque chose est en moi, et mes chaînes sont là pour la cadenasser. Ma douleur est infiniment plus grande lorsque je sens mes ailes bouger et changer de positions que lorsqu'elles sont irritées et entravées par mes chaînes. Ces ailes symbolisent mon pouvoir, un pouvoir horrible et malfaisant. »

Une de mes plumes tomba au sol et le vent la poussa en direction de Talia. Avec la même lenteur, je remis mes chaînes, soupirant de soulagement et rentra mes griffes qui c'étaient plantées dans le sol. Je me sentis idiote et confuse. Étonnamment je me sentais également libérer.

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   Dim 26 Juil - 20:52



Talia
Feat. Plume Noire

La chatte sembla contrariée, voir presque dirai-je, énervée. Je me doutais bien que ce que je lui disais ne lui plaisait pas, et une partie de moi voulait la comprendre, bien qu'une autre avait énormément de mal à accepter sa décision. Pourtant, je ne connaissais Plume Noire que depuis quelques minutes ; en quoi son cas m'intéressait-il ? Depuis quand me penchais-je donc sur les problèmes des autres, alors que je voudrais me convaincre que je n'en avais rien à faire ? Je ne savais pas si c'était de la frustration que je ressentais, à la vue de ses traits mécontents par ce que je venais de dire, ou tout simplement une compassion déguisée. Je n'avais jamais hésité à dire les choses comme elles se devaient, mais là, pour une raison que j'ignorais, c'était différent. Pourtant, je disais simplement ce que je pensais. Et je pensais ce que je lui disais. L’honnêteté, ce n'est pas dire tout ce que l'on pense, mais penser tout ce que l'on dit.

« Je respecte ton point de vue mais sache que bien que tu semble compatir, tu ne sais pas ce que ça fait d'avoir grandi enfermée et d'avoir été transformée. »

Non, je ne le savais pas. Et je restais persuadée qu'il fallait le vivre pour le comprendre ; alors effectivement, bien que je ne savais pas trop que penser du martyr de cette féline, je ne pourrai jamais vraiment la comprendre sous toutes les coutures de sa douleur, pour la simple raison que je n'avais pas vécu ce qu'elle avait enduré, des mois durant.

« Je vais te montrer pourquoi je considère ces ailes comme maudites. »

"Est-ce vraiment nécessaire ?" Je ne tenais pas à ce que Plume Noire, en me montrant tout ce qui lui faisait autant détester ces ailes qu'elle considérait comme maudites, ne s'imagine qu'elle pouvait se confier à moi sans risquer le moindre jugement. Je n'étais pas vraiment connue comme une chatte à qui l'ont venait se plaindre et à déverser ses aveux. Je n'avais pas vraiment appris à écouter les autres d'une oreille attentive, m'étant toujours préoccupée de mes problèmes sans me soucier de ceux des autres ; à mes yeux, les ennuis des autres deviendraient les miens, si j'osais aller y mettre mes pattes. J'étais malgré tout connue comme généreuse, mais pas pour ce genre de choses. Cependant, je n'avais plus vraiment le temps de protester ; la future Caméléon avait déjà commencé ce qu'elle avait à faire. Elle sortie ses griffes immaculées et les planta dans la terre, avant de, lentement, libérer ses ailes sombres des chaînes qui les privaient de tout mouvement. Peu à peu, les maillons scellés métalliques, tombèrent au sol dans un bruit de cliquetis et de fer qui me faisait frémir. Les deux membres de la femelle s'étirèrent ensuite vers le haut, et à ma grande surprise, je vis ses yeux changer de couleur. Le vert émeraude céda sa place à un rouge ardent. Ce brusque changement me confirma mes pensées ; avoir ses gènes modifiés, ça ne laisse pas indemne. On perd toujours une partie de soi. Une partie de son âme. Ça l’assombri. Et ce qui était vert et flamboyant, cède alors la place au plus profond et au plus froid des rouges.

« Quelque chose est en moi, et mes chaînes sont là pour la cadenasser. Ma douleur est infiniment plus grande lorsque je sens mes ailes bouger et changer de positions que lorsqu'elles sont irritées et entravées par mes chaînes. Ces ailes symbolisent mon pouvoir, un pouvoir horrible et malfaisant. »

Des larmes s'échappaient du coin de ses iris, s'écoulant sur ses joues pour s'unir sous son menton, et humidifier le pelage obscur de son poitrail. Une plume se détacha soudainement d'une de ses ailes, tombant au sol. Un léger souffle de vent la fit virevolter dans les airs, jusqu'à venir la déposer à mes pattes, comme un signe sacré des étoiles cherchant vainement à me faire comprendre tout ce qui tourmentait celle qui se tenait en face de moi. Après cette démonstration, Plume Noire attrapa les chaînes mourantes au sol, et emprisonna à nouveau ses ailes, faisant revenir ses yeux à leur couleur initiale. Je restai impassible, sans dire un mot. Que pouvais-je dire après avoir vu cela ? Je ne savais pas si je devais être choquée, effrayée, compatissante, ou que savais-je encore. Ces choses là n'étaient pas faites pour moi. Je ne savais pas réconforter. Je ne faisais toujours que tourner et retourner le couteau dans la plaie. Alors peut-être qu'il fallait que je garde mes lèvres closes. Que je laisse le silence débiter mes paroles à ma parole. Que je laisse le vent porter mes discours perdus jusqu'aux oreilles de ceux qui attendaient une réaction de ma part. Et pourtant, je savais que je ne pouvais pas empêcher les mots de briser leur propre barrière. Il finirait par sortir et exploseraient au grand jour, sans que je ne puisse tenter quoi que ce soit pour les arrêter.

« Je vois. Je comprends mieux à présent. »

Court, bref, direct. Que pouvais-je lui dire d'autre ? Inutile de me lancer dans un nouveau monologue, au risque de finir de la braquer et de la faire fuir. Après tout, pourquoi chercherai-je à l'aider ? Pourquoi chercherai-je à lui dire encore autre chose qui pourrait simplement la blesser d'avantage ? Dites-moi, à quoi cela pourrait-il bien me servir ? Je baissai les yeux et observai longuement la plume qui demeurait toujours à mes pattes, immobiles, comme attendant quelque chose de ma part. Pourtant, je ne lui fis aucune offrande. Je relevai doucement la tête, comme si le moindre geste trop brusque ou rapide de ma part, allait ranimer ce pouvoir qu'elle craignait tant.

« Je suis désolée de ce qui t'arrives. Peu de chats sont reconnaissants du don ou du pouvoir qu'ils ont reçu après de telles expériences, et qui se sont associés en eux, comme une combinaison non-désirée. Et je pense que je peux comprendre cela. »

Je plantai une griffe dans la plume sombre qui effleurait ma patte, et la soulevai doucement du sol avant de la regarder plus intensément. Les particules la constituant dansaient doucement au rythme du souffle du vent, lui donnant un aspect à la fois poétique et abominable. Comme une sorte de magnificence maudite.

« Les combinaisons parfaites sont tellement rares dans ce monde imparfait, lâchai-je avant de me débarrasser définitivement de la plume de ma camarade. Je clignai des yeux, avant de poursuivre. Que comptes-tu faire, après avoir rejoint la Guilde des Caméléons ? Tenter de retrouver une vie normale ? »

Code par xLittleRainbow

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   Mar 28 Juil - 12:31



Dis-moi, pourquoi ces chaînes ?


With Talia et Plume Noire


Je fus soulagée que la femelle n'avait pas mal réagit à la sortie de mes griffe. Lorsqu'elle vit mes yeux passer au rouge, elle sembla enfin comprendre pourquoi je détestais à ce point mes ailes de corbeaux. Talia semblait confuse, peut-être ne sachant pas quoi penser de mon geste ou de ce que signifiait cet attribut maudit. De toute façon je ne pouvais savoir quelles étaient ses pensées, et même si je le pouvais je ne l'aurais pas fait par respect envers autrui.

Après un long moment de silence, la chatte noire et blanche se mit enfin à parler, je n'attendais que ça.

« Je vois. Je comprends mieux à présent. »

Une phrase courte mais que l'on ne pouvait que comprendre. Un sourire s'esquissa sur mon museau, la libération brève de mes ailes n'avait pas servi à rien. Talia releva la tête avec une extrême lenteur, comme si elle pensait qu'un geste trop brusque m'aurais fait éclater en milles morceaux.

« Je suis désolée de ce qui t'arrives. Peu de chats sont reconnaissants du don ou du pouvoir qu'ils ont reçu après de telles expériences, et qui se sont associés en eux, comme une combinaison non-désirée. Et je pense que je peux comprendre cela. »

Après ma démonstration, elle avait belle et bien changé de comportement, comprenant enfin ma situation et elle ne cherchait plus à m'ouvrir soit disant les yeux. Ma camarade fixa un instant la plume venant de mon aile qui était arrivée à ses pattes puis elle piqua la tige noire avec sa griffe pour la soulever et l'observer avant de lâcher :

« Les combinaisons parfaites sont tellement rares dans ce monde imparfait.»

Elle fit s'envoler la plume, qui sortit de mon champ de vision avant de cligner des yeux et de continuer :

«Que comptes-tu faire, après avoir rejoint la Guilde des Caméléons ? Tenter de retrouver une vie normale ? »

On changea enfin de sujet. Ainsi cet chatte que je connaissais à peine souhaitais savoir ce que je prévoyais de faire à l'avenir ?
Son idée que je tenterais de retrouver une vie normale me fit légèrement sourire. Peut-être est-elle un peu naïve ? Je décida de répondre honnêtement à sa question et repris tout mon sérieux :

« Je ne suis pas naïve au point de penser que je pourrais retrouver une vie normale juste en m'éloignant un peu plus de ce qui m'a fait tant de mal.. Je leva la tête, observant le ciel juste légèrement caché par les branches nues avant de continuer. Je ne pourrais jamais retrouver une vie normale tant que mes ailes et ce pouvoir qui est moi seront encore présents. Pour l'instant je vais arrêter mes vaines tentatives pour me débarrasser de mes ailes et je concentrerais mes recherches s'il existe une méthode pour perdre son pouvoir sans perdre la vie en même temps. Si mon pouvoir disparais, je n'aurais plus de raisons valables pour utiliser ces chaînes.»

Je regarda à nouveau Talia. Je souhaitais tellement croire qu'il existait une méthode qui pourrait détruire ce qui est en moi. Mais quelque part, cette chose me disais que jamais je pourrais la tuer.

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   Mar 28 Juil - 14:10



Talia
Feat. Plume Noire

Plume Noire sembla presque soulagée de voir que je décidai finalement de changer de sujet. Après tout, nous n'allions pas continuellement ressasser le passé de cette pauvre Caméléon, et je ne voulais pas lui faire plus de peine que je ne l'avais déjà fait, même si cela n'avait pas été volontaire. La femelle sombre sembla reprendre un sérieux sans faille, et un éclat d'honnêteté à toute épreuve, traversa ses prunelles vertes. Elle semblait sur le point de me dire quelque chose qu'elle pensait vraiment au fond de son cœur, et qu'elle n'avait pas honte de dire.

« Je ne suis pas naïve au point de penser que je pourrais retrouver une vie normale juste en m'éloignant un peu plus de ce qui m'a fait tant de mal.. »

Surement, oui. Elle n'avait pas totalement tord, pour ne pas dire "pas du tout". Il était bien évidemment impossible de retrouver une existence normale après avoir vécu tout ce qu'elle avait vécu. Enfin, il n'était tout simplement pas possible de vivre normalement dans ce monde chaotique, même nous n'avions jamais rien vécu des expériences humaines nous arrachant une partie de notre être.
Plume Noire leva quelque peu la tête vers le ciel entravé par des branchages, avant de continuer. Elle semblait déterminée à me dire ce qu'elle pensait, et je savais qu'à présent, rien ne pourrait l'arrêter.

« Je ne pourrais jamais retrouver une vie normale tant que mes ailes et ce pouvoir qui est moi seront encore présents. Pour l'instant je vais arrêter mes vaines tentatives pour me débarrasser de mes ailes et je concentrerais mes recherches s'il existe une méthode pour perdre son pouvoir sans perdre la vie en même temps. Si mon pouvoir disparais, je n'aurais plus de raisons valables pour utiliser ces chaînes. »

J'hochai doucement la tête, pendant que la féline au pelage nocturne, plongeait à nouveau ses prunelles émeraudes, dans les miennes qui étaient dignes des saphirs. Je comprenais ce qu'elle voulait dire, ce qu'elle voulait faire. Un tel choix était tout à fait redevable, et je ne pourrai jamais rien dire pour m'opposer à ce point de vue. Si elle souhaitait faire des recherches pour trouver une solution à ce pouvoir qui avait l'air d'être désormais destiné à lui pourrir la vie, grand bien lui fasse. Je n'étais pas sure que cela serve à grand chose, mais au moins, elle, elle se nourrissait de cette lueur d'espoir qui la garderait surement en vie pendant de longues années.

« C'est bien d'avoir un but dans la vie. Cela permet d'avancer et de trouver une raison pour continuer à respirer. J'espère que tu trouveras une solution à tes ailes et à cette force qui t'habites contre ton gré. »

Je fis une légère pause, pensant à mes paroles. Je ne savais pas si Plume Noire allait me croire, ou si elle allait tout simplement penser que je me fichais délibérément d'elle. J'haussai les épaules et observai les chaînes qui entravaient ses ailes depuis longtemps, avant de regarder à nouveau ses yeux. Je me remémorai leur couleur lorsque cette aura qu'elle tentait de refouler, prenait le dessus sur son esprit.

« Je suis sérieuse, ajoutai-je alors précautionneusement. »

Code par xLittleRainbow

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   Jeu 13 Aoû - 21:32



Dis-moi, pourquoi ces chaînes ?


With Talia et Plume Noire


La femelle hochait la tête en me regardant dans les yeux, pleine de compréhension, et peut-être même de compassion. Elle semblait avoir son propre avis sur ce que je venais de dire mais si elle ne souhaitait pas le partager, cela ne me dérangeait pas. Elle articula soigneusement, chaque mot semblant avoir été mûrement réfléchie :

-  C'est bien d'avoir un but dans la vie. Cela permet d'avancer et de trouver une raison pour continuer à respirer. J'espère que tu trouveras une solution à tes ailes et à cette force qui t'habites contre ton gré.

Puis elle fit une pause, où elle en profita pour regarder à nouveau mes chaînes, comme si elle se remémorait ce à quoi elle venait d'assister. Elle me regarda à nouveau et ajouta, pour appuyer ses paroles :

-  Je suis sérieuse.

Vu son air, personne n'aurait pensé qu'elle se serait moqué de moi. Ce fut à mon tour de hocher la tête puis je miaula :

- Je te prend au sérieux. Tu as l'air tellement sincère.

Je leva les yeux vers le ciel pour voir où ce situait le soleil. Je me rendit alors compte que beaucoup de temps s'était passé depuis que je l'avais rencontrée. Nous restions toutes les deux silencieuses. Nous n'avions plus de mots ou d'avis à échanger. Je baissa la tête en fermant les yeux et lui dit :

- Visiblement cette discussion prend fin et il est temps pour moi de me remettre en route vers le camp des Caméléons. Ce fut un plaisir de t'avoir rencontré.  J'espère que l'on se rencontrera à nouveau dans le furur, Talia.

Je releva la tête, lui adressa un regard accompagné d'un petit sourire et, sans lui laisser le temps de me répondre, je disparue dans les buissons morts, sans bruit autre que de légers cliquetis produits par mes chaînes en métal.

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   Jeu 13 Aoû - 21:43


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