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Unlucky [DEFI SOLO ELITE]

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Anonymous
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   Lun 20 Aoû - 18:50


Cela avait été une longue, très longue journée. A vrai dire, elle n’avait plutôt pas mal commencé. Malgré un réveil assez violent quand un supérieur est venu m’annoncer une mission, j’avais eu la chance d’être seul dans les couloirs et le calme avait régné durant mon repas. Je m’arrangeais toujours pour manger avant le reste de la caserne, avec les lèves-tôt, puis aller me rendormir. Ainsi, je croisais peu d’autres chats et j’avais la tranquillité dont je rêvais. Je n’étais pas du genre à aimer vivre en grande communauté, entouré constamment d’autres félins. J’y étais habitué, certes, avec ces trois années passées ici, mais ce n’était pas quelque chose que j’appréciais particulièrement. J’espérai que le camp des Capraes leur permettait de moins se marcher dessus… Ceci étant, je ne pus cette fois-ci retourner profiter de quelques heures de sommeil supplémentaire : Je devais patrouiller autour de la ville. Cela aurait pu bien se passer. J’aurai pu être seul, me dégourdir les pattes à mon rythme, rien d’extraordinaire. Cependant, on eu la bonne idée de me confier un bleu afin de lui faire visiter les environs. Essayant d’être positif, je m’étais dit que je pourrai au moins juger de son caractère, voir s’il ferait partie des prochains à fuir l’Armée. Mais quelle ne fut pas ma déception. Ce n’était pas tant le fait qu’il faisait le fier alors qu’il se dandinait comme une femelle aguicheuse, ni le fait que sa ridicule tache rose sur l’œil lui donnait l’air de s’être fait cogner par une licorne, ni sa tendance horripilante à parler constamment pour des choses inutiles. Non, il était juste le parfait opposé des chats que j’admirai. Il était proche de l’armée, rêvait de devenir soldat et ne parlait que de guerres et de batailles sanglantes où il pourrait devenir un héros pour la caserne. Il ne savait rien de la vie. Rien des horreurs dont il allait devoir faire face. Rien de sa conscience qui allait le torturer pendant des mois avant de se faire à l’idée que la souffrance était normale. Il vivait dans une illusion où la réalité n’était que fiction. J’avais fait de mon mieux pour vite expédier ce fardeau. J’étais resté étonnamment calme, luttant pour ne pas lui donner un indice sur ma loyauté défectueuse. Cela avait duré des heures qui avaient semblé être des jours tant les minutes se trainaient. Une fois le calvaire accompli et les pattes engourdies par la marche –le bleu se la racontait moins, je n’allais pas m’en plaindre- nous étions rentré à la caserne pour le diner. La journée s’était terminée sur une bagarre au réfectoire qui avait fini de l’enterrer pour de bon. J’étais parti rapidement, l’appétit coupé par la bêtise de certains de mes collègues, comme s’ils voulaient à tout prix prouver que les Hommes n’étaient pas les seules créatures dénouées d’un nombre optimal de neurones.

J’étais à présent dans le désert, pas loin des monts rocheux. Je n’y allais pas souvent, si bien que mes escapades en ce lieu se comptaient sur les doigts d’une seule patte, mais j’avais besoin de calme. Ici, pas de chat, pas de chant d’oiseau, pas de feuilles dansant dans le vent. Uniquement une légère brise silencieuse, pas un son. Je ne comptais pas rester bien longtemps, conscient que le trajet retour allait me faire arriver en fin de soirée. Le soleil terminait déjà sa course dans le ciel et ma puce allait bientôt me demander gentiment de rentrer à la caserne. Cependant, je m’autorisais à pénétrer un peu plus l’immensité désertique, me dirigeant vers les montagnes. La fraicheur du soir était un baume sur mon agacement qui n’avait fait que croitre ces dernières heures. La luminosité baissait progressivement, si bien que je ne distinguais presque plus mon ombre du sol sec et craquelé.
Après plusieurs minutes à profiter d’un calme bien mérité, le soleil disparu totalement à l’horizon, m’indiquant qu’il était temps de rentrer. J’avais marché quasiment jusqu’au pied des monts rocheux, soit plusieurs kilomètres sans même m’en rendre compte. J’aimais marcher, si bien que j’avais oublié l’engourdissement de mes pattes. Je pris une grande inspiration de l’air pur du désert, moins lourd que celui de la ville, avant de faire demi-tour. Les températures avaient chuté brusquement, si bien que je m’activais pour réchauffer mon corps fatigué. J’allais rentrer dans quelques heures, certainement après un rappel à l’ordre de la part de ma puce. Ce manque de liberté me frustrait un peu, mais j’avais la chance de dormir dans un lieu sécurisé et à bonne température. Le passage chez les Capraes allait sûrement être rude, j’étais habitué à un certain confort.

Mais après quelques dizaines de mètres vers la forêt, un drôle de bruit attira mon attention. Je m’arrêtai instinctivement pour en découvrir la provenance, méfiant. Ne connaissant pas vraiment le désert et ses alentours, je n’avais aucune idée des bestioles qui pouvaient y vivre. Je n’eus pas à attendre bien longtemps pour le savoir. Des bruits de pas, des couinements, de la poussière qui se soulève et sans que je ne pus faire quoi que ce soit, une tribu d’ensableurs me barrait le route. Je dégluti, tentant de rester calme malgré une queue remuante. Je n’avais jamais croisé ces animaux avant et du peu que l’on m’en avait parlé, je les avais imaginés bien plus petit. Ou du moins pas aussi gros. Je restai immobile, incapable de savoir ce qu’ils me voulaient. Nous nous fixions sans un bruit dans la noirceur de la nuit. Je ne pouvais lire dans leurs yeux si j’étais un étranger sur leur territoire, une proie potentielle ou une simple curiosité.
Soudain, l’un d’eux fit un pas vers moi, j’en fis un en arrière. Puis un autre, et encore un autre, s’enchainant de plus en plus vite. La prudence se transforma en peur quand un des ensableurs me sauta dessus. Pris de cours et de surprise, je n’eus le temps de réagir quand ses incisives pénétrèrent ma chair sur le côté de cou. Un cri de douleur mêlée à de la surprise résonna dans le désert. Suivant cela, je réagissais enfin, tout comme le reste de la petite troupe qui me sautait dessus tour à tour. Je donnais coups de griffes et crocs, bougeant sans arrêt pour éviter les morsures de ces créatures. Les cris aigus de mes agresseurs se mêlaient à ma respiration saccadée. Je tentai de me défaire de leur emprise durant une bataille qui me parut durer une éternité. Il en venait de tous les côtés, sans aucun temps d’arrêt. Je devais me rendre à l’évidence : Je n’allais pas y arriver. Après un énième coup de griffe, je me mis à fuir. La lune éclairait mes pas, mon souffle formait de petits nuages face au froid nocturne et les ensableurs étaient à mes trousses, irrémédiablement attirés par l’envie de me faire la peau.
Je courrai sans savoir où aller, trop loin de la forêt pour chercher de l’aide, craignant que le vacarme que je provoquais n’attire d’autres prédateurs. Ereinté par ma longue journée, je n’étais pas aussi rapide qu’eux. Je sentais leurs crocs se refermer à parfois un centimètre de mon arrière-train. Alors sachant que je ne pourrai les semer à la course, je tentai de les vaincre à l’escalade. C’était peut-être une mauvaise idée, mais c’était la seule que j’avais. Je sautai sur la première pierre, puis la deuxième et ainsi de suite jusqu’à me hisser à plusieurs mètres du sol. Un coup d’œil derrière moi suffit à m’apprendre que même si ces bestioles n’étaient pas bien fortes en escalade, elles étaient tout du moins capables de me poursuivre à travers les roches. Le souffle court, je continuai mon ascension, espérant les semer pour redescendre lorsqu’elles seraient éloignées.
Mais que voulez-vous, parfois, c’est juste une journée de merde. Il m’était impossible de grimper plus haut. Les roches sur lesquelles je sautais étaient devenues bien trop grandes et je ne pouvais grimper sur la suivante. Je me retournais, griffes sorties, puisque je n’avais pas d’autre choix que de me battre. Les ensableurs arrivèrent quelques instants plus tard. Je déglutis, me disant que même avec tous les entrainements de l’Armée qui soit, personne ne pourrait affronter autant d’ennemis de cette taille en même temps. Et bien entendu, mon pouvoir était très désavantagé face à un groupe.

Ils avancèrent. Je reculai. Ils avancèrent encore et ma patte se déroba. Je glissai vers l’arrière, poussant un cri de surprise, dans ce qui semblait être une ouverture dans la roche. Je tombai sur plusieurs mètres, sentant mon cœur se soulever face à la gravité.
Mon corps pénétra une eau froide qui me coupa le souffle. Mon cœur se mit à palpiter sous l’effet de l’adrénaline et je paniquais, remuant les pattes sans aucune logique. Je ne savais pas où j’étais tombé. J’allais mourir. Loin de chez moi, loin d’Opaline. J’entrouvris les yeux, voyant tout d’abord les bulles qui s’échappaient de ma bouche. Puis des lumières blanches bougeant lentement devant mes yeux, dans un déplacement mêlant grâce et légèreté. Je plissai les yeux. Etait-ce ces fameuses lumières blanches dont tout le monde parlait, lorsque l’on quitte se monde ? L’une d’elle s’approcha et je pu distinguer ses formes. Une… Méduse ? Je repris conscience de mon être coulant sous l’eau, de la bataille, des monts rocheux, d’absolument tout. Le cœur battant de panique, je nageai vers la surface que je brisai violement en prenant une grande bouffée d’air. Je toussai et recrachai de l’eau, mes poumons me brulaient. Mes yeux mirent quelques secondes à s’habituer à l’obscurité avant que je ne distingue les traits durs de la berge. Sans attendre, j’avançai pour la regagner.
Alors qu’il ne me restait que quelques mètres à parcourir, une étrange lumière rouge pointa en dessous de moi. Peut-être était-ce la fatigue, peut-être l’adrénaline, la peur, cette succession d’évènements, qui m’avaient fait oublier ma méfiance naturelle. J’étais uniquement interloqué de voir une vive couleur monter vers moi dans un mouvement qui relevait du hasard total. Quand soudain, une douleur affreuse me déchira le coussinet avant gauche. Je hurlai, mon cri résonnant dans la caverne. A nouveau, mon instinct se réveilla. Je me remis à nager vers la berge, la mâchoire serrée par la douleur.
Quand j’arrivai enfin sur la terre ferme, je me trainai jusqu’à m’éloigner le plus possible de l’eau. Le souffle court, dégoulinant, épuisé, blessé, je cherchai tout d’abord à retrouver une respiration normale. J’étais frigorifié, autant par les températures nocturnes que par ma baignade dans de l’eau nullement chauffée par la chaleur du soleil. J’avais quelques griffures et morsures causées par les ensableurs. Elles saignaient mais ne semblaient pas être bien profondes. Ce qui m’inquiétait le plus, c’était cette affreuse brulure que venait de me faire cette étrange tache rouge sous l’eau. Mon coussinet me faisait atrocement souffrir, si bien que toute ma patte était tendue de douleur. Je pris mon mal en patience, me disant qu’il fallait absolument que je sorte de là si je ne voulais pas y mourir. Un rapide regard au plafond m’informa qu’il me sera impossible de regagner le trou par lequel j’étais tombé. Il n’y avait aucun moyen n’y accéder. Je pris une grande inspiration en tournant ma tête vers le chemin qui longeait la berge. J’allais devoir quitter cette caverne par un autre moyen.

Je me levai et pris donc la route, un peu au hasard, de la sortie. Seul un vague courant d’air me donnait l’espoir qu’il y avait une autre ouverture quelque part. Plus qu’à espérer que ce ne soit pas un autre trou dans ce genre là… C’est quasiment sur trois pattes que j’avançai, sentant la fatigue gagner du terrain à chaque pas. Le chemin que j’empruntais était exigu, en pente vers l’eau cristalline du lac. Le sol était fait de roches pointues qui m’éraflaient les coussinets alors que je tentai de rester en équilibre. De temps à autre, je croisai le cadavre d’un poisson, d’une méduse, ou d’autres animaux dont j’ignorai l’existence jusqu’à lors. Tout cela me paraissait irréel et je résistai à l’envie de m’allonger, épuisé. Ma marche était lente, pataude, mais je faisais de mon mieux pour rester concentré sur le sol aux griffes acérées.
Pourtant, si j’oubliai la fatigue et la douleur, je ne pouvais que constater la beauté de ce lieu. Les ténèbres étaient dissipés par des halos de lumière lunaire venant que quelques trous dans le plafond de la grotte, me narguant de ne pas pouvoir les atteindre. Ils éclairaient une eau si pure que je pouvais apercevoir quelques poissons plus ou moins gros se déplacer avec grâce dans le liquide. Parfois, une douce lumière venue des profondeurs se laissait observer, me rappelant les méduses que j’avais vues lors de ma chute. Ce n’est que rarement que je croisais ces mêmes lueurs dans une couleur écarlate, m’arrachant une grimace de douleur en me faisant repenser à ma brûlure. Il me semblait qu’elle avait empiré, gagnant du terrain, mais peut-être était-ce simplement la fatigue qui me faisait halluciner. Stalactites et stalagmites décoraient mon chemin, comme si d’immenses épées avaient été enfoncées dans la roche. Je devais parfois les escalader, à mon grand regret. Mes griffes crissaient sur la matière unique de ces cristaux et je manquai de tomber à plusieurs reprises. Ma marche avait duré plusieurs minutes, voire plusieurs heures. Le temps était imperceptible ici.

Soudain, une légère mais surprenante douleur me prit au cou. Je serrai les dents, conscient de ce qu’elle signifiait : J’étais resté dehors trop longtemps, les Hommes m’indiquaient qu’il était temps de rentrer. Je me demandai s’ils se doutaient de ma mésaventure et de mon état plus que déplorable. Peut-être pensaient-ils juste que j’étais parti en exploration et m’était légèrement blessé de la façon le plus stupide qui soit. Je n’avais jamais eu l’impression qu’ils donnaient beaucoup d’intelligence aux félins, les pensant sûrement idiots, obéissants ou totalement dénué de logique. Nous n’étions que des armes mouvantes et capables de se reproduire, rien de plus.
J’accélérai donc le pas, luttant contre la douleur et la fatigue pour éviter de me prendre une autre châtaigne. Je devais sortir de cette grotte au plus vite. Ma marche plus rapide me faisait trébucher plus souvent, laissant quelques gouttes de sang perler sur mes coussinets.
Finalement, je senti un courant d’air. Il était léger, sensuel, mais présent. Dressant les oreilles et plein d’espoir, je continuai droit devant moi, en direction de ce qui semblait être la sortie. L’air froid de la nuit me fit frissonner mais cette soudaine baisse des températures ne signifiait qu’une chose : J’approchai d’une ouverture. C’est après quelques mètres que la lumière devint plus présente, puis qu’enfin, un énorme trou dans la roche entra dans mon champ de vision. Cela devait être l’entrée habituelle.
Mais quelque chose allait me donner une dernière fois du fil à retordre, puisque de toute façon cette journée me voulait la peau : L’ouverture vers l’extérieur était de l’autre côté de la rive. Je soupirai. J’aurai presque émit un rire nerveux si la fatigue n’avait pas été aussi grande. Après avoir regardé attentivement autour de moi, une seule solution s’offrait à moi : Traverser à la nage. Je dégluti, détestant me mouillés –même si j’étais déjà trempé jusqu’aux os et tremblant de froid- mais également apeuré par tout ce que cette eau pouvait abriter. Je vérifiai qu’aucune lueur rouge ne pointait le bout de son tentacule et sautai. L’eau glacée banda tous mes muscles et je m’activai sans tarder pour ne pas congeler sur place. Je nageai de la pire des façons, gardant difficilement la tête hors de l’eau. J’utilisai mes dernières forces pour battre des pattes, provoquant moult remous dans l’eau d’ordinaire si calme. Par chance, je n’avais pas à nager sur une trop longue distance.
Quelque chose était derrière moi. D’abord, je ne le senti pas, trop concentré sur mes propres actions, tentant de ne pas couler. Mais c’est lorsqu’une de mes pattes toucha la terre ferme, de l’autre côté de la rive, que je ressenti une onde venant de derrière moi faire danser mes poils. Je me retournai vivement, le cœur battant, pour voir qu’une forme gigantesque fonçait droit sur moi. Je ne pus distinguer ses formes dans la noirceur de l’eau. Uniquement quelques pics difformes qui en dépassaient. Dans un cri de terreur, je sorti de l’eau, ignorant mes pattes douloureuses et ma brulure. J’avais peur, peur pour ma vie. Je m’éloignai le plus vite possible du liquide cristallin, le regard vacillant face à l’adrénaline. Je ne regardai pas derrière moi, terrifié. J’entendis quelque chose sortir de l’eau avec une vitesse fulgurante, s’arrêter, puis y retourner dans le même vacarme. Mais j’étais déjà loin.

J’avais traversé le passage menant à l’extérieur en courant aussi vite que mes pattes meurtries me le permettaient. La lumière de la lune, pourtant faible, m’avait presque ébloui. Dehors, tout était calme, frais, silencieux. J’inspirai l’air glacé de la nuit, me forçant à retrouver un rythme normal malgré mon cœur qui battait encore la chamade. Je jetai un vague coup d’œil derrière mois, comme si je venais de quitter l’enfer.
Puis toute la pression retomba. Mes pattes se mirent à trembler, j’avais du mal à rester debout. Je ressenti à nouveau cette fatigue écrasante et mes blessures se firent douloureuses. L’air glacé me fit frissonner et ma vue se troubla. J’avais utilisé mes dernières forces. Un voile noir parcouru mon regard. Mes yeux se tournèrent vers le ciel, pur et sans nuage. Je cru apercevoir un énorme oiseau, une aile d’argent peut-être, avant de m’écrouler.

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   Mar 21 Aoû - 16:01


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