La bataille fait rage entre les deux camps. Des centaines d'humains en costumes colorés et armures métalliques chargeant l'un vers l'autre.
Quelque part, j'assume, ils ont une compagne attendant avec impatience leur retour. J'assume, car je ne vois aucune humaine sur le champ de bataille.
Certains des soldats chevauchent des bestioles ressemblant á des cerfs sans bois, et á la longue criniére (Des "chevaux" d'aprés Pythagoras). Cette bataille sera décisive.
Comment est-ce que cette race responsable, m'a-t-on dit, de la destruction de leur propre monde ainsi que celui de tous, puisse débuter presque comme nous, les chats.
Nombreux, séparés en clans, et surtout, des gens simples et bagarreurs.
Je suis presque curieuse d'en connaitre plus sur le passé de ces humains. Presque.
J'enléve mon regard de la fresque, qui a au moins mille ans vu son état décrépi, et continue mon exploration. Je resente un peu la vie qu'auraient pu avoir mes ancétres lointains, avant la naissance de ce nouveau monde brisé.
Je me rappelle de Snizy, son expérience á vivre avec un vieil humain, comme un chat domestique, ces ignorants qui sont venus avec leurs maitres peu avant mon retour.
Ma haine envers eux n'a toujours pas d'égal á mon haine envers les soldats, ces traitres alliés aux humains.
Mais heu Auras. Tu peux pas les juger sans connaitre leurs raisons. Peut-étre qu'ils sont forcés et...
TA GUELUE !!!!!!! C'est un soldat qui a volé Azuris, un monstre qui a tué ma famille,
un soldat que j'ai tué moi-méme...heu.
Je viens de me rendre compte que je viens de faire trois fois le tour du chateau.
Je suis de nouveau á coté de la fresque, mes pattes pleines de sable. Admettons, cela n'est pas nouveau. J'en ai l'habitude, de marcher á travers le désert, encore et encore et encore. Un bruit me fait lever mon oreille.
Un petit coup d'oeil autour de moi me montre l'aura d'un caméléon. Je me relaxe un peu. J'appéle dans la direction du nouveau venu.
"Je sais que tu es lá, sors un peu que je te voie un peu mieux"
Mon ton de voix est loin d'étre invitant, mais je détéste étre observée. Je détéste beaucoup de choses, d'ailleurs.