Cela faisait au moins une heure que Luunam marchait en trainant des pattes dans cet endroit nauséabond... Elle longeait les murs arrondis, de peur de toucher l'eau à la propreté plus que douteuse. Tout au long de sa marche, l'écoulement de ce liquide immonde était le seul bruit qu'elle entendait, étant partiellement aveugle, Luunam l'utilisait pour se repérer dans cet espace réduit. Le frottement de sa fourrure grise contre les murs crasseux la répugnait, mais de toucher ne serait-ce qu'une seule goutte de l'eau la rendait presque malade, l'odeur parvenant à ses narines délicates n'arrangeait pas les choses... Ne se fiant qu'à son odorat et à son ouïe, la petite chatte grise et bleue avançait tant bien que mal dans ce dédale de tuyau, suivant le flux de l'eau. Elle trouva ironique que sa queue, ses coussinets et ses yeux fassent de lumière bleue... Sa partielle cécité l'empêchait de voir correctement le halo bleuté qu'elle créait et qui pourrait lui être bien utile dans ces égouts !


Ce labyrinthe, elle avait dû l'emprunter pour se rendre dans la ville, seul endroit où l'hortensia bleue poussait. Cette fleur d'une rare beauté soulageait ses yeux à demi aveugles et lui permettait de voir plus nettement les formes, parfois même de voir les couleurs. L'hortensia bleue dégageait un fumet reconnaissable entre mille pour Luunam, elle sentait le miel, avec une touche de menthe et un peu da camomille... Cette fleur poussait entre les éboulis créés par la guerre, en plein centre ville.
La petite chatte continuait sa marche, perdue dans ses souvenir de la fleur azur, elle avait hâte de l'utiliser pour voir un peu mieux le monde. Elle adorait renifler des jours entiers ce délicat végétal, elle laissait sa fragrance mielleuse lui embrumer la tête... Son doux parfum de menthe lui chatouillait le mus...

Luunam s'arrêta net. Quelque chose n'allait pas. Son coeur s'emballa et ses poils se dressèrent sur tout son corps. La lumière que faisait ses extrémités s'intensifia. La peur. Elle avait peur. Une peur qui s'accrochait à ses tripes. Elle se rendit compte de la chose qui clochait. Elle n'entendait plus l'eau. Elle ne sentait plus l'horrible odeur pourtant rassurante qui lui signifiait où elle allait... Luunam dû se l'admettre... Elle s'était perdue ! Elle se mit à paniquer, à courir dans tous les sens... Elle se perdit de plus en plus dans les tuyaux malsains... Elle était seule, dans les égouts... Seule.... .... .... .... Hum... Seule ? Apparemment pas...  Ses sens lui interdirent d'en douter. Quelqu'un, ou quelque chose, était avec elle. Elle paniqua encore plus. Elle était si vulnérable ! Jamais elle ne s'était battue... Luunam pris son courage à deux pattes, se retourna d'un bloc et maîtrisa sa voix... Elle dit alors d'une voix calme et ferme :

Je trottinais tranquillement dans les égouts, quand je sentis l'odeur d'un Caméléon.
Je m'approchait donc, en espèrent que pour une fois, ce Caméléon veuille se batte. Mes combats contre les Caméléons sont toujours trop simples, il est temps que ça change! pensais-je.
Elle dû m'entendre arriver, car elle dit d'une voix calme et ferme :
-"Je sais que vous êtes là"
Je m'approchais un peu plus, toujours camouflée dans l'ombre, et je la vis. C'était une chatte grise, avec une mèche bleue et des taches bleues.
Sans sortir de l'ombre, je lui répondit d'une voix moqueuse et sournoise :
-"Tu as un bon odorat à ce que je vois...voyons si tu sait te battre aussi bien que tu as pu me flairer!"
Tout en lui répondant, je me mis à courir dans l'ombre autour d'elle, lui envoyant quatre boules de ténèbres, qui arrivèrent à toute vitesse.
-"Tu vas ressentir la brulure de mon pouvoir!" lui dis-je d'un ton haineux.
Puis, sans lui laisser le temps de riposter, je lui saurais à la gorge, la plaquant sur la parois la plus proche, fesant couler son sang avec satisfaction.Quoi que tu cherche, tu ne le trouveras pas sans te battre! pensais-je en resserrant mes griffes sur sa gorge. C'est là que je m'aperçus qu'elle était presque aveugle, ce qui se voyais à ses pupilles.

*Wow ! Ça démarre fort avec toi ! Au fait, dis moi si mes textes sont trop longs, je les raccourcirais...*
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Luunam entendit des pas feutrés se rapprocher dangereusement de sa position. Malgré les odeurs horribles des égouts, elle reconnu un chat, un soldat ! Son sang ne fit qu'un tour, elle lutta pour se maîtriser... Il fallait qu'elle tombe sur un soldat... Une voix féminine et sournoise lui lança :


Luunam comprit... Elle allait se faire tuer, dans ce misérable endroit. La chatte adverse se mit à courir tout autour de Luunam, qui ne faisait rien pour bouger tant elle était tétanisée par la peur. Luunam essaya d'identifier son adversaire, mais elle savait pertinemment que jamais elle ne la battrait car elle n'attaque jamais personne, même pour se défendre. La petite chatte grise se concentra et analysa chaque bruit que faisait l'autre chatte : un tintement régulier lui apprit qu'elle avait un collier et le bruit de ses pas étaient extrêmement atténués, comme si elle avait des ailes immenses. Mais ce qu'elle apprit par la suite arrêta son coeur une fraction de seconde : l'adversaire de Luunam avait lancé quelque chose... Comme... De l'ombre ? La première balle d'ombre l'atteignit de plein fouet, juste sur le poitrail, coupant sa respiration sur le coup. Luunam eut plus de chance pour les autres, qui lui frôlèrent la tête. Alors qu'une brulure aigüe lui traversait toute la poitrine, Luunam entendit  le félin adverse vociférer avec colère :


Luunam s'apprêtait à riposter lorsque son adversaire lui sauta à la gorge avec violence. Les deux corps entrelacés des félins se plaquèrent avec force sur une parois sale. Luunam sentit avec horreur l'odeur métallique du sang, le sien, coulant lentement de la profonde plaie ouverte par les griffes acérées de la soldate. La caméléon se débattait avec faiblesse, témoignant son cruel manque d'entraînement martial. Soudain, elle senti son adversaire desserrer sa prise car elle avait découvert les yeux de Luunam, sans pupilles. Cette dernière profita de cette occasion pour hurler désespérément à l'intention de la soldate :


L'adversaire de Luunam sembla prise au dépourvu, peut-être à cause de la langue lumineuse de Luunam ou parce qu'elle suppliait de l'épargner... La caméléon profita de ce moment d'inattention pour repousser maladroitement la soldate et s'enfuir en courant tout aussi maladroitement. Son poitrail la faisait souffrir et sa blessure au cou n'allait pas en s'arrangeant...  Luunam courait, utilisant ses sens pour se repérer, elle ne savait pas si le fait de s'enfuir allait énerver la chatte ailée, et son odeur terrifiante la suivait toujours...

Elle ouvrit la bouche, et je fus prise au dépourvu à cause de sa langue lumineuse. Elle me dit :
-"Arrête, s'il te plaît !" puis elle s'enfuit en courant maladroitement, il ne me fus donc pas dur de la suivre.
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"Je t'en prie, je ne suis pas une menace pour toi ! Je suis seulement perdue ! Je ne te demande pas de m'aider, juste de me laisser tranquille ! Tu es bien trop forte pour moi, jamais je ne te battrais. Pitié arrête... J'ai juste besoin d'une fleur, je ne mettrai plus jamais les moustaches ici !" me dis t-elle, l'air effrayé en fait. Finalement, elle est comme les autres Caméléons. pensais-je hargneusement.
-" Non, tu n'est pas une menace pour moi.... Je m'en doutais. Te laisser tranquille?! C'est peut-être possible... Où peut-être pas... Et pour finir, on ne se promène pas dans les égouts sans connaître le chemin.. lui répondis-je calmement, mais hargneusement. Puis, en accélérant, je la dépassait et me posait devant elle, avec un large sourire taché de sang. Elle n'arriva pas à s'arrêter directement, elle donça donc droit sur ma patte, que j'avais tendue en avant, les griffes sorties. Je lui ai envoyé cinq boules de ténèbres, qui la touchèrent de plein fouet.
Ensuite, je ne la lachais pas, même en étant paralisée dix secondes, comme d'habitude. Je ris. Un rire diabolique certes, mais je ris. On ne me voyais pas souvent rire, c'était une des premières fois.
Et dire qu'elle n'as même pas suivit d'entraînement martial...et qu'elle se promène dans les égouts....
Après ma paralisation, je la projetait d'un coup de patte violent sur la parois du plafond. Et je ris de plus belle. Voilà qui la ferais peut-être se battre dignement, qui sait. En tous cas, elle palais réfléchir, c'était certain. Si elle ne fais rien, je la laisse filer, car cela ne me sert en aucun cas de la tuer.
Mais un Felinae arrivas en trombe, il me plaqua sur la parois droite du tunnel, et ses longs crocs étaient juste au dessus de ma gorge. Il était beaucoup plus fort que moi, j'allais devoir la jouer rusé.
Il était musclé, je n'avais donc aucune chance de m'en sortir indemne. Je pensais à une tactique : si je lui lançait mon pouvoir, en pleine tête, pour que sa le brule un peu et que je puisse me dégager. Mais je problème est le suivant, je serais paralisée et je ne pourrais pas partir.. Mais bon, c'était ça, ou rien. Et c'est ce que je fis. Je lui lançait trois boules de ténèbres, une sous l'oeil, une dans le croc droit et une sur l'oreille gauche. Je fus paralisée, comme d'habitude. Dès que je peux reprendre mes mouvements, je file hors de sa portée!

Tout c'était enchaîné si vite ! Luunam ne se souvenait plus clairement de ce qui s'était passé... La douleur, la douleur atroce de son poitrail était insupportable, semblable à une brulure que rien apaisait. Elle courait, rendue abrutie par la douleur, encore plus aveugle et vulnérable qu'elle ne l'était déjà. Dans sa course confuse, Luunam se souvenait de quelque chose précisément... Pendant une fraction de seconde, elle était passée à côté d'un félin. Il dégageait une forte odeur de sang. Mais, en plus du fumet métallique, une délicate fragrance de sève était accrochée à sa douce fourrure. Et, plus musquée, celle de certains champignons qu'on ne trouvait uniquement au repaire des Felinae. Luunam avait ralenti, troublée par l'odeur familière du grand matou. Mais un ricanement sauvage l'avait rattrapé et arrachée de ses douces pensées. La soldate allait en finir avec elle... Elle joua brutalement avec Luunam pendant quelques instants, comme une enfant gâtée aurait malmenée une simple poupée de chiffon. Luunam sentait ses forces l'abandonner...

Soudain, le Felinae se jeta avec violence sur la soldate, envoyant au passage valser la caméléon de l'autre côté du caniveau.  

L'odeur de la haine régnait en maître, en plus de celle du sang. Les feulement rageurs des félins faisaient échos sur les murs des égouts, que la courbe des tuyaux renvoyait avec puissance. Il y avait un bruit monstre.

Luunam désespérait, elle se trouvait tellement inutile. Elle aurait tant voulu aider le Felinae. De ses yeux partiellement aveugles, elle ne pouvait voir que des formes mouvantes se jeter avec acharnement l'une sur l'autre. Elle ne servait à rien... Spectatrice aveugle de la boucherie qui se passait juste à côté... Mais elle eu une idée, cela n'allait certainement pas changer grand chose, mais il fallait qu'elle essaye. Luunam pris une grande inspiration, essaya de se concentrer malgré la douleur qui lui vrillait les tempes... Elle distingua les formes enmélées des félins, et, dès que la soldate ailée fut à portée de patte, Luunam se servit de son pouvoir pour envoyer un éclair de lumière dans les yeux de la chatte...

Aria quitte le forum, souhaitez vous quand même continuer le rp ?