| Appétissante Trouvaille Les égouts avaient toujours été l'un des terrains de chasse les plus prisé de Mossberg, la chasse a l'intrus y était toujours très excitante et particulièrement interessante. Ça allait du simple nuisible type rats ou autre petit animal désagréable à l'espion félin stupide qui s'imaginait pouvoir infiltrer sans problème la ville. Et en bon prince qu'il était Mossberg acceptait de se salir les pattes et de s'occuper du sale boulot quand le temps lui était de trop et lorsqu'il se sentait assez clément pour mettre les griffes dans le cambouis. Son naturel curieux et son esprit soit-disant scientifique le poussait également à rechercher quelques atrocités légendaires d'égout, les récits de monstre et d'animaux difformes faisaient maintenant parti du quotidien, d'autant plus lorsque l'on fréquentait de véritables monstres à longueur de journée. Les légendes d'expérience ratées et à peine viable écumants les tunnels englués des égouts n'étaient plus à inventé tant il y en avait qui circulait. Tout cela alimentait le mythe et surtout la soif de découverte et d'horreur de Mossberg qui n'en avait jamais trop vu, jamais assez vu.
Il serpentait les immenses tunnel nauséabond comme un nuisible, seul le reflet de sa paire de lunette et sa respiration au vibrato métallique permettait de le deviner dans la pénombre. Si tout était sale, tout paraissait immonde sous le coussinet quelque chose vint toutefois interpeller notre apprentis détective; Sous sa patte venait de s'étaler une espèce de fluide chaud et particulièrement poisseux. La pénombre n'avait pas permis à Mossberg de déterminer de quoi il s'agissait mais l'odeur pestilentielle pouvait être un parfait indice. Quoique ça pouvait être c'était en décomposition et ça attisait la curiosité de notre soldat de troisième ligne. Son regard, ensuite, avait été comme instinctivement attiré par quelque chose au loin: Une silhouette féline il en était convaincu. Mais lorsqu'il s'en approcha, lorsque que son museau se trouva à quelques centimètres de ce qui semblait être un individu, Moss constata qu'il ne s'agissait que d'une tête - celle de l'un de ses semblables - en décomposition également empalée sur une vieille barrière d'égout. Peu ragoutant, Mossberg avait à peine grimacé, la paupière seulement soulevée comme pour marqué une forme de déception.
- Tss. Il pouvait imaginer ce dans quoi il avait marché désormais; Des restes d'entrailles très certainement. Maintenant que l'éclairage le permettait le cornish rex observa un long moment son coussinet souillé avant de l'agiter sur le coté pour y retirer la saleté qui s'y était incrustée non sans retenir un air de dégout sur son visage princier.
L'une de ses oreilles vrilla lorsque le témoignage d'une présence autre que la sienne résonna dans les tuyauteries. Le jeune mâle au teint rosé termina d'essuyer sa patte sur la face empalée de la barrière en se raclant le tuyau métallique qui lui servait de gorge.
- C'est toi qui a fait cette horreur? Son regard se mit à balayer l'endroit cherchant une présence dans la pénombre. Mossberg était de ceux - les rares chats - qui avaient une piètre vue dans le noir. Pauvre animal.
Clip, clop, clip, clop.
Le rythme des pas du sphynx raisonnait dans les longs boyaux humides et sales des égouts, véritable labyrinthe sous-terrestre. Il n'essayait pas particulièrement d'être discret, sûr de lui, trop sûr de lui, il se pensait invincible. Qu'un misérable ose croiser son chemin tien, il le renverrait dans les jupons d'sa mère. Les yeux du mâle luisaient dans la pénombre, réfléchissant la maigre lumière qu'ils captaient. L'endroit puait la vermine, l'humidité et la moisissure, c'était dégueulasse. Mais fallait bien que certains soldats se dévoue à patrouiller dans la crasse. Puis au final, ça dérangeait pas tant que ça le première ligne. Il en avait pas grand-chose à foutre de se salir les pattes, mais râleur, il ne pouvait s'empêcher de se plaindre intérieurement comme il le faisait toujours. Puis il espérait rencontrer quelqu'un sur son chemin, l'optique d'un combat le grisait. Une grosse brute ce chat j'vous dit.
- Tss.
Un son. Quelqu'un avait parlé et avec la puanteur ambiante il ne l'avait pas senti. Le solda s'approcha lentement, les muscles tendus et le corps raide. Droit devant, une silhouette, deux silhouettes? Nan, un mec et un macchabée. Bordel, la victime était pas en bon état. Sa tête, empalée. Dégueulasse. Vahil secoua sa patte lorsqu'il marcha à son tour dans les fluides poisseux du cadavre, le dégoût se lisant sur son visage nu de toute fourrure.
- C'est toi qui a fait cette horreur?
Le mâle s'approcha, apercevant enfin clairement, ou presque, le félin qui venait de parler. Impossible de savoir s'il faisait parti de son camp ou pas, la pourriture trompait ses sens.
- J'ai une gueule à charcuter des gens pour les empaler sur des barrières d'égout?
Peu-être bien ouais. Si l'autre con devant lui se trouvait être un de ces putains de Felinae peu-être bien qu'il finirait lui aussi décapité.
- Qu'est-ce que tu fou ici?
Gronda t-il.
- J'ai une gueule à charcuter des gens pour les empaler sur des barrières d'égout? Il y avait bien quelqu'un alors. Mossberg s'était retourné pour faire face à l'autre type, un félin comme lui assez proche de lui physiquement parlant: Peu de poil et de grandes oreilles. Un sphinx très certainement.
Tant que la question était en suspend, Mossberg avait pris le temps de réfléchir à une réponse convenable, ce que d'aucun aurait dit poliment le chat de troisième ligne ne manquait pas de l'oublier et de foncer dans le tas avec ses gros sabots.
- Nous n'en sommes pas très loin en tout cas... Ses lèvres avaient été pincées pour camoufler un ricanement sournois.
- Qu'est-ce que tu fou ici? - Je te retourne la question. Il devait simplement patrouiller, Mossberg le savait. En tant que soldat de troisième ligne il pouvait jurer même malgré la pénombre avoir déjà vu ce chat là. S'il ne se trompait pas d'ailleurs, il s'agissait de cet espèce de monstre de brique, ce mur incassable et surtout une boule de nerf s'il avait bien saisi le personnage. Un de ces êtres qui rendaient les journées de Mossberg délicieusement dangereuses.
- Peut-être que je suis un infiltré, Sa voix aurait presque été mielleuse si elle n'avait pas été produite par d'affreuses cordes vocales métalliques. Cet amas de chair en putréfaction aurait été mon frère, mon cousin ou peut-être même simplement mon ami. Et je chercherai vengeance, qui sait? Son regard s'était posé sur les morceaux de cadavre qui gisaient çà et là avant qu'il ne décide de s'approcher de l'autre chat, ignorant le danger éventuel.
- Tu me tuerais alors avec la même sauvagerie avec laquelle tu as tué ce type, Il n'y avait pas plus inexpressif que Mossberg dont le visage pouvait parfois se muté en véritable statu de pierre. Impassible. Quel monstre. Avait-il finalement chuchoter à l'intention de l'autre chat.
- Mais non, mon gars, toi tu n'as pas la tête à faire ce genre de chose. Pas vrai? Bavard, un peu trop. Il avait tapoté tranquillement la joue du chat nu de sa patte sale, terriblement sale...
- Je te retourne la question.
Vahil souffla, sa queue fouetta l'air. Agacé par ce détournement de sa question. Il voulait des réponses, il les exigeait, mais avant qu'il puisse parler l'inconnu l'ouvrit. Les muscles de Vahil se tendirent, prêt à agir. Au moindre mouvement suspect, à la moindre erreur, il lui referait l'portrait.
- Peut-être que je suis un infiltré, cet amas de chair en putréfaction aurait été mon frère, mon cousin ou peut-être même simplement mon ami. Et je chercherai vengeance, qui sait?
Sans un mot le sphynx observa le cornish rex s'approcher doucement. Ses griffes sortirent de leurs fourreaux. Prête à couper la chaire. Mais lui, il ne bougea pas, soutenant le regard de l'étranger.
- Tu me tuerais alors avec la même sauvagerie que tu as tué ce type, Quel monstre.
La patte du félin sans nom se leva, s'approcha de son visage et instant Vahil cru qu'il allait lui sauter à la gorge. Mais tandis que les coussinets du mâle touchèrent sa peau il fut capable de discerner son odeur de la puanteur ambiante. C'était un soldat, tout comme lui. Vahil rentra ses griffes, ses muscles se détendirent mais son regard resta foudroyant. Monsieur jamais content n'allait pas non plus jouer les fin heureux.
- Mais non, mon gars, toi tu n'as pas la tête à faire ce genre de chose. Pas vrai? - vire ta patte pleine de merde de ma gueule.
Cracha t-il en donnant un petit coup dans l'avant bras de chat, écartant son antérieur de son visage.
- Répond à ma question. Sinon je te décapite et j't'empale sur une barrière d'égout.
Miaula t-il alors, parlant évidemment de sa première question auquel le soldat n'avait pas correctement répondu.
- Vire ta patte pleine de merde de ma gueule. C'était une âme de poète qu'il avait celui d'en face. Aux mots il avait rapidement associé les geste, envoyant valdinguer la patte de Mossberg d'un simple revers de la sienne.
- Répond à ma question. Sinon je te décapite et j't'empale sur une barrière d'égout. Et s'il tenait sa parole? S'il le faisait vraiment? Décidément Mossberg avait la dangereuse envie de passer son camarade à bout pour être témoin là, juste maintenant, de son impressionnant pouvoir.
- Qu'est-ce qu'un honnête félin tel que moi peut-il bien faire ici...? S'était-il demandé, levant les yeux au plafond à la recherche de réponses, mais il n'y avait rien d'autre que la putréfaction. Finalement, que cherchait-il vraiment à trainer dans le coin? Voir quelque chose de nouveau? Quelque chose d'impressionnant, quelque chose d'horrible? Quelque chose qui puisse le sortir de sa routine de soldat? Mais y avait-il seulement quelque chose de plus immonde à voir que ce qui trainait dans la ménagerie ou bien dans les laboratoires des hommes. Mossberg se le demandait.
- Boarf, je cherche le grand frisson. Désabusé, il l'était totalement. Le voilà qui semblait déjà s'être lassé du cadavre qui gisait çà et là dans les bas-fonds. Il s'était d'ailleurs rapproché de la tête en putréfaction et ce à quelques millimètres à peine de la chose, par curiosité macabre. Il l'avait détaillé derrière les verres fins de ses lunettes et avait laissé glisser un long soupire d'entre ses lèvres noires.
- Tout comme lui visiblement. Avait-il affirmé plus bas. C'est amusant, quand un félin se décompose il perd ses poils. Il commence à te ressembler trait pour trait, le sans poil. S'était-il permis de dire lui qui était si peu fourni en poils.
- Cela dit, tu es beaucoup moins souriant. Avait-il lancé à l'encontre du chat nu avec cet air malicieux qui illuminait son regard. Sur ces mots il avait tenté d'étirer les lèvres du cadavre, espérant lui dessiner un ravisant sourire mais il n'en avait résulté qu'une immonde chute de mâchoire. Celle-ci était tombée sur le sol visqueux des égouts dans un bruit tout simplement désagréable éclaboussant les pattes de Mossberg.
- Eh! Ses yeux jaunes avaient luis d'une lueur bien particulière, elle lui était propre, alors qu'il avait envoyé un coup du dos de sa patte dans le morceau de mâchoire pour l'envoyer en direction de l'autre félin peut-être bien contre son épaule d'ailleurs s'il était parvenu à viser correctement. ATTRAPE! O, s'il n'appréciaient pas une petite caresse sur la joue à base de jus de mort et d'égout il n'apprécierait certainement pas de recevoir la mâchoire d'un maccabé en plein sur lui, le bougre. Mossberg le savait pourtant bel et bien et l'idée de pousser son camarade à ses limites devenant de plus en plus tentante.
- Qu'est-ce qu'un honnête félin tel que moi peut-il bien faire ici...? Boarf, je cherche le grand frisson.
Le grand frisson? C'pas dans des égouts miteux qu'il allait le trouver. Enfin peu-être bien, mais pour l'instant tout ce qu'avait croisé Vahil c'était de la pourriture, de la merde et ce connard. Le cornish rex se rapprocha de la tête empalée, si proche que Vahil cru un moment qu'il allait l'embrasser. Erk, ils avaient pas besoin d'un taré nécrophile dans les rangs des soldats.
- Tout comme lui visiblement. C'est amusant, quand un félin se décompose il perd ses poils. Il commence à te ressembler trait pour trait, le sans poil. Cela dit, tu es beaucoup moins souriant.
WESH, il se prenait pour qui pour lui dire ça?!
- Monsieur à trois poils qui s'battent en duel sur son corps de femmelette et il ouvre sa gueule?
Le sphynx gronda et fit le dos rond, menaçant. Il observa le soldat accidentellement décrocher la mâchoire du macchabée dans un bruit immonde.
- Eh! ATTRAPE!
Et là. Erreur. La chaire pourrissante atteint son épaule dans un gros SPLASH peu ragoutant. Explosion interne. Le corps de Vahil se durcit progressivement et rapidement du bout de son museau au bout de sa queue. Puis tout comme son pouvoir avait inopinément fait surface il disparut tout aussi subitement. Son nez reprit sa forme originale jusqu'à que progressivement tout son corps se ramollisse à son tour. C'était quelque chose qu'il n'avait pas forcément contrôlé, un réflexe, un peu à la manière don la fourrure d'un chat s’ébouriffe en un instant. Sauf que Vahil n'avait pas d'fourrure. Alors son corps compensait comme il le pouvait.
Sans plus attendre ses muscles agirent avant son cerveau et le première ligne bondit sur le soldat inconnu pour plaquer son visage contre les tripes et fluides étalés au pied de la tête décomposée du cadavre. Appuyant de sa patte avant droite sur le haut de son crâne il le maintenait ainsi, tête la première, dans la putréfaction.
- BOUFFE CONNARD!
Cracha t-il si fort que sa voix fit écho dans les boyaux des égouts sombres de la ville.
Quelle horreur. Quelle véritable horreur. Mossberg s'était maintenant retrouvé forcé à écraser son visage contre la chaire putride de l'autre maccabé; maintenu avec grand soin par le félin impulsif. Instinctivement il s'était alors débattu comme un damné pour essayer de se défaire de la pression de l'autre chat, tirant la tête vers l'arrière mais la seule chose que ça lui avait apporté c'était de s'enfoncer d'avantage dans la viande en décomposition.
- J'en ai eu bien assez, merci, c'était très agréable! Était-il parvenu à articuler en tentant de ne pas avaler de fluide quelconque, ce qui avait été une tâche un peu plus compliquée. Son ton n'avait pas manqué d'une douce pointe d'ironie tandis que les peu de poils ondulés qui parcouraient son corps s'était dressé raide tout le long de sa croupe.
Il aurait tant aimé pouvoir lui retourner le geste, mais malheureusement Mossberg n'avait pas la force physique de son coté, il fallait donc rusé ou improviser. Le cornish rex en était convaincu et si vous l'écoutez ne serait-ce qu'un peu il vous l'affirmera; Il était le roi incontesté des retournements de situation.
- Et si tu en goutais un peu toi aussi? Avait-il proposé sur un ton presque menaçant alors qu'il s'était tout simplement laissé glissé dans les abats décomposés, espérant entrainer avec lui le chat sphinx qui déstabilisé par cette glissade serait venu s'étaler dans la merde, à son tour.
- Bon appétit. Chuchotait-il, plus mielleux que l'on pouvait l'être.
- J'en ai eu bien assez, merci, c'était très agréable!
Mais c'est qu'il continuait de l’ouvrir en plus! Le sphynx cracha, les oreilles plaquées sur son crâne.
- Et si tu en goutais un peu toi aussi?
Quoi? Qu-est-ce qu'il allait faire hein? Cet asticot pensait pouvoi-
Là, le drame. Le chat sous lui se laissa glisser dans la putréfaction et avant même qu'il puisse reprendre ses appuies le première ligne se mit à l'accompagner dans sa glissade. Il sentit vite le sol se dérober sous lui et lorsque Vahil tenta de garder son équilibre les fluides l'en empêchèrent. Une véritable savonnette.
- Bon appétit.
Oh le petit fils de pute. Voilà maintenant que sa peau était recouverte de merdes en tout genre, c'était immonde. Immonde. Et en plus l'autre trou-du-cul se foutait de sa gueule. Quel chien, il allait le défoncer. Il allait le défoncer. Il allait le défoncer. Comment osait-il lui tenir tête ainsi?
- ESPÈCE DE CHIEN DE TES MORTS JE VAIS TE FAIRE REGRETTER DE VIVRE!
Tout en subtilité, tout en douceur. Quel poète se Vahil. Toujours à beugler des insultes qui souvent n'ont ni queue ni tête. Quelle discrétion, quelle furtivité. Impressionnant. Un délice. Le colérique se redressa, du moins il tenta une première fois avant de se ramasser, mais la deuxième fois fut la bonne.
Il voulait jouer à qui est le plus sale hein? Alors ils allaient jouer à qui est le plus sale. Le jeune mâle nue rassembla un amas de boyaux, de chaire et de sang de sa patte puis le balança au visage de son camarde. Aussitôt il lui bondit dessus et tout deux roulèrent dans l'immondice.
Quand l’autre lui avait braillé au visage Mossberg n’avait pu s’empêcher d’esquisser un sourire. Ce type là était définitivement très distrayant puisqu’ils réagissaient instantanément à toutes les piques du cornish rex. Il fallait l’avouer cela changeait de tous ces imbéciles orgueilleux qui préféraient mimer l’ignorance que de réagir aux provocations de Mossberg, s’imaginant qu’ils avaient l’air plus intelligents ainsi. Ils avaient juste l’air snob et Mossberg les abhorrait.
Etrangement la sensation froide et visqueuse des lambeaux de corps en décomposition sur la peau du stratège lui paraissait de moins en moins répugnante, au point même qu’il s’y était accommodé. N’était-il pas mignon de voir deux soldats jouer dans les boyaux comme deux chatons dans la neige? Mossberg s’était rapidement prêté au jeu d’ailleurs, se laissant lascivement glisser dans les restes de boyaux du pauvre bougre après s’être ramassé en plein visage le projectile de Vahil, il avait rassemblé à son tour un brave petit amas de saloperies et d’abats pourrissants qui pouvaient trainer ça et là. Il n’allait pas tout envoyer d’un coup, il préférait envoyer une bonne dizaine de petits morceaux de pourriture à grande vitesse - à l’instar d’une arme automatique - usant de son pouvoir comme le bon tricheur qu’il était pour ne pas rater ce dernier dire qui était promis au front de son camarade.
- Si tu n’es pas du genre à arracher la face de pauvres types trainant dans les égouts, tu es en tout cas assez taré pour venir te rouler dans ses restes. Le cornish s’était par la suite laissé glisser sur les intestins verdâtre de son jouet du jour, se donnant de l’élan grâce à un bon coup de patte avisé sur le sol. Quel dieu du surf sur boyaux. Cette impressionnante manoeuvre l’avait amené droit devant son semblable vivant.
- On apprécierait la profanation de cadavre? Il avait agrémenté ses paroles d’un petit coup de coude dans l’épaule de son camarade avant de manquer de perdre bêtement l’équilibre. Détraqué ~ Avait gloussé le cornish en reprenant son amusante petite glissade pour contourner l’autre chat nu.
- Tu l’as déjà remarqué mais... attention ça glisse. Et alors que Mossberg avait prévu de faire trébucher l’autre soldat, il se loupa désespérément et ne pu retrouver son équilibre. Ses pattes l’avaient envoyé dévaler une douce pente qui lui avait semblé plus escarpée qu’une falaise à ce moment là. La vitesse croissante l’avait envoyé contre une vieille grille qui trainait dans le coin depuis un long moment certainement compte tenu de la rouille qui s’y était accumulée. L’impact avait été si fort et rapide que l’on avait seulement pu voir le grillage et Mossberg ne faire qu’un dans une grande boule de carnage pour qu’elle ne s’arrête finalement qu’un peu plus bas.
Il était assez comique de découvrir un cornish rex coincé comme une biche dans un piège entre boyaux et grillage. Qu’il avait l’air stupide désormais. Sa tête était bloquée dans un rayon de metal tressé et alors qu’instinctivement il s’était mis à se débattre dans tous les sens pour s’en sortir Mossberg choisit finalement de reprendre son calme.
- ... Une oreille s’était tournée en direction de l’autre chat. Maintenant que les présentations ont étés faites, on est ami pas vrai? Tu viendrais bien en aide à un vieil ami. Quel acteur, quelle voix mielleuse. Il n’y croyait pas un instant, mais qui ne tentait rien...
Dernière édition par Mossberg le Ven 5 Jan - 14:43, édité 1 fois
Mossberg n'était pas le seul à se faire à sa situation. Le sphynx aussi commençait à presque ignorer le fait que les fluides d'un cadavre collaient à sa peau, bien trop aveuglé par sa colère et son désir de vengeance. Pourtant, malgré sa rage, il trouvait cela presque divertissant. Pouvoir faire marcher ses muscles était l'une des choses qu'il appréciait le plus, oh vous l'aurez deviné, il n'était pas vraiment du genre à beaucoup réfléchir.
Avec précision, le cornish rex envoya des projectiles fait de putréfactions dans la face du matou nu. Loin d'apprécier cela le soldat cracha et fit le dos rond. Il secoua la tête et s'apprêta à se lancer sur son camarade avant de le voir lamentablement disparaitre sous ses yeux, glissant sur le liquide visqueux et dévalant la pente douce après lui avoir glisser quelques mots provocateurs.
Le première ligne le suivi du regard, un mélange de mépris et de colère sur le visage, et finit à son tour par s'approcher, précautionneusement, du tacticien. Il l'observa avec satisfaction se débattre comme un beau diable pour se libérer de sa prison de rouille. Putain, quel doué ce mec, il lui faisait presque pitié.
"Maintenant que les présentations ont étés faites, on est ami pas vrai? Tu viendrais bien en aide à un vieil ami."
Vahil aurait certainement rigolé au museau du chat s'il n'était pas aussi en colère. Le félin fouetta l'air de sa queue, passant un coup de langue sur son museau pour en chasser la chaire meurtrie.
"Va t'faire foutre, j'suis pas ton pote."
Miaula t-il d'un ton désagréable. Sur ces mots il tourna les talons pour continuer son chemin, il était temps qu'il se lave.
"Démerde toi."
Ce Mossberg était vraiment pas net, à croire qu'il avait véritablement un penchant pour la viande froide. Quel genre de taré jouait avec des cadavres? Erk, et dire que ce mec gonflait les rangs des soldats. Déjà qu'il n'avait pas spécialement fois en la bande d'incapables qu'étaient les siens, il en perdait carrément fois envers sa guilde.
C’était évident, l’autre n’allait ps lui venir en aide et Mossberg s’en était bien douté. Il était alors temps de passer à la manière forte. Le cornish rex s’était trainé péniblement en direction de son camarades mal luné en faisant mine néanmoins d’arborer cet amas de rouille comme un nouveau collier, remplaçant sa parure dorée. - Quel franc esprit de camaraderie... Avait rouspété ironiquement Mossberg entre sa mâchoire à peine entre-ouverte. La situation ne lui plaisait pas vraiment, enfaite elle ne lui plaisait pas du tout et ses oreilles plaquées le laissait paraitre. La discrétion lui faisait tristement défaut alors que les lambeaux de grillage le suivait dans un grincement insoutenable. Quelle horreur. La queue enroulée au dessus de sa croupe et le regard malicieux, Mossberg avait tenté tant bien que mal de rattraper l’autre chat. Là, il était tant de tout mettre en oeuvre. - Attention devant. S’était-il chuchoté sur une voix chantonnante avant de se lancer droit dans l’autre. On l’aurait entendu sifflé pendant qu’il prenait ce qu’il lui suffisait d’élan pour foncer, encore une fois le patinage sur intestin était de mise et la cible était droit devant. Concentré sur son but - mais malheureusement beaucoup trop embêté par les crissements de la ferraille - il devait se fier à sa chance et rien qu’à elle. Sa vitesse venait s’accroître, ses paupières s’était plissées, il fallait maintenant y croire. Le plan était facile: Impact, enchevêtrement et puis - espérons le - emprisonnement de l’autre dans le même piège qui avait eu raison de Mossberg. Si la providence le voulait donc, de ce puissant impact entre les deux chats - et ce morceau de ferraille que l’un d’eux se trimballait - en résulterait une situation des plus cocasse. Mossberg avait espéré que l’autre chat nu finisse tout comme lui prisonnier de ces grillage maléfique, ainsi il n’aurait d’autre choix que de le supporter. C’était un véritable coup de poker car dans le pire des cas c’était les torrents des égouts qui attendaient Mossberg... HJ - the choice is uuuuurs (~O-O)~ - Quel franc esprit de camaraderie...
Putain, il pouvait pas s'la fermer celui-là? Tel un coq, même les pattes dans la merde il continuait de chanter. Le sphynx l'ignora dans un premier lieu, continuant son bout de chemin. Qu'il crève la gueule ouverte ce détraqué, qu'est-ce qu'il pouvait s'en foutre. Mais c'est alors que la brute continuait d'avancer tranquillement qu'il entendit l'insupportable crissement du métal raisonner dans les boyaux des égouts, ses oreilles se plaquèrent contre son crâne et une mine reflétant le supplice que subissaient ses tympans se colla à son visage. Bordel mais qu'est-ce qu'il branlait ce petit con?
- Attention devant!
Vahil n'eut que le temps de se retourner avant de voir arriver en trombes face à lui le félin violacé. Pas le temps de réagir, Mossberg le percuta de plein fouet, et à défaut d'avoir réussi à coincer à son tour le sphynx dans le grillage, le choc fit glisser le matou et il emporta dans sa chute le tacticien.
PLOUF.
Tout deux tombèrent dans l'eau croupie des égouts. Vahil sentit le liquide tremper sa peaux jusqu'aux os, une sensation qui n'aurait pas été si désagréable si il aurait ignoré qu'il se baignait dans d'immondes déchets et s'il ne faisait pas si froid. Remuant instinctivement des pattes le première ligne remonta à la surface et prit une grande inspiration. Il se dépêcha de regagner la terre ferme, glacé et tremblant. Donner un bain à un chat nu en plein hiver n'était pas la meilleur des choses à faire. Il s'ébroua.
"SALE FILS DE PUTE! J'VAIS TE FAIRE REGRETTER D’ÊTRE NÉ!"
Cette fois-ci, c'était décidé, il allait faire passer un mauvais quart-d'heure à son camarade.
- SALE FILS DE PUTE! J'VAIS TE FAIRE REGRETTER D’ÊTRE NÉ! La vie et le sort s'en chargeaient bien suffisamment: Mossberg avait - à son grand damne - complètement raté sa manoeuvre ce qui avait déclencher une véritable crise de panique chez le Soldat prétentieux. Ses pupilles s'étaient tellement affinées qu'elles en devenaient à peine visiblement. Il avait pris une immense inspiration lorsque le sort le lui avait permis avant d'être funestement attiré par le fond. Quelque chose avait vraisemblablement accroché sa nouvelle parure de rouille et s'amusait à le trainer dans le fond pour le remonter ensuite à intervalle totalement irrégulier. Le courant jouait d'autant plus en la défaveur de Mossberg puisqu'il se faisait fort par moment puis faussement calme. La saleté il n'en avait que faire puisqu'il venait de jouer dans les restes en décomposition d'un de ses semblable: Par contre l'idée de mourir bêtement noyé lui était insupportable et la peur devenait même insurmontable. Il fallait qu'il fasse quelque chose! Il n'y voyait rien, absolument rien tant l'eau semblait noire, tarie par toutes les immondices qui trainaient dans le coin. Se débattre lui faisait perdre beaucoup trop de sa précieuse énergie et bientôt il avait même fini par abandonner et simplement regretté d'avoir laissé le facteur chance décider pour lui. Il ne ferait plus jamais cette erreur si toutefois il savait survivre à cette nouvelle épreuve, dans ce bordel dans lequel il s'était empêtré. Sans tarder le Cornish Rex finis par se fondre désespérément dans l'eau croupi des égouts et disparaitre sous la masse sombre et ignoble qu'elle était. Si la providence le voulait il y survivrait ... HJ - Oh bye, c'est fini pour Moss qui s'en va vers d'autres aventures! Contrairement au sphynx, le cornish rex ne semblait pas apprécier l'eau, mais alors pas du tout. Il le vu se débattre comme un beau diable et rejoindre par erreur le centre de l'eau, là où le courant était le plus fort. Même Vahil, s'il avait fait la même erreur, n'aurais pas pu remonter à la surface, et avec cette cage autour de son cou, Mossberg n'était pas avantagé.
Rapidement le mâle violacé disparut dans le torrent noir des égouts et Vahil fixa l'eau qui l'avait emporté d'un air perplexe. Bah, ce n'était pas comme s'il avait pu faire quoi que ce soit et puis de toute manière, ce connard le méritait. Il n'avait pas qu'à le faire chier. Un taré de moins chez les soldats n'était pas une perte. Peu-être aux yeux des humains mais pas aux siens.
Le première ligne passa plusieurs coups de langues sur sa peau trempée pour en retirer les quelques déchets qui s'y étaient accrochés, puis il se leva et reprit son chemin. Oh il était bien fatigué et ne comptait pas continuer sa patrouille, il rentrerait à la caserne et il prendrait soin de bien sécher. Faudrait pas qu'il tombe malade non plus et entant que chat nu il était fort conscient que chopper la crève ou quelconque autre connerie était plus facile encore que de dire bonjour.
Une nouvelle journée au court de laquelle il avait perdu fois en sa propre guilde, c'était fascinant de voir la façon dont elle abritait dans ses rangs de véritables perles.
FINJ'archive donc o/ N'oubliez pas d'inscrire dans votre titre que le rp est terminé la prochaine fois ~ |
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