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Le soleil peut chasser les ombres ~ // PV Nashira //

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   Lun 11 Jan - 18:27






Le soleil peut chasser les ombres

PV Nashira




J'arpentais le sombre dédale fait de ruines et d'immeubles encore à moitié debout, dont certains avait été éventré par je ne savais quel arme. Mes pas, bien que silencieux, étaient lourd. Mes pattes se posaient sans grande conviction sur le sol de béton, où je m'écorchais parfois les coussinets en tombant sur un petit cailloux incrusté entre les fissures. Ma queue traîne derrière moi, mes oreilles sont basses. Aucun bruit ne se fait entendre aux alentours.

Je n'avais pas le moral aujourd'hui. Je savais très bien pourquoi, et je savais aussi très bien que je ne pouvais rien y faire. Mon pouvoir était sans doute ce que je possédais de plus précieux. Il cachait de grands trésors, de grand mystères, mais aussi de belles expériences et de leçons précieuses. Mais il était aussi à double tranchant : il pouvait très bien me montrer une facette sombre, lugubre, que toute lumière a quitté depuis longtemps pour ne laisser qu'un silence glacial et les plaintes de quelques âmes errantes. Oui, me servir de mon pouvoir était une question de chance ou de malchance.

Cependant, même si ces mauvais côtés avaient leurs conséquences que je ne pouvais ignorer, je maintenais toujours mon avis sur le fait que c'était ce que je possédais de plus précieux. Je l'affirmais toujours, dans ma tête. Je le répétais souvent, même si je savais que je n'allais pas l'oublier, et que je ne l'oublierai jamais. Après tout, c'est la seule chose qu'il me reste. Ce don, cette mutation, ce pouvoir, cette capacité... Peu importait le nom que l'on pouvait donner à cette chose, sa valeur à mes yeux n'en changerait pas.

Et pourtant... Et pourtant cela provient des hommes. Ce qui était le plus important pour moi venait des hommes. Cette idée me donnait envie de vomir. Ainsi, je m'arrêtai sur une pierre, en haletant. Un goût métallique venait s'incruster dans ma bouche, à chaque fois que cette pensée effleurait mon esprit. Une petite voix rauque et agressive dans ma tête me murmurait que c'était indigne de penser cela. Que mon pouvoir n'était qu'une sombre malédiction qui ne me servirait à rien. Mais je n'écoutais pas, comme d'habitude.

Je repris mes esprits, et continuai ma route. Le soleil projetait déjà ses derniers rayons, baignant le paysage de ses teintes d'orange et d'or. Je clignai doucement des yeux, essayant de reporter mon attention sur ce spectacle plutôt que sur les idées noires qui me traquaient tel une ombre invisible. C'était déjà le soir... Combien de temps étais-je partie? On a dû remarquer mon absence...

Mon absence...

Je tournai des yeux embués vers l'endroit d'où je venais. Combien de temps encore réussirai-je à passer entre les mailles du filet ? Combien de temps encore réussirai-je à passer inaperçue et à manquer à mon devoir comme je le fais si bien?

Une question vient traverser mon coeur comme une épine.

Si on s'en aperçoit, est-ce qu'on me tuera?


La peur tord mon estomac. J'étais accolée contre un mur, avec comme seule chance de sortie un chemin couvert de sang. Les ombres de soldats dansaient devant moi, et leurs rires sonnaient comme celui du Diable.

Soudain, un bruit m'ôta cette vision. Un bruit, infime, me fit me concentrer de nouveau sur ce qui m'entourait et non sur ces pensées macabres. Je clignai des yeux pour chasser les larmes, et tendis les oreilles vers l'avant. Je me redressai, et appelait d'une petite voix :

-Y'a quelqu'un...?


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   Mer 13 Jan - 14:10


Perdue, je suis perdue. Les mots, le discourt plein de honte, font d’horribles échos dans ma tête. Les larmes trempent mon pelage. Le désespoir masque le froid qui attrape mon pelage de ses mains glacées. J’ai fuie, comme une lâche, pleurant amèrement dans les hauts champignons qui bordent mon QG. J’ai mal, je souffre. J’ai abandonné mes enfants aux nourrices et à Kodaï. Je ne veux pour rien au monde être trouvée. Kodaï m’a surement aperçu ma désastreuse peine, mais en aucun cas il est venu me consoler. Il a dû comprendre que les blessures que j’ai reçues sont inconsolables. Des fontaines de diamants recoulent abondement. Et les souvenirs, si frais à ma mémoire, m’assaillent de nouveau.

Ma bizarre rencontre avec Pandora, il y a quelques mois, m’avait laissé un goût amer dans la bouche. Un sentiment étrange émane dans ma tête à chaque fois que je songe à notre rencontre. Celle-ci s’était soldée sur la fuite de la jeune Soldate que je n’arrive pas à cerner. Curieusement, je me suis instinctivement livrer à elle. Et Pandora m’a affirmé qu’elle restait uniquement chez les Soldats pour ne pas revoir sa mère. Alors, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais… j’ai cherché. J’ai cherché sa mère. C’est par hasard que je suis tombée sur Theandras. Une splendide femelle aux même couleurs que les miennes… la ressemble aurait dû me frapper pourtant ! Je lui ai parlé plusieurs fois, vu que c’est une nourrice. Elle s’occupe souvent de mes petits. Il y a deux jours pourtant, notre relation a brusquement basculé. Je l’ai questionné, innocemment comme d’habitude, mais elle ne m’a pas apporté les réponses que je souhaitais. Les motifs sur son pelage ressemblaient étrangement à la Bleue, quand je lui ai demandé, si elle a eu des enfants, elle m’a dit mot pour mot, pleine de honte et énigmatique :

« -Oui, trois. L’un dont je ne sais pas ce qu’il est advenu, une habitant chez les Soldats, et la dernière… ».

Elle m’a alors fixé de ses magnifiques yeux verts, et j’y ai tout vu. Notre ascendance… Elle s’est alors lancé dans un long discourt, mais pour faire simple. Elle m’a expliqué qu’à l’époque, quand c’était une solitaire, elle s’est éprise d’un chat des rues qui est mort quelques jours plus tard sous les coups des Soldats. Il l’a protégé et est mort à sa place. Elle m’a dit qu’elle a une seule petite, quelques mois plus tard. Une seule et unique. Mais soudainement, au coin d’une rue, une humaine est apparue. Theandras a fui, abandonnant la petite qu’elle croyait perdue. Elle m’a dit alors :

« -Je t’ai bien observé, Nashira, et je sais que cette enfant que je condamnais à une mort certaine, c’est toi… »

Un poignard a ouvert mon cœur. Impitoyablement honteuse, les larmes aux yeux, elle a continué :

« -Plusieurs mois plus tard, j’ai atterrie chez les Soldats et suis de nouveau tombée en gestation. Et la seule survivante de cette portée actuellement vit encore chez les Soldats. Lors de notre évasion, elle m’a permise de m’enfuir, en se sacrifiant, restant chez les Soldats. Son nom est… Pandora.

J’ai reculé, blessée d’apprendre que ma mère m’ait abandonné. J’ai alors fui à mon tour, m’enfonçant dans la Sylve. M’égarant dans la triste vérité. Blottie dans mon champignon, les larmes se sont enfin taries. J’ai mal, mais je me suis promise il y a longtemps de toujours garder la tête haute et sur mes épaules, pour elle. Pour cette humaine qui m’a élevé comme sa fille à la place d’une mère qui a eu peur d’elle. Les humains ne sont pas tous des monstres ! Pardonnerais-je un jour à Theandras ? Je n’en sais rien. Mais actuellement, l’envie de me confier me prend. Et la seule personne dont je vois la possibilité de le faire, c’est ma sœur. Voilà pourquoi cet étrange sentiment perdurait entre elle et moi ! Pandora me fuira-t-elle ? Une fois qu’elle saura la vérité ? Elle l’a déjà fait la dernière fois… non ! Un peu d’espoir bordel Nashira ! J’invoque mes ailes. J’ai 24 minutes pour me rendre en Ville et trouver ma sœur. Peut-être ne la trouverai-je pas, ou pire, je me ferai attrapé par les Soldats, mais je m’en fiche. Je veux lui dire les choses blessantes que notre mère m’a avoué.

20 minutes que je parcoure le Quartier Nord à sa recherche. J’allai commencer à désespérer, les larmes et la tristesse me rattrapant, lorsque j’aperçue un mouvement entre les immeubles en ruines. Là ! Je reconnus sans mal Pandora, marchant parmi les décombres. J’atterrie dans l’ombre d’un immeuble devant elle. L’embrasement de mes ailes provoquant un certain bruit. Je l’entends alors demander s’il y a quelqu’un. Les larmes me brouillant la vue, je m’approche d’elle de façon à ce qu’elle me voit et je lui dis, l’émotion plus forte que tout le reste :

-C’est toi que je cherchais Pandora… je… c’est stupide… mais je te dois la vérité.

Je ne veux pas perdre de temps dans notre entrevue, alors je décide d’y aller du tac au tac. Je ravale un sanglot, les première larmes de notre rencontre coulant sur mes joues humides.

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   Mer 20 Jan - 20:23






Le soleil peut chasser les ombres

PV Nashira



Je retournai de nouveaux mes yeux embués. Je fronçai les sourcils, et les larmes disparurent. Qui que ce soit, je ne voulais pas qu'il ou elle me voit pleurer. Je ne devais pas pleurer. Je n'en avais pas le droit.

Mais celle qui sortit de l'ombre, celle qui apparut devant mes yeux, je ne m'attendait pas du tout à la voir. Devant moi se tenait Nashira, des perles argentées coulant le long de ses joues. Je ne savais pas ce qu'elle faisait là. Mais même sans le savoir, je devinais que c'était pour moi.


-C’est toi que je cherchais Pandora… je… c’est stupide… mais je te dois la vérité.

Je baisse la tête, et me relève. je suis plus petite, plus fine, plus faible physiquement. Mes oreilles se mirent instinctivement en arrière. Avais-je envie d'entendre ce qu'elle avait à me dire? Ma curiosité me hurlait une approbation qui envahi quelques instants ma tête et m'empêcha de me concentrer pendant quelques minutes. Puis une voix plus sage me dis que cela me détruirait peut-être. Que chaque vérité pouvait me tuer. Chaque vérité, je devais m'en protéger. Qui laisserais-je gagner ? Celle qui me satisfaisait lors de chaque tentation, ou bien celle qui me guidait tant bien que mal dans un chemin sûr ? Laquelle choisir ? Je pouvais hésiter longtemps comme cela. Je pouvais longtemps faire face à ce choix cornélien. Néanmoins, et étonnamment, je répondis du tac au tac, assez rapidement d'une voix clair et d'un sang froid qui m'étonnait moi-même.

-Quelle vérité ?

Ma voix reste fade et sans couleur. Elle est grise et terne, refroidit par les pensées macabres qui m'avaient envahis depuis quelques jours. Pas un de mes muscles ne tressaillent. Cette simple question que j'avais posé, elle changerait peut-être le cours de toute ma vie. M'enlèverait peut-être ma manière de penser, et pouvait démolir tout ce sur quoi j'avais battit ma personne. Alors pourquoi m'avancer dans un terrain aussi glissant ? Ce n'étaient pas les larmes de la Felinae qui m'avait poussé. Ma curiosité ? Etait-elle aussi puissante que ça ?

Non, il devait y avoir quelque chose de plus profond, plus enfouis, plus mystérieux. Quelque chose que je ne saurais définir. Je cligne de l'oeil, et baisse un peu la tête. Le courage et l'assurance qui m'avaient habités il y a quelques minutes n'étaient plus là pour me protéger de leurs remparts. Désormais, j'étais seule, seule face à ce que j'allais apprendre.

Je le regretterai peut-être, mais pas pour l'instant.


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   Jeu 28 Jan - 21:12


Parmi la cascade de larmes qui me brouillent la vue, je crois l’apercevoir baisser la tête. Une sorte de refus lui barre lui visage. Mais sans attendre une seconde de plus, elle me demande avec une blessante indifférence :

-Quelle vérité ?

Ma gorge se serre, les sanglots m’étranglent et les cristaux tombant de mes yeux s’intensifie. Je baisse la tête, tellement honteuse… mais honteuse de quoi ? C’est ma mère qui m’a abandonné ! Pas le contraire ! Pourtant, la honte, elle, elle reste là, ancrée comme un poignard qui a atteint l’objectif de détruire un cœur plein de vie. Sa froideur me blesse plus qu’elle ne peut imaginer. Que pourrais-je répondre face à cette indifférence ? Que pourrais-je rétorquer lorsque, dans quelques secondes, les aveux auront franchis mes lèvres ? Cela la blessera-t-elle ? Il me semble qu’elle fuit notre mère et qu’elle-même a des problèmes… m’en voudra-t-elle de la côtoyer ? Que mes enfants la côtoient ! Je me mords la babine inférieure. Ce choix, de me confier pour tarir des larmes injustifiée se bat contre celui de savoir si la Pandora va me détester ou non. Mais en fait, est-ce que je me soucie de la Soldate ? Après tout, c’est eux qui ont tué ma protectrice ! Je redresse vivement la tête, les larmes volent dans le ciel gris avec des cendres bleues. J’avance d’un pas ferme et me rapproche de la Bleue. Je le lui dois ! Un air de colère battu par le chagrin afflige mon visage. Les profonds sillons qui ornent mes joues trempées indiquent que l’eau qui coule de mes yeux date déjà d’un petit moment. Du sang coule de mes pattes. Pourpre, inconsciente de ma douleur. J’ai dû marcher sur des bouts de verre que ces satanés humains ont laissé trainer ! Je soupire alors, et c’est avec les yeux humides que je lui annonce :

-Pandora, je… je suis ta sœur !

Au pire, me croirez juste-t-elle avant de me détester ? Si… il y a quelque chose qu’elle ne peut nier… et je compte bien lui faire comprendre que c’est la vérité !

-Notre mère se nomme Theandras, non ? Elle… elle m’a raconté… sa détestable histoire…

Un air rancunier se fiche sur mon visage, en plus du chagrin. Ne pas savoir, pendant toutes ses années m’a beaucoup plus affecté que ce que je ne l’imaginais. J’aimerai, non, je veux que Pandora comprenne, et qu’elle ne m’ignore pas comme l’a fait notre mère. Elle aurait pu me chercher après m’avoir abandonné ! Mais non, en plus d’être son premier enfant, madame s’est barrée chez les Soldats ! La résignation m’hante, et j’ose esquisser un faible regard dans l’unique œil vert pomme de Pandora. Cet œil, qui la première fois que je l’ai croisé, n’a su me mentir. Et le pire… c’est que je n’avais rien vu…

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   Sam 5 Mar - 0:12






Le soleil peut chasser les ombres

PV Nashira





-Pandora, je… je suis ta sœur !

Mon sang se glace. Je me fige.

La fatalité s'abat sur tout mon être. Une enveloppe noire vient recouvrir mon corps et mon esprit.

Non.

C'est impossible.


Je reste immobile pendant qu'une pluie fine et glacée semble tomber dans ma tête. Ma tête vide. Vide de toute émotion, vide de tout expression. Simplement... Vide. Plus rien ne m'atteint. Les sons me parviennent déformée, le vent froid ne fait que soulever mes poils sans me laisser une morsure qui me ferait frémir, et ma vision me paraît s'assombrir.

Ma soeur...

-Notre mère se nomme Theandras, non ? Elle… elle m’a raconté… sa détestable histoire…

Je veux empêcher les images qui remontent dans mon esprit de m'atteindre. Elles ne doivent pas m'atteindre ! C'est du passé, c'est révolu, c'est enterré ! Je n'ai pas de famille, je n'en ai plus ! Elle est morte ! Morte ! Morte !
Ces mots, je les crache dans ma tête. Je les retiens de s'échapper de mes lèvres. Ils résonnent tels des coups de tonnerre dans tout mon corps, si bien que je ne peux supporter leur violence. Je me mets à trembler un peu.

-Oui

Ce fut la seule réponse que je pu sortir d'une voix tremblante. Je ne pouvais soutenir le regard insistant de Nashira. Je ne pouvais pas la regarder. Alors ainsi elle était ma soeur. Ma demie-soeur. Le choc de la nouvelle commençait doucement à se dissiper. Mon être paralysé semblait peu à peu recouvrir ses sens et sa liberté. Je laissais plusieurs minutes d'un silence pesant s'installer, avant de baisser la tête.

-Ma soeur... murmurais-je doucement

La Felinae arbore un air que j'aurai pu qualifié de dégoûté. Etait-elle en colère contre notre mère? Je n'en doutais pas, intérieurement. Que lui avait-elle fait? L'avait-elle abandonnée ? Que justifiais cette colère et cette rancoeur que je devinais ?
Un sourire se greffe lentement sur mon visage pendant que j'ose enfin regarder Nashira dans ses prunelles émeraudes. Un sourire sans joie. Un sourire faux. Un sourire que je ne pouvais pourtant pas enlever. Cette grimace n'avait rien d'heureuse. Elle était aussi vide et creuse que les émotions me parcourant actuellement. Une façade, un décors, que je prenais la peine d'afficher pour me convaincre moi, les autres, tout le monde. Un sourire qui ressemble à une balafre sur mon visage sombre dont les traits s'étaient durcit au cours de la conversation.
J'avance d'un pas. D'un petit pas. Je voulais briser la distance qui me séparait de la Felinae, toujours avec ce même sourire collé aux babines.
Je m'avance encore,
encore,
encore.
Je ne suis qu'à environ trois mètres de Nashira. Mon oeil vert la fixe intensément, sans pour autant dégager un quelconque ressenti. Il se contente de regarder, d'être un témoin.

-Je n'ai plus de famille.  

Ces mots étaient sorti si facilement. Cinq minutes auparavant seulement, je n'aurai pu les prononcer sans m'effondrer au sol. Et là, pourtant, je les avait dis sans même vaciller. Sans que ma voix ne se brise ou tremble. J'avais même reconnu une pointe d'assurance. D'où venait-elle? De toutes ces années à me persuader que ma famille était morte et enterrée ? Possible. En tout cas, cela ne me faisait aucun effet.
Et c'était mieux ainsi.
Comment le prendrai la Felinae? Mon ton froid et monotone la blesserait-il ? Possible également. Voulais-je la blesser ? Peut-être. Je ne l'ai rencontré qu'une seule fois, de manière hasardeuse. Et la seconde fois, elle me retrouve pour m'annoncer qu'elle est ma soeur. Je n'avais aucune raison d'en vouloir à Nashira. Aucune raison de la renier elle. Et pourtant, cette envie me brûlait les pattes. J'avais réussis, réussis à oublier tout. Mon père, le meurtre de mon frère, ma mère. Je les avais oublié, et depuis, les mentionner m'était égal. Cette antipathie qui m'avait toujours quelque peu suivis m'avait rendu insensible à ce genre de chose.
Mais Nashira, elle, était toujours là. Elle ne savait pas tout, mais elle en savait déjà trop pour moi. Elle était au courant d'une grosse partie de ma vie. De celle que je m'acharnais à enterrer jours après jours. Et elle pourrait les faire ressortir à chaque fois que l'on se croiserait.


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HORS RP:

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   Sam 5 Mar - 15:05


Musique d'ambiance



-Oui.

Ce fut le seul mot qu’elle prononça alors. Choquée… c’est ce qu’elle semble enfouir au plus profond d’elle-même. Pandora me fuit, fuit mes larmes, fuit mon cœur empreint de tristesse. Elle murmure alors :

-Ma sœur…

Pandora se met alors à sourire doucement tandis que ses yeux commencent doucement à s’ancrer dans les miens. Mais son sourire sonne faux. Cette expression qu’elle essaie de faire passer n’est qu’une bien piètre mascarade à mes yeux. Car derrière ce sourire, Pandora porte un masque… masque de fer… masque protecteur… masque qui une fois frappé, tombe en morceaux pour ne révéler que de la neutralité. Pandora fait un minuscule pas, comme pour combler un vide qui a chaque secondes qui passe, éloignent nos cœurs.

-Je n’ai plus de famille.

A cet instant précis, tout le peu de vie qui m’habitait encore s’envola. Une parole aussi faible que ça à réussie à m’achever. Son assurance… ce ton glacial et dénué d’émotions... me brisa en milles éclats de verres. Puis en poussière. Je ne sais quel démon hante la Bleue, mais à ce moment, je compris que son enfance avec notre mère n’a pas dû être rose non plus. Nous sommes deux femelles hantaient par un passé qui nous poursuit… mais puis-je vraiment nous comparer ? Puis-je vraiment me comparer à la Soldate qui vient de refaire inonder mes joues ? Puis-je vraiment lui en vouloir d’oublier ce qu’elle désire ?

Pourquoi ai-je caressé un instant l’utopie qu’elle et moi pourrions devenir de vraies sœurs ? Unie… alors que même si le caractère n’y est pas, c’est une Soldate. Moi je suis une Felinae… et je l’ai choisi… en affrontant ma meilleure amie. Alors pourquoi me suis-je emplie d’espoir ?

Je secoue la tête faisant voler mes larmes. Je recule alors, laissant des traces pourpres devant Pandora. Je commence à m’éclipser de cette femelle-là. Cette douleur-là. Cette Bleue, que le destin a décidé de placer sur ma route, j’ai envie de soudain la fuir. Je n’ai pas trouvé ce que je souhaitais au près d’elle. Et comment aurais-je pu le trouver dans cette femelle au cœur froid ? Je murmure, de façon à ce qu’elle m’entende :

-Je… je… c’étais toi ! Tu étais juste la seule… la seule qui aurait pu comprendre ! Alors pourquoi ? Pourquoi ai-je cru un seul instant en un Soldat ? Comment ai-je pu croire que tu me comprendrais ? Que tu comprendrais ce que pouvez être la solitude… toi qui as eu une famille que tu renies ! Mon père est mort ! Ma mère n’est qu’une garce qui a abandonnée sa propre fille à une humaine ! Et toi ! Comment ai-je pu croire que l’assassin de ma protectrice puisse être différent des autres ?! Comment ai-je pu croire ! Comment ai-je pu être si niaise… alors que je suis maintenant mère… comment…

Les mots s’étranglent dans ma gorge. Je quitte l’œil vert pomme de Pandora pour fixer mon regard embué au sol. Je me fiche de l’avoir blessée… sa douleur… reste la sienne. C’est son choix de rester dans son mutisme. Mais moi… tant que je n’aurai pas pardonné ou tourné la page, je resterai dans un passé sombre. Un passé détestable. Je me replie sur moi-même. Reculant vers l’ombre des immeubles d’où je viens. Vers ma rage, ma tristesse… ma solitude. Je m’écrase sur le sol remplit de débris m’ouvrant les pattes et le ventre. La pluie s’abat de nouveau, me glaçant les os. Même si je suis déjà glacée. Les larmes se joignent à la pluie pour inonder le sol. Indifférent à ma douleur.

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   Mar 5 Avr - 0:55






Le soleil peut chasser les ombres

PV Nashi'



-Je… je… c’étais toi ! Tu étais juste la seule… la seule qui aurait pu comprendre ! Alors pourquoi ? Pourquoi ai-je cru un seul instant en un Soldat ? Comment ai-je pu croire que tu me comprendrais ? Que tu comprendrais ce que pouvez être la solitude… toi qui as eu une famille que tu renies ! Mon père est mort ! Ma mère n’est qu’une garce qui a abandonnée sa propre fille à une humaine ! Et toi ! Comment ai-je pu croire que l’assassin de ma protectrice puisse être différent des autres ?! Comment ai-je pu croire ! Comment ai-je pu être si niaise… alors que je suis maintenant mère… comment…

Ce torrent de mots qui s'abat, se heurtent à mon coeur amoché comme des milliers d'épines. Je vois Nashira s'enfuir, courir loin de moi, loin du poids de la vérité qui aurait pu nous rassemblées mais qui nous a sans doute divisées. Cette vérité, camouflée par un tissu de mensonge et une mère irresponsable qui avaient brisé deux coeurs au départ si purs et si noble. Je la regarde faire demi tour et se mettre à courir. Mes pattes me brûlent, je n'ai qu'une envie, c'est la suivre. Mais mes muscles ne m’obéissent plus.

Je m'en moque. Je me force. Par je ne sais quelle prouesse de l'esprit, je décolle ces pattes coincées sur le béton, et pars à sa poursuite. Je dérape sur les débris, m'ouvre les pattes, mais qu'importe ? Rie ne me retiens, et, dans ma course, le vent qui hurle à mes oreilles sonne comme un encouragement. J'arrive finalement devant la Felinae, que je retrouve couchée près d'un mur, en pleurant. Quelques coupures au niveau de son ventre saignent. La pluie commence à tomber. Elle est fine, glacée, et semble pénétrer ma peau comme des pics gelé. Je sens une bouffée d'émotion négative montée en moi. Des émotions enfouies depuis des années qui ne rêvent que de monter à la surface. Des émotions que je n'avais jamais autorisées à s'exprimer et que j'avais condamné au silence. Je les sens monter en moi, comme un torrent. Un torrent inarrêtable.

-JE NE SUIS PAS L'UN DES LEURS !

Je hurle ces mots. Il résonnent loin, si loin... Il me vrillent même les tympans et se heurtent dans ma tête déjà toute embrouillées. Comment Nashira pouvait-elle me percevoir comme l'un des assassins de sa protectrice ? Comment pouvait-elle seulement me voir en traîtresse sanguinaire ? Comment...?

Une goutte tombe sur ma patte. Puis une autre. Et encore une autre. Des dizaines de gouttes viennent rouler sur mes joues pour venir s'écraser sur le sol. Mon regard reste tétanisé, et mes pupilles écarquillées. Je pleure. Oui, je pleure. C'est donc ça. Faire ressortir toute la tristesse et la peine qui nous hante et qui nous suit sans jamais oser sortir. Cette fois, elle était libre. Et elle hurlait et se déchaînait dans un flot de perles argentées. Je lève la tête vers le ciel. La pluie, qui s'accentuait de minutes en minutes, s'écrasait contre mon visage déformé par les larmes. Je tremblais sur mes pattes. J'étais sûre que le moindre coup de vent viendrait me faire tomber comme la vulgaire branche fragile que je suis.

Mais comment pouvais-je lui en vouloir ? Elle avait raison. Je ne valais pas mieux que les soldats qui remplissaient la caserne. J'étais comme eux. J'étais l'une des leurs.
C'est toi qui l'a tué
Toi et personne d'autre
tu l'as assassiné
Et tu n'étais pas obligée.

Ces pensées tournent dans ma tête dans une boucle infernales. Je serrent les dents, et laisse échapper un râle pendant que je me laisse tomber sur le sol. Mes larmes ne cessent de tomber de plus en plus.
L'une des leurs...

-Est-ce que tu sais vraiment ce que c'est la solitude Nashira...?

Ma voix se brise sous les sanglots, mais un sourire s'esquisse sur mes babines. Mon oeil vert pomme n'est plus dans le vague. Il est rivé vers elle, et la regarde avec intensité.

-Est-ce que tu le sais vraiment...?

La question est sincère.



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   Ven 8 Avr - 23:37


Elle est là, prêt de moi. Je la sens malgré ma douleur. Mes pensées ne sont que noires, je n’arrive à rien apercevoir, rien sentir. Je suis juste dans une bulle. Une bulle d’eau. Imperméable aux intempéries extérieurs. Les perles qui roulent sur mes joues ne sont pas différentes de la pluie qui s’abat sauvagement sur moi. Le sang qui goutte de mon ventre et mes pattes est chaud. Pourtant je ne le sens pas couler, il est comme le reste, invisible, froid et glacial. Au loin dans ma tête, je revois ce visage si joyeux souriant. Elle s’en fichait des lois, seul comptait nous deux. Cette histoire pourrait être tellement niaise… mais elle est tellement vraie. Son sourire est alors remplacé par un rictus de peur, et son sang s’éparpille sous mes yeux écarquillés. Je vois alors les sourires sadiques des Soldats, ceux joyeux des humains pour leur trouvaille. Et puis j’aperçois dans un coin de rue, Pandora et ma mère, Theandras, tuant mes enfants, Kodaï et Plume Noire. Les seules personnes pour qui je donnerai ma vie. J’ai peur du passé, peur de les perdre dans le futur. Une fois dans la cage des humains, tétanisée, le mauvais rêve s’arrête et il recommence encore et encore. J’y retourne inlassablement, dans cette scène de malheur, un cauchemar perpétuel.

-JE NE SUIS PAS L'UN DES LEURS !

Ce cri vient ébranler ma bulle de cauchemar dans laquelle je plongeais de plus en plus. La scène de sa mort revient une dernière fois et au lieu de retrouver Theandras et Pandora je vois cette dernière seule, me regardant dans les yeux, me hurlant ces mots. Tout se brise alors en mille éclats et je reviens à la réalité. Je sens la pluie glacée sur moi, mes larmes et mon sang couler. Et je la vois, elle. Regardant le ciel pendant que ses perles translucides inondent ses propres joues. Elle a enfin comprit alors ? Comprit ce qu’était la douleur ? Pour venir me rejoindre et me hurler ça, elle est peut-être comme je le pensais réellement au départ : différente des autres. Elle tremble, puis en serrant les dents, elle s’écroule lamentablement en face de moi. Je la regarde indifférente. Apparemment, se blesser mutuellement est un jeu quotidien dans la famille.

- Est-ce que tu sais vraiment ce que c'est la solitude Nashira...?

Je redresse vivement la tête, comme si un serpent m’avait mordu. Son œil vert pomme me fixe intensément et sa voix déraille sous des spammes de sanglot d’une inhabituée aux larmes. Comme pour amplifier ses dires elle ajoute sincèrement :


- Est-ce que tu sais vraiment...?

Un masque de douleur se fiche sur mon visage. Je me mords alors la babine inférieure. Toutes sortes de pensées m’accablent. Mais oui… à sa question j’ai une réponse. Les larmes de douleur aux yeux, je lui réponds avec un sentiment venant du cœur :

-Enferme-toi dans l’Arène et une cellule noire pendant deux ans et on pourra parler de la solitude que je connais Pandora.

Je la fixe alors, cherchant dans sa tristesse la propre fin de mes maux. Plus je la dévisage, plus je vois qui je suis réellement. Après tout, elle est mon reflet… ma demi-sœur… ce qui prouve que j’ai une famille ! J’ai les cartes en main, désormais. Alors qu’est-ce que je fous à me lamenter d’une mère qui m’a renié ?! Un bon moment passe, durant lequel je récupère petit à petit ma vie. La pluie continue toujours de tomber, les morceaux de verre coupent toujours, le vent se lamente encore et le ciel est gris. Pourtant, dans mon cœur, un nouveau soleil commence à s’illuminer. Et sa lumière veut éblouir le monde.

-Pandora, qu’en sais-tu toi de la solitude ? Qu’est-ce que notre t’a fait à toi pour que tu la fuis ?

Ce qui me ranime, c’est le présent et la quête de demain. Car on ne change pas le passé, mais l’avenir si. Et moi, je veux garder les êtres que j’aime auprès de moi. Si Pandora est vraiment différente des autres, alors elle mérite aussi sa place.





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