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Le cadavre d'un ancien monde, aruspice de notre haine? ||pv: Asumi|| [terminé]

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Anonymous
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   Mar 17 Nov - 17:47




Tu émergeas d'un demi-sommeil, après une terrible nuit. Allongée sur le dos, dans une sorte de transe, les yeux encore vitreux d'une presque nuit blanche, tu regardais indéniablement le plafond. C'était encore une fois un réveil aux aurores, bien qu'il te sembla qu'il n'était nul plaisir cette fois, de ressentir une certaine fatigue engourdir tes membres, alors que la journée commençait à peine. Tu voulus te rendormir, tenter de rattraper tout ce temps lâchement perdu, mais tu ne trouvas au bout d'une moitié d'heure seulement qu'une poignée de minutes de silence. Soupirant, tu en conclus que jamais ton corps ne te laisserais t'échapper dans la somnolence, si tu ne te bougeais pas. Tu te secouas, car ton pelage semblait lourd de poussière. Ce n'était qu'une impression, cependant. Comment penser une seule seconde que ton pelage pouvait être si désordonné? Tu étais trop fatiguée pour penser à cela, bien qu'au fond, tu ne négligeais pas le fait que tu étais à l'accoutumée parfaitement impeccable.  Au moins, cela te permettait de ne pas ressentir quelque besoin de t'arranger avant de te montrer aux gens, bien que c'était la dernière chose que tu avais envie de faire. Une certaine colère, émergeant de la fatigue qui te frustrait, commenças à t'envahir: tu n'enviais nullement celui qui daignera croiser ton regard.

Tu avais besoin de marcher, bien entendu. C'était quelque chose de si habituel, si constant pour toi que cela devait en devenir lassant. Mais ton esprit n'eut pas besoin de calculer quelque chose que ce fut, et tu commenças à trotinner doucement, dans la direction de la frontière ouest. Quelque chose d'agréable se trouvait en cet endroit si loin; une sorte de désir d'indépendance t'y attirais souvent. Mais aussi souvent, tu ne te sentais nullement d'y aller, te souvenant avec facilité de tes voyages ardus pour t'y rendre. Tu penserais que la fatigue te pèserait bien trop lourd, et que tu ne pourrais nullement accomplir un tel périple, mais assez rapidement, la fatigue réveilla tes membres et tu pus te déplacer avec aisance, courant à intervalles réguliers, épuisant ton corps sur la longue distance qui te séparait du port. Mais bon, ça ne te faisais plus peur. Tu l'avais déjà fait, et c'était un bon moyen d'oublier les sortes de difficultés du quotidien. Tu aurais bien espéré disposer de quelque échappatoire à tes propres pensées, car tu ne pouvais courir sans penser, mais ce n'était qu'utopique. Après tout, tu n'avais pas à extirper ton esprit à quoi que ce soit, car tu devais admettre tes propres pensées. Tu devais admettre que tu étais un être vivant, rien de plus.

Le port était un lieu des plus plaisants, il semblait assortit à un certain sentiment de mélancolie. On pouvais trouver des sortes de cadavres d'énormes choses, bien que tu n'avais pas la triste idée d'à quoi elles servaient. Tu te doutais bien qu'une telle complexité ne pouvais qu'être produit de l'humanité, et tu te demandas aussi pourquoi elles avaient été laissés là, alors qu'elles étaient si fantastiques. Après tout, il n'y avait nul besoin de les laisser ici, pourquoi ne pas les démonter et réutiliser les pièces? Mais tu imaginas l'instant d'après que les pièces avaient évolué, et que la constitution de ces objets était une sorte de rite ancien, et que désormais, rien ne servait de se fatiguer à en utiliser les composants.  Enfin, tu étais venue ici pour te relaxer, pas pour penser à la construction de telles choses; comme si ça pouvait te servir d'un moyen ou d'un autre ! Enfin, il n'y avait qu'à ignorer. Ignorer.

Tu t'assis doucement, détendant tes muscles. Tu craignais qu'on ne vienne troubler ta quiétude, et, étant passablement sur les nerfs, tu pensais ignorer quelque présence tant qu'elle ne s'adressait pas à toi, ce que tu redoutais fort. Tu connaissais une époque ou le dialogue n'était que facétie, mais étrangement, l’expérience de la haine forte avait rendu les félins beaucoup plus sociables, contrairement à ce qu'on aurait pu théoriser.


HRP:


Dernière édition par Pandémie le Mar 9 Fév - 19:22, édité 1 fois

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Anonymous
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   Mar 17 Nov - 19:10


Le port, je détestais cet endroit. Mais j'y venais parfois pour être tranquille, car au moins, ce n'était pas un endroit très fréquenté. Tous ces Felinaes qui me persécutaient! Quelle horreur! Espérons tout de même que je ne tombe pas sur un Soldat...
La solitude pesait bien trop lourd dans mon cœur à mon goût. Pourquoi se moquaient-ils de moi? C'est comme si chaque ricanement, chaque moquerie à mon égard faisaient que mon cœur se craquelait un peu plus. La gorge serrée, j'étais à deux doigts d'éclater en sanglots. Mais la colère empêcha qu'elles ne coulent, et la rancœur vint faire bouillonner le sang de mes veines.

Soudain, je me cognais avec violence la patte avant droite contre une petite boîte d'origine humaine, en fer. Je me baissai vers l'objet, curieuse. Je le reniflai et me reculai précipitamment; il sentait la rouille. Ma mère m'avait raconté un jour que son père avait attrapé une grave et étrange maladie à cause de la rouille. Il l'avait touchée et léchée. Apparemment, c'était très douloureux. Je me rappelais que ce jour-là, j'avais les nerfs en pelote, et je lui ai craché dessus en disant que je détestais les humains et les Soldats, et que je me fichais bien de cette maladie.
Je n'aurais jamais dû penser à elle. Cette fois, les sanglots remontèrent et les larmes atterrirent avec des petits bruits métalliques sur la boîte en fer. Furieuse, j'envoyais un violent coup de patte dans la boîte qui valsa un peu plus loin en raclant le sol.

Je pris une grande inspiration, et puis c'est à ce moment-là que je me rendis compte qu'il y avait quelqu'un d'autre ici... Et tout près, en plus! Mon instinct et ma raison me hurlèrent de m'enfuit, mais ma curiosité l'emporta, et c'est là que je vis de dos une chatte au superbe pelage roux qui tirait un peu sur le foncé. Elle avait un bandage à une patte avant et des cornes de bélier.
Je voulus miauler une salutation, mais elle tourna dans un mouvement furtif la tête vers moi, ces yeux jaunes luisants dans ma direction.

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Anonymous
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   Mer 18 Nov - 13:57




Rapidement tu te tournas, désireuse d'en savoir plus sur cet espèce d'individu qui osait troubler ta quiétude. D'un regard empli d'une froideur prononcée, tu la regarda de haut, te haussant doucement sur tes pattes; comme si gagner quelques centimètres était la méthode universelle pour impressionner les gens. Mais c'était très certainement l'un de tes inutiles réflexes dont tu ne pouvais t'empêcher de faire profiter le monde. Tu t'étais levée, sortant de ta position assise, pensant certainement que c'était bien plus poli d'être debout, lorsqu'une personne daignait s'adresser à toi; de plus, celle-là avait l'air plutôt sympathique. Disons que ça ne t'empêcherait jamais d'agir en conséquence, bien entendu, et de tout aussi sympathiquement la rabaisser; ceci dit, ça te permettait de te sentir bien moins menacée qu'à l'accoutumée. Un espèce de ras-le-bol des felinae t'avait engourdi l'esprit, et cette nouvelle venue, qui qu'elle soit, allait prendre pour tout son groupe. Bien que tu ne supportais pas qu'on t'associe à tous ces soldats idiots et brutaux, le temps t'avait appris que tout mensonge n'était pas si loin de la vérité.

C'était une bien jolie chatte, tu devais le reconnaître. Un pelage doré, doucement dosé. Ce n'était pas un de ces dorés éclatants qui te donnaient la triste envie d'écorcher le chat portant ce genre de pelages; celui-là était plutôt doux et sable. Cependant, elle portait les stigmates d'une expérience, et tu lui pensa immédiatement une haine contre les humains et ceux de ton genre, malheureusement. Tu n'allais pas te laisser faire; qu'elle ose encore te reprocher quoi que ce fut ! Tu lui violenterais tous ses propos; alors qu'elle ose t'insulter ou t'accuser de pseudo-crimes. Tu n'attendais que cela. Tournant doucement autour d'elle, tu l'examinais comme si tu la jaugeait, bien qu'en réalité, tu la jugeais sans aucune gêne. Tu lui aurait bien souhaité d'être tendue, mais tu ne pouvais qu'espérer voir clair dans son jeu. Etait-elle une violente? Une personne qui te sauterait bien à la gorge, pour peu que tu baisses ta garde? Ah ! Qu'elle essaie un peu, tu étais plutôt sur les nerfs, alors ça t'arrangerais bien qu'elle puisse te donner une raison valable d'attaquer. Tu étais plutôt polie, et tant qu'on ne t'attaquais pas, ou qu'on te titillais pas trop verbalement, tu n'avais aucune raison de lever une griffe sur qui que ce fut. Tu étais un tant soit peu civilisée, tout de même; bien que tu avais pour principe de régler tout par les moyens qu'il fallait, sans hésiter la moindre seconde.

Tu pensas immédiatement à te présenter à elle, comme toute personne censée aurait pu le faire. Tout de même, tu n'allais pas simplement lui signifier l’intérêt que tu portais dans l’acquisition d'un nouveau punshing ball, bien que ce fut ô combien tentant. Te stoppant devant elle, tu te plantas, ton regard supportant lourdement le tien. Tu avais bien entendu fini de la juger; elle n'étais pas un grand danger d’apparence, bien qu'elle semblait plutôt aisée. Mais ce n'était pas ce que tu craignais le plu, alors tant pis pour tes préjugés; tu devais simplement espérer qu'elle n'eut pas en sa possession un pouvoir trop grand. Au cas où, tu ferais mieux d'écraser toute tentative de prise de force verbale, car c'était un bon moyen de couper les ailes, pour ainsi dire, des personnes qui n'avaient pas une pleine confiance en eux, en leur pouvoir, ou en leurs convictions. Il te suffit simplement d'un terrain peu certain, où tu trouvais tes aises et où elle peinait à se tenir debout. L'affrontant, tu lui adressa enfin la parole, après une poignée de secondes, d'un ton toujours aussi terne et froid dont tu pouvais faire preuve :

« Hum. Pandémie est mon nom. Quel est le tien, Felinae? »

Après cette petite tirade méprisante, tu la regardas en levant un peu plus la tête. Peut-être serait-elle atteinte, et commencerait-elle à t'attaquer; tu devais te faire prudente après tout. Sur tes gardes, tu guettais le moindre assaut, bien que tu recommenças à te poser au sol, peu désireuse d'épuiser tes pattes pour une felinae telle qu'elle.


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Anonymous
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   Mer 18 Nov - 14:45


La femelle se tourna rapidement. J'eus un peu peur car je sentis l'odeur des Soldats. De sombres souvenirs remontèrent dans ma tête, mais je la secouais pour les chasser. Ce n'était pas le moment de penser à cela.

Son regard était froid mais envoûtant. Elle me fixa quelques instants puis sembla de redresser légèrement, et je compris qu'elle me toisait. Peut-être parce qu'elle craignait que je ne l'attaque. Mais je n'en savais rien. L'inconnue se leva et s'approcha de moi. Je n'ai pas bougé d'un poil, j'ai simplement soutenu son regard. J'espérais vraiment qu'elle ne m'agresserait pas. Elle avait l'air féroce, même si je pensais que je pourrai lui tenir tête assez longtemps. Alors j'utilisai mon pouvoir pour m'enfoncer dans ses pensées.

Apparemment, elle me trouvait un peu sympathique mais craignait que je ne l'attaque sournoisement ou autre. Mon pelage sembla l'intéresser aussi. Je ne voulus pas en savoir plus, alors je me retirai de son esprit avec légèreté. Personne ne savait quand j'utilisais mon don. Rien ne changeait chez moi. Pas un poil ne se hérissait, pas d'attributs physiques qui apparaissaient ou autre chose.
Rien. Elle ne savait pas que je m'étais introduite dans ses pensées.

Elle commença à tourner autour de moi. Pour m'observer? Je ne savais pas. Je n'avais pas envie d'utiliser mes pouvoirs. Mais ma curiosité était piquée, j'eus envie d'en savoir plus sur cette Soldate. Elle ne semblait pas comme les autres. Cette femelle était méfiante, mais pas aussi violente et agressive que les autres. Enfin, elle s'arrêta devant moi, plongeant à nouveau ses yeux jaunes dans les miens. Elle s'apprêtait à miauler quelque chose. Je savais déjà son nom lorsqu'elle me dit d'un ton froid et terne:

"-Hum. Pandémie est mon nom. Et le tien, Felinae?"

La Soldate releva la tête. Sa voix avait monté légèrement, comme si elle me méprisait. Cette petite pique (car c'en était une, une fois que j'eus sondé ses pensées) ne me fit rien. Ni chaud ni froid. De toute façon, comment voulait-elle que je réagisse? Je n'allais pas bondir sur elle pour l'égorger violemment, quand même.
Je répondis calmement de ma jolie voix:

"-Je me nomme Asumi. Que fais-tu ici, Soldate Pandémie?"

J'espérais qu'elle ne le prendrait pas comme: "Tu fais quoi sur mon territoire?" Car ce n'était pas le mien. C'était une simple question curieuse.


Dernière édition par Asumi le Sam 28 Nov - 11:21, édité 1 fois

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   Ven 20 Nov - 19:18




Elle t'intéressait plutôt, au final. Tu ne regrettais nullement cette sortie, bien qu'un espèce de souvenir amer de Felinae commençait à te revenir. Après tout, n'était-elle peut-être pas aussi violente que ses compères? Si elle n'avait nulle intention de te piéger dans une tempête, alors vos rapports pourraient tout autant être plus conviviaux qu'ils n'auraient pu l'être. Mais ce n'était pas comme si tu ne avais spécialement envie, après tout. C'était une Felinae, quoi de plus? Très ennuyante chose, n'est-il pas? Mais tu avais une espèce de boule dans la gorge, une douleur mentale restant là, immobile et impassible, qui te hurlait de n'oser te lier avec celle-là. Ses compagnons étaient de sales bêtes violentes et répugnantes; tu n'avais aucune raison de témoigner quelque affection envers elle que ce fut; alors il t'était hors-de-question d'être agréable, n'est-ce pas? Ce n'était pas en ce jour-là que tu comptais t'adoucir, après tout. Et bien qu'elle te semblait peu combative et par extension sans grand danger profond, tu ne manquais pas d'être toujours sur une sorte de défensive-agressive plutôt étrange. Pourtant, imperturbable par ton comportement qui aurait pu susciter quelques interrogations, elle te répondit avec un calme assez impressionnant et d'une voix des plus ravissantes :

«-Je me nomme Asumi. Que fais-tu ici, Soldate Pandémie?»

Tu n'appréciais pas son ton. Trop calme. Quelque chose de plutôt déstabilisant, tu pouvais clairement le dire. Ce n'était nullement aggressif, et ça te dérangeait un peu, après tout. Elle aurait tout aussi bien pu te faire face avec une agressivité non dissimulée, mais elle semblait nettement plus raisonnable. En bref, rien à voir avec ces espèces de bestioles qui lui servaient de compagnons. Tu te posas au sol, réfléchissant un bref instant à ce que tu pourrais bien répondre. La vérité elle-même t'était à moitié inconnue; tu étais venue ici pour un semblant d'espoir de perte de temps, quelque chose qui t'aiderait à te reposer et à penser; et bien entendu c'était un lieu plutôt plaisant pour s'abandonner à son esprit; mais tu n'étais pas certaine que c'était la seule raison. Un produit du hasard, non? Quelque chose du genre. Un hasard qui avait pris le contrôle de tes pattes, qui t'avais doucement porté en ce lieu-là, particulièrement, pour des raisons plutôt aléatoires. Il n'y avait pas de justifications pour tout, après tout. Tu ne réfléchissais pas vraiment. Quelque hasard et un peu de perte de chemin servaient en temps que boussole; ça te semblait être la plus plausible explication. Tu ne te questionnas pas spécialement sur la présence d'Asumi en ces lieux, bien qu'elle te semblait peu dénuée de sens si elle n'avait absolument rien à y faire. Peut-être aimait-elle à réfléchir parmi tous ces cadavres d'une ancienne vie?

« Hum. Je ne saurais le situer avec exactitude; considérons que ce n'est là qu'un produit du hasard. La raison de ma marche est une simple réflexion, comme je m'y abandonne à l'accoutumée. »

Ça te paraissait une explication plausible, bien que ce n'était pas tout à fait vrai. Bah, quel était son besoin d'avoir connaissance des détails, après tout? En quoi un soldat presque perdu l'intéresserait-elle? Balançant doucement ta queue, tu réfléchi rapidement à un moyen de lui retourner la question; car tu n'aimerais nullement qu'un silence prenne ses aises entre vous deux. Ce n'aurait été nullement plaisant pour qui que ce soit, aussi, en cette cause, tu te permis une poignée de secondes de réflexion; une sorte de colère étrange bouillonnait dans ton cœur. Comme si toute cette guilde ne faisait qu'un, comme si il était là l'oeuvre d'un personnage qui avait désiré et orchestré ta presque mort, et qui aujourd'hui reviendrait, tête levée, comme si rien n'avait jamais eu lieu. Tes pupilles se dilatèrent légèrement, peut-être sous l'effet du stress ou du souvenir peu apaisant de ta prise dans la tornade du Felinae léopard. Haussant brusquement la tête vers la chatte, tu t'aperçus qu'elle devait bien avoir deviné que quelque chose d'étrange se tramait dans ton esprit. Fronçant les sourcils, ton visage se crispa légèrement, sous l'effet d'une frustration imprévue, et tu repris la discussion avec un ton nettement moins détendu, si l'on pouvait considérer que tes premières phrases en possédaient un :

« Quand à toi, j'imagines que c'est encore une de ces conneries d'obligations de Felinae ? Bien entendu, qu'aurais-je pu imaginer ! Tu vas me reprocher d'être trop loin de mes terres, et tu vas sûrement me sauter dessus, n'est-il pas? Ou peut-être vas-tu m'étonner et te déclarer paisible à ma présence, car trop peu consciente de tes capacités ? Aller, éclaires ma lanterne; quelles sont tes intentions? »

Tu prononças la dernière phrase avec un ton agressif. Te levant sur tes pattes, tu observas sa réaction avec une attention dérangeante, comme s'il dépendait de ta vie de prendre garde à quelque geste brusque que ce fut.


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Anonymous
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   Sam 21 Nov - 15:27


Pandémie, après ma phrase, n'eut pas trop l'air de le prendre comme si elle était sur mon territoire -ce qui est faux, bien entendu- mais c'était pire: plongeant aussitôt dans ses esprits, je vis qu'elle me trouvait trop calme. Mon ton était peut-être trop froid? Mais bon, ce n'était pas de ma faute après tout, je n'allais pas miauler quelque chose d'un air enthousiaste à une Soldate... Rien que d'y penser, je réprimai une grimace. Il valait mieux se montrer prudente avec cette chatte, se monter orgueilleuse ou belliqueuse, et cette conversation un peu froide pouvait se terminer, sans aucun doute, en agression.

La femelle rousse eut l'air de réfléchir à sa réponse. Comme si elle devait absolument songer à faire ça avant de miauler quelque chose. Ma curiosité en fut de plus autant piquée, à présent. Pandémie m'intéressait. Elle n'était pas comme les autres Soldats.

«-Hum. Je ne saurais le situer avec exactitude; considérons que ce n'est là qu'un produit du hasard. La raison de ma marche est une simple réflexion, comme je m'y abandonne à l'accoutumée."

Sa réponse me fit légèrement sursauter, vu que j'étais complètement plongée dans mes pensées... Et à moitié dans les siennes.

Cependant, je vis ses pupilles se dilater, ses sourcils se froncer quand elle releva brusquement sa tête ornée de cornes de bélier vers moi. Son visage se crispa légèrement, comme si elle était frustrée -qui sait, peut-être à cause de moi?- Alors, pour le savoir, je m'introduisai une fois de plus dans son esprit.

Un Felinae qui ressemblait à un guépard, avec la queue couleur de glace et une patte avant complètement noire et aux yeux perçants, avait apparemment attaqué Pandémie... Avec une tornade!

Surprise, je voulus lui miauler quelque chose pour tenter, sans doute en vain, de la rassurer, mais Pandémie cracha d'un air très agressif:

«-Quand à toi, j'imagine que c'est encore une de ces conneries d'obligations de Felinae ? Bien entendu, qu'aurais-je pu imaginer ! Tu vas me reprocher d'être trop loin de mes terres, et tu vas sûrement me sauter dessus, n'est-il pas? Ou peut-être vas-tu m'étonner et te déclarer paisible à ma présence, car trop peu consciente de tes capacités ? Aller, éclaire ma lanterne; quelles sont tes intentions?"

Et juste après avoir miaulé ça, elle se releva et me toisa, guettant ma réaction, me fixant de ses yeux jaunes luisants.

Je ne sus pas trop quoi répondre, ni comment je devais le prendre, même si cela m'avait légèrement blessée. Cette Soldate pensait sûrement que j'allais l'attaquer, vu ses réactions...

J'éclatais d'un joli petit rire qui n'était pas moqueur, plutôt étonné.

"-Hi hi hi! Je ne vais pas t'attaquer, voyons! Je ne suis pas aussi sournoise que tu ne le penses!"

Et je la fixais de mes yeux verts tirant sur le foncé, observant son pelage aussi flamboyant que fascinant.


Dernière édition par Asumi le Sam 28 Nov - 11:21, édité 1 fois

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Anonymous
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   Sam 21 Nov - 20:38




Tu la regardas avec un air perturbé. Elle osait rire. Elle trouvait que ce théâtre était une énorme mascarade, que tout ce la n'était qu'une énorme blague? Était-ce donc là le cours de ses pensées? Tu esquissas une grimace, alors que tu serras les crocs comme jamais. Comment pouvait-elle trouver cela drôle, et oser simplement te rire au nez; ainsi? Comme si tout cela n'était qu'un stupide jeu auquel tu t'abandonnait et qui n'impressionnait plus personne désormais; comme si c'était là le simple cours de la vie et qu'elle pensait pouvoir s'y poser délicatement et s'y mettre à ses aises. Tu étais dépassée par ce comportement étrange; ça n'était pas dans tes considérations, définitivement. Et en plus, elle pouvait se targuer d'avoir si peu d'empathie pour ta fureur; et ça te mis un peu plus en rogne. Elle osait ainsi s'imposer dans ta colère, et se penser bien au dessus de tout cela. Qu'elle se penses supérieure à toi, elle verrait que ce sourire disparaîtrait bien assez vite, et ce bien plus tôt qu'elle ne pouvait le penser. Néanmoins, tu considéras l'idée d'à quel point tu pouvais te montrer disgracieuse à l'instant, et tu te redressas, gardant ce visage crispé, car tu ne pouvais l'enlever de ton expression. Elle voulait donc ainsi te pousser à la guerre? Elle aura son dû, peu importe comment elle l'aura.

Tu pensas un court instant à l'idée de te calmer, mais c'était bien trop tard. Le pas était déjà fait, et tout était déjà tracé. Aujourd'hui se scindait la courte sympathie que tu avais ressentie pour elle, et désormais, une certaine émotion exaspérée t’enivrait. Tu allais lui faire regretter ce petit rire-là; même s'il n'était absolument pas moqueur; en fait, tu n'aurais sû dire si c'était un rire nerveux ou si ce n'était qu'un rire d'incompréhension. En tout cas, ce n'étais pas forcément axé sur la méchanceté, tu en avais bien conscience. Mais étrangement, le bruit te rappelait de mauvaises choses. De très, très mauvaises choses. Et pour oser porter le même visage que ces souvenirs affreux, elle allait le payer très, trèèès cher. Tu le juras en cet instant, elle ne tarderait pas à cesser de porter cette expression détendue. Elle comprendrais que tu n'étais pas une soldate innocente et dominable; que tu n'étais pas le genre à être sympathique et ouvert d'esprit avec ceux qui se montraient irrespectueux de sa personne. Tu étais Pandémie, que diable, pas une simple débutante qui ne savait rien faire de ses pattes; et personne ne devrait considérer qu'il soit possible de te tourner au ridicule, ou de te trouver hilare.

« Hi hi hi! Je ne vais pas t'attaquer, voyons! Je ne suis pas aussi sournoise que tu ne le penses! »

Oh, si elle l'était. Comment pouvait-elle prétendre ne serais-ce qu'un futile instant qu'elle pouvait comprendre ce que tu pensais? Elle n'était pas voyante; tout de même ! Elle ne devrait pas parler sans te connaître. Il y avait tant de choses noires et sombres, dont elle ne saurait s'accoutumer, qui la perturberaient. Si elle pensais que ton raisonnement était fondé sur des éléments si futiles, alors comment pouvait-elle prétendre quoi que ce fut? Bah, encore une personne complètement dégénérée, et dans son univers. Une de plus, une de moins, c'était toujours la même sale chose avec les Felinae; tous des illuminés qui perdaient peu à peu la raison, éloignés de la vérité et de la réalité, plongeant dans un doux cauchemars qui les rongeait. C'était ainsi que tu les voyais; des agneaux fous plongeant dans le lac. Et elle ne ferait jamais exception, n'est-ce pas? Tu extrapolais absolument toutes les choses qu'elle te disais, mais tu n'en avait pas vraiment la conscience, et tu ne changerait très certainement pas le cours de tes pensées, quand bien même tu t'en serais rendue compte. La toisant d'un regard mauvais, tu t'approchas d'elle, bien trop près, et mis ta tête extrêmement proche de la sienne.

« Écoutes-moi bien, espèce d'abrutie. Tu ne sais définitivement pas à qui tu as affaire, n'est-ce pas ? Tu penses peut-être pouvoir me rire au nez, ainsi, sans aucune conséquence? Dois-je attendre plus longtemps des excuses immédiates, ou préférerais-tu immédiatement que je te saigne ? »

Tu étais maintenant presque sûre que tu avais fait ton effet, avec cet air courroucé. Au moins, tu l'éspérais grandement, parce que sinon, elle allait s'en prendre une dans la tête.


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   Dim 22 Nov - 10:52


Pandémie me regarda d'un drôle d'air perturbé. Oups. Je crois que j'ai fait une gaffe. Je n'aurais peut-être pas dû rire; bah, après tout, c'était une Soldate, et moi une Felinae, rire était comme jeter de l'huile sur le feu.

Elle serra les crocs, le visage crispé, esquissant une grimace. Elle paraissait vexée, furieuse. Mon rire n'avait pourtant pas pris un air moqueur ou agressif, ou même dédaigneux, non?!
Pour en savoir plus, je plongeai dans ses pensées. Un énorme tourbillon de souvenirs et d'émotions bouillonnaient dans sa tête ornée de cornes de bélier. Apparemment, mon expression lui rappelait de très mauvais souvenirs... Et j'allais aussi prendre cher. Seulement pour ça?! Et mince. Pourquoi faut-il toujours que ça finisse comme ça? Ce n'était tout de même pas ma faute si je lui rappelais quelque chose ou quelqu'un de désagréable!

La Soldate se releva, me toisant et foudroyant de son regard jaune pénétrant. Elle se rapprocha de moi, mettant sa tête si proche de la mienne que je sentais son souffle glacé sur mon visage doré.


"-Écoute-moi bien, espèce d'abrutie. Tu ne sais définitivement pas à qui tu as affaire, n'est-ce pas? Tu penses peut-être pouvoir me rire au nez, ainsi, sans aucune conséquence? Dois-je attendre plus longtemps des excuses immédiates, ou préférerais-tu immédiatement que je te saigne?"


Aïe. Et voilà, les ennuis commencent... Je réprimai un soupir las de toutes ces violences. Elle me toisait d'un regard mauvais, et m'avait traité d'abrutie d'un air courroucé.
Comment? M'excuser?! Moi?! Franchement, je me laisse peut-être faire par les Felinaes, Caméléons, Solitaires et Soldats qui se moquent de moi, mais je déteste qu'on me donne des ordres. Pour m'en sortir, il fallait que je la déstabilise. Je me souvins alors qu'elle pensait à un Felinae ressemblant à un guépard, où elle avait été prise dans une tornade... Miauler cela viendrait sans doute à lui révéler mon pouvoir; mais je ne voyais pas d'autre solution. Si on m'ordonne de m'excuser, jamais je ne le ferai.
Même pas en rêve, Soldate arrogante!

"-Oh là, tu vas bien loin pour un simple rire, Soldate Pandémie... Mais ce n'est pas de ma faute si je te rappelle un certain Felinae du nom de Thaiko, hum? Rassure-toi, moi je ne crée pas de tornades..."

Je m'étais souvenue de son nom juste avant de lui dire ça. Espérons qu'elle ne m'égorgera pas ensuite. En plus, je n'étais même pas sûre que ce soit Thaiko. Mais bon, qu'est-ce que j'aurais pu miauler de plus, de toute façon?...


Dernière édition par Asumi le Sam 28 Nov - 11:22, édité 1 fois

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   Dim 22 Nov - 14:29




Tu étais déjà grandement échauffée par son comportement que tu jugeais foutrement irrespectueux, et en plus elle venait renchérir. Définitivement, tu savais que l'issue était universelle : le combat. Tu avais une bonne excuse, désormais, un ressort qui animait tes pattes, sans nul doute possible. Tu l'avais bien assez menacé, tu lui avais bien assez montré la véracité de tes propos; assez pour qu'elle considère, selon toi, la menace que tu représentais; et de plus, tu n'étais pas une apprentie ou quelque faible créature que ce fut; désormais elle se décidais à arpenter les recoins de ton esprit, en toute connaissance de cause. Après tout, elle l'avait bien décidé, n'est-il pas? Si jamais elle réagissait de manière négative, si jamais elle osait dire quoi que ce soit qui ne soit pas une excuse, alors elle ne pourra se plaindre de rien. Après tout, elle le savait bien, si elle n'était pas trop sotte. Te provoquer, alors que tu es près d'elle serait insensé, surtout de la part d'un soldat agressif. Peut-être ignorait-elle les rouages de ton esprit, cela ne lui servait nullement d'excuse face à son impudence; seule sa conscience l'avait poussé à agir ainsi; et il n'y avait plus aucun retour en arrière. Les coups n'allaient certainement pas tarder à fuser, quoi qu'elle fasse de plus.

« Oh là, tu vas bien loin pour un simple rire, Soldate Pandémie... Mais ce n'est pas de ma faute si je te rappelle un certain Felinae du nom de Thaiko, hum? Rassure-toi, moi je ne crée pas de tornades... »

Tu restas bloquée quelques secondes, la fixant avec intensité. Alors, vraiment? Était-il possible d'atteindre un tel niveau d'inconscience? C'était comme si tu venais narguer les felinae en plein milieu de leur camp. Tu étais si proche qu'il te suffirait un coup de mâchoire an avant pour lui déchiqueter le visage ! Pourquoi était-elle si têtue, et aimait s'embourber un peu plus? Tu ne comprenais définitivement pas ce comportement-là. Si elle essayait de ne pas s'accuser, ou de te faire passer un message de paix entre vous-deux, elle se trompait complètement. Te reprocher ton comportement, ça tenait d'une rare bravoure, il fallait bien lui reconnaître cette hardiesse-là. Mais ça tenait aussi sûrement d'une inconscience bien pure; quoi que tu ne t'en soucias pas énormément sur le moment-même. Ah, c'était ainsi? Pensait-elle réellement qu'elle pouvait t’assurer qu'elle n'était pas comme le léopard, et penser que tu allais faire semblant d'avoir compris, te poser et parler beau temps avec elle? Quelle idiote. Oh, non, ça n'était sûrement pas son intention, et puis même si ça l'était, ça ne se passerait pas ainsi, pour rien au monde. Elle venait te mettre sa tête dans la gueule du loup, et l'encourageait à refermer ses crocs. Qu'il en soit ainsi, si tel était son désir; après tout, qui étais-tu pour juger ainsi? Autant que tu le savais, reconnaître cela ne t'empêcherait pas de lui causer du tort.

Cependant, tu te rendis compte bien assez vite qu'elle comprenait tes pensées; pas parce que c'était une chatte empathique et plutôt intelligente dans ses pas, mais parce que c'était une putain d’intruse. Comment...? Comment osait-elle utiliser ses pouvoirs sur toi, sans aucune gêne, alors que tu n'avais pas utilisé le tien sur elle? Absolument irrespectueux, tu te disais. En plus, elle retournait tes propres armes contre toi; alors c'était ainsi qu'elle pensait que ça se passerait? Qu'elle lise dans tes pensées, tu étais impulsive, elle ne pourrait rien prévoir; au moins, tu réussit à ton convaincre et à passablement cesser de t'inquiéter à propos de tout ce qui était à sa portée. Regrettant immédiatement d'être si proche, tu ne pouvais décemment pas reculer pour utiliser quelque élan que ce fut pour amplifier tes coups; oh, il y avait bien trop d'autres techniques pour s'en plaindre, mais tu n'appréciais guère les combats qui se déroulaient sur un espace si réduit; ce n'était à l'aise pour personne, et pas pour toi, surtout. Elle aurait ses coups, mais tu jugeas plus intéressant de l'informer verbalement de tes intentions. Tu ne masquais plus ta colère; qu'elle lise décemment tes dessins, cela ne te causait nul problème; elle verrait l'étendue de ce qu'elle avait déclanché.

«Oh, très mauvais choix puis-je dire. Je ne pensais pas que quiconque daignerait un jour penser que la douleur est préférable, mais chacun ses goûts, après tout. »

Levant la patte, tu activa ton pouvoir avec une rapidité presque machinale. Immédiatement, bien qu'aucun changement ne fut perceptible de l'extérieur, comme à l'accoutumée, ta patte devint d'une dureté surnaturelle. Tu l'écrasas à l'endroit précis où se trouvait le museau de la dorée, si elle n'avait de capacité d'esquive ou de réaction suffisante, bien que tu y avais consacré une certaine rapidité.


HRP:

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   Dim 22 Nov - 19:40


Malheureusement, mes actions et paroles étaient dites et faits: c'était comme si le feu s'étendait peu à peu autour de moi, se rapprochant lentement mais inexorablement de ma fourrure et me roussissaient les moustaches.

Ce n'était pas moi qui avais commencé, oh non, bien sûr que non. C'est elle qui a commencé à me traiter d'abrutie seulement parce que j'avais ri. Et ensuite, cette Soldate ose me donner un ordre!! Apparemment, Pandémie n'a jamais entendu parler de moi. Que ce soit le chef des Felinaes, Dariel, la meneuse des Caméléons, Elli, ou les ancêtres, celui qui me donne un ordre, je ne le ferai jamais, même sous les menaces et la violence. Moi, Asumi, je suis libre comme l'air et insaisissable comme le vent.

En tout cas, peu à peu, je sentais le combat se rapprocher de nous... Oui, le feu du combat. Ces flammes ardentes qui me brûlaient le pelage... J'aurais préféré l'éviter, car je ne sous-estimais pas cette Soldate. Oh non, mais, au fur et à mesure de notre froide conversation, j'en savais plus sur Pandémie. Bien plus qu'elle ne savait sur moi. Tout ce que je savais, c'est qu'elle était sotte et n'arrêtait pas de penser que je me moquais d'elle. Dire que je pensais qu'elle était différente des autres! Mais bon, c'était très idiot d'avoir espéré cela.

Pandémie était très impulsive et arrogante, voilà tout ce qu'elle était. Peu à peu, mon intérêt et ma curiosité envers elle se transforma en haine envers ses humains et les Soldats, ces petits toutous qui suivaient des... Ordres de ces monstres qui les avaient génétiquement modifiés! Comment pouvaient-ils leur obéir à la patte et à l'œil?

J'arrêtai tout de suite de penser à cela, car je savais que c'était elle qui allait porter le premier coup.
Je sondai alors ses pensées sans me gêner, ma colère me rendant lus puissante encore dans sa tête.
Mais elle me miaula d'un air glacial:

"-Oh, très mauvais choix puis-je dire. Je ne pensais pas que quiconque daignerait un jour penser que la douleur est préférable, mais chacun ses goûts, après tout."

Je forçais les poils de ma fourrure à rester en place; Pandémie ne devait pas se douter que je devinais son coup. Elle leva cependant la patte, et activa son pouvoir... Sa patte rousse foncée se transforma aussitôt en pierre. Je réprimai une grimace en songeant à la douleur que je pourrais ressentir si je recevais ce coup. Je serai sûrement assommée, m'écroulant comme un chiffon au sol. Peut-être même m'emmènerait-elle chez ses humains!
Mais je décidai alors de me concentrer sur elle, car elle allait asséner son coup.

Je fus un peu surprise par sa rapidité: je pensais que cela ralentirait sa vitesse, avoir une patte faite de roche... Enfin bon, sa patte s'écrasa à l'endroit précis où se trouvait mon museau rosé.
Il saignerait sûrement en ce moment-même si je n'avais pas reculé avec une agilité surnaturelle.
Je relevai alors la tête avec calme sans trembler. Ma fourrure dorée était lisse, les pupilles de mes yeux verts se dilatèrent alors, prête à encaisser ou esquiver une autre de ses attaques sournoises.

Ne décidant pas d'attendre une autre de ses insultes, je dévoilai sans bruit mes crocs étincelants de blancheur, comme pour la défier. J'étais assez fière de moi: j'avais réussi à éviter son coup qui aurait peut-être pu m'être fatal.

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   Mer 25 Nov - 16:42




[petite précision : Pandémie durcit sa peau, elle ne se transforme pas en pierre xD]

Comme tu pouvais t'y attendre, elle esquiva ton coup, peu importait à quel point tu avais été impulsive. Bah, après tout, elle avait bien du avoir une bonne demi-seconde de réflexion de plus, car tu avais également besoin de tout autant pour que ton corps réagisse à ta demande nerveuse; ce n'était qu'une tricheuse de plus. Alors elle se pensait d'une quelque égalité possible avec toi, hum? Elle pensait sérieusement avoir la moindre chance de rivaliser au corps-à-corps, alors que tu avais nombre d’expérience et de ressources? Ah ! Qu'elle ose donc penser pouvoir esquiver tous tes coups, qu'elle pense ainsi ! Elle a beau prévoir des choses, le destin n'est pas immuable; et elle ne peux que légèrement reculer l'échéance. Tu haussais les épaules, soudain tirée de ta combativité. Elle était assez versatile, cette envie de combattre. Souvent, tu te lassais sans vraiment avoir finit, et ça risquait d'arriver à ta grande déception. L'envie de l'attaquer fuyait déjà de ton esprit, tant sa silencieuse et inexistante contre-attaque avait été vaine. Bah. C'était déjà une chose inutile que de prouver ta surpuissance, si elle lisait dans tes pensées, elle devait sûrement avoir déjà compris toute l'étendue de ta superbe et de ta force. Bah, c'est sûrement en partie pour ça qu'elle ne répliquait nullement; ses capacités avaient peut-être une infériorité notable par rapport aux tiennes.

Tu t'approchas d'elle, mais plus vraiment aussi menaçante que tu pouvais l'être. Tu doutais qu'elle recule, bien qu'elle te montrait ridiculement ses crocs. Après tout, elle comprenait que tu ne désirais plus l'attaquer, pour le moment au moins, et que tu réservais pour une sorte de dialogue. Bah, elle n'était pas un danger, alors autant que tu ne fasse strictement aucun effort pour essayer de la craindre un minimum. Et puis, hein, elle savait bien qu'elle ne gagnerait rien à t'attaquer; liseuse ou pas, quand le combat ne sera plus qu'un espèce de bazars rempli de coups aléatoires et de griffes, elle n'auras plus le temps de se concentrer; après tout, elle était piégée d'elle-même si elle lançait le combat. Quelque part, cette perspective t'enchantait, car tu avais cette espèce d'impression rude qu'elle ne valait strictement rien au combat; tu te trompais peut-être, mais cet espèce d'air pacifiste collé sur son visage ne l'aidait nullement à paraître moins agréablement faible. Bah, elle n'avait qu'à obéir à cet espèce d'ordre silencieux que tu lui envoyais, qui n'était autre que de ne pas s'épuiser à se montrer si odieuse envers toi, car tu ne désirais nullement l'attaquer, et si elle te provoquais trop, tu n'hésiterais absolument pas à te jeter dans une de ces batailles sordides, à la fois extrêmement disgracieuses et plutôt violentes, dans lesquelles elle n'aurait nulle possibilité d'endiguer ta fureur ou de prévoir tes mouvements. Et ça avait le mérite d'être tout aussi clair que ça en avait l'air.

Bah. Au moins, c'était fait. Tu t'assis devant elle, visant à la remercier, quelque part. Tu n'avais nulle envie de combattre tout compte fait. Et puis, si elle n'avait pas évité ton coup, ce serait à coup sûr partit dans tous les sens. Tu ne t'en voulais nullement d'être à ce point violente, néanmoins tu devais bien avouer que tu n'avais pas envie de ressentir encore de la douleur; au moins aujourd'hui, parce que tu t'étais, évidemment, déjà lassée de ton combat du jour. Si elle était tout aussi innocente qu'elle en avait l'air, il n'y aurait pas de bataille. Tu n'étais nullement intéressée, et puis, après tout, ça aurait pu lui être tristement fatal, alors elle devait être prête à te craindre, non? Tant mieux pour toi. Si c'est le cas, bien entendu. Tu continuais de vouloir lui parler, même si tu pensais que tu n'étais pas obligée de t'épuiser à communiquer avec elle, puisque bon, elle pouvait bien lire dans tes pensées. C'était tout de même une sorte de politesse que de lui répondre, bien que rien ne t'y obligeait vraiment, après tout.

« Hum, bonne chose. Plutôt réactive, je dois dire, n'est-ce pas? »

Continuant de la fixer avec une gêne inexistante, tu lui souriais d'un air étrangement satsfait.

« Alors, c'est tout ce que tu sais faire? Grogner et montrer des crocs? Tant mieux, je n'ai nulle envide de dépenser de l'énergie pour toi; quoi que te casser quelques dents rendrait certainement de l'hilarité à la scène, tu ne penses pas? »

Te couchant maintenant au sol, tu attendais de sa réaction quelque chose d'un tant soit peu intéressant.


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   Ven 27 Nov - 17:33


[Oups, je vais arranger ça, on va dire que c'était un effet du soleil qui... Enfin bref quoi xd]

Pandémie s'approcha de moi, moins menaçante. A présent, je constatai que je m'étais méprise: sa peau ne se transformait pas en pierre, mais se durcissait. J'avais cru voir des reflets argentés sur sa fourrure, mais c'était sûrement un effet du soleil.

La Soldate tantôt agressive, tantôt dédaigneuse, s'assit devant moi. Je baissai quelque peu mes gardes mais restait légèrement sur le qui-vive; après-tout, qui pourrait bien prouver que ce n'était pas une quelconque feinte sournoise digne des Soldats?
Le pire, c'est qu'elle eut le culot de me miauler, me fixant profondément. J'aurai tout donné pour qu'elle enlève ce sourire satisfait de sa façade.

"-Hum, bonne chose. Plutôt réactive, je dois dire, n'est-ce pas?
Alors, c'est tout ce que tu sais faire? Grogner et montrer des crocs? Tant mieux, je n'ai nulle envie de dépenser de l'énergie pour toi; quoi que te casser quelques dents rendrait certainement de l'hilarité à la scène, tu ne penses pas? "


Cette sale féline rousse arrogante m'énervait plus que tout. Pourquoi est-ce qu'elle s'acharnait sur moi à ce point? Pourquoi les Soldats recherchaient-ils toujours les hostilités? Une certaine mauvaise influence des humains? En tout cas, je n'en savais rien.

Je repris mon souffle et m'efforçait de me calmer. Quand ma colère fut assouvie, je lui répondis simplement en m'asseyant à mon tour:

"-Tu as beau dire cela, me casser les crocs n'est pas aussi facile que tu ne le penses. Tout ce que je sais, c'est que je ne me laisserais pas faire aussi facilement."

Je lui rendis son regard profond, mes yeux luisants dans le jour. Ils ne tarderaient pas à briller encore plus la nuit tombée; car, en ce moment même, le soleil n'allait pas tarder à se coucher.

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   Dim 6 Déc - 13:38


Elle reprenait son souffle, comme exaspérée par ton comportement; quoi que toi-même tu n'apprécierais pas qu'elle te fasse preuve de tant d'irrespect. Après tout, tu savais que tu étais une personne détestable; bien que tu ne comptais pas changer pour celle-là, ça non. Posée sur le sol, tu attendais simplement. Tu n'étais pas une personne pourtant qui était si passive que ça, mais tu étais bien trop lassée. Une sorte de distraction passive pouvait bien t'entraîner plus rapidement que prévu, et tu savais que tu ne resterais pas dans cet état bien longtemps. Bah. Elle n'avait qu'à se bouger, tu n'allais pas non plus faire tout le travail. Elle sembla tenter de calmer sa colère, c'était une étrange manipulation. Autant toi, tu n'avais aucune intention de contrôler un tant soit peu tes émotions face aux autres, mais elle, elle semblait donner de l'importance à la logique des autres, ce qui te fis ressentir des émotions plutôt contradictoires à son égard; était-elle si méritante que cela, au fond, de ta colère? Tu ne le savais pas, et tu en avais parfaitement assez d'être si versatile. Oui, ça t'était venu tout aussi brusquement. Elle s'asseyait face à toi, sans lâcher cette espèce d'expression de calme forcée.

« Tu as beau dire cela, me casser les crocs n'est pas aussi facile que tu ne le penses. Tout ce que je sais, c'est que je ne me laisserais pas faire aussi facilement. »

Qu'elle croyait; un bon coup de patte dans le museau lui aurait bien montré qu'elle ne savait pas de quoi elle parlait. Qu'importe, tu ne comptais pas vraaaiment lui casser les crocs; ou tout du moins, si tu devais te battre, ce ne serait pas le premier point que tu viserais. Il y avait tant d'autres endroits sur le visage plus plaisants; bien qu'un manque de dents pouvait se révéler bien plus gênant que de simples bleus, certes douloureux, qui viendraient à disparaître. Quoiqu'un bon coup dans l’œil pouvait tout aussi faire l'affaire, tout en évitant le contre-coup de ton pouvoir. Pourquoi pas, après tout. A voir; si jamais elle devais envisager des ripostes; peut-être trouverait-elle la contre-attaque inutile, quoi qu'amèrement méritée. Tu étais un peu frustrée, à vrai dire, de ne pouvoir lire dans ses pensées. Si ç'avait été le cas, tu aurais aimé comprendre ce à quoi elle pensait. Dire que tu avais hérité de ce désastreux pouvoir... Tu aurais mille fois préféré quelque chose de bien plus puissant, ou peut-être plus utile. Certes, il était une protection plus qu’efficace face aux chats "normaux", mais n'importe quel chat avec des pouvoirs pas trop mal foutus était capable de le contrer. Un pauvre solitaire sans pouvoir serait envahi par un profond désastre; aucune griffure ou morsure ne saurait t'atteindre, quoi qu'un coup sec pouvait tout aussi faire l'affaire. Mais il suffisait que quelqu'un se ramène avec autre chose, et c'était toujours horrible à contrôler. Et encore une fois, la dame en face, qui lisait clairement tes gestes, savait parfaitement contrer. Toujours et encore.

Tu te concentras sur elle; bien que tu ne savais dire ses pensées, elle était concentrée sur ta personne. Un regard profond, bien planté sur toi. Et ça voulait dire bien trop de choses pour l'ignorer. La tardiveté de l'heure te motiva un peu à te bouger, car tu savais que rentrer te prendrait un certain temps, bien que tu ne saurais écourter la rencontre; ce serait un irrespect profond de la conversation que vous avez eu. Elle méritait amplement que tu y consacres le temps qu'il y fallait, quoi qu'elle pouvait tout à fait être considérée comme parfaitement inutile à la prochaine réplique. Peu t'importait au fond. Tu te redressas, sentant tes membres s'engourdir légèrement; il te fallait bien agir de temps à autres. La regardant -contemplant- dans son pelage doré, tu n'aurais su ressentir quelque mauvais sentiments pour elle à ce moment-là. Mais encore une fois, cette espèce de rage consacrée aux felinae revint. Pourquoi toujours et encore, cette haine partagée? Tu n'aurais su le dire. Et tu ne le sauras probablement jamais. Une sorte de combat voué à l'échec; des simples armes s'affrontant. Mais tu avais foi en tes convictions, tu ne pouvais plus les renier, désormais. Une foi aveugle, complètement ridicule, tu en avais conscience, mais une foi existentielle et universelle. Tu te battrais pour ça, et il le fallait bien. Cesser de combattre, ce serait une horrible trahison; tu ne pourrais nullement t'en acquitter. Un espèce d'honneur, huh. Risible et ridicule.

Mais tu n'avais plus envie de converser sur tout ça, c'était trop de réflexions contradictoire dans ta tête qui se chevauchaient et se détruisaient. Trop de choses à prendre en compte, pas assez de solutions, aussi. La regardant, tu avais pleinement conscience qu'elle accédait au dédale complexe qui se formait quand à tes convictions; pourtant, tu y était pleinement confiante. Aucune perte de toi-même, simplement, des paupières trop souvent closes.

« Je ne t'ai nullement demandé cela. »

Un espèce d'air satisfait était toujours là, collé sur ton visage, imuable et fidèle.

« Cependant... Puisque tu lis dans les pensées, tu dois bien savoir ce qui me trouble. Ce qui, bien que je peine à l'avouer, m'obsède et m'empêche d'entretenir de bonnes relations avec ceux de votre espèce. »

Elle savait trop de choses, beaucoup trop de choses; et tu n'appréciais pas cette confidente à sens unique. Tout ça s'embrumait, te gênait beaucoup trop.

« Qu'as-tu à dire de cela? Pourquoi suivrais-je cet étrange chemin, alors que moi-même n'en comprends pas la raison ? »


Tu ne savais pas pourquoi tu avais posé cette question. Pourquoi? Tu croyais en avoir marre des pourquoi. C'était le cas. Mais c'était à elle que tu tournais la question. Savait-elle, savait-elle ce qui faisait de toi un soldat si mauvais?

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   Dim 6 Déc - 14:51


Toujours ce sourire satisfait en coin, toujours cette expression triomphante.
Je l'enviais. Oh que oui, je l'enviais. J'aimerais tellement être comme elle, au caractère fort et difficile à cerner. J'aimerais être comme elle pour impressionner les autres, pour éviter d'être sous-estimée, pour me défendre seule.

J'en avais assez de l'aide des autres. Ils veulent faire le bien mais me découragent encore plus.
Arriverais-je un jour à me défendre seule?
Nul ne le sait...

Mais voilà que la Soldate me fixa, l'air concentrée. Que me voulait-elle vraiment, au juste? Elle était tantôt agressive, tantôt silencieuse et tantôt impulsive.
Ses humeurs changeaient à une vitesse vertigineuse, bondissantes, telles des animaux échappant aux prédateurs et les narguant. Elle m'intéressait, franchement.

Même si elle m'avait mise hors de moi, je l'aimais... Bien. Enfin, comment décrire cette impression qu'elle me faisait ressentir? Je ne savais pas comment me l'expliquer. J'avais tellement envie de lui ressembler. Etait-ce une gagnante?!

Mais elle me miaula, confiante et sûre d'elle:

"-Je ne t'ai nullement demandé cela."

Hein? Quoi? Je ne savais que trop pas de quoi elle parlait. Que me disait-elle? Nos dernières paroles s'étaient envolées de mes pensées. Qu'est que je lui avais répondu, déjà?
Rah, j'aurais tellement aimé être plus concentrée à ce moment-là! Pourquoi est-ce que j'oubliais tout si vite? Mais je n'avais pas le temps de trop fouiller dans ma mémoire car la Soldate continua:

"-Cependant... Puisque tu lis dans les pensées, tu dois bien savoir ce qui me trouble. Ce qui, bien que je peine à l'avouer, m'obsède et m'empêche d'entretenir de bonnes relations avec ceux de votre espèce."

Elle avait raison. Moi aussi Pandémie, ses questions lourdes et délicates pesaient dans mon esprit, ces questions que je n'osais faire part à personne d'autre que moi-même.

Pandémie n'était pas une des premières Soldates que je rencontrais. J'en avais déjà croisé d'autres, et presque à chaque fois, un combat avait eu lieu. Ces autres félins au service des hommes s'étaient-ils déjà posé cette question?

Pourquoi vivions-nous comme étant des ennemis? Des rivaux, des bêtes idiotes. Voilà ce que nous étions, ce que nous considérions comme nos ennemis.

Mais je le savais, Pandémie n'était pas tout à fait mon ennemie. Car, si elle l'avait voulu, elle m'aurait déjà amenée chez ses humains.
Mais la magnifique chatte rousse dit encore:

"-Qu'as-tu à dire de cela? Pourquoi suivrais-je cet étrange chemin, alors que moi-même n'en comprends pas la raison?"

Plus elle me parlait, plus Pandémie m'intéressait. Elle n'était pas du tout comme les autres Soldats, il y avait juste une ressemblance avec son caractère.
Alors, je baissai ma tête ornée d'une plume et miaulait doucement:

"-...
Je... Moi aussi, je me suis longtemps posée cette question... Sommes-nous vraiment destinés à nous entre-tuer?"


Mais pourquoi est-ce que j'avais dit ça? Bah, c'était fait.

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   Ven 11 Déc - 18:43




Elle baissa sa tête. L’atmosphère s'était doucement alourdie, et tu commençais à te sentir plutôt mal, ne te remettant que peu de ton brusque changement d'attitude. Mais tu attendais une réponse, tu attendais qu'elle réagisse. Autant dire que tu te souciait peu de ce qui était capable d'en résulter, tu voulais simplement quelque chose sur laquelle te baser, une sorte d’intéressante réaction qui serait le pilier de tes réactions. N'étais-ce pas une sorte de dépendance qui lentement devenait une accoutumance? Non, non. Tout le monde était ainsi, réagissait sur des faits donnés et définis, et se fiaient aux gens. Sans un monde, on est rien. C'était comme ça que les gens faisaient, hein? Tu n'étais pas la seule à être versatile, c'était normal; tout à fait normal, après tout. Ils n'avaient pas le droit de te juger sur ce point là. Tu ne décrochais plus ton regard d'elle, attendant une réponse aussi limpide que rapide. Après tout, c'était la seule fonction de cette chatte; une oratrice. Tout ce qu'elle signifiait pour toi n'était rien d'autre qu'un dialogue; et c'était peut-être mieux ainsi. Tu fermais les yeux, te concentrant sur sa voix. C'était d'une tristesse éparse que de voir les choses ainsi, tu te disais. Mais peut-être cela valait mieux de considérer sa personne avec ses mots plutôt qu'avec ses apparences et ses appartenances; ignorer sa beauté, ignorer cette guilde qui l'enlaidissait à jamais; se fier à ses simples mots.

«... Je... Moi aussi, je me suis longtemps posée cette question... Sommes-nous vraiment destinés à nous entre-tuer ? »


Oui. C'était la première chose qui te vint à l'esprit, rapidement assaillie par bien d'autres. Vous étiez destinés à cela, deux camps opposés dans des idéaux, qui ne sauraient taire leurs valeurs tant elles prenaient pied sur celles des autres. C'était là la décadence de la société; vous ne pouviez rien faire de plus pour ça. Deux ennemis, deux opposés livrés dans une guerre d'épuisement, mortelle et insouciamment fourbe. Le résultat d'un grand mal, et un grand bien qui s'y opposait. De cruelles choses que de défendre le mal, tu le concevais bien. Mais tu ne pouvais te résoudre à trahir ton camps, à valoir bien moins que ces espèces d'ennemis qui se dressaient devant toi sans aucune gêne. Tu avais déjà rencontré nombre d'entre eux, et tu ne pouvais que les décrire par une sauvagerie et une barbarie sans fin, une indélicatesse marquante et un visage bien plus désagréable que les vôtres. Comment oublier ces corps formés par la haine, ces chœurs de voix qui ne sauraient s'éteindre après avoir insulté leurs opposants, ces violences et ces incivilités horribles ? Ils ne faisaient que doucement déshonorer leurs propres appartenances, et ainsi se plonger eux même dans la terre, s'embourbant de milles déshonneurs. Tu ne saurais comprendre cela; que parfois des soldats soient bien plus purs que ceux qui se battent pour une dite justice; que ceux-là ne soient que des couards avides et cruels. Peut-être étais-ce d'inutiles bases que tu devais effacer, tu ne saurais le dire.

Tu rouvrit les yeux. Après tout, tu ne saurais renier qui elle était. Elle était une Felinae, hein ? C'était donc ça. Définie par son camps, tristement. Un instant, tu te disais qu'elle n'était pas le miroir d'eux-même; elle était d'une délicatesse marquante, d'une certaine intelligence et d'une douceur contraire à ceux que tu avais rencontré. Alors, peut-être pouvais-tu te laisser aller à un sentiment bien moins négatif que celui-là, celui que tu donnais avec une joie morbide à ceux qui osaient te défier. Tu étais la pandémie de leur haine, tu le savais; une maladie virale, qui prenait racine dans leurs cerveaux détraqués et les forçaient à t'attaquer sans retenue, comme des chiens ayant contracté une rage folle. Mais ce n'était pas ton problème en cet instant; levant les yeux vers le ciel, tu considéras l'idée de lui répondre. Il n'y avait pas de solution, tu le savais bien. C'était une équation composée de bien trop d'inconnus pour qu'on puisse lui trouver quelque solution que ce fut, malgré que beaucoup tentent d'apposer un sceau paisible sur son étreinte. Tu ne les voyais simplement pas. Oui, il n'y avait rien à dire, au final. Ce n'était qu'un avis peu partagé que le tien. Mais peut-être étais-ce le plus plausible, le plus crédible parmi tous ces idiots qui hurlaient à plein poumons que tout était noir ou blanc ? Ces nuances, indiscernables pour eux, existaient-elles vraiment? Pouvait-on simplement les renier, juger qu'elles n'existent nullement? Tu ne partageais pas cette idée. Tu ne pouvais pas oublier que le monde n'était pas aussi simplet qu'il aimait à le laisser penser, pour peu qu'on s'y pencha un peu plus.

« Je ne sais pas vraiment. J'imagine que ce n'est qu'une guerre d'anéantissement entre deux camps stupides, parce qu'ils ne peuvent assumer leurs valeurs dans une paix commune. »


Tu te souciais peu du fait que quelque part, tu crachais sur tes propres principes en disant cela. Après tout, rien ne comptais, en cet instant même. Ce n'était que facéties insouciantes, qui n'auraient jamais d'impact, au fond.

« Peut-être que c'est ainsi, c'est tout. Qu'il n'y a pas de réponse universelle; que le monde restera épars et divisé. »


Tu ne savais pas ce que tu pouvais dire de plus. Restant assise, tu envisageas de partir, si elle ne daignait répondre. Tu comprendrais, il n'y avait plus rien à dire.


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   Dim 13 Déc - 11:06


La femelle au pelage roux foncé ferma lentement les yeux, comme pour réfléchir ou se donner une idée des massacres que nos Guildes engageaient... Et au final, pour quoi certaines vies étaient sacrifiées pour... Pour quoi d'ailleurs? Pourquoi nous battons-nous?

Je n'en avais aucune idée, et un sentiment d'amertume, telle un brouillard épais, enlaçait mon cœur sensible. Je me posais trop de questions; c'était sûr et certain. Normalement, nous devions, nous, chats des Guildes, repousser les Soldats et les humains, qui voulaient nous emprisonner pour nous faire du mal. Quant aux Soldats, leur mission était simplement de capturer les félins qui passaient à leur portée.
Mais je savais qu'il ne s'agissait pas de cela: je n'étais pas un Soldate. Je ne savais rien de leurs coutumes, cérémonies, buts.

J'avais tellement envie de comprendre les Soldats... Bien sûr, au tout début, je m'étais mise à les haïr, comme tout autre ennemi de ces félins qui obéissaient aveuglément aux ordres des humains fourbes. Mais peu à peu, en grandissant et en côtoyant les Felinaes, je me rendis compte que nous étions aussi simplement et bêtement voués à une guerre d'une durée incertaine et sûrement infinie.
Nos "peuples" refusaient de voir les qualités de leurs ennemis et leurs propres défauts.

Ce cercle vicieux était comme une bague que j'avais vu quand je vivais encore avec ma mère, qui semblait avoir été perdue; un serpent qui avalait sa propre queue.
Pour ne plus jamais la lâcher.

Pandémie rouvrit les yeux, comme si nous avions partagé les mêmes pensées au même moment. A présent, je refusais de sonder ses pensées. Ce serait une insulte pour elle; d'ailleurs, ne m'avait-elle pas attaquée après que je lui ai lancé une pique avec le Felinae du nom de Thaiko?
Mais la Soldate aux cornes de bélier et au pansement qui bandait une de ses pattes avant me fixait, comme si elle hésitait à choisir mon caractère.
Comme moi. J'étais déchirée entre voir cette chatte comme une Soldate, une ennemie, et l'attaquer, ou la voir comme une féline... Nous étions pareilles, après tout. Seule notre Guilde nous séparait; telle un mur invisible presque infranchissable. Mais nous étions tous pareils. Nous avions des griffes, une gueule hérissée de crocs, des yeux et une bouche.

Elle leva les yeux au ciel, comme exaspérée. Un sentiment de déception m'envahit alors; ne me comprenait-elle pas? Ou non, plutôt, ne nous comprenait-elle pas?
Sa réponse me prit quelques peu au dépourvu, renforçant mon intéressement pour elle.

"-Je ne sais pas vraiment. J'imagine que ce n'est qu'une guerre d'anéantissement entre deux camps stupides, parce qu'ils ne peuvent assumer leurs valeurs dans une paix commune."

Alors, Pandémie pensait vraiment comme moi. En fait c'était ça, notre règle, la règle commune dans nos deux camps, une règle que seuls les animaux sans âme et sans intelligence avaient: tuer, ou être tué. Les enfants de nos enfants, de nombreuses générations et de nombreuses années pouvaient s'écouler, les Soldats et les Felinaes s'entre-tueraient toujours.
Et le pire, c'était que nous massacrer entre nous n'avait aucun but précis. Les Soldats obéissaient-ils vraiment aux humains, ou le prenaient-ils ces dures décisions eux-mêmes?
Et nous, les Felinaes, nous devions les repousser pour soi-disant nous protéger.
Mais si les Soldats, n'ayant pas rempli leur mission, quand ils revenaient bredouilles voir leurs humains sombres et fourbes, ces bipèdes ne leur faisaient-ils pas du mal? Alors c'était peut-être ça, leur but. Ramener quelqu'un ou quelque chose d'intéressant ou être battu?

"-Peut-être que c'est ainsi, c'est tout. Qu'il n'y a pas de réponse universelle; que le monde restera épars et divisé."

Cette phrase fit plus que m'attrister. Me décourageant, fissurant un peu plus mon cœur et détruisant mes espoirs de paix. En même temps, normal qu'elle m'ait traitée d'imbécile. Moi, espérer que les Soldats et les Felinaes coopèrent ou arrêtent de se faire la guerre?! Tss, moi-même je me traitais d'idiote et de naïve. Mes pensées m'apitoyaient, me faisaient de la peine.
Je secouais alors avec ma douceur habituelle ma tête ornée de me plume tachetée de noir et soupira en faisant tourner ma tête vers le soleil qui se couchait.

"-Cette réponse, Pandémie, a beau me décourager, je sais, malheureusement, au fond de moi, qu'elle est vraie...'"

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   Mar 15 Déc - 20:56





Elle secouait la tête, comme indéniablement découragée par tes propos. Ce n'était qu'une réaction tout à fait naturelle face à la fade amertume qui résidait dans tes paroles, tu en étais bien consciente. Tu te rappelais, petite, que tu abhorrait simplement les discutions graves qu'aimaient à tenir les adultes; extrapolant de terribles conséquences, faisant croire à une chute inéluctable; mais tu savais que ce n'était pas si terrible, au fond. Cette guerre n'était pas si terrible; tu avais coulé de nombreux jours de paix, car elle n'était pas totale. Mais aujourd'hui, la sociabilisation qui est, au fond, la racine même de la raison, est complètement rongée par cette guerre psychologique démente; des ennemis complètement partagés s'affrontent sur un champs de bataille universel. Tu connaissais bien des soldats qui aimeraient tant devenir Felinae, pour espérer ne plus combattre avec ceux qui leur ont causé du tort, et ainsi se venger; bien que tu les haïssait, tu concevait tout à fait cette vision des choses. D'autre part, tu te rappelais de tant de Felinae stupides et dénués de sens, qui aimaient simplement combattre, animés par une espèce de corruption indigne et vengeresse, qui faisait rire toute personne censée. Se battre pour se battre en somme, avec pour symbole la douce manipulation. Malheur t'en fut de croire qu'une rédemption un jour était possible, bien qu'en ces temps-là, tu n'avais pas tout à fait accepté ta condition de soldat. Aujourd'hui, c'était un fait établit; tu étais soldat, et tu ne le reniais pas.

Peut-être étais-ce bon de stopper ici ce que tu avais durement commencé; cette espèce de déni de ta propre identité. Tu en avais bien assez d'être incertaine de toi-même; de trouver tant de questions où tu ne pouvais répondre. Souvent, c'était trop; de plus en plus souvent, leur omniprésence t'épuisait complètement. Alors, tu parvenais à y faire abstraction. Au fond, tu espérais croiser un peu moins de ces personnes toutes réfléchies, qui parvenaient avec quelques paroles bien placées à détruire tes bases; à t'obliger à regarder dans les yeux du problème sans possibilité de retour en arrière. C'était d'une tristesse profonde, tu le savais bien; en revanche, tu acceptais de moins en moins de reculer. Tu avais tant accepté de courber l'échine face à toi-même que tu finissais par faire face au gouffre; peu importe combien la route est dénuée d'obstacles, la terre était ronde. On finit toujours par retomber sur ses problèmes, même si on les fuit du mieux que l'on peux; au contraire même, plus on les fuit avec virulence, et plus le chemin est bref. Tu aurais du t'en rendre compte avant que ça ne te submerge, n'est-ce pas? Désormais, rien n'était plus sûr. Tu aurais aimé être plus jeune, pour espérer quelque rédemption que ce fut. Mais c'était trop tard, ta vie était forgée; et rien ne pouvait plus te faire reculer, aussi déniable fusse l'issue. N'est-ce pas? Tu étais juste là, à contempler le gouffre, et tu devais y sauter. A côté de toi, des chats t'encourageaient juste à passer à travers; à traverser cette immense obstacle. Mais tu ne pouvais pas. Eux volaient avec une facilité déconcertante, mais toi, tu étais clouée au sol. Cette métaphore décrivait parfaitement ton état, tu le savais aussi.

« Cette réponse, Pandémie, a beau me décourager, je sais, malheureusement, au fond de moi, qu'elle est vraie... »

Elle aussi. Elle aussi avait conscience de cette finalité débordante de douleurs; de cet avenir empalé. Pourtant, vous alliez sûrement continuer dans vos direction. L'horrible conscience de ce fait t’alourdit les épaules. Qu'étais-ce, au fond, cette discutions ? Juste quelques mots partagés entre deux esprits; mais personne n'osera en prendre compte. Peut-être vous deux, tout au plus; mais même si c'était le cas, ça ne changerait en rien la vie. C'était déjà bien tard, et tu pensais à rentrer. Peut-être étais-ce le temps, après tout, que vous commenciez à rentrez dans vos deux vies respectives; à replonger dans cette routine narguante. Vous vous recroiseriez peut-être plus tard, qui sait. Tu l’espérais, quelque part. Elle te perdait un peu plus, et toi, tu l'attristait en retour; si vos rencontres n'avaient pour toi rien de bon, ça avait au moins le mérite de te faire un tant soit peu de plaisir. Si ce n'était que ça. Tu levas tes yeux vers l'horizon. Tu te levas, cherchant à attirer son regard par un mouvement un tant soit peu brusque. La fixant dans ses doucereux yeux verts, tu songea un instant à l'immense gouffre qui vous séparait; tu savais que jamais tu ne pourrais atteindre cette pureté-là, que jamais tu ne serais comme elle. C'était ainsi, inéluctablement. Mais ça t'allait aussi, d'être Pandémie. Tu n'avais pas le meilleur rôle, mais ça allait. Ça allait.

« Accepte donc de voir la vérité en face; si ce n'est déjà le cas. Nos chemins ont beau être différent, tu remarqueras que peu d'a priori sont tenus. Peu s'interrogent réellement sur les racines de cette guerre; alors que des démons résident dans le camp lumineux, et que des couards manipulés ou forcés sont les défenseurs du camp sombre. Rien que ces adjectifs sont d'une ironie totale; ne trouves-tu pas? »

Cette espèce de diversité, tu y avais trop eu affaire. Rien n'était tout à fait homogène, contrairement à ce qu'on pourrait penser; ça t'attristais un peu, que tout était bien plus complexe qu'il n'en avait l'air. Mais d'un autre côté, tu le savais, c'était ce qui faisait une armée; ce n'était pas simplement un chef et des esclaves, non. C'était une hiérarchie complexe, et des caractères si divers qu'ils ne sauraient se déclarer tout à fait en harmonie.

« Enfin. Il se fait tard, sûrement l'heure de se séparer. Cette rencontre m'a plutôt... Je ne saurais le dire. Au fond, tu n'as qu'à lire dans mes pensées pour réaliser ce que je ressens, tant je peine à trouver de mots pour le décrire. »

Un certain manque d'envie de réflexion profonde t'avait atteint, assez pour lui dire d'une manière aussi peu subtile que peu digne de ton camps que tu avais plutôt apprécié cette rencontre.

« Peut-être nous recroiseront nous, qui sait. Ce ne serait pas étonnant; avec tout ce qui se trame. »


Tu commençais à te retourner, sans vraiment lui laisser le temps de répondre à quoi que ce fut.

« Dans ce cas, à la prochaine fois, si tant est que cette guerre ne nous emporte pas avant. »

Sur ce, tu commenças à rentrer. Ce port, tombeau, cadavre d'un ancien monde, n'était nullement témoin de votre haine; plutôt d'une espèce de relation positive, si ainsi était que tu pouvais la qualifier. Une douce et maigre attirance intellectuelle te liait à elle, alors que tu repartais sur tes pas, satisfaite.


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   Mar 22 Déc - 11:09


Cette conversation, me disais-je, tournait plutôt bizarrement. L'atmosphère alourdie, les regards fixants tout ça, je crois que normalement, ça me stresse. Mais avec la chatte rousse, Pandémie, je me sentais plutôt à l'aise. J'étais un peu... Détendue dans une situation lourde.
C'était étrange. J'aimais bien Pandémie, suffisamment pour que je ne lui dise pas.
Elle m'intéressait. Chacun de ses mouvements, chacunes de ses paroles titillait un peu plus ma curiosité à son égard. Elle n'était pas comme les autres Soldats, oh non, loin de là. C'était comme si elle se forçait à être agressive, versatile, rancunière.

Elle ferma les yeux, comme pour se concentrer sur mon murmure. Comme si elle partageait les mêmes pensées que moi. Je ne voulais plus utiliser mon pouvoir sur elle, je ne voulais plus qu'elle m'attaque. Cela me ferait mal au cœur. Je ne voulais pas que la nuit tombe si vite, je voulais rester encore un peu discuter. Discuter avec elle, avec des propos étranges.
Je détestais les Guildes quand j'étais avec cette femelle aux cornes de bélier. Je détestais ces tribus arrogantes qui ne pensaient que du mal de leurs ennemis et qui refusaient de les voir différemment que d'ignobles félins qui agissaient aux ordres des humains. Je ne voulais plus qu'une frontière invisible nous sépare. C'était comme un immense mur, si haut que personne ne pourrait sauter par-dessus, et si profond que personne ne pourrait passer en-dessous.
Nous étions coincées, chacune de notre côté. Et ce, jusqu'à la mort? Je ne l'espérais pas. Mais entrevoir la paix dans un monde avec des humains, était-ce possible? N'était-ce pasà cause d'eux que nous étions séparés, nous les Felinaes et les Soldats?!
Trop de pensées tourbillonnaient dans mon esprit. Mon sang bouillonnait dans mes veines, comme s'il voulait faire exploser des artères.
Mais je revins à la réalité lorsqu'elle rouvrit les yeux. Comme si, elle aussi, avait réfléchi sérieusement à tout cela. Elle leva les yeux au ciel, comme pour me blesser.
Comme s'il n'y avait pas de réponse à cela. En fait c'était bien ça. Nous étions destinés à nous entre-tuer, et ce pendant des générations et générations.

"-Je ne sais pas vraiment. J'imagine que ce n'est qu'une guerre d'anéantissement entre deux camps stupides, parce qu'ils ne peuvent assumer leurs valeurs dans une paix commune."

Exactement. il n'y avait pas de solutions. Le serpent cherchait à avaler sa propre queue, se coinçant ainsi pour l'éternité. Peut-être qu'un jour, sur un champ de bataille, Pandémie et moi nous retrouverons par un malheureux hasard face à face. Mo, je serais incapable de l'attaquer, quitte à trahir mon propre camp. Mais en serait-il de même pour elle? Sûrement non. Du moins, je ne l'espérais pas du tout.

"-Peut-être que c'est ainsi, c'est tout. Qu'il n'y a pas de réponse universelle; que le monde restera épars et divisé."

C'était bien triste, je le savais. Au fond de moi, je sentais qu'elle ne mentait pas pour me faire de la peine, pour me faire désespérer ou autre quelconque bêtise. C'était bien dommage...
Il n'y avait plus rien à redire, plus de réponse. Pandémie resta assise, me fixant de ses yeux jaunes étincelants. Alors, je repoussais les limites du raisonnable et miaula timidement en la regardant droit dans ses yeux:

"-Tu peux rester avec moi regarder le coucher de soleil?"

J'avais très envie de faire ça. Rester assises, côte à côte, sans se toucher mais proches, sans rien dire, regarder le soleil se faire tuer. Oui, moi, je disais que quand le soleil se couchait, il se faisait tuer, et le lever de soleil, c'est sa renaissance. Parce que le soleil est éternel, n'est-ce pas?
J'attendis sa réponse sans trop de faux espoirs. Mais je voulais tellement qu'elle dise oui!

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   Dim 27 Déc - 20:57



Tu te retournas; tu ne t'attendais pas vraiment à une réponse, après tout, votre relation avait commencé sur des bases assez violentes et ça ne t'aurait pas étonné qu'elle veuille rapidement se débarrasser de ta personne; cependant, il semblait que ce n'était pas vraiment son genre, puisqu'elle réussit à te stopper. Quel intérêt, de ne pas l'écouter, quand tout ce qui t'attends n'est autre qu'une longue marche, rythmée par une froide cacophonie de quelques heures. Après tout, si elle désirait te retenir un peu, éloigner l'inévitable routine qui reprenait doucement le dessus, alors oui, tu accepterais tout. Du moment que ce n'était pas trop contraignant, tu accepterais. Après tout, elle était différente des autres, et à ce titre, elle avait tout à fait le droit de te retenir aussi longtemps qu'elle le désirait, pour peu que ça n'impliquait aucune activité physique intense; car il se faisait tard et tu n'avais nullement envie de faire quelque effort que ce fut, même si elle le demandait; mais tu ne craignais pas qu'elle le fasse; après tout, elle était calme et posée, tu doutais qu'elle puisse te demander quelque chose du genre. N'était-elle pas absolument contre la violence stupide, après tout ? Tu ne craignais rien de sa part, mais tu en attendais beaucoup de son esprit, c'était peu dire. Elle te regarda droit dans les yeux, comme si elle se préparait à te demander quelque chose de drôlement incroyable. Après, elle pris une espèce de pose relativement timide, et te dit :

« Tu peux rester avec moi regarder le coucher de soleil? »


Tu entrouvrit la gueule, légèrement surprise par ses propos. A vrai dire, tu ne t'y attendais pas vraiment. Vous étiez de parfaites opposées, et pourtant, elle te proposait sans aucune gêne de regarder le coucher de soleil avec toi. Et puis ça avait une dimension relativement romantique, quand même. Bah, il te suffisait d'oublier les préjugés sur tout ce qui concernait vos factions; ce n'était pas quelque chose de laid que de regarder le soleil se coucher. Parfois, tu aimais à penser à son long trajet; car il ne se couchait nullement mais voguait simplement à d'autres horizons; alors que tu restais là, immobile, à contempler sa valse lointaine; il n'avait nul respect pour ses origines. Un père de tous qui n'avait assez de temps pour tous ses enfants; mais un espèce d'infidèle aussi, pour s'être marié à quelque chose de bien trop grand pour lui. Vite remplacé par l'astre lunaire, l'amant d'une nuit, voilé dans un doux linceuil nébuleux, étoilé, scintillant d'une douce beauté naturelle; une personnalité silencieuse et amère de ne pouvoir être appréciée à sa juste valeur; sa simple présence endormant les esprits. Au fond, ça avait une dimension infiniement triste; cet espèce de triangle entre les astres et la planète; mais c'était ainsi; nul besoin de personnifier les choses pour les apprécier à leur juste valeur; n'est-ce pas ? Te retournant, revenant sur tes pas sans vraiment hésiter, tu la regardas dans les yeux; sans attendre longtemps pour lui annoncer ta coopération définitive :

« Avec plaisir. »

Tu vint doucement à ses côtés, habile mais lente, et te posas près d'elle, assise sur le sol sale. Tu étais trop proche à ton goût; sans vraiment la toucher, un seul faux pas entraînerait un contact avec elle; mais tu n'étais pas sûre que ça te gênait vraiment; il te fallait bien te sociabiliser un peu, et t'habituer au contact ne serait nullement une mauvaise chose, après tout. Tu inspiras l'air frais du soir. Au loin, un joli dégradé de couleurs se formait, une sorte d'aurore boréale agréablement peinte dans le ciel. Tu ne savais pas comment quelqu'un pouvait vraiment désirer ta présence pour regarder ce ballet, mais tu appréciais pleinement qu'elle essaie au moins de te supporter. Peut-être alors pouvais-tu réellement te laisser aller à la facilité, et comprendre que tout n'était pas si compliqué au fond, et que vous pourriez totalement être amies si vous le vouliez bien. Tu étais fatiguée d'être une soldate. C'était tout ce que tu pouvais en venir à penser après tout ça; ce n'était que le résultat de cette affreuse vie qu'était la tienne. Te laissant tomber en arrière, tu te retrouvas sur le dos. Regardant le ciel à moitié bleuté, tu comptais rester là un bout de temps, sans vraiment parler. Souriant doucement, tu comprenais aussi ce que c'était, un sourire sincère, pour une fois.

« Merci, j'imagines. »

Tu rougissais légèrement, traversée par une certaine gêne. Levant les yeux vers le ciel, tu attendais, encore et encore.


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   Sam 6 Fév - 14:18


Pandémie entrouvrit sa gueule hérissée de crocs blancs qui semblaient acérés, sans aucun doute surprise par ma demande hésitante et timide. Allait-elle accepter? Je l'espérais profondément. Parce que je me rendis compte que je ressentais un immense respect envers elle. Pourquoi? Je ne savais pas. Mais j'étais sûre que cette émotion était bien réelle; et pas un sentiment qu'on pensait être sincère; comme l'amour par exemple.
Je haïssais l'amour. A quoi ça peut bien servir, à part faire souffrir la plupart du temps? Je n'en voulais pas. Peut-être qu'un jour je changerai d'avis, mais pour l'instant, je ne voulais pas ressentir ce sentiment cruel qui déchirait les cœurs et détruisait les vies.

La femelle rousse foncée m'arracha à mes pensées en pivotant et revenant vers moi après une infime hésitation; foulant avec force le sol sec, elle plongea ses yeux jaunes luisants dans les miens ressemblant à des émeraudes. Mon cœur avait bondi dans ma poitrine; je ne m'étais pas tellement attendue à ce qu'elle accepte. Ou bien allait-elle se moquer de moi? Elle aurait bien raison, sans doute; j'étais en quelques sortes infidèle à ma Guilde. Notre relation avait débuté assez violemment, c'était vrai. Mais je ne voulais pas que ça se finisse ainsi: Pandémie rentrerait dans son propre QG, et moi dans le mien, en nous disant des adieux froids pour ne plus jamais nous rencontrer; ou dans le pire des cas, sur un champ de bataille.
Je me demandais qu'est-ce qu'elle ferait si nous nous retrouvions face à face. Allait-elle être loyale aux Soldats et m'attaquer? Et moi? Où allait mon cœur et ma fidélité?

"-Avec plaisir."

A mes amis. Mais en avais-je de vrais? Et Pandémie en faisait-elle partie? ...J'en doutais. Notre relation était bien plus délicate, bien plus subtile.
Elle vint habilement et lentement vers moi, et s'assit sur la terre poussiéreuse. Sa fourrure pouvait frôler la mienne si nous nous agitions; mais cela ne me dérangerait pas. Elle n'était ni trop éloignée, ni trop proche. La chatte aux cornes dé bélier prit une inspiration, aspirant en quelques goulées l'air frais du crépuscule.
Le soleil était en train de mourir. Il baigna bientôt dans son propre sang, ce rouge presque vif prêt à l'engloutir.
Elle tomba sur le dos. Je sursautais légèrement et m'apprêtais à lui demander si elle ne s'était pas faite mal; mais je pensais qu'elle n'était guère fragile; alors elle ne tomberait pas pour rien.
Et là, elle sourit. C'était un sourire sincère. Je tournais légèrement ma tête vers elle pour l'observer silencieusement. Elle était magnifique. Un léger vent tiède faisait onduler doucement sa fourrure foncée; son bandage noué irrégulièrement sur sa patte avant renvoyait un certain charme; et les cornes puissantes qui ornaient sa tête brillaient dans la lumière sanguinolente du coucher de soleil.

"-Merci, j'imagine."

Elle avait dit ça en rougissant un peu. Peut-être n'était-elle pas habituée à ce genre de moment à passer avec autrui. Elle semblait gênée. Dès le premier abord, je l'avais jugée froide et violente; qu'est-ce que je le regrettais! Elle était si pure lorsque l'on faisait des efforts... J'espérais qu'à mes côtés, elle pouvait être elle-même, la véritable Pandémie, qui se cachait sous ses airs durs et glacials.
Moi, avec les autres, je me forçais à sourire, à rire, à parler d'un ton enthousiaste. Je ne voulais pas les inquiéter ni les ennuyer; après tout, qui voudrait rester avec une femelle qui paraissait crétine et naïve, et qu'à la moindre petite phrase évoquant quelque chose qui éveillait ses souvenirs, fondait en larmes?

Mais avec elle, je ne m'étais pas forcée. Je m'étais sentie si bien en étant moi-même. Etait-ce sa présence particulière qui me changeait ainsi?
Alors, je relevais la tête vers le ciel maintenant étoilé que le soleil était mort. Et je versais des larmes silencieuses, sans me plaindre ni gémir.
J'avais tellement besoin d'évacuer toute cette rancœur et cette tristesse en moi, cette mélancolie que j'avais toujours étouffé sous des airs joyeux et des sourires forcés. Cela faisait tellement de bien de laisser partir tout cela...

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Anonymous
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   Mer 2 Mar - 11:39


Désolée du DP, mais tiens Pandémie, j'ai demandé à Kora une image de ce RP :D

Spoiler:

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Anonymous
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   Jeu 24 Mar - 21:38


J'archive ?

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Anonymous
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   Ven 25 Mar - 8:41


Oui, s'il te plaît!

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Anonymous
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   Jeu 14 Avr - 10:12


Rp terminé, j'archive.





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