Les yeux mis-clos je vis une masse imposante s'approcher de moi. Un soldat, il n'avait pas l'air de vouloir me tuer mais on ne peux pas dire qu'il me voulait du bien. Plus sérieux que jamais, il s'abaissa à mon hauteur.
-Tu vas trouver ça bizarre, mais j'aurais préféré que tu t'enfuie... Je suis désolé... dit-il, soupirant

En effet, c'était bizarre, je ne m'attendais pas qu'il soit aussi... doux, avec moi. Mais je n'avais pas le temps de réfléchir. Il me hissa sur son dos et avança calmement dans le champ de bataille plusieurs pensée me traversais pendant ce "voyage"
Que voulait-il dire par là ? Qu'avait-il en tête ? Je n'avis plus vraiment le temps d'y penser vu que nous arrivions près du monstre des humains. Je ne me débattais pas. Cela ne m'amènerais à rien. A part la mort peut-être. Il me déposa dans le camion avec tant d'autre chats qui avaient l'air plus désespérés les uns que les autres. Je vis le sourire sadique d'un humain enjouée d'un air satisfait. Qu'allait-il faire à ceux qui ont déjà subit l'expérience ? Cette humain remarqua ma blessure et me pris par les pattes, apparemment c'était un médecin car il soigna légèrement ma blessure afin que je reste en vie pendant le trajet. Mais cela n'avait peu d'importance. Un humain venait de me toucher ! Bon, avec des gants mais cela m'a fait un choc. Ne pouvoir rien faire lorsque sa pire terreur te touchait est une situation horripilante. Après ça vinrent les questions : qu'allaient-ils nous faire ? Allaient-ils nous enfermer dans des cages pour nous entraîner et nous faire devenir soldats ? Comment se débrouillent les autres ? Bien sûr aucune réponse ne venait.
Alors, une voix aigu et des pattes frêles m'interpelèrent
"On est où m'dame ? On va où ? Elle est où m'man ? dit-il des étincelles dans ses yeux
C'était un petit chaton qui par malchance avait fini dans le camion. Il me secouait le dos avec ses pattes, en attendant une réponse. Pauvre petit, il n'avait aucune idée de ce qui allait lui arriver. Il était complètement déboussolé et moi, je ne pouvais pas faire grand chose.
"Ne me secoue pas comme ça. Je ne suis pas en très bonne état vois-tu. On est dans un camion humain. Je ne peux pas en être sûre mais nous allons sûrement à leur laboratoire. Et ta mère je ne peux pas le savoir, désolé. lui-dis l'air le plus calme possible
Mais au fond de moi, je n'étais pas calme loin, très loin de là. Ce chaton devait avoir à peine quelques mois et sa mère devait être catastrophé. Il y avait de quoi. Et moi aussi je l'était. Je décidais de prendre en main ce chaton, le temps qu'il faudrais, il ne pouvait pas se débrouiller tout seul, surtout si son expérience est une réussite, il ne faudrait pas qu'il devienne soldat !
Celui-ci continua à me poser mille et une questions plus innocente les unes que les autres. Je ne pouvais même plus distinguer si le camion était parti ou pas, j'étais à moitié évanouit.
Je respirais longuement, le chaton assis à côté de moi. Mais dans quelle merde me suis-je fourrée ?!