AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
Toutes les traques finissent ici [ft. Yinzi] (FINI)

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 13 Avr - 21:14





Toutes les traques finissent ici

       Feat Yinzi


Le soleil. La chaleur. Le confort d’un coussin. Une brise aux senteurs du désert… Je n’ai jamais connu de meilleures conditions, autres que celles-ci, pour se laisser aller à la rêverie. Ma fourrure est encore fraîche et brillante de ma toilette matinale et ma prochaine mission ne sera que dans deux jours. Le retour du printemps vibre dans le ciel, le monde se réveille après les durs mois d’hiver, et ça c’est agréable. Les felinae et les proies commencent à sortir de leurs tanières et c’est le signe que la chasse va pouvoir reprendre. Un pétale d’une fleur trop tôt sortie voleta devant moi et un sourire naquit sur mes lèvres. Je le cueille au creux de ma patte et respire son odeur subtile. N’importe qui passant ici à cet instant m’aurait prit pour une felinae ou une caméléon tant mon comportement est en décalage avec l’ambiance environnante mais je ne peux résister à mes souvenirs d’enfance.
J’aurais presque pu distinguer le pelage de Keito à mes côtés, assis avec moi sur le rebord de cette fenêtre… Il m’aurait lancé une boutade qui m’aurait fait bouder et aurait rit en voyant mon air bougon… Je lui aurais sauté dessus et on aurait passé la fin de la journée à élaborer des plans délirants pour attaquer les felinae, échangé nos meilleures bottes secrètes et se lancer des défis stupides. Il me manque tellement…
Si j’avais été plus rapide, jamais cette affreuse chatte noire n’aurait eu le temps de s’attaquer à mon frère, jamais elle n’aurait osé touché un seul de ses poils. Mais je ne l’ai pas été, et il est mort sous mes yeux. J’ai tout raté… Même ma vengeance je l’ai ratée… Cette maudite felinae a disparu sans laisser de trace depuis quelques temps et même s’il est sûr qu’elle est morte je ne peux m’empêcher de regretter de ne pas avoir eu le temps de la tuer de ma patte.
Le soleil. La chaleur. Le confort d’un coussin. Une brise aux senteurs du désert… Rien de tout cela ne peut me rendormir désormais. Mes muscles sont tendus, ma mâchoire crispée, et mon esprit bouillonnant. D’un coup de griffe je déchiquette le pétale resté entre mes coussinets et je prends une décision impulsive, la première depuis des lunes. Aujourd’hui je me rendrais sur la tombe de mon frère.
Je m’étire, faisant bien craquer les os de mon dos, avant de sauter au bas de la fenêtre et de sortir de ma chambre. Le couloir était étroit, bien trop petit pour un humain, mais ils semblaient avoir compris que c’était nous l’intelligence supérieure car ils nous avaient créé des dortoirs exactement semblables aux leurs mais à nos mesures. Prenant la direction de la sortie, je reste tout de même à l’affût d’une tête familière à saluer mais je ne croise personne avec qui je veuille parler. En y pensant il y en a un avec qui j’aimerai bien m’expliquer et qui semble m’éviter depuis les derniers événements…
Je passais enfin la porte de l’énorme et étouffant bâtiment lorsqu’une voix bien connue me héla :

« Salut Shimizu ! Attends moi ! »

Je n’eu même pas besoin de me retourner pour deviner le pelage blanc et doré du mâle, ni ses yeux rieurs délicatement verts. Même si j’aurais finalement préféré être seule je me tourne vers lui et lui décoche un sourire franc. Lùz était soldat en seconde ligne, comme moi, mais on lui réservait principalement le rôle d’éclaireur dans les missions nocturnes grâce à son pouvoir. C’est un bon ami, avec qui tout semblait d’un coup plus joyeux, y compris le champ de bataille. Je l’avais rencontré quelques semaines auparavant sur le camp d’entraînement réservé au parcours d’obstacle et il avait tout de suite délaissé ses amis pour venir me parler. J’aime beaucoup son petit tic de froncer les sourcils et regarder en l’air dès qu’il réfléchit, ça lui donne un petit côté rêveur qui s’ajoute à son charme naturel. Quand enfin il m’atteint je lui demande :

« Salut Lùz ! Comment ça va ?
- Je vais super bien ! Et toi ? Tu es en permission aujourd’hui ?
- Ça va bien écoute, j’allais juste me recueillir sur la tombe de mon frère… Et toi ?
- Oh… Toutes mes condoléances… ça te dérange si je t’accompagnes ? »


Je tique légèrement à sa demande car un cimetière n’est pas vraiment un endroit où se rendre à plusieurs mais j’acquiesce et nous reprenons la route vers l’endroit où nous finirons tous.

Plus tard, après quelques longues minutes de marche, nous arrivons à l'entrée du cimetière. Il n'avait pas l'air très accueillant, voir pas du tout, surtout la partie haute ... Mais bon, cet atmosphère ne me dérangeait pas tant que ça, si c'était pour aller voir mon frère. Je ne sais plus exactement où les autres soldats l'avaient enterrés, mais d'après mes souvenirs, il me semble que c'était près d'un petit muret de pierre, assez délabré. Nous prenons donc le côté droit, en longeant le petit mur, qui ne tenait presque plus droit ... Nous marchons dans les herbes folles qui nous argrippaient les coussinets. Un silence de mort régnait ici, c'est le cas de le dire ... Pas un bruit, à part Lùz, qui n'était vraiment pas discret. Autant par son espèce de monologue, racontant sa vie, mais aussi par la lumière qu'il produit dans cet endroit si sombre.
Je ne m'intéressait pas vraiment à ce qu'il marmonnait, car j'étais concentrée sur la recherche de la pierre tombale de mon frère. Chaque nom commençait à disparaître et je les regardais un par un.

« Alors ? Tu trouve ?
- Pas vraiment, tout se ressemble ici ...
- C'est vrai, on en a pour un moment »

Je continua de chercher quand je vit une ombre a quelques mètres de nous. Une ombre ni terrifiante, ni inconnue ...
Je m'approcha en accélérant le pas, sans me soucier de Lùz, le cœur léger. Plus je m'approchais plus je distinguait la silhouette d'un chat noir aux magnifiques yeux ambrés, penché sur une tombe. Je héla simplement :

« Yin ! »

J'espère qu'il me reconnaîtra.


Code par xLittleRainbow


Dernière édition par Shimizu le Jeu 20 Juil - 16:21, édité 2 fois

Invité



Anonymous
Invité


   Ven 14 Avr - 23:57





Toutes les traques finissent ici...
Pv. Shimizu

« Les ombres les plus noires sont souvent celles qui assombrissent les coeurs »

Aujourd’hui avaient fleuri les premières fleurs du printemps.
Je me sentais embourbé dans cette saison, de mauvaise humeur à cause du soleil radieux qui signifiait que mon rôle ce soir se limiterait à patrouiller dans les égouts. Bien plus qu’au retour des beaux jours, ma mauvaise humeur était due une date anniversaire. Celle de la mort de mon père. Pas mon vrai père, évidemment, je ne sais même plus quand est mort cette mauviette, mais celle de celui que je considérais comme mon père spirituel. Mon mentor. L’année précédente le vétéran avait été froidement assassiné par un solitaire que je n’avais su rattraper. Je n’ai jamais su ce qu’il était devenu et n’ai jamais accompli ma vengeance. Je ne suis pas un sentimental mais en repensant à cette bataille je fus pris d’une envie subite et irrésistible de me rendre sur sa tombe pour lui rendre un dernier hommage.
Je laissais derrière moi les chaînes que je portais habituellement à mon cou, celles-ci commençant à perdre leur sens à mes yeux.
J’avais bien vieilli depuis ma transformation et j’avais changé. Rire n’était plus aussi facile, et mon image commençait à perdre de son importance… Et si c’était mieux ainsi ? J’étais las de la crédulité des nouveaux, fatigué de ne laisser derrière moi que des paysages stériles. Je regardait machinalement la tâche blanche qui est apparut sous ma patte avant gauche. Elle était apparue entre mes coussinets il y a quelques semaines, la fameuse nuit où j’avais perdu le contrôle de mon pouvoir. Je me demandais parfois si elle n’était pas là que pour me rappeler que finalement je ne suis pas aussi puissant que j’aimerai le croire.
Je ne levais les yeux du chemin de terre battue qu’une fois arrivé devant le grand cimetière. Malgré le soleil éclatant l’endroit n’était pas chaleureux et les ombres des bâtiments pourtant loin plongeaient l’endroit dans la pénombre. Je ne me sentais pas plus à l’aise ici, au contraire, puisqu’une vague de tristesse inhabituelle m’avais saisie le cœur. Je savais exactement où était enterré mon mentor, étant donné que c’était moi qui m’en étais chargé. Il était non loin d’un petit muret dont les pierres s’effritaient, entre un olivier desséché et la tombe d’un jeune soldat mort dans un combat probablement un ou deux ans auparavant. Une simple stèle de pierre gravé de lettres humaines indéchiffrables et un seul numéro : 186. Je m’asseyais tout simplement et je lui racontais ma vie, mes problèmes depuis qu’il était parti et ce changement qui avait toujours lieu en moi.
Perdu dans mes pensées, je n’avais pas entendu les deux autres chats arrivés jusqu’à ce qu’une voix familière ne m’interpelle :

« Yin ! »

Pris au dépourvu, mon premier réflexe fut de me fondre dans l’ombre du muret. Je regardais ensuite la belle chatte qui m’avait interpellée : Shimi. Ces derniers temps j’avais essayé de l’éviter pour ne pas avoir à reparler de la fameuse nuit mais devant ses grands yeux bleus troublés, je ne put me résoudre à partir. Je réapparaissais, affichant un air calme alors que mon cœur battait la chamade… sûrement encore à cause de la surprise, ça devrait vite passer.

« Bonjour Shimi, excuse moi d’avoir disparu, ta présence m’a juste surpris. Que fais-tu ici ? »

Alors qu’elle allait me répondre, un mâle blanc et doré sortit de derrière une rangée de tombes. Magnifique, charmeur, arrogant, je ne pouvais pas m’empêcher de lui en vouloir d’être ici, surtout s’il accompagnait Shimi. Il vint vers moi en affichant un souris légèrement narquois.

« Alors Shimi, tu nous présente pas ? Moi je suis Lùz. Et toi ? Attends laisse moi réfléchir… Yeux dorés perçants, longues griffes couleur poison et un pelage plus sombre que la plus noire des nuit, tu ne peut être que Yinzi ! Le fameux soldat… »

Me retenant pour ne pas directement l’attaquer et garder un air de façade impassible, je me tournais la tête vers la magnifique femelle et lui demander :

« Et lui, que fait-il ici ? »

Mon aura noire s’était épaissie, pas suffisamment pour que l’oeil d’un inconnu puisse le remarquer, mais Shimi qui était avec moi ce jour là risquait malheureusement de le voir…
Je me raclais la gorge, tentant de déglutir… et si ces deux là étaient ensemble ? Vu comment la regardait ce fichu mâle ça ne m’aurait pas étonné… Mais en quoi était-ce important pour moi d’abord ?

~ Code par Yin ~


Dernière édition par Yin le Sam 6 Mai - 17:46, édité 2 fois

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 4 Mai - 23:02





Toutes les traques finissent ici

Feat Yinzi


Il disparut. Clairement et simplement.
À peine ma voix avait empli l'air qu'il s'était fondu dans les ombres. Dieu seul sait où il peut être maintenant... Je ne pensais pas qu'il m'évitait à ce point, moi qui me figurait qu'il serait heureux de me revoir... Mon sourire fond comme neige au soleil et un petit poids tombe au fond de ma poitrine. Je m'apprête à me détourner quand je le vois réapparaître, assis face à moi, affichant un sourire calme et détendu. Je ne peux empêcher le mien de reprendre sa place sur mon visage, surtout lorsqu'il s'excuse :

« Bonjour Shimi, excuse moi d'avoir disparu, ta présence m'a juste surpris. Que fais-tu ici ? »

Soulagée de voir qu'il ne me fuit plus, je suis sur le point de m'excuser à mon tour de l'avoir effrayé lorsque Lùz arrive en conquérant, se colle presque à moi et commence à détailler Yin de la tête au pied.

« Alors Shimi tu nous présente pas ? Moi je suis Lùz. Et toi ? Attends laisse moi réfléchir... Yeux dorés perçants, longues griffes couleur poison et un pelage plus sombre que la plus noire des nuits, tu ne peux être que Yinzi ! Le fameux soldat... »

Sans que je sache pourquoi, le fait qu'il utilise mon surnom à cet instant précis m'agace profondément. Je regrette d'avoir emmené Lùz avec moi, si seulement j'avais su que je le rencontrerai... En plongeant dans la mer dorée des yeux de mon soldat, je vois que derrière son apparence calme il bouillonne littéralement. Probablement à cause du ton de Lùz, dans lequel on pouvait sentir le sarcasme à pleine truffe. Cependant le beau matou noir l'ignore complètement et se tourne vers moi pour me demander :

« Et lui, que fait-il ici ? »

Si sa question ne me surprend pas, son comportement si. Son aura semble s'être dilatée et opacifiée, comme s'il retient tellement d'agacement qu'il est incapable de l'éliminer autrement... Il n'a pas l'air dans son assiette mais je lui donne dans sourciller la réponse qu'il attend :

« Lùz ? Il m'a juste accompagné ici, il tenait à venir avec moi. Je recherche la tombe de mon frère, mais impossible de retrouver son emplacement... C'est là que je t'ai vu, et ai décidé de venir. »

Le mâle ne répond rien et Lùz à mes côtés semble aussi tendu que lui. Je ne sais pas ce qu'il se passe entre ces deux là mais ils ont l'air de déjà se haïr !
Le soldat blanc reprend la parole :

« Bon bah maintenant mon p'tit chat on va te laisser hein ! Désolés de t'avoir dérangé pis on se reverra un de ces jours hein ! Allez viens Shimi, tu vois bien qu'on le dérange, il doit avoir d'autres chats à fouetter. »

Le matou se lève et commence à partir d'un pas aisé et supérieur lorsque la voix de mon Yin retentit :

« Tu feras juste attention, t'es en train de piétiner la tombe de son frère. »

Ne sachant que faire, je m'apprête à suivre Lùz, mais ses paroles résonnent dans ma tête et sonnent comme un déclic. La tombe de mon frère était vraiment juste là, sous les pattes du soldat blanc qui m'accompagne ? Je me tourne vers Yin, d'un air interrogateur ... Comment a t-il deviné que cette tombe est celle de mon frère ? Au moins, a t-il raison ?
Je l'interoge du regard et je ne sais absolument pas si il devine ma question.

« Mon frère ? Vraiment ?! Comment tu le sais ? »

Je tourne ma tête en direction des pattes de Lùz, en en effet, en dessous de lui, se trouvait bel et bien cette tombe ; cette tombe que je reconnais, portant le numéro 442, celui de mon frère.
Oh merci Yin ! Sans toi je ne l'aurais jamais retrouvé ! Et je regarde Lùz d'un air légèrement désespéré ; il pourrait au moins faire attention où il met ses pattes ... Le matou blanc tigré s'était poussé après que Yin le lui ai dit, mais tout de même.
Je me dirige donc vers la pierre tombale de Keito, mon frère. Sa pierre commence a être recouverte de toutes sortes de mauvaise plantes. Pour le débarrasser de toutes ces choses mauvaises, je balaya la pierre froide de ma patte avant. Je souris bêtement en repensant à tous les souvenirs que j'ai avec lui ... Mais maintenant il faut que je l'oublie, et il y a d'autres personnes avec qui je peut entretenir une bonne relation.


Code par xLittleRainbow

Invité



Anonymous
Invité


   Sam 6 Mai - 17:44





Toutes les traques finissent ici...
Pv. Shimizu

« Les ombres les plus noires sont souvent celles qui assombrissent les coeurs »


C’était rare. Bien plus rare encore que la tristesse. Je me sentais mal.
J’aurais pu être malade, ç’aurait été la même chose. Mon estomac se soulevait et mes pattes tremblaient. J’avais envie d’arracher la fourrure de ce matou arrogant qui se collait à elle comme si elle lui appartenait. Tentant de me calmer, je respirais le plus profondément possible, me concentrant sur le bleu de ses yeux. Lorsqu’elle prit enfin la parole pour répondre à mes questions, je me sentais libéré d’un poids :

« Lùz ? Il m'a juste accompagné ici, il tenait à venir avec moi. Je recherche la tombe de mon frère, mais impossible de retrouver son emplacement... C'est là que je t'ai vu, et ai décidé de venir. »

Je hochais la tête, incapable de parler. Toute cette rancoeur montait en moi sans que je ne la contrôle ni sans que je sache d’où elle venait. Je ne l’avais jamais croisé, mais je haïssais déjà ce matou plus que je n’aurais pensé été possible de le faire. Je ne répondais rien, sentant que ma voix n’aurait pas été assez assurée.  Trop débordante de rage, tremblante de haine. Lui aussi me regardait avec un air mauvais, comme un petit à qui on tenterait de piquer son jouet. Et l’idée que ce jouet puisse être Shimi me donnait envie de vomir. Il me lança, avec un ton empli de faux respect puant le mépris à pleine truffe :

« Bon bah maintenant mon p'tit chat on va te laisser hein ! Désolés de t'avoir dérangé pis on se reverra un de ces jours hein ! Allez viens Shimi, tu vois bien qu'on le dérange, il doit avoir d'autres chats à fouetter. »

Il me détestait autant que moi je le haïssais. Sans que je sache pourquoi, ça me redonnais une certaine contenance. Mieux que ça, je reprenais confiance en moi. Je me détendais suffisamment pour sourire et commencer à me nettoyer une patte. S’il avait besoin d’être agressif et de me rabaisser, ça voulait dire qu’il n’avait aucune emprise suffisamment forte sur elle pour l’empêcher de préférer ma compagnie. Et donc qu’il avait, d’une certaine manière, peur de moi. Il se leva d’un air supérieur, et commença à partir à pas lents et aisés. Je ne pu m’empêcher de lancer cette petite vérité qui me titillait depuis maintenant quelques minutes, histoire de mettre le coup de grâce à sa confiance en lui :

« Tu feras juste attention, t’es en train de piétiner la tombe de son frère. »

Shimi se levait elle aussi quand soudain son mouvement reste en suspend. Elle se tourna vers moi et ouvrit grand ses grands yeux turquoises. A eux seuls ils illuminaient tout l’endroit, mais c’étaient désormais des larmes contenues qui y brillaient. D’une voix fébrile, elle me demanda :

« Mon frère ? Vraiment !? Comment tu le sais ? »

Elle se tourna vers la tombe et son visage s’illumina d’autant de joie que de tristesse en lisant les trois chiffres qu’elle avait tant cherché : 442. Ses yeux fixèrent Lùz, d’un air légèrement désespéré devant l’air benêt du matou désemparé, lequel comprit qu’il devait vite se pousser s’il ne voulait pas se prendre un coup de griffe dans le podex. Tandis que Shimi se penchait pour dégager les feuilles mortes et les plantes grimpantes qui entouraient la stèle, le mâle blanc me regardait avec toute la haine du monde dans le regard. Désormais nos rôles étaient échangés, il me haïssait et moi je le méprisais. Il n’avait rien d’important à mes yeux, il n’était qu’un soldat comme un autre qui apprécie se croire spécial.
Il doit sentir ce revirement de situation, car il semble aussitôt se détendre et me sourit, du sourire qu’on pourrait avoir pour un camarade. Je me sens un peu gênée mais je dois bien avouer à Shimi pourquoi j’en connais autant sur son frère malheureusement décédé.

« Eh bien… Je dois avouer que j’étais un des camarades de ton frère. Je l’aimais bien à vrai dire, il était agréable et comprenait que certains ont naturellement plus de talent que d’autres pour la stratégie ou l’art du combat. Je n’étais pas là le jour de sa mort mais j’ai aidé à enterrer son corps... »

… comme j’ai aidé à en enterrer beaucoup d’autres, finis-je mentalement. Je ne savais pourquoi, mais accomplir le dernier hommage possible à mes frères d’armes, même ceux que je ne connaissais pas tant, m’avait toujours apaisé. Ça m’a permit de rester sain mentalement… enfin autant qu’on puisse considérer que je le suis. Je ne me considère peut-être pas comme dérangé voir même complètement fou, mais beaucoup de personnes pensant que je le suis.
Lùz prit la parole, semblant nettement plus détendu qu’auparavant, et tentant visiblement aussi de diminuer son caractère mâle dominant avec elle :

« Je ne peux que respecter un frère d’arme comme toi, même si je ne suis pas fan de ton… extravagance en matière de pouvoir. Bref. Puisque maintenant on est trois, qu’est-ce qu’on fait ? On reste ici pleurer nos proches et amis ou on va faire une activité digne de ce nom en ce formidable retour de printemps ?! »

Il semblait maintenant presque me considérer comme… un ami ? Je devais avouer que ce revirement de situation me laissait pantois.  J’interrogeais Shimi du regard, la laissant choisir l’activité qu’elle préférerait… et je dois avouer que passer toute une journée avec elle, même si Lùz s’incrustait, était bien plus que tentant...

~ Code par Yin ~

Invité



Anonymous
Invité


   Lun 22 Mai - 15:54





Direction l'Orée !

Feat Yin


Je ne me tourne qu’à moitié vers les deux mâles, juste assez pour voir que Lùz déborde de rage alors que Yin ne semble plus inspiré que par du mépris. Je me demande toujours autant pourquoi ils se détestent… En attendant j’attends toujours que Yin réponde à ma question, ce qu’il ne tarde pas de faire d’ailleurs. La voix du mâle est gênée quand il ose enfin le faire, après ce long et lourd silence. Son ton est assez grave, comme si lui aussi, en un sens, était en deuil.

« Eh bien… Je dois avouer que j’étais un des camarades de ton frère. Je l’aimais bien à vrai dire, il était agréable et comprenait que certains ont naturellement plus de talent que d’autres pour la stratégie ou l’art du combat. Je n’étais pas là le jour de sa mort mais j’ai aidé à enterrer son corps... »

Je sens un pincement dans le fond de mon cœur et mes yeux s’humidifient. J’aurais du me douter que les deux soldats s’étaient connus sur le champ de bataille, ou même à la caserne, mais savoir qu’il est venu à son enterrement… ça me touche beaucoup. Je me demande d’ailleurs comment je peux ne pas me souvenir de sa venue, un chat au physique si simple mais si typique ne passe pas inaperçu… Ou peut-être qu’à ce moment j’étais tout simplement fermée sur ma peine, incapable de voir plus loin que ma tristesse et la tombe de terre fraîchement retournée. Je me retiens de toute mes forces pour ne pas pleurer devant eux, ce ne serais vraiment pas le moment de me montrer aussi sensible et émotionnellement déstabilisée, ils chercheraient probablement à me réconforter. Et ça, il en est hors de question, je suis une soldate qui se respecte moi !
Lùz semble lui aussi plus détendu et brise le silence, en répondant à la suite du soldat :

« Je ne peux que respecter un frère d’arme comme toi, même si je ne suis pas fan de ton… extravagance en matière de pouvoir. Bref. Puisque maintenant on est trois, qu’est-ce qu’on fait ? On reste ici pleurer nos proches et amis ou on va faire une activité digne de ce nom en ce formidable retour de printemps ?! »

Je me tends en entendant les paroles du mâle blanc. Dit-il cela en parlant de moi ? Je ne crois pas qu’il ai vu les larmes qui perlaient au bord de mes yeux, mais avec lui on peut s’attendre à tout. À vrai dire s’il se moque de moi il va le regretter amèrement. Je regarde le matou dans les yeux et ceux-ci s’illuminent d’un plaisir non dissimulé. Sa réaction m’étonne un peu, par sa franchise et sa douceur, cependant, il n’a pas semblé remarquer ma détresse sentimentale, ce qui me réconforte. En regardant autour de moi, je constate à mon tour que cet endroit n’est pas des plus charmant. Les nuages éparses assombrissent encore plus la zone non exposée au soleil, teintant le sol et l’herbe autour de nous de nuances monochromes. Dans l’ombre le vent est froid et le printemps, pourtant bien de retour, semble avoir quitté le lieu à grandes enjambées.
Je regarde mes pattes, n’hésitant pas à froncer les sourcils pour bien montrer que je réfléchis et qu’ils n’ont pas intérêt à interrompre ma pensée. Je regarde une nouvelle fois les deux mâles, tous deux si différents et pourtant doués dans la même chose. Je sens cependant que mon cœur bat de manière inhabituelle, mais je ne saurais dire lequel des deux provoque cette arythmie dans mes sentiments. L’idée de passer un moment agréable, en toute amitié, avec eux, me tente cependant suffisamment pour que je hoche la tête.
Ce serait une occasion bien agréable de passer plus de temps avec Yin, lui qui a monopolisé mes pensées ces dernières semaines sans que je ne réussisse à le croiser. Lùz se relève déjà, comme impatient de partir. Quand j’y pense, c’est grâce à sa bonne humeur que j’ai réussi à détourner mon attention de l’autre mâle. Vraiment, mes sentiments pour ces deux là sont de plus en plus confus…
Soupirant pour chasser ces pensées de mon esprit, je propose un nouvel endroit où se rendre :

«Hé bien en ce formidable retour de printemps, comme tu l’as si bien dis Lùz, je vous propose que l’on se rende à l’Orée ! Ça vous dirait une petite balade tranquille dans un coin vert et fleuri, loin de toutes ces tombes et de ces arbres à moitié morts ? »

Comme un coup de fouet, une vague d’excitation me saisit et je me mets debout, la queue frétillant et le regard pétillant comme un petit chaton qui n’attendrait que l’arrivée de ses amis pour commencer un jeu. À vrai dire, pourquoi pas un jeu de séduction avec celui des deux qui me plaît le plus… Non ?


Code par xLittleRainbow

Invité



Anonymous
Invité


   Dim 28 Mai - 15:21





Toutes les traques finissent ici...
Pv. Shimizu

« Les ombres les plus noires sont souvent celles qui assombrissent les coeurs »


Lùz et moi partageons un regard légèrement perplexe face à la palette d'émotions qui se succèdent sur le visage de la jeune soldate. Alors qu'elle avait l'air tant en colère que triste, elle échangea un regard avec l'autre mâle qui sembla l'étonner. Elle regarda autour d'elle, frissonna légèrement avant de fixer le sol en fronçant les sourcils, comme prise dans une intense réflexion.
Pas un mot n'était échangé, même moi je commençais à trouver cette atmosphère sombre et lourde peu agréable. Shimi relève soudain la tête et nous regarde tour à tour, tout en rougissant légèrement. Elle semble hésiter un instant avant de finalement faire un sourire et hocher la tête.

« Hé bien en ce formidable retour de printemps, comme tu l’as si bien dis Lùz, je vous propose que l’on se rende à l’Orée ! Ça vous dirait une petite balade tranquille dans un coin vert et fleuri, loin de toutes ces tombes et de ces arbres à moitié morts ? »

Je lui souris à mon tour, une vague de chaleur frappant mon cœur de plein fouet. Je me sens presque fondre devant ses deux grands yeux bleus, et je suis incapable de décrire le bien que ça me fait. Je n'avais jamais connu une telle sensation, à mis chemin entre l'apaisement et l'excitation. Elle semble prise du même enjouement et elle se remet debout d'un bond, sa queue ondulant et ses yeux pétillant. On dirait un petit chaton qui veut jouer, elle est adorable comme ça.
A ses côtés Lùz se redresse aussi et nous nous regardons tous les trois sans rien dire, une lueur de défi dans le regard, jusqu'à ce que le mâle blanc n'explose d'un rire franc et contagieux. Même moi qui reste habituellement impassible, je ne peux empêcher mes moustaches de frémir.
Je m'étire avant de sauter en haut du muret et de leur lancer :

« Et bien alors, qu'est-ce que vous attendez ? »

Je ne lance qu'un clin d’œil et déjà je m'élance sur le muret, rapide comme l'éclair, entendant derrière moi la course des deux félins. D'un coup d'oeil rapide en arrière je vois que Lùz a prit la tête, mais que Shimi ne se laisse pas distancer. Nos pas résonnent dans le cimetière, nous effrayons un oiseau et un rongeur de race indéterminée avant d'arriver enfin à la bordure du cimetière qui longe la forêt empoisonnée.
Sans hésiter un instant, je saute au bas des pierres et laisse mes coussinets apprécier la douceur de l'herbe qui les caresse sans pour autant cesser de courir.
Un choc sourd suivit d'un autre plus léger m'indique que les deux autres félins sont derrière moi, tout proches. Je ralentis pour laisser le temps aux deux soldats qui me suivent d'arriver à mon niveau. Nous sommes tous les trois en seconde ligne mais aucun de nous ne se fond vraiment dans le décor, surtout maintenant que quelques rayons de soleil effleurent mon pelage et que mon aura apparaît par intermittence.
L'arrivée à l'orée se fait en douceur, nous ne nous arrêtons entre les arbres que lorsque nous atteignons l'endroit où la verdure saine laisse progressivement la place aux étranges plantes de la zone en mutation.
Il fait chaud, bon, et les rares bêtes qui sont de sortie comme nous s'enfuient de peur. Ah, qu'il est agréable d'être soldat ! Lùz est le premier à reprendre la parole, d'une voix calme et étrangement... presque déformée, par je ne sais quoi.

« Je sais que ça a l'air d'une activité de chatons, mais franchement, ça vous dirait pas de faire un cache-cache ?  »

Je lève un sourcil interrogateur mais hausse finalement les épaules, ce sera encore une fois à Shimi de choisir ce que nous ferons !
~ Code par Yin ~

Invité



Anonymous
Invité


   Dim 23 Juil - 20:36


AH. +1 point pour avoir mis dans le titre que votre rp est terminé ♥
J'archive avec plaisir~





Contenu sponsorisé


   


Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Toutes les traques finissent ici (2ème Partie) [Ft. Yin]
» Drôle de moment... Pouvoir décapant - Loki & Yinzi
» Yinzi - Cadeau, me demande pas la raison :') ♥
» Un regard apeuré et un corps tremblant [PV Yinzi]
» Toi j't'aime pas toi... feat Akemi et Yinzi - Terminé

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Felinae :: Bien commencer :: Archives :: Felinae V1.0 :: Autre V1.0-
Sauter vers: