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• Masqued - Luciole •

Invité



Anonymous
Invité


   Lun 2 Nov - 1:03


Voici un texte que je viens d'écrire, là, sans raison particulière. Sous une pulsion. Il se trouve que j'étais sur le forum plutôt que sur Word. Alors je le poste. Et vous, pourquoi est-ce que vous marchez ?

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Tu courrais. Tu courrais. Toujours plus loin. Mais où ? Vers où ? Pourquoi ? Dans quel but ? Qu'attendais-tu ? Qu'espérais-tu atteindre ? Tu ralentis pour observer ceux qui courais avec toi. Pourquoi font-ils ça ? Te demandas-tu. Tu les voyaient tous avancer à leur allures différentes. Marcher vers la fin. Le précipice de la mort. Certains y vont lentement, un sourire tranquille peint sur leur masque. D'autres y court, la face lisse de leur visage parfait craquelée. Tu t'arrêtes. Tu prends une pause. Tu veux comprendre. Chercher. Analyser ce que tu vois. Tu veux comprendre pourquoi les gens courent. Pourquoi ils vont tous droit. Après tout, pourquoi sauter ? Pourquoi disparaître ?

Quelque chose te pousse. Surpris, tu te remets à avancer. Tu remarques derrière toi un mur. Blanc. Tu ne l'avais jamais vu. Tu n'y avais jamais prêtée attention. À chaque fois que tu te retournais, tu voyais un film. Un très beau film, semblable à beaucoup d'autre, dans lequel une foule d'acteur masqués jouaient. Tu en étais le protagoniste. Tu y arborais un masque d'un beau blanc, picoré de tâches grises. Sur tes lèvres un éternel sourire trônait, et dans tes yeux, l’avenir brillait. Tu regardais toujours devant toi avec optimiste. Que pouvait-il t'arriver de mal ? Tu avais la nourriture. Tu avais l'argent. Tu avais la compagnie. Tu avais la famille. Tu avais tout. Si les gens partaient, tu n'avais qu'à en trouver d'autre. Il y en avait tant. Tant de masque si beau. Lequel serait le plus parfait ? Lequel brillait le plus ? Le tient prenait la poussière. Tu oubliait souvent de passer un coup d'éponge dessus, d'en prendre soin. Les autres te taquinaient là-dessus, lorsque tu avais le dos tourné. Rien de bien méchant contrairement à d'autre. Tu avais aussi la chance d'avoir un masque naturellement beau, comme ont te l'avait si souvent répété. De la chance. Tu as beaucoup de chance. Tu le sais. On te le dis tous les jours. Tu te le dis tous les jours. La chance, c'est bien, pas vrai ? Songes-tu en observant le mur blanc qui te fait face, y cherchant le film de ton passé. Mais il est vide.

Le mur avance. Tu recules pour ne pas qu'il te pousse de nouveau. Tu avances à reculons, ignorant les regards étrange que les autres te lançaient sans s'arrêter de marcher. Tu finis par secouer la tête et te retourner. À quoi beau regarder en arrière ? C'est droit devant que tu vas. Mais tu es perturbé à présent. Tu as du mal à marcher sans te poser des questions. Pourquoi marchent-ils ? Pourquoi a-t-on des masques ? Tu passes une main dessus. Tu le caresses. Une douleur perce ton doigt. Tu le regarde. Rouge. Une goute rouge fleurit dessus. Tu la lèches par réflexe. La salive aidera ton cœur à guérir la blessure, penses-tu. Tu t'intéresses plutôt à ton masque. Pourquoi est-il percé par endroit ? Pourquoi est-il brisé ? Tu le sens s’émietter sous tes doigts. Les ombres masqués qui couraient près de toi s'éloignent devant ton visage. Tu les fixe sans comprendre. Tu les poursuit. Restez ! Elles se retournent. Leurs mains s'agrippent à toi. Leurs doigts passent à travers les yeux de ton masques. Là où elles ont vu ton visage. Tes yeux. Tes vrais yeux. Pas les blancs que tous ont. Elles arrachent ton masque. Elle s'en vont, fuyant ton physique. Ton regard. Tes lèvres.

Un liquide coule de tes vrais yeux. Pourquoi mon masque est-il défectueux ? Depuis ta naissance tu avais eu des trous à la place des yeux. Pour voir. Mais tu avais su les recouvrir d'un voile blanc et souriant. Jusqu'à ce que des tâches grises les souillent. Qu'est-ce qui cloche avec moi ? Fis-tu en regardant tes mains. Tu avances. Le mur continue de te pousser. Tu ne marches plus. Tu te laisse traîner. Tu essaies de recoller les bouts de ton masque. Tu finis par fabriquer une cachette trouée, craquelée. Peu utile. Pleines de failles. Tu essaie de mettre ce masque. Mais il se brise lorsque tu l'approche trop de toi.

Tu regardes autour de toi, paniqué. Qu'est-ce que je dois faire ? Paniques-tu. Les gens te parlent sans remarquer la différence. Ils n'ont pas envie de la remarquer. Ils préfèrent rester aveugler par leurs masques parfaits. Ils te sourient. Ils te demandent les mêmes choses qu'aux autres. Tu essaie d'obéir. Mais tes mains ne veulent plus. Tout ton être se rebelle. Tu attends une réponse. Toujours là même. Pourquoi marchez-vous ? Pourquoi portez-vous des masques ?

Ça fait mal !

Pas de réponse. Tu ne comprends pas. Pourquoi les gens se font souffrir ? Pourquoi les gens font des choses inutiles ? Pourquoi les gens ne veulent pas voir les visages des autres ? Sommes-nous moches ? C'est mal d'être différents ? Alors je suis le mal ? Tu secoues la tête. On t'as toujours complimenté et souris. Tout va bien., te souris les ombres masquées. Tu leur souris en retour. Elles ont raisons. Elles ont raisons car tous le monde est d'accord avec elles. Tu dois arrêter de te poser des questions. On avance car on doit avancer. On fait ses devoirs car on doit les faire. C'est inutile dans ton cas mais c'est parce que tu es grise.

Peint-toi en blanc, on te demande, alors que des tâches noires s'écrasent sur ton masque craquelé. Tu essaie. Tu essaie longtemps. C'est dur. Ça fait mal. Même si tous le monde le fait naturellement. Ton masque se disloque sous la peinture blanche. Tes coups de pinceaux ne parviennent qu'à faire tomber des morceaux du masque. Alors tu arrêtes. Tu es grises, avec des tâches noires te blanches. Tu es en morceau. Tu regardes le pinceau. Et maintenant, que fois-je faire ?

Je ne comprends pas.

Tu baisses le bras. Le pinceau tombe. Ton masque souris. Tu te met à courir.
Fuir. La voilà ta solution.
Alors fuit.
Saute.
Vole.

Invité



Anonymous
Invité


   Mar 3 Nov - 18:03


Toujours aussi beau ma Lulurs~ °^° ♥

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 5 Nov - 21:49


C'est tellement fluide, décrit avec précision mais pas lourd...J'adore *-*

Invité



Anonymous
Invité


   Ven 6 Nov - 22:29


Merci vous deux, j'aime écrire ce que j'ai sur le cœur, ça permet de l'alléger :3 Et puis, faire part de sa vision du monde est toujours une bonne chose.

Invité



Anonymous
Invité


   Mar 9 Aoû - 16:44


J'archive





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