Chanson d'automne
Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon coeur D'une langueur Monotone.
Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure
Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte.
Paul Verlaine | |
A Charles Baudelaire
Meilleur(e(s)) ami(e(s))[1/2] Eutropia
Ami(e(s))[0/4]
Compagne[0/1]]
Rival[0/1]
Pire ennemi(e)[0/1]
Jeunes sous mon aile[0/3]
Sœurs et frères[1/3]: Sœurs: Nyria Frères:
Cousins et cousines[1/2]: Pamuy | J'ai presque peur, en vérité
J'ai presque peur, en vérité, Tant je sens ma vie enlacée A la radieuse pensée Qui m'a pris l'âme l'autre été,
Tant votre image, à jamais chère, Habite en ce coeur tout à vous, Mon coeur uniquement jaloux De vous aimer et de vous plaire ;
Et je tremble, pardonnez-moi D'aussi franchement vous le dire, A penser qu'un mot, un sourire De vous est désormais ma loi,
Et qu'il vous suffirait d'un geste. D'une parole ou d'un clin d'oeil, Pour mettre tout mon être en deuil De son illusion céleste.
Mais plutôt je ne veux vous voir, L'avenir dût-il m'être sombre Et fécond en peines sans nombre, Qu'à travers un immense espoir, Plongé dans ce bonheur suprême De me dire encore et toujours, En dépit des mornes retours, Que je vous aime, que je t'aime !
Paul Verlaine |