Il fait très chaud, aujourd'hui. J'étais partie chasser, mais assurément, ce n'était pas le bon jour. Aucune proie ne sortira de son terrier par cette chaleur écrasante. Pour ne rien arranger, le soleil est presque à son zénith. Je commence à haleter, j'ai la gorge sèche. Heureusement, j'ai eu la bonne idée de me diriger vers l'étang. Je n'en suis plus très loin, d'ailleurs. Je pourrais y boire à volonté. Je soupire d'aise rien que d'y penser. Je me demande s'il y aura des proies près de l'étang. Avec un peu de chance, je pourrais attraper un mulot ou deux. Perdue dans mes rêveries, je ne fais pas trop attention où je marche. Et, il fallait que ça arrive, je trébuche sur une racine. Je pousse un petit cri tandis que je dévale une légère pente sans pouvoir m'arrêter. Et j'atterris la tête la première... dans l'étang !
Je bondis aussitôt hors de l'eau, moi qui déteste me mouiller les pattes, me voilà trempée jusqu'aux os ! Ça aura au moins le mérite de me rafraîchir...
Encore trempée, je me dirige, prudemment cette fois, vers le bord de l'étang afin de boire. À peine ai-je lapé quelques gorgées que j'entends un craquement de branche derrière moi. Et évidemment, le vent, enfin, la petite brise, m'arrive en pleine face. Impossible de me servir de mon odorat.
Je me retourne doucement.

Le soleil était au plus haut dans le ciel lorsque j'arrivai à l'étang. Je sentis déjà l'air humide de celui-ci lorsque j'entendis un bruit provenant de là-bas. Je me précipitai foulant le sol à petite foulée jusqu'à l'étang. Cet alors que je vis un chat, plutôt une chatte dans l'eau sale jusqu'au poitrail. Je ne pus pas m'empêcher d'esquisser un sourire à la vue de la chatte chatte sortant de l'eau. Je décidai d'aller m'approcher discrètement de la potentielle eennemi, après toit j'étais veilleur. Je contournai l'étang faisant attention à ne pas faire de bruit, regardant où je mettais les pattes et également au vent qui pourrai me révéler. Après un moment je me retrouvai derrière un buisson où je voyais bien la chatte. Je la reconnu pour l'avoir déjà vu à l'Arbre Creu. Je décidai d'aller la voir lorsque focalisé sur la chatte blanche et rousse je marchai sur une brindille, une branche un je ne sais quoi qui émit un craquement à réveiller un loir. Pris de panique, je me cachai dans un buisson non loin, où je pouvais encore l'observer. Elle se retournait déjà, me retrouvant coincé derrière mon buisson.

Je me retourne. Personne. Mais je ne suis pas folle. Il y a quelqu'un par ici. C'est en voyant une feuille frémir légèrement dans un buisson que je sais où l'inconnu est caché. Et je sais que le vent n'aurait pas fait bouger cette feuille ainsi, sans faire bouger le reste du buisson. Je me rapproche prudemment et écarte les feuilles. Je vois alors qui s'amusait à m'observer : un jeune Veilleur de 8 mois. Je sais qu'il est Veilleur car j'ai déjà pu le voir s'exercer à l'Arbre Creux. Il me semble qu'il s'appelle Wikodo. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit. Il a un pelage sombre tigré de vert et, bien que je ne regarde pas sa queue, je sais qu'il a été modifié par les hommes. Il est jeune, et a connu la cruauté des hommes. Deux bonnes raisons pour que je sois amicale avec lui. Je le regarde dans les yeux.
Il a le regard d'un chaton qui sait qu'il a fait une bêtise. Ce qui est plutôt logique, car après tout, c'est encore un chaton. Je lui souris.
"Ce n'est pas très poli d'observer les gens comme ça", lui fais-je remarquer, amusée.

Je vis la chatte se retourner et avancer vers le buisson qui md servait de cachette. Je voyais son pelage blanc et roux à travers les feuilles jusqu'à qu'elle me mit à découvert, en  écartant les feuilles. Pas surpris de cette rencontre je regardai la chatte en la suppliant du regard, ne voulant pas être grondé comme un chaton.
                                  [Il ne se considère plus comme un chaton malgré son jeune âge.]
La chatte me regarda avec gentillesse, elle avait le regard d'une mère, une lueur chaleureuse trônait au fond de ses yeux. Cette lueur me donnait envie de me glisser entre ses pattes pour dormir. Mais elle ouvrit sa gueule, je pus voir ses crocs et alors ne me demandai si je ne m'étais pas trompé de chat. Je reculai avant qu'elle ne lance :
"-Ce n'est pas très poli d'oberver les gens comme ça."
Je dis soulagé de toujours voir son regard plein d'amour. Je regardai la terre en la grattant de mes griffes, gêné.
"-Je... Je vous ai vu dans l'étang et en tant que veilleur je me devais d'aller vérifier..." Expliquai-je vaguement, extrêment gêné.

Le chaton gratte la terre de ses griffes, les yeux baissés, visiblement mal à l'aise.
"Je... Je vous ai vue dans l'étang et en tant que veilleur je me devais d'aller vérifier..."
J'éclate de rire. Ce petit chaton qui me vouvoie tout en prenant son rôle autant à cœur, c'est plutôt touchant.
"Ne te sens pas obligé de me vouvoyer, lui dis-je d'une voix douce. Nous sommes de la même Guilde, après tout."
Je lui donne une petite pichenette sur l'oreille. Enfin, une double pichenette. (Oui, puisque j'ai deux bouts de queue.)
"D'ailleurs, je m'appelle Yenäa."
Je me lèche la patte, et ronronne doucement afin de lui montrer qu'il n'a rien à craindre avec moi. Puis, d'un geste, je l'invite à sortir du buisson où il se cachait. Puis je lui demande sur un ton amusé :
"Alors, dis-moi, noble Veilleur, ta ronde s'est-elle bien passée ?"



Hors RP : Si je t'appelle chaton, c'est parce Yenäa aime à considérer tous les chats de moins de 3 ans comme des chatons. Effet secondaire du rôle de Nourrice ^^

La chatte éclata de rire. Je restai incrédule, ne savant que faire jusqu'à qu'elle me parla.
"-Ne te sens pas obligé de me vouvoyer, nous sommes de la même Guilde après tout."
Je me détendis. Elle me donna deux pichenettes de ses deux queues avant de lancer.
"-D'ailleurs, je m'apelle Yenäa."
Ensuite Yenäa, donc, se lécha en ronronnant, aussitôt je ressntis une sensation de sécurité. Elle me désigna le buisson, m'invitant à en sortir puis me demanda.
"-Alors, dis-moi noble Veilleur, ronde s'est-elle bien passée ?"
Je m'approchai d'elle, m'asseyant à ses côtés en enroulant ma queue autour de mes pattes avant de repondre.
"-Et bien dans l'ensemble oui, jusqu'à que tu tombes dans l'eau" Répondis-je un sourire au coin.
Puis je me lécha le corp, nettoyant mon pelage des quelques feuilles et autres à coup de langue avant que d'un geste de la queue, j'invitai ma camarade à se lever pour continuer notre conversation sur le chemin du retour.
"-On rentre ?" Demandai-je en me levant.

Il sort de son buisson, apparemment plus détendu, s'assoit près de moi, la queue enroulée autour des pattes, et me réponds, un petit sourire en coin :
"Et bien dans l'ensemble oui, jusqu'à que tu tombes dans l'eau."
Je ris doucement. Je l'observe se nettoyer le corps, se débarrassant des feuilles qui s'étaient accrochées à son pelage. Puis il me fait un signe de queue, et se lève en me proposant :
"On rentre ?"
Je secoue la tête négativement. Je suis partie chasser, je ne vais quand même pas rentrer les pattes vides. Je me lève, m'ébroue et lui explique :
"Je repars à la chasse. Mais tu peux rentrer, si tu veux. À moins que tu ne veuilles chasser avec moi ?"
Avant même qu'il puisse me répondre, je renchéris :
"D'ailleurs, tu ne t'es pas présenté, petit."
J'esquisse un sourire joueur.
"Oh, mais peut-être préfères-tu que je t'appelle "petit" pour le restant de tes jours ?"

Yenäa répondit à ma question d'un geste de la tête avant de m'expliquer la raison de son refus.
"-Je repars à la chasse. Mais tu peux renter, si tu veux. À moins que tu ne veuilles chasser avec moi?"
Sans me lancer le temps de répondre elle renchérit.
"D'ailleurs, tu ne t'es pas présenté, petit."
Je la vis esquisser un sourire.
"Oh, mais peut-être préfères-tu que je t'appelle "petit" pour le restant de tes jours !"
"Je ne suis pas un chaton et je devais lui faire comprendre, la partie de chasse sera parfaite" pensai-je.
"-Ça serait avec plaisir que je vienne chasser avec toi." répondis-je avant de m'approcher d'elle.
"Je m'appelle Wikodo et j'appuyai fortement sur le "et" je ne suis pas un chaton." Retorquai-je.
Je commençai à avancer vers l'étang.
"Je reviens, je vais me désaltérer !"
Je me mis à courir à petite foulée vers l'étang. Une fois arriver, je me mis à laper l'eau d'une couleur immonde pis je revins auprès de ma camarade.
"Bon on y va alors ?" Demandai-je avec humour.

"Ce serait avec plaisir que je viendrai chasser avec toi", répondit-il.
Il s'approche un peu de moi et ajoute :
"Je m'appelle Wikodo et je ne suis pas un chaton."
Je remarque qu'il a beaucoup appuyé le "et". J'esquisse un sourire amusé. Il fait quelques pas vers l'étang.
"Je reviens, je vais me désaltérer !"
Il s'éloigne à petites foulées pour aller laper l'eau brunâtre. Bien qu'il soit encore un chaton par l'âge, je dois reconnaître qu'il ressemble à un adulte. Ses grandes pattes, son visage fin, sa fourrure lustrée... Oui, il fait vraiment plus vieux que son véritable âge.
Il revient. Des petites gouttes tombent de ses moustaches.
"Bon, on y va, alors ?" demande-t-il.
Il a l'air impatient de partir.
Il a de l'énergie à revendre. Espérons juste que son enthousiasme n'effraye pas le gibier.
J'acquiesce et part devant, les oreilles aux aguets, la gueule ouverte pour mieux capter les odeurs. Wikodo marche derrière moi. Je ne l'entends presque pas, car il marche très silencieusement. Il a l'air doué pour la chasse. Du moins connaît-il une technique d'approche.
Soudain je me fige, et d'un signe de la queue, je lui indique de ne plus bouger. À quelques longueurs de queue de nous, derrière les buissons, j'aperçois une silhouette menaçante. Je reconnais aussitôt cette odeur, que le vent nous apporte : un dytique. Et vu sa carrure, pas un des plus petits. Mais il nous tourne le dos et, grâce au vent, ne nous a pas repérés. Je me tourne vers Wikodo et lui souffle, le plus bas possible :
"Demi-tour. Pas de bruit, ni de gestes brusques. On doit partir d'ici."

Yenäa acquiscia avant de se placer devant moi, elle avait l'air des plus sérieuse, je dis donc pareil. Faisant attention à ne faire pas le moindre bruit. J'avance prudemment derrière elle lorsqu'elle s'arrêta sans crier garde, j'ai faillit lui renter dedans. Avant de pouvoir m'être demandé le pourquoi de cette halte, elle me fit signe de plus bouger avec sa queue, je m'immobilisai donc. Je la vis truffe en l'air essayant de sentir quelque chose. Cet alors que je vis un énorme dytique, le plus grand que je n'ai jamais vu. Je pris peur immédiatement, essayant de le cacher le plus possible mais je ne pouvais contrôler mes poils qui se hérissaient. Alors elle m'ordonna à voix basse :
"-Demi-tour. Pas de bruit, ni de gestes brusques. On doit partir d'ici"
Je reculai doucement, tournant la tête pour voir où j'allais, n'osant pas me retourner ayant peur de faire trop bruit. Cela faisait déjà une petite distance qu'on reculait lorsque par mégarde je marchai sur une brindille pointue. Je ne pus m'empêcher de sortir un couinement. Je regardai ma camarade, j'étais complètement affolé. Le dytique venait vers nous, sûrement attiré par par mon couinement.
"-On fait quoi ? Demandai-je en murmurant.

Wikodo commence à reculer tout doucement, la tête vers l'arrière pour regarder où il va. Je fais de même, en prenant garde à n'effleurer ni feuilles ni brindilles. Après quelques mètres, je commence un peu à me détendre, quand soudain, Wikodo pousse un couinement aigu. Je regarde dans la direction du dytique, en priant pour qu'on soit suffisamment loin et qu'il ne nous ait pas entendus. Malheureusement, il bouge et se retourne lentement vers nous. Mon échine se hérisse, mon cœur se met à battre plus fort. Il faut agir. Vite. Je me retourne vers Wikodo. Il me regarde, l'air effrayé.
"On fait quoi ?" me demande-t-il à voix basse.
Je l'avoue, je n'en sais trop rien. On ne peut pas l'attaquer de front ; on y laisserait notre peau. On peut essayer de s'enfuir, mais j'aurais bien trop peur de tomber par mégarde sur un autre bestiole encore plus grosse. Quant à rester là et se cacher, c'est carrément suicidaire.
Mais il y a un moyen pour que Wikodo puisse fuir. Le seul plan envisageable. Je jette un regard au Dytique. Vu sa lenteur, nous avons une minute, pas plus, avant qu'il ne se précipite sur nous. Je suis étrangement calme. Je souffle à Wikodo sur un ton autoritaire :
"Durant ton entraînement, quel qu'il soit, on t'a sûrement appris à obéir sans discuter à tes aînés. Tu vas mettre ça en application tout de suite."
Je soutiens son regard, plus sérieuse que jamais, mais toujours aussi calme.
"Écoute moi bien. Dans deux secondes, tu cours le plus vite possible sans te retourner jusqu'à l'Arbre Creux. Je retiendrai cette bestiole ici pour qu'elle ne t'attaque pas."
Je me retourne vers le monstre, les griffes sorties, la fourrure hérissée. Le Dytique se dirige vers nous. Il sera là dans quelques secondes. Je lance un dernier regard à Wikodo et lui crie :
"Maintenant ! Cours !"

Yenäa mis quelques secondes à me répondre.
"-Durant ton entraînement, quel qu'il soit, on t'a sûrement appris à obéir sans discuter à tes aînés. Tu vas mettre ça en application tout de suite." dit-elle en soutenant mon regard. Elle semblait extrement calme, ce qui me sidéra.
"-Écoute moi bien. Dans deux secondes, tu cours le plus vite possible sans te retourner jusqu'à l'Arbre Creux. Je retiendrai cette bestiole ici pour qu'elle ne t'attaque pas."
Ces paroles me remplir d'effroi. Ma camarade, que je ne connaissais que depuis quelques minutes mettait sa vie en danger pour moi. J'étais plein d'admiration, de reconnaissance mais également de crainte. Je la vis se retourner vers la position du Dytique toutes griffes sorties et la fourrure hérissée. On entendait les pas lourds de l'insecte venir faisant trembler le sol légèrement.
"-Maintenant ! Cours !
À peine ces mots parvenus à mes oreilles, je jetai un dernier regard plein de remerciement à Yenäa. Je ne sus si elle l'eu vu. Je me mis à courir vers l'arbre creux. Courant plus vite que je ne l'avais déjà fait. Les branches, feuilles, racines avaient beau me griffer, me lacérer les flans, je courai. Je couraient pendant ce qu'il me parût une éternité avant d'apercevoir l'Arbre Creux. J'étais à bout de souffle. Les nuages qui dorénavant voilaient le ciel annonçaient la pluie. Je ralentis devant l'Arbre Creux pensant à Yenäa espèrant qu'elle n'ait rien. J'entra dans l'Arbre Creux et cria :
"-YENÄA EST SEULE CONTRE UN ÉNORME DYTIQUE ! IL FAUT L'AIDER !

J'entends la course effrénée de Wikodo s'éloigner précipitamment. Je respire profondément et focalise mon attention sur le dytique qui me fonce dessus. Je suis tendue, prête à bondir. Alors qu'il est près de moi, je roule sur le côté, évitant les pattes griffues de l'insecte géant. Il n'est pas bien rapide, alors je profite de l'instant de répit offert par l'incrédulité du dytique qui vient de rater sa proie pour tenter de trouver un échappatoire. Un arbre suffisamment haut et facile à grimper, un chemin étroit par lequel me faufiler... quelque chose, n'importe quoi, qui me permette de m'enfuir. Mais je dois interrompre mes réflexions car l'insecte se tourne à nouveau vers moi. Je feule de dépit et passe à l'offensive.
Le dytique s'avance vers moi. Je cours vers lui et au dernier moment, fais un pas de côté et continue à courir en lui tranchant une antenne au passage. J'entends le dytique pousser une stridulation furieuse. Je me retourne vers lui mais la colère lui a donné une rapidité nouvelle. Sa patte me frappe au menton et m'envoie, dos le premier, contre un arbre. Je lâche un miaulement de douleur en heurtant le sol. Je parviens à me relever, mais je suis trop lente, et l'insecte, d'un autre violent coup, me fais rouler au sol. Un éclair de douleur me traverse l'épaule et je pousse un cri. Je n'arrive pas à me relever ; ma patte blessée ne peut plus me soutenir. Génial.
Soudain, un autre coup de patte me touche et je heurte le sol une fois de plus. Je halète, mon épaule et mon dos me font souffrir, sans parler de mes petites égratignures. Je me sens sombrer dans l'inconscience. Je tente de lutter contre l'évanouissement mais je sens mes paupières se fermer peu à peu. J'aperçois le dytique s'approcher de nouveau de moi. Je tente de feuler mais aucun son ne sort de ma gueule. Ma tête tombe sur le sol. Ma seule satisfaction est de savoir que Wikodo est sain et sauf.
La dernière chose que j'entends avant de sombrer est la stridulation du dytique satisfait et le grondement sourd d'une course précipitée. Je ferme les yeux et sombre dans l'inconscience.

Aussitôt l'appel lancé dans l'Arbre Creux, un chat au pelage, je ne saurai expliquer la couleur de son pelage et puis ce n'était pas le moment, se présenta à moi.
Où est Yenäa ? Montre moi, s'il te plaît." Miaula mon camarade d'un ton neutre ce qui me surpris énormément.
Je ne répondis pas, tournant le dos sortant déjà de l'Arbre Creux. Je me mis à courir à travers la forêt sans réfléchir, comme si le parcours était dans ma tête depuis toujours. Quelques fois je me retournais pour m'assurer que mon camarade au pelage hétérogène me suivait mais je me faisais du soucis pour rien de ce côté là. Il me suivait de près. Mes poumons me brûlaient, j'étais à bout de force lorsque j'arrivais à l'endroit où j'avais laissé Yenäa seule contre le dytique. À cette pensée, je me dis que j'avais été un imbécile de la laisser comme ça, fuyant comme un lâche. Bien sûr c'etait un ordre qu'elle m'avait donner mais il y a certain ordre que l'on doit refuser d'accomplir et cet ordre devait être un de celui-ci. Je sentis l'odeur pestilentielle du dytique qui me sorti de ma rêverie. Je ralentis, invitant mon camarade à faire de même par un geste de la queue. Alors, derrière un arbre je vis le corps de Yenäa. Elle était gravement blessée. Ce que je voyais me remplis d'effroi. Cette chatte avec laquelle j'avais discuté quelques temps avant était maintenant devant moi, en sang. J'étais tellement effrayé que je n'avais pas vu le pire. Le dytique se tenait devant elle, un air satisfait dans ses horribles billes lui servant d'yeux. Il semblait se pencher vers Yenäa. Je lance alors un regard désespéré à mon camarade.