J'avais posé mes proies sous un buisson et les avait recouvert de feuilles mortes. Elles étaient brûlées par le soleil. J'étais encore énervée par tout à l'heure. je m'étais maintenant mise à chercher n'importe quoi qui pourrait servir à former un abris. Je marchais en regardant le sol mais mes yeux ne voyaient rien. J'étais perdue dans mes pensées quand ma patte avant ne trouva pas le sol. Je tomba. Un cri se bloqua dans ma gorge mais aucun son ne sorti. Silence total pendant lequel, les ailes que j'avais déplié naturellement se raclaient contre la parois, arrachant des plumes qui restèrent dessus ou alors qui tombaient au sol. Ma chute n'en finissait pas. J'avais comme l'impression que jamais je ne toucherais le sol. Puis, mon corps toucha le sol dans un bruit sourd. Dans ma tête, des bruits de craquements se firent entendre, comme si mes os se cassaient. Mais tout se passait dans ma tête. Aucuns de mes os s'étaient cassés, et heureusement ! Mes ailes étaient en sang ainsi que toute la partie droite de mon corps, là où il avait brusquement heurté le sol. En me redressant difficilement je regardais le haut, essayant de trouver un chemin pour m'envoler, mais non, les parois étaient trop proches l'une de l'autre pour que je remonte sans retomber à nouveau. Je reporta donc mon regard à ma hauteur et mes yeux s'habituèrent à l'obscurité. Il faisait sombre mais j'y voyais très bien. Je crachais des jurons et me mettant doucement à marcher. J'explorai le fond en essayant de trouver une sortie. Je me trouvais en fait dans un labyrinthe de tunnels qui débouchaient la plus pars sur des espèces de cavernes sans issues. Je rebroussais alors chemins en essayant de me rappeler chaque chemins que j'avais fait.

Du vent se fit sentir dans ma fourrure. Je dressa les oreilles. Je m’apprêtais à courir quand mes pattes me rappelèrent qu'elles souffraient. Je me contenta de marcher vers la sortie toute proche. Quand je fut à l'air libre, je pris une grande inspiration. Bon, maintenant il faut retrouver les autres avant que la tempête n'arrive. Ce qui risque, de vite de passer si je ne me dépêche pas. Je m’envolai en serrant les crocs ; que mes ailes pouvaient me faire mal ! Je découvris alors Aidream, seul qui était réveillée. Je me posa maladroitement devant elle, du sang séché sur ma fourrure. Mais ailes, elles, étaient couverte de sang frais, j'avais rouvert les plaies en m'envolant. Le risque était plus pour moi en fait, si la tempête arrivait trop tôt, le sable allait se loger dans mes blessures et allaient s'infecter. Je ne laissa pas le temps à Aidream de parler que je dis d'une faible voix en chancelant :
-Il... faut dire aux autres,... de venir maintenant... avec, je pris une inspiration, le plus de bouffe... possible.

Aidream avait prit la fuite pour prévenir les autres comme je le lui avais demandé. Toute fois, je n'avais pas entendus sa réponse. Je regarda autour de moi, mai le paysage était flou. Je marchais tout en chancelant. Mais pattes se croisées pour essayer de trouver un équilibre stable, mais le vent ne faisait qu'empirait les choses. je remarqua alors, posé sur le rocher, mes proies. Du sable commençaient toujours à les recouvrir. Je me rendit à elles avec bien de mal. Je les prit et reparti vers l'endroit où Aidream m'avait quitté. Elle devait me retrouver. La tempête allait duré plusieurs jours, et si non n'avions pas assez de nourriture, quelqu'un risque de sortir pour aller chasser et ne reviendra sans doute pas. Je m'écroulai au sol. Le gibier à côté de moi. Dos au vent, des grains de sable finissaient leur course sur ma fourrure. Je m'en voulais de m'être engueulée avec la première venue et de ne pas m'être encore excusée à Aidream, j'aurais pu le faire, tout à l'heure... Je grommelais en cachant mes ailes du sable en les plaçant devant moi. Je ferma les yeux et attendis. Peut être pour toujours, en attendant de savoir, je me repose.

J'eu sans doute un moment d'absence car des voix résonnèrent dans ma tête. Aidream ? Peut être. Je ne sais pas. Mon esprit est tellement loin...