Sirius & LavendelyLe Lac Souterrain ▬ 3 °CSirius murmure en #0f056b.611 mots
Silence.
Tu te félicites. Cela faisait plusieurs journées entières que tu explorais les Monts Rocheux en vint, à la recherche d’un lieu propice au calme et à ta sérénité. Un endroit suffisamment à l’écart du bruit et de l’agitation pour pouvoir être tranquille, un parage où personne ne penserait venir. Tu es donc aller partout, découvrir te faisait si plaisir que tu n’hésitais pas à aller dans les lieux les plus inaccessibles. Tu as vu bien des terres intéressantes : depuis les sommets vertigineux des Mont Rocheux, en passant par la forêt pétrifiée jusqu’à une étrange grotte, tu en as vu des paysages ! Mais ils ne t’avaient jamais convaincu réellement. Jusqu’au moment où tu trébuches. Il te semble avoir glissé, rien de plus... Toutefois tu ne sais plus vraiment par quel moyen tu finis par aboutir en ses lieux, mais tu sais que tu seras bien serein ici. Tu ne te risquerais pas à en ressortir de sitôt. Cet endroit que tu as découvert est immense, s’étendant à perte de vue. Une cavité sous terre. Faiblement éclairé, le sol comme le plafond jonché de calcaire, de grands stalagmites et stalactites recouvrant quasiment tout ; cet caverne semble même posséder un lac d’une eau cristalline. Tout semble être à ton avantage. Tu décides alors de m'installer là.
Depuis que tu as pris refuge en ce lieu, tu es en paix. Rien ne te déranges, rien de plus que l’écho du goutte à goutte. Tu es enfin tranquille, loin du monde. Loin de tout. Toutefois, quelque chose subsiste. La solitude ne t’a jamais paru aussi menaçante. Et les échos jamais aussi long. Répétitif. Le silence de sembla rapidement infernal, t’enfermant dans une routine ennuyeuse. Tu ne sais plus que penser de ta sublime idée de départ. Finalement, ne vaut-il mieux pas sortir que rester ici ? Tu songes inlassablement à la question qui te torture. Les heures passent, les jours. Cela va en faire quasiment trois que tu n’es pas sorti de ton trou. Tu espères profondément, même si cela est contre ton gré, que quelque chose viendra te déranger. Cela te semble impossible. Seulement voilà. Aujourd’hui est un autre jour. Perché au dessus de l’eau, tu contemples ton reflet. Ton pull absorbe le liquide épuré, humidifiant les poils de tes pattes antérieurs. Ton marquage squelettique scintille dans la pénombre. On ne voit plus que celui-ci à la surface du lac. Il fait froid, glacial. Mais tu t’en contre-fiche, car tu as pris l’habitude de cette température hostile. Le regard fixe, tu songes à ton passé. Une vague émotion de mépris passe sur ton visage. Soupire. Du bout de la patte droite, tu remues la surface. Des plis se formes, rond, et glisse autour de toi aussi loin qu’ils le peuvent. L’eau glapit doucement sous tes gestes. Ce que tu fais te rassure. Une goutte te tombe sur le crâne, tu secoues la tête. Une chose te semble certaine. Qui viendrait ici, on se le demande ?
BAM.
Tu redresses soudainement. L’écho du bruit qui vient de retentir se disperse petit à petit. Quelque chose vient de tomber non loin, tu en es certain. Une roche, peut-être. Ou alors un animal curieux, qui sait. Cependant sur le coup, tu te dis que ce n’est qu’une illusion dû à ta solitude, qui te rendrait fou. Que ton esprit se joue de toi, car tu ne vois rien au alentour qui puisse avoir perturber le calme habituel. Tu replonges dans ta rêverie assez vite. Tes pensés sont plus forte. Et puis, tu finis par te dire que si c’est un chat, tu lui feras peur. Comme la dernière fois, avec le malheureux chaton.
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Lun 13 Nov - 19:31
The Last Echo
Lavendely feat. Sirius
Je me baladais dans un endroit peu commun. Et d'ailleurs, pourquoi je me baladais là ? Aucune idée, mais c'est connu : les solitaires errent seuls et à la recherche d'un but, ce que je n'avais pas trouvé aujourd'hui. Du coup ben, je suis allée me dégourdir les pattes et voilà où j'ai atterri. Il n'y avait rien du tout sinon une étendue rocheuse et désertique qui s'étalait sur des kilomètres et des kilomètres. Comment vous voulez que je décrive le paysage avec ça, sérieux ? Alors alors... les roches étaient d'un marron assez clair mais aussi, par endroit, elle étaient noircies sous le contrecoup du temps. Il n'y avait pas une trace de verdure, même pas une petit feuille d'herbe qui sortait de la terre. La rumeur raconte qu'auparavant cet endroit se trouvait être de belles collines à la végétation luxuriante, jonché de parcelles de fleurs vives et parfumées, et d'animaux d'antan. Mais ça, c'était avant... quand tu te dis que les humains, trop avides de savoir et de puissance étaient prêts à tout, jusqu'à détruire leur propre paysage, c'est écœurant. Cet endroit était désolé. Parfois quelques boules de poussière et de saletés roulaient par-ci par-là. Et moi, je continuais à marcher, tranquillou. Enfin je dis tranquillou mais j'avais un pincement de regret pour cet endroit. Comme j'aurais aimé le voir dans son état initial.. mais non, il fallait que je naisse dans cette génération-là, toute détruite, polluée, et moche. Et ça à cause de qui ? On se le demande ! Les humains bien sûr. Ils étaient les seuls fautifs de la désolation de ces lieux. Quand je pense que certains matous ont préféré les suivre, je me dis qu'ils devaient avoir le ciboulot bien détraqué. Ou qu'ils y avaient été obligés.. qu'est-ce que je plains ceux-là. Ils connaîtront jamais la joie de parcourir les étendues du monde en tout liberté, et c'est là que je leur dédie une pensée. Ah là là, pauv' gosses. C'est pas la vraie vie, ça ! T'façon je suis sûre qu'ils vont finir par être pervertis. Ou alors ils vont se barrer. Je suis pour la deuxième solution. Après là je cite que les mauvais côtés de la vie mais faut pas voir tout en noir hein ! Y'a plein de bons moments qui existent et qui se produisent chaque jour. Même en temps de guerre. J'avais les poils tout emmêlés et plein de sable dans la fourrure. Qu'est-ce que ça m'énerve quand ça fait ça ! Après je dois tous les enlever. La prochaine fois je pète un plomb. Plus de désert pour moi ! (je dis ça mais dans une semaine je reviendrai ici, à coup sûr) Ça faisait un bon moment que je marchais, et je tenais à pas trop m'éloigner. Juste une p'tite patrouille. Mais apparemment le désert était pas de cet avis. C'est allé vite. Ça a fait SHWISH, pis FUIT, et enfin BAM ! Et là, j'étais par terre. Il faisait froid là-dedans. Comme si j'avais passé un portail temporel. Parce qu'en haut on fond comme un glaçon au soleil brillant et mesquin d'été. — « Shcreugneugneu, grognais-je. Ça fait mal. J'me suis tordu la cheville ! » J'étais bien tombée. Une belle gamelle ! Comme si la terre, à la vue de ma chute, avait tourné la gravité à x1000, et m'avait sentie m'écraser contre le sol en riant bêtement. Ça m'étonne pas d'elle après tout, avec toutes ces péripéties et ces mésaventures que lui ont fait subir les humains, elle a bien le droit de s'amuser un peu. Mais quand même, ça fait mal quoi. J'dirais pas merci, hein, faut pas m'en vouloir. Autour, des cristaux fluorescents et le lit d'une rivière souterraine qui coulait posément. Mais la grotte était très obscure. Il n'y avait que la faible lumière des cristaux qui éclairait les lieux. Et j'peux vous dire que c'est pas beaucoup beaucoup. Après, ermm... En fait, je ne voyais pas grand chose. Il y avait quelques stalagmites et des stalactites. Sortir d'ici était envisageable, mais ça allait être difficile. Pour commencer, valait mieux explorer un peu les alentours. Du coup, je m'y lançais, avec un pas léger et assez calme. Je suivais le cours d'eau, pour ne pas me perdre. Je n'aurais qu'à faire machine arrière pour revenir à mon point de départ. Pratiques, les rivières. Je marchais en observant ce qu'il y avait autour de moi. C'était beau, et.. — « AAH ! UN MORT-VIVANT ! », criais-je. Ben oui, faut pas me surprendre comme ça. Devant moi, un squelette, debout. Avec... un.. un pull galaxie ? — « En fait, t'es p't'être un gentil mort-vivant. »
codage par LaxBilly.
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Mer 15 Nov - 18:09
.•The Last Echo•.
Sirius & LavendelyLe Lac Souterrain ▬ 3 °CSirius murmure en #0f056b.684 mots
Soupire.
La caverne redevient vite silencieuse. Seul tes pensés perturbent le calme environnant, t’empêchant de le percevoir correctement. Tu commences à te dire que tu finiras fou, si tu restes trop longtemps dans cette cavité. Le regard fixe, tu scrutes l’eau du lac. Ton souffle s’évapore dans l’air, à la manière d’un nuage de fumé éphémère. Tu t’interroges. Tu as vu bien des endroits, en ce monde, bien des choses… Toutefois, quelque chose de semble étrange. S’il y a des félins ici, cela veut dire que tu n’es plus seul ? Tu refoules cette pensé dans ton esprit, que tu fermes à double tour. Tes idées se tordent, se déforment. Tu ne souhaites pas être avec les autres, tu cherches tout le contraire. Tes yeux sont vide, tu n’es plus là. Au loin, dans un autre monde, un Sirius contemple sa vie. Lointain est ce temps où tes souvenirs ne te jouaient pas des tours, subtiles. Tu t’enfonces dans ces dédales obscures, tu t’en oublies. Toi. La grotte. Le froid. Le silence. Tu te perds dans ce labyrinthe, d’une immensité surprenante. C’est là ton être, ton inconscient silencieux, qui te dictes de t'éloigner d’ici pour oublier ce qu’est-ce qu’être heureux. Hontes sur tes épaules d’ignorer le réel. Hontes à ceux qui en oublie de vivre.
AAH ! UN MORT-VIVANT !
Tu sursautes. Lentement, tout te revient. Ta mémoire se rétablit, ton esprit cesse de vagabonder. La caverne, le silence, l’eau, le froid… La solitude. Tout semble te revenir si soudainement que cela te perturbe. Ton cœur bat à vive allure dans ta poitrine, ton sang cogne dans tes tympans. Tu as eut très peur, cela insupporte. Levant la tête frénétiquement, tu remarques que quelque chose se trouve devant toi. Tu n’es pas seul, bien loin de tes songes. Ainsi tu te remémores pourquoi tu es si effrayé. Ton corps se crispe, tes épaules ressortes et tu baisses la tête. Un félin. Tu t’en veux profondément. Tu aurais dû être plus prudent, mais tu n’y as pas crus. Tu ne pensais pas que quelqu’un viendrait dans un endroit aussi perdu. Tu aurais dû te croire, t’écouter. Maintenant, tu le regrettes. Ça y est, tu te caches derrière ta timidité. Il ne manquait plus que cela. Croiser quelqu’un, ô mais quel sacrilège ! Toi qui n’aimes pas la compagnie…
En fait, t'es p't'être un gentil mort-vivant.
Tu n’oses pas observer le félin en face de toi. C’est une femelle, jeune sans doute. Tu es curieux, et cela te tord en deux de ne pas pouvoir obéir à tes envies. Juste pour voir, tu te promets. Non jamais, tu resteras là, le regard bien bas, à contempler tes doigts un par un. Souviens-toi, tu es timide, te dictes-tu. Tu es anxieux en présence d’un chat qui pourrait te juger. Tu es victime de ton horreur et tu te résignes à ça. Tu te plains, qu'est-ce que tu es stupide. L’eau, limpide, réside autour autour de vous. Vous ? Non, seulement toi. Oublies le reste, tu es seul ici. Tu n’y arrives pas. Tes iris ambrés ne souhaitent plus t’obéir. Tu lèves les yeux vers l’individu, l’inconnue. Tu contemples. La féline est petite, fine. Ton pelage l’éclaire, tu arrives alors à distinguer qu’elle est marquée d’un gris très clair, rayé de mauve. Ses yeux sont, quant à eux, mauve également. Elle te semble jeune, tout autant que sa voix. Innocente. Tu continues à l’observer, un instant. Une minute. Une de ses pattes n’est pas posée au sol. Est-elle douloureuse ? Peu t’importe. Tu es trop curieux et cela te désespère. Finalement, tu retournes observer tes pattes avant. Tu te sens gêné. Mais tu ne laisses rien transparaître de plus que ta timidité habituelle. Va-t-elle se lasser de te contempler ? Va-t-elle partir, te laisser ? Tu l’espères, tu implores. Tous le font, alors pourquoi pas elle. Toutefois, une partie de toi en souffre déjà. Ça sera sûrement la dernière personne que tu verras, si tu restes ici. Et, peu à peu, tu te fais à cette idée. Continuant d’espérer qu’elle s’en aille, pour que tu te retrouves en tête à tête avec toi-même.
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