La nuit venait de tomber et après quelques longues minutes d'attente, il semblait que tout les caméléons qui avaient choisi d'accompagner Elli vers l'Oasis étaient présent. Le ciel était en partie dégagé, mais quelques nuages menaçants se dessinaient à l'horizon. Il pleuvrait sans doute le lendemain. Et c'était pour cela qu'il fallait se dépêcher de partir, la saison des pluies allait commencer et cela ne ferait que rendre leur voyage plus difficile.
Les jeunes champignons de la Sylve avaient cette drôle de particularité d'être phosphorescents, ils créaient une ambiance presque magique en ce soir frais. Chaque chat avait bien mangé et bien vu en prévision de la longue marche qui les attendait.
-Très bien ! Fini par annoncer Elli. Trouvez-vous un partenaire de voyage, vous devrez vous assurer qu'il aille bien et n'ai pas de problème à suivre le groupe. Au moindre soucis, appelez un gardien.
Elle attendit que chaque paire se soit formée pour annoncer le départ.
-Allons-y !
La guide ouvrit la marche, Elli sur ses talons. Il ne fallait pas plus d'une heure d'une marche rapide pour atteindre le désert. A partir de là, ils seraient à découvert, c'était bien pour cela que l'Illusionniste avait choisit de voyager de nuit. Les humains devaient être très peu nombreux encore éveillés à cette heure tardive, et les soldats rassemblés auprès de leurs maîtres. Et sans leurs véhicules à roues, ils leur faudrait des heures pour les rattraper.
A partir de là, leur marche se fit plus lente. En file indienne, leurs pattes s'enfonçaient dans le sable. Elli n'avait encore jamais vu de sable de ses propres yeux, mais on l'avait prévenu que ce n'était pas aussi stable que de la terre bien ferme. Dans son esprit, elle avait alors imaginé le sable glissant comme de la boue qui serait sèche. Elle ne s'attendait pas vraiment à cette texture granuleuse et rêche, qui asséchait les coussinets, s'accrochait aux poils et s'infiltrait entre les doigts et les griffes. Sa marche était presque aussi maladroite que celle d'un chaton, mais elle finit par s'y faire.
Très vite, les années d'inactivités lui firent sentir à quel point elle était faible et peu résistante. Au bout de dix minutes, elle sentait déjà les courbatures de ses épaules. Peu à peu, ces dernières se répandirent dans ses pattes, sa nuque et son dos. Son corps tout entier travaillait pour la maintenir en équilibre. Et ce n'était pas tout. Le vent, ininterrompu car ne trouvant aucun obstacle sur son passage, soulevait des grains qui venaient se loger dans ses yeux, ses narines, ses oreilles et sa fourrure. C'était très désagréable et elle devait s'ébrouer régulièrement, comme tout le monde, pour évacuer ces intrus, que le vent emportait vers d'autres victimes.
Elle espérait vraiment que tout se déroulerait sans accroc, car dans de telles conditions, se battre ou transporter des malades ne seraient pas choses aisées.
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Sam 9 Avr - 18:24
Vers l'Oasis
"Il suffit parfois d'un seul acte pour changer le cours de toute une vie"
Avec les Caméléons
La nuit commence déjà à tomber. Elli, la cheffe des Caméléons a fini son annonce. Et tous ceux qui semblent vouloir l'accompagner sont présents. Du moins, c'est ce que je pense. Il ne faudrait pas en laisser un ici tout de même ! Imaginez-vous, un pauvre chaton caméléons qui oublie le départ, et qui sera condamné à vivre avec nous pendant bien longtemps avant qu'il soit assez fort pour rentrer chez lui. Oh, je ne dis pas que notre guilde est affreuse, loin de là même. Ce n'est pas comme si elle était aussi impitoyable que les soldats ! Nous, nous sommes plus pacifistes. Enfin bref, nous ne sommes pas là pour cela. J'ai la permission d'accompagner -ou du moins, de guider- les Caméléons vers l'Oasis. Vous l'aurez deviné, pour cela, il faut passer par le désert. Qui dit désert, dit bêtes sauvages, qui dit bêtes sauvages, dit danger. Et oui, dans le désert ce n'est pas si calme que cela. Malgré les nombreuses dunes silencieuses et le sable qui vole doucement, la nuit, c'est très dangereux. Et en plus, les températures baissent. De plus, les Caméléons ne connaissent presque rien du désert. Je ne dis pas qu'ils n'y ont jamais été, non, je dis juste que nous, les Felinae, nous connaissons mieux cette réserve immense de sable. Alors oui, je me propose comme guide, car, je me suis déjà rendue dans le désert, et je connais très bien le chemin pour aller à l'Oasis. Le seul problème, c'est le temps. Le ciel est dégagé, mais quelques nuages viennent perturber la tranquillité de l'océan bleu. Il va certainement pleuvoir demain. Surtout que la saison des pluies arrive. Je soupire, ce n'est peut être pas le moment pour entamer un voyage. Enfin bon, je ne suis pas cheffe, ce n'est pas moi qui décide.
Tous les Caméléons se sont servis dans la réserve de gibier, et à présent, ils ont l'air tous rassasié. C'est plutôt une bonne chose, ils vont avoir un long chemin à parcourir. Tout en observant les champignons qui brillent ce soir, je me souviens que moi-même je n'ai pas mangé. Je me précipite pour prendre un campagnol sur le tas et vais m'asseoir entre deux champignons bleus. Je mâche doucement pour profiter du goût de la chair, et en même temps, je me demande comment va se dérouler ce voyage. J'ai légèrement peur, surtout pour les chatons. Pour toute la guilde en vérité. Etant donné que les Caméléons ne sont guère habitués à se battre, ils doivent être moins endurants que nous. Enfin, je dis cela, mais je pourrais être bien surprise par certain. Un appel me fait prévenir que nous allons bientôt partir, je termine mon campagnol en vitesse et m'approche.
- Très bien ! Fini par dire Elli. Trouvez-vous un partenaire de voyage, vous devrez vous assurer qu'il aille bien et n'ai pas de problème à suivre le groupe. Au moindre soucis, appelez un gardien.
Les paires se forment une à une. Au moins, ils sont organisés. Ils n'y vont pas à l'arrache sans rien prévoir. Je remarque que les plus jeunes se placent à l'arrière. Une fois toutes les paires formées, Elli annonce le grand départ.
- Allons-y !
La cheffe me laisse passer devant. J'hésite un peu, ne devrait-elle pas se mettre devant, en tant que cheffe ? Enfin, ce n'est point le moment de discuter. Je comprends immédiatement pourquoi Elli a choisi de voyager de nuit. Les humains ne partent pas à la chasse aux chats la nuit, surtout à pied, sans leurs choses bizarres à roues. De plus, les humains ne voient pas de nuit. Alors imaginez vous bien des humains, à pied, de nuit, dans le désert en train de nous courser. Ils n'auraient aucune chance. D'ici une heure, nous seront dans le désert. Bien évidemment, il faut tenir un rythme correct. Pour le moment, la terre et l'herbe ne rendent pas la marche bien difficile, mais lorsque se sera du sable, cela sera bien plus complexe...
Nous voilà enfin sur le sable. Les arbres ont disparu depuis un bon bout de temps. Je n'aime pas être à découvert comme cela, sans buisson pour se cacher, sans arbres pour s'abriter de la pluie. De plus, la sensation du sable est assez désagréable. Je me rappelle juste maintenant à quel point le sable n'est pas aussi confortable que la terre. Elle, elle est plus douce sous les coussinets, plus solide, elle ne s'effondre pas dès que vous marchez dessus. L'herbe me manque également. C'est si plaisant de s'allonger dans l'herbe fraîche pour dormir au soleil ! Ou même de sentir l'herbe gelée par la rosée du matin crisser sous les pattes ! Tout cela, je ne le trouve pas dans le désert. Je dois bien avouer que j'ai hâte de rentrer chez moi. Mais je ne dois pas me plaindre, les Caméléons ont vécu beaucoup de malheurs. En particulier lorsque leur sous-chef s'est fait capturer par les humains. Le vide a du être énorme... Je ne m'imagine pas vivre sans un de mes camarades, même si je ne le connais pas personnellement. Lors d'un instant, j'essaye d'imaginer ma vie sans Nokota. Je me rappelle de notre première rencontre aux égouts. Là où nous avons échappé aux soldats... là où j'ai fait l'une de mes meilleures rencontres. Oui, ma vie est inimaginable sans Nokota. Et c'est bien plus qu'une meilleure amie pour moi. C'est ma sœur de cœur. De ce fait, je suppose que les proches du fameux sous-chef ont du ressentir une profonde tristesse. Heureusement, aujourd'hui, il est vivant. Et il est resté à la Sylve pour entraîner les futurs ombres à l'aide de mes camarades.
Derrière moi, je sens que Elli fatigue. Je pense qu'elle n'a pas l'habitude de marcher aussi longtemps. Enfin, de marcher dans le sable surtout. Il ne nous facilite pas les choses celui là. J'hésite à m'arrêter pour aider Elli, mais je me dis que l'aider en la soutenant avec mon épaule ralentira la marche plus qu'autre chose. Il faut juste que je trouve un moyen pour les abriter du vent... En jetant un coup d’œil en arrière, je remarque que tout le monde bataille pour garder l'équilibre. Même moi, je jongle sur mes pattes pour éviter de tomber. Le vent ne s'arrête pas, j'ai presque envie de lui hurler de cesser cela, que nous en avons assez. Ou même de me réfugier sous un arbre, ou un buisson, enfin, quelque chose quoi ! Mais, je suis d'accord, cela serait plus que stupide. Je m'ébroue et secoue mes pattes pour chasser les grains de sable. J'en ai même dans mes narines, c'est horrible ! Il n'y a qu'une solution pour aller plus vite, il faut se protéger du vent.
- Mettez votre tête du côté opposé d'où vient le vent, à côté de l'arrière train de votre camarade de devant ! Vous serez protégés du vent ! Et surtout, marchez bien dans les traces de votre camarade pour vous faciliter la marche ! Dis-je en me retournant pour que tout le monde entende.
Vous allez me dire... et moi ? Je n'ai personne devant moi, excepté les dunes infinis de sable. Ce n'est pas faux. Mais j'ai choisi d'être guide, et je dois assumer mon rôle. Le voyage des Caméléons doit se passer le mieux possible. Je ne sais pas si les autres écouteront mes conseils. Je ne sais même pas si j'ai le droit de leurs en donner. Mais bon, il vaut mieux cela que de se retrouver avec des blessés ou des malades à transporter dans de telles conditions, non ?
Code par Storm
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Sam 9 Avr - 18:55
Ca y est, nous y sommes c'est le grand jour, ou plutôt le grand soir. Elli, chef des Caméléons nous demanda de trouver un partenaire pour la route, nous devrons nous assurer de sa bonne santé tout au long du parcour. Je scrutai les alentours pour trouver le regard d'un Caméléon voulant bien faire la marche à mes côtés, Ciany se retourna vers moi, nous nous mirent ensemble. Les autres groupes se formèrent et nous nous plaçames au milieu de ceux-ci. La marche démarra. Ma marche était dynamique, maladroite mais dynamique. Le sable s'enfonçait sous mes pas et au bout d'un certains temps mes coussinets me tiraillaient énormément, je ne savais pas que c'était ça, le sable...L'air était frais et les champignons nous éclairaient légèrement, c'était sublime. Le vent se leva, faisant voler le sable partout autour de nous, mes narines me chatouillaient et j'éternuais continuellement, mes yeux me grattaient et ma vue était brouillée. Je me replongea dans mes pensées en observant la lune, une boule argentée ronde comme un ballon... Je repensai à mon frère, et je le remerciai de m'avoir laissée devant l'entre des Caméléons, j'aurais tant aimé qu'il vienne avec moi, je suis sûr qu'il se serait entendu à merveille avec Cyani. Quand il m'a laissé il était faible, je sais qu'il est mort....Je fit une prière pour lui. Malgré ce vent la nuit était magique et marcher aux côtés de Cyani était un plaisir pour moi je tourna le regard vers elle, elle paraissait imperturbable. Je voulu la remercier d'être mon amie mais je lui dirai quand nous serons arrivés. Le vent était toujours aussi fort, Kira se tourna vers la file et nous donna des instructions: - Mettez votre tête du côté opposé d'où vient le vent, à côté de l'arrière train de votre camarade de devant ! Vous serez protégés du vent ! Et surtout, marchez bien dans les traces de votre camarade pour vous faciliter la marche ! Je m'exécutai, le sable avait cessé de m'agresser les yeux. -Ca va ? demandais-je à Cyani
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Dim 17 Avr - 20:57
Vers l'Oasis
La nuit tombait. Tout le monde était agité, dans le Q.G des Felinaes. En effet, ce soir sonnait l'heure du départ pour les Caméléons. Le départ vers leur nouvelle vie. Ceux qui restaient ici pour devenir des Ombres disaient leurs derniers adieux à leur proches. Eux, ils resteraient ici avec Crowley. Les combattants, comme Nokota, s'occuperaient de leur formation. Tous étaient dans la Sylve à présent. Les haut champignons qui entouraient le Q.G était phosphorescent la nuit, ce qui donnait d'agréables couleurs au lieu. La Felinae aimait se balader de nuit dans cette forêt, les lumières l'apaisaient. Mais elle était là aujourd'hui pour une toute autre raison. Elle avait appris que Kira s'était portée volontaire pour guider les Caméléons jusqu'à l'Oasis, qui serait leur nouveaux foyer. Hors de question pour la chatte blanche de laisser son amie seule. Seule, pas vraiment, puisqu'elle serait avec les Caméléons mais... si jamais ils tombaient sur des insectes géant, ou autre bestioles malfaisante ? Le combat et les Caméléons, ça faisait deux. Non, hors de question de laisser la femelle au pelage de tigre ainsi. Nokota avait lourdement insisté pour l'accompagner. Sa requête avec été acceptée, avec même un peu de soulagement. Il était vrai que, un seul guide pour eux tous, ça ne faisait pas beaucoup. Alors elles étaient là, toute les deux, les inséparables, parmi tout ces Caméléons, attendant patiemment. Mais Kira se précipita soudain pour aller chercher quelque chose à manger. Elle avait raison. Ils ne risqueraient pas d'attraper quoi que se soit dans le désert, à part des serpents ou autre bestioles. Rien de comestible, à part pour les esprits les plus fou. La femelle aux yeux vairons, elle, c'était remplie la panse quelque minute plus tôt, se contentant d'un petit oiseau. Remarque, elle n'avais pas très faim, et cette proie avait suffi à combler son estomac. Kira finit en vitesse son campagnol et revint. Lorsque tout le monde fut là, Elli s'adressa d'une voie forte au groupe de félins:
- Très bien ! Trouvez-vous un partenaire de voyage, vous devrez vous assurer qu'il aille bien et n'ai pas de problème à suivre le groupe. Au moindre soucis, appelez un gardien.
Idée très judicieuse. Ainsi, par paire, si quelqu'un se laissait distancer, les gardiens seraient aussitôt prévenu, et personne ne serait "perdu" pendant le voyage. Rapidement, mâles et femelles se mirent par deux. Ils sont très bien organisés... constata la combattante. Tant mieux, comme ça, ils ne s'éparpilleront pas pendant la migration. Une fois tout le monde prêt, l’Illusionniste annonça le départ:
- Allons-y !
Les deux Felinaes prirent la tête du peloton. La chatte blanche se sentait un peu gênée de passer devant la meneuse Caméléon, et un simple coup d'œil vers son amie lui indiqua qu'elle n'était pas la seule à éprouver cela. Tous évoluaient silencieusement entre les champignons. Un silence presque... dérangeant. Enfin bon, en même temps, tous devaient être stressés. Elle aussi l'était, d'ailleurs. Et si il arrivait quelque chose ? Et si les Caméléons n'arrivait pas, finalement, à rejoindre l'Oasis ? Ça serait une catastrophe. La jeune chatte secoua la tête, chassant ses idées. Il fallait positiver. En général, de nuit, les insectes dorment. Espérons qu'ils ne se réveillent pas. Enfin, il y avait toujours les insectes nocturnes. Au bout d'une heure de marche, les dunes de sable furent enfin visible. Jetant un coup d'œil derrière elle, la Felinae constata que la plupart des Caméléons tenaient bon. Mais ce n'était que le début. Une fois dans le désert, rien de pourrait les protéger du vent et du froid, à part eux-même. Les chatons, eux, commençaient à perdre le mouvement. Mais rapidement certains se proposèrent de les porter. Rassurée, elle reporte son regard droit devant elle.
Les coussinets de la jeune femelle s'enfoncèrent enfin dans le sable fin. Encore une autre difficulté. Elle espérait que personne n'était trop court sur patte, sinon cela allait poser problème. De plus, la température chutait énormément ici. Nokota frissonna, et se colla à la fourrure de son amie pour se réchauffer un peu. Subitement, elle se demanda si Kira avait vraiment froid. Car oui, elle contrôlait le feu, non ? Mais est-ce que ce pouvoir changeait également sa température corporelle ? Question sans réponse. Et elle n'allait pas être posée maintenant. Le vent soufflait bien trop fort et il ne lui était pas indispensable de savoir ça pour le moment. La lune était bien haute dans le ciel, à présent. Cela faisait plus d'une heure que la troupe marchait dans l'étendue de sable. Ses coussinets la brûlait. Elle en avait marre du sable ! Ce n'était pas confortable, pas stable, pas agréable. Nokota trébucha et manqua de tomber. Elle se redressa, mais elle était obligée de baisser la tête et de fermer les yeux presque entièrement pour ne pas recevoir une rafale de vent ou du sable dans les yeux. Mais cela n'empêchait pas les grains dorés de s'infiltrer dans ses narines, ou entre ses coussinets. Et cela lu procurait une horrible sensation de démangeaison et de brûlure. Se forçant tout de même a vérifier que tout se passait bien derrière, la combattante remarqua qu'Elli commençait à perdre la le rythme, sans aucun doute à cause de la fatigue. En effet, elle savait que, avant, l’Illusionniste passait la majorité de son temps à l'Arbre Creux, exerçant son pouvoir sur ses camarades, afin de leur donner l'apparence de loups. Elle n'avait pas dû avoir beaucoup d'occasion de courir, ou de quoi que ce soit d'autre.
Kira, qui bataillait également pour ne pas tomber, finit par crier, tentant tant bien que mal de se faire entendre par dessus les rafales:
- Mettez votre tête du côté opposé d'où vient le vent, à côté de l'arrière train de votre camarade de devant ! Vous serez protégés du vent ! Et surtout, marchez bien dans les traces de votre camarade pour vous faciliter la marche !
Apparemment, sa voie réussit à porter assez loin, car tous suivirent les conseils de la guide. Tant mieux. Mas elles elles avaient pour camarade de devant, le vent et le sable en eux même. Mais les deux sœurs de cœur devaient tenir bon. Pour les Caméléons, elles devaient le faire. Au loin, quelque chose se dessinait. La Carcasse d'Avion ?
Hors Rp:
Nokota à l'autorisation du Staff pour être guide 8D
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Mar 3 Mai - 16:40
Vers l'Oasis
Nous étions tous rassemblés devant Elli, attendant ses ordres. J'espérai qu'on se dépêcherait de partir; je n'aimais pas poireauter, et je voyais de gros nuages gris au loin dans le ciel, je ne voulais pas qu'il y ait de la pluie. Je ne sais pas si c'était le cas ou non, mais notre cheffe semblait assez nerveuse. Moi aussi, je l'étais, même si je m'étais déjà rendue dans le désert. Je m'étais rendue à l'usine, où j'avais rencontré Nyria. Une chatte assez gentille, mais qui avait l'air de me prendre pour un chaton. Bon, je n'étais pas un exemple de maturité, mais quand même... La voix d'Elli me tira de mes pensées lorsqu'elle finit par annoncer:
« Très bien ! Trouvez-vous un partenaire de voyage, vous devrez vous assurer qu'il aille bien et n'ai pas de problème à suivre le groupe. Au moindre soucis, appelez un gardien. »
Ça, c'était moins cool, fallait que je trouve quelqu'un capable de me supporter. Je regardai autour de moi, quand mon regard croisa celui de Feuille de lierre. Ma foi, elle était assez sympa, pourquoi ne pas se mettre avec elle? Je m'approchai d'elle, puis d'un accord tacite, on décida de se mettre ensemble. Une fois que plus personne ne fut seul, Elli annonça le départ. Au début, l'avancée était plutôt facile, la nuit était fraîche mais pas au point de nous geler, et la pleine lune éclairait le chemin. Puis nous finîmes par atteindre le désert. Le vent me fouettais le visage, mes pattes glissaient dans le sable, qui lui menaçait de me rentrer dans les yeux. Je me secouais sans cesse pour chasser les grains qui s'accrochaient à ma fourrure. Habituellement j'aimais bien le sable, mais ce soir, je le haïssait au plus haut point. Au bout d'un moment, la Felinae qui nous guidait -Kira, je crois?- eut la brillante idée de crier:
« Mettez votre tête du côté opposé d'où vient le vent, à côté de l'arrière train de votre camarade de devant ! Vous serez protégés du vent ! Et surtout, marchez bien dans les traces de votre camarade pour vous faciliter la marche ! »
Je m'exécutai, et en effet, c'était bien moins pénible. Je pouvais enfin regarder où je posais les pattes. Feuille de lierre, devant moi, me demanda si ça allait.
« Ouaip, merci! Et toi, tu tiens bon? » lui répondis-je.
On était partis il y avait peu de temps, pourtant j'en avais déjà hâte de finir avec cette traversée. Encore heureux qu'on soit partis de nuit, car je pense qu'il aurait fait bien plus chaud de jour, et ça aurait été insupportable.
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