Il pleuvait. Il pleuvait de l'acide. Cette substance immonde ayant pour origine les nuages de brume est toxique, et pour rien au monde je n'avait envie de rester sous cette abomination.
Je me dirigeai donc vers une bouche d'égouts entre-ouverte, et y pénètrai en prenant soin d'éviter les gouttes de l'averse qui s’intensifiait à l’extérieur. Alors, bien-sur, il aurait mieux valu s'abriter dans l'un des nombreux édifices délabrés, mais je n'avait aucune envie de rester dans ce genre d'endroits, et même s'il était plus risqué de passer par les égouts perdant les jours de forte pluie, je crois bien que je m'en fichait complètement. Jamais, au cours de ma courte vie, je n'avait eu d'accidents comme ceux dont on me faisait part tout les jours, et je pensai que je n'avais aucune raison de m’inquiéter à ce sujet. Et puis, de toutes façons, si ça arrivait, je verrais ce que je ferais sur le moment. Je n’étais pas très prévoyante, c'est le cas de le dire, mais ça ne m'avais jamais posé de problèmes.
Enfin bref, pour en revenir à l'instant passé, j’étais en train de m'enfoncer dans les galeries sombres que je connaissais presque par cœur, en me dirigeant vers la galerie menant à la caserne. Eh oui, il fallait bien rentrer un jour! Cela faisait près d'une semaine que je n'y étais pas retournée.. et personne ne connaissait mes raisons, l’exception de moi bien évidemment.
Je ne m’était pas arrêté de marcher, bien que perdue dans mes pensées, et je n’avais donc pas pu remarquer la bouteille de javel à moitié renversée sur le sol boueux des égouts. La javel, c’est inflammable, et je suppose que vous savez ce qui va advenir.. Mon pouvoir se déclencha, et je pris feu brutalement. La fumée, prisonnière de l’étroite galerie dans laquelle je me tenais, commença à se faire de plus en plus épaisse.
Mais.. comment.. ai-je pu être aussi étourdie?.. pensais-je, mes pattes se dérobant sous moi, me laissant tomber sur le tas de déchets, en train d’asphyxier. La galerie pris feu lentement, et moi au milieu, usant de mon pouvoir pour ne pas terminer calcinée, priant pour que l’on vienne éteindre cet incendie dont j’étais la seule fautive.
“Ca ne peut pas se terminer ainsi… je ne puis mourir maintenant, pas tant qu’il me reste une chose à accomplir..”, soufflais-je, avant de tomber dans les pommes.
- Hors RP:
Je suis désolée de la minuscule taille de ce RP ><