Je regarde la nuit tomber sur la Sylve. Les grands champignons au couleurs de l'arc en ciel me cachent dans leurs ombres mouvantes. Je regarde leur chapeau multicolores à plusieurs mètres de hauteur. Le soleil les teinte de vives couleurs, plus qu'à l'accoutumée. La Sylve est devenu mon chez moi. Je suis désormais éclaireuse ! Je ne suis peut-être toujours pas aussi bonne que je le désire. Mais j'ai des amis éclaireurs, assez sympas, qui me soutienne.

  J'inspire un grand coup en pensant à la soirée qui m'attend. À celui qui m'attend. Oui, ce soir est un peu spécial. Kodaï, celui que j'aime, m'a donné rendez-vous à l'écart du camp. Dans la Sylve. Je stresse légèrement, je ne sais pas du tout pourquoi il m'a donné rendez-vous.

  Depuis que nous nous sommes rencontrés, ou plutôt que je lui ai atterri dessus, nous n'avons pas eu de contacts. Il faut dire que nos postes au sein de la guilde nous ont pas mal occupés ces derniers temps. J'ai progressé dans l'oubli de ma peur. Et pas après pas, les mêmes visages étaient là, pour me soutenir. L'humaine, Plume Noire et celui avec qui je veux passer ma vie, Kodaï. Je compte bien me rattraper ce soir et le voir plus souvent. Mon cœur palpite plus vite à cette pensée. Les heures pour rentrer à la guilde à ses côtés ont été les plus belles de ma vie. À regarder ses yeux rouges en trébuchant sur les rochers. Et puis il y a eu ce dernier baiser avant de se quitter. Je frémis en repensant à la sensation qui m'avait parcouru à cet instant.

  Je lisse mon pelage soyeux une dernière fois avant de darder mon regard sur l'horizon. J'espère juste qu'il viendra. C'est ce qui se passa. J'aperçois son pelage beige déambuler entre les champignons géants. Comme s'il cherchait quelque chose... mais c'est sûrement moi ! Je pousse un léger miaulement étouffé. Il braque son regard dans le mien et il se dirige vers moi. Sans lui laisser le temps, je me mets à courir dans sa direction. Son pelage crème prend des teintes chaleureuses et ses yeux semblent s'embraser avec le soleil couchant. Quand j'arrive en face de lui, je lui colle ma truffe sur la sienne. Je sourie et je lui dis :
-Bonsoir chéri. Tu m'as manqué...

Une douce chaleur envahi mon flanc droit. Je rouvre mes yeux en souriant. Sa douce odeur parvient à mes narines. Ses yeux rouges me fixe. Il me dit d'une voix envoûtante :
-Surpriiiise, j'ai gagné héhéhé.
J'écarquille grands mes yeux. J'arrive pas à y croire ! Je ne pensais pas qu'il mettrait aussi peu de temps... mais vous m'en voyez ravi ! Car nous allons pouvoir profiter du spectacle stellaire ensembles. Agréablement surprise, je réponds étonnée :
-Comment as-tu fait pour monter aussi vite ?
Puis je reprends en me tournant vers lui, plus timide :
-Vu que tu es déjà là, autant commencer à faire plus ample connaissance. En vérité, je ne sais rien de toi...
Je me penche vers lui. Enfouissant ma tête dans son poitrail. Pour respirer cette odeur qui me devint si chère.

  Je ferme mes yeux en imaginant comment va se passer la soirée. Sera-t-elle si merveilleuse comme je le souhaite ? Kodaï et moi resterons nous unis ou nous nous séparerons à la première occasion ? Le stress et la peur commence à comprimer mon cœur. Et si ce n'étais pas l'idylle que je m'imaginais ? Si c'était un traitre ?! Non. Calme toi Nashira. Le stress te fais divaguer. C'est Kodaï. Le mâle dont tu es tombée amoureuse dès que tu lui as atterrie dessus. D'ailleurs, c'est comme si le destin avait voulu que cette rencontre se passe exactement comme ça. Il n'y a pas de doute, c'est bien lui que j'aime. Je fais confiance au destin. Il faut juste que j'apprenne à le connaître. Et ce devra être réciproque.

  Je reste de longues minutes à attendre sa réponse. Réchauffé d'un côté par le soleil couchant, de l'autre par Kodaï. Mon cœur palpite d'impatience et de curiosité à attendre qu'il daigne me répondre. Je me laisse bercer par le vent. Mais il n'arrive pas à enlever la précipitation des battements de mon cœur. J'inspire encore une fois son odeur, puis je me recule légèrement, à contre cœur, pour voir la tête avec laquelle il va me répondre. Mais va s'y, qu'attends-tu dieu vivant ?

Il hésite un instant. Le regard souffrant, avant de me dire :
-Tu veux connaître mon histoire hein ? Eh bien là voilà...
Puis il continue dans un long discours qui retrace sa vie :
-Je suis née chez les soldats,  de l'union de mon père et de ma mère, enfin comme tout le monde quoi. J'avais un grand frère, Shone, qui était né d'une précédente portée. Ma mère est morte à l'accouchement , je ne l'ai jamais connus. J'ai été élever par une reine, tout se passait bien, malgré les soldats qui venaient quelques fois m'embêter. Puis un jour j'eu ma modification génétique. Mes yeux devinrent rouges, et j'eu le pouvoir de la téléportation. Je voulais suivre l'exemple de monfrère et rentrer chez les soldats. Ce que je fis. Mais quelques jours  après mon "baptême" mon père mourut. Je l'ai trouver en train d'agoniser. Avant de mourir il m'a dit que je devais déserter les soldats pour aller chez les Felinae, il disait qu'être soldat et travailler pour les humains n'était pas une vie pour moi. Et que c'était ce que ma mère aurait voulut. Je pouvais pas en parler à mon frère , de peur d'être rejeté. Donc je continuais mes occupations de soldats, pour que les autres ne se doutent de rien. Et quand les Féline arrivèrent pour délivrer des chats, je me glissa discrètement dans leurs groupe, pour partir avec eux. Mais sur le seuil de la sortie mon frère me plaqua. Il savait tout. Malgré tout il m'a dit que je pouvais partir, il me libéra donc.  Il m'aimait asser pour m'être sa vie en danger. Sur le coup je lui en était plud que reconnaissant. Je partais donc sans me retourner quand j'entendis des bruits de luttes.  Je me retournI alors et vis deux soldats. Ils avaient infliger une double morsure mortelle à mon frère. Pour le punir de m'avoir laisser partir. Mon frère était mort devant mes yeux. Je m'enfuis, en me disant que je devais rester fort. Les soldats ne me pourchassaient même pas. Et je me dépêcha de rejoindre le groupe de Felinae qui était à présent ma seule famille.. voilà tu sais tout.

  Une larme glisse le long de sa joue. Beaucoup d'émotions m'assaillent. Dont la compassion et la tristesse. Je dirais même une pointe de jalousie dans le lot. Il a de la chance. Ou plutôt, il a eu de la chance d'avoir des gens qui l'aimait. Maintenant, c'est moi cette personne. Il a eu tellement de chance par rapport à moi. La présence d'un foyer, de personnes chères. Moi rien. À part une humaine qui est morte pour moi. Il encre ses yeux dans les miens. Je soutiens son regard rouge, mais les larmes glisse toutes seules sur mes joues. Je murmure d'une voix à peine audible :
-Au moins, toi, tu as eu des gens qui t'ont aimé.
Je crois qu'il entendit, car je me pris un regard noir. Je me recroqueville sur moi même en frissonnant. Puis je lui dis :
-Désolé de t'avoir demandé cela aussi tôt. Je comprends que ce soit un sujet sensible. Je suppose que tu veux savoir aussi mon histoire ?
Je ramène ma queue devant moi et la décolle du sol. Je mets bien en évidence la chaînette où pend la plume bleue ciel. La chaîne dorée cliquète avec le vent et la plume veut s'envoler. Je lève mes yeux vers le ciel, cherchant la force de répondre. Une larme solitaire coule sur ma fourrure. Le ciel est de tous les tons de bleus, d'orange et de rose. Je pause à nouveau mes yeux sur Kodaï. Puis je lui réponds en lui indiquant ma chaînette :
-Ça, ça résume ma vie, je ravale un sanglot en me forçant à continuer : je suis née dans une rue insalubre. Seule. Je ne sais même pas qui m'a mise au monde ou qui sont les parents. J'avais peur, j'avais faim, mais... mais "elle"... elle est arrivée. Une jeune humaine m'a prise dans ses bras et elle m'a élevé pendant 6 mois dans les ruines de la Ville. Je... ce furent les plus dures, mais les plus beaux mois de toutes ma vie. Elle m'a donné cette chaînette. Et puis "ils" sont arrivés, je prends une mine répugnée : les Soldats chez lesquels tu as vécu et grandit. Ils l'ont tué. Ils ont tué la personne qui m'a élevé parce qu'elle m'a protégé. Parce qu'elle voulait que je vive libre. Loin de leurs expériences. Juste parce qu'elle voulait que je vive, je secoue ma tête pour chasser les larmes de colères qui me montent aux yeux, puis je continue : pas difficile d'enlever un jeune chaton traumatisé. Jusqu'à il y a une semaine, j'étais en train de perdre la raison dans une cellule avec pour ami un bout de ciel dans mon champs de vision. Le ciel et les oiseaux m'ont aidé à ne pas perdre totalement la raison. J'en suis tombée amoureuse, et je voulais y vivre. Être un oiseau... . Un jour, peu avant d'avoir ma modification génétique, une plume bleue est tombée dans ma cellule. C'était comme un signe que tout n'était pas perdu. J'ai eu ma modification et pendant plus d'un an, j'ai vécu un enfer. Puis, les Felinaes sont arrivés... et je fus libre. Avant qu'elle meure, j'ai promis à cette humaine que je vivrais, pour elle...
Un flot de larmes remonte de ma gorge, m'étouffant. Elles coulent avec indifférence sur mes joues. C'est la fourrure trempée que je me jette dans le poitrail de Kodaï. Délivrant toute la souffrance enfoui dans mon cœur depuis tout ce temps.

-Ça, ça résume ma vie,  je suis née dans une rue insalubre. Seule. Je ne sais même pas qui m'a mise au monde ou qui sont les parents. J'avais peur, j'avais faim, mais... mais "elle"... elle est arrivée. Une jeune humaine m'a prise dans ses bras et elle m'a élevé pendant 6 mois dans les ruines de la Ville. Je... ce furent les plus dures, mais les plus beaux mois de toutes ma vie. Elle m'a donné cette chaînette. Et puis "ils" sont arrivés, Les Soldats chez lesquels tu as vécu et grandit. Ils l'ont tué. Ils ont tué la personne qui m'a élevé parce qu'elle m'a protégé. Parce qu'elle voulait que je vive libre. Loin de leurs expériences. Juste parce qu'elle voulait que je vive,  pas difficile d'enlever un jeune chaton traumatisé. Jusqu'à il y a une semaine, j'étais en train de perdre la raison dans une cellule avec pour ami un bout de ciel dans mon champs de vision. Le ciel et les oiseaux m'ont aidé à ne pas perdre totalement la raison. J'en suis tombée amoureuse, et je voulais y vivre. Être un oiseau... . Un jour, peu avant d'avoir ma modification génétique, une plume bleue est tombée dans ma cellule. C'était comme un signe que tout n'était pas perdu. J'ai eu ma modification et pendant plus d'un an, j'ai vécu un enfer. Puis, les Felinaes sont arrivés... et je fus libre. Avant qu'elle meure, j'ai promis à cette humaine que je vivrais, pour elle... me répondit elle.


Tout à coups  Nashira se mit à pleurer à chaudes larmes et, se jeta contre mon poitrail. J'avou que j'était perdu là. Quelques secondes avant je lui lançait  un regard noir à cause de ce qu'elle avait dit à propos de ma famille et la voilà qui vient chercher consolation ! J'lui en veux pas t'façon. Son histoire est horrible et je me demande comment elle a fait pour pas devenir folle. Elle continuait à pleurer et ça je le supportais pas. Je voulais qu'elle arrête. Que ça s'arrête. Sans réfléchir je colla mon museau au sien. 5 minutes passairent, voir 10. Ou peut être vingt ?  J'ai jamais eu la notion du temps. Je voulais pas décoller mon museau du sien. Cette sentation était telle qu'elle m'emprisonnait. Les derniers oiseaux encore debout entonnaient leurs derniers chant, comme pour célébrer ce moment. Si je le pouvais je resterais comme ça toutes ma vie. Mais la réalité est cruelle et ne cesse de me ramener à elle. Je rêve d'un monde où la guerre n'existe pas. Un monde où tout le monde cohabitent ensemble. Felinaes,Caméléons, Soldats et Solitaires  fesaient partis du même groupe. Il y avait mon père ma mère et mon frère là bas. Mes amis y étaient également, Nashira aussi. Entourée de chatons. J'eu brusquement  envi de les rejoindres. Qui aurait refuser ? Mais je ne pouvais pas.  Des mains invisibles, froides, me retenaient. Et mon idéal prit fin. Place à la réalité. La dure réalité. J'avais décolé ma truffe de celle de Nashira. Je pouvais pas la regarder dans les yeux. Ce que je venais de voir m'avait perturber. Alors, pour oublier ça, je bondis sur Nashira. Ont degringola et ont tombas du champignon. J'avais atteris sur un buisson. Une demi seconde après Nashira atterris à côté de moi. Je lui  chuchota à l'oreille, la voix remplis de tout l'amour que je lui portait :


Je t'aime Nashira, et je veux passer ma vie avec toi.. et toi ?


Joli allusion à la première fois que je lui avait dis ''je t'aime''. J'attendais sa réponse, coller à elle, ma tête posée sur son épaule.






[Desolé pour ce léger retard. Je savais pas quoi mettre alors j'ai cogiter toute la journée. Bon j'ai aussi XP mes pokemons sur ma DS mais ça faut pas le dire.]

Je sens Kodaï se raidirent avant de coller nos museaux avec fougue. Nous restons ainsi longtemps. Très longtemps. Le temps passe, file, mais il ne nous donne pas d'aperçu du moment passé à être enlacés. Nos chaleurs respective fusionnent. Je ne veux pas qu'il s'en aille. Je l'aime. Même si je ne sais pas pourquoi. C'est son âme, avant tout, qui m'attire.  Notre relation a peut-être était créée sur un coup de tête, mais elle ne se brisera pas. J'en fais le serment !

  Quelques oiseaux paillent gaiment. Mais par dessus leur vacarme, j'entends le cri perçant d'un aigle. Ce doit être mon ami. Je me souviens de la première fois que j'ai joué avec lui. J'ai atterrie sur Kodaï quelques minutes après. Cette pensée me fait sourire. Elle arrête mes pleurs par le même coup. Peu après, Kodaï décolle sa truffe de la mienne. Que se passe-t-il ? Il me semble qu'il fantasmait sur quelque chose d'imprenable. Il fuit soudain mon regard, me fissurant le cœur. Qu'ai-je fait ? Je m'avance légèrement vers lui. Mais avant même que je puisse esquisser le moindre geste je me retrouve à flotter dans le vide. Kodaï me regarde tendrement en tombant sur le dos. Le soleil lui donne des reflets de statue d'or. J'en suis émerveillée. C'est alors que je comprends qu'il nous a fait tombé du champignon. J'en sourie, repensant à la fois où je l'ai fait tombé dans la rivière. Je profite de cette sensation de voler sans ailes. Mes dernières larmes séchant avec le vent.

  Il atterrit le premier dans un buisson. Suivit de près par moi. J'ai à peine le temps de reprendre mes esprits en souriant qu'il me chuchote, d'une voix empreinte d'un amour profond :
-Je t'aime Nashira, et je veux passer ma vie avec toi.. et toi ?
Celui que j'aime appui sa tête sur mon épaule. J'hume encore une fois sa délicieuse odeur. Je pense que je pourrais la reconnaître à des kilomètres. Je tourne ma tête vers lui, tombant à quelques centimètres de ses yeux. Je lui dis, en parlant avec mon cœur :
-L'envie de vivre avec toi pour le reste de ma vie n'a pas changé. Je t'aime toujours autant, Kodaï. Même si cela fait un moment que nous nous sommes pas vu.
Je m'imagine alors avec des chatons collés à mon ventre. Cela me fait rougir. Je ne le cache même pas ! Car je n'ai rien à lui cacher. Je presse quelques secondes sa truffe sur la mienne. Juste le temps d'un battement d'aile de colibri. Et dans un murmure à peine audible, lui dis :
-Oui... je t'aime. S'il te plaît... ne m'abandonne pas comme elle...
Je ne sais pas si il comprendra un seul mot de ce chuchotement. Ni même si il saura que je parle de l'humaine qui m'a élevé, mais... j'ai dis ce que j'avais sur le cœur. Je me suis vidée et je me sens désormais légère. Comme une plume. Je lui sourie avec amour en attendant sa réponse.

-Je serais toujours là pour toi. Je le promets.
Ses mots fusent jusqu'à mon cœur en une fraction de seconde. Des larmes perlent aux coins de mes yeux. Ces simples phrases me mette sans dessus dessous. Je sourie de bonheur en remettant toutes mes idées en place rapidement. Mais quand je rouvre mes yeux, il n'est plus là. Il a disparu. Seul le vent demeure. Cette fois les larmes coulent. Mon sourire s'efface. M'a-t-il abandonné après la promesse qu'il vient de me faire ?
-Kodaï ! l'appelais-je.
Mon cri se répercute entre les champignons géants. Créant un horrible écho. Plusieurs fois je l'appelle mais à chaque fois un horrible silence me répond. Brisé seulement par l'écho et la brise. Je m'écroule sur le sol d'espérer. Pendant quelques minutes, les larmes ne se tarissent pas. Elles coulent en flots.

  Quand les larmes arrêtent de tomber sur le sol, mes yeux sont rougi. Non, il ne m'a pas abandonné, est devenue ma résolution. Je me relève et décide de partir à sa recherche. À la recherche de l'être aimé. Pendant près d'un quart d'heure, je déambule comme un esprit entre les champignons, dans la nuit naissante. En levant les yeux vers le ciel de temps à autre, je peux apercevoir des étoiles entre deux chapeaux des champignons géants. Je me dis qu'il ne pas m'avoir abandonné. Pas après ce qu'il m'a dit. J'en soupire. Ma recherche est peut-être vaine. Après tout, il peut de téléporter où il veut.

  Le vent change soudain de sens. Et je l'en remercierai jamais assez. Je lève ma truffe dans le vent, pour faire sécher mon pelage trempé de larmes. Comment ai-je pu pleurer aussi facilement ? Sûrement parce que je l'aime. Sans crier gare, le vent m'apporte une délicieuse odeur à mes narines. Il ne faut qu'une demie-seconde pour la reconnaître. Sans réfléchir, j'invoque de nouveau mes ailes. J'ai pu les récupérer assez rapidement. Je prends de la hauteur et j'arrive bien vite au dessus de l'endroit où il se trouve. Kodaï est caché derrière un gros champignon. Tout dans son attitude me dit qu'il joue. J'en ris sous cape. Monsieur veut jouer ? Il va être servi ! Toute ma tristesse est partie d'un coup. C'est notre soirée, non ? Alors on va la vivre pleinement !

  Je replie mes ailes doucement et me laisse posée sur le sol en douceur. Sans un bruit je me faufile près de l'oreille de Kodaï et lui murmure :
-Bouh ! Alors c'est là que tu te cachais ? Tu veux jouer ? Alors viens, mais cette fois c'est toi le chat !
Oui, je peux être une enfant de temps en temps. Je prends mon envol en riant pour me cacher derrière un champignon à une vingtaine de mètres de là. Je suis sûrement visible, mais je m'en fiche. Tout ce que je veux, c'est qu'il me prouve que sa promesse n'était pas que du vent. Car moi, j'irai au bout du monde pour lui.

-Une dernière partie. Après je voudrais voir les étoiles avec toi.  Et je vais te dire ce que pense mon cœur : même si tu me fuis ou que tu caches, notre amour sera se retrouver. Je t’aime Kodaï, sache-le encore une fois. Me dit-elle.

Sur ces mots si cher à mon coeur elle m'embrassa avec une fougue que je ne lui connaissais pas mais qu'étrangement j'appréciais. Elle profita de ma déconcentration pour se libérer de mon emprise et brusquement, s'envola. On dirait presque un oiseau. Un joli petit oiseau. Bon, s'agit de retrouver le volatile  maintenant. Je sens que je vais en baver.  Mais bon, rien n'est trop dûr quand il s'agit de Nashira. Je zigzaguais entre les champignons géants, attentif aux sons, mais je ne trouvais rien qui laisse deviner son passage. La tâche s'annonce plus ardu que je ne le pensais. J'avais beau chercher et chercher je ne la trouvais pas. Sa fais maintenant une bonne vingtaine de minutes que je la cherche. Je commençais à désespérer. Ce qu'elle disait, que l'amour que je lui porte sera la retrouver, je commençais à ne plus y croire. Pourtant il fallait que ce soit vrais. Je ruminants,  toujours perdu dans mes pensées, quand je rent t'as dans un champignon.

- Et merde ! M'exclamais-je

Je jauchais mon ''agresseur'',  l'examinant sous tout ses angles. Je remarqua un creux et eu une idée. Maman oiseau ne quitte jamais son nid trop longtemps. J'escalada donc le champignon jusqu'au creux, laissant des marques profondes sur la tige. J'espérais de tout mon coeur que j'avais raison. Je m'aggripas au rebord du creux et força pour me hisser dedans. Je ne remarqua d'abord rien, en raison de l'obscuritée, et vis une forme féline se découper dans le noir. Ses yeux émeraudes brillaient d'un éclat presque surnaturel. Il me fallut un peu de temps avant que mes yeux s'habituent au noir complet. Mon coeur avait donc raison. Nashira était tapis au fond du creux. Je n'attendis pas une seconde et la rejoignit. Je me blottis contre elle tout en disant :

- Je t'ai enfin retrouver. T'aurais pas pu choisir moins dûr ?

J'étais coller contre son Corp chaud et familier. Sa fesait du bien. Je continua : 

- Aufait, j'ai oublié de te rendre quelque chose.

À ces mots, je l'embrassa à mon tour avec passion.

Une vingtaine de minutes à dû passer. Je soupire d'impatience. Peut-être la cachette est-elle trop dure ? Non. Notre amour doit être plus fort que ça s'il veut survivre dans ce monde désinvolte. Un peu de patience Nashira. Il va te trouver, tu le sais très bien. J'inspire à fond pour me calmer et regarde le ciel s'emplir d'encre noire, et non bleue, depuis mon trou. Partout, le ciel se mouchète de minuscules diamants blancs : les étoiles. Au milieu de tout ça, trône la lune. Belle et scintillante dans son croissant ascendant. Elle forme comme un sourire de travers. Je me noie dans le ciel en attendant d'être découverte par mon amour.

  Soudain, sans prévenir. Mon champs de vision s'obscurci. Remplacé par deux yeux rouges dans lesquels se reflètent de l'amour et de la victoire. Je retiens un petit hurlement de peur et de joie. Il m'a trouver ! J'en ronronne quand même de bonheur. Son pelage devint argenté sous les premiers rayons lunaires. Ses yeux amoureux deviennent des diamants énigmatiques. Il me semble que mon sentiment d'amour enfle à cette vue de lui. Après un court laps de temps, il se hisse dans l'étroit creux du champignon. Son corps chaud est collé au mien. Nos chaleurs fusionnent, une fois encore. Mais mon dieu ce que j'aime ce sentiment de proximité. Je pourrais rester des heures à m'enfouir sous son pelage. De sa douce voix grave, il me dit :
-Je t'ai enfin retrouver. T'aurais pas pu choisir moins dûr ?
Je glousse légèrement. J'ai envie de lui répondre non. Que notre amour est bien aussi fort que je le pensais. Mais il continue à la place de ça :
-Au fait, j'ai oublié de te rendre quelque chose.
Sur ses mots, il m'embrasse alors avec la même fougue et passion que moi tout à l'heure.

  Au bout de secondes qui me paraissent une éternité, je me décolle de lui. Son être me paraît illuminé d'une passion ardente. Un nouveau flash avec pleins de chatons autour de nous m'envahit à nouveau. Cette fois-ci je ne la chasse pas. Je la laisse m'envahir de la pointe de mon museau à au bout de ma queue. J'en rougis encore une fois. Mais la lune ne m'éclaire pas assez pour que Kodaï l'aperçoive. Du moins je l'espère. C'est toujours avec cette pensée que j'indique de ma patte avant le ciel infini à mon amour. Je lui dis d'une voix douce, empreinte de joie, de crainte pour l'avenir et d'une sourde tristesse dû au passé :
-C'est ça que je voulais te montrer. N'est-ce pas magnifique ? je fais une courte pose avant de reprendre : si un jour, on a des chatons, je veux leur montrer l'amour que je porte autant qu'à toi, qu'au ciel. Leur prouver que même dans ce monde corrompu, on peut encore trouver du bon ou le bonheur...
Je le regarde alors dans les yeux. A-t-il comprit que mon bonheur, c'est lui ? Que pour rien au monde, je ne le quitterai ou le tromperai ? Comme pour le lui montrer, je me colle encore plus à lui et lui presse encore une fois sa truffe. Avec moins de fougue que la dernière fois, mais avec plus de passion. Mon cœur parle souvent en ce moment. Plus que ma tête et ma raison. Mais pour le meilleur diront nous !

Oooouh des n'amoureux **
Bref. J'archive !